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 [Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan

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Dorian Lang
~ Vampire ~ Niveau II ~

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Dorian Lang
Mar 01 Nov 2022, 20:19

[Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan 5ppf
Faux-semblants et idôlatrie



Partenaire : Styvan
Intrigue/Objectif : On a pété les plombs et voici le résultat.

TW : Ceci est la véritable histoire de Dorian Lang, le reste n'est qu'illusion et n'existe pas, quoi qu'on vous dise.


Atlas leva les bras et ces derniers s'étirèrent exagérément autour de lui en deux rubans de brume céruléenne. Le Génie n'eut pas besoin d'appeler le silence et peu à peu, les chuchotements dans l'audience s'estompèrent sous sa pupille sévère. Dans le métier du divertissement, il fallait savoir se montrer ferme, sans quoi on n'arrivait à rien et on se faisait écraser par la concurrence. À moins d'être un génie un peu fou. La bonne nouvelle, c'est qu'il était les trois, un génie, un Génie et un homme qui gérait ses affaires d'une main d'acier. Après tout, le statut de Shaytan n'était pas à la portée de la première bouffée de brume venue. Il fallait mériter son titre et si ses subordonnés avaient un minimum de bon sens, ils s'inspireraient de leur supérieur pour évoluer eux aussi dans la hiérarchie.

« Bienvenue à tous, et merci d'avoir fait le déplacement jusque ici. » Ici, c'était l'ancien glorieux auditorium de Somnium, celui où avaient eu lieu les plus grandes représentations de la nébuleuse cité. Désormais en ruines, il n'était qu'un reflet sinistre de la splendeur d'antan. Néanmoins, Atlas avait de la suite dans les idées, et il était surtout doté d'une massive quantité de magie qui l'auréolait d'un manteau bleuté immatériel où crépitaient parfois des étoiles filantes, une petite futilité coûteuse en magie mais qu'il s'autorisait pour faire oublier à sa patrie la dégénérescence de leur lieu de vie. De plus, l'allure était essentielle pour impressionner son public. « Mes chers congénères, nous sommes presque prêts pour le lever de rideau. J'ai mis mes meilleurs éléments à mes services pour vous offrir un spectacle qui vous divertira, je l'espère. Nos acteurs sont presque prêts. » Une silhouette se matérialisa soudain près du Génie pour lui murmurer à l'oreille. Son visage fut traversé par la contrariété mais il reprit vite son air affable. « Nous aurons un petit retard, l'un des rêveurs tarde à s'endormir. C'est ce qu'il se passe lorsqu'on sélectionne des insomniaques. » Plaisanta-t-il. Ce n'était pas la première fois que Dorian se faisait martyriser pour le plaisir des Fabricants des Rêves. Certains avaient juste la tête pour, c'était ainsi. Pour cette fois, Atlas avait opéré quelques changements sur le brun, s'amusant d'avance de son expression au réveil. Et qui savait, peut-être cela éveillerait-il une envie de changement ?

« En attendant, laissez-moi vous présenter l'autre tête d'affiche pour ce Rêve. » Le visage du blond apparut sur le rideau baissé, gommant les imperfections du tissu fatigué par les années. « Styvan est aussi un Vampire. Nous avons songé qu'au vu des rumeurs qui courent, il serait de bon ton de répandre davantage la confusion dans leurs rangs avant que leur race ne s'éteigne en les faisant se rencontrer à leur insu avant la fin. » Il y eut des rires dans l'assemblée et Atlas perçut le geste de son assistant depuis les coulisses. Il sourit. « Je ne vous fait pas attendre davantage. » Il se dématérialisa lentement et le rideau se leva.

[Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan Zktc


Le chaos s'était installé dans ma chambre. Des vêtements étaient éparpillés à travers toute la pièce, sur le lit, sur les chaises, à même le sol et jusque dans la salle de bains. Mes produits de beauté étaient affalés en désordre sur une coiffeuse comme si un ouragan venait de ravager les lieux. Lorsque j'étais mécontente, je donnais libre cours à mes pulsions destructrices et aujourd'hui n'était pas un bon jour. Ma main massa en douceur mon abdomen ballonné puis je me laissai tomber sur un fauteuil en cuir molletonné, dérangeant sans vergogne ma chatte qui s'y était installée pour sa sieste. Le félin cracha avec colère dans ma direction avant de s'éloigner dignement quand mes pupilles meurtrières se fixèrent sur elle.

Avalon était une des villes où je m'arrêtais le plus souvent lors de mes tournées et j'avais fini par acheter mon propre appartement dans les hauteurs, rien de moins qu'une villa luxueuse avec une immense terrasse sur laquelle il aurait été facile de loger confortablement une famille entière. Mais ce n'était qu'un détail. J'étais habituée à vivre dans la démesure et la décadence. Elles étaient devenues mes amies les plus proches avec le temps. On s'habituait vite à vivre dans l'opulence. En revanche, ce qui occupait mes pensées, c'était que je n'avais rien à me mettre et que l'heure tournait. J'étais attendue pour une rencontre spéciale avec des fans, les plus fortunées qui pouvaient se permettre de dépenser sans compter pour s'offrir le luxe de m'approcher d'assez près pour tenir ma main l'espace éphémère de quelques secondes avant d'être conduites à la sortie.

Des coups furent frappés à ma porte, m'arrachant à mes pensées. Un sursaut de panique me traversa quand je vis que j'étais quasiment nue. Un simple bandage plaquait ma poitrine menue et une simple serviette sur mes hanches préservait ma pudeur, mais même ainsi, il ne serait pas difficile de deviner le pot aux roses. « C'est moi. » Je soufflai de soulagement. Peu étaient dans le secret, et mon impresario ainsi que la directrice de l'entreprise qui avait signé avec moi étaient les seuls à connaître ma véritable identité. « Entre. » Je ne me levai pas et dès que la porte s'ouvrit pour laisser passer Iurik, je geignis. « Tu as pris mes cachets ? J'ai affreusement mal. » « Je ne les ai pas trouvés. Ils n'en ont plus. » Je poussai une exclamation catastrophée et m'avachis davantage dans mon siège. Je coupai court à mes lamentations. « Comment est-ce possible ? Bon. Peu importe. Tu n'as qu'à reporter l'évènement. De toute façon, je n'ai rien à me mettre. » « Ce n'est pas possible et tu le sais. Tu briserais au moins une dizaine de contrats avec nos partenaires commerciaux et - » « Oh, tais-toi. » L'air passablement vexé, Iurik se tut et m'observa avec une réprobation manifeste. « Quoi ? » Grognai-je. « Je t'ai déjà dit de faire attention. » Je levai les yeux au ciel, ce qui ne l'empêcha pas d'insister. « C'est pourtant toi qui a exigé cette supercherie et qui a mis un couteau sous la gorge de la chef pour que tes conditions soient acceptées. Tu pourrais au moins faire l'effort de ne pas ébruiter la vérité aussi bêtement. » Boudeuse, je baissai les yeux et me grattai l'aile du nez. « Ouais, je sais. » Chaque célébrité avait ses caprices. Le mien était celui d'apparaître à la société sous les traits d'un homme. Les négociations avaient été âpres mais j'étais restée intransigeante. Le public masculin m'horripilait et lorsque j'avais débuté ma carrière comme chanteuse, les quelques expériences m'avaient plongé dans un malaise que je ne voulais jamais revivre et ne souhaitait à personne. Lorsque j'endossais les vêtements de Dorian, chanteur de balades romantiques et sensuelles, je m'assurais un public majoritairement féminin qui restait plus supportable, encore que. « Tiens, tu n'as qu'à mettre ça. » Iurik se saisit d'une veste en cuir et d'un haut ample à bretelles qu'il jeta sur moi sans égards et je le fusillai du regard. Il m'ignora et ajouta un pantalon sur la pile formée. « Habille-toi. On descend dans cinq minutes. » Il quitta la pièce, sourd à mes ronchonnements.

Un sourire soigneusement travaillé, légèrement en coin, était plaqué sur mon visage alors que les mains se succédaient face à moi. À force, les visages se ressemblaient tous, jeunes filles à peine pubères, les joues carmines d'excitation et j'étais heureuse de ne pas avoir besoin de pousser plus loin mes compétences d'actrice en dissimulant mon regard derrière les verres teintés de mes lunettes. Mes cheveux avaient été savamment dressés en épis faussement négligés et la veste que je portais ne cachait rien de mes épaules musclées. Mon corps était artistiquement travaillé pour plaire au public autant que ma voix pouvait le faire et je me pliais quotidiennement à des séances épuisantes de sport pour me donner la musculature qu'on prêterait habituellement à un homme. Néanmoins, ces artifices ne pouvais pas tout enfouir et je retins une grimace alors qu'une crampe me zébrait l'estomac. Iurik posa une main sur le dossier de ma chaise. « Ça va ? » Sans rien perdre de l'éclat de mon sourire, je sifflai à son intention. « Bien sûr que non. J'ai l'impression qu'on me scie le ventre. » Je me tus alors qu'une nouvelle personne se présentait. Mon enthousiasme perdit de sa superbe en apercevant le faciès d'un homme. Il était rare que ces derniers soient présents à de tels évènements mais j'avais un travail et j'aimais à le faire à la perfection. Aussi, je lui offris ma voix la plus grave et chaude pour le saluer. « Bonjour. » Je tendis ma main pour qu'il s'en saisisse, étouffant mes réticences en même temps que je dominais les élans de souffrance de mon utérus qui protestait sourdement.

