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 [Q] - Le goût de la Luxure | Calanthe&Rajiv

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 30 Juin 2020, 04:53

Partenaire : Calanthe
Intrigue : Désespérée de toujours être reléguée au second plan par son ami, Calanthe décide de prendre les devants en allant séduire un autre Luxurieux afin de rendre jaloux ce dernier. Malheureusement pour elle, son opération sera vouée à l'échec. Au prise avec Rajiv, elle devra trouver une parade pour se sortir de la situation quand lui-même a été mit au défi de ne pas céder à son péché.



Le goût de la Luxure

Un sourire aux lèvres, tu laissais glisser tes doigts sur les reliures  des livres exposés pour finalement te saisir de l'un des ouvrages et l'ouvrir sur une page aléatoire. Tu attrapais la première phrase qui tombait sous ton regard et commençais à en suivre les mots qui en dessinaient ses pages. C'était ton plaisir coupable, la poésie. Le devais-tu quelque peu à l'amour que Kjěll portait à la littérature et à la passion qu'Oriane avait pour le chant. Quoi qu'il en soit, tu étais toujours étonné de voir la dextérité de la plume de certains de ces écrivains. Tu t'amusais des non-dits cachés derrière les mots offerts aux profanes et à ceux clairement évoqués dans de douces tournures enrobées. Les Déchus étaient particulièrement doués dans cet art. Néanmoins, tu avais pu noter, à force de lecture, que certaines autres races avaient également développés un talent certain dans ce domaine. " La fleur était couverte d'une rosée chatoyante, / De fines gouttelettes perlant sur ses pétales immaculés. / L'air frais du printemps se gorgea d'une effluve entêtante / Attirant l'attention de l'abeille isolée. / Enivrée par la promesse d'un nectar exquis, / Elle s'élança vers la corolle du végétal efflorescent. / Bientôt, l'insecte entreprit son labeur, vrombissant. / Il s'éloigna finalement, son plaisir assouvi. ". Ton sourire s'élargis tandis qu'un rire bref s'échappait d'entre tes lèvres. Ici, c'était la première option qui s'offrait au lecteur. Tu cornais alors la page et rejoignais le comptoir pour officialiser ton achat. « C'est combien pour celui-ci ? ». La libraire saisit l'ouvrage que tu lui tendais et l'observa quelques secondes où tu t'accoudais sur le comptoir, ton regard perdant tout intérêt pour le livre. Plaisir coupable avant la poésie, la chaleur d'un corps nu. Tu imaginais celui de la petite libraire sans sa tenue trop strict  pour une Déchue - peut-être n'était-elle pas de la race des Ailes Noires après tout, mais c'était bien un détail qui ne t'intéressait que peu - et s'offrant avec un air bien moins de sérieux à l'image de cette poésie sensuelle. Lorsqu'elle se tourna de nouveau vers toi pour t'annoncer le prix, elle marqua un temps avant d'exhaler un souffle amusé. Elle avait bien remarqué la lueur qui brillait dans tes prunelles et avait ainsi comprit ce qui traversait ton esprit. « Désolé je n'accepte pas le nature comme monnaie d'échange. Le troc à équivalence à la limite sinon les pièces seulement. ». Cette fois ce fut à ton tour de laisser un soupir t'échapper, affligé cependant. Bien sûr, il avait fallu que tu tombes sur une Avare. « Tant pis. », lâchais tu en lui offrant sa monnaie. Alors seulement elle te rendit le recueil.

Il y avait quelque chose que tu avais envie de faire depuis quelque temps. Mais pour ça tu avais besoin de moins dépendre des revenus de ta mentor. Ils étaient suffisant pour vous deux, sauf pour ce que tu avais voulais. Et c'est chez Kjěll que tu avais eu l'idée. Mais pour ça tu aurais besoin d'elle. Tu avais besoin qu'elle t'apprennes les rudiments de la magie que tu ne maîtrisais que moyennement, contrairement à elle. Mais ça ne se ferait pas de suite, malheureusement. Il est bien d'avoir des idées. Il est mieux de ne pas les avoir tandis qu'elle même prends des initiatives. Actuellement, c'était entraînement au vol. Pour elle - tu ignorais jusqu'alors qu'elle possédait d'autres ailes que ses plumes noires - et son Humain. En fait, ça n'était pas bien grave. Il y avait de quoi rire de la situation. Voir Kjěll être comme une novice avec ses ailes de Démon et l'Humain incapable de faire autre chose que de se les traîner comme deux boulets avait quelque chose de comique. Alors oui, tu pouvais bien attendre un peu si c'était pour rire. Après tout, ne dit-on pas que le rire allonge l'espérance de vie ?

