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 [A] - Botanique systématique des plantes à fleurs : Une approche phylogénétique nouvelle des Jun

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Dim 16 Aoû 2020, 19:24



Partenaire(s) : Solo
Intrigue/Objectif : Pendant que Latone s'habitue à sa nouvelle vie avec Jun, de singulières découvertes vont lui conférer un avantage non négligeable dans la conquête de Linos.

~~~


" C'est une blague ?! Hé mais reviens ! REVIENS ! " On la salua et la laissa sur place, hébétée.

Latone n'en croyait pas ses yeux ni ses oreilles. C'était ça, son nouveau chez soi ? Une simple bicoque qui tenait à peine debout, au beau milieu des bois ? Elle ignorait fichtrement où elle se trouvait par rapport à Ciel-Ouvert d'ailleurs ! Peut-être que des kilomètres la séparaient de la cité Marcheuse. Bon, cet endroit était loin d'être un taudis, elle prenait peu à peu conscience de sa bêtise. Mais tout de même : rester cacher dans cette caravane aménagée, durant un temps sûrement long et indéterminé, c'était au-dessus de ses forces. L'Orisha avait besoin de compagnie, sinon comment était-elle censée briller ? C'était limite qu'on la lâchait dans la nature, comme ça ! Elle ! Une Guide !


" Vous n'êtes qu'une bande de Jun ! Ils étaient trop loin pour l'entendre. Pff… Son attention riva sur l'arbrisseau empoté. On dirait que c'est entre toi et moi, maintenant. J'en suis très heureuse. " Ironie.

Pour les prochains jours, Latone n'aura d'autres choix que de parler à un poirier surnommé Jun. L'ennui total.

~~~

Tirée de sa sieste, la jeune femme s'étira de tout son saoul. Ses bras touchèrent aisément le plafond, tant elle était trop grande pour cette habitation. L'apex de sa chevelure effleurait à peine la limite, ce qui l'obligeait à faire constamment attention pour ne pas se cogner. En l'espace de deux jours, c'était arrivé sept fois. Latone papillonna des paupières et bailla. Son regard à peine éveillé scruta cet environnement qui était le sien. Elle avait terminé d'arranger cet endroit la veille. En entrant dans la roulotte, on atterrissait directement sur la table du salon. On y tenait à quatre, voire cinq si bien serrés. D'un côté se tenait une modeste armoire pour ses vêtements et un coffre pas loin pour d'autres affaires, et de l'autre une bibliothèque, même si cette dernière était fichtrement vide. En s'enfonçant plus à l'intérieur, une fenêtre plus tard, on atterrissait dans le coin cuisine avec un brasero pour chauffer à la fois sa becquetance et l'ensemble de la caravane. Juste en face, le garde-manger et le coin ustensiles. Là aussi, les étagères pourraient être plus garnies, mais bon ! Pour finir, elle dormait juste là, par terre, près du brasero pour se réchauffer. Sur des fourrures animales, évidemment, mais celle-ci étaient si rapiécées que Latone peinait à trouver ce que les Mortels nommaient le "sommeil". Sous forme spectrale, il lui fut très aisé de plonger dans un état semblable afin de repartir de plus belle. Vivante, c'était pénible et loin d'être réparateur. Bien évidemment, avec son caractère plutôt négligé, plusieurs babioles trainaient à même le sol ou trônaient là où ce n'était pas approprié. Toute façon, vu la taille de l'ensemble, elle finira forcément par trouver l'objet de sa convoitise.

Ainsi, dans cette situation, Latone préférait passer le plus clair de son temps dehors. Parfois même lorsque la météo ne lui était pas favorable ; point longtemps, malgré sa ténacité. Surtout que dehors, il y avait sa préoccupation principale. Motivée à se lever, la Gueulante fila se couvrir suffisamment pour affronter Shakluth, la plus douce des saisons. Elle ne sortait jamais sans son épée, ce serait dommage de perdre ses reflexes guerriers. La roulotte comprenait une entrée de chaque côté, ce qui lui permettait de sauter directement des fourrures pour accéder directement sur son jardin. Oui, elle avait aménagé le terrain comme sur les illustrations d'un des bouquins et avait placé Jun le poirier ici-même. Vu la gueule qu'il avait, il semblait s'être fait à son nouvel environnement. Déjà que ce n'était pas facile de maintenir des plantations dans un tel endroit… Cette offrande divine ne se laissera sûrement pas abattre. Par contre, si elle avait su, elle aurait gardé les pépins des précédents. Elle hésitait encore hier de prendre une nouvelle poire de peur d'être à court et de voir son pauvre Jun mourir sous ses yeux ébahis. Pourtant, le poirier gardait une vigueur d'enfer et produisait toujours le même nombre de fruits, même à nu la veille. Ainsi, Latone récupérait toutes les graines et les conservait dans de l'eau sans trop savoir comment procéder. Il fallait dire qu'un livre, s'il s'avérait sans image, se présentait comme plus compliqué pour l'Orisha. Latone n'était aucunement illettrée, toutefois elle n'en était pas loin.

