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Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 1066
◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Dim 16 Aoû 2020, 14:55



Partenaire : Solo.
Intrigue/Objectif : Introduction de deux nouveaux Olori (Niveau V) angéliques. Il s'agit d'un RP traitant de l'Agbara, mais également de l'officialisation de l'intégration de la Compagnie de Yüerell à l'armée angélique.


Quelque part.

Oréalia Zérris. Née durant l’Ère de la Renaissance du Dieu-Roi. Militaire au sein de l’armée angélique depuis près de dix ans, à la suite du Rimkalàri. Son père était porté disparu depuis ces funestes événements et il était, en quelque sorte, la raison principale de son intégration dans les Forces. En se reconvertissant dans le domaine militaire, elle espérait augmenter ses chances de le retrouver et de l’extirper du cauchemar qu’il devait vivre en devenant le larbin des Démons.

C’est pourquoi, mue par cette inflexible volonté, qu’Oréalia avait suivi ses entraînements avec acharnement, endurant sans broncher les exercices quelques fois intenables que l’on lui avait imposé, que ce soit pour renforcer son endurance que pour l’initier et la perfectionner aux combats martiaux. Comme plusieurs autres bleus avant elle, l’Immaculée avait abandonné son ancienne vie bien rangée pour s’engager dans une voie bien plus violente et agressive que ce qu’elle s’était escomptée. Parce que passer d’éleveuse à soldat, ce n’était plus vraiment la même réalité, les mêmes sacrifices, les mêmes enjeux et rythme de vie.

Néanmoins, elle s’y était rapidement accoutumée. Même si son corps souffrait le martyr, son esprit, lui, ne flanchait pas. Les souvenirs de son père, son sourire et ses mauvaises blagues revenaient sans cesse dans sa mémoire, lui arrachant un rire timide sur la commissure des lèvres. C’est ce qui lui avait permis de continuer en dépit des douleurs et des fatigues, des intempéries et du Chaos. L’Espoir, en quelque sorte, avait été son carburant depuis toutes ces années. Et ce n’était pas les nombreux échecs qui s’étaient soldés au fil des événements qui l’avait désespéré.

Que ce soit le moment où elle ne l’avait pas vu parmi les mille rescapés qui avaient atterris devant l’Oriṣa Kọọ – le Temple de la Vie de la Grande Prêtresse Kara Vaughan.

Encore moins le moment où elle s’était rendue compte, au cours des opérations, que son père ne faisait pas partie des quelques centaines d’Anges secourus durant le premier assaut angélique en Terre Blanche.

Non, elle n’avait jamais perdu Espoir. Parce qu’elle savait qu’il était encore en vie, quelque part. Si on lui demandait comment elle pouvait en être aussi sûre, elle répondait simplement qu’elle le pressentait, à la manière d’un lien invisible et indestructible entre un parent et son enfant. Ainsi, elle pouvait encore s’accrocher à quelque chose…

« Un exemple de ténacité; une belle représentation d’amour et de Foi, souffla une voix douce, après que sa propriétaire ait rapidement parcouru le résumé de son profil. C’est dommage qu’elle se soit ainsi égarée. Elle était pourtant remplie de promesses. »

Son regard – deux pupilles ambrées – glissa jusqu’au visage de la jeune femme, la prometteuse Oréalia Zérris, qui faisait impulsivement pivoter son visage de droite à gauche pour considérer la pièce, complètement vierge, dans laquelle elle se tenait. La panique brûlait la moindre parcelle de sa peau tandis qu’un profond et étranglant regret l’envahissait. La brune pouvait le sentir : celui-ci était atrocement douloureux.

Et malgré tout, il résonnait beaucoup moins fort que les hurlements de sa rage et de son ire. Ces derniers étaient tonitruants au creux de son esprit, dominants et incroyablement violents. D’une démarche assurée, Hazel Vaughan la rejoignit de l’autre côté de la pièce, mais à son approche, seul un cri l’accueilli.

Un cri de pure Colère.


556 mots | Post I

Anejka atí Agbara, traduit du Naciaze, signifie « La Foi et la Force. »
Crédit pour Hazel Vaughan: Elaine Carlin Study by Yaşar VURDEM



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Isiode et Isley
Dim 16 Aoû 2020, 15:44



« Tu n’es plus toi-même, Oréalia. »

Un hurlement atroce déchira ses tympans. Son hurlement. Celui-là même qui avait brisé sa gorge au moment où elle avait aperçu son paternel perdre l’une de ses jambes alors qu’il courait et courait vers une liberté incertaine.

« Tu n’es plus en contrôle. »

Après sa jambe, il avait perdu sa tête, coupée par une entaille horrible, à peine chirurgicale, simplement barbare et cruelle. Il s’était fracassé au sol, sa silhouette parcourue de soubresauts frénétiques. Sa gorge ouverte laissait entendre des gargouillements gutturaux. Saccadés. Tandis que le sang éclatait en bulle au fond de sa jugulaire tranchée. Il était maudit. Ils l’étaient tous, avait-elle songé, les larmes aux yeux, sentant un feu tortionnaire et bestial l’embraser.