Tes méditations n'allèrent cependant pas plus loin. Alors que tu rejoignais le cabaret où se trouvait Oriane, celle-ci t'interpella depuis la scène où elle se trouvait. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » demanda-t-elle en descendant d'un battement d'aile. « J'ai un peu de temps alors je venais voir si ma mentor en avait aussi à m'accorder. » répondais-tu d'une façon significative. La vision de la libraire qui soufflait de façon lascive ton nom sous tes coups de hanches hantait toujours ton esprit malgré l'air que tu avais pu donner. « Hum. Je vois. », fit donc la Déchue sur un ton voluptueux en se collant à toi pour aller chercher tes lèvres avec gourmandise, tandis que tu glissais tes mains sur ses hanches, faisant lentement remonter le tissu de sa robe. Vous étiez au centre de la salle de réception, mais tu n'en avais rien à faire. Tu avais déjà traversé Avalon en retenant ton désir, ce n'était pas pour patienter plus longtemps. Soudain, une vive piqûre dans la nuque te fis reculer d'un pas tandis que tu exprimais la douleur d'un « Aïe » mécontent, fixant la Luxurieuse d'un air tout aussi peu ravi alors que tu portais une main au lieu de la douleur, celle-ci brandissant une aiguille d'un air victorieux. « Non, je n'ai pas de temps à t'accorder actuellement. Mais ce n'est pas bien grave. C'est toujours intéressant de défier son péché. » commença-t-elle en remettant le pique dans ses cheveux pour les rattacher en un chignon approximatif. « Je t'ai offert un coup de pouce quand même, je sais à quel point c'est difficile. » - « Un coup de pouce ? ». Elle ne répondit rien, rejoignant la scène avec un sourire satisfait. Mais c'est vrai. Ton désir s'était atténué. Tu ignorais comment elle avait fait cependant, car tu avais toujours envie d'elle. La voyant disparaître dans les coulisses, tu te décidais néanmoins à faire demi-tour dans un soupir attristé.
©gotheim pour epicode



Mots 909 (sans le poème - merci à Soso de m'avoir autorisé à l'utiliser *huhu*)
Here we go o/ !
A la fin, ce qu'Oriane utilise c'est ça : L'Aiguille : elle se glisse facilement dans un vêtement, selon l'utilisation, elle peut ensorceler celui qui s'y pique pour que sa libido s'affole ou ne s'effondre complètement (qu'elle a choisi la seconde option, t'auras compris 8D)
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Lun 06 Juil 2020, 09:15

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Une plume entre les doigts, la jeune femme fronçait les sourcils. Penchée sur une feuille de parchemin qui ne comptait plus ses rayures, l’intensité de sa réflexion marquait son visage. Cela faisait plusieurs jours qu’elle avait demandé l’aide de Joliel, pour se débarrasser de la honte qui lui crevait le cœur. Ne pas savoir écrire risquait de lui poser problème, et elle ne pouvait permettre que Severus le découvre. Particulièrement assidu pour les leçons, le Déchu lui avait appris à coucher l’alphabet sur le papier, et depuis, elle alternait entre copies noircies et dictées brûlantes. « La langue de son amante...» N’ayant pas choisi le thème des textes, elle ne s’offusquait pas de leur nature, espérant que celle-ci déclencherait en son confident une envie dont elle subirait les conséquences. « S’enroula prestement autour de la sienne... » Perplexe, elle trempa son outil dans l’encrier. « Qu’est-ce que ça veut dire, prestement ? » Visiblement plus absorbé par sa lecture que par ses questions, il ne lui répondit pas. « Langoureuse étreinte, où ils se perdaient tous deux... » Bien que la régularité des pauses lui permette de relire, elle savait son travail truffé de fautes impossibles à identifier. « La fièvre du désir courbait leurs corps... » D’un geste brusque, l’amoureux des plaisirs charnels mit fin à la séance. L’ouvrage affolait ses sens. « Assez de travail pour aujourd’hui. Allons nous amuser. » Secouant la tête, ses phalanges tapotèrent pensivement le bureau. « Il faut encore que tu corriges. » Un regard noir dans sa direction l’informa qu’elle aurait mieux fait de se taire. « Si tu t’avises de protester, je te laisse ici. »

C’est ainsi que Joliel entraîna sa protégée à travers les rues d’Avalon. Effrayée par les cauchemars qui hantaient ses nuits, elle n’osait se retrouver seule, de crainte de les voir se réaliser. Incapable de retenir l’itinéraire qu’ils empruntaient, elle laissa la rêverie caresser ses méninges selon le défilé des édifices. Sa dernière sortie en solitaire l’avait conduite à s’égarer, et il avait dû la chercher pendant des heures dans les détours des Quartiers Simples. Depuis, elle préférait ne pas s’éloigner de l’atelier. Malgré un séjour qui s’éternisait, la blonde éprouvait la sensation étrange de ne jamais reconnaître le paysage. Chaque fois qu’il la conduisait quelque part, le même émerveillement envahissait l’obscurité de ses prunelles, et elle se régalait de ces visions sans cesse renouvelées. Souvent, l’amertume venait la prendre à son tour. Elle avait envie de tout posséder. Parfois, elle se perdait dans des fantasmes, où, triomphante, le Daedalus lui remettait les clefs de la ville entière, et, où, enfin apaisée, elle s’endormait paisiblement, la liste de ses propriétés à la main. Tout ceci n’était qu’un mirage ; elle savait bien, au fond, que toutes les possessions du monde ne suffiraient pas à la satisfaire, et lorsqu’elle revenait à la réalité, l’Envie lui coupait le souffle. Par chance, il la traîna en un lieu qui lui parut moins intéressant que les autres. La proximité de l’eau éveillait en elle une angoisse diffuse. Sans s’apercevoir le moins du monde de son trouble, le brun prit la direction d’un bâtiment qu’il savait en mesure d’apaiser son entrejambe.

