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 Fessetival, nuit une : Occupe-toi de mon dragon cette nuit | Dastan, Kiara et Secret Santa d'Andrea

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 24 Déc 2022, 10:43



Occupe-toi de mon dragon


Je ris en m’enfonçant dans les coussins du canapé de ma chambre d’hôtel, une choppe encore à la main. « C’est sûr… Ce Sorcier est un cas désespéré. » Je n’aimais pas parler d’Érasme. Dès que je le voyais ou qu’il arrivait dans la conversation, je sentais toujours la même envie ténébreuse envahir mon cœur : celle de lui faire du mal. Ça ne me ressemblait pas et, pour être honnête, parfois, en y songeant, ce besoin m’effrayait. « Mais arrêtons de parler de lui. Il y a mieux. » Je tournai les yeux vers le Bipolaire et posai ma main sur son épaule. « Ce soir, toi et moi, on va s’éclater. » J’entendais par là continuer à boire et trainer dans le Fessetival pour se trouver des compagnes éphémères qui voudraient bien nous laisser passer du bon temps entre leurs cuisses. « On pourra revenir ici pour conclure la soirée. » Pas tous les deux. Ensemble mais accompagnés. Je savais que ce n’était pas rare chez les Réprouvés. Dastan devait avoir l’habitude et je voulais essayer. Mes potes Réprouvés d’Adraha m’avaient déjà parlé de leurs orgies, quand, dans une taverne, plusieurs couples se formaient et baisaient les uns à côté des autres. Ce genre de configuration pouvait même donner lieu à des concours d’endurance. Malheureusement, ces mêmes amis, pour se foutre de ma gueule, m’avaient asséné plusieurs fois que j’étais bien trop jeune et innocent pour m’y adonner à mon tour, qu’il me faudrait encore niquer un peu avant d’avoir le droit de me joindre à eux. J’allais les prendre à revers. « Tu pourras rester pour la nuit. » proposai-je, en songeant qu’il pourrait dormir sur le canapé. Sinon, je lui céderais mon lit sans problème.

Après un moment de silence, je lui envoyai une œillade. « Ça te dérange si j’essaye de me taper Astriid ? J’ai vu que vous étiez proches alors… » Je précisai. « Pas ce soir, par contre. J’aimerais éviter de l’abandonner juste après l’avoir baisée. Elle est gentille et je ne suis pas sûr qu’elle l’ait déjà fait… » Je lui souris. « Sauf si vous l’avez fait ? » Je lui fis un sourire en coin, avant de remonter ma main dans ses cheveux pour les ébouriffer d’un air complice. Je me renfonçai dans le canapé. « Ce soir, ça va être génial. » dis-je, ravi. « On se douche, on s’habille et on y va ? » Je le fixai et, après quelques secondes, lui livrai ma pensée. « Je serais curieux de te voir en costume. Mais on pourra toujours se faire des soirées à thèmes plus tard, si celle-ci est une réussite. » J’avais toujours le souvenir des douches en tête. Les Réprouvés restaient instables et, si je désirais que lui et moi fussions partenaires de jeu, je ne devais pas oublier que le jeu pouvait tourner court. Je me levai et lui attrapai le menton. « Mais ouais, tu serais vraiment séduisant. Ce serait encore mieux si tu n’avais pas de chemise. Juste la veste de costume. Là je t’assure que même l’autre con serait au bout de sa vie. » Je souris, avant que mon regard ne tombât sur un objet que j’avais été contraint de laisser là durant la journée. « Hum… Tu ne connaitrais pas une personne qui serait partante pour s'occuper d'un œuf de dragon, quelqu'un de gentil et de serviable ? Ce n’est pas difficile mais ça prendra un peu de temps... » J’allai saisir l’objet. « C’est un Dragon rare, un Dragon Précieux. Il aurait dû éclore il y a des centaines d’années déjà mais aucun Dragonnier jusqu’ici n’a assisté à cet exploit. » Je le lui montrai. La coquille était blanche et argentée. « Il n’éclora pas avec toi non plus. Il a besoin de quelqu’un de délicat d’après le Dragua qui me l’a confié. On ne peut néanmoins pas le laisser dans les couveuses puisqu’il semble que cette espèce ait besoin d’une compagnie humaine. A priori, il serait une forme de mutation et n'aurait pas existé sans l’intervention d’un tiers. C’est aussi pour ça qu’il est rare. Dans la nature, la race a tendance à disparaître. » Je mis mon genou entre les cuisses de Dastan afin de me faire un appui. Je n’avais plus d’yeux que pour l’animal que renfermait l’objet. « Je n’en ai jamais vu en vrai, uniquement sur des dessins. Il est de taille naine. Son corps est couvert de tatouages et il a la capacité de se transformer en porcelaine. Il peut facilement passer pour un objet d’art et de nombreuses légendes content que certaines collections en comporteraient, sans que personne ne le sache. Il dort longtemps et, un jour, il se réveille et disparaît. Tu imagines ? Les affaires de vol non résolues pourraient être liées à cet animal. » Je ris. À présent, mes yeux brillaient d’une passion débordante.

_____

En compagnie de Dastan, je toquai à la porte de la future nounou du Dragon. « Désolé de te déranger. Dastan m’a assuré que tu étais quelqu’un de confiance alors… j’aurais un service à te demander. Est-ce que tu peux t’occuper de mon dragon cette nuit ? » Je souris. Dans d’autres circonstances, ma proposition aurait pu être indécente. « Ce n’est pas compliqué mais j’ai un contre-temps… Il faudrait simplement que tu lui parles de temps en temps. Si tu peux pratiquer une activité artistique en le tenant à côté de toi, ce serait mieux. On essaye de le faire éclore mais, pour le moment, ça n’a rien donné. Il ne faut cependant pas arrêter de le stimuler, un peu comme Dastan. » dis-je, en envoyant un coup d’œil complice au roux. « Si tu acceptes de t’en occuper, je ferai quelque chose pour toi en échange, tout ce que tu veux à partir de demain soir. C’est d’accord ? »

976 mots

Le Dragon Précieux : Il s'agit d'un dragon nain d'une cinquantaine de centimètres de long et d'une vingtaine de haut. La légende raconte qu'un scientifique aurait créé l'espèce à partir d'un Dragon Légendaire afin de l'offrir à son Orine de laquelle il était amoureux. Comme le peuple en question, le Dragon Précieux ne se lie qu'à un seul individu, celui qui le voit éclore. Il vit à ses côtés jusqu'à la mort de ce dernier. Alors, le Dragon Précieux s'endort pour toujours, sous la forme d'un objet d'art qui orne le plus souvent le monument funéraire. Ce dernier devient inviolable, protégé par l'amour du dragon. Le Dragon Précieux est un dragon sans ailes qui peut pourtant voler. Son corps est longiligne et plusieurs tatouages sont tracés sur sa peau. Ces derniers évoluent avec le temps et la couleur du dragon peut changer en fonction des motifs. Capable de faire de son corps de la porcelaine, il peut également s'enrouler autour de la peau de son lié, tel un bijou. Dragon délicat, il apprécie la compagnie de ceux qui aiment la beauté et les arts. Il contrôle la musique et attire souvent l'attention et l'admiration. Il aime qu'on lui parle et être avec son lié. Le négliger le rend malheureux.

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Lana Kælaria
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Lana Kælaria
Dim 25 Déc 2022, 10:34



Unknown

Cette nuit

En trio | Kiara, Lucius & Dastan


RP précédent : Les Portes VI.
RP lié : Les ailes.


Sous les rayons tombants du soleil, le bijou étincelait. La pierre bleu-vert se parait d’un chatoiement que la pénombre excluait, et chaque plume élégamment sculptée semblait frémir au moindre mouvement de lumière projetée à la surface des ailes. Kiara fit coulisser le bout de son index sur un relief des rémiges d’argent, songeuse. Il y avait, dans cet objet, un mystère qui lui échappait. Elle avait essayé de l’étudier, en vain. Aucun livre de Basphel n’avait pu la renseigner sur un tel artefact. Elle s’était rendue chez l’un des bijoutiers les plus réputés de Port Diraella, mais lui-même n’avait pas su l’informer. Des réponses pouvaient-elles se cacher ici, à Lua Eyael ? L’adolescente inspira profondément, puis soupira. Elle l’espérait – elle ne l’avait ramené ici que pour cela et, peut-être, parce que l’objet exerçait sur elle une attraction particulière. Elle y songeait souvent. À Basphel, il avait été mis à l’abri tout près d’elle, dans son tiroir de table de nuit. Chaque soir, elle ne pouvait s’empêcher de vérifier qu’il était bien là. Et chaque soir, malgré le sentiment de réconfort qu’elle éprouvait à le savoir toujours près d’elle, elle ne pouvait ignorer que ce n’était pas là sa place. Il appelait d’autres horizons, qu’elle ne parvenait pas à discerner. À quoi cela sert-il d’être une Rehla si je n’ai aucune prémonition au sujet de cet objet ? s’agaçait-elle parfois, lorsque l’impatience l’emportait. Cependant, elle avait de plus en plus conscience que cet empressement était à la fois désuet et idiot, car tout s’acquérait par l’expérience, l’entraînement et la sagesse. Elle qui ne connaissait ses origines que depuis quelques temps ne pouvait pas prétendre à grand-chose. Elle avait si longtemps cru être une Sirène qu’il lui fallait d’abord apprivoiser sa nouvelle nature et réussir à jongler entre ses deux appartenances avant d’en maîtriser les subtilités.



Assis dans un large fauteuil du salon, Solem étudiait le bijou. Le père de Kiara était doué pour déchiffrer la vie des objets – encore un élément venu troubler les croyances de l’adolescente. Comment avait-il pu passer tant d’années à vivre dans le secret et à se plier aux exigences d’une société qui l’exécrait à cause de son sexe ? Elle fronça le nez. Un destin similaire l’attendait-il ? Lorsqu’elle le vit lever les yeux et les poser sur elle, elle inspira. « C’est un très vieil objet. Où l’as-tu trouvé ? » - « Dans une des caves de Basphel. » mentit-elle. Elle ne pouvait pas avouer à son père qu’elle l’avait ramassé dans les débris d’une statue brisée au beau milieu d’un musée. Jamais il n’aurait accepté qu’elle fût coupable de vol. Ce n’en était pas un en bonne et due forme, mais ça y ressemblait trop pour qu’il ne dît rien. « À qui appartient-il ? Si la personne est encore vivante, je pourrais peut-être lui redonner. » Son père secoua la tête. « Non, c’est du passé. C’est une femme qui l’a offert à celui qu’elle aimait, pour qu’ils passent plus de temps ensemble. Mais c’était une histoire impossible. » Kiara considéra le bijou que Solem faisait tourner entre ses doigts, songeur. « Il doit en exister un deuxième. Et il y a d’autres choses, mais je n’arrive pas à les décrypter. » - « Ce n’est pas grave, c’est déjà bien. Merci. » Il décroisa les jambes et se pencha pour lui rendre l’objet. « Je vais le ranger. » fit-elle, avant de quitter le salon, la tête aussi saturée de questions que lorsqu’elle était arrivée.