Bref, il fallait arroser Jun. Pour ce faire, elle disposait d'un arrosoir personnel et d'une rivière non loin de sa position. L'eau de courant conservait une température abominable, ce qui ne l'aidait pas à prendre un bain en toute sérénité. Mais bon, quand il fallait y aller… Avec regret, la Bleue se remémorait que le corps de Léto lui semblait constamment chaud, ce qui lui épargnait nombre de tracas en ces lieux. De toute façon, puisque les visiteurs étaient rares, elle pouvait bien négliger son hygiène. Voilà ! Un petit passage rapide par là-bas et hop, Jun recevait sa douche. Tandis que l'eau s'écoulait, Latone songea à toutes les contraintes de la Vie. L'eau en était l'une des principales. C'était pénible, vraiment pénible. La possibilité de lui casser la gueule n'était plus qu'une chimère. Et les souvenirs de Lolaha, inaccessibles.


~~~

" Miles ? Asche leva les yeux au ciel, songeur. Il n'est pas là en ce moment. Si je le croise, je lui demanderai de passer te voir. " Latone voulut s'y opposer catégoriquement ; elle n'en fit rien.

Sur cette déception, le chasseur quitta les lieux, son objectif rempli. Le Marcheur lui avait laissé une importante quantité de viande, de sa propre chasse. Ainsi que des vieux vêtements de Léto – recyclés afin que Latone pût en disposer selon son bon vouloir – et des livres de la part du Köerta. La cerise sur le gâteau : Mambo. Mambo était le yack de l'ancien propriétaire de cette caravane, de ce fait il lui revenait de droit. Dépitée, Latone fixait l'animal qui devait être aussi lent qu'un Déchu de la Paresse.


" Tu parles d'une compagnie ! " Pesta-t-elle en retournant à l'intérieur pour entreposer tous ces joyeux cadeaux.

Sincèrement, l'Orisha ne refusait aucunement l'offrande en nourritures. Elle courrait sur ses dernières réserves et, malgré son addiction aux Jun, on ne pouvait décemment pas vivre que de ça. Avec ses muscles en pleine croissance, toutes ces protéines lui feront le plus grand bien ! On croise les doigts pour qu'elle ne brûle pas la roulotte lors de la cuisson. Les vêtements, elle en reconnaissait certains de la Chamane. Cette dernière ne les avait point portés depuis un temps immémorial, trop ancrée dans ses mœurs chamaniques. Pour ce qui étaient des livres… Elle verra. Miles devait bien connaître ses goûts mais son apprentissage en lecture était encore trop frais. Elle les rangea sur la bibliothèque, de façon assez évidente pour ne pas les oublier…

Après tout, pourquoi pas ? Latone avait bien fini par comprendre qu'elle passera une éternité ici, alors autant en profiter. Elle prit le bouquin qui lui faisait le plus de l'œil et s'installa à sa table. C'était un livre qui contait l'Histoire du peuple Orisha, de l'ère du Yin et du Yang jusqu'à la Renaissance du Dieu-Roi. Les sourcils de la jeune femme esquissèrent une grimace sur son visage. Elle n'était clairement pas férue d'histoires, ce n'était pas comme si elle retenait tout. Néanmoins, ce présent lui remémorait une information capitale : elle n'était plus un Esprit, pas plus qu'une Alfar comme Lolaha Kirzor à l'époque de Linos. Latone, aujourd'hui, était une Orisha. À chaque fois qu'elle tentait de toucher cette sorte de pierre sur le front, un mouvement instinctif l'empêchait de corroborer son geste. Il fallait qu'elle comprenne sa propre nature, qu'elle la dompte pour pouvoir mieux repartir dans ses bottes. C'était comme commencer une nouvelle vie, démarrer sur une nouvelle base. Un passage obligatoire et bien souvent fastidieux, surtout pour une fille de la Mort. Pourquoi pas commencer par apprendre d'où venait les Orishas et ce qu'ils étaient.

Au bout de deux heures, Latone arrivait à la biographie de Cocoon Sforza.


" Il é… été… était… sur… nommé… le Titan… pour… sa… forte… Force ! ... re… remar… Mais c'est trop long ce mot… "remarquableuh"… et sa… ca… carrière, non… ca… carrure… im… pre… Oh puis merde. " Elle jeta l'ouvrage, encore ouvert, contre le mur d'en face.

Se balançant en arrière avec sa chaise, elle expira un soupir libérateur. Ce Troisième Œil commençait vraiment à lui titiller l'esprit. Dans un élan motivé, elle franchit la porte arrière. D'une part pour vérifier que l'autre animal ne bouffait pas son jardin, de l'autre pour… "voir". Mambo étant absent, Latone ne tarda pas pour expérimenter cette part de sa nature. L'autre jour, elle avait cru voir un cerf ou quelque chose s'en rapprochant dans la forêt, au loin. Dans l'ombre des arbres, il lui était difficile de discerner quoi que ce soit de concret. Si ces textes disaient vrai, alors peut-être que le Troisième Œil palliera. Les yeux dissemblables de l'Aäsho se froncèrent et elle se concentra sur un point aléatoire des bois environnants. Avec ses dons, elle devait être capable de voir par-delà les limites, d'analyser pleinement son environnement. De repérer sa future proie et d'enfiler la tenue du chasseur. Plus elle se concentra, plus la magie insufflée commença à lui donner le tournis. Succinctement, elle ressentit un picotement au niveau du front, juste avant de couper court à l'exercice. Abattue, l'humeur de Latone ne s'améliora pas encore pour aujourd'hui. Elle était encore seule.

" Putain ! "