Lorsqu’ils poussèrent la porte du cabaret, la musique les accueillit. Quelques danseuses agitaient leurs corps enfiévrés sur la scène, et devant le regard que leur adressa Joliel, la jeune femme sut que la soirée n’annonçait rien de bon. Avant d’avoir eu le temps de suggérer d’aller ailleurs, il s’était précipité vers une table, et ses lèvres rencontrèrent celles de deux créatures sulfureuses. Gênée par la situation, la blonde s’approcha lentement. « Je ne vous avais pas vues depuis longtemps. » Déçue qu’il se jette une fois de plus sur la première femme qu’il croisait, elle toussa pour indiquer sa présence. Un gloussement de poule lui répondit. « Ton ardeur fait plaisir à voir, chéri. » Les doigts de l’inconnue se promenèrent sans pudeur sur le torse découvert de son confident. Horrifiée de l’impatience avec laquelle ils se touchaient, elle fit mine de s’étouffer. « Si tu te cachais sous la table, tu pourrais la goûter pleinement. » La remarque de Joliel déclencha en Calanthe une vague de fureur. La colère fit trembler sa voix. « Puisque tu préfères sauter sur des idiotes que t’amuser avec moi, je vais prendre du bon temps de mon côté. » Piquée au vif, elle tourna les talons et partit commander quelque chose au bar. En secret, elle espérait à tout instant sentir son bras sur le sien, et le miel de ses excuses. Il n’en fut rien. Rongée par la jalousie, elle décida qu’il était temps de lui faire subir le même sort, et se dirigea vers d’autres clients. En chemin, la tristesse l’accabla. Peinée, elle se planta devant un jeune homme aux cheveux blonds. « Dites… Vous me trouvez laide ? Vous accepteriez de coucher avec moi ? » Devant l’indécence de sa proposition, le feu lui monta aux joues. Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire ; elle n’avait jamais été douée pour parler. « Enfin, je veux dire… Pas dans l’immédiat, non, mais… Je… Excusez-moi. » Les pommettes cramoisies, elle baissa la tête et fit un pas en avant, lorsque ses pieds rencontrèrent un obstacle invisible. Décontenancée, elle tituba. Le contenu de son verre se déversa sur le haut de l’inconnu. « Oh ! Je… Je suis désolée ! Pardon ! » D’un geste fébrile, elle s’empara d’une serviette et épongea tant bien que mal le tissu. « Je suis maladroite... » Sans oser le regarder, elle termina en silence son séchage de fortune. Etreinte par la culpabilité, elle se mordit la lèvre inférieure. « Je vais aller chercher un autre verre. Je peux peut-être vous en offrir un ? »

912 mots
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Lun 13 Juil 2020, 14:44


Le goût de la Luxure

Les bras croisés et la tête penchée sur le côté, tu réfléchis un instant, tant aux paroles d'Oriane qu'à une potentielle échappatoire au défi qu'elle t'avait donnée. Ne pas succomber et affronter ton désir ? Elle cherchait juste à te torturer en fait. Qu'est-ce que tu avais bien pu lui faire pour qu'elle agisse ainsi et qu'elle ait une idée aussi ridicule ? Tu avais beau réfléchir, rien ne te venait en tête. Tu exhalais un souffle, agacé. Sinon tu n'avais qu'à trouver Kjěll. Tu étais certain que c'était elle qui avait la statue de la petite Magicienne. Bien sûr que tu préférerai embrasser le cou et lentement faire glisser tes mains vers des parties plus intimes de l'originale - tu y songeais bien plus depuis cet étrange rêve d'ailleurs - mais Cael était bien loin pour une soif passagère et  qui pouvait être réglée si facilement. Alors tu te décidais à rapidement quitter les lieux pour rejoindre l'appartement de la Petite Sœur. Après tout, ce ne serait pas totalement un échec si tu n'ennuyais personne, non ? Toutefois, ta volonté s'arrêta là, à ton pouvoir de décision, car tu eus à peine l'occasion de traverser la moitié de la salle qu'une jeune femme vint se planter face à toi, l’œil brillant d'affliction et, la voix aussi assuré qu'elle respirait la joie, te questionnant sur un sujet auquel tu ne t'attendais vraisemblablement pas. Un sourire en coin se glissa sur tes lèvres. Voilà qui était amusant. La voir débouler pour te faire une telle demande juste après l'annonce d'Oriane, c'était à croire que l'on te faisait une blague, délicieuse cependant. Tu laissais un instant tes prunelles glisser sur la silhouette de demoiselle. Probablement voyait-elle ses deux questions complémentaires l'une à l'autre. En vérité, toi, tu les voyaient comme bien distinctes. Elle ne te laissa cependant pas la chance de lui offrir quelque réponse que ce soit et ce fut une moue déçue que tu dût retenir lorsqu'elle avoua que ce n'était pas une envie immédiate mais plutôt le souhait de savoir si elle était désirable. Quel dommage. Du moins, ce fut le cas jusqu'à ce qu'elle commence à s'empêtrer dans d'interminables excuses suite à une maladresse inattendue. Un rictus amusé esquissa alors la commissure de tes lèvres tandis que tu la laissais faire. Ton regard posé sur elle, tu visualisais avec une facilité déconcertante ses gestes précipités sur ton vêtement chercher à les défaire, plutôt qu'à te les arranger, pour parcourir avec concupiscence ta peau nue. Aussi, un agréable frisson parcouru ton échine à cette douce idée. Mais il semblait évident que, de vous deux, elle ne serait pas celle qui initierai l'action. Tant pis.