Message I | 1554 mots

Les prochaines réponses seront plus courtes, je me suis un petit peu emballée... Too far ?

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Styvan Khanis
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Styvan Khanis
Dim 06 Nov 2022, 14:48




Dodo, l'enfant do.


Dans un appartement vivait depuis peu un garçon étrange que les autres résidents fuyaient systématiquement. Ses voisins se plaignaient à longueur de temps du boucan qu’il provoquait lorsqu’il rentrait chez lui, mais ils n’osaient pas le lui dire en face à cause de son air dérangé. Ce dernier paraissait dément, car rares étaient les fois où il ne chuchotait pas le même prénom en boucle. S'il n’était pas dans son logement miteux à foutre le bordel, il était assis sur le banc en bas de l’immeuble. Sans que les gens sussent pourquoi, ce fou pouvait rester assis des heures durant sur ce banc à fixer les villas d’Avalon à l'horizon. Son hygiène corporelle laissait à désirer et moult fois les gens se bouchaient le nez en le croisant. Les autres enfants se moquaient de lui et vu qu’il ne mouftait jamais, certains s’amusaient à lui balancer des cailloux. Comme à son habitude, après avoir suffisamment cogité dehors, il décida de rentrer chez lui. Ce soir-là et comme tous les autres soirs, les habitants de l’immeuble avaient fermé leur porte à double tour. À force, ils commençaient à connaitre son emploi du temps et préféraient éviter de le croiser. Une fois la porte de son entrée claquée, l’adolescent avança aveuglément entre tous les débris éparpillés sur le sol de son salon. Il alluma une vieille bougie afin d’y éclairer un tableau en liège. « Dorian… » chuchota le blondinet avant de s’asseoir au milieu d’un amas de mouchoir dont il valait mieux ne pas connaitre la raison de sa présence. Sur ce tableau y était suspendu des affiches d’un chanteur connu ainsi que celui d’une ancienne chanteuse qui avait mystérieusement disparue des radars. Beaucoup de fan étaient passés à autre chose lorsqu’elle avait pris sa retraite, cependant, lui, ne l’avait jamais accepté. C’était un névrosé, un fan riche d’héritage qui venait à tous ses concerts avec un cadeau hors de prix à lui offrir. Mais un soir, elle recala honteusement ses avances et depuis plus rien. Alors, lorsque son regard se posa sur le visage de la femme, les souvenirs douloureux du râteau qu’il avait pris revint à la surface. Il devint fou de rage et commença à retourner la totalité de son salon. « Dorian… Dorian… Je sais qui tu es Dorian… » murmura-t-il à nouveau en sautillant frénétiquement sur les cartons de mouchoir vide. « Si je n’ai pas réussi à t’avoir… Personne ne t’aura Dorian ! »



Dans un élan de colère, il mit un chassé dans la porte de sa chambre afin de l’ouvrir. Étrangement, cette dernière était rose du sol au plafond et parfaitement rangé comparé à la porcherie des autres pièces. Il n’y avait que deux meubles posés au centre de la salle. Un lit baldaquin rose ainsi qu’une coiffeuse identique à celle que l’on trouvait dans des loges. Sur sa coiffeuse trônait de multiples perruques ainsi qu’un attirail de maquillage à faire jalouser les plus belles femmes de ce monde. Son comportement changea du tout au tout lorsque son postérieur se posa sur le siège en velours en face du miroir. Il renifla son aisselle avant de grimacer. « Bonjour Dorian… Je m'appelle Steffany… Oh… Qu'y a-t-il ? Mon odeur te dérange ? Je vais me laver sur-le-champ. » Sa voix habituelle s'éclipsa au milieu de la phrase afin de laisser sa place à celle d'une jeune femme timide. Il se leva et fonça, en sautillant telle une petite fille, se laver dans la bassine d’eau savonneuse qu’il avait préparé le matin même. Jour spécial dit hygiène irréprochable.  C’était aujourd’hui qu’il allait enfin revoir son idole. Il exalta à l’idée de la revoir. Et avant qu’il ne sortît de l’eau, il en profita pour se raser la figure, les jambes ainsi que les aisselles à l’aide d’un coupe-chou. Le garçon n’était pas doué alors le sang colora rapidement son eau trouble de crasse. Une fois sorti, il ne prit pas le temps de s’habiller et se reposa à nouveau devant la coiffeuse. Ce dernier attrapa une crème hydratante et y déposa une petite noisette sur ses joues avant de l’étaler. Ensuite, il effaça les impuretés que la folie avait dessinées sur sa peau à l’aide d’un fond de teint discret. Ses multiples insomnies à se toucher devant ses belles affiches avaient creusé des cernes gigantesques qu’il s’empressa de supprimer à l’aide de son cache-cerne. En plus de sa fortune, il avait hérité de la belle chevelure et des longs cils de sa mère donc, il n’avait pas besoin de tricher sur ces points-là.
Petit à petit, avec l’aide du fard à paupière et du fard à joue, ses traits féminins d’origine devinrent davantage marqués et il ressemblait à une jolie garçonne de quinze ans. Il se leva et écarta les rideaux de son lit. Une pile de vêtement traînait là. Le garçon attrapa un pull rose ainsi qu’un pantalon blanc et les enfila fissa, car il allait être en retard pour la tant attendue rencontre. Une fois sorti de son appartement, il vit d’autres résidents se promenant dans les couloirs. Ces derniers, à cause du bruit de la porte, commencèrent à fuir, mais ils virent qu’il ne s’agissait pas de l’homme habituel. Un d’eux s’approcha tandis que les autres fuirent dans le doute. « Que faisais-tu dans cet appartement ma petite ? » Styvan grimaça devant cette question déplacée. De quoi se mêlait ce pouilleux ? « C’est l’appartement de mon frère. » dit-il avec la voix la plus féminine possible. « Tu devrais te méfier de ton frère. Il a l’air cin… » la gorge tordue par les mains du garçon, le malpoli n’eut pas le temps de finir sa phrase. Rien de tel qu’un meurtre pour bien commencer sa journée, il était excité comme une puce. Il avait payé son ticket pour rencontrer ce chanteur une blinde, mais quand on aimait à ce point on ne comptait pas.



Il arriva dans la foule de fans qui vinrent acclamer SON idole. Il les dévisagea une par une. Une belle brochette de grognasse dégueulasse. En tant qu’homme, il était plus belle qu’elles. Quelle honte. Dorian venait de sortir de sa demeure et les jambes du garçon se mirent à trembler. À présent, il en était sûr, il avait suffisamment fantasmé sur elle pour la reconnaitre même derrière cet accoutrement ridicule. Le bel homme s’approchait, il allait enfin lui serrer la main. Sur le coup, l’excité oublia tout de ce qu’il était censé lui dire. Il essaya de reprendre son souffle. Après tout, il s’était entraîné alors, il n’y avait aucune raison qu’il doutât. Il fallait qu’il restât calme, car bientôt sa main tendue dans le vide allait être harponner par la sienne. Soudain un grand gaillard le poussa et prit sa place. Styvan était petit, cela arrivait fréquemment qu’on le prît pour un faible. Cet enfoiré avait réussi à serrer la main de la personne qu’il aimait. Quel enculé. Maintenant, il était en train de partir sans même l’avoir vu. Non… Pas possible. Il avait tout planifié. Il devait agir et vite. Un léger rictus vint témoigner de l'idée sournoise qui lui traversa l’esprit. Furtivement, l’adolescent glissa sa main droite de derrière les cuisses de l’effronté et lui attrapa le premier testicule qui se présenta pendant que sa deuxième main lui couvrit la bouche. « Petite merde. Tu as voulu me séparer de lui ? » Il serra de toutes ses forces sa petite couille qui explosa sur le coup. La douleur fit fléchir les jambes de cet abruti. Ses lèvres s’approchèrent de son oreille et il lui murmura : « Tu fermes ta gueule. Cogne-moi au milieu de tout le monde et après poursuis-moi. » La colère lui avait fais oublier sa voix de femme. L’inconnu, hypnotisé, s’exécuta et le cogna de toutes ses forces en pleine poire. Styvan qui n'avait rien sentis, surréagit quand même et plongea au-dessus de la barricade de sécurité. Des larmes de crocodiles coulaient sur ses joues en espérant que ses crocs pussent se refermer sur sa proie. « Dorian ! À l’aide ! Ce cinglé m’a tapé. » hurla-t-il de sa voix trafiquée. Il savait qu’il ne pouvait pas continuer son chemin sans rien faire. Qu’allait pensez toutes ses pucelles si un homme si musclé ne faisait rien face à la violence d’un homme de Cro-Magnon ? Poursuivis par le grand gaillard, il rampa dans la direction de Dorian, tendant sa main vers le ciel, espérant que son dieu la lui tendît également.




