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 [Q] L'inconnu qui t'est semblable

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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Ven 29 Avr 2022, 14:48


Images par NIPUNI & WLOP.
L'inconnu qui t'est semblable
Bellone

Intrigue ; Bellone participe au rêve Organisé des génies. Elle prendra finalement conscience du fait que le Jämiel qu'elle côtoie en rêve n'est pas son Aisuru.
RP lié ; A l'aube d'une ville nouvelle - Jämiel.


Le Visati s'arrêta au centre d'une place déserte, laissant sa cavalière descendre. « Où est ce que tu nous as amené, mon beau ? » demanda l'Orine tout en observant l'endroit dans lequel elle se trouvait. Le bicorne s'était éloigné le plus possible du songe qui avaient uni les deux femmes. Il avait traversé plusieurs strates oniriques, dans le seul but de brouiller ses pistes et de protéger sa Rêveuse. Son instinct lui disait que la seule façon de la préserver était de la maintenir à bonne distance de cette menace. Malheureusement, ses pas n'avaient pas suffit à échapper aux Enfants de Pandore. L'appel avait été plus fort que sa volonté et, sans qu'il ne puisse lutter, ses pas l'avaient conduit jusqu'au monde façonné par les génies. « C'est magnifique. » murmura la brune tout en commençant à flâner dans les ruelles. Mais, tandis qu'elle avançait d'un pas, la visiteuse réalisa qu'elle avait mis le pied dans une flaque. Baissant la tête pour voir d'où provenait la source de cette déconvenance, elle découvrit avec stupeur que la fontaine était brisée en plusieurs endroits, ses fissures laissant s'écouler l'eau sur le sol pavé. « Qu'est ce qui a bien pu se passer, ici ? » se demanda-t-elle à voix haute. Et, alors que l'idée lui effleurait l'esprit, la pierre se ressouda, la mousse qui la rongeait s'effaça et le monument retrouva bientôt toute sa splendeur. Bientôt, l'Architecte prit conscience de tous les travers qui ravageaient la ville qui, un instant plus tôt, lui paraissait si majestueuse, baignée d'une aura merveilleuse. Les bâtiments, lorsqu'ils n'étaient pas à moitié effondrés, étaient envahis de lierre ; les statues n'avaient plus rien de grandiose, devenues ternes et souvent défigurées ; les routes se retrouvaient toutes cabossées et difficilement praticables. Mais, surtout, le silence y était absolu. Pas âme qui vive n'était dehors : on n'entendait pas les acclamations des commerçants essayant d'attitrer les badauds, ni les rires des enfants qui s'amusent ou le tumultes des conversations de la vie quotidienne. Déserte. La cité avait été abandonnée.

Ce constat brisa le cœur de l'Artiste. Elle souhaita que les maisons soient rénovées, que les œuvres soient restaurées et les rues reconstruites. Et, à mesure qu'elle formulait ses désirs, les tisseurs de rêves s'exécutaient, se pliaient à sa volonté, se nourrissait de son appel pour rendre l'éclat de Somnium. Les maisons devinrent chaleureuses, les boutiques accueillantes, les ruelles vivantes : ici, on apercevait un feu d'artifice qui éclatait au milieu du paysage. Puis, comme s'ils s'étaient juste cachés depuis tout ce temps, la population afflua. Les minots slalomaient entre les adultes, les ménagères ouvraient grand leurs fenêtres et hélaient quelques conjoints ou passants. Retrouvant le sourire, Bellone se mélangea à la foule.