Tu finis par enfin briser le mutisme dans lequel tu étais jusqu'alors figé. « Il n'y a aucune raison de vous inquiéter ainsi. C'est rien de grave. ». Tu avais presque envie de le lui faire comprendre en saisissant ses lèvres pour lui faire taire ses excuses et initier sa demande passée. L'effectuer ? Peut-être. Tu ne perdrais pas non plus le défi de la Luxurieuse dans ce cas-là, le supposais-tu en tout cas. Tu n'étais pas celui qui avait abordé la jeune femme avec cette idée en tête. Pourtant tu doutais même de  le pouvoir, bien que l'envie ne manquait pas, et s'en était terriblement frustrant. Était-ce ça le "coup de pouce" qu'avait évoquée Oriane ? Tu t'en serai bien passé. « Avec plaisir. Laissez-moi vous accompagner. Ce sera votre punition, devoir me supporter, pour avoir usé mon vêtement. ». Pas comme si tu t'en offusquais réellement. C'était bien plus une excuse pour mettre ton grain de sel dans sa petite et probable délicate vie. D'ailleurs, tu avais bien songé à une toute autre  forme de punition quelque peu plus épicée. Mais ses paroles te laissais clairement comprendre qu'elle n'était pas de ces personnes à rejoindre la chambre dès les premières minutes de discussion. En fait, elle te rappelait un peu Nymeria aux premières heures de votre rencontre, hésitante et si peu sûre d'elle. À la différence que cette fleur-ci se trouvait à Avalon, et n'avait aucune peine à y aborder ses résidents. En d'autres termes, elle était bien moins fragile que la petite Magicienne que tu avais quitté à Boraür.

C'est avec un sourire mutin aux lèvres que tu suivais la jeune femme jusqu'au comptoir. L'avantage d'avoir une mentor qui travaillait en ces lieux, c'était également de pouvoir en connaître le personnel. Ce que la demoiselle devait ignorer, aux vus de ses réactions. « Rajiv ? Qu'est-ce que tu fais ici ? » - « Pas grand-chose. Je devais juste voir Oriane. » Le barman te dévisagea avec un sourire équivoque. Car, finalement, si tu connaissais le personnel, le personnel te connaissait également, tout comme la relation que vous entreteniez la chanteuse et toi. A vrai dire, tu ne t'en souciais que peu. Ce n'est pas comme si vous étiez un cas unique. Accoudé au comptoir, tu posais mollement ton visage dans le creux de ta main avant de reprendre « Tu nous sers un verre à mon amie et moi ? » - « Bien sûr, je suis là pour ça. Tu prends quoi, un Agämoth j'imagine ? » - « Yep. ». La boisson, ramenée droit des Îles Suspendues, avait conquit tes papilles pour son adaptabilité. « Pour mon amie par contre... ». Tournant tes iris vers elle, tu laissais planer un temps pour lui laisser l'occasion de s'exprimer à son tour. Déchue ou encore autre chose ? Gourmande ou Envieuse ? Tu étais curieux de savoir et ce n'était pas en t'imposant que tu aurais ta réponse.

Adossé au bois du comptoir, tu fis tourner le verre entre tes doigts, la tête penchée sur le côté, un rictus malicieux ancré sur les lèvres et un éclat rieur serti au fond de tes prunelles. « Est-ce que je peux au moins connaître le nom de l'inconnue qui voulu me mettre dans son lit ? » demandais-tu enfin. Le sien, le tiens. A même le comptoir. Ça n'avait que peu d'importance pour dire vrai. Tu avais juste envie de la titiller un peu en fait. Il n'y avait rien de plus amusant que de voir la peau de lys d'une jeune innocente se teindre du rose des pivoines sous l'effet de l'embarras. Tu portais le verre à tes lèvres, avant de reprendre. « Maintenant qu'on est posé, je vais pouvoir vous répondre. Sauf si vous cherchez à vous comparer à l'Ensorceleuse, mais dans ce cas la question ne se pose même pas, vous n'êtes pas laide, non. ». Quant à sa seconde question, probablement s'était-elle adressée à la mauvaise personne. Un sourire facétieux se glissa sur tes lèvres. « Par contre, je ne vous répondrai pas dans l'immédiat pour votre autre demande. ». Puisque l'immédiat ne l'intéressait pas semblait-il.
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Mots 1139 (tiens, si t'es curieuse sur ce que c'est exactement l'Agämoth -> hop)
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Sam 15 Aoû 2020, 10:12

e4oj.jpg

Malgré la confusion qu’entraîna sa maladresse, le jeune homme parut ne pas s’offusquer du sort réservé à sa tenue. Soulagée que l’incident ne le mette pas en colère, la blonde esquissa une ébauche de sourire. « Sans vouloir trop m’avancer, vous semblez bien plus agréable que les personnes que j’ai fréquentées récemment. » Avoir un Sorcier pour professeur de couture n’aidait sans doute pas, et elle gardait un souvenir angoissé de sa rencontre avec son premier client. Il fallait reconnaître que, seule, elle n’attirait pas les individus les plus recommandables. Comprendre que son attitude en était la cause requérait une vivacité d’esprit qu’elle ne possédait pas encore. « Mais s’il se trouve que vous êtes fait du même bois, je n’hésiterais pas à sévir. » Plus qu’une quelconque menace, Calanthe souhaitait seulement s’accorder un moment de tranquillité, et elle déclama son avertissement d’un ton joyeux. Trouver quelqu’un en mesure de la distraire de Joliel, qui, sans égard pour les chastes yeux des clients, remontait ses mains le long des cuisses de la rousse, la réjouissait sincèrement. La présence de l’inconnu l’empêcherait peut-être d’aller gifler la chanceuse sous ses doigts enflammés. Parvenue au bar, elle découvrit avec surprise que le barman paraissait connaître le blond : il s’agissait sans doute d’un client régulier. Elle oubliait parfois que les gens autour d’elle menaient leur vie depuis bien plus longtemps. Tout le monde ne sortait pas de plusieurs années de convalescence. Ombre au tableau, il mentionna le prénom d’une jeune femme.