Revenue dans sa chambre, elle alluma la lumière et repéra immédiatement une masse d’objets disparates sur son bureau. Les sourcils froncés, elle s’approcha. Après avoir posé la main sur une drôle de culotte à paillettes, son regard et ses doigts furent attirés par un ruban rouge parsemé de papillons noirs. À l’instant où elle le saisit, le décor de sa chambre disparut. Elle se retrouva nez à nez avec un torse – ou plutôt nez à pectoral, donc. La Rehla recula vivement, confuse et désorientée, et jeta un bref regard à son environnement – un long couloir bordé de portes – avant de lever les yeux vers l’inconnu. Ses paupières papillonnèrent. Il n’en était pas tout à fait un. Elle l’avait déjà vu plusieurs fois, à l’école et dans cet étrange endroit souterrain. Pareil pour son acolyte roux, à côté de lui. Il s’agissait de Lucius Paiberym et de Dastan Belegad, connus à Basphel pour être les sujets des fantasmes de nombreuses adolescentes. Leur popularité très précoce et les qualités qu’on leur prêtait les avaient propulsés dans le cœur – et les culottes – des jeunes filles. « Dis, Lucius, je croyais qu’on attendait d’être de retour dans la chambre pour faire venir des nanas ? » fit le Réprouvé, un sourire en coin malgré son sourcil levé par la surprise. Kiara le regarda et déglutit, avant de serrer les dents. Elle lui aurait bien répondu vertement d’aller faire un tour dans les abysses avec son ego de mâle disproportionné, cependant, elle n’avait ni la verve ni l’insolence de Lana. « Eh mais, je te connais, toi… » Les yeux plissés, il se pencha pour l’examiner. Elle recula d’un pas, l’air aussi digne que possible. « Ça va, on va pas te manger. Enfin pas comme ça… Pas vrai, Lucius ? » Un sourire entendu dévoila ses dents. « Je ne vous permets pas, et je… » Elle cligna des yeux, comme si elle prenait soudain conscience de ce qu’elle tenait dans la main. Elle regarda le bijou, les prunelles plus vagues. « En fait, c’est pour toi… vous. » Naturellement, elle le tendit à Lucius. « Je suis juste venue vous donner ça. » se justifia-t-elle. C’était un mensonge, et pourtant, elle sentait que c’était ce qu’elle devait faire. « Quoi ? Et moi ? J’ai droit à rien ? Tiens, c’est quoi ça ? » Il attrapa le ruban enfermé dans son autre main et tira dessus ; il fila entre ses doigts. « Non ! Rendez-le-moi ! » Elle s’avança, bras tendu ; il leva le sien de sorte à ce qu’elle ne pût l’atteindre. « Je peux te le nouer autour du cou ? Comme ça, mon cadeau, ce sera toi. » Des feux espiègles brillaient dans les yeux du Bipolaire. « Non. » répondit-elle, avec toute la fermeté dont elle était capable face à eux – c’est-à-dire bien peu.



Message I – 1062 mots

Joyeux Ësse’Aellun Fessetival, nuit une : Occupe-toi de mon dragon cette nuit | Dastan, Kiara et Secret Santa d'Andrea 3298876942

Les ailes du temps : fine sculpture à la cisaille étonnante, elle dessine deux ailes déployées. Chaque plume semble avoir été rendue avec le plus grand soin. Là où les deux rémiges se rejoignent, une pierre bleu-vert a été incrustée. Seul un détenteur de magie bleue ou de magie de la lumière peut en déclencher les pouvoirs : elle est absolument hermétique à toutes les autres formes de magie. La pierre est en fait amovible : en la faisant rouler dans son orbite, on peut remonter le temps (un tour complet = une heure, dans une limite de six heures). La version présente de la personne qui l’utilise se retrouve alors projetée dans le passé : elle ne doit surtout pas croiser son double passé, qui agira exactement comme il l’a fait. Pour le reste, elle est libre de ses actions, tant qu’elle n’interfère pas avec les grands schémas de la Véritable Ligne du Temps. Il en existe un deuxième, perdu quelque part sur les Terres de Sympan.
(ça fonctionne un peu comme le retourneur de temps dans Harry Potter quoi - maintenant j'ai envie de regarder HP pour pétiller des yeux devant les scènes de banquet de Noël *O*)



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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 26 Déc 2022, 18:44



Occupe-toi de mon dragon


« Salut. » fis-je, une fois que la surprise fut passée. Cette fille me disait vaguement quelque chose, sans que je ne pusse placer un prénom sur son visage. Mes yeux verts la détaillèrent. Ses cheveux argentés faisaient ressortir la couleur de sa peau. Je lui souris, en m’écartant légèrement. « C’est vrai que… » Je me retins de faire un commentaire déplacé, en sachant pertinemment que le Réprouvé ne se gênerait pas à l’avenir. Nous avions convenu de chauffer des filles afin de les ramener dans ma chambre. À aucun moment nous n'avions envisagé que l’une d’elle nous tomberait dessus par magie. Dans mon esprit, il valait mieux viser des groupes. Étant donné que nous étions deux, une fille seule ne suffirait pas. Je souris de nouveau à la remarque de Dastan, tout en me mettant à la place de l’inconnue. « Je t’assure que, même comme ça, on ne te mangera pas si tu ne le désires pas. » murmurai-je, dans sa direction, tout en étant pleinement conscient de la nature bipolaire du rouquin. Je ne savais pas jusqu’où il pouvait aller dans la plaisanterie. Était-ce au moins une plaisanterie ? Je pouvais cependant lui donner raison sur un point : elle n’était pas dénuée de charmes. Discrète mais intéressante. « Pour moi ? » demandai-je, étonné, en fixant la sculpture. Je la pris entre mes mains, sans avoir le temps de rajouter quoi que ce fût. Dastan prit la relève. Je ris à son intervention. Il n’en manquait vraiment jamais une. Son audace devait souvent servir ses intérêts.

Je finis par m’avancer vers le Réprouvé afin de lui reprendre le ruban, le gratifiant d’un clin d’œil complice au passage, de façon que Kiara ne pût le voir. Nous n’avions pas discuté de stratégie avant de partir mais celle-ci était peut-être bonne. Il pouvait jouer l’audacieux et moi le mec rassurant. Ensemble, nous parviendrons sans aucun doute à un résultat satisfaisant. Les femmes qui n’aimaient pas sa façon entreprenante de conduire la séduction se tourneraient vers moi et celles qui me trouveraient trop coincé se tourneraient vers lui. En d'autres termes, nous finirions probablement la soirée bien entourés. « Tiens, voilà. » lui dis-je, en lui tendant le tissu. « Excuse-le. Il peut paraître effrayant de temps en temps mais je t’assure que c’est un cœur. » plaisantai-je, avant de regarder autour de nous. « Tu es apparue de nulle part… » Je détaillai ses vêtements. Elle ne semblait pas vêtue pour le Fessetival. « Écoute, ce que je te propose, vu que tu viens d’arriver, c’est qu’on aille dans la chambre que j’ai louée. Tu pourras m’expliquer pourquoi est-ce que tu tenais tant à me faire un cadeau comme ça. » Je jetai un coup d’œil à Dastan, avant de reporter mon attention sur elle. « Cependant, c'est vrai que les Réprouvés ont un sale caractère. Vu que tu m’as fait un cadeau, il va en vouloir un lui-aussi. » lui susurrai-je, sans pour autant désirer cacher mes mots au rouquin. La manœuvre faisait partie de ma stratégie. « On avait prévu d’aller dehors pour faire la fête mais on n’est pas franchement habillés correctement, surtout lui, donc tu pourrais peut-être nous rendre service en nous montrant ce que tu aimes comme type de vêtements ? Ensuite on partira et je te laisserai ma chambre autant que tu veux, le temps de te retourner. » Je souris, en pensant que ce serait peut-être l'un de nous deux qui la retournerait.

_____

J’enlevai ma veste et déboutonnai le haut de ma chemise, avant de contacter le service d’étage afin qu’on nous apportât de quoi boire. « Mets-toi à l’aise. » dis-je à Kiara, confiant, avant de la laisser un peu avec Dastan, pour aller chercher des affaires à moi dans ma valise. Lorsque je revins, j’eus à peine le temps de déposer le tout sur une chaise que l’on sonna à la porte. J’allai chercher ma commande, déposai trois verres sur la table et servis du whisky. Je m’installai à l’extrémité vide du canapé, à côté de la jeune femme. Je distribuai les verres avant de chercher à trinquer avec chacun d’entre eux. Je bus et regardai le rouquin. « Mes vêtements devraient t’aller plus ou moins. Selon moi, ce serait plus intéressant que tu nous fasses un défilé privé, qu’on voit ce qui te sied ou non. Elle pourra se faire un avis plus précis comme ça. T’en penses-quoi ? » Je tournai ensuite les yeux vers l’étudiante de Basphel. « C’est quoi, ton prénom ? » l’interrogeai.

741 mots
Merci. Je donne 40% de chance de survie à Kiara en revanche  Fessetival, nuit une : Occupe-toi de mon dragon cette nuit | Dastan, Kiara et Secret Santa d'Andrea 943930617

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Lana Kælaria
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Lana Kælaria
Ven 30 Déc 2022, 10:04



Unknown

Cette nuit

En trio | Kiara, Lucius & Dastan


Note : Bon y’a Dastan, donc c’est vulgaire et graveleux.


Les doigts de Kiara se refermèrent autour du ruban, et elle tira doucement dessus pour le reprendre, le regard figé sur Lucius. Sans le quitter des yeux, un léger pli entre les sourcils, elle le rangea dans sa poche. Ses iris volèrent rapidement jusqu’à Dastan, avant de revenir sur lui. Elle doutait que l’un comme l’autre fussent des « cœurs ». La réputation des Gælyan, dans l’Océan, n’était plus à faire. Là où les Sirènes dominaient les hommes, elles avaient parfaitement conscience qu’à la surface, il était plus de coutume qu’ils se crussent supérieurs aux femmes. Parfois, les Terriens prônaient l’égalité des sexes – c’était le cas chez les Rehlas, mais Kiara n’était pas tout à fait certaine de pouvoir ranger ces êtres célestes dans la catégorie « Terriens ». Dans tous les cas, là où dans la mer les hommes représentaient excessivement rarement un désagrément ou une menace, sur terre, ils pouvaient se croire les rois du monde et faire valoir des droits qui n’étaient pas les leurs. Quelques temps à Basphel lui avait suffi à le comprendre ; c’était visible en Adriæn comme en Johannês, et dans tous les autres aussi. Ils ne pliaient pas dès qu’une femme voulait asseoir son pouvoir sur eux ; et parfois, ils tentaient même de les soumettre. L’école étant bien sécurisée, il était rare que des débordements trop inquiétants parvinssent aux oreilles des jeunes ; cependant, on les encourageait à observer le monde extérieur, et dans ce monde-là, les comportements des hommes à l’égard des femmes n’étaient pas toujours ceux de « cœurs ». Les Réprouvés n’étaient guère connus pour leur douceur. On racontait que depuis le règne d’Erza Taiji Stark, l’égalité entre hommes et femmes était la règle. Néanmoins, quand elle regardait Dastan, elle en doutait. Quant aux Magiciens, si cette égalité paraissait être la norme, elle n’était pas non plus respectée partout – lieux comme situations –, et il ne fallait jamais oublier que les Mages Blancs pouvaient se laisser séduire par la Lune Noire, sous l’égide de laquelle les femmes n’étaient plus que des objets entre les griffes de leurs pères, de leurs frères et de leurs maris. Elle les considérait donc avec autant de méfiance que possible, bien que leur attitude amicale et joviale tendît à la rassurer, malgré elle. « Ce n’est pas… » Elle s’interrompit. Comment allait-elle se dépêtrer de cette situation ? Comment retourner chez ses parents ? Où se trouvait-elle ? Comment était-elle arrivée ici ? Elle avait juste touché le ruban… « Il faut que je… » Sa voix s’éteignit, pour revivre en prononçant des mots auxquels elle ne s’attendait pas : « D’accord, je vous suis. » - « Chouette ! Tes vêtements sont mangeables, comme ceux du bar, Lucius ? Ce serait marrant, vous pourriez me déguster. Et si je suis tout nu… » Il rit, Kiara secoua la tête.

