La chasse aux libellules

Intrigue : Kagamiko et Ren partent "chasser" des libellules après avoir participé au programme de la matinée concocté par Baba.

« Tu exagères. » « Oh allez. Il y a déjà tout un tas de clones qui sont apparus un peu partout sans que cela ne te dérange. » « À qui la faute ? » « Du dérangement ou des clones ? » Un grand sourire éclaira son visage. Ses yeux étaient espiègles. « Quand même. Cette fois, c’est au Temps que tu t’en prends. » « Pour quelques cas. Ce n’est pas ça qui va révolutionner le monde. » Il soupira. « Tu m’agaces. » trancha-t-il. « Tu dis ça uniquement parce que je vais m’occuper d’organiser le prochain gros événement et pas toi. » « Dans le passé. » « Oui, hé bien, le présent, c’est démodé. Voilà. » Il l’avait dit avec l’air d’un enfant, un peu boudeur. Il faisait semblant parce que, au fond, ça l’amusait. Ça l’avait toujours amusé de modifier la réalité, de proposer des alternatives. Quant au Temps, ce n’était qu’une question de point de vue. Les Rehlas le haïraient sans doute mais ils commençaient à avoir l’habitude. Peut-être que le Destin, le vrai, celui qui se promenait avec une capuche sur la tête, et la Prophétesse avaient déjà prévus ses volontés à venir. Peut-être qu’ils avaient choisi d’épargner les Enfants des Étoiles d’une manière ou d’une autre. « Promis, je vais me calmer. La prochaine fois, j’irai distribuer des cadeaux. » « Je n’ai pas été très sage dernièrement, c’est dommage. » « Tu n’étais, de toute façon, pas sur ma liste. » « Moi qui suis un frère si attentionné. » « … » Silence. « Il me tarde que les premières Mäh Jii Qaal apparaissent. » « Tu as vraiment des goûts particuliers. » « Ne critique pas. » Il y eut un flottement. « Tu penses devenir l’Æther des réalités alternatives ou quelque chose comme ça ou tu ne fais que t’amuser ? » « Aucune idée. J’ai déjà suffisamment à faire. Il faut que j’étende mon emprise et que je fasse tomber les Ætheri que je n’aime pas. » « T’es vraiment un gamin. » « En parlant de ça, tu as fini ton dernier jeu ? » « Pourquoi ? » « Comme ça. » « Tu veux y jouer ? » « Peut-être. » « Hum… Tu as peur de perdre, c’est ça ? » « Je n’ai pas peur de perdre. Je sais que je vais perdre si je joue contre toi. » « En même temps… » « Oui oui, allez. Laisse-moi tranquille, je veux admirer mes créations. »

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« Aaaaahhhhh ! » Kagamiko s’étira de tout son long. Elle venait de sortir de sa chambre et se trouvait sur l’un des couloirs extérieurs de la maison. Le sol était en bois et donnait sur le jardin. Des arbres y étaient joliment taillés et un petit cours d’eau égayait l’air par ses clapotements. C’était sa maison familiale. Les Orines d’Onikareni possédaient ce genre de bâtisses, des bâtisses qui pouvaient abriter des familles entières. Elle était née là et y avait grandi dans le bonheur le plus complet. Sa mère était souvent absente mais sa grand-mère était présente, elle. Elle n'avait pas souhaité prendre un nouveau Maître à la mort de l'ancien. Avoir un point d'ancrage n’empêchait pas Kagamiko d’aller de maison en maison pour dire bonjour, saluer les autres Orines ou apprendre auprès d’elles, bien au contraire. Elle allait même souvent dormir chez sa copine Ren. Habillée d’une robe de chambre blanche, elle passa un certain temps à regarder la nature, avant de boire son verre d’eau. Ses cheveux n’étaient pas encore coiffés. Ils étaient noirs et ébouriffés. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle les aurait laissés ainsi. Sa grand-mère, qu’elle appelait Baba (oui, comme le surnom d’Isahya), avait une patience hors du commun. C’était auprès d’elle qu’elle apprenait ses meilleures leçons de vie. « KAKAAAAAAAA ! » L’enfant prit un air interloqué. Elle chercha d’où provenait la voix et mit sa main en visière au-dessus de ses yeux, comme si ce simple geste aurait pu l’aider à voir plus loin. Après un tour d’horizon, elle perçut une tâche rousse dans le paysage. « Ren ? REEENN ! » Elle agita frénétiquement sa main libre en direction de sa semblable. « Qu’est-ce que tu fais là ? » L’autre arriva, sur ses petites jambes. Essoufflée, elle regarda son amie. « Je me suis dit qu’on pourrait aller chasser les libellules ! » Ce n’était pas une véritable chasse. Elles s’amusaient juste à leur courir après dans l’un des champs laissé en friche le temps que la terre se reposât. « Et comme j’étais impatiente, j’ai décidé de venir te chercher ! »