Saoulée, la Guide retourna à l'intérieur, limite à en claquer la porte. Mambo préférait se cantonner à un coin de la roulotte, afin d'éviter au maximum cette maîtresse incroyablement hystérique. Un plat avec des poires traînait sur la table, elle s'en servit d'une comme réconfort. Elle avait déjà oublié l'existence du livre historique par terre. Un Sereëkim, imposant et invisible, se chargea de soigneusement ranger le bouquin à sa place, sans que l'instigatrice ne se rendit compte de la supercherie. Entre deux bouchées juteuses, elle but une bonne gorgée d'eau. Le goût sucré et la neutralité du liquide se mélangèrent sur ses papilles. Durant un court instant, Latone ne parût pas bouger… Une nouvelle idée venait de lui monter à la tête.


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Latone
Dim 06 Sep 2020, 00:09



Sa botte s'enfonça dans la neige, le plus doucement possible ; si tant était-elle capable de discrétion. Dos courbé, Latone avançait à pas de loup jusqu'au coin qu'elle repérât la veille. Malgré ses arrivées plutôt bourrues, elle eut le temps de remarquer qu'énormément de rongeurs traînaient par ici. Cette fois, cela ne rata pas : un renard des neiges vagabondait en quête de sa future proie. Trop accaparé par sa piste, l'animal ne la verra sûrement pas venir ! Une fois dans son champ visuel, l'Orisha s'immobilisa instantanément et brandit l'arc que lui prêta Asche. Bon, elle dut limite gueuler pour qu'il cédât à son caprice, mais c'était le résultat qui primait. Ensuite de quoi, elle eut tout juste le temps de s'entraîner avec et comprendre assez vite que l'arc et les flèches, ce n'étaient pas pour les brindilles tout en cuir. Cela s'avérait encore plus difficile à maîtriser qu'une claymore ! Sans parler de la précision. Latone ne se découragea point pour autant et partit tout de même à la chasse. Ce renard, elle allait le toucher ! Son bras tira de toutes ses forces sur la corde, accompagnant la flèche jusqu'à son épaule. Ses muscles tremblaient déjà, la précipitation la poussa à bâcler sa visée et à laisser filer le projectile… à quelques mètres des pattes du canidé, celui-ci prenant déjà la fuite. Un râle de détresse s'échappa de ses lèvres, alors que son regard se perdit sur les cimes vertigineuses des sapins. Asche la fournissait tellement en nourriture qu'au fond, elle se sentait incapable de subvenir à son besoin le plus primaire. Voilà pourquoi elle cherchait à chasser sa propre viande ; un franc échec. Un peu plus et son agacement l'aurait poussé à casser en deux le pauvre arc.

Son exaspération fit aisément fuir toutes les proies potentielles sur le chemin du retour. De toute manière, Latone était déjà bien assez saoulée de cette session infructueuse. Tant pis, elle se contentera bien d'être nourrie grassement. En retournant dans la roulotte, elle déposa l'arc et le carquois dans le coin arsenal, se notant dans un coin de la tête de rendre le tout à l'Orisha lors de sa prochaine visite. Il devrait revenir dans une semaine ou deux, elle l'ignorait. Elle ne comptait pas les jours, elle perdait facilement le fil et risquait, de toute façon, de s'énerver pour rien face au véritable constat. Histoire de se relaxer, Latone se dirigea vers l'objet de sa convoitise : un récipient plein à craquer d'une sorte de boisson colorée. Sans ménagement, la jeune femme renifla au-dessus du goulot, parût satisfaite et en but une longue gorgée.


" Aaaaaah… ! D'un coup, son visage sembla plus radieux et toutes ses appréhensions de cette matinée partirent rejoindre les méandres de l'oubli. Ses iris vairons fixèrent sa confection. Il n'y a pas à dire : ton jus est bon. " Qui l'aurait cru ?

A force d'en manger, le fruit en lui-même commençait à la gaver et Ykürr lui avait affirmé que ce ne serait pas bon pour ses dents. Elle l'avait envoyé chier en réponse. Malgré tout, cette idée lui trottait dans la tête depuis quelques jours et, ainsi, elle s'était lancée dans cette délicieuse entreprise : convertir les poires en jus de fruit. Le produit final n'était pas parfait – n'étant, après tout, que le résultat de multiples pressions sur les fameux fruits – mais ses papilles la remerciaient de cette délicate attention. Elle sourit, elle pourrait peut-être en tirer quelque chose de ce jardin.

En parlant de ce dernier, l'Orisha accourut dehors pour voir comment il se portait. Lorsque ses yeux se posèrent sur l'œuvre de son dur labeur, la bleue se figea. Comment ? Impossible qu'elle puisse halluciner devant un tel événement. Sa main fila vers l'un des jeunes poiriers et ses doigts les touchèrent. Les Jun avaient fleuri. Ses fleurs étaient blanches et bien portantes à vue d'œil. Ces graines poussaient à une vitesse hallucinante, difficile d'oublier que ce fut un Æther qui lui fit don de ceci. De nos jours, il était aisé de tout expliquer avec la magie. On ne devrait pas lui poser trop de questions… Quoique, elle pourrait être franche, cela a toujours été son point fort. En quelque sorte. Bientôt, ces fleurs lui donneront de belles poires à exploiter. Avec le poirier de référence – le père de tous – elle aura toutes les cartes en main pour décider de leur avenir. Latone avait hâte.