Dès qu’ils entrèrent dans la chambre, la Rehla s’approcha de la fenêtre. Elle reconnut presque aussitôt l’extérieur : il s’agissait des installations du Fessetival. Basphel y organisait un voyage, auquel elle ne participait pas parce qu’elle était rentrée chez elle, afin d’étudier à Lua Eyael. Comme le Magicien l’invitait à s’asseoir, elle se dirigea vers le canapé. Du coin de l’œil, elle vit le Réprouvé se laisser tomber en arrière dessus, bras et jambes écartés. « T’es quoi, toi, d’ailleurs ? » - « Une Sirène. » - « Ah, ouais… Et c’est quoi ton prénom ? » - « Kiara. » répondit-elle en se tournant vers lui. « Eh bah enchanté, Kiara la Sirène. Moi c’est Dastan le Réprouvé. » - « Je sais. » - « Ah ouais ? » fit-il en se redressant vivement. « Comment tu sais ? » Les mains bien campées sur ses genoux, la jeune fille rosit. « Vous êtes connus, tous les deux, à Basphel. » Le roux la scruta quelques instants, silencieux, puis éclata de rire. « Tu verrais ta tronche ! » Elle rougit encore plus. « Lucius ! » Heureusement, la sonnette retentit.

« Merci. » dit poliment Kiara quand le brun lui tendit un verre. Elle trinqua avec les deux hommes. « Ça t’a pas suffi de me voir me trémousser en sous-vêtements sur scène ? » provoqua le Réprouvé, taquin, avant de se lever. « Vous avez défilé en sous-vêtements ? » - « Ouais, c’était marrant. T’as raté quelque chose. Mais si t’es sage, on recommencera peut-être. » Il lui fit un clin d’œil, puis se détourna. Elle fit de même. Ses doigts faisaient tourner son verre entre ses mains. La blanche oscillait entre la nervosité et la réflexion. Avec deux inconnus de peuples si différents du sien, elle n’était pas très à l’aise ; et cependant, elle ne pouvait s’empêcher de songer qu’il y avait sans doute une raison à sa présence à leurs côtés, ici, au Fessetival. Elle pensa au bijou. Ce n’était probablement pas que ça. Pourtant, plus elle essayait de sonder ses pressentiments, moins son instinct lui paraissait clair. Elle s’embrouillait. En relevant le visage vers Lucius, elle répondit : « Kiara. Toi c’est Lucius, c’est ça ? » En périphérie de son champ de vision, elle distinguait la silhouette du Manichéen, occupé à se déshabiller, sans aucune pudeur, au beau milieu du salon. « D’ailleurs, Lucius, il paraît qu’on est connus à Basphel ! On devrait peut-être aller faire un tour là-bas, un de ces quatre. C’était marrant, la dernière fois. » Mécaniquement, elle porta le verre à ses lèvres et en prit une gorgée. Le liquide lui enflamma la bouche et elle faillit le recracher. Mais pour faire bonne figure, elle avala, les yeux embués. En dépit de sa bonne volonté, elle se mit à tousser, le poing devant la bouche. « Lucius, je t’ai déjà dit que fallait pas la mettre au fond, sinon ça coince. » balança le rouquin, avant de jeter un regard par-dessus son épaule. Il la détailla. « T’as jamais bu ou quoi ? » Elle secoua la tête, les cornées rougies et la gorge encore irritée. Il rit. « Bon bah on va bien se marrer. Tu vas voir, la première gorgée, c’est la plus difficile. Après, ça coule tout seul. » Il se détourna. Kiara déglutit plusieurs fois, pour faire passer le goût de l’alcool. « C’est quoi ? » demanda-t-elle à Lucius, avant d’ajouter, d’une petite voix : « Vous avez de l’eau ? »

Moins d’une seconde plus tard, Dastan s’exclamait : « C’est bon, je suis prêt ! » Il bondit devant eux, vêtu d’un pantalon et d’une chemise du Magicien. Il en avait retroussé les manches et laissé ouvert la plupart des boutons. « On est vachement serré dans tes trucs, hein. Comment tu fais pour bouger avec ça, sérieux ? » Il regarda Kiara. « C’est pareil chez toi, les mecs portent ce genre de trucs ? » - « Ça arrive. » répondit-elle. « Impressionnant. Je sais pas comment ils font avec leur queue de poisson, parce que la mienne passe à peine. » Il haussa les épaules, avant de poser alternativement ses yeux bronze sur l’un et l’autre. « Alors, vous en pensez quoi ? » La fausse Ondine regarda Lucius.



Message II – 1202 mots

Ouais, la pauvre xDD


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Dim 08 Jan 2023, 21:21



Occupe-toi de mon dragon


« Je suis insatiable. » dis-je, en direction de Dastan, avec un ton amusé. Il n’avait pas fait que se trémousser sur scène. Le souvenir de ses doigts sur moi était encore vivace. J’y avais songé plus d’une fois depuis, à l’effet qu’ils avaient produit et à quelques possibles. Pourtant, je restais cramponné à l’idée que ce n’était rien, qu’un plaisir né des va-et-vient. Il aurait été le même avec n’importe qui. « C’est ça. » confirmai-je à Kiara. « Lucius Paiberym. » complétai-je. « Ah ouais ? Connus comment ? » La nouvelle m’étonnait mais il avait raison : avec la renommée venait d’autres types de privilèges. Si nous nous rendions à Basphel, nous aurions la possibilité de vérifier cette information et de prendre du bon temps. J’ignorais comment fonctionnait l’école pour ne m'y être rendu qu'une fois mais j’avais entendu dire qu’il y avait un village du même nom, dans lequel des adultes vivaient. « Tu vas bien ? » m’enquis-je, auprès de la jeune femme à la chevelure argentée, lorsqu’elle manqua de s’étouffer. Le commentaire gras de Dastan me fit sourire, sans que je ne l’appuyasse pour autant. En d’autres circonstances, j’aurais pu, mais il valait mieux ne pas trop brusquer Kiara maintenant. Elle risquait de prendre peur et ce n’était pas l’objectif. « Ne t’inquiètes pas. C’est une boisson forte. La première fois est toujours la plus éprouvante. Moi aussi j’étais comme toi. » Je me penchai sur elle afin de lui faire une confidence. « Ça m’arrive encore parfois. » Je souris et hochai la tête pour aller dans le sens du Réprouvé. « Du whisky. » lui dis-je. « C’est une boisson magique. Plus t’en bois et moins tu sens que c’est fort. » la taquinai-je. Je ne mentais pas pour autant. L’ivresse rendait le corps moins réceptif. Cependant, je n'étais pas à l’aise avec l’idée de la faire boire à outrance. Les paroles de mon père sur le consentement étaient ancrées dans mon esprit à la manière dont le fer rouge aurait pu marquer ma peau. « Mais tu devrais y aller doucement quand même. » Je me déplaçai afin de lui amener de l’eau. « Ce n’est pas très festif mais si tu préfères en boire, elle est là. »

Mes yeux remontèrent sur Dastan. Il parlait sans aucun filtre. « De ta queue ou de ta tenue ? » demandai-je, avant de faire un clin d’œil à Kiara qui semblait ne pas désirer donner son avis. Je me déplaçai jusqu’à lui, afin de l’inspecter. « Hum… pour la tenue, c’est plutôt pas mal mais tu es plus carré que moi… » constatai-je. Je passai mes mains sur ses épaules. Le tissu y était tendu. « Après… si tu déboutonnes tout ce sera mieux… » fis-je, en mettant à exécution mes recommandations. « Comme ça on voit tes muscles. » Je m’arrêtai et regardai Kiara. « Comme ça c’est bien, non ? Tu as d’autres idées ? » lui demandai-je, avant de me remettre devant le Réprouvé. Je passai deux doigts entre le pantalon et son ventre. « En vrai… pour la soirée, tu pourrais même déboutonner le pantalon. Il ne tombera pas et ça attirera le regard sur ce qu’il y a en dessous. » Je souris et enlevai l’attache. « C’est pas mal, pour la tenue du moins. Ta queue j’en sais rien. Mes souvenirs sont vagues. Il faudrait me rafraichir la mémoire. » plaisantai-je. En réalité, je n’avais pas vraiment fait attention lorsque nous étions sous la douche.

Je m’écartai et ouvris ma chemise à mon tour. J’enlevai la ceinture de mon pantalon et la posai sur la table basse. J’ébouriffai mes cheveux et m’appuyai sur l’épaule de Dastan. « Alors ? » fis-je, en direction de Kiara. « Tu penses qu’on va avoir du succès comme ça ? » demandai-je, avant de m’éloigner du rouquin pour aller récupérer mon verre. Je le bus et m’approchai de nouveau d’elle. Je m’assis et lui souris. « J’y pensais… Tu m’as fait un cadeau. » Je n’avais aucune idée de ce dont il s’agissait mais me dis qu’elle me confierait son secret si je la questionnais à ce sujet. « Je me dis que je pourrais peut-être t’en faire un à mon tour ? » C’était amusant. « Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? » la questionnai-je, avant de la laisser respirer pour me resservir. « Et toi, Dastan ? Si je voulais te faire un cadeau, tu voudrais quoi ? Et si Kiara devait t’en faire un ? » Je regardai la jeune femme. « Même question. Tu aimerais quoi de Dastan ? Si tu pouvais avoir tout ce que tu voulais. »

770 mots

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Lana Kælaria
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Mer 11 Jan 2023, 12:42



Unknown

Cette nuit

En trio | Kiara, Lucius & Dastan



Kiara rougit. Cette situation la mettait mal à l’aise. Le Réprouvé, surtout, la mettait mal à l’aise. Elle n’était pas habituée à un langage aussi cru que le sien. Quant à ses manières, elles dépassaient l’entendement. De façon générale, elle avait rarement croisé un homme aussi libéré que lui. À Basphel, le mélange des cultures lui avait permis d’élargir ses horizons. Ses séjours de plus en plus fréquents à Lua Eyael y contribuaient aussi. Cela étant, elle songeait que pour s’habituer aux Réprouvés, il fallait certainement faire l’effort de passer au moins six mois dans la campagne boueuse de Lumnaar’Yuvon. Si l’on en voyait si peu à Basphel, ce n’était peut-être pas seulement parce qu’ils refusaient d’y aller. Peut-être que l’école imposait des refus à tous ceux qui prétendaient vouloir y entrer tant ils étaient rustres. Peut-être que les quelques Bipolaires qui en avaient franchi les portes avaient créé scandale sur scandale et n’avaient jamais réussi à s’adapter. Elle glissa une œillade vers les deux garçons. Elle ne pouvait pas ignorer que son malaise ne tenait pas qu’à l’attitude du Manichéen ou à la situation. Du duo émanait une force d’attraction qu’elle ne pouvait pas ignorer. Détourner les yeux lui était plus que difficile ; et à chaque fois qu’elle le faisait, elle finissait par les ramener sur eux. Ils l’aimantaient, malgré toute sa bonne volonté.