Woohoo notre premier RP !
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Dorian Lang
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Dorian Lang
Ven 11 Nov 2022, 16:31

[Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan 5ppf
Faux-semblants et idolâtrie



☙ Taemin & Kai - Pretty Boy
(Tu la connais pas celle-ci, je parie)

Dans les Contes de Faes, la Princesse est sauvée des griffes des monstres par l'héroïne, preuse chevalière au courage exemplaire et aux attributs conséquents. Ces romances saphiques m'avaient bercée lors de nombreuses soirées et je m'étais très tôt identifiée à ces chevaleresques et intelligentes jeunes femmes qui n'hésitaient pas à plonger droit dans les flammes pour sauver leur belle. J'avais grandi en souhaitant devenir comme elles, aussi forte et inspirante. Inutile de dire que dans les faits, la simple vue d'un cafard dans ma chambre pouvait me terroriser jusqu'à la crise de larmes et que la seule chose que j'avais déjà sauvé dans ma vie était ma chatte lorsque je l'avais trouvée errant dans une ruelle. Ma force physique n'était qu'une mascarade pour palier à une lâcheté méprisable et hormis exécuter des chorégraphies propres à enflammer déraisonnablement mon public, ma plastique ne servait finalement pas de glorieux desseins.

Il ne fallut pas plus d'une fraction de seconde pour que ces réflexions me traversent l'esprit alors qu'un grand remue-ménage se déroulait à quelques pas de moi. Les bousculades n'étaient pas rares à ce type d'occasion, c'est pourquoi il y avait toujours quelques gardes du corps autour de moi afin d'éviter que je ne devienne un dommage collatéral de la passion de mes fans. Néanmoins, ils étaient là pour sauvegarder ma personne, non pour la sécurité des autres et ils ne bougèrent pas d'un poil quand l'adolescente hurla comme une bête blessée. Surprise, je me levai de ma chaise dans un élan de bravoure. Je vis alors l'homme qui revenait à la charge et passait une jambe par dessus la barrière de sécurité, les bras tendus vers sa victime. La peur qu'il ne s'en prenne ensuite à moi doucha mes ambitions idéalistes et en un instant, je modifiai ma stratégie et lançai un regard furieux vers mes gardes. « Occupez-vous de cet homme, qu'est-ce que vous attendez ? » Agacée de devoir tout leur expliquer, je me hâtai ensuite de rejoindre la blondinette au sol tandis que mes hommes maîtrisaient l'agresseur devenu fou.

Après m'être assurée d'être hors de danger en premier car il était hors de question que ce galeux pose ses pattes sur moi, un masque de sollicitude s'imprima sur mes traits et je m'agenouillai près de la fille à terre. J'eus une pensée amère pour la poussière qui allait marquer mon magnifique pantalon. J'avais pris le temps d'enlever mes lunettes auparavant - c'était une paire unique au monde qui m'avait coûté les yeux de la tête, j'y tenais plus qu'à ma propre vie, ou presque - et je la pris par les épaules. « Est-ce que tu vas bien ? » De près, je pouvais discerner son épaisse couche de maquillage dans lequel ses larmes tranchaient de larges sillons mais c'est son odeur qui clarifia sa nature pour moi. Son sang ne m'attirait pas. Je fixai ma congénère sans rien laisser filtrer de mon trouble. Décidant que cela importait peu au final, je passai une main sous ses aisselles et l'aidai à se redresser en position assise. « Tu ne crains plus rien. Regarde, ils sont déjà en train de le guider à l'extérieur. » Plus loin, d'autres gardes contenaient la file grondante des fans qui s'étouffaient à la vue de la proximité entre la blonde avec moi. Après un geste rassurant de la main et un sourire éclatant vers elles, je ramenai mon attention sur la blessée. Un filet de sang traçait une rigole depuis l'une de ses narines et le long de sa bouche et je récupérai un mouchoir pour le tamponner en douceur au cas où elle aurait le nez brisé. « Tu as mal ? Est-ce que tu veux qu'on t'emmène voir un soigneur ? » En fait, c'était parfait. Je ne pus retenir un sourire jubilatoire de s'esquisser sur mes lèvres. « Ne t'inquiètes pas. Je me charge de tout. » Mon sourire s'effaça lorsque je repris une expression consternée et je me tournai vers Iurik. « Reportons la rencontre à demain. Veille bien à m'excuser auprès de ceux qui se sont déplacés. Tu n'as qu'à leur dire que je promet de compenser ce désagrément imprévu. » Un clin d'oeil suggestif appuya mon ordre et le visage de Iurik s'assombrit davantage encore si c'était possible. Je l'ignorai et passai ma main sous les genoux de la blonde. Je me levai en la gardant contre moi et l'emportai dans une pièce attenante, suivis d'un garde du corps. Je souris à son intention. « Me voici votre sauveur mais je m'aperçois que je ne connais pas votre nom. » Je la déposai sur un fauteuil, avec un peu moins de douceur que précédemment. Mon abdomen se contracta sous l'effet d'une nouvelle salve de crampes et j'appuyai une main au mur pour me soutenir. « Trevian va t'emmener voir un médecin, d'accord ? » Je fis un signe à l'homme qui haussa les épaules, fataliste. Jamais je n'avais eu l'intention de l'accompagner. À cet instant, je n'avais qu'une hâte : remonter dans ma spacieuse villa pour m'enterrer sous un monceau de couvertures en attendant que la tempête menstruelle cesse de marteler mes flancs.

Message II | 908 mots

Je viens de songer que comme c'est une Vampire, elle ne peut pas avoir ses règles 8D. Mais du coup, on n'aura qu'à accuser les Génies de cette incohérence scénaristique. /sbaf

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Styvan Khanis
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Styvan Khanis
Jeu 17 Nov 2022, 20:42




Un talent de marionnettiste.


Le garçon n’en crut pas ses mirettes. Son plan fonctionnait encore mieux que dans ses rêves les plus fous. L’haleine délicieuse de son idole qui se faufilait sous ses trous de nez poilus pouvait en témoigner : Dorian était en train de lui adresser la parole. Ce bel homme ne parlait qu’à lui et à personne d’autre. Toutes ses grognasses, bouillonnantes de jalousie, assassinèrent l’adolescent du regard et ce fut tellement jouissif qu’il risqua de crever d’un arrêt cardiaque foudroyant. Tout le déroulement jusque-là demeurait, en tout point, meilleur que tous les scénarios immoraux qu’il avait pu inventer lors de ses parties solitaires de contemplation d’affiche. Malgré son excitation interne lui criant d’étouffer Dorian dans ses bras, l’adolescent fit mine de souffrir le martyre afin de profiter de la gentillesse de son bienfaiteur un peu plus longtemps. « J’ai eu si peur… » dit l’opportuniste en collant son front contre le torse de son sauveur. Le blondinet risqua de s’évanouir lorsque ce dernier tapota son petit nez à l’aide d’un mouchoir. Il était si gentil, si doux, si attentionné avec lui. C’était sûr, ce bel étalon devait enfin ressentir la même chose que lui. Peu importe qu’il se sentît homme et non femme, de toute manière le vampire serait zoophile si cette personne venait à devenir un écureuil. Le suceur de sang ferma les yeux et se laissa porter comme une demoiselle en détresse qui ne demandait qu’à être déposé sur un lit afin de profiter de sa nuit de noce au côté de son nouveau mari. Le sadique vit la foule de donzelle qui continuait à le dévisager, il trouva cette situation divertissante et se permit de leur tirer la langue avant que la porte ne fût fermée définitivement. Sa moquerie les rendit folles de rage et elles essayèrent péniblement d’attirer à nouveau l’attention du chanteur à travers les épais murs. Le mourant avait été déposé délicatement sur un fauteuil. Peut-être allait-il passer la soirée à ses côtés à se partager le sang d’une de ces cochonnes hurlant à l’extérieur ?  Allongé sur le siège, il rougit lorsque Dorian lui demanda son prénom. La star était tombée sous son charme, il en était à présent certain. « Steffany… Encore merci de m’avoir sauvé. J’ai cru mourir. Je tiens à dire que je suis ta plus grande fa… » tenta-t-il de répondre avant que son compagnon ne l’interrompît afin de soumettre l’idée à son sous fifre de l’emmener se faire soigner. Que se passait-il ? Pourquoi parlait-il d’un docteur ? Le meilleur des soins était sa présence, ne le comprenait-il pas ? Il ne pouvait déjà pas se séparer de lui alors qu’il venait tout juste de le retrouver. Non, pas si vite. Non, il ne voulait pas être avec ce gros sac puant qui lui servait de garde du corps. Pourquoi partait-il malgré sa feinte de malaise ? Pourquoi voulait-il déjà qu’il s’en allât tandis qu'ils allaient tant s’amuser tous les deux ? Aussi loin qu’il se souvînt, il avait toujours rêvé de ce moment. Cependant, il n’aurait jamais cru qu’il durerait aussi peu de temps. Il n’avait pas fait tout ce trajet pour si peu. Avec un regard noir de rage, il regarda une dernière fois la silhouette de son idole et sortit accompagné du babouin.