~~~

Les cymbalettes vibrèrent en rythme sous la percussion. Latone continuait de jouer du tambourin, accoudée sur la table, sans avoir à regarder la Réprouvée. Charras ne savait plus trop où se mettre suite aux excuses. La plus jeune des Guides pensait bien la connaître ; étant donné les circonstances, cela ne s'avérait pas être le cas. Au fond, l'Orisha s'en contrefichait royalement : c'était bien trop tard pour régler quoi que ce soit. Tout le monde s'était fourvoyé et maintenant, l'usurpatrice se dandinait à la Vigilante. Il serait beaucoup trop malavisé de la virer purement et sûrement ; sans compter qu'on ne connaissait guère ses capacités. La Mord'th et le Magicien souhaitaient être prudents et donner le feu vert que bien plus tard. Instaurer une telle accalmie à une personne telle que la bleue, c'était prendre de sérieux risques.


" Elle ne bouge pas trop, elle n'ose même pas aller à Linos. Enfin, ce n'était pas comme si le Bleu Roi s'était de nouveau manifesté… " Latone soupira bruyamment. Elle n'avait pas envie d'en parler, cela l'enrageait plus qu'autre chose. Le jour où elle pourra reprendre son dû… !

" Tu le trouves comment mon jus de poire ? " Charras s'étonna du revirement de sujet.

" Oh, très bon, il a du caractère. Latone voyait très bien ce qu'elle voulait dire. Il y avait quelque chose de mystique dans le goût… Quelque chose d'inexplicable. Tu devrais changer leur nom par contre, chez moi ça veut dire "moche", et on mange pas les moches… " Cela fit rire l'horticultriste qui cessa son tintamarre pour se repositionner comme il faut.

" Au contraire, c'est parfait comme ça ! Bwahaha ! JUS DE MOCHE ! "

" Mais si tu comptes les vendre, auprès de mon peuple par exemple, tu devrais les appeler autrement. Genre… Les "Jen" ? Tu sais, comme les Jardins de Jhen. Tu peux faire d'une pierre deux coups comme ça.
L'idée n'était pas irréaliste, en plus elle n'avait jamais pensé à en vivre… Elle y connaissait rien en commerce ou économie, est-ce que Miles aurait des bouquins à lui prêter à ce sujet ? Sinon, à Linos justement. On a trouvé un objet bizarre dans les ruines. On aurait dit un luth, à moitié cabossé, mais également une arme… Il y avait des lames sur les côtés. " L'incompréhension se lisait parfaitement sur le visage de l'Orisha, qui peinait à ne serait-ce qu'imager la trouvaille dans sa tête.