La jeune fille regarda Lucius et secoua la tête. « Non, c’est bien. » Elle but une gorgée d’eau, avant de jeter un coup d’œil à son verre de whisky, dans le fond duquel baignait les propos de Lucius à son sujet. Elle fit la moue, mais n’y toucha pas. « Vas-y, prends-en, ça te fera du bien. C’que Lucius a pas précisé, c’est que ça détend. » Ses iris rencontrèrent ceux du Réprouvé, qui lui sourit. Le brun était placé devant lui. Le regard du roux se refocalisa sur lui. « Tu vas finir par me demander d’y aller à poil, en fait. » À cette idée, Kiara rougit un peu plus. À Basphel, les rumeurs allaient bon train sur la rondeur du postérieur du rouquin – et à cet instant précis, elle aurait aimé toutes les oublier. « Arrête, elle va finir par s’évanouir à cause de toi. On fera ça quand on sera que tous les deux. » pouffa-t-il. L’Ondine inspira. « Je ne vais pas m’évanouir. » - « Ah ouais ? » Dastan avait passé la tête sur le côté et la regardait. « Tu veux participer, peut-être ? » Elle resta muette. « C’est bien ce que je me disais. » Il sourit, encore. Elle fronça les sourcils. « Tu es… » Les mots restèrent coincés dans sa gorge, tandis que ses prunelles s’ancraient sur Lucius. « Je pense que… » Elle ne pensait plus du tout. Le défilement était trop rapide ; elle ressentait plus qu’elle ne pensait. Ses sensations troublaient tous ses sens. La chaleur qui se diffusait dans son ventre lui rappelait celle qu’Adriæn provoquait en elle, mais elle était encore plus violente et sauvage. Elle réclamait une liberté qu’elle n’avait pas envie de lui accorder. Kiara suivit le Magicien des yeux – non, de tout le corps. Si bien que quand il s’approcha, elle se recula sur le canapé. « Ce n’était rien, c’était… » Ses iris allaient de l’un à l’autre des siens, pris dans une course effrénée entre deux murs. Un cadeau ? De lui ? Et de Dastan ? Tout ce qu’elle voulait ? Son cœur s’emballa, son esprit avec. Un rouge vif submergeait la pâleur habituelle de son teint. « J’vais commencer. » intervint le Réprouvé en s’asseyant près d’eux. Il attrapa son verre et le vida d’une traite, avant de planter son attention sur le brun. « Si tu devais me faire un cadeau, tu me réinviterais à Adraha. » Un sourire amusé étira ses lèvres. « Et toi, le petit poisson… » Il tourna la tête vers elle et la fixa. Elle eut l’impression de brûler, attrapa le verre le plus proche et le porta à ses lèvres dans l’espoir de cacher sa confusion. C’était le whisky. Elle ne grimaça pas, malgré les flammes sur sa langue. « Je te laisse ton ruban. Mais ça me ferait plaisir que tu viennes avec nous au Fessetival. » Muette, elle le scruta. « À ton tour. » l’encouragea-t-il. Elle se racla la gorge, avant de s’humecter les lèvres. Dastan souriait toujours. Elle glissa un regard vers Lucius, puis se concentra sur le verre qu’elle faisait nerveusement tourner entre ses mains. « J’aimerais que vous vous rhabilliez, tous les deux. » Sa voix tremblait un peu. Elle essaya de lui donner plus d’assurance, de se rappeler comment Lana faisait pour adopter le ton de la suffisance et du dédain. « Votre décadence me met mal à l’aise. » Dastan rigola. Le visage de la Rehla se ferma. Elle releva la tête, le menton avec. La respiration courte, les pupilles fébriles. Tenir le rôle de son amie ne lui allait pas. C’était agaçant. Si la Kælaria avait été là, elle les aurait sorties de ce pétrin avec tout le panache orgueilleux dont elle était capable. « Et je veux bien que nous allions au Fessetival. On étouffe, ici. » Elle, en tout cas, avait chaud.



Message III – 881 mots


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 06 Fév 2023, 23:05



Occupe-toi de mon dragon


Je souris lorsque je lus son trouble dans ses yeux. Je n’étais pas tout seul à lui faire de l’effet mais j’aimais toujours constater celui-ci. Je me demandai ce qu’il se passait à l’intérieur de son corps et de son esprit. Son cœur battait-il à tout rompre dans sa poitrine ? À quoi pensait-elle ? Mon regard descendit sur ses lèvres. Je coupai le contact lorsque Dastan parla. Je me reculai un peu pour mieux l’écouter. « À Adraha ? Quand tu veux. » En réalité, ce n’était pas si simple. Le territoire des dragonniers était censé être secret et son arrivée, et surtout celle d’Érasme, avait créé de l’agitation. Néanmoins, puisque le Réprouvé était déjà venu, il me semblait que le faire revenir ne serait pas un problème. Je me porterais garant. « Nous rhabiller ? » l’interrogeai-je, comme si je trouvais son idée curieuse. Nous n'étions pas particulièrement déshabillés. « Décadence ? » continuai-je, sur le même ton. J’envoyai une œillade au rouquin, comme si les propos de l’Ondine me questionnaient véritablement. Je finis néanmoins par sourire lorsqu’elle parla d’aller au Fessetival. Si elle nous trouvait décadents, elle n’était pas au bout de ses surprises. Une pensée me parvint. Je passai mon index sous son menton. « Tu sais, mon grand-père est mort à cause d’une Sirène. J’espère que tu ne nous tueras pas à cause de notre décadence. » lui dis-je, avant de m’écarter. Je n’avais jamais connu Zachary Paiberym. Il était mort bien avant ma naissance. Il n’était pas réellement mon grand-père non plus. Je n’en savais rien. Je n’avais jamais osé confronter Kaahl sur notre lien de parenté. J’avais été déclaré adopté mais nous nous ressemblions beaucoup. D’un autre côté, pourquoi aurait-il adopté son propre fils ? Pour cacher une liaison ? Avec qui ? Et il y avait Érasme. Je grimaçai en pensant à lui. « On y va ? » leur proposai-je.

« Vous allez voir, on ne m’en a dit que du bien. » leur assurai-je. Plus tôt, dans la journée, j’avais discuté avec un groupe de Magiciens qui avaient adoré passer du temps là-bas. Ils m’avaient dit qu’il était possible d’y commander de l’alcool et de la nourriture facilement consommable. Ce n’était pourtant pas cette partie là qui m’intéressait. « Venez. » Je les pressai vers l’endroit et entrai dans un bâtiment duquel se dégageait des senteurs qui émoustillèrent mes sens et mon appétit. L’ambiance y était chaude et sensuelle, sucrée. « Je vais réserver. » leur dis-je, avant de disparaître. Je réapparus quelques minutes plus tard, avec les clés de notre pièce dédiée. Je pris la tête et ouvris la porte. La salle était spacieuse, majoritairement en bois. Un petit balcon donnait sur les sources d’eau chaude. Je me tournai vers Kiara. « Je te déconseille de regarder la vue. Il y a plein de gens nus là-bas. » lui dis-je, avant de lui envoyer un clin d’œil. Je m’approchai d’un meuble sur lequel étaient posées des bouteilles d’huile essentielle et des serviettes à enrouler autour du bassin afin de couvrir les parties intimes. Je tournai les yeux vers Dastan. « Je me suis dit qu’on avait tous besoin de se détendre. Et j’ai commandé à boire aussi. » Mon regard fila vers Kiara. « Ne t’inquiètes pas, il y aura un pichet d’eau pour toi. » Je lui souris, avant de déclarer sur le ton de l’annonce : « Comme j’ai eu l’idée, c’est moi le premier à me faire masser ! » Je ris, pris une serviette et disparu derrière des paravents disposés de façon à obstruer la vue. J’enlevai ma chemise, mon pantalon et le reste de mes vêtements. Je les pliai et pris la serviette pour l’enrouler autour de ma taille. Pendant ce temps, une serveuse fit son apparition, un plateau contenant une dizaine de bouteilles différentes à la main.

Je sortis de ma cachette et souris. « Tadaaaa ! » déclarai-je, fier de leur montrer mon corps. J’avais choisi l’activité en connaissance de cause. Nous serions bien plus dénudés qu’auparavant et l’huile mettrait nos muscles en valeur. « Allez, je veux un massage digne de ce nom ! » dis-je, avant de m’installer sur la table prévue à cet effet. Je me plaçai sur le ventre et enfonçai ma tête dans l’ouverture. Mes yeux se posèrent sur le sol et un sourire amusé apparut sur mon visage. « Et pas le droit de me piquer ma serviette. »

737 mots
RIP Kiara.
Lucius prend dangereusement le chemin des ptits cons qui se la pètent.
Je lui ai trouvé un avatar mais je vais attendre qu'il grandisse encore. Erasme aura la haine. Fessetival, nuit une : Occupe-toi de mon dragon cette nuit | Dastan, Kiara et Secret Santa d'Andrea 943930617

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Dim 19 Fév 2023, 22:20



Unknown

Cette nuit

En trio | Kiara, Lucius & Dastan



L’odeur de pain d’épice imprégna si fort les narines de Kiara qu’elle eut le sentiment que tout son corps venait d’être roulé dans la préparation du fameux gâteau. Ses yeux noisette coururent sur son environnement. L’ambiance n’avait rien à voir avec l’atmosphère studieuse de Basphel, ni avec celle de Port Diraella ou de Lua Eyael. L’adolescente pinça les lèvres, incertaine. Elle n’aurait certainement pas dû accepter de venir ici. Mais quand Dastan lui avait demandé… Elle s’était sentie obligée de le suivre. Était-ce ainsi que fonctionnaient les volontés du Destin ? Se traduisaient-elles par la sensation impérieuse de ne pouvoir échapper à ce qui devait arriver ? Elle avait encore du mal à cerner ce qu’il était, ses effets sur les Rehlas, la façon dont elle le percevrait, ses manifestations. Au sein de son véritable peuple, elle était comme un nouveau-né. C’était un peu la même sensation qui l’étreignait aux côtés des deux garçons. Elle se sentait minuscule. Si elle racontait un jour ce qui lui était arrivé, la moitié des élèves de Basphel ne la croirait pas. À demi-cachée derrière ses longues mèches blanches, elle jeta une œillade à chacune des célébrités dont les aventures animaient les potins de l’école.