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La chasse aux libellules

Musique : In the navy de Village People

« Kagamiko ? » demanda une voix âgée, depuis l’intérieur de la maison. « Oui Baba ? » « Où comptes-tu aller comme ça ? » « Chasser les libellules ! » s’exclama la brunette. « Tu as fait tes exercices ? Tu as petit déjeuner ? » « Euh… » C’est vrai qu’elle n’avait rien fait de tout ça. « Allez les filles, on va faire de l’exercice. Kagamiko, habille-toi mieux que ça et rejoignez-moi sous le saule pleureur. » « D’acccooord ! » répondit la concernée. « Allez viens Ren ! » Elle attrapa la main de son amie et rejoignit la salle qui servait à s’habiller, une sorte de lingerie dans laquelle il faisait toujours chaud. La grand-mère de Kagamiko avait à cœur son éducation. Elle avait concocté un petit programme journalier à sa petite-fille, afin qu’elle pût bien commencer la journée. Celui-ci débutait par le premier verre d’eau quotidien. Ensuite, l’Orine devait faire des exercices afin d’éveiller son corps, suivis d’étirements. Puis, elle devait aller se laver et s’habiller pour la journée, avant de prendre un petit déjeuner copieux. Il fallait de l’énergie pour tenir toute la matinée ! Enfin, avant de partir aux cours qui étaient planifiées, Kagamiko devait s’adonner à quelques activités de son choix, parmi un large panel, afin d’éveiller son cerveau et d’être prête et bien disposée pour la journée entière. Une bonne hygiène de vie était une chose importante, même les jours où elle ne recevait que très peu de cours, comme aujourd’hui.  

Une fois que les deux mini Orines furent prêtes, elles rejoignirent Baba sous le grand arbre. Les mouvements étaient généralement les mêmes mais la vieille femme donnait la cadence. Malgré son âge, elle était dotée d’une agilité et d’une force surprenantes. C’était une digne représentante de la race. Elle s’était formée toute sa vie pour arriver à un résultat qui la préservait des affres de la vieillesse. C’était très rare de voir une Fille de la Nature inactive, quel que fût son âge ; ou alors, il fallait qu’elle fût très âgée. Même dans ce cas-là, les vieillards trouvaient toujours un moyen d’être utiles, en tissant des tresses, en préparant les célébrations ou en utilisant la magie. « Allez les filles ! » Kagamiko regarda Ren et les deux enfants se mirent à rire, en commençant une cadence vive. Elles levèrent leurs deux bras vers la droite, en regardant le ciel, avant de les ramener vers leur poitrine et de faire la même chose à gauche. « Ichi ! Ni ! San ! » Le spectacle était presque comique. Si Baba avait des mouvements à la fois rapides et grâcieux, Kagamiko et Ren semblaient habitées par le Démon du rythme loufoque. Elles n’étaient pas coordonnées et éclataient de rire tous les cinq mouvements, peu importât leur essoufflement. « La tête maintenant ! Bas ! Haut ! Bas ! Haut ! » La brune avait du mal à exécuter l’exercice sans tourner légèrement le visage vers son amie, ce qui donnait quelque chose de légèrement tordu. « Maintenant, on fait l’étoile avec les bras et les jambes ! On saute en ramenant ! On saute en écartant ! Ichi ! Ni ! San ! » Ren manqua de se casser la binette mais tint bon, morte de rire. « C’est bien, les filles ! On fait une petite pause pour boire de l’eau ! N’oubliez pas, vous devez traiter correctement votre corps pour être capable de soulever des montagnes ! » « Tu as déjà soulevé une montagne, mamie ? » La vieille femme se mit à rire. « Mon Aisuru faisait deux mètres et cent-vingt kilos. Un jour, j’ai dû le soulever. C’était une quête très intéressante au cœur de la faille de Mikénos, en pleine Mer des Monstres. Je suppose donc que, quelque part, oui, j’ai soulevé une montagne ! » « Deux mètres ? C’est énoorme ! » « Trop forte ta baba ! » La concernée sourit. Ce n’était pas tant une vraie montagne qu’elle avait voulu désigner en articulant sa phrase. Néanmoins, les enfants avaient une imagination fertile et très peu d’appétence pour l’abstrait.