" Comment on peut confondre un instrument avec une arme ? " La Kiir’Sahqon haussa les épaules.

" C'est une arme-instrument. "

Bizarre, certes, toutefois, plongée dans ses connaissances sur la culture Linèsienne, ce n'était pas si anodin. Est-ce qu'un coup de ce tambourin suffirait à assommer quelqu'un ? Une nouvelle piste semblait se profiler, alors qu'elle sirotait en toute tranquillité le jus de Jun.

~~~

Un air fredonnant se fit entendre tout autour de la roulotte. Latone chantonnait, sa Voix nichée au fond de sa gorge, quelques couplets qui galopaient dans sa caboche. Fredonner équivalait à siffler à Ciel-Ouvert. À l'extérieur, rares étaient les hères à s'élancer dans un tel exercice. Certains Marcheurs iraient jusqu'à affirmer que c'était aussi naturel que de respirer pour eux. En tant que Hozro, déjà, elle comprenait cette philosophie de vie et souhaitait l'adopter. Maintenant qu'elle connaissait son passé, cela devenait une évidence.

Que les vents se lèvent, et je m'envooooole !

Parfois, le rythme tambourinait si fort son cœur que les vers filaient entre ses lèvres, puissants, passionnés. Cet air présent n'était qu'un extrait de "L'Ascension", une chanson qu'elle adorait mettre en parallèle avec la rixe chez Rupert. Jun Taiji – justement, comme par hasard – l'avait envoyée si haut dans le ciel que le toit n'y survécut pas ; le corps de Léto, sans surprise, si. Cet événement ravivé, elle fredonna d'autant plus fort et se laissa même aller avec un discret déhanché.

Que le vertige me gagne, et je m'affooooole !

Latone aurait bien voulu s'emporter avec le Khitarr, malheureusement ce n'était guère le moment. Il fallait qu'elle récolte les nouvelles progénitures de Jun et qu'elle aille stocker le panier à l'intérieur. Il se pourrait que la saison Faugmi repointe le bout de son nez d'ici peu, et qui sait comment le jardin survivra. Devrait-elle demander à un expert à Ciel-Ouvert ou pourrait-elle compter sur le caractère divin de ces plantes ? Les Guides risquaient de la gronder si elle sortait d'ici, hors de question de perdre la face avec eux… D'autant plus que l'usurpatrice risquait de réagir de suite. Pas dans son intérêt. Puis, honnêtement, pourquoi partir ? Ici, elle semblait bien plus heureuse, plongée dans ce quotidien qui était le sien, à elle seule. Ici, Latone apprenait à prendre en main sa propre Vie.

Satisfaite de son appropriation du jour, l'Orisha s'imaginait déjà tenter quelques recettes avec les poires. Elle tourna les talons en direction de la caravane ; et s'arrêta aussitôt lorsqu'elle le remarqua. Durant la rotation, quelque chose d'anormal était apparu dans son champ périphérique, comme une tâche noire. Elle se tourna vers la forêt. Persuadée de l'avoir vu entre les arbres, au loin, elle força sur sa vision pour la porter aussi loin que possible. Si le Troisième Œil devait bien l'aider à un moment, c'était celui-là précisément. Un être normal n'aurait pas remarqué cette apparition nichée entre deux troncs, ce sourire énorme et d'un blanc profond, ces yeux emplis de vide effroyable.


" Oh, t'es qui ?! " Ce n'était pas un animal, il avait l'air plus ou moins humanoïde. Hélas, la singulière créature disparut à peine la menace portée. Latone voulut partir à sa poursuite mais… son instinct l'en dissuadait.

Réfugiée à l'intérieur de la roulotte, la Marcheuse peinait à oublier cette chose cachée entre les sapins. Ce n'était pas normal, elle avait l'impression d'avoir déjà ressenti cette sensation, quelque part. Son corps fit comme si de rien n'était, continuant de vaquer à ses occupations habituelles et à ses plans initiaux. Mais son esprit, lui, il bourdonnait. T'es qui ? Cette pensée résonna sans cesse, jusqu'à que des bruits stridents s'élevèrent à l'extérieur. Elle entendit des cris effroyables, l'abattage de lames sur la chair, des écoulements semblables à du sang, des hurlements guerriers, des tambours. Latone réagit au quart de tour et s'empara d'une épée avant de se précipiter dehors.