Tâchant de contrôler la pulsion qui lui donnait envie de taper sur le comptoir, Calanthe mit quelques instants avant de comprendre qu’elle devait donner sa commande. « Oh… Je prendrais la même chose que tout à l’heure, s’il vous plaît. » Il suffisait d’un mot pour qu’elle s’égare dans les méandres de son péché, et, étreinte par le désespoir, elle s’accrocha à la conversation pour ne pas sombrer. Résister se révélait impossible. Elle avait beau ne le connaître que depuis quelques minutes, elle refusait qu’il pense à une autre alors qu’elle se trouvait juste sous son nez. Le désir n’était, hélas, pas la source première de sa déclaration. Un soupçon d’orgueil la poussait à vouloir toute l’attention du jeune homme. « C’est que… Ce n’est pas… Je n’ai pas… » Empêtrée dans une tentative maladroite d’explication, elle décida finalement d’ignorer sa remarque. Comment aurait-elle pu lui faire comprendre la situation sans le vexer ? « Je m’appelle Calanthe. Et vous ? » D’un geste prudent, elle s’empara de son verre. La fraîcheur du thé adoucissait ses pensées ; elle regrettait sincèrement qu’il ne puisse éteindre pour de bon le feu de l’Envie. « Merci pour votre réponse. Mon ami, là-bas, est un Luxurieux, qui a dû coucher avec au moins la moitié de la ville. Comme il ne veut jamais me toucher, je me pose des questions. J’ai pensé que, peut-être, je n’étais pas assez jolie. » L’honnêteté était douloureuse. Au-delà de la rage qui lui donnait envie d’arracher la langue de l’inconnue pour qu’elle ne puisse plus la fourrer dans la bouche de Joliel, la Déchue finissait par douter sérieusement d’elle-même. Ne pouvait-elle suffire à quelqu’un ?

Lutter contre ses démons n’était pas envisageable. Lorsqu’elle ne détruisait pas tout dans un accès de jalousie, c’était elle qu’ils détruisaient. Pour se donner du courage, la blonde reporta son attention sur l’homme à ses côtés. Il fallait qu’elle ne pense plus qu’à lui. « Je suis désolée de vous avoir abordé pour de mauvaises raisons. J’espère arriver à me faire pardonner, d'une façon ou d'une autre. » Esquissant un sourire sincère, elle avala d’une traite le contenu de son verre. En observant davantage son interlocuteur, elle songea qu’en plus d’être bon envers elle, il était assez mignon. « Vous êtes charmant. » Stupéfaite d’avoir parlé à voix haute, elle se couvrit les lèvres de ses mains. Gênée que sa pensée lui soit accessible, elle toussota. Le regard fuyant, elle décida de détourner la conversation. Malgré elle, son péché savait la rattraper. « Qui est cette Oriane ? Une amie à vous, j’imagine ? J’ai cru comprendre que vous étiez un habitué du cabaret. » En dépit de l’innocence de sa question, elle sut sur-le-champ que la réponse ne lui ferait pas plaisir. Lorsque le monstre s’éveillait sous son crâne, Calanthe n’aimait pas qu’on lui parle d’autres femmes. Marionnettiste de génie, il la menait toujours sur des terrains où son emprise terrassait sa volonté. C’était épuisant. Alors que les premières notes d’une musique se faisaient entendre, la blonde tendit sa main à Rajiv. « Vous voulez danser ? Je ne suis pas la plus douée, mais je promets d’essayer de ne pas vous marcher sur les pieds. » Peut-être que s’il la prenait dans ses bras, le temps d’une chanson, elle cesserait d’envier toutes les femmes de la salle. Elle voulait y croire ; elle voulait oublier les autres, le monde au dehors, et avant toute chose, elle-même.

812 mots
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Sam 21 Nov 2020, 17:05


Le goût de la Luxure

Tu arquais un sourcil à sa comparaison entre toi et ses précédentes rencontres, un sourire en coin marquant ton visage. Si ce n'était que ça, tu pouvais y répondre à sa demande finalement, d'abord parce que tu étais curieux de la voir sévir si malencontreusement ce "bois" n'était pas à son goût, quoi que cela puisse facilement s'arranger. Loin de pouvoir égaler la Bûche Sauvage, il y en avait tout de même une qui pourrait satisfaire la dame. Egalement, tu voulais lui faire dire avec plus d'entrain que tu étais plus "agréable" que ses précédentes rencontres, peu importait la façon dont sa bouche te le signifierait. Toutefois, au loin, tu sentais le poids du regard de ta mentor. Alors ton sexe avait beau se gonfler sous le désir qui te saisissais, tu restais agrippé au comptoir, laissant tes iris se satisfaire de son corps que tu imaginais sans sa tenue - peut-être jouer les maladroits pourrait être une idée - plutôt que d'y glisser tes mains et tes lèvres.