Lorsque Lucius revint, elle lui emboîta le pas. Dans les couloirs du bâtiment, un silence confortable régnait. Les murs de bois s’enfonçaient moelleusement dans la moquette, qui filtrait la plupart des sons. Kiara ne cessait d’observer, attentive. Quand ils entrèrent dans la pièce que le Magicien avait louée, elle resta quelques secondes sur le pas de la porte, à détailler les veinures du bois, l’agencement des meubles, l’ambiance générale. Puis, elle referma derrière elle, le regard tourné vers une porte-fenêtre donnant sur un balcon. Un sourire gêné ourla ses lèvres. Elle ne regarderait pas. « T’as bien fait. » répondit le Réprouvé, en s’étirant. « Encore dix minutes là-dedans et je me serais retrouvé avec des contractures. » Sans attendre, il retira la chemise et la lança sur un fauteuil. « T’es trop galant, avec ton eau, là. En plus, je suis sûr qu’elle va finir par se mettre à boire. » Il tourna la tête vers l’intéressée, dont le visage s’était légèrement renfrogné. « Bon, ce sera peut-être après quinze massages, mais c’est pas grave. » Il sourit, et la fausse Ondine fronça le nez, sans trop savoir si elle pouvait sourire ou devait rester agacée. Un peu des deux, peut-être. Elle ne voulait pas s’en faire des ennemis, elle ne voulait pas non plus leur laisser une trop mauvaise impression, et jusque-là, ils se comportaient à peu près correctement, pour des Gælyan. « D’accord, mais alors ce sera à mon tour ensuite, hein ! » Il pivota à nouveau vers Kiara et lui sourit. « Comme ça, on finira par le meilleur. » Il lui adressa un clin d’œil. Elle vira au rouge écarlate, et elle eut plus chaud encore que dans la chambre d’hôtel.

Lorsque les boissons furent disposées sur une table basse et que Lucius se fut installé sur la table de massage, la blanche passa une main dans ses cheveux, avant de la faire glisser le long de sa tempe, jusqu’à sa mâchoire. Elle se mordilla un ongle. « Qu’est-ce que vous voulez boire ? » demanda-t-elle, en s’approchant des bouteilles. « De la bière ! » s’exclama le Bipolaire. « S’il te plaît. Et toi, Lucius ? » Quand il eut lui aussi fourni sa réponse, elle remplit successivement les trois verres, puis les apporta aux garçons. Elle déposa celui de Lucius sur un guéridon où patientaient plusieurs bouteilles d’huiles différentes. « Bon allez hop, un peu d’huile, on se frotte les mains, et c’est parti. T’as entendu, hein ? Tu lui piques pas sa serviette. » fit-elle à l’intention de la jeune fille, plus pour la taquiner que pour la mettre mal à l’aise – mais apparemment, ça ne changeait pas grand-chose. « Je suis obligée, de… ? » Le rouquin cligna des yeux. « Non. Mais tu bois pas, tu masses pas… Tu fais quoi dans la vie ? » Il attrapa l’une des bouteilles et répandit un peu – trop – de son contenu sur le dos de Lucius. Kiara baissa les yeux dessus, et songea que les rumeurs ridicules qui disaient qu’il était tellement fort qu’il pouvait soulever les dragons qu’il chevauchait ne paraissaient presque plus si absurdes. Les muscles s’y dessinaient parfaitement – un peu moins que ceux de Dastan, mais c’était suffisant pour raviver le ballet d’hormones de la plupart des adolescentes. « Je suis les cours, à Basphel – je suis dans le département de l’Étain. Je passe du temps avec mes amis, surtout Lana et Alban. » Doucement, elle se rapprocha, son verre dans le creux de ses deux mains. Elle y trempa ses lèvres. Comme l’avait prédit le Manichéen, elle avait pris de l’alcool. « Je crois que dans pas très longtemps, l’AAAP va organiser des speed-dating, aussi. Je ne sais pas trop si je vais y participer, mais… Il y a plein d’associations, à Basphel. Vous connaissez un peu ? » - « Pas trop. J’y ai mis les pieds que pour votre fête d’Halloween, là. » expliqua le Réprouvé en secouant la tête, tandis que ses mains s’activaient sur le dos de Lucius, décrivant des cercles plus ou moins larges, usant tant du bout des doigts que de la paume.



Message IV – 893 mots


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Sam 25 Fév 2023, 11:31



Occupe-toi de mon dragon


« De la liqueur de cerise s’il te plaît. » dis-je, après avoir tourné la tête vers elle. Depuis la table de massage, je lui souris, avant d’envoyer un clin d’œil en direction du Réprouvé. Je ris lorsque ce dernier la charria. C’est vrai qu’elle semblait être un peu coincée mais ça la rendait attachante en un sens. J’espérais que nous pourrions remédier à ce souci. Petit à petit, elle se détendrait peut-être. « T’en mets partout, gros dégoutant. » envoyai-je, à l’attention du rouquin. De l’huile goutta jusqu’au sol, en un bruit presque apaisant. Je n’avais pourtant pas envie de me reposer. L’énergie pulsait en moi. Je voulais faire la fête. « Je connais un peu plus. Certains de mes frères et sœurs y sont. Tu les connais peut-être. » J’hésitais à amener la conversation dans cette direction. Parler de notre famille en buvant un chocolat chaud et en mangeant des madeleines n’était pas franchement ce que je désirais faire en sa compagnie. Néanmoins, en y songeant, je me dis qu’un petit détour vers les pâturages rassurants de ce qu’elle connaissait la mettrait plus à l’aise. « Il y a Hélène, Asîlah qui n’est pas toujours à l’école mais suit quelques cours quand même. Rosalie, Ilias, Ida et Justinien. Sjar y a étudié un temps mais il a fini par abandonner pour suivre une formation en politique et diplomatie. En dehors de ma famille, je connais aussi Alcide et Rose-Abelle. Eméliana et Réta également. Sympan… » Je laissai un soupir de bien-être m’échapper lorsque les mains du Bipolaire massèrent le haut de mes omoplates. « Dastan le connaît aussi. » précisai-je. « Tu devrais participer. C’est toujours intéressant de rencontrer des gens. Ça te sociabiliserait un peu. » plaisantai-je. « Va plus bas, s’il te plaît. » guidai-je le masseur, avant de fourrer de nouveau ma tête dans l’ouverture pour profiter. Je les écoutai parler, en sentant mes muscles se détendre. Mes idées, elles, pulsaient dans mon esprit. Au bout de quelques minutes, je souris. « L’avant maintenant. » fis-je, en me retournant. « En plus, l’huile c’est bon pour la peau. Je devrais en mettre plus souvent après mes entraînements. Si je continue, je vais finir par avoir du cuir à la place des doigts. » m’amusai-je. En réalité, j’en étais loin mais monter des dragons demandait beaucoup de force, notamment dans les bras, les mains et les cuisses. En réalité, toute la musculature travaillait. « Je devrais payer combien pour que tu viennes me masser tous les soirs ? » demandai-je, avec un grand sourire. « Je suis prêt à prendre un crédit. » Je ris et fermai les yeux, pour me laisser porter.

Depuis l’extérieur, de la musique retentit, m’égayant davantage. Je commençai à remuer le bassin et les épaules, rendant les mouvements du Réprouvé quasiment impossible. Je me redressai, en me trémoussant. « Allez, à ton tour. » dis-je, en me levant et en attrapant mon verre. Je fis quelques pas dans la salle, en dansant. Je bus, posai le contenant et attrapai Kiara pour la faire tournoyer, tout en chantant l’air. Quand elle fut de dos, je l’attirai à moi et refermai mes bras autour d’elle. Mes lèvres perdues entre sa chevelure et son oreille, je bougeai dans un rythme basique, de droite à gauche. Je déposai un baiser juste derrière son lobe et la lâchai, rieur. Je me déplaçai vers Dastan. « Ah la la, il va falloir que je m’entraîne encore. Tu me rendrais presque jaloux. » rigolai-je, tout en caressant ses muscles, plus dans l’esprit d’en saisir les parfaits contours qu’autre chose. « Tu préfères quelle huile ? » demandai-je. Lorsque j’obtins la réponse, j’en fis couler dans le creux de sa colonne vertébrale. Mes mains vinrent s’emparer du produit, du bas vers le haut. J’appuyai contre sa peau. C’était agréable tant mes doigts glissaient facilement. « C’est quoi ton genre de garçons ? » demandai-je à Kiara. « À moins que tu n’en aies pas et que tu te laisses porter ? » Si on me demandait mon genre de filles, j’aurais sans doute répondu rousses. Néanmoins, ça ne faisait pas tout et il m’arrivait fréquemment de fricoter avec des blondes, des brunes ou autres. Ça se faisait naturellement.

Au bout de quelques minutes, je me tournai vers Kiara. « Tu as déjà fait du rodéo sur un Bicorne ? » la questionnai-je, avant de lui faire un clin d’œil. « Attends, je te montre. » Malgré mon unique serviette, je me hissai sur le dos de Dastan. L’une de mes mains passa derrière mon dos pour taper ses fesses. « Allez, huuuuu Bicorne à crinière de feu ! » m’exclamai-je, déjà mort de rire.

783 mots

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Lun 06 Mar 2023, 23:16



Unknown

Cette nuit

En trio | Kiara, Lucius & Dastan



Comme elle se rappelait soudainement d’Hélène, Kiara porta la main à son front. Bien sûr. Elle la connaissait : c’était elle qui s’était évanouie, au musée, et elles avaient ensuite dû faire un travail de groupe, avec Lana et Alcide. Quant aux autres, elle avait déjà entendu leurs noms. Comment échapper à leur patronyme ? Les Paiberym étaient précédés de la réputation de leur père, une étoile montante de la hiérarchie magicienne qui avait tendance, ces derniers temps, à faire les gros titres des journaux qui s’intéressaient aux célébrités. « Ouais, Sympan… J’ai déjà vu Alcide, aussi. Et Eméliana… Eméliana, je crois qu’elle veut ma tête. » Il sourit. « C’est un truc de Sorciers. » Son regard, posé sur la blanche, se voila un instant. Elle baissa les yeux. Il attrapa son verre et le vida d’une traite. « On a vu Tekoa, aussi, pendant la soirée d’Halloween. Mais je le connaissais déjà d’avant. » Ses mains descendirent, puis remontèrent sur les épaules du Magicien et massèrent à nouveau ses trapèzes. « Ça te dit quelque chose, Tekoa ? » La Rehla secoua la tête. D’ici quelques semaines, elle ferait un rêve où elle le connaîtrait de façon particulièrement intime – à cet instant, elle n’en avait cependant pas conscience. « Ouais, ton speed-machin, c’est une bonne idée. Puis tu pourrais… enfin… » Il lui délivra un sourire entendu, sans rien ajouter, pour ensuite obéir à Lucius. « Si je descends trop bas, tu vas avoir un problème. » lui glissa-t-il, avant de lui asséner une tape sur les fesses. Il rit. « Tu vois, ça, Kiara, c’est le problème avec les Mages : ils passent leur temps à te provoquer, mais ils font pas grand-chose derrière. » La Rehla les observait à tour de rôle, entre la gêne et, enfin, une pointe d’amusement. Ils l’intimidaient toujours autant, mais plus elle restait avec eux, plus son malaise se diluait. Ils n’avaient pas l’air si menaçant. Ils avaient des blagues et des remarques déplacées, mais elle aurait menti si elle avait prétendu qu’à Basphel, on n’en entendait aucune. Les couloirs, les salles de classe et les dortoirs étaient truffés d’adolescents en pleine puberté. Certains ne pensaient qu’à ça. « Ils sont pires que les Anges ? » tenta-t-elle, sur le ton de l’humour. Dastan rigola. « Franchement ? Ouais. Celles de Lumnaar’Yuvon sont pas trop difficiles, en tout cas. C’est peut-être ça, la solution : faire vivre tous les Magiciens chez les Réprouvés. » Lucius se retourna. « Ce serait super, ils nous apprendraient plein de trucs inutiles, du style : « comment avoir une peau de bébé toute douce grâce à l’huile ». » railla-t-il en imitant le ton pompeux d’un Mage Blanc et en reprenant les paroles du brun. « Si tu vis à Lumnaar’Yuvon ? Je t’offre le prix du déplacement. Mais si tu vis loin… même avec un crédit… ça va te coûter sacrément cher. »