Plus aucunes admiratrices n’attendaient dehors. Ces truies avaient dû se résigner, ou alors, elles avaient dû recevoir la directive de rentrer chez leurs génitrices suite à la fausse attaque qu’il avait planifié. Après plusieurs mètres à réfléchir à un plan afin de se sortir de cette situation délicate, le garde fit l’erreur de gentiment déposer sa main sous l’aisselle du garçon dans le but de l’aider à avancer. « Abruti. N’efface pas son odeur. » ordonna le vampire qui reprit sa voix d’homme à cause de la colère. Avant que ce dernier comprît la provenance de ce son, il attrapa ce sot par la gorge et le traina jusqu’à l’arrière du bâtiment. « Pour qui te prends-tu ? Hm ? Tu crois vraiment que tu mérites de toucher ce beau corps ? Personne ne le peut à part lui à présent. Compris pouilleux ? » Son sourire sadique apparut dès lors que sa victime le supplia de le lâcher. Il serra un peu plus fort et l’expression faciale du garde à l’agonie le combla de joie. « Et puis pourquoi tu crois que j’ai besoin de soin ? Pourquoi veux-tu que je m’éloigne de lui ? Tu le veux pour toi tout seul, c'est ça ? Comparé à toi, moi, je n’ai pas besoin de médecin… Tu sais ce qu’il me faut pour guérir ? » Il ouvrit la bouche afin de laisser ses canines répondre à sa question rhétorique et planta ses crocs dans sa jugulaire. Son sang n’était même pas agréable, plus rien n’avait de saveur depuis que son cœur fut brisé. Après qu’il eut arraché le visage du buste de sa proie, il s’écroula et pleura à chaud de larme devant les dégâts du sang sur ses vêtements et sa peau. « Maintenant, je suis toute barbouillée. Que va-t-il penser en me voyant de la sorte… » répéta-t-il frénétiquement en giflant les joues de la poire inerte qu’il tenait sur ses genoux. Une idée traversa son esprit déséquilibré et il gloussa doucement. Ce dernier glissa sa main dans la chair déchirée du cou de sa victime et fit mine que cette dernière lui susurrait une idée à l’oreille. « Hein ? Que me dis-tu monsieur la tête ? Mais oui, c'est ça, merci ! Je n’ai qu’à le suivre jusqu'à chez lui. Si ça se trouve, c'est ce qu’il espère d’ailleurs. Oui, il doit juste faire l’homme désintéressé afin de garder la face en face de ses employés. C’est décidé, pendant qu’il dort, je prendrai une douche chez lui et je me faufilerai sous ses draps. » chuchota-t-il à l’oreille du mort avant de la mordiller. Discrètement, il s’abrita dans un buisson prêt de la porte de sortie et attendit que sa proie émergeât de sa cachette. « Montre-moi où tu habites Dorian. Après cela, on sera lié à tout jamais. »




Envie de faire un Stan bordel. Je te comprends tellement Babelda !
Post II. 1075 Mots
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Dorian Lang
Ven 25 Nov 2022, 21:36

[Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan 5ppf
Faux-semblants et idolâtrie




Mes doigts terminèrent de suivre la courbe d'une boucle sombre afin qu'elle retombe artistiquement en virgule sur mon front. Ne pas se voir dans un miroir pouvait parfois se révéler une gageure, surtout quand je me préparais sans l'aide de mes maquilleurs. Je comptais sur mon charisme naturel pour ébouriffer les pierres elles-mêmes. Si je pouvais arracher des cris sur un simple clin d'oeil, je ne m'inquiétais pas si un trait sur ma paupière gauche était plus épais que sur la droite. Mon charme ferait effet, comme à chaque fois. L'hypnose était une alliée intéressante mais qui ne serait pas nécessaire pour là où je me rendrais. Les concernés faisaient partie d'une partie très spécifique de la population, qu'on pourrait qualifier de déviants. Peu m'importait. Je n'en pouvais plus des sachets de sang préservés frais par magie. Un retour aux sources s'imposait. Une crème écarlate suivit la ligne de ma bouche, y dessinant un sourire perpétuel et mes joues s'empourprèrent légèrement sous les assauts d'un pinceau à embout rond. Lovée près du talon de mes bottes, ma chatte s'étira de tout son long en baillant, sa fourrure d'or se parant d'éclats argentés sous les reflets lunaires. L'heure avancée de la nuit m'assurait une sécurité double : celle de mon identité et celle de la morsure solaire.

Enfin parée, je refermai un gilet en cuir sans manche sur mon buste nu mais pris le temps de me couvrir d'une longue capeline noire pour le temps qu'il me faudrait pour rejoindre ma destination. Avalon était relativement sûre, pour des locaux au nom anonyme et sans histoires, moins pour les célébrités comme moi qui s'aventuraient à l'extérieur sans gardes du corps. J'ajustai la capuche sur ma tête pour dissimuler mes traits affichant résolument leur féminité et pris la porte sans un bruit. Iurik dormait dans l'appartement qui faisait face au mien et je ne désirais pas qu'il soit au courant de mes escapades. Elles devaient demeurer secrètes pour garder toute leur saveur.

La résidence se referma dans l'obscurité dans mon dos sans que je ne m'aperçoive de la présence intrusive aux cheveux de lin qui scrutait les allées et venues. Je m'engageai d'un bon pas sans hésiter dans des ruelles qui se resserraient sur ma silhouette. Pour la plupart désertes, on n'entendait que le claquement léger de mes talons sur le pavé. La plupart des Déchus usaient de leurs ailes pour se déplacer dans la ville des péchés mais je préférais la discrétion des murs encadrant mes épaules.

Bientôt, la porte rouge d'un restaurant apparut dans mon champ de vision et je pressai le pas. L'anticipation faisait rougeoyer mes iris et je frappais les trois coups réglementaires avant que les gonds protestent pour révéler la massive garde contrôlant les entrées. Mon capuchon coula dans mon dos pour révéler mes traits et la Déchue s'effaça pour me laisser entrer. Sans un regard en arrière, je gravis les escaliers menant au premier étage et au lieu d'aller dans la salle illuminée où des clients dinaient à la lueur de chandelles, je pris à droite pour m'engouffrer dans les cuisines animées. Habitués, les employés haussèrent à peine un sourcil et je les ignorai de même en tâchant toutefois de ne pas les gêner dans leur travail. Une fois le son des casseroles s'entrechoquant laissé derrière moi, un couloir à peine éclairé tapissé d'un épais tapis m'entraîna jusqu'à une vaste salle à plafond bas, plongée dans une pénombre alimentée de bougies dont la cire écarlate dégorgeait sur les bougeoirs incrustés dans la pierre. Juste avant de franchir l'arcade de pierre, j'attrapai le masque accroché à ma ceinture et l'installai sur mon nez avant de le lacer sur l'arrière de ma tête. Maillage de dentelle, il était à la fois un garant de la préservation de mon identité, bien que mon passé comme chanteuse soit tombé aux oubliettes mais aussi une généralité pour les habitués du bar. Ce n'était guère une obligation mais l'anonymat était une autre dimension à l'excitation et je ne me refusais rien. Avalon délivrait de nombreux plaisirs et je les voulais tous, ou au moins, tous ceux qui m'étaient autorisés étant donné ma nature. Fort heureusement, l'adresse cachée s'adressait à ceux comme moi dont les goûts se réduisaient à ceux charriés par des veines, chastes si possible mais c'était une denrée rare ici.

Quelques instants plus tard, je m'avachis sur l'un des canapés, un bras jeté nonchalamment sur le dossier et une jambe remontée. Il était déjà occupé, et je faisais confiance à mon odorat pour m'avoir menée à un met de choix pour satisfaire la soif croissant en moi comme un brasier hurlant. La femme me renvoya un regard effronté comme pour évaluer ce que je valais. Elle aussi était une habituée et elle ne perdit pas de temps à se rapprocher pour glisser ses mains sur mes épaules pour se faire une meilleure idée. Les boutons préservant ma pudeur gênaient sa progression et elle les fit sauter. Une épaisse fumée ourlaient le plafond en vagues brumeuses pour ceux qui aimaient s'adonner à plusieurs méfaits à la fois. Ayant un accès illimité à diverses substances, j'étais relativement habituée aux psychotropes alourdissant l'air et je les respirai en exhalant un soupir d'aise. C'était comme s'installer dans son bon vieux fauteuil massant après une douche brûlante. Il ne manquait qu'un élément à mon bonheur. Trop affamée pour la laisser s'amuser plus longtemps, je crochetai sa nuque d'une main pour refermer la distance entre nous et lui faire cesser ces caresses qu'elle jugeait nécessaires. Mon autre main se referma sur son cou et je sentis son pouls s'accélérer contre ma paume alors qu'elle levait le menton pour allonger la longue colonne de son cou, s'offrant sans vergogne à mon appétit. Je n'y tins pas plus longtemps et enfonçai mes crocs pour lui arracher ses râles de plaisir mais surtout son liquide vital.

Message III | 1043 mots

C'est donc un bar caché derrière un restaurant, un peu spécial car il ne vise que les Vampires et ceux qui aiment la morsure en retour 8D.



[Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan O5u6
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Styvan Khanis
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Styvan Khanis
Lun 28 Nov 2022, 19:02




Étrange manière d'être jaloux.


