Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Partagez
 

 [Q] - Une escorte en bonne et due forme. - Mission Corvus Aeris.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Dim 08 Nov 2020, 03:13


Spoiler:


- Du coup Azrina ? Tu ne m’as pas dit où l’on allait ?


- Nous devons escorter le fils d'un riche marchand Caelum à son mariage à Port Dirælla. Apparemment, la famille aurait des ennemis politiques et justement ce mariage est censé asseoir leur domination dans leur commerce.


Omos rigola.


- J’espère qu’il sait dans quoi, il s’embarque. C’est la femme qui dirige chez nous. Il va devoir se préparer à dire oui à tout ce qu’elle dira. Que ce soit dans les affaires ou dans la vie privée.


Azrina ajouta.


- De toute façon, j’ai toujours dit que le monde devait être dirigé par des femmes.


- Ben voyons !


Il reçut un petit coup sur la tête.


- Petit con va !






Une semaine plus tard, leur navire arriva à Caelum. Omos voulut visiter la ville, mais Azrina lui indiqua qu’il n’aurait pas ce loisir, ce qui l’attrista un peu. L’Ondin se souvint d’avoir étudié la ville lorsqu’il était encore étudiant à la capitale. La ville avait été créée par la dirigeante des magiciens. Toute une île créée par une personne. La puissance magique que cela avait dû nécessiter, surtout que la ville avait la possibilité de se soulever d’elle-même pour redescendre lors du prochain cycle lunaire. La ville était aussi connue pour son incroyable architecture et encensée par les plus douer des artistes et artisans. Des nombreux spectacles magiques étaient données, mais à cause ou grâce à un phénomène étrange présent dans l’air ambiant, la magie des magiciens étaient teintées de rose, ce qui avait le don d'émerveiller les touristes. Omos se promit d’y revenir pour prendre le temps de visiter la ville rose.


- Bon… Où sont-ils…


- Ce n'est pas le groupe là-bas entouré de garde ? Dit Omos en pointant du doigt des personnes se tenant dans un endroit du port.


- Ça ressemble à la description. Viens avec moi et n’oublie pas de les saluer respectueusement.


- Ce n'est pas des nobles. Je ne vais pas leur baiser les pieds non plus...


- Tu fais ce que je te dis.


Azrina et Omos s'avancèrent, passant entre les ouvriers du port qui s’activer tout autour d’eux. Débarquant et embarquant des marchandises des navires marchands. Un homme avec un fort embonpoint et bien habillé sortit du cercle formé par les gardes. Omos se demandait comment quelqu’un d’aussi gros arrivait à se mouvoir aussi facilement sans s'essouffler.


- Azrina Dublé ?


- Bonjour monsieur Balranor. C’est exact. Nous sommes là pour escorter votre fils à son mariage. Je vous présente mon apprenti Omos Nasatraé, il est tout à fait capable, j’en fais le serment.


- Bien bien. Je vais parler à mon fils et vous l’emmener, j’ai des affaires et je n’ai pas le temps à perdre dans ces histoires d'au revoir.


Le gros marchand partit parler à un jeune homme qui était physiquement tout l’inverse de son père. Omos se retenait pour ne exploser de rire et parla suffisamment bas pour que seul Azrina puisse l’entendre.


- Dublé ?


- Ta gueule.


- Ok.


Omos eut du mal à ne cacher son hilarité et il dut se retourner pour pas que leurs employeurs le voient aussi peu sérieux.

- Ils reviennent, fait bonne figure ou je te fais nettoyer les toilettes de l’Althiass à notre retour.


Le marchand Balranor revint avec son fils. Des domestiques avec des valises étaient derrière.


- Bien. Je compte sur vous pour amener mon fils à son mariage. Une fois sur place, un membre de la famille de la future femme de mon fils sera chargé de vous accueillir et de nous envoyer un message pour confirmation et comme dit sur la missive, c’est cette personne qui sera chargée de vous payer.


- D’accord. Avez-vous d’autres informations à nous communiquer au sujet de vos détracteurs ?