Plus rien. Alors qu'une bataille semblait se faire entendre tout autour d'elle, le vacarme s'éteignit dans un silence au même instant où la porte fut ouverte. Latone marcha lentement, ses sens alertes. Elle n'avait pas halluciné, elle était sûre et certaine d'avoir entendu les consonances de la guerre. Pourtant : rien. Et ce rien prenait une part de plus en plus importante. Elle s'arrêta net lorsqu'elle comprit qu'elle n'entendait même plus la neige s'écraser sous son poids, que le vent ne sifflait plus contre ses tympans, que les feuillages bougeaient à son rythme sans chanter, que la faune s'était tue… Et que lui, d'une noirceur incroyable et d'un gigantisme effarant, se penchait sur son jardin pour attraper Jun entre ses griffes.

Il croqua dans la poire et sa Voix résonna.


" Sucré et juteux. Il l'engloutit tout entière avec son énorme bouche. Sont-ce les raisons qui t'ont poussée à respecter Ezechyel ? Elle crut entendre Haziel, Väaramar, A'zar et Ësse'Aellun en échos à Ezechyel, mais elle n'était pas sûre. Tu t'es donnée à moi, Vertigo. Ton offrande prime sur tes croyances. Et je suis las d'attendre. " Une sorte de bulle magique se forma dans sa main et s'abattit contre la tête de la Kirzor.


2104 mots ~



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Latone
Sam 05 Déc 2020, 00:24



" Un autre verre ? " Il ne suffit que d'un geste.

Latone… Non, attendez, c'est Lolaha cette fois. On y retourne, apparemment. En tout cas, Lolaha agrippa le verre sans relâcher du regard l'écoulement progressif de l'alcool en son sein, telle une ivrogne en manque de son artifice. Toutefois, contrairement au souvenir précédent en compagnie du Gandr, la Linèsienne semblait plus en phase avec ses esprits. L'établissement vide s'animait d'une discussion intime et bon enfant entre une jeune femme accoudée au comptoir et un serveur cornu au sourire narquois. Latone ressentait à nouveau tous les sentiments qui noyaient Lolaha, elle put décortiquer à nouveau la moindre bride d'information qui nimbait le passé de Linos. Ce serviteur, Lolaha semblait bien le connaître pour être aussi à l'aise et encline à céder à ses invitations à boire toujours plus. La Linèsienne n'était pas spécialement riche mais capable de remplir les poches de ce prodige des cocktails corsés : Alakroka. L'ethnie physique de cet individu évoquait le peuple démoniaque chez Latone.


" Merci. Une autre pièce, peut-être ? " Ricana-t-elle alors qu'il tendit la main pour réceptionner son dû.

" Tu ne devrais pas trop traîner, Chideily serait déçue que tu sois en retard à sa soirée "spéciale". "

" Je ne suis pas en retard : ce sont mes sœurs qui le sont, nuance !
Elle but une petite gorgée avant de reprendre : Ma bonté me perdra. À la base, nous devions nous voir tous les trois : toi, moi, Chichi. Elle est tellement perdue dans sa tête qu'elle t'a oublié, alors je te tiens compagnie ! " Sans arrêter d'essuyer un récipient en verre, il lui sourit sans être perturbé.

" Cette idée t'est venue après le premier verre ou le second ? " La Kirzor ne répondit pas, puisqu'il marquait un point. Un regard méprisant suffira à calmer ses ardeurs, éventuellement.

" Je n'ai rien contre Chichi, elle m'a en partie aidée à me faire à nom à l'Opéra. Mais ses fêtes… où il faut chanter ET danser en même temps… je ne peux pas ! " Il ricana sans délier ses lèvres.

" Que diront les habitués s'ils apprenaient que la vénérable Vertigo ait un vilain point faible, à savoir : danser comme un pied ? " Elle grogna et, lui, leva les mains en évidence.

" Je ne danse pas comme un pied, je danse correctement. Un silence. Et c'est bien ça le problème… Chideily a eu l'incroyable idée d'en informer quelques-uns de ses invités. La nouvelle qui ravit et qui étonne : les intrigantes Lèvres Noires seront présentes chez les Dontheilea, toute la sororité au complet ! " Alakroka haussa les épaules, son expression en disait long sur ce qu'il pensait de cette situation : on ne pouvait guère faire plus stressant pour la Kirzor.

" Bois, bois, la boisson fera disparaître tes deux pieds gauches. On combat le feu par le feu. Elle roula des yeux, guère convaincue par les pitreries du Démon. Quel dommage que je n'étais pas présent… Lolaha leva un sourcil, intriguée par ce qu'il avançait soudainement. Cette soirée où tu as fini ivre en compagnie d'un Siffleur. "

" Pauvre Alakroka, je suis sûre que ton collègue t'a raconté un tas d'anecdotes. "
Il se pencha sur le comptoir.