Que faisait-il à l'intérieur de ce bâtiment ? Pourquoi Dorian mettait autant de temps pour bouger son petit cul moelleux de là ? Styvan, dissimulé dans son petit buisson, tirait une tronche d’enterrement. L’homme de sa vie n’était toujours pas sorti et il commençait à perdre patience. Maintenant qu’il avait senti son odeur de près, il ne pouvait plus s’en passer et il désirait qu’il pût le renifler une nouvelle fois.  S'il poirotait là dix minutes de plus, il avait prévu de s’arracher les cheveux, de les attacher ensemble afin d’en faire une poupée vaudoue. Il n’aurait plus qu’à la manipuler pour faire sortir son idole de son trou à rat. Avant qu’il pût commencer à s’ôter la première tignasse, quelqu’un ouvrit la porte. Les yeux du vampire s’écarquillèrent tant l’attente démesurée fut récompensée par un événement inattendu. À la vue de la silhouette qui fut sortie du bâtiment, Styvan risqua de s’évanouir d’extase. Bordel, c’était elle. C’était elle ! Magnifique ! Resplendissante ! Sexy ! Heureusement que l’excroissance présente entre ses jambes n’était plus apte à se durcir. Sinon, elle se serait plantée dans la terre comme un piqué. Par sa faute, il n’aurait pas pu se mouvoir et il serait mort lors du lever du jour. Comme quoi la nature était bien faite.



Silencieusement, il chaperonna l’odeur de son idole dans les ruelles les plus sombres d’Avalon. Impossible qu’elle habitât dans ce coin paumé, mais si elle ne rentrait pas chez elle. Où allait-elle ? Après plusieurs minutes à suivre l’effluve, il aperçut une porte rouge au milieu d’un grand bâtiment en pierre noire. Malheureusement, elle n’était plus là. Néanmoins, son odeur s’arrêtait ici alors, elle ne pouvait pas être ailleurs que dans ce bâtiment. Il observa les allées et venues d’autres clients, certains sortaient, d’autres rentraient en toquant trois fois à cette porte pourpre. Le garçon tenta à son tour de toquer trois fois, mais les gardes le recalèrent. Il ne pouvait pas rentrer avec cette dégaine de clochard alors que l’entièreté de la clientèle était bien habillée. Frustré, il recula et s’enfonça dans une ruelle obscure. Le névrosé attendait patiemment qu’un homme de son gabarit se présentât devant lui. À la première occasion, il l’attrapa et le traîna dans un petit coin. La vampire plongea son regard à l’intérieur de celui de sa victime. « Déshabille-toi connard. Donne-moi tes vêtements et après rentre chez toi. » lui ordonna-t-il. Ce petit chanceux avait de la chance que le blond fût pressé. Sinon, au lieu de repartir cul nul, il ne serait jamais ressorti de cette petite ruelle sombre. L’adolescent, après avoir explosé de rire à la vue de sa victime au cul flasque fuyant à l’horizon, attrapa délicatement la chemise en soie rouge et l’enfila sans refermer le dernier bouton. Il fit un nœud de cravate de fortune qui lui donnait un air nonchalant. Puis, après avoir endossé le beau gilet en coton pourpre que sa victime lui avait gentiment donné, il rentra les deux vêtements à l’intérieur de son pantalon crème qu’il serra à l’aide d’une ceinture noire. Enfin, il couvrit sa tenue à l'aide d'une veste également crème qu'il porta comme une cape.



Après avoir ordonné aux passants de lui nettoyer son visage sans rater le moindre détail, il retenta sa chance auprès des gardes. Cette fois, ces derniers le laissèrent passer. Maintenant, il n’avait plus qu’à suivre l’odeur de sa reine afin de la retrouver. Il se faufila dans les cuisines, dévisageant tous ces gueux de cuisiniers comme un critique culinaire prêt à les cogner à la moindre erreur d’assaisonnement. Il franchit l’arche de pierre et vit plusieurs semblables en train de prélever du sang à la source. Les nerfs montèrent lorsqu’il remarqua sa dulcinée sucer le cou d’une grognasse. Son poing se serra et l’envie de cogner cette pouffiasse sur-le-champ le submergea. Il fallait qu’il retînt le visage de cette inconnue afin de lui faire passer l’envie de faire la salope de nouveau. Tremblant, il s’assit sur un fauteuil légèrement dissimulé et observait dans un miroir la femme se faire sucer par un fantôme. Trahison. Tromperie. Une fois de plus, elle s’était joué de lui et de ses sentiments. Il l’avait protégé d’un garde du corps possessif en lui arrachant la tête et voilà comment elle le remercia. Un sourire sadique témoignant d’une idée machiavélique se dessina sur sa petite poire. « Garçon. Venez là. » chuchota-t-il lorsqu’il remarqua un employé se promenant dans la salle. « Est-ce qu'il y a une vierge ici ? Ramenez-la-moi. Je suis un héritier Khanis. Ne vous inquiétez pas. Je vous donnerai un bon pourboire. » Lorsqu’il prononça son nom de famille, l’employé se précipita et lui ramena la denrée rare. Le blondinet attrapa la pucelle et la posa délicatement sur ses cuisses. À l’aide de sa main droite, il caressait la chevelure rousse de la poche de sang sur patte, et avec sa main gauche, il frôla sa carotide. Elle était toute stressée à l’idée de se faire sucer. Elle ne devait pas être une habituée. Peu importe, il avait un plan et cette pépite allait l’aider. Il approcha ses lèvres et lui murmura quelque chose à l’oreille. Il la regarda dans les yeux et lui fit un geste du menton afin qu’elle s’exécutât.



Soudain, la chaste contrôlée par Styvan, se leva et se dirigea prêt de l’idole du garçon. Elle se faufila entre le laideron et Dorian et lui chuchota à l’oreille. « Je suis une chaste offerte par un vieux fan, madame. » Tout en glissant la main sur les abdominaux tracés du vampire, elle lui mordit le lobe d’oreille. À l’aide d’une aiguille, elle s’entailla légèrement la peau afin que l’odeur de son sang se faufilât dans l’entièreté de la pièce. Tous les suceurs de sang présents arrêtèrent de boire et regardèrent le chanceux qui allait se désaltérer à l'aide de ce doux nectar. La tension monta et certains jaloux commencèrent à se lever furieux. Ils avaient surement dû demander ce type de sang sans pouvoir être capable d’aligner la somme. Ces gueux. La vierge sourit et chuchota de nouveau en direction de Dorian. « Qu’attendez-vous Dorian ? Le client connait votre secret. Il risque de ne pas aimer votre refus. Buvez. Profitez, puis partez. » elle marqua un temps d’arrêt très court en posant son index sur la bouche du suceur. « Ah j'oubliais… Il exige que vous déposiez votre culotte sur la table avant de partir. Sinon, votre petit secret ne sera plus si bien gardé. » Styvan observait la scène dissimulé derrière les corps des vampires qui avançaient dans la direction de sa déesse. Le blondinet était en colère après elle, cependant si l’une de ces brutes tentaient quoi que ce fût. Il n’hésiterait pas à leur arracher sept doigts afin de boucher tous leurs orifices.




J'ai calculé, pour un homme, il y a sept trous potentiels.
Post III. 1215 Mots
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Dorian Lang
Dim 11 Déc 2022, 10:24

[Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan 5ppf
Faux-semblants et idolâtrie




Serait-il un jour possible de me lasser de cette drogue ? Alors que l'inconnue vocalisait son plaisir en râles tantôt essoufflés, tantôt tirant sur le grave, je me gavais sur sa jugulaire, une main sur son épaule pour l'empêcher de se trémousser inutilement. Je savais que la morsure s'apparentait à l'acte charnel pour ceux qui tiraient ce plaisir interdit du Baiser, pour autant, ce n'était pas mon cas. Par la succion, j'accédais à une toute autre stratosphère de sensations, que cette fille ne serait jamais capable d'appréhender, pas alors qu'elle me palpait la poitrine dans un réflexe futile d'attouchements pratiqués dans le cadre d'une pratique plus standard. Agacée, je chassai bientôt sa main. Son enthousiasme croissant était irritant, je préférais la tranquille appréciation à l'excessive expression de ses nerfs irrigués par mes canines. « Tiens-toi tranquille un peu. » Grommelai-je en me détachant quelques secondes de son nectar.

À cet instant, une tierce personne s'invita et son parfum s'épanouit entre nous comme une brise fraîche qui fit palpiter les ailes de mes narines et voler en éclat ce qu'il restait de ma raison. En une fraction de seconde, j'oubliai non seulement ma première partenaire, mais aussi tout le reste. La pièce disparut et mon champ de vision se noircit, rétrécit à une seule chose, l'arôme entêtant de l'arrivante. Je me passai la langue sur les lèvres et quand elle se pencha vers mon oreille, ma main s'aventura sur sa hanche pour la serrer contre moi de peur qu'elle s'évanouisse comme elle était venue. Sa voix me fit alors l'effet d'une douche froide et je tâchai de démêler le sens caché en me dépêtrant de l'emprise de la tentatrice sur ma nature. « Quoi ? » Relevai-je en mâchant un peu le mot. Je clignai des yeux. Non, quelque chose clochait dans ce qu'elle disait. Mon ventre se crispa de peur. Comment était-ce possible ? Mon épiderme déjà blanchâtre était désormais aussi terne qu'un os. La soirée prenait les teintes d'un véritable cauchemar et je vis du coin de l'oeil des silhouettes se lever en nous regardant fixement. Du sang froid. Je devais retrouver mon sang froid. Paniquer ne servirait à rien. Je m'emparai du poignet de la vierge et la levait en même temps que moi. « D'accord. Mais pas ici. Quelqu'un de votre qualité ne se consomme pas ainsi à la vue de tous. Vous êtes trop précieuse pour ça. » Et je n'aimais pas les regards chargés de menace qu'on me lançait.