« Calme-toi et écoute-moi. »

Elle ne pouvait pas se calmer, ni l’écouter. Tout ce qu’elle voyait, c’était l’image de son père battu par la marche de l’adversaire, frappé et malmené dans la course des autres esclaves alors qu’il s’étouffait dans ses propres fluides. Petit à petit, le souvenir de son cadavre s’effaçait dans l’incendie endiablé qui habitait son esprit. Sa respiration s’accéléra, s’affola, instable et frénétique au fond de sa gorge. Les flammes se déchainaient au plus profond d’Oréalia, explosaient, s’emportaient. Les flammes consumaient son sourire, ses espoirs et son bon cœur.

Les flammes la dévoraient toute entière.

« Ta Colère est née de ta douleur et de ta peine. Tu subis énormément, et je comprends. »

Non, l’Olori Vaughan ne pouvait pas comprendre. C’est ce que sa patiente croyait. Après tout, un Ange n’était plus vraiment un Ange une fois la frontière traversée et la combattante le savait. Alors comment cette femme pouvait-elle comprendre, elle qui pouvait encore se targuer de mériter ses ailes blanches? Comment pouvait-elle mesurer, à son échelle, tous les sentiments qui rugissaient au fond de sa poitrine et qui la consumaient vivante? Le pouvait-elle seulement? Le pouvait-elle vraiment? Hypocrite, songea Oréalia qui se redressa brusquement sur son lit de convalescence, hurlant de rage, d’une fureur exaltée, l’écume de sa Colère dégoulinant sur le coin de sa bouche. D’un mouvement, la brune s’approcha, s’assurant de conserver une distance acceptable, tout en dévisageant sa patiente. La guerrière pleurait. Pas de tristesse. Simplement de Colère et de ressentiment : la furie des flammes l’anéantissait complètement.

« Tu as perdu de vue ce pourquoi tu te battais. »

Délicatement, échappant aux sursauts enfiévrés de l’ancienne soldate, l’Olori Vaughan frôla sa joue et, instantanément, le corps de l’ex-militaire se raidit et ses pupilles s’écarquillèrent dans leurs orbites, tournant à l’intérieur de ceux-ci. Ses lèvres s’écartèrent, comme pour exhaler quelques mots, mais seule une expiration franchit leur barrière. Ainsi, l’intégralité de sa silhouette s’effondra à la surface du lit. Sa bouche restait ouverte dans un hurlement silencieux, tandis que son regard n’affichait que le blanc de ses yeux. Hazel Vaughan se pencha au-dessus de sa patiente, l’air triste et désolé.

« Laisse-moi te montrer de nouveau le chemin. Je sais que tu es perdue, désorientée, mais tu n’auras plus besoin de subir de la sorte. Bientôt – fais-moi confiance – tu ne seras plus rongée par ce mal-être. Tu seras libérée de ce fardeau, de cette souffrance. »

Caressant affectueusement la joue de sa patiente, la main de la brune finit par tracer son chemin jusqu’au front de la malade, qui rabattit automatiquement ses paupières, comme mue par une volonté hors de son contrôle.

« Toutefois, il te faudra encore subir et éprouver cette douleur un certain temps. Ne t’en fais. Je resterai auprès de toi le temps qu’il faudra. Tu as ma parole, Oréalia, parce que je sais à quel point le chemin vers l’Absolution est long et laborieux. »

Elle arracherait de son esprit tous ses ressentis lancinants et transformerait sa rage en un tout autre sentiment, bien moins douloureux, bien moins épuisant.

« Cependant, il s’agit d’un mal nécessaire pour retrouver la Blancheur de tes ailes. »

L’Olori sourit avec tendresse. Mixé à ses pouvoirs, le Sanctuaire d’Ahena se déploya. Oréalia ne bougeait pas le moindre muscle, mais Hazel pouvait l’entendre crier au plus profond de son subconscient. Néanmoins, après un certain temps, sa rage intérieure s'adoucit, s'épuisa et se calma. Ce n'était que le début d'un long processus. Combien de temps avait-elle, elle-même, enduré ce travail pour atteindre la Rédemption?


718 mots | Post II



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Isiode et Isley
Mar 18 Aoû 2020, 00:08



« Pourquoi as-tu accepté cette fonction, Hazel? »

Une seconde, la jeune femme n’osa le regarder avant de se redresser pour jeter une œillade par-dessus son épaule. À un mètre de sa position, marchant à sa hauteur, son petit frère l’observait sans sourciller, ses bras se balançant de chaque côté de ses flancs. En apparence, il semblait calme, mais l’Immaculée pouvait sentir qu’il était plus ou moins agité : sa conscience s’interrogeait. À ce constat, l’Olori se permit de lui adresser un sourire rassurant. Elle n’était pas sa grande sœur pour rien, elle qui avait passé des années à l’envier, à l’observer monter les échelons, là où elle n’avait eu de cesse de s’embourber… À force de le regarder prendre ce qui lui avait semblé, à l’époque, être ses succès de droit, elle avait fini par le connaître par cœur, jusqu’à la moindre de ses mimiques, même lorsque ceux-ci étaient couverts par des loups. S’il était encore plus difficile de le cerner dans ces moments-là – plus que d’accoutumé je veux dire – elle réussissait, la plupart du temps, à fendre ses masques pour le percer à jour. Après tout, outre ses années de jalousie et de convoitise tordue à son égard, elle était celle qui lui avait tout appris, dès son plus jeune âge.