Kiara porta son verre à ses lèvres, détendues en un petit sourire, et but un peu. Elle se tourna pour parcourir à nouveau la pièce des yeux, tandis que le Réprouvé s’occupait de masser le torse du Magicien. La blanche s’approcha de la fenêtre, derrière laquelle pulsait une musique joyeuse. Les iris fixés sur le paysage enneigé, elle entendit vaguement le rouquin ronchonner, avant de sentir deux mains puissantes l’attraper. Elle faillit renverser le reste de son verre mais se rééquilibra de justesse contre le torse de Lucius, visiblement décidé à la faire danser. L’odeur parfumée de l’huile s’engouffra dans ses poumons. Les joues de l’Ondine s’embrasèrent, puis l’incendie se répandit sur tout son visage lorsque les lèvres du jeune homme se posèrent sur sa peau. Quand il s’écarta, elle demeura figée sur place. Tout son corps s’animait d’un émoi qu’elle n’avait jamais ressenti aussi violemment. Son palpitant battait follement, et son bas-ventre vibrait de sensations inédites. Quand Adriæn la regardait, elle sentait son sang se précipiter dans ses artères, mais ça n’avait rien à voir avec ce qu’elle vivait à l’instant. Dans d’autres circonstances, qu’il eût imbibé d’huile ses vêtements aurait pu l’agacer ; dans cette configuration, elle s’en moquait. Sa senteur restait sur elle, entêtante, enivrante. Ses iris remontèrent lentement sur Lucius, quand il l’interrogea. Elle cligna des yeux, les pommettes toujours rougies. Elle balbutia quelques syllabes incompréhensibles, avant de réussir à articuler : « Les blonds. » - « Ah bah, dommage. Pas de blond ici. Tu vois, Lucius, je t’avais dit que tu avais aucune chance. On aurait dû lui présenter Andrea et la lui refiler à la place de ton œuf, là. » se moqua le Manichéen, la tête calée dans la table de massage. La Rehla se sentit obligée de préciser : « Non, mais… C’est juste… Il y a un garçon que j’aime bien, je crois. Il est blond. » Le regret l’étreignit aussitôt. Elle n’avait pas du tout envie d’aller sur ce terrain-là. « Mais vous êtes très beaux aussi. Enfin… je veux dire… Vous plaisez à beaucoup de filles, à Basphel. Même à des garçons, en fait. Alors j’imagine que… Bref. » Avec le rire de Dastan pour fond sonore, elle retourna près de la table, attrapa une bouteille, remplit son verre et but. Parfois, il valait mieux se taire.

Assise dans un fauteuil, elle se concentra plusieurs secondes sur son verre, avant d’être interpelée par Lucius. « Non ? » Les sourcils haussés, elle le regarda grimper sur Dastan, puis éclata de rire en le voyant faire. Malgré elle, par instant, ses iris descendaient sur son torse et en exploraient plus ou moins discrètement les courbes. « Hé ! » Les mains du roux s’agrippèrent aux rebords de la table et il donna un coup de reins pour faire décoller le brun. « Je suis un Bicorne sauvage, tu vas voir ! » Il répéta l’opération plusieurs fois, jusqu’à se retourner sur le dos. Il attrapa Lucius par la taille et le propulsa sur le côté : ils tombèrent tous les deux dans un « boum » atténué par un roulement de jambes et de bras. Le rire de Kiara s’étouffa dans un pouffement, le temps pour elle de se lever pour se diriger vers les deux garçons. « Tout va bien ? » Lorsqu’elle arriva à leur niveau, elle eut un hoquet de surprise et plaqua ses mains sur ses yeux, le visage à nouveau enflammé. « Euh, vos serviettes… » Les paupières fermées très fort, la Rehla s’humecta les lèvres, puis se mordit l’inférieure. « Vous voudriez pas vous habiller ? Et qu’on aille se promener ? On pourrait aller au… aux sources chaudes ? Ou peut-être plutôt au plongeon de la glaciation… » Histoire de refroidir les ardeurs de tout le monde. Elle écarta légèrement les doigts de sa main droite et laissa son œil jauger brièvement les faciès des deux jeunes hommes. Rien que penser à ce qui se trouvait sous la limite de leurs cous suffisait à incendier son bassin. Elle se sentait glisser, et pas sur la bonne pente.



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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mar 14 Mar 2023, 21:34



Occupe-toi de mon dragon


« WOoaaa. » fis-je, en tentant de m’accrocher au nouvellement Bicorne sauvage sans y parvenir totalement. Je sentis mon corps basculer sous l’impulsion du roux, sans jamais cesser de rire. Le frisson était perdu quelque part dans les éclats qui sortaient de mes lèvres. Depuis le sol, je relevai les yeux vers Kiara et tentai de calmer mon euphorie. « Hein ? » Je baissai les yeux sur mon entre-jambe. « Ah oui… » J’envoyai un regard en biais à Dastan et lui souris, amusé par la réaction de la blanche. « Oui on pourrait faire ça… mais ce sont des activités qui se pratiquent nus. » Je ris. « Pas que je doute de toi mais… tu verrais ta tête. » Elle était rouge. Je laissai tomber mon crâne en arrière de nouveau et l’observai depuis le plancher avec une expression tranquille. Ça ne me dérangeait pas du tout d’être découvert. J’avais pris du muscle et n’avais pas de complexes particuliers. Le contact prolongé avec les Dragonniers avait fait disparaître la pudeur des Magiciens. J’étais à l’aise avec mon corps et aimais en prendre soin. Ce n’était pas uniquement dans un objectif de séduction. Mon père nous avait éduqués comme ça : un esprit sain dans un corps sain. Bien dormir, s’alimenter correctement et pratiquer du sport était une base à ne surtout pas négliger. Ces éléments représentaient, selon lui, la clé de la réussite. « En plus, si on se baigne maintenant, notre peau n’aura pas le temps de profiter des bienfaits de l’huile, sans vouloir offenser Monsieur Rustre. Surtout qu’on ne t’a pas massée. » dis-je avec espièglerie.  Parce que je n’avais pas oublié son cas. Néanmoins, elle n’était pas la seule à hanter mes pensées. Ce qu’avait dit Dastan plus tôt me faisait encore réfléchir. « Je pense donc que tu devrais t’installer et nous laisser nous occuper de toi ! En plus, si tu mets la tête dans la cavité prévue à cet effet, tu ne seras plus obligée d’avoir à supporter la vision de nos horribles corps. » Un sourire en coin m’échappa. Je fis un clin d’œil au rouquin. Mon attention resta fixée sur lui. « Dis voir, Dastan… Je voulais être sûr d’un truc vite fait… » Parce qu’il n’allait pas s’en sortir si facilement. « Tu te rappelles de la dernière fois à Adraha… quand on était sous la douche avec ma copine… ? » Je n’avais pas eu l’intention d’aborder le sujet avant qu’il ne clamât que les Mages étaient des allumeurs qui avaient tôt fait d’éteindre la mèche. « Rafraîchis-moi la mémoire… Qui a arrêté le premier déjà ? » Je souris et me déplaçai jusqu’à lui. La distance entre nous deux était déjà courte mais je la supprimai totalement en grimpant à califourchon sur son ventre. Mes deux mains vinrent maintenir ses épaules au sol. Je me penchai et ancrai mon regard dans le sien. « Personnellement, j’aurais bien continué. » Peut-être avais-je ressenti une pointe de jalousie ou de possessivité à ce moment-là mais je disais la vérité. La situation m’avait excité. « Mais bon… après ce sont les Mages qui provoquent et qui ne font pas grand-chose derrière… » Je souris, changeai mes mains de place pour les mettre sur ses deux joues et lui volai un baiser absolument pas discret. J’y mis une emphase exagérée et, une fois mon forfait commis, me relevai d’un bond pour me soustraire à une éventuelle prise. Je m’enfuis jusqu’à la table de massage et grimpai dessus après avoir saisi un verre rempli. Ma pauvre serviette n’entrait plus dans mes considérations. Kiara pouvait continuer à jouer les Anges si elle le voulait. J’étais très bien à poil. « Je voudrais porter un toast à différentes choses. » commençai-je, à moitié hilare. « Déjà, à notre charmante invitée, Kiara la Sirène, pour avoir réussi à nous supporter jusque-là, malgré le fait que je la soupçonne de virer homard vu la couleur de ses joues ! Moi qui pensais que les Sirènes n'étaient pas pudiques... Enfin, bon, on en apprend tous les jours et... bravo Kiara ! » m'exclamai-je. Je levai mon verre dans sa direction. « Ensuite, à cet endroit, qui a de la gueule mine de rien. » Je souris, avant de reporter mon attention sur Dastan. « À moi, pour mon déhanché phénoménal. » L’alcool rendait ma joie d’autant plus immense. Je me sentais particulièrement bien, si bien que je mis en pratique mon fameux déhanché. « À Dastan, qui a tout du Bicorne, jusqu’à la queue ! » Je ris. « Au blond de Kiara… même si j’avoue que je suis un peu jaloux. » dis-je. « Et, enfin, au futur massage de Kiara, un massage à quatre mains ! » Je bus mon verre d’une traite et descendis de la table avec agilité, pour la montrer à la jeune femme. « Tadaaam ! Lady Kiara, veuillez prendre place. Vos serviteurs vont prendre soin de vous. Je vous assure un service de qualité. Nous ferons de vous une Reine ! » Je fis une petite courbette, un air taquin sur le visage.

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Mer 05 Avr 2023, 10:10



Unknown

Cette nuit

En trio | Kiara, Lucius & Dastan



« Nus ? Ils ne prêtent pas de maillots de bain…? » Ce n’était peut-être pas une si bonne idée, finalement. On lui avait néanmoins indiqué que le Fessetival comportait une partie chaste. Ils pourraient éventuellement s’y rendre. Elle avait entendu parler d’un bar avec des chiens. Elle ne put s’empêcher de songer que les deux énergumènes à ses pieds y trouveraient parfaitement leur place. Cette pensée la fit mi-sourire mi-rougir, si bien qu’elle descendit ses mains sur sa bouche, dévoilant son regard aux corps nus des deux hommes. Ses yeux glissèrent dangereusement sur leurs torses, avant de remonter plus vite encore vers leurs visages. Lucius l’observait d’un œil tranquille, tandis que Dastan arborait un petit sourire goguenard. « Les bienfaits de l’huile… » se moqua-t-il en levant les yeux au ciel. L’Ondine les fixa, les paupières dansantes. Elle ne répondit rien. Son bassin grondait toujours, ses sens enflaient d’exacerbation, et elle n’était plus tout à fait certaine de ce qu’elle souhaitait ou ne souhaitait pas ; le désir et la raison s’emmêlaient dans un tango qui lui était jusqu’alors inconnu. Fallait-il bondir sur la table de massage ou sortir en claquant la porte ?