Après quelques minutes à flâner, l'Orine déboucha sur une place un peu plus intimiste, préservée de l'agitation ambiante. Elle avait le cœur plus léger à présent, comme gonflé par la satisfaction du travail accompli. Elle ne savait pas quoi exactement, mais elle avait la sensation d'avoir réalisé de grandes choses, d'avoir participé à un grand et beau projet. Alors même qu'elle se disait qu'une pause méritée s'imposait, elle remarqua le banc qui venait de sortir du décor. Elle fit quelques pas pour le rejoindre et s'y installer, mais fut arrêtée en cours de route. « Bellone. » La voix provoqua un torrent d'émotions aux tréfonds de son être. L'Orine se tourna dans un sursaut. La visage qui se tenait face à elle lui était agréablement familier. Elle l'avait rêvé cent fois, avait eu le temps de ré-imaginer ses traits, de les redécouvrir, les réapprendre par cœur. Aussi, sa vision ne fit qu’apaiser davantage son âme. « Jämiel. » le salua-t-elle en retour, esquissant un sourire bienveillant. La brune fit un pas vers lui. La brume autour d'eux sembla vaciller, comme perturbée par un courant d'air - le beuglement d'un bicorne s'éleva. La fille de Maëlith fut légèrement troublée. « Viens vers moi. » L'Alfar tendit une main et, comme s'il avait été capable de chasser tous les maux, la brune retrouva sa sérénité. Elle continua de s'approcher en direction de son Aisuru, tendant ses doigts pour les lier à ceux du garçon.

Son prénom résonna de nouveau dans les airs. La Blaise s'immobilisa et, sidérée, elle observa la silhouette ailée qui se rapprocha d'elle. « Jämiel ? » La confusion luisait dans l'émeraude de ses prunelles. « Qu'est ce que... Comment... » Peut était-ce parce que ça n'avait pas fait partie du scénario du Sylphe. Peut-être était ce parce qu'il s'agissait d'une erreur dans la matrice, que le Rêveur n'eut pas été censé être capable de briser le mur qui les séparait. Mais, en cet instant, Bellone perçut enfin que quelque chose clochait. Elle compris, l'éclair d'un instant, que tout n'était pas comme il se devait. Il ne pouvait pas y avoir deux Jämiel. Un seul existait réellement. Mais dans ce cas, qui était cet imposteur ? Qui se tenait face à elle et à celui qui la protégeait désormais du rempart de ses ailes ? Car lorsque ses doigts s'étaient ancrés autour de son poignet pour arrêter son geste, lorsque le contact l'avait ancré avec sa réalité, l'Orine avait su qu'il était celui qui avait répondu à son énigme. Elle en était persuadée. Peut-être était-ce grâce à la force du Lien qui les unissait : il ne pouvait pas mentir, lorsque la copie et l'Originel se tenaient face à face. L'un était éclatant, l'autre n'était qu'une fade imitation.

« Ça va bien. » Elle n'en était pas certaine. Sans pouvoir s'expliquer pourquoi, elle se sentait terriblement triste, au bord d'un gouffre de désespoir sans fond. La sensation que quelque chose de mal s'était produit la rongeait de l'intérieur. La peur irrationnelle de le perdre - de nouveau - la saisie et elle s'empressa de lier ses deux mains autour de celle que lui avait tendu son sauveur. Son coeur se galvanisa. Lorsqu'il était là, elle se sentait toujours plus forte, elle se sentait capable d'affronter tout ce devant quoi elle aurait flanché en étant seule. A ses côtés, elle était libre. « Ca va. » répéta-t-elle avec plus d'entrain, serrant tendrement la main de son Aisuru d'une pression rassurante.

Bellone reporta son attention sur l'Usurpateur. Face à son modèle, son visage s'était fermé. Il toisait le duo avec un air mauvais qui inspira la crainte chez la Soerei. Ses doigts s'ancrèrent plus fortement à ceux de son gardien. « Qui es-tu ? » questionna-t-elle, toujours couverte par la protection de l'Alfar. Le faux garda le silence, visiblement agacé. « Que veux-tu ? » insista la jeune femme. Si elle avait pris conscience du Lien qui l'unissait à son Aisuru, elle reniait et rejetait celui qui la rapprochait de l'Imposteur. Peut-être était-ce parce qu'il lui était moins familier. Était-ce la négation de cet attachement qui plongeait l'Inconnu dans un silence haineux ? Ou bien la cause de la jalousie qu'il entretenait à l'encontre de celui qui volait sa place aux côtés de la rose noire. Toujours fut-il qu'aucune réponse ne franchit la barrière des lèvres : l'âme jumelle resta obstinément muette. Il patientait. Il savait que son heure viendrait, qu'il avait simplement à attendre que ses pairs repoussent l'intrus dans les frontières de ses propres nuits.