Après une pause de cinq minutes où les trois filles burent leur eau, Baba entraîna Kagamiko et Ren vers de nouveaux exercices. « Encore cinq minutes et vous irez vous laver et vous habiller. Ensuite, vous me rejoindrez dans la salle à manger. Allez ! On recommence les bras ! Ichi ! Ni ! San ! »

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La chasse aux libellules

Musique : Underneath The Mistletoe de Sia

« Junichi, apporte-moi la théière si tu veux bien. » Le garçon se releva. « Oui baba ! » Précédemment, il était calmement assis autour de la table – basse – de la salle à manger. Il était en train d’observer un petit arbre, tout en jouant au go. Il aimait bien s’amuser seul. L’avantage était qu’il gagnait toujours – et perdait à la fois. Néanmoins, il préférait la notion de victoire, pas celle déterminée à la fin de la partie, mais celle de l’apprentissage personnel qu’il en tirait. Son kimono était blanc et bleu. Ses cheveux étaient plus longs que ceux de Kagamiko et Ren réunis. Il ne les connaissait pas encore. Il venait d’arriver à Onikareni. Auparavant, il vivait dans l’un des petits villages voisins : Anesumi. Son père connaissait la vieille femme pour avoir longuement voyagé avec elle. Il était plus jeune qu’elle, parce qu’il avait choisi de se trouver un autre Aisuru après la mort du premier. Le Lien conservait de bien des manières.

Le garçon empoigna l’anse et amena l’objet à l’Orine. Elle lui sourit afin de le remercier. « Tu verras, la maison est spacieuse. Tu as déjà découvert ta chambre et quelques pièces mais il y en a plein d’autres. Kagamiko est un cœur et sa meilleure amie, Ren, est marrante. Vous vous entendrez très bien, j’en suis sûre. » Il était arrivé la vieille, tard. La brune était déjà couchée à ce moment-là. « Bien sûr, il faudra te lever un peu plus tôt à l’avenir. Nous avons un emploi du temps chargé tous les jours. Kaga t’expliquera tout ça. » « Oui baba. » Il n’était pas contrariant. Pour son âge, il était plutôt avancé. Son habileté était grande. Cela se voyait lors de ses déplacements. Il était gracieux. « Je compte sur toi pour prendre soin d’elles, en tant qu’aîné. » « Oui. » répondit-il. Il avait quelques années de plus et de l’expérience à revendre. « Ton père m’a dit que tu voulais devenir prêtre ? » « Oui. » La vieille femme préparait le petit déjeuner. Dans une grande poêle, elle faisait revenir des pousses de soja et de fines lamelles de bœuf. Les champignons noirs étaient en train de tremper. Ils avaient été déshydratés afin qu’ils se conservassent mieux. La magie pouvait aider à les garder intacts mais baba aimait faire les choses de façon naturelle lorsqu’elles étaient possibles. Depuis qu’elle était sans maître, elle avait du temps pour elle. Elle aidait à la communauté mais disposait d’instants précieux qu’elle passait à entretenir la maison. Elle aimait cette activité, convaincue depuis longtemps de l’importance de l’hygiène de vie. Ce n’était pas Junichi qui allait la contrarier sur ce point. L’adolescent était déjà un parfait maître de maison. Après s’être levé, il avait plié son futon avec soin. Aucun pli ne figurait sur son kimono. « Vous voulez que je fasse les œufs ? » demanda-t-il. « Oui, volontiers. Il y a de l’avocat également. Tu le trouveras dans la corbeille. Je vais faire des pâtes. » En voyageant, baba avait pris connaissance d’autres coutumes. Certains peuples mangeaient sucré le matin. Pour elle, c’était un usage mauvais pour la santé. Le matin, il fallait nourrir convenablement son corps et son cerveau, afin d’avoir des forces. Il fallait des glucides et des protéines essentiellement. « Tiens et si tu veux mettre du gui sur la table pour décorer ce serait gentil. » ajouta-t-elle, en lui désignant un panier qui en contenait. Le garçon, entre deux préparations, s’adonna à enjoliver la table. L’art de recevoir était important. L’ambiance pouvait jouer sur l’humeur. Elle n’était donc pas à négliger, tout comme le temps de manger correctement. Il fallait toujours le prendre et apprécier chaque repas à sa juste valeur. Il l’avait compris tôt. Il prit donc de longues minutes, afin que tout fût parfait.

« Et là, je lui ai dit que… » Kagamiko entra dans la pièce, suivie de Ren, qui écoutait son histoire. C’était un récit sur la journée d’hier de la brune. Celle-ci ne termina pas sa phrase et s’arrêta dans l’embrasure de la porte coulissante. Elle était ouverte. Ses yeux se posèrent sur la silhouette de Junichi. Le garçon dégageait une aura apaisante qui la fit rougir comme un coquelicot. À côté d’elle, Ren avait exactement la même expression sur le visage. Il était plus grand qu’elles mais ça n’avait aucune importance : les amourettes ne s’encombrent jamais de ce genre de détails.  