Un sourire rieur se glissa sur tes lèvres devant la gêne qui l'emballât suite à te remarque. Voilà qui était adorable. « Rajiv. » répondis-tu sans la lâcher des yeux, amusé de sa réaction, avant de l'écouter avec attention, te détournant d'elle pour porter ton attention sur un homme un peu plus loin en proie avec une femme. Lui ne s'embêtait pas à contenir ses pulsions, ce qui n'arrangeait pas la retenue que tu t'infligeais. Un grimace t'échappas. Pourtant tu ne pus retenir un commentaire. « Si c'est un Luxurieux, la beauté est un critère secondaire. ». Pour ceux qui se maîtrisaient totalement, peut-être la prenaient-ils en compte. Mais tu ne le garantissais pas. Comme on le dit, il ne faut pas se fier à la façade d'un appartement. Avant de l'acheter, il faut toujours le visiter.

La voix désolée de la jeune femme ramena ta pleine attention sur cette dernière, un mince rictus malin se dessinant à la commissure de tes lèvres. Oh, à tes yeux ces raisons n'étaient pas si mauvaises que cela. C'était bien la remarque d'Oriane qui te forçais à refuser ses avances. Peut-être finirais-tu par y céder à terme à force de phrases détournées, car tu savais bien comment elle pouvait se faire pardonner. Alors cette mauvaise raison deviendrait une très bonne raison. « Je trouverais bien comment vous pourrez vous excuser. » fis-tu doucement avec cette idée en tête tandis que tu attardais ton regard sur ses lèvres humidifiés du thé glacé. Tu t'en détachas en arquant un sourcil lorsqu'un commentaire inattendu échappa des lèvres de ta vis-à-vis. Un sourire malicieux esquissa alors tes lèvres. « Merci. ». Elle ressemblait ces personnes qui n'avaient pas la moindre idées de ce qu'elles désiraient. « C'est adorable. » se répéta-t-il, à voix haute cette fois-ci avant de tourner le visage vers la scène où ne se trouvait plus la Luxurieuse lorsque ton interlocutrice évoqua celle-ci. « C'est ma mentor. Elle travaille ici donc, oui, j'ai eu quelques fois l'occasion de venir. J'ai voulu la voir pour... ». Tu réfléchis un instant avant de conclure avec un air mutin. «...de mauvaises raisons, également. ». Quoi que tout dépendait du point de vue. Est-ce que c'était réellement une mauvaise raison que de satisfaire un besoin de Luxure pour un Luxurieux ?

Enfin ce fut l'étonnement qui imprimât tes traits devant la demande inattendue de la Déchue. Était-ce bien raisonnable de la suivre ainsi ? En l'état actuelle des choses, absolument pas. Un sourire esquissa tes lèvres.  « Je garantis pas être meilleur danseur. » rétorquais-tu en lui saisissant la main tendue pour l'accompagner sur l'espace servant de piste de danse. Ce n'était peut-être pas raisonnable, mais ce pouvait être très amusant. Ce qui était encore mieux. T'arrêtant en son centre, tu rapprochas - un peu trop ? - d'un geste la Déchue de ton corps et marquais un temps où tu plongeais ton regard mutin dans le sien. « En fait, après réflexion, cela dépend de la danse. Il y en a bien où je maîtrise assez bien le rythme. » fis-tu en laissant courir tes mains sur ses hanches avant de l'entraîner dans la danse, un rictus malicieux à la commissure des lèvres et une même lueur brillant dans tes iris. Bien plus que de l'avoir dans la peau, ce "rythme" pulsait dans tes veines jour et nuit, s'emballant parfois, comme maintenant, pour atteindre une vitesse cruellement endiablée. « Vous m'avez interrogé sur mes connaissances, à mon tour maintenant. Vous n'êtes pas une habituée de l'endroit vous, je me trompe ? ». C'était une supposition après avoir constaté ses différentes réactions. « Qu'est-ce qui vous amène ici, autre que de chercher d'autres bras que ceux de votre ami ? » ajoutas-tu, rieur. Quoi qu'il ne t'en faudrait que peu pour que tu lui plantes tes lèvres jusqu'aux dents et la débarrasse de ses pièces de tissus pour bien mieux redessiner les lignes de sa silhouette. À laisser flâner ton esprit ainsi, tu laissas également ta main s'égarer lascivement dans la chute de ses reins.
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Sam 12 Déc 2020, 22:27



Le Goût de la Luxure

Thème.

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Une pointe de jalousie dans le ventre, la jeune femme avait en tête des pensées bien différentes de celles du Luxurieux. Bien qu’elle fût généralement agréable avec les inconnus, ce n’était pas la sympathie ni le désir qui la poussaient à continuer la conversation. Ayant quelque peu apaisé ce qui rongeait ses entrailles, l’intervention du blond ne suffisait pas à la distraire véritablement. Quel que soit son interlocuteur, la bête savait décerner les moindres signaux susceptibles de la faire céder. La manière dont les traits de Rajiv s’étaient adoucis lorsqu’il avait mentionné sa connaissance ne lui avait pas échappé. Un instant, elle le haït. Comment osait-il faire d’une autre femme le centre de son attention ? Cependant, elle garda le silence ; le reproche eût été injuste. Ravie qu’il ait accepté sa proposition, elle louvoya entre les convives. Peut-être parviendrait-elle à capter son attention par des moyens plus tangibles. Devant le constat que son partenaire fit, un éclat de rire lui échappa. « Vous voyez. Je suis certaine que vous êtes plus habitué à la chose que je ne le suis. » Qu’il comptât une amie parmi les danseuses impliquait qu’il avait probablement eu droit à des leçons particulières. Néanmoins, les pensées de Calanthe n’eurent pas le temps de s’égarer en suppositions. « Pas vraiment. C’est la première fois que je viens dans ce genre d’établissement. Je suis arrivée à Avalon récemment. » Pour être exacte, il lui avait fallu des semaines avant d’oser sortir de l’atelier, et les merveilles de la cité faisaient rugir son avidité.