« Hum ? » fit Dastan, la tête tournée vers Lucius. Bien sûr, qu’il se rappelait. Il avait eu envie des deux, du Magicien et de sa copine. Puis surtout du Magicien. Il y repensait régulièrement, aussi désagréable ce souvenir pût-il être. Il en avait eu envie, mais il y avait eu Érasme. Érasme qui, ce soir, n’était pas là. Érasme qu’il avait promis de garder, Érasme qui l’avait embrassé, puis Érasme qui était parti. Son visage se renfrogna. Le Sorcier éveillait en lui un amas d’émotions contradictoires. Plus il se tenait loin de lui, plus le Manichéen se répétait qu’il aurait dû, devait et devrait le tuer. Plus il se rapprochait, plus ses pensées s’enrobaient d’incohérence. Il avait du désir pour le Salvatore, au même titre qu’il en avait pour le Paiberym, et ce désir le bouffait. Il n’aurait pas dû exister. Il n’avait pas sa place dans un monde où leurs peuples se haïssaient, se livraient bataille et s’exterminaient. Il y avait autre chose, aussi, des éléments inadéquats, qu’il n’osait même pas nommer, qu’il ne voulait pas nommer. S’il les conceptualisait, ils obtiendraient une réalité qu’il leur refusait ; parce que ce serait leur donner de l’importance et du pouvoir. Les transformer en vérité ascendante. Ça ne pouvait simplement pas être. Dastan serra les dents. « C’est pas comparable. » parvint-il à articuler, alors que la colère et la tristesse se disputaient son cœur. Il n’avait plus envie de jouer. Il avait envie de partir, de trouver Érasme et de le frapper. Qu’avait-il fait aux Zaahin pour qu’ils le maudissent avec cette relation si encombrante et inconvenante ? Ses iris bronze se raccrochèrent à ceux de Lucius. Même lui n’avait rien à faire là. Un Magicien n’avait rien à faire dans la vie d’un Réprouvé. Sa sœur et son Duc, c’était suffisant, c’était déjà trop ; humiliant et déshonorant. Priam et sa Dame noire aussi, même si on pouvait y voir un pied de nez fait aux Sorciers. Elle demeurait une Mage Bleue, et ces gens-là n’avaient rien à faire dans la vie des Bipolaires. Pourtant, ils y étaient. Ils les envahissaient – la sienne, les leurs –, les colonisaient et les asservissaient. Ils les contaminaient, les gangrénaient et, à petit feu, les tuaient. Les lèvres de Lucius contre les siennes n’arrangèrent rien ; elles exacerbèrent le mal être qui sévissait. Il l’agrippa comme s’il était quelqu’un à qui se raccrocher en dernier recours, alors qu’il lui aurait fallu le repousser. Il le détestait, il se détestait ; pourtant il aurait encore voulu le sentir contre lui, et très loin à la fois. Il était pris en tenaille dans un entre-deux destructeur. Quand le Mage se décala, Dastan ne résista pas et le lâcha. Il garda les paupières closes et demeura ainsi, étendu sur le sol. L’alcool embrouillait ses réflexions et ses sens ; du marasme, il créait un chaos.



Kiara s’était écartée, les laissant à leurs règlements de compte. Son verre à la main, elle achevait de le remplir lorsque Lucius, juché sur la table de massage, déclara vouloir porter un toast. Elle se sentait un peu plus légère, un peu plus détendue, si bien que son initiative la fit sourire. Sa nudité le fit rougir, mais peut-être moins que quelques minutes plus tôt. Elle avait enchaîné les verres sans compter ; ils frappaient tous en même temps. « Eh ! Fais attention, les homards pincent fort. » répliqua-t-elle, faussement outrée. Elle l’imita en levant son verre et rit un peu, sans savoir si c’était lui qu’elle trouvait drôle ou les sensations nouvelles qui la parcouraient. Elle n’avait jamais bu. Tout était plus ouateux. Ses yeux brillaient de lueurs extatiques. Elle regarda Dastan, qui s’était redressé. Il sourit, d’un sourire un peu étrange, un peu faible, pas assez flamboyant. Elle ne le remarqua pas ; le sien lui faisait tant plisser les yeux que sa vision en était troublée. Ses jambes la guidèrent jusqu’à la table. « Bon, d’accord, mais seulement parce que je ne veux pas que tu sois trop jaloux. » Un rire ricocha dans sa gorge. Elle se sentait bien. Défaite de son appréhension, de son stress, de sa vigilance. La vie s’écoulait et elle coulait avec elle. La Rehla attrapa le bas de son haut pour le faire passer par-dessus sa tête, puis elle défit la ceinture de son pantalon et le fit glisser jusqu’à ses pieds. Un peu déséquilibrée par ses gestes, elle se rattrapa à la table de massage en rigolant. Une main sur son sternum, un sourire placardé sur les lèvres, elle inspira et expira plusieurs fois. La tête lui tournait. Quand elle se sentit prête, elle grimpa sur la table, en sous-vêtements, puis s’étendit dessus, sur le ventre, le visage tourné vers Lucius. « Pas de bêtises. Rappelle-toi, hein. Les homards, ça pince fort. » Elle leva la main et imita plusieurs fois le mouvement d’une pince. « Pareil pour toi ! J’ai même pas peur des bicornes. » fit-elle à l’intention de Dastan, légèrement en retrait. Il s’approcha, les yeux posés sur elle, avant de les relever sur Lucius. « Je vais voir comment va Razhul. Commencez sans moi, je reviens vite. » Interloquée, elle le dévisagea. Il sourit, plus jovial que tout à l’heure, mais n’ajouta rien. Réunissant ses vêtements, il se rhabilla et sortit. Kiara se redressa sur les coudes pour le suivre du regard, puis leva le nez vers Lucius, lentement, comme si ses iris avaient du mal à suivre le chemin qui menait de sa taille à son faciès. « C’est qui, Razhul ? » Ses doigts la démangeaient. Elle avait envie de le toucher. Sa peau semblait l’appeler. Elle avait cherché à échapper à ce contact ; désormais, il s’imposait en désir impérieux. Elle se retint quelques secondes, avant de tendre la main vers sa hanche et de l’effleurer du bout de l’index. Une vague de chaleur la parcourut ; elle ramena son bras vers elle, les joues rouges et le souffle court. Elle se racla la gorge, puis rigola, s’allongeant à nouveau de tout son long, les yeux rivés à ceux du Mage. « Il va falloir redoubler d’efforts pour rendre ce massage à deux mains digne d’un massage à quatre mains ! » s’exclama-t-elle, joyeuse.



Message VI – 1238 mots


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Kaahl Paiberym
Dim 09 Avr 2023, 22:14



Occupe-toi de mon dragon


Mes yeux coulèrent sur Kiara et un petit sourire ravi s’invita sur mes lèvres. Elle avait l’air bien plus détendue que précédemment, ce qui n’était pas pour me déplaire, bien au contraire. « Si je fais des bêtises, je compte sur toi pour me pincer aussi fort que tu pourras. » Mon sourire s’étira et dévoila mes dents. L’alcool me rendait d’autant plus joyeux. La situation me paraissait hautement plaisante et je me laissais aller sur une pente légère où mes sens, exacerbés, venaient injecter des doses d’endorphine dans mon cerveau. Je décalai néanmoins mon regard pour le porter sur Dastan. Je hochai la tête, sans rien ajouter. Les Réprouvés étaient toujours à risques. « Razhul, c’est une enfant qui vient de chez lui. » répondis-je à la Sirène, en fixant la porte par laquelle le rouquin venait de disparaître. Qu’avait-il, tout à coup ? J’humectai mes lèvres, soucieux. Il y avait de grandes chances pour qu’il ne revînt jamais. J’avais appris, à mes dépends, que faire confiance à un Bipolaire n’était pas possible. J’avais donc décidé de prendre Dastan comme il venait, bien que l’opération fût plus dure à appliquer qu’à théoriser. Faisait-il une rechute d’Érasmophilie ? Était-il parti le chercher, comme il l’avait fait à Adraha ? Parfois, il s’assombrissait. C’était dans sa nature. J’inspirai et décidai de ne plus y penser. Les doigts qui vinrent à la rencontre de ma peau m’y aidèrent. La gêne qui teinta le visage de l’Ondine m’amusa. « C’est un défi ? » Je m’éloignai un moment pour me resservir un verre, le bus et revins. « Mets ta tête dans l’ouverture, au lieu de me regarder. Il faut que je me concentre et ta tête de homard pinceur de hanche m'en empêche. » Mes yeux pétillèrent d'espièglerie.

Quelques secondes plus tard, je pris l’huile et la versai sur son dos. « Je vais dégrafer ton soutien-gorge. » lui dis-je. « Sinon je n’arriverais pas à te masser correctement. » La raison était valable. Mes doigts pressèrent le tissu au bon endroit. Les attaches se délièrent. Doucement, mes mains accompagnèrent les deux morceaux de chaque côté de son dos. Elles remontèrent sur ses épaules pour faire glisser les bretelles sur ses épaules. « Tu feras attention en te relevant. Je suis pudique. » la taquinai-je, avant de véritablement poser mes paumes sur elle. Elles y restèrent un instant, le temps pour mes yeux de scruter son corps. La partie droite de ma bouche remonta légèrement en un sourire. « Je ne sais pas si Dastan reviendra. » lui soufflai-je, en commençant à étaler l’huile le long de sa colonne vertébrale. Je caressai ses omoplates. « Je ne sais pas si tu connais beaucoup de Réprouvés mais ce n’est jamais vraiment gris. C’est soit tout blanc, soit tout noir. Un coup oui, un coup non. Il n’est sans doute même pas allé voir Razhul. » Si j’avais décidé de l’oublier, ma résolution s’écrasait face au mur de mes émotions. J’espérais qu’il n’était pas aller rejoindre Érasme. « Son retour éventuel sera la surprise. » ajoutai-je, sur le ton de la plaisanterie. « Mais j’arrête de parler maintenant. Tu apprécieras mieux le massage si je me tais. » Tranquillement, je continuai mes mouvements, mes doigts frôlant parfois la courbe de ses seins, écrasés par la table de massage. D’autres fois, ils s’aventuraient à la naissance de ses fesses ou remontaient sur sa nuque et dans son cou. La toucher me donnait envie de plus et la tentation était grande de gravir ses fesses, de suivre la ligne toute tracée pour perdre mes doigts entre ses cuisses. Je contournai pourtant la zone pour descendre sur ses jambes. Mon regard se perdit sur le tissu de sa culotte alors que je massai l’intérieur de son genou. Je remontai par à-coups, en faisant des arc-de-cercles avec mon pouce. Il aurait été si facile de caresser davantage, d’effleurer son sexe avec mes doigts.