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La chasse aux libellules

Musique : La vie d'aventurier

« T’as vu comment il manie bien ses baguettes ? » « Chut ! Elles vont nous voir et partir ! » « Mais quand même… » « Kaka ! » Les deux mini Orines étaient cachées entre les hautes herbes. Plus loin, il y avait un étang, d’où la présence de libellules. En réalité, les animaux n’avaient que faire des deux fillettes mais ces dernières s’étaient construit une histoire. Elles étaient des aventurières, à la recherche des libellules sacrées du lac maudit ! C’était pour ça qu’elles devaient avancer doucement, en étant prudentes. Si elles faisaient du bruit, le monstre du lac allait en sortir pour les manger toutes crues. « Bah quoi ? Toi aussi tu l’aimes bien ! » « Mais le monstre du lac ! » objecta la rousse. « Alors… à ce propos… Il ne peut pas attaquer les filles amoureuses ! » « Pourquoi ? » « Parce que l’amour c’est trop puissant pour lui ! » Ren rigola. « Tu racontes n’importe quoi, juste pour pouvoir parler de Junichi. Je te préviens, moi je veux trouver les libellules sacrées ! » « Mais… Puis j’ai pas pris mon arme ! » « T’inquiètes, j’ai mon sabre magique ! » dit la rouquine, en désignant la branche de bois mort qui pendait à sa ceinture de kimono.

Le vent souffla soudainement. Ren prit cela pour un signe. « Viens ! Il faut avancer et vaincre les mini-monstres ! » Elle attrapa Kagamiko par la manche et sortit des fourrées, en dégainant son sabre magique. « Ils sont là ! Vite Kaka ! Il faut qu’on se batte ! » Elle abattit le bout de bois plusieurs fois contre des ennemis invisibles. « YA ! YA ! » « Euh… D’accord ! Attends ! » La brune prit une position rocambolesque et joignit ses mains entre elle, paumes vers les méchants. « Pouvoir de trucidation !!! » Elle attendit un moment, avant de se redresser un peu. « Ren ! Je crois qu’ils sont éliminés ! » Elle sourit. « Tu triches aussi ! » « Bah oui mais faut être efficaces ! Puis comme ça, on a un peu de temps pour parler de Junichi ! Ses cheveux sont doux ! Tu devrais les toucher. » La rouquine leva les yeux au ciel. « Je suis sûre que tu l’as gêné en le tripotant ! » « Mais non, n’importe quoi. C’était juste pour l’apprivoiser ! En plus il va vivre avec nous. Faut bien faire connaissance ! » « En tout cas, c’est trop bien qu’il vive avec toi ! » « Oui ! Peut-être qu’il pourra venir chasser les libellules sacrées avec nous, la prochaine fois ? » Cette question rappela à Ren qu’elles étaient au beau milieu d’une mission. Elle se baissa dans les hautes herbes, en entraînant Kagamiko avec elle. « Chut Kaka ! Il nous reste le monstre du lac à vaincre si on veut voir les libellules sacrées ! » Les insectes ailés voletaient déjà autour d’elles mais elles faisaient semblant de ne pas les voir ; sinon, ce n’était pas marrant.

Une fois qu’elles arrivèrent au bord de l’eau, elles s’alignèrent et se regardèrent. Ren hocha la tête, suivie de Kagamiko. Les deux mini Orines entamèrent alors une chorégraphie – qui était celles qu’elles étudiaient actuellement en cours. Pour elles, c’était le seul moyen d’éliminer le monstre. Leur corps se tourna et se retourna encore. Leur pied droit pivota. Elles baissèrent leur buste et levèrent les bras en l’air, pour former un grand arc de cercle. Elles s’immobilisèrent ensuite. Le silence retentit, puis le vent dans les feuilles. « Ouais ! » « Ouais youpi ! » « On a vaincu le monstre du lac ! » « À nous les libellules sacrées ! » « Ouiiii ! » Elles sautèrent de joie pendant de longues secondes, avant de se mettre à courir au milieu des insectes. Certains durent bien changer de cap à l’approche des deux fillettes, qui riaient aux éclats. « Attrapons les libellules sacrées ! Comme ça, elles nous accompagneront pendant notre spectacle de prêtresses ! » « Oui ! » Bien entendu, aucune d’elles n’attrapa les insectes mais elles firent semblant.

En rentrant, elles étaient heureuses. « Mon sac à libellules est plus rempli que le tien. » « Non, c’est le mien. » Elles n’en avaient pas mais ça ne les dérangeait pas. Ren avança un peu plus vers Kagamiko, afin de lui donner un coup d’épaule amical. Elles rirent.

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Fin