« Tu aurais simplement pu te contenter de ton rôle de Grande Prêtresse, mais au lieu de cela, tu as décidé de prêter tes talents à ce projet. »

Au creux de son esprit, elle était parfaitement en mesure d’entendre cet écho d’incompréhension et de critique résonner dans la voix de son frère. Pourtant, elle ne répondit de suite. Ils étaient enfin arrivés : il s’agissait de l’entrée à son bureau, au cœur du monastère dont elle avait la gestion. En souriant, elle invita son frère à entrer, lui proposant, par réflexe, une tasse de thé.

« Pourquoi? Répéta-t-il à voix haute, une fois la porte du bureau close, refusant la boisson d’un signe de tête.

- Pour sauver notre peuple, voilà pourquoi. »

Sa voix était douce et claire, parfaitement contrôlée. Tout en s’appuyant sur le dessus de son bureau, elle prit une gorgée, les yeux dans la vague. Son regard venait de se voiler d’une profonde tristesse, visiblement concernée par cette réalité dans laquelle elle progressait.

« Il est peut-être difficile pour toi de concevoir cela, mais tu n’as pas vécu ce que j’ai vécu, ce que ces Anges sont en train de vivre. Cette… perte de contrôle, cette sensation que toutes nos barrières s’effondrent. Tu ne t’es certainement jamais senti aussi perdu et fragilisé, étreint par cet horrible sentiment de regret et d’insécurité, mais… »

Elle-même se souvenait du moment où elle était Tombé. Où elle avait été jugée. Le regard de leurs parents, celui de son petit frère également, tous posés sur elle… Elle les ressentait encore, de temps en temps, mordre la chair de sa gorge, comme si cette impression d’avoir failli et d’avoir détruit toutes les Espérances que l’on nourrissait à son égard n’avait point quitté leurs prunelles. La jeune femme baissa la tête, la honte couvrant son faciès.

« Mais, tu sais, les Déchus ont beau prôner leur liberté et émancipation, ils restent les esclaves de leurs Péchés. Cela n’a rien de plaisant. Cela n’est en rien un affranchissement. C’est une véritable torture, un tourment de chaque instant. Tu en perds la tête, au point de ne donner ta vie qu’à une seule chose : ce maudit Péché. »

Son jeune frère la scrutait attentivement avant de s’installer à ses côtés. Plus grand qu’elle, la brune fut obligée de relever le menton pour capter, de nouveau, l’acier de ses yeux.

« Je ne veux pas voir l’un des miens subir ce que j’ai subis là-bas. C’est pourquoi j’ai décidé de prêter mes talents à l’Agbara, murmura-t-elle paisiblement tout en posant sa tête contre l’épaule de son fraternel. Je ne désire que leur bien et c’est pourquoi je me suis portée garante d’eux : afin de les guider, à nouveau, sur le droit chemin, de sorte à ce qu’ils ne se perdent plus jamais. »

Elle sourit tendrement, fermant les yeux un moment, comme pour profiter de la présence de son petit frère à ses côtés. Aucune malice ne s’entendait dans sa voix. Tout ce qu’elle disait, elle le croyait fermement et l’appliquait pour le plus grand Bien. Son frère l’entendait parfaitement et pouvait remarquer, dans l’esprit de sa sœur, le visage de cette jeune Oréalia Zérris.

« Quoi qu’il en soit, Ramiel. Elle se décala. Il reposa son attention sur elle. Je ne t’ai pas demandé de te déplacer jusqu’ici pour parler de cela. Tu dois être au courant des dernières discussions à propos de l’assimilation de la Compagnie dans l’armée angélique, n’est-ce pas? »

L’Imperio Navia hocha de la tête. Sa grande sœur étira un léger sourire.

« Alors tu dois savoir que, très bientôt, nous recommencerons à travailler ensemble, toi et moi. Enfin, pour être plus exacte, la Compagnie et moi. »

Elle reprit sa tasse, dans laquelle elle avala une grande gorgée avant d’expirer un soupir de satisfaction.

« J’ai vraiment hâte de retravailler à vos côtés. »

Le Manipulateur s’efforça de sourire à l’endroit d’Hazel. Intérieurement, il avait toujours su que ce jour surviendrait.


877 mots | Post III



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Dim 30 Aoû 2020, 03:52



Aux Jardins de Jhēn.