" Il a dû en oublier l'essentiel. Contrairement à lui, je capte et retiens tout. Dès le moment où il t'ait proposé de te raccompagner, j'aurai tout de suite su s'il pourrait arracher tes vêtements. " Ses lèvres s'étirèrent, volontairement mystérieuse.

" Il m'a fait crier à en briser le verre. L'espace d'un instant, le serveur se fit avoir. C'est faux. Il était déçu. Je n'ai pas grand-chose à te confier à son sujet. C'est lui qui m'a tenue au courant concernant Ghydra. Autant dire que ça a refroidi toutes les ardeurs. " Malgré le vice qui animait les fibres du Linèsien, il comprenait les sentiments de la Kirzor.

Des talons se firent entendre sur le parquet. Les deux bons amis s'attardèrent sur la porte d'entrée, expressément ouverte pour attirer les futurs clients. Une bouille reconnaissable apparut dans son champ de vision : Latone reconnut Lasudri, la troisième aînée des Kirzor. Son teint sinistre n'inspirait guère la sympathie, y compris jusque dans le cœur de Vertigo. Si les tensions entre Eposi et Lolaha s'avéraient réelles, tout ce qui gravitait autour de Lasudri était voué à s'écraser ou reconnaître son tact. Le trio des aînées n'aidait pas les cadettes à s'affirmer une fois toutes réunies. Depuis Ghydra, Lolaha pressentait que sa place risquait d'être compromis : Eposi continuera d'enfiler son uniforme de générale, tandis que Lasudri se montrera encore plus acerbe qu'à l'accoutumée.


" Quelle piteuse image que tu me renvoie, ma sœur. " Lolaha s'en retourna vers son ami et lui apprit bien fort une vérité.

" Elle ne sait pas saluer poliment. " Peu touchée, la Lèvre Noire se plaça à ses côtés, observa de haut en bas le serveur, puis revint sur sa sœur. Lolaha semblait dire vrai.

" Où est Sumne ? Vous étiez censées être ensembles. "

" Elle n'est pas arrivée. Pour ça que je l'attends encore. "
Lasudri soupira, de cette manière qu'avaient les dédaigneux pour démontrer qu'ils n'étaient pas du tout contents.

" En es-tu rendue à t'empoisonner ici alors que Sumne est sur le point d'abattre la honte sur notre famille, encore ? "

" S'il doit y avoir un scandale sur les Kirzor car quelques-unes sont arrivées en retard à la soirée de mon amie, alors soit.
Lolaha plaça sa main sur le bras de Lasudri. Crois-moi, tu t'en remettras. Celle-ci chassa cette invasion. Et pour ta gouverne, je suis presque sobre. " La cantatrice de Senere croisa les bras.

" Ce chic pour me rassurer, quelle chance de t'avoir comme aînée… "

" Ferme-la. "

" Un verre, mademoiselle ? "
Lasudri lui fit un signe que non ; si elle avait délié les lèvres, cela aurait été bien pire.

" Par Senere, attend au moins d'arriver chez les Dontheilea pour boire. Lolaha admit que ce serait plus sage, pour une fois. Le temps lui paraissait plus court avec de l'alcool dans le sang, même si Alakroka se montrait très tentateur. Dans quelques jours se tiendra mon intronisation officielle. Détrompe-moi : tu ne comptes pas entacher ma, potentielle, dernière soirée de détente ? " Lolaha repoussa son verre.

" C'est bon, tu as gagné. Le monde ne tourne pas autour de toi, Lasudri. Mais autour de nous. Elle était plutôt fière de celle-là, puisque sa sœur ne semblait n'avoir rien sous le coude pour répliquer. Bon, trouvons Sumne… Oh, regarde, mission accomplie. "

La concernée pénétra dans l'établissement, une démarche peu assurée et surtout un regard voguant dans toutes les directions. Les aînées retinrent une remarque acerbe : Sumne s'aventurait si rarement en dehors de la demeure qu'il lui était si difficile de s'habituer au monde extérieur. Lolaha lui fit un signe de la rejoindre, toute amicale ; ce n'était pas parce que sa sœurette s'avérait être un cas désespéré qu'il fallait l'abandonner.

" J'ai eu du mal à trouver mon chemin… " Sous le regard pénétrant de la Cantatrice, la cadette se renfrognait comme un petit rongeur.

" Un manque d'innovation dans tes excuses. " Constata-t-elle en se préparant pour repartir.

Alors que Lolaha s'apprêtait à rendre sa part au barman, Sumne déploya ses doigts pour y dévoiler une sphère aux allures brumeuses. Latone fut comme attiré par cette boule "bruyante", concentrée de sonorités de plus en plus clairs. Soudain, la bulle éclata et laissa place à Eposi, l'aînée des Lèvres Noires. Plus ou moins, car elle semblait présente sans l'être. Sa Voix transportait cette image d'elle et confiait ces mots aux destinatrices.