Déchirure. De l'âme, de l'espoir, de ce sentiment de sécurité dans lequel elle avait été plongée. Bellone suffoqua sous l'effet de la douleur. Ce fut comme si on avait essayé d'arracher une partie d'elle-même. « Non ! » supplia-t-elle, s'accrochant aux doigts qui, déjà, se soustrayaient à sa prise. Alors, dans un dernier élan, comme elle ressentait l'inéluctable, elle chercha le regard du brun. « Attends moi. Ne m'oublies pas. » La présence disparut tout à fait tandis que les derniers mots franchissaient ses lèvres : « J'arrive... » Le pouvait-elle, cependant ? L'Orine se retourna pour faire face au faux Jämiel. Tant qu'il serait là, il ne la laisserait pas le rejoindre. Une bouffée de colère monta en elle. Une rage, nourrie par l'injustice et le désespoir, gronda en elle. « Vas t'en. » déclara-t-elle, les poings serrés. L'inconnu ignora son ordre et fit un pas dans sa direction. « Vas t'en ! » répéta la brune, avec plus de volonté dans la voix cette fois-ci. Et, d'un mouvement de la main, elle traça une ligne. Cette fois-ci, les bâtisseurs de rêvent n'eurent pas le temps d'intervenir. De sa propre volonté, elle avait créé une barrière, que le Sylphe fut incapable de franchir. « VAS T'EN ! » La force de ses mots cueillirent le double de plein fouet. Sous l'impact, il se sentit se faire chasser du songe. Pour la première fois, il sentit la prise qu'il avait sur la brune vaciller. Il la sentit le rejeter, le repousser quelque part où il ne pourrait plus la retrouver. Elle l'exilait hors de sa portée. « Non. » La voix résonnait dans la tête des deux liés. « Tu es à moi. » A lui, et à lui seul. Il n'avait pas l'intention de partager sa Rêveuse - ni avec ce mange-rêve, ni avec cet Aisuru ; peut-être encore moins avec celui-ci qu'avec n'importe qui d'autre. Il s'y refusait, s'y opposait farouchement. Pourtant, il n'était plus celui en capacité de décider pour eux deux. « Disparais ! » Et, dans un dernier souffle, le Sylphe fut balayé.

Bellone se sentit soudainement épuisée. Elle n'avait pas réellement de sensations mais elle supposa que son corps se faisait lourd, que son coeur se serrait et que ses yeux se gorgeaient d'eau. Elle su qu'elle vacillait en s'effondrant sur le sol froid. Elle était seule, sans vraiment l'être. Ici, elle n'étais jamais seule. « Toshio... » Relevant la tête, elle sonda la brume qui avait recouvert la ville. Là, elle devina la silhouette imposante de l'être d'ébène. A mesure qu'il s'approchait, sa carrure se faisait moins large, comme s'il rapetissait. Lorsque le Visati s’extirpa enfin du brouillard, ce fut sous la forme d'une corneille. L'oiseau plana quelques secondes autour de la tête de sa protégé, puis se déposa dans ses mains. « Conduis-moi jusqu'à lui. » Les mots étaient des suppliques, des prières. Elle ne pouvait pas y parvenir seule mais elle savait que lui connaissais le chemin. « Conduis-moi jusqu'à Jämiel. »
1815
J'arrive Kykyyyy !
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