Maintenir sa concentration au milieu des sons du cabaret lui demandant des efforts considérables, la jeune femme faillit d’emblée écraser les pieds de son cavalier. Craignant une maladresse, elle ralentit le rythme. « La curiosité. Je viens d’un petit village, sur les Côtes de Maübee, et nous n’avons pas la chance d’avoir des cabarets, là-bas. Il y a bien une taverne, mais elle compte plus d’alcooliques que de danseurs. » Penser à sa terre natale fit flotter un sourire sur ses lèvres. Pensive, elle se souvint du tapage dont, petite, elle se gorgeait avec joie, et de la rudesse des mains du propriétaire des lieux lorsqu’il la faisait sauter sur ses genoux. « J’avais simplement l’intention de passer une bonne soirée et de me faire quelques connaissances. Joliel m’avait promis une partie de cartes avec ses amis. C’est que vous comprenez, j’aime découvrir, et j’aime les gens. » À dire vrai, ce qu’elle appréciait surtout, c’était s’imaginer l’intégralité de leurs possessions, et échafauder intérieurement des stratégies pour se les approprier, bien qu’elle n’exécutât jamais ses plans. Ses rêveries nourrissaient l’Envie mieux encore que la réalité. La sympathie de Rajiv s’aventura sur ses lombaires. Le rouge monta aux joues de la Déchue. Sans avoir le centième de l’expérience de son confident, elle n’était pas non plus une jouvencelle, et il lui semblait que son geste signifiait quelque chose. « Et vous ? Comment comptiez-vous passer la soirée ? » Son imagination, peut-être, s’emballait plus que de raison : il lui arrivait parfois de prêter aux autres des intentions qui ne leur appartenaient pas.

Accrochée aux bras de son partenaire, la jeune femme laissait les variations de la musique guider ses pas. Ils n’étaient pas le seul couple à danser, et certains, plus agiles, se permettaient des libertés auxquelles elle n’osait penser. « D’habitude, je passe mon temps à l’atelier. Je lis, et j’essaie de combler mes lacunes. Sortir est plutôt éprouvant. » La cité des plaisirs offrait une palette invraisemblable de choses à désirer, et ses rares excursions tournaient inévitablement au cauchemar. Sans compter l’enfer des Halles. Une idée effleura son esprit. La compagnie du blond était agréable, et elle n’envisageait pas l’ombre d’un péché à l’horizon. « Dites, si ce n’est pas trop vous demander, vous accepteriez de me faire visiter la ville ? Je suis certaine que vous connaissez de bonnes adresses. » Espérant ne pas abuser de sa générosité, elle esquissa un sourire. Malgré les circonstances de leur rencontre, il faisait contre mauvaise fortune bon cœur, et elle appréciait sa douceur. Brusquement, la mélodie s’emballa. S’efforçant de suivre la fugacité des notes, Calanthe passa une main autour du cou de Rajiv, cherchant ainsi à prévenir toute erreur de parcours. « Vous permettez que je m’accroche à vous ? Je ne voudrais pas tomber une fois de plus, et vous embarrasser. » De fait, leurs corps s’approchèrent davantage ; la tête de la jeune femme parvint près du cou de son cavalier. Une fragrance délicate lui chatouilla les narines. Réduite au silence par la cadence que leur imposait la musique, elle tâcha de se concentrer. Ce n’était pas gagné.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 12 Mai 2021, 19:38


Le goût de la Luxure

C'était curieux. Curieux comme ta partenaire se tendit dès lors que tu lui expliquas ta relation vis-à-vis d'Oriane. Ce n'est pas comme si c'était elle qui s'y était intéressée la première. Était-elle jalouse ? Tu t'essayais à éviter ce genre de personnalité. Un conseil de l'Abjecto d'ailleurs. Les personnes jalouses n'étaient pas celles qui acceptaient le mieux l'esprit vagabond des Luxurieux. Savoir qu'ils n'étaient pas les premiers et ne seraient surement pas les derniers d'une longue et interminable liste de partenaires de coucherie semblait leur être particulièrement difficile à supporter. Finalement, d'un sourire tu confirmas ses dires. Plus expérimenté, c'était possible. Pas que tu ne t'en vantes. Mais n'importe quel Luxurieux de son âge aura bien plus d'expériences qu'elle qui semble être étreinte d'un tout autre péché. Puis ce fut la curiosité qui vint peindre les traits de ton visage. Arrivée depuis peu ? Pourtant il n'y avait plus d'Anges Déchus. Avaient-ils repris le système de déchéance ? Ce serait curieux. Pour des colombes ils étaient plus têtus et bornés qu'une armée de pigeons se battant pour un quignon de pain lancée au hasard dans la rue. La réponse était en réalité bien plus simple. Elle ne venait simplement pas de la ville. « Une partie de carte ? ». Ton regard se tourna vers son compagnon. « Je crois bien que votre partie est reportée, ou bien vous devrez vous trouver d'autres partenaires de jeu. ». Et si elle voulait tu pouvais l'être ce partenaire. La question qui suivi sembla d'ailleurs presque répondre à ta proposition tut. Un instant ton regard dévia ailleurs, rêvant la suite de la soirée, tandis qu'un sourire malicieux vint esquisser la commissure de tes lèvres. « Je ne sais pas trop. J'aurai bien aimé inviter quelqu'un pour me tenir compagnie. Je n'aime pas passer mes soirées seul, je trouve ça triste. ». Même si dans ce genre de situation ce n'était pas réellement pour une balade romantique, une discussion philosophique ou un rendez-vous amical  que tu recherchais. Mais tu avais en tête les mots d'Oriane. Qui plus est, avec sa foutue aiguille, si le désir était bien présent, tu le sentais pourtant amoindri par rapport à ce qu'il pourrait être en temps normal. Tu ne savais pas ce qu'était cet objet, mais tu ne l'aimais pas. Tu détaillais un peu plus Calanthe aux détails qu'elle t'offrit sur son mode de vie, cherchant à deviner sur sa simple attitude ou son physique dans quel genre d'atelier elle pouvait passer son temps. Sans succès. « C'est vrai que la ville est énergique, en campagne l'ambiance doit être bien différente. Mais tu — on peut se tutoyer ? Je trouve ça plus agréable et surtout moins impersonnel. — , bref, tu t'y habitueras. » rétorquas-tu avec un sourire de connivence avant de reprendre. « Tu travailles quoi dans ton atelier ?  Si tu me dis que tu tailles la pierre tu me verras surpris  » l'interrogea-tu légèrement rieur.