" Mes sœurs, vous avez encore un peu de temps avant le toast des Dontheilea. Je vous prie d'en profiter pour vous dépêcher. Évitons de couler de mauvais augures dans les oreilles de Mère… " L'apparition d'Eposi se dissipa comme un mirage. C'était un message.

Toute histoire a un écho.

Hihtyx. Le nom résonna dans la tête, comme une nouvelle évidence. Une nouvelle réponse. Une nouvelle piste.

" Très bien, allons-y… "

" J'attendais ces mots avec impatience. "



Tout le décor disparut soudainement et Latone se retrouva au beau milieu d'une espèce de chambre infernale, aux parois rocailleuses, des flammes par-ci par-là pour éclairer cet endroit fort dissonant. L'atmosphère était rouge, insoutenable pour une amoureuse de l'hiver. La Marcheuse avait beau cherché, elle avait beau comprendre, rien de tout cela ne semblait avoir du sens. Un coup de fouet la fit sursauter, alors que l'intruse de ses souvenirs apparut enfin.

Cravache à la main, cette personne revêtait une apparence séduisante, tentatrice sûrement. Rousse. Un sourire écarlate et charmeur. Une tenue… indécente. Et de cuir. Le front de Latone se plissa tant la situation ne lui évoquait qu'incompréhension et mépris.


" Fesse gauche ou droite ? "

" Quoi ? "
Elle n'en finira pas de cligner des yeux.

" Oooh, on joue l'innocence. Avec une pointe de rébellion, pour un peu de tension. Latone était effectivement tendue face à l'inconnue, mais surtout méfiante. J'aime bien cette attitude, vous savez attiser le plaisir. Un petit rire et elle fit claquer la cravache. En retour, vous aurez une grosse fessée. "

" Je ne veux pas de ça. "

" Ce n'est pas ce que votre corps dit. "


Latone était nue. Elle hallucina ! L'instant d'avant, elle était persuadée d'être habillée. Guère aussi pudique qu'on pourrait l'envisager, la jeune femme recula de biais pour rapprocher ses cuisses et passa un bras le long de sa poitrine. Cette fois, c'était la goutte de trop et son faciès enragé le démontrait bien.

" T'es qui, à la fin ?! On est à Linos ?! " Cette Hihtyx n'avait aucune cohérence.

" Je note de préparer le bâillon au cas où… " La rouquine disparut sous une flamme gigantesque.

La Bleue pivota sur elle-même, prête à réceptionner une attaque surprise, à en découdre une bonne fois pour toute. Pour toute réponse à sa hargne, une fessade l'atteignit et un cri bien caractéristique franchit ses lèvres.


" Voilà ce qu'on veut entendre. " Elle ricanait ?!

Latone se retourna pour lui en coller une, mais se heurta à une autre disparition, et surtout à une autre fessée.


" A-Arrête ! "

Elle la faisait tourner en bourrique et de la pire des manières ! La battante souhaitait grogner, cependant chaque claque la prît au dépourvue. Et alors qu'on se demanderait bien jusqu'à quel point son postérieur pouvait rougir, des forces attractives la firent basculer sur un lit. À peine allongée sur le ventre, Latone n'eut même pas le temps de se dégager que ses poignets et chevilles furent immobilisées par la même matière qui cernait les formes de la Démone.

" Qu'est-ce que tu fous ?! " Elle ne put que tourner la tête afin de fixer cette perverse.

Puisqu'il était question du plat de résistance, la Rouge ne s'offusqua plus des protestations de sa proie et se plaça à califourchon vers le sujet de son obsession. Ses doigts parcourent les cuisses musclées de la guerrière, avant de finir sur ses formes érogènes. Un élan, une fessée, un cri. Un grand élan, une forte fessée, un cri de plaisir. Râles, borborygmes, hurlements. Encore et encore.

Petite musique métallique.


" AAAH ! "

Latone se releva en trombes, les cheveux ébouriffés et les fourrures en pagaille sur son corps. La boîte à musique en cristal qui lui servait de réveil tournait en boucle et la tirait petit à petit de ce rêve. La Guide était bien chez elle, enfin dans sa roulotte. C'était le matin. Plus rien ne semblait clocher, tout était juste revenu à la normale. Elle avait encore chaud, par contre.

" Elle m'a touchée les fesses ! " Ce jour-là, Latone ne prit toujours pas conscience du concept de réalité onirique.


2014 mots ~
Défi : Latone rêve érotiquement d'Aria



By Jil ♪
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