« Tu aimes ? » la questionnai-je, en me déplaçant pour revenir à son dos. Je pris de nouveau le flacon d’huile entre mes mains pour en remettre sur elle. J’aurais pu me servir de mon corps entier pour masser le sien, masser d’autres zones, l’englober et plus encore. Cette idée me tendait autant qu’elle me hantait. Doucement, je me penchai sur elle. Mes lèvres rencontrèrent la peau de son dos, juste en dessous de sa nuque. J’y déposai un premier baiser et laissai ma bouche glisser sur elle, pour en déposer un deuxième sur son épaule. Je souris, continuai mon chemin et embrassai l'arrière de son oreille avant d'y murmurer : « Et là ? »

743 mots
Ce p'tit con  Fessetival, nuit une : Occupe-toi de mon dragon cette nuit | Dastan, Kiara et Secret Santa d'Andrea 943930617

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Jeu 13 Avr 2023, 23:04



Unknown

Cette nuit

En trio | Kiara, Lucius & Dastan



Une vague de chaleur remonta dans le dos de Kiara. Son esprit eut un vague sursaut de lucidité, prêt au refus ; puis les petites étincelles de raison se noyèrent dans l’alcool, pareilles aux étoiles filantes destinées à tomber dans l’océan. Elle répondit seulement : « D’accord. » Elle sentit la légère pression de ses doigts sur son dos, puis le tissu glisser le long de ses côtes, accompagnées de ses mains. De longs frissons coururent sur sa peau. C’était la première fois qu’un homme la touchait de la sorte. La personne avec qui elle partageait le plus de proximité physique, c’était Lana. Ses étreintes sanglantes soudaient leurs corps. Ses mains ne la parcouraient pas comme le faisaient celles de Lucius. « Haha, pudique, oui… » pouffa-t-elle. « C’est vrai qu’on m’a souvent dit que les Magiciens étaient pudiques, mais je commence à en douter. » Les yeux fermés, elle essaya de se concentrer sur le massage. Par instant, ses muscles se tendaient encore un peu, comme s’ils se méfiaient de ces sensations nouvelles venues troubler leur paix. « Non, il n’y en a pas beaucoup à Basphel. » Elle ouvrit une paupière et voulut se redresser. Le mouvement des paumes de Lucius la rappelèrent à l’ordre. « Ah bon ? Pourquoi il serait parti, alors ? » Était-il fâché ? Pour quelle raison ? Ou tout simplement fatigué ? Il avait l’air en forme, plus tôt. Les Réprouvés étaient réputés pour leur inconstance ; le revirement de Dastan n’avait probablement rien d’étonnant pour qui connaissait un peu le peuple, mais elle comprenait les difficultés que cela pouvaient poser avec d’autres. À l’école, parfois, c’était problématique. Elle n’y réfléchit pas plus, incapable de formuler des pensées trop poussées. « Oui, d’accord. » Elle referma les yeux, et se laissa aller aux tracés des doigts de Lucius. Ce qui inquiétait son corps au départ finit par lui plaire. Elle ne se formalisa pas des chemins empruntés ; elle épousa ses sensations avec une acuité renouvelée. Le Magicien lui faisait découvrir l’inconnu. Elle en avait entendu parler, à l’école, dans les livres, dans la vie de tous les jours, mais elle ne l’avait jamais expérimenté elle-même. Ses pensées remontèrent brièvement jusqu’aux aventures d’une héroïne de roman qui vivait ses premières amours ; puis elles bifurquèrent vers Susannah, qui sortait avec Titouan, et vers les autres filles de Basphel qui avaient un petit ami. Elle se demandait ce qu’ils faisaient ensemble, jusqu’où ils allaient, s’ils se touchaient.

La présence des doigts de Lucius au creux de ses cuisses interrompit le cheminement de ses réflexions brouillonnes. La chaleur qui l’engloba lui arracha un souffle lourd, pesant, profond. Ses mains, ramenées au-dessus de sa tête, se crispèrent sur le rebord de la table de massage. Il lui semblait marcher sur un fil au-dessus d’un gouffre ; ce numéro d’équilibriste relevait de la torture. Elle avait envie de sauter. De perdre pieds. De sentir remonter dans tout son corps ce chatouillement qui enrobait son bassin. La question du brun enflamma sa poitrine. Elle eut peur d’y répondre. Peur d’admettre. Peur d’avouer. Cette interrogation éveilla son esprit à la manière d’une alarme. Qu’était-elle en train de faire, au juste ? N’aurait-elle pas plutôt dû partir quand elle le pouvait ? Rester sagement dans son coin ? Elle était curieuse. Curieuse, et fiévreuse. Trop. Le baiser sur sa nuque déclencha une déflagration dans tout son corps. Les sensations devinrent plus intenses, plus sauvages, plus violentes. Sa respiration saccadée répondait aux battements affolés de son cœur. En communion, ils embrumaient sa réflexion ; la fumée de l’instinct brûlait ses poumons, et Lucius ne fit rien pour arranger cela. Les paupières de Kiara, closes, se plissèrent. Elle s’humecta les lèvres et déglutit. Elle avait déjà ressenti du désir, mais elle n’avait jamais pensé que ce pût être si fort, si animal. Son corps répondait aux caresses et aux baisers du Mage Blanc sans qu’elle eût besoin de réfléchir ; son épaule se pressait doucement contre sa bouche, sa tête s’inclinait pour mieux accueillir ses lèvres. Elle avait envie qu’il embrassât chaque parcelle de sa peau. « Oui. » Elle avait envie d’embrasser la sienne. La Rehla se redressa lentement, comme si elle était à moitié sonnée, pour s’asseoir sur le rebord de la table. Elle leva les yeux vers lui. Son soutien-gorge avait échappé à sa vigilance, comme son « oui ». Elle s’abandonnait. Son envie de lutter s’embourbait dans le néant. Fallait-il seulement combattre cela ? Elle se sentait exister, elle se sentait vivante. Palpable. La blanche plaça ses mains sur les hanches de Lucius. Son regard fut attiré par son entrejambe, qu’elle scruta quelques secondes. Ça aussi, c’était nouveau. Elle n’en avait vu que dans des livres d’anatomie, ou en rêve. Les rêves lui parurent plus vraisemblables que les ouvrages scientifiques. Elle releva les yeux vers son visage. Il était beau, mais pas seulement. Il y avait chez lui quelque chose de magnétique, quelque chose qui l’attirait irrémédiablement et qu’elle ne voulait pas fuir. L’une de ses mains remonta le long de ses côtes, jusqu’à sa nuque. Il avait la peau douce. Elle n’avait jamais embrassé quelqu’un en vrai. Elle ne se demanda pourtant pas trop comment faire : elle le fit. D’une pression à l’arrière de sa tête, elle l’attira vers elle et scella ses lèvres aux siennes. Le brasier qu’il avait allumé se transforma aussitôt en incendie. Elle ne pensait plus au garçon blond. Elle ne pensait plus au futur ou au passé ; il n’y avait que l’instant présent. Elle écarta les jambes pour l’attirer entre ses cuisses, et les refermer sur lui. « J’espère qu’il ne va pas revenir. » murmura-t-elle avant de l’embrasser à nouveau. Elle avait envie de lui, c’était tout.



Message VII – 959 mots


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 15 Avr 2023, 19:01



Occupe-toi de mon dragon


Sa réponse m’arracha un sourire. Je suivis doucement son mouvement, détachant mes lèvres de sa peau et me redressant en miroir pour lui faire face. Mon regard descendit le long de son buste avant de remonter sur son visage. Je ne souriais plus vraiment. L’éclat qu’avait fait naître son aveu au fond de mes yeux avait été remplacé par le grondement du désir. J’avais joué jusqu’ici, en me laissant guider par ma nature taquine, tout en permettant à mes sens de s'éveiller un peu plus à chacun des contacts de ma peau contre la sienne. Cependant, le jeu venait de s’effacer. Elle avait franchi un point de non-retour. Elle le savait. Je le savais. En le franchissant, elle m’y avait poussé à mon tour. Je la regardai diriger ses yeux droit sur mon entrejambe. Mon excitation, déjà éveillée par ses doigts sur mes hanches, n’en fut que renforcée. Le bourdonnement s’intensifia et mon esprit lâcha la bride de mon instinct. Je répondis à son baiser et rien ne vint plus troubler ma volonté inébranlable de lui faire l’amour. Je ne me questionnai ni sur le fait qu’elle fût vraisemblablement vierge et qu’elle eût sans doute préféré le faire avec quelqu’un d’autre, ni sur la possibilité que n'importe qui pût nous surprendre. Je ne m’interrogeai pas sur sa contraception, ni ne m’inquiétai du fait que la mienne fût inexistante. Tout me semblait sans importance. Le désir pulsait contre mes tempes et gonflait mon audace d’une insouciance extrême. Mes doigts caressèrent ses cuisses, son dos, glissèrent dans sa chevelure. Ma bouche partit à la découverte de son corps et, lorsque je lui retirai sa culotte, aucune barrière ne nous sépara plus. Je ne posai aucune question et la serrai davantage contre moi. Ses instincts répondaient aux miens. C’était facile. La danse la plus simple de l’univers. Il suffisait de se laisser sombrer. « Il ne reviendra pas. » assurai-je à retardement.

____

Il y eut un second moment de non-retour, celui durant lequel je sentis le plaisir à son paroxysme. Mes doigts se resserrent légèrement contre sa peau. Une plainte s’échappa d’entre mes lèvres. La vitesse que j’avais prise quelques secondes plus tôt se régula. Chacun de mes mouvements en elle m’arracha des frissons jusqu’à ce que le plaisir cessât. Je m’immobilisai alors que nos deux corps ne formaient encore qu’un et laissai tomber ma joue contre son épaule. Mon souffle rencontra son cou et je fermai les yeux une seconde, mes mains la caressant par automatisme. Ma langue passa rapidement entre mes lèvres avant que je ne me décalasse. Nos deux corps retrouvèrent leur unicité respective. Mes yeux se plongèrent dans les siens et je lui souris. Je m’approchai encore et déposai un baiser sur ses lèvres, plus sage que ceux que nous avions pu échanger pendant l’acte. Mes lèvres s’étirèrent plus lorsque j’eus la présence d’esprit de plaisanter. « Tu n’es pas vraiment un homard, avoue. » Elle ne m’avait pas pincé. Avait-on fait une bêtise ? Ce n’était pas mon avis. J’espérais qu’elle ne le vivrait pas ainsi. Pour le reste, elle semblait avoir apprécié. Mes dents mordirent ma lèvre inférieure. J’avais souvent du mal à me décoller après l’amour. Le faire avec des Réprouvés expédiait la chose et ne me laissait pas le choix de la fin. Je préférais de loin continuer à caresser l’autre. Parfois, après un temps, l’envie revenait. Ma main caressa ses hanches. « J’y pense… il parait qu’il y a une sorte de restaurant avec des chiens dans la partie chaste… » Mes lèvres embrassèrent son cou. « On pourrait peut-être y aller ? Une fois qu’on sera plus présentables, je veux dire. » Essuyés et habillés. Je songeai à Dastan. Comme je l’avais prédit, il n’était pas revenu. Je n’étais pas sûr qu’elle aurait accepté de se laisser aller entre nous deux. Ça aurait été une expérience éprouvante pour une première fois. Le Bipolaire n’y aurait certainement pas mis les formes. Il l’aurait prise rudement. Les proportions entre lui et moi n’étaient pas les mêmes, la façon de faire non plus. Malgré la conclusion du massage, je lui en voulais d’être parti comme un voleur, vraisemblablement à la recherche du Sorcier. Quel con. Il ne serait jamais heureux avec Érasme. Il ne lui donnerait jamais ce qu’il attendait. Quant à ce qu’il attendait, je n’étais pas sûr de le savoir, ni de vouloir le savoir. Peut-être que le problème se réglerait de lui-même lorsque le roux aurait trempé sa queue dans le cul du brun. Je serrai les dents. Le Mage Noir rendait mes pensées vulgaires et ce n’était pas le moment. « Ou on peut rester là à se câliner, maintenant que tu as vu que je n’étais pas le grand méchant loup. » m’amusai-je, en décidant de laisser l'indécis de côté. J'envoyai à Kiara un sourire espiègle.

789 mots
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