Ton expression changea légèrement lorsqu'elle te demanda de lui tenir compagnie pour une visite de la ville. Tu le pouvais. Il n'y avait aucun soucis à cela. Des bonnes adresses, oui, tu en connaissais, même s'il y en avait certaines que tu connaissais bien mieux que d'autres. Te demandait-elle une telle chose par simple vengeance envers son compagnon qui l'eût abandonnée, ? A moins que ce ne soit parce qu'elle se retrouvât seule, comme tu l'étais jusqu'alors. Tu pensais qu'elle aurait comprit le sous-entendu de ton projet cependant. L'avait-elle peut-être comprit en réalité et ne cherchait-elle qu'à te tenter ou tenter ta patience, limitée, et celle de son ami. « Pourquoi pas. » répondis-tu tout de même. « Je peux bien te montrer quelques coins agréables et sympa. ». Et si elle était motivée, certains ne se découvraient que la nuit tombée. Il n'était toutefois pas certain que la visite se ferait dans l'immédiat. À peine eus-tu fini de lui offrir sa réponse qu'une nouvelle musique résonna dans la pièce, plus rapide, plus cadencée. La main de Calanthe s'agrippant à ta nuque, son corps suivi en s'approchant à une proximité indécente du tiens. Oh, ça, tu permettais, sans le moindre problème. Quant à t'embarrasser, qu'elle enlève donc quelques lettres à ce mots et tu n'avais plus aucun problème avec ça non plus. En avait-elle des problèmes, elle, avec ça ? Tu te le demandas. Elle était celle qui t'avais abordée pour savoir si tu étais prêt à coucher avec elle, parfaite inconnue à tes yeux autant que tu l'étais aux siens. En cela tu t'interrogeas. N'était-elle finalement pas juste à jouer avec ta Luxure bridée ? Ça n'avait plus tant d'importance en vérité. « Je ne suis pas certain que ce soit moi qui serais le plus embarrassé entre nous deux. » lui glissa-tu, ton regard perdu  sur son profil logé dons ton cou. C'était étrange de sentir ta Luxure s'agiter sans que physiquement rien ne se passe. Vraiment. C'était comme désirer quelque chose tout en sachant qu'on n'en avait pertinemment pas besoin. Un caprice d'enfant en quelque sorte. Il n'y avait rien d'étonnant en soit qu'elle s'accorde cette proximité en toute innocence. D'apparence, tout se passait de la plus cordiale des manières. Pour l'instant cependant. Le point de rupture était trop proche et arriverait le moment où tu finirais par céder à ce caprice, sinon que la magie de l'aiguille ne ferai plus effet. Sans le moindre scrupule, et rapprochant encore un peu plus la blonde de toi, tu brisais la mesure tandis qu'une de tes mains remontait la ligne de son dos pour venir soulever sa longue chevelure. Alors tu vins effleurer le galbe de son cou dégagé, le redessinant du bout de tes lèvres. « Je ne suis pas persuadé non plus que la visite de la ville soit celle à laquelle tu t'attendes si on fait ça aujourd'hui. » murmuras-tu à son oreille dans un souffle. « Également, je serai bien capable de t'aider à rendre jaloux ton ami, ici et maintenant, sur la première table venue. ». Pour se faire mettre dehors ensuite. Il y avait des limite. Si la patronne tolérait certains excès, ce n'était pas une maison close non-plus. Un autre jour il l'aurait peut-être fait malgré tout. Aujourd'hui, non. Parce qu'il n'était pas totalement "lui". Devait-il remercier l'intervention de sa mentore pour ça ? Oui et non. D'ailleurs, son attention se portant sur la scène en songeant à celle-ci, il vit son regard appuyé sur lui. Un rictus se dessina sur son visage. Alors, avec un violent coup de pied mental et se faisant violence, il se détacha de sa partenaire. « Peut-être une autre fois finalement. Je suis sous surveillance intensive aujourd'hui. » expliqua-t-il, moqueur et déçu. « Mais votre demande tiens toujours si vous y tenez tant. » ajouta-t-il en s'éloignant avec un clin d'oeil malicieux. Il considéra qu'il était inutile de préciser de laquelle il parlait.
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[Q] - Le goût de la Luxure | Calanthe&Rajiv

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