Les deux escortes se faisaient face alors que les Consuls de la Compagnie et le Général des armées du corps militaire angélique s’avançaient les uns vers les autres. Derrière les Ànjọnú Nortamion et Luthosia, Séraquiel Tarveras, l’Imperator de la milice, progressait dans l’ombre de ses supérieurs tandis qu’aux côtés du chef de l’armée angélique, le lieutenant-général Hyunel Feldhart suivait la cadence imposée par le haut-gradé. Une fois arrivés à même hauteur, les chefs militaires se saluèrent solennellement avant de s’engager à l’intérieur des quartiers généraux de l’armée des Ailes Blanches, au cœur des Jardins de Jhēn. Dès que leurs pas traversèrent le seuil de l'entrée de la salle de réunion, une Magie isolatrice s'étendit à l'intégralité de la pièce, la coupant complètement du monde extérieur.



« Asseyez-vous confortablement, Ogbeni banọ. »

Poliment, chacun pris le siège qui lui était assigné, formant ainsi un cercle autour d’une table ronde – qui n’était malheureusement pas complet, puisqu’une l’une des assises était inoccupée. Les officiers s’échangèrent ainsi quelques sourires et banalités, le temps que chacun se mette à l’aise avant le début de la réunion. Comme à son habitude, l’Ànjọnú Luthosia initia la conférence, un sourire peint sur le visage. À ses côtés, discret mais non le moins très attentif, le Premier Consul, Amaël Nortamion, observait les représentants de l’armée d’un œil alerte.

« À la conclusion de notre dernière rencontre, nous avons fait le point à propos de la nouvelle structure et hiérarchie militaire. Étant donné que votre lieutenant-général et notre Imperator étaient tous deux absents, nous pourrions leur résumer ce sur quoi nous nous sommes mis d’accord la dernière fois. »

Personne n’avait d’objection et la conversation s’engagea naturellement. Chacun cherchait à trouver des solutions raisonnables et viables, sur le long terme, notamment dans le contexte actuel, où les demandes d’entrée dans les deux armées décuplaient depuis le succès des récentes opérations militaires. En plus, ce n’est pas comme si les Forces ne recherchaient pas de volontaires pour intégrer leurs rangs, tant la présence militaire était réclamée sur plusieurs fronts désormais : la partie sud de la Terre Blanche, par ailleurs, ne faisait pas exception.

En effet, une division avait été postée sur le territoire afin d’assurer une présence angélique continuelle dans la région. Les hommes avaient comme ordre de ne pas intervenir et de simplement observer les agissements du gouverneur sorcier. Les chefs savaient à quel point cela pouvaient être frustrant, surtout en sachant qu’il restait beaucoup de leurs frères et sœurs sur cette terre maudite. Il y en avait encore tant à secourir et pourtant, ils n’avaient toujours pas les ressources nécessaires pour mettre un terme à leur déplorable condition. Mais les hommes n’étaient pas tous prêts, les armes ne se confectionnaient pas en un claquement de doigt, malgré les nombreux talents que le peuple angélique pouvait compter dans ses rangs, comme les jeunes frères Rogue et leur fleurissant commerce d’épées et de boucliers. L’armée grandissait, certes, mais elle avait encore bien des lacunes à combler avant de se targuer d’être au sommet de sa force et efficacité.


517 mots | Post IV

Crédit pour Clive Galathiel : Felix Hugo Fraldarius

- Ogbeni banọ (Sire, Monsieur, Messire)




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Dim 30 Aoû 2020, 04:00



Ainsi, la réunion se poursuivit.

« C’est pourquoi le territoire d’Orhmior serait un endroit parfait pour établir non pas seulement la base de la Compagnie, mais plutôt le principal quartier général de toute notre armée, apporta alors l’Olori Galathiel en s’adressant directement au Premier Consul, qui acquiesça d’un signe de la tête. Les terres sont vastes, en plus de posséder plusieurs infrastructures militaires de bien plus grande superficie et qualité que celles que nous avons sur le continent. »

Effectivement. En plus de cela, les Jardins de Jhēn ne pouvaient supporter à eux seuls la densité de la population angélique. Par conséquent, il était presque devenu impossible d’ériger de nouveaux établissements permanents dans le secteur urbain sans empiéter sur les terres magiciennes ou bien les espaces verts que l’on désirait préserver. Dans le même ordre d’idée, du point de vue de ces hommes de guerre, les établissements et les services pour les jeunes militaires ne suffisaient plus à la demande. C’est pourquoi il leur fallait étendre leur domaine, quitte à le transférer sur une terre majoritairement vierge. Tout cela, c’était sans compter le fait que le commandement de la milice et de l’armée ne pouvait offrir suffisamment d’officiers pour diriger et ordonner les soldats avec la structure actuelle, diminuant forcément la qualité des formations et des apprentissages. Une intégration définitive des deux corps armées étaient alors on ne peut plus sensée aux yeux de tous.