Avant de quitter définitivement la pièce pour rejoindre l'une des enclaves privées, je m'arrêtai au niveau d'un des agents veillant à la sécurité du commerce. « Dites au généreux client qui m'a offert cette vierge de venir nous rejoindre. Ce serait dommage qu'il ne soit pas témoin de la façon dont je vais user de son cadeau. Nous serons dans la salle des Anges. »

Les Déchus avaient toujours eu le sens de l'humour. Douteux, diraient certains, à moi, il me plaisait. Si les Ailes Blanches avaient eu vent de l'existence d'une telle pièce... Oh, ce n'était sûrement pas la première moquerie des adorateurs des péchés à l'égard des coincés. La pièce était relativement petite, avec une banquette en cuir blanc encadrant trois des murs et une petite table basse. Sur les murs cyan, des menottes étaient suspendues par des chaînes. Entre les moelleux nuages d'un blanc crémeux peints sur le mur tentaient de se dissimuler des silhouettes nues d'êtres aux ailes immaculées. Un sortilège les faisait se mouvoir et ils affichaient des moues malicieuses et posaient parfois un doigt sur leurs lèvres pour nous inciter à garder le secret de leurs égarements. Le plafond au miroir ne reflétait que la vierge qui m'accompagnait et à qui j'ordonnai d'aller s'asseoir. Sa présence était problématique. Je crevais d'envie d'oublier le coût véritable de son sang pour en profiter sans me soucier du lendemain. Je me passai une main dans les cheveux en gémissant quand j'entendis un bruissement sur le côté. Je levai les yeux sur la fille qui passait son haut par dessus sa tête. « Qu'est-ce que tu fais ? » Lui demandai-je bêtement. Elle rougit mais c'est effrontément qu'elle verrouilla son regard sur moi et se leva pour défaire les boutons qui retenaient sa jupe et la faire glisser sur ses hanches. « Vous n'aimez pas ça ? Comme vous avez demandé une pièce privée, j'ai pensé que... » Elle s'était approchée en parlant et lorsqu'elle tenta de passer ses bras autour de mon cou, je me fis violence pour la repousser. Mes lèvres se crispèrent sur un sourire forcé. « Attendons d'être au complet pour nous amuser, d'accord ? Il ne devrait plus tarder. » Elle fit la moue, sans doute agacée du client rétif que j'étais. « Ce n'est pas ce qu'il a dit de faire. » « Je m'en fous. » Articulai-je. J'étais en colère. La peur avait cet effet sur moi. Elle me rendait agressive et je ne voyais qu'une seule solution se profiler.

Quand la porte grinça en s'ouvrant, j'étais prête. J'attrapai subitement le nouvel arrivant par le col et l'attirai brutalement à l'intérieur où je le plaquai contre un mur, un genou sur la banquette pour me donner un levier. « Ta gueule ! » Eclatai-je quand la fille poussa un hurlement. « Referme la porte et tais-toi. » Ma main encercla la gorge du blond et je plantai mon regard dans le sien. « T'es qui ? »

Message IV | 960 mots



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Styvan Khanis
Lun 26 Déc 2022, 23:06




Je vous offre un verre.


Le vampire tremblait d’excitation à l’idée de voir son plan se dérouler comme il le voulait. Le stress ne l’aidait pas à contrôler ses pieds et ces derniers tapotaient le sol comme un joueur de batterie ayant pris une trop grosse dose de caféine avant le début de son concert. Son souffle se coupa lorsqu’il la vit se lever et s’enfoncer dans une autre salle. Ce n’était pas ce qu’il avait exigé. Son visage se crispa et ses canines appuyèrent puissamment contre la surface de ses lèvres. Il n'avait pas demandé ça. Où était passée la culotte ? Lui qui se voyait déjà la renifler frénétiquement avant de s’endormir le soir. Où était le sang qu’il espérait voir couler sur sa chemise pourpre ? Où étaient les doigts dans le cul qu’il comptait enfoncer à toutes les brutes qui auraient osé toucher sa dulcinée ? Il cogna d’un coup sec la table basse devant lui. Cette dernière se brisa en deux au moment de l’impact. Et alors qu’il ne savait comment calmer ses nerfs, un employé de l’établissement vint en rajouter une couche en lui disant qu’il était convié à la rejoindre. Il attrapa l’homme par la gorge et lui hurla dessus : « Ce n’est pas ce que j’avais prévu ! NON ! » Il avait envie de serrer plus fort et de voir son âme s’en aller à travers le reflet de ses yeux, mais il ne voulait pas prendre le risque d’être poursuivi par les autorités de la ville. Il avait fait assez de meurtre en une soirée. Il lâcha tout doucement prise et recula de deux pas avant de s’incliner en avant dans le but de s’excuser. « Pardon. C’est le sang de cette vierge qui nous a tous tendu. ». Il remit délicatement le col de l’homme qu’il avait secoué et il en profita pour lui glisser un bon pourboire dans la poche de sa veste en guise de dédommagement. Le garçon soupira et décida d’accepter l’affrontement. Il était trop tard pour faire demi-tour de toute manière. Mais comment devait-il la jouer ? Cette femme était forte. Lui qui pensait avoir pris l’ascendant avec cette vulgaire pucelle, il se retrouvait à devoir dévoiler son visage pour satisfaire son propre ego surdimensionné.



Il avait pleinement conscience de sa situation et même s’il désirait avant tout qu’elle tombât dans ses bras et qu’ils partissent chasser de délicieuses poches de sang sur patte. Il n’était pas suffisamment niais pour s’imaginer entamer une discussion une fois de l’autre côté de cette porte. De toute manière, peu de chance qu’elle lui laissât ce temps vu la bombe que le blondinet avait lâchée. Il avait joué son seul atout. Et beaucoup trop tôt. Il l’avait clairement sous-estimé et maintenant le vampire était bloqué dans un piège qu’il avait lui-même structuré. Alors, la main tremblante contre le froid de cette poignée en métal, il hésita à l’ouvrir et pensa plutôt à rebrousser chemin. Ce dernier colla l’oreille contre la surface en bois pendant une bonne minute afin d’espionner la discussion entre la pute et sa dulcinée. Le garçon exulta en entendant la voix angoissée de son idole. Cette chaste, c’était sa meilleure carte pour gagner la partie. Un peu plus confiant, il ouvrit la porte. Comme prévu, il se fit recevoir avec les formes et à peine eut-il le temps de respirer qu’il se retrouva plaqué contre un mur. Il haussa la tête vers les miroirs afin de voir la position de la pucelle et ferma les yeux dans le but de réfléchir à la suite. L’étreinte autour de sa gorge agissait comme un électrochoc qui l’empêchait de penser calmement. Le blondinet avait envie de la supplier d’appuyer plus fort, de l’empêcher de respirer, de l’écraser sur le sol et de s’asseoir sur son visage, mais il se retint. Il replongea son regard dans celui de la chanteuse. « En voilà des manières Nidora. C’est comme ça que tu accueilles un vieil ami ? »



Il posa sa main gauche sur le poignet de son assaillante. « Moi qui pensais que cette pucelle te ferait suffisamment plaisir pour m’offrir un cadeau en retour. » dit-il péniblement tant la rage de la vampire appuyait contre ses cordes vocales. Il détourna son regard afin d’observer la pucelle qui, la main sur la poignée, avait l’air d’hésiter à fuir de cette salle. La panique prit le contrôle et il envoya un geste de la main en plein milieu de la gorge de Nidora. La surprise la fit suffisamment reculer afin qu’une de ses mains se détachât. La deuxième poigne autour de son cou était fébrile et il s’empressa de s’en emparer afin de se libérer de son étreinte. Une fois apte à se mouvoir de nouveau, il se jeta sur la vierge. « Ou pensais-tu aller ? On va bien s’amuser tous les trois. » dit-il en se glissant dans son dos, un ongle posé contre sa jugulaire. « Laissez-moi partir. Je vous en prie. » implora-t-elle. « Oh non si je fais ça. Je perds la partie et je la perds en même temps. Impossible. » chuchota-t-il à son oreille. Il écarta sa tête sur le côté afin de libérer une bonne partie de son cou. Délicatement, il s’approcha et planta ses crocs à l'intérieur de sa chair. Sans s’en rendre compte, des larmes coulèrent le long de ses joues. Ce nectar était divin et il ne pouvait contenir ses émotions. Tout en se délectant, il défiait du regard Nidora. Une fois qu’il eut bu quelques centilitres, il lui jeta la pucelle dans les bras. Il aurait tout le temps de la partager avec elle, il n’était pas nécessaire qu’il se pressât. « Laisse-toi tenter. Qu'est-ce que ça te coute ? » nargua-t-il en s'essuyant la bouche de ce liquide pourpre qui l'avait barbouillé.