« Il s’agirait d’une excellente solution quant à nos problèmes de logement et de services, maintint ultimement l’homme aux cheveux foncés, balayant ses mires marrons sur le visage des autres officiers. Là-bas, nous pourrions y former les futures Recrues avant de les poster sur nos différents territoires afin qu’elles puissent poursuivre leur formation, sur le terrain, auprès de leur mentor. »

Tout en parlant, Clive Galathiel glissait son doigt sur les cartes qu’il avait étendu sur la table, de sorte à permettre une meilleure compréhension de ses propos par ces collègues.

« Nous pourrions avoir des détachements sur Iyora et aux Jardins. Ces divisions s’établiraient dans les infrastructures déjà existantes. »

Il songeait notamment à la Caserne de la Compagnie, au quartier général de l’armée, dans lequel ils se trouvaient présentement, ainsi qu’aux Quartiers de la Garde Royale, une faction spéciale de l’armée qui s’occupait de la protection et de la surveillance de la royauté.

« Beaucoup de changements seront à prévoir dans le futur, cela ne fait aucun doute aux vues de tous les impacts que cette réforme apporterait à nos deux armées, mais si nous érigeons cela brique par brique, je ne doute pas que nous parviendrons à former une nouvelle institution mieux structurée, plus efficace et puissante aussi. »

Tout le monde se mit à le fixer avec respect. Chacun des hommes de la table faisait confiance à la sagesse et à l’expérience du grand chef militaire, qui comptait de très, très nombreuses années dans le domaine malgré son jeune visage imberbe. Ces conseils étaient habituellement justes et sans avoir la rigidité de l’Imperator ou bien la sévérité du Consul Nortamion, il savait se faire respecter et c’était bien cela, son côté avenant et particulièrement amical, que ses hommes appréciaient chez lui. Il ne semblait pas insaisissable, inapprochable, bien au contraire. Il était toujours plaisant de boire en sa compagnie et de l’écouter raconter ses histoires de guerre.

« Avez-vous déjà discuté de cela auprès de l’Olori Ivanhnoé, concernant vos projets sur les terres d’Iyora?

- Pas encore, Ogbeni banọ Nortamion, mais je ne manquerais pas de l’avertir, puisque j’aimerais également discuter avec lui d’un autre sujet que j’ai à l’esprit. »

Le Général de l’armée adressa un regard au lieutenant Feldhart, qui opina silencieusement. En voyant cela, les trois représentants de la Compagnie de Yüerell se jetèrent une œillade à la dérobée.

« Mon invitée ne devrait plus tarder en plus de cela. »

Séraquiel haussa l’un de ses sourcils, mais il ne fallut qu’une fraction de seconde pour briser sa concentration, alors que la porte de la salle s’ouvrait doucement, exhalant un léger grincement. L’un des gardes qui surveillait l’entrée de la pièce avait la poignée en main et se collait au battant, laissant ainsi le passage à la fameuse invitée.

« Merci beaucoup de m’avoir escorté jusqu’ici, Luther.

- Tout le plaisir est pour moi, Fúnmi tara Vaughan. Bonne réunion. »


720 mots | Post V

- Fúnmi tara (Ma Dame, Madame, Mademoiselle, Demoiselle)




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Dim 30 Aoû 2020, 19:38



« Fúnmi tara Vaughan, c’est un plaisir de vous accueillir parmi nous. »

La porte se referma doucement derrière l’Ange, qui esquissa une révérence à l’endroit de son partenaire.

« Plaisir partagé. Je ne vous ai pas fait attendre trop longtemps, j’espère.

- Non, pas le moins du monde, répondit Clive en la gratifiant d’une œillade malicieuse. Cela dit, j’ai bien fait de vous annoncer que nous vous attendions quinze minutes plus tôt que l’heure véritablement prévue. »

À cet aveu, le sourire du Galathiel se propagea sur tous les visages présents dans la salle, même celui de la brune. C’était de notoriété publique qu’Hazel Vaughan n’était pas ponctuelle. Peu importe les avertissements, et malgré sa débrouillardise et son sens de l’organisation pourtant irréprochable, étrangement, elle parvenait toujours à être en retard à ses rendez-vous. « Je me suis réveillée trop tard. Un imprévu m’a forcé à revoir mon programme. Mes parents m’ont de nouveau retardé avec leurs histoires », etc., etc. Les excuses s’accumulaient en parallèle à l’exaspération de certains, dont avaient fait partie l’Olori Galathiel. Cependant, après plusieurs bévues de la part de sa consœur à son égard, il avait fini par appliquer un gentil stratagème, commençant à la convoquer, pour chaque conférence, au moins dix minutes avant ladite réunion afin de limiter au mieux les impacts de sa mauvaise habitude.

Le rire passé, la Vaughan se rapprocha de ses pairs pour rejoindre le dernier siège vacant. Comme chacun avait pu le soupçonner à son arrivée, la présence de la Dame n’impliquait qu’une seule chose.

« Maintenant que la principale concernée est présente, j’aimerais que nous discutions des camps de redressement dans le cadre du projet Agbara. »

Volontiers, l’officier général céda silencieusement la parole à sa partenaire, qui poursuivit aussitôt en arborant un air soudainement très sérieux. Lorsqu’elle prenait ce visage, plus aucune trace de son sourire et de sa naturelle douceur pouvait être perçue : seuls ses yeux, tranchants de par les éclats d’or qui éclataient à leur surface, captaient l’attention. Parlant ainsi des nombreux développements qui avaient eu cours à la suite de la prise de la Terre Blanche et des quelques soldats – qui se comptaient sur les doigts d'une main – qui subissaient l’Agbara pour avoir succombés à des envies bien trop puissantes durant les fameux combats, l’Olori finit par porter, plus spécifiquement, ses pupilles sur les chefs de la Compagnie.

« Cependant, depuis longtemps, nous avons à l’esprit de déménager nos locaux et nous nous sommes dit qu’à la conclusion des expéditions, nous pourrions régler une partie de ce problème. Nous ne sommes pas officiellement les propriétaires des terres sur lesquels nous avons construits cette institution secrète et c’est pourquoi, nous aimerions arriver à une entente avec vous afin que l’Île d’Orhmior accueille sur son territoire notre plus grand camp de redressement. Ce territoire est sous votre juridiction, vous avez un véritable pouvoir décisionnel ainsi qu’exécutif sur celui-ci. De ce fait, nous avons jugé que les risques d’ingérence de la part de quelques partis en seraient grandement diminués si nous déménagions nos infrastructures dans un secteur plus secret et imprenable de l'île. »

L’Olori songeait inévitablement à la fois où l’Impératrice des Deux-Rives et le Dædalus avaient rendu une visite de « courtoisie » à feu l’Apakan Heylik, les discussions ayant menées à une superbe tension entre les trois peuples, qui persistait encore aujourd’hui, surtout du côté angélique et déchu. Les Consuls se partagèrent une œillade à la dérobée, sous les regards attentifs des Olori Galathiel et Vaughan. L’Agbara était une pratique très peu – voir pas du tout – connue à l’international et même au sein du peuple angélique, une grande proportion croyait surtout que la pratique tenait de thérapies disciplinaires et de redressement comportemental. Cependant, les rumeurs allant, plusieurs pensaient également que les pratiques, dépeintes comme immorales et brutales, n'étaient que des on-dit pour faire peur aux plus dissidents. Certes, les Anges envoyés à l'intérieur de ces institutions n'avaient jamais encore pleinement réintégré la société, mais les autorités se montraient rassurantes et avaient toujours le mot juste pour apaiser les craintes de ceux qui s'inquiétaient : soit le redressement disciplinaire était long, soit l'Ange qui avait fauté ne pouvait plus rejoindre son peuple. Certes, il avait toujours une chance de guérison, mais le processus se montrait d'autant plus long et c'est pourquoi, très souvent, la population allait dans le sens de l'autorité en place : leurs proches, leurs enfants ou bien leurs parents étaient entre de bonnes mains. L'Agbara les sauverait et lorsqu'ils seraient revenus à eux, lavés de tous leurs Péchés, alors, ils pourraient de nouveaux les rejoindre. Cela suffisait bien souvent à faire renaître le sourire sur leurs lèvres et l'Espoir, dès lors, fleurissait à nouveau.

Cependant, la vérité restait voilée. L'expérience existait bel et bien et si elle consistait à embarquer ces Anges perdus dans l'institution afin qu'ils subissent cette forme particulière de l'Absolution, elle était bien plus agressive et violente qu'explicitée par les autorités. Il ne s'agissait plus d'une volonté propre, de vouloir se repentir : il s'agissait d'une force extérieure qui violait les volontés du fauteur, malgré les bonnes intentions de cet intrus. Si Hazel y voyait sa charité et commisération à l'endroit de ses frères et sœurs, Clive observait plutôt le phénomène comme une forme de faiblesse écœurante de la part de ses congénères. L’Agbara, comme son nom l’indiquait, était La Force. Il permettait aux Anges qui s’égaraient de devenir plus forts, de s’émanciper de ces envies perverses afin d’embrasser la véritable mission de leur peuple : l’expansion des Vertus. Pour lui, ce passage était obligatoire pour tous ceux qui avaient perdu de vue leur devoir.


940 mots | Post VI



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Isiode et Isley
Dim 30 Aoû 2020, 19:54



Sur l’Île d’Orhmior.