Post IV. 1028 Mots
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Dorian Lang
Sam 28 Jan 2023, 18:53

[Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan 5ppf
Faux-semblants et idolâtrie




La surprise en reconnaissant l'éplorée sauvée plus tôt dans la journée chassa momentanément la force de ma poigne sur sa gorge. Je ne comprenais pas. C'était elle, sans être elle. Il y avait quelque chose de sensiblement différent, tant dans son accoutrement que dans son attitude. Quelque chose clochait, mais quoi ? L'évidence se dérobait à moi alors même qu'il utilisait des artifices similaires aux miens et, agacée de toutes ces questions sans réponses, l'orage s'installa au fond de mes prunelles. J'allais lui arracher la vérité, même s'il fallait lui arracher la gorge en même temps. Congénère ou pas, ce ne serait pas la première fois que je tuerai. Je n'avais jamais nourri de passion pour les miens, juste pour moi-même. Dans mon égoïsme, j'avais la chance d'être suffisamment riche pour cacher ce qui aurait pu faire scandale dans la presse et mon manager s'arrangeait pour éviter d'en arriver à ces extrémités ; il y avait longtemps que mon sillage n'était plus semé de cadavres. Ce soir était une exception, il me croyait au fond de mon lit, roulée autour d'une bouillote pour apaiser mes crampes et je commençai à regretter cette escapade.

« Connard. » Sifflai-je entre mes dents. Il y avait si longtemps que je n'avais pas entendu ce nom qu'il semblait appartenir à quelqu'un d'autre. L'entendre à nouveau me renvoya à ce passé maudit et le malaise me tordit de l'intérieur comme si des serpents s'enroulaient et se déroulaient dans mon ventre. Mes yeux se plissèrent en fentes et je sautai à la conclusion qui s'imposait. « Espèce de porc. Comment tu m'as retrouvée ? Comment tu as su ? Non. En fait, je ne veux pas le savoir. » Ma lèvre supérieure s'était retroussée de dégoût. Je me sentais violée dans mon intimité. Depuis combien de temps me traçait-il ? Cela n'avait plus d'importance J'allais le supprimer. C'était ma première certitude depuis le cadeau empoisonné de cette vierge.

Un rire nerveux m'agita. « Un cadeau ? » Ce qu'il allait avoir comme cadeau, c'était un crachat, dans le meilleur des scénarii. J'allais lui en faire la remarque quand il me prit de court en faisant la dernière chose que j'attendais du pré-intitulé fan. Le souffle coupé, je reculai en portant les mains à mon cou et la colère rougit mes joues blêmes. Je m'aperçus bien vite que je n'étais pas la cible de sa défense soudaine et je me figeai en fixant la vierge emprisonnée contre le blond. Mon visage se ferma. « Non. Tu ne peux pas partir. » Bien malgré moi, je rejoignais mon congénère sur ce point. Elle savait qui j'étais désormais et même si l'argent pouvait acheter une pute, il ne pouvait acheter son silence que jusqu'à ce que quelqu'un aligne une somme supérieure à la mienne. Dans ces conditions, un seul destin se traçait pour cette pauvre fille. C'était regrettable mais si sa vie était le prix à payer pour ma tranquillité, je n'aurais pas une seule hésitation. Alors que mes méninges s'activaient pour orchestrer sa mort sans me mettre son employeur à dos, tous mes nerfs s'hérissèrent en réaction au spectacle sulfureux dont j'étais la témoin. Ma bouche s'assécha et un grondement si ténu qu'il s'apparentait à un ronronnement s'échappa de mes lèvres. Je réalisai que je m'étais avancée d'un pas, ma volonté annihilée par l'attrait de son sang. Ma rétine se durcit en s'arrêtant sur le blond qui prenait son meilleur repas et je sursautai quand il envoya la fille sur moi alors qu'il s'essuyait, gâchant quelques précieuses gouttes. « Je croyais que c'était un cadeau, et tu te sers avant moi. On ne doit pas te réinviter souvent pour les anniversaires. » Articulai-je, mon humour terni par l'œillade assassine dont je le gratifiai.

Je crochetai le poignet de la fille et l'attirai à ma suite pour nous installer sur la banquette. Encore saisie par la morsure, elle tremblait et son regard voilé d'angoisse jonglait entre nous deux. Auparavant rendue confiante par l'intérêt que lui conférait son statut, elle commençait à comprendre à ses dépens que cette arme était à double tranchant. Sa peur me parvenait en vagues et je posai une main sur sa cuisse. Mon regard se verrouilla sur le sien et la magie s'y déversa pour lui faire retrouver son calme. Ses émotions domptées, elle se détendit et, les paupières à demi-closes, sa tête ballotta jusqu'à s'échouer mollement sur mon épaule. J'avalai ma salive en fixant le pan de peau nu exhibé à seulement quelques centimètres de mes crocs. Je ne m'en détachai qu'à grand effort pour revenir sur le blond. « Elle va mourir par ta faute. » L'annonce fit à peine ciller la concernée, hypnotisée jusqu'aux os. « Et pour quoi ? Nidora est une chimère effacée. Elle n'existe plus. Alors qu'est-ce que tu veux ? » Ma bouche se plissa en un rictus vaguement moqueur. « Mes sous-vêtements ? » Il me donnait envie de vomir et je ne m'en cachai pas. « Tu peux toujours rêver. » Rétorquai-je, sourd à l'écho du rire satisfait du Génie qui avait conçu le script pour cette scène. « Non, ça manque d'originalité. Des tordus comme toi, j'en ai connu des tas. Mais tu es le premier à me faire un tel cadeau. » Mon index effleura les cheveux tombant en rideau sur le visage de la fille et je les repoussai en arrière, enfermés dans mon poing pour exhiber sa gorge. « Tu y as à peine goûté tout à l'heure. C'est presque aussi frustrant que de ne pas y avoir touché du tout, non ? Tu n'en veux pas plus ? » Je ne savais pas où j'allais avec mes insinuations. Comment me dépêtrer de ce cafard ? Je n'arrivais pas à réfléchir avec cette fille dans les bras et si c'était vrai pour moi, c'était vrai pour lui. « Voilà ce que je te propose. Je t'autorise à partager avec moi, et en échange, tu oublies Nidora et si je te revois encore une fois, j'envoie mes gardes du corps pour qu'ils aillent t'épingler sur le toit d'une maison pour y être rôti. » C'était ce qui l'attendait quoi qu'il décide. Nidora était jeune, naïve et faible. Les années sous ma nouvelle identité avait gommé ces caractéristiques que j'exécrais et j'étais déterminée à exterminer tout ce qui pouvait me rappeler cette chanteuse sotte et fragile.

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[Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan O5u6
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Styvan Khanis
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Styvan Khanis
Sam 01 Juil 2023, 14:44




Fantasme.


Bien triste de voir cette collation s’éloigner de lui, il se lécha les babines goulument afin de retrouver cette saveur qui lui manquait déjà. C’était un mal pour un bien. Il avait réussi à faire le premier pas et le sang de cette vierge avait l’air d’avoir eu son petit effet. Mais, que devait-il faire maintenant ? Partir ? Regarder ? Non, impossible qu’il ne se contentât que de si peu. Soudain, alors qu’il était perdu dans l’élaboration de la suite de son plan, il vit son impératrice sur le point de passer à l’acte. Le blondinet, agité, se concentra sauvagement sur la bouche de la vampire qui s’approchait du cou de la roulure. La femme de ses rêves était sur le point de se délecter de cette liqueur divine et c’était un spectacle aussi enivrant que déchirant, car il haïssait le fait de n’être qu’un simple spectateur. Une excitation sans pareille le transperça, le poussant au bord de la folie. Il était à peine capable de se contenir, se débattant avec une agitation similaire à celle d’un chien devant un os à moelle. Ses yeux se gorgèrent de sang et ses pupilles se dilatèrent. Les gouttes de sueur sur son front attestaient de sa détresse psychologique. Était-ce l'arôme ensorcelant du sang de cette vierge qui embaumait l'air, ou bien le charisme de la personne qui allait lui ôter la vie qui le rendait complètement dingue ?