Tout en couvrant mes mains de mes gants d’entraînement, je faisais flotter le sac de frappe jusqu’à son support, fixé au sol. Il s’agissait de mon exercice quotidien du midi : un échauffement de dix minutes avant d’engager une course d’environ quarante minutes à travers les rues du village. Sauf qu’en cas de pluie, je demeurais reclus à l’intérieur de la salle d’entraînement, pratiquant mes coups de pied et mes coups de poing inlassablement. Prenant une inspiration, je commençais donc à m’exercer doucement. Ma tête se vidait, alors qu’à chaque flexion de mes muscles, à chaque rotation de mes hanches ou de mes épaules pour les déverrouiller, je pouvais sentir les parties de mon corps s’éveiller à la sollicitude que je leur prodiguais. Ainsi, j’enchaînais les répétitions dans le mutisme le plus complet, l’habitacle dans laquelle je m’étais enfermé n’étant dérangé que par le son de l’averse extérieure. La pluie battante se fracassait aux fenêtres et au plafond de l’établissement au rythme de mes respirations, alors qu’après chaque mouvement, je les relâchais depuis la barrière de mes lèvres. Mes muscles s’étiraient, s’échauffaient, mes articulations pivotaient : je les ressentais tous à travers mon corps, à la manière de brûlures et de palpitations. Cette sensation marquait le début de l’embrasement physique, mettant ainsi fin à mes échauffements. Je me redressais alors rapidement, tirant mes bras vers le haut tout en m’avançant de quelques pas pour rejoindre la hauteur du sac de frappe. Je me mis en position, les jambes écartées, afin de préparer ma première offensive. Et de frapper. Frapper. Frapper.

Mes jointures se brisaient contre le tissu rembourré du sac, à une vitesse qui ne faisait que s’accélérer. Puis, s’enchaînaient mes attaques de coups de pied. Un direct fût soudainement propulsé, le sac rebondissant brutalement contre son socle avant de me revenir dans un mouvement de balancier. Prestement, je glissais mon pied vers l’avant. Mon corps pivota sur lui-même, mon bras se souleva et vint se heurter à la surface du tissu dans un puissant crochet du coude, renvoyant le sac valser à mi-chemin. Ce dernier reparti dans son swing endiablé, l’une de mes jambes profitant alors de ce déséquilibre pour percuter le sac avec l’os de mon tibia et l’ensemble de la force que je pouvais lui retourner. Le sac s’agitait dans toutes les directions, les percussions de mes coups lui donnant le rythme de sa danse infernale et inarrêtable. J’étais en pleine transe, sourd à tous les phénomènes environnants, mes yeux braqués sur ma cible, un sourire des plus satisfaits et vivants s’étant placardé de chaque côté de mon faciès. Je sautais d’un flanc à un autre, laissant mon corps s’emporter dans l’enchaînement de plus en plus agressif de mon entraînement. Il était rare de me voir aussi expansif et pourtant, ces petits moments de pure solitude me permettaient d’effuser en toute quiétude ce plaisir et ravissement. C’était mes instants de paix intérieure. La pensée avait fusé dans ma tête en même temps que mon tibia se propulsait à nouveau jusqu’au sac, le coup de pied circulaire emportant dans son sillage une traînée de poussières givrée.

Qui s’étendit et explosa en un une mâchoire hérissée de pics glacées dès qu’il eut contact entre la cible et ma jambe. Le froid enveloppa soudainement la pièce, ma respiration devenant un souffle de buée. La couronne de glace entourait le sac de frappe, menaçante et tranchante sans pour autant l’avoir transpercé. Ma Magie s’était emballée. Je n’avais pas pris conscience, sur le coup, de ce que j’avais créé.

« Soldat Yüerell. Réunion d’urgence. »

Systématiquement, mon corps se figea à l’appel télépathique et j’abaissais aussitôt ma jambe. Cependant, il me fallut reprendre mes esprits avant de répondre convenablement. Ma respiration était irrégulière et hachée, mes pupilles dilatées et mon corps vibrait encore aux chocs et au heurts qui m’avaient traversé. Je tournais mon visage vers le ciel, prenant une grande inspiration avant de l’exhaler.

« Qu’y-a-t-il, Général?

- Je viens de recevoir le communiqué du Consul Nortamion. Dépêchez-vous. Nous avons du travail qui nous attend. »

Il ne m’en fallu pas plus. D’un coup, la glace s’effondra, tombant en millions de fragments qui fondirent avant même d’avoir pu toucher le sol. Me passant une main dans les cheveux, je levais le visage jusqu’au plafond au-dessus de ma tête.

« Très bien. J’arrive dans dix minutes. »


727 mots | Post VII

Isiode utilise le pouvoir suivant :
- Maîtrise élémentaire de la Glace : : pouvoir combinant la création, le contrôle et la fusion de la Glace.




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Isiode et Isley
Dim 30 Aoû 2020, 20:02



Rapidement, je démontais l’installation d’entraînement, rangeant le matériel à sa place respective avant de filer droit jusqu’au bâtiment administratif. La pluie semblait avoir doublée d’intensité et lorsque j’arrivais au seuil de l’établissement dans lequel m’attendait le Général, j’étais complètement détrempé, de la tête jusqu’aux pieds. Traçant malgré tout mon chemin jusqu’à la salle de conférence, j’usais avec modération de mes pouvoirs afin de me réchauffer rapidement, poussant la porte de la salle de réunion dans laquelle je découvris Ramiel Vaughan ainsi que deux autres hommes. Penchés tous les trois au-dessus de plusieurs croquis, je reconnus immédiatement nos deux architectes en chef, monsieur Yukiel et Nejaka Vaughan. À mon approche, chacun me salua et je leur répondis par un signe de la tête tout en me postant à la droite de l’Imperio Navia.

« Alors? Quel est le verdict?

- L’Île d’Orhmior accueillera le nouveau quartier général des forces militaires angéliques, m’annonça l’officier en relevant brièvement la tête. Armée et Compagnie confondues. »

D’un geste, le Général me tendit la missive du chef Nortamion, qui nous indiquait qu’à compter d’aujourd’hui, l’armée et la Compagnie ne faisaient plus qu’un. À cette nouvelle, un sourire apparut sur mon visage, la suite du message m’incitant à poursuivre ma lecture. Les morceaux du casse-tête s’assemblaient progressivement, de sorte qu’à la fin de la lettre, l’image globale avait fini par se dessiner dans mon esprit.

« Leur demande est ambitieuse, constatais-je en portant, cette fois-ci, mon attention sur les cartes et croquis qui s’étalaient sur l’ensemble de la table de réunion. De nouveaux quartiers pour les recrues, soldats et officiers, avec tous les bâtiments et services essentiels…

- En effet. Ils voudraient que les quartiers soient aménagés de sorte à ce qu’ils soient autonomes. »

Non loin de ma position, les deux architectes en chef ne semblaient pas prêter attention à notre conversation, trop concentrés à définir les limites des quartiers, à mesurer et réévaluer, sous le coup de leurs crayons et équerres, l’aménagement des fameux districts tout autour de la grande forteresse du quartier général. Un coup d’œil me permit néanmoins de remarquer avec admiration la progression effective de leur travail commun.

« Alors, la machine est désormais en marche, constatais-je, visiblement ravi.

- Il semblerait, oui, me répondit le Manipulateur en reposant son attention sur les dessins des professionnels. Venez, j’aimerais que vous m’aidiez à les conseiller afin de mieux cibler les besoins de nos hommes. »

J’acquiesçais tout en me postant à leur côté, offrant mes recommandations aux deux architectes quant à ce qu’il faudrait rassembler pour former ces fameux quartiers. Cependant, après plusieurs heures de décisions, de modifications et de mésententes, nous finîmes par nous séparer, planifiant un nouveau rendez-vous dans les plus brefs délais afin de répondre le plus rapidement possible à la demande de l’Olori Galathiel et des Consuls de Yüerell. Toutefois, avant même d’avoir pu franchir, à mon tour, la porte de la salle, Ramiel s’était mis à me fixer. Je pouvais sentir ses deux pupilles d’argent me jauger et doucement, je me retournais dans sa direction.

« Un problème, mon Général? »

Son expression était indéfinissable. Je ne pouvais lire son esprit, mais si j’avais eu une telle capacité, je serais peut-être parvenu à découvrir qu’il hésitait.

« Ce n’est rien, soldat Yüerell. Vous pouvez disposer. Votre frère est revenu tout récemment des explorations aux Gorges Dorh, pas vrai? Vous devriez profiter de sa présence pour passer plus de temps en sa compagnie. »

Je le dévisageais. Le Manipulateur ne me regardait plus, feignant de contempler les feuilles de papier qui s'éparpillaient sur la table. Je soupirais tout en le remerciant, me penchant respectueusement dans sa direction avant de fermer la porte derrière moi. Je ne comprenais pas pourquoi il s’était montré si distant. Enfin, si, j’avais ma petite idée, mais ce que je ne saisissais pas, c’est pourquoi il m’avait semblé si interrogatif, là, à cet instant.



Ramiel redressa finalement la tête à la suite de mon départ. Il ne savait quoi penser. Les serrures dans mon esprit continuaient de le perturber malgré tout ce que je lui avais dévoilé auparavant. Il ne savait pas s’il pouvait m’accorder son entière confiance ou si, au contraire, il devait conserver cette distance qu’il s’était appliquée d’entretenir entre lui et moi. J’avais beau être le co-gestionnaire de l’Île d’Orhmior, il y avait certains secrets qu’il ne pouvait décemment me révéler – pas dans ces circonstances, du moins. Parce qu’il savait ce qu’aucun autre autour de cette table n’avait pu savoir.

Il reprit la lettre du Consul Nortamion en main, libérant un brin de sa Magie jusqu’au parchemin. Le papier s’illumina doucement, faisant alors réapparaître, momentanément, le paragraphe caché de la missive, celui-là même qui traitait des directives du déménagement, sur Orhmior, du camp de redressement dans le cadre du projet Agbara.


796 mots | Post VIII | FIN

Isiode utilise le pouvoir suivant :
- La Fièvre de Sarina : : pouvoir permettant à l’utilisateur d’augmenter sa chaleur corporelle, celle-ci pouvant même augmenter jusqu’au point où l’utilisateur peut faire fondre des métaux, brûler la peau, etc., par simple contact physique.




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