À vrai dire, il était incapable de savoir s'il jalousait davantage Nidora, elle qui allait s’abreuver de ce liquide savoureux, ou bien cette pute qui se laissait envoûter par ses prunelles meurtrières. Frustré de ne toujours pas voir l’âme de la blonde se faire aspirer, le vampire fronça les sourcils lorsqu’elle lui adressa la parole. « Elle peut bien mourir. Fais-le. Maintenant. De toute manière, c'est devenu son destin à partir du moment où je t’ai vu à ce concert. » Agacé, il déglutit puis enchaîna. « J’en ai rien à faire que tu sois un homme ou une femme. Tu comprends ? Tu restes la même personne à mes yeux. J’ai utilisé ton passé et cette pute pour te forcer à me rencontrer, c’est tout. » Avait-elle essayé de toucher une corde sensible en lui disant tout ça ? Il n'accordait plus aucune importance à cette femme, vu qu’elle allait se faire saigner comme une truie, la première étape était un franc succès. Il n’avait plus besoin d’elle. Cette dernière ne faisait que ralentir la conquête de son ultime objectif : Nidora. Cependant, même s'il s’en persuadait, son regard ne pouvait se détacher des divertissantes gouttes de sang qui se promenaient sur le buste de cette fille de joie. Du moins, ce fut ainsi jusqu'à ce que sa congénère lui reparle des sous-vêtements. C’était surement l’un des seuls thèmes qui pouvaient le détourner de son envie d’hémoglobine et il tremblait d'impatience à l'idée qu'elle accepte. Des traits d’énervement certains se tracèrent sur son visage lorsqu'elle le priva de ce plaisir malsain. Non, cela n'entrait pas dans ses plans.  Ce n'était pas à elle de dicter les règles. Pourquoi les choses prenaient-elles cette tournure ? Pourquoi avait-il l’impression de perdre le contrôle de la situation ? Sa contrariété descendit presque aussi rapidement qu’elle fut montée lorsque cette dernière lui fit l’une des meilleures propositions de sa vie. Un festin ? Avec elle ? Son cœur battit la chamade. Bien entendu qu’il n’allait pas rejeter une proposition aussi séduisante. En temps normal, il aurait pensé à un leurre fallacieux et se serait méfié de ce genre d’offrande. Mais, au diable les soupçons, le mélange séduisant du sang de la prostituée et de la présence de cette déesse avait eu raison de son instinct de survie. Sa bouche s’ouvrit et laissa glisser un filet de bave sur la pointe de ses canines. Le zombie ne se préoccupa même pas d'essuyer ce liquide épais qui avait emménagé dans le coin de ses badigoinces. Il se traîna à quatre pattes jusqu'aux chevilles de la prostituée, tout en sentant les effluves émanant des pieds de sa dulcinée. Il était dans son jardin d’Eden, pas loin de mourir d’une crise cardiaque fulgurante, sans même s'en soucier un instant. Il planta ses crocs dans le mollet de la femme, agrippant avec fermeté sa cuisse. Son auriculaire frôla légèrement la main de son idole et il fut pris d’un spasme de plaisir redoutable. Ce fut un moment d'intense euphorie, une explosion sensorielle qui aurait presque eu le mérite de le faire uriner sur place. Même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait pu imaginer un tel scénario. Lui, et cette femme partageant un repas ensemble. Maintenant qu'il avait vécu ça, il pouvait mourir sans le moindre remords. Une vague d'émotions le submergea, faisant tourbillonner son esprit. S'il ne s’était pas accroché aussi fermement à la chair de sa proie, il aurait probablement chuté sur le côté et se serait étouffé avec sa langue. Il n’avait jamais expérimenté un tel casse-croûte, et la personne qui l’accompagnait rendait le moment encore plus exceptionnel. L’expérience était telle que des larmes de joie se mirent à surfer le long de ses pommettes.  Il se décrocha un instant de son dîner et regarda Nidora, les yeux larmoyants. « Merci pour ce moment. » sanglota-t-il, le nez dégoulinant de mucus verdâtre. Délicatement, il rebaissa la tête et rattrapa le tibia de la chaste. Cependant, il n’y planta pas ses chicots, car une idée bien plus perfide émergea de son esprit malade. S'il y avait bien une opportunité qu’il se devait de saisir, c'était celle-ci puisque c'était là sa seule chance de réaliser l’un de ses plus grands fantasmes. Alors, d’un geste brusque, il saisit la jambe de la chanteuse, enfonçant ses crocs de pervers dans sa chair innocente. Il aspira, à l'aide de sa bouche baveuse, le plus rapidement possible ce doux met afin d'être sûr de ne pas gâcher son unique chance. Son esprit vacilla lorsque la première goutte de sang caressa le bout de sa langue et il perdit rapidement le contrôle de son corps.




Fais en ce que tu veux. Je t'autorise à finir ce RP en fracas si tu le souhaites. (un jour où t'as besoin de te défouler)

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Dorian Lang
Lun 31 Juil 2023, 14:24

[Quête] - Faux-semblants et idolâtrie | Styvan 5ppf
Faux-semblants et idolâtrie




TW : Mention de suicide.


Je n'aimais pas beaucoup que la demi-portion me donne des ordres, d'autant plus sur quelque chose que j'avais prévu de faire. D'une certaine façon, il me privait de la satisfaction et désormais, je n'avais plus tant envie que ça de la tuer, par pur principe de contradiction. Consciente de mon raisonnement immature, je me renfrognai et lui décochai un regard noir. Il n'y avait vraiment rien de pire qu'une groupie pour vous gâcher la journée, et surtout un jour où j'avais les ovaires en pagaille. Quel enfer. J'avais hâte d'en terminer, avec son petit chantage, avec lui. Il me dégoûtait. Son existence justifiait tous les choix que j'avais pu prendre. Même ainsi pourtant, je n'arrivais pas à m'en débarrasser. Certains étaient plus teigneux que d'autres. Détestable vermine.

« T'es complètement dingue. » Bien sûr qu'il l'était. J'espérais qu'il existait un châtiment spécial pour les lourdingues dans son genre mais ça se saurait si les Ætheri avaient à coeur la justice. Encore une fois, j'allais devoir m'en occuper moi-même. Je réfléchissais à comment procéder. Lui péter les dents en mille miettes et les lui faire avaler avec une gorgée d'acide pour qu'il gobe bien tout comme il faut ? Lui écrabouiller le visage sur le miroir ? Lui tordre le cou, simple et efficace ?

Pourtant, le blond avait l'air si dérangé que cela ne suffirait suffisamment pas. Je devais davantage entrer dans sa psychologie. Qu'est-ce qui pouvait réellement le toucher, le faire souffrir et payer pour ses déviances ? Cette question m'occupât pendant que je suçais la vierge. Mon regard surveillait le cinglé. Je m'en méfiais, naturellement. Il n'avait rien fait pour gagner ma confiance et ne dissimulait même pas ses intentions. À croire que certains étaient nés sans le moindre instinct de préservation, à moins qu'il ne s'agisse d'un rare spécimen dépourvu de neurones fonctionnels. Curieux que celui-ci ait vécu si longtemps. Heureusement, j'allais corriger ce défaut et l'éradiquer comme une punaise de lit. Les hommes et femmes comme lui, à l'image des immondes petites bêtes, pullulaient. Je n'avais ni le temps ni l'énergie de tous les traiter, alors je m'occupais de ceux qui avaient l'audace de... Est-ce qu'il venait de foutre ses sales dents dans ma jambe ?!

Je ruai et poussai un cri de dégoût et de colère. Comment osait-il ? D'une baffe, je le fis décoller de sa prise et lui envoyai mon pied dans la figure pour qu'il reste au sol, effondré près du canapé. Immonde sangsue, j'allais le décapiter rien qu'avec mes dents. Un filtre rouge sur mes yeux, je me forçai pourtant à me contraindre au calme. Un rire saugrenu et improbable jaillit d'entre mes lèvres, me surprenant. Mes nerfs étaient en train de lâcher. Mon hilarité redoubla tant que j'eus un mal fou à respirer. Une idée venait de me venir. Complètement folle. Je devais l'être. Du bout de ma botte, je relevai le menton du blond pour m'accaparer son attention. « Tu sais quoi ? J'en ai plus qu'assez des individus dans ton genre. Tu vas payer pour eux tous. Non, non, je ne vais pas te frapper. » Je n'y trouvais qu'une satisfaction factice, et la violence ne résolvait rien. Je tournai les yeux vers le miroir au dessus du canapé, me souris à moi-même. Mon visage paraissait transfiguré, la folie y tissait un masque nouveau. Je me reconnaissais à peine. J'envoyai mon poing sur mon reflet qui explosa. Les débris jonchèrent le sol et la couche dans un cliquètement musical. Je m'emparais d'un d'entre eux, choisissant celui avec le bout le plus tranchant. Ma prise se referma dessus et la peau de ma paume se fendit dessus. Je m'en fichais. Mon regard se verrouilla sur celui du blond. « Regarde ce que tu as fait. J'espère que tu vivras longtemps, et que j'hanterai tous tes cauchemars. » Qu'il crève de culpabilité et soit dévoré par la haine de lui-même. J'enfonçai le débris de miroir dans ma gorge et y dessinait un collier, si profondément que les lèvres se décollèrent aussitôt, en ruisselant de sang. En quelques secondes, je fus recouverte de mon propre sang. De la vapeur monta à ma tête et je me sentis tomber sur mes genoux, puis sur le côté, mes jambes dépourvus de force. Dans un état second, je sentais la douleur cuisante dans ma gorge mais je n'avais tout simplement pas la force d'essayer de la réprimer. Mon Aliénation se rompit et la vierge reprit ses esprits. Elle poussa un hurlement face à la scène, que j'entendis comme s'il était loin. Un brouillard noir recouvrit mes pupilles devenues ternes et immobiles.

Message VI | 826 mots



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