- Les habituelles menaces de mort. Rien de bien méchant pour des ... et il regarda rapidement Omos. Professionnel ?


Piqué au vif, mais tenant quand même à ne pas céder à l’envie qu’il avait de faire ravaler ses paroles au marchand, Omos inclina très légèrement la tête.


- Soyez rassuré monsieur. Votre fils pourra célébrer son mariage en bonne et due forme et sans aucune égratignure. Considérer son voyage comme une croisière.


- Qui célèbre l’union entre ma famille et celle de son poisson de fiancée, c'est tout ce qui m'importe.


- Je…


Azrina frappa dans ses mains.


- Bien ! Nous pouvons donc y aller ?


Oui, les serviteurs vont juste déposer les valises dans la cale de votre navire et ça sera bon.


Il se retourna vers les hommes et femmes et leur donnant des ordres et ces derniers exécutèrent les ordres du marchand sans broncher, avant de partir sans adresser un mot à son fils qui resta planter devant Azrina et un Omos au bord de l’explosion pour l’insulte qu’il venait d’entendre.


- Veuillez-nous suivre. Je vais vous montrer votre chambre. Ce n’est pas un grand luxe, mais c’est la pièce la plus belle que nous disposons.


- Merci Madame.


Le jeune garçon monta la planche et dirigea vers le pont.


- T’as failli faire une connerie Omos.


- Mais tu l’as entendu ce gros tas ? Son poisson de fiancé ? Il s’est regardé ce Gælyan? Lui, il ressemble à un porc qu’on a tenté de bien présenter pour un concours de beauté !


Azrina se massa les tempes.


- Je sens que je vais en entendre parler pendant tout le voyage…



Mots : 883
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 09 Nov 2020, 02:27


Ils avaient une semaine de voyage jusqu’à Port Direalla et au cas où la météo causerai problème, ils avaient trois jours de délais supplémentaires. Lors des premiers jours, le jeune marié ne sortait quasiment jamais, seulement les matins et les soirs, il ne venait même pas manger dans le petit réfectoire, chose qui avait le don d’agacer Omos.


- Même pas noble et ça se permet de péter plus haut que son cul.


- Eh bien quel langage Omos.


- Oh ça va, on doit en faire en sorte qu’il puisse mettre une bague à un doit et qu’il soit en état de dire oui. Je ne vais pas non plus lui masser les pieds et l’appeler monseigneur.


- Oui, mais n’oublie pas qui sont nos employeurs, si l’envie en prend au gamin de dire que nous l’avons emmerdé lors de son voyage, on pourrait se voir prendre une réduction de la paie.


- Sérieux ?! Et pourquoi les nobles n’envoient t’ils pas leurs propres gardes et navires faire le trajet…


- Déjà, il n’est pas noble, pas encore du moins et puis de ce que j’ai appris, Balranor et légèrement parano. C’est pour ça qu’il fait appel à nous. Les Corvus Aeris ont une réputation à tenir donc si ça venait à s'entendre qu’on vendait les personnes que nous sommes censés protéger et bien ça nous porterait préjudice. Du coup, il sait qu’on fera notre boulot correctement. De plus nous Apolitique donc Balranor n’a pas à se soucier qu’on se fasse soudoyer par une quelque force politique.


- Mais on pourrait se faire acheter par le plus offrant.


- T’as écouté ce que j’ai dit ? Nous sommes les Corvus Aeris ! Nous avons une solide réputation et nous ne sommes pas de simples mercenaires.


- D’accord, d’accord. D'ailleurs, je ne t’ai pas demandé ?


- Oui ?


- Pourquoi Taril, le Vieux et Cassandra ne sont pas avec nous ?


- Oh ! C’est parce que leurs compétences étaient requises ailleurs et cette mission n’étant pas considérée comme dangereuses.


- Quand même, si on se fait attaquer, est-ce qu’on pourra protéger le navire à deux ?


- T’en fais pas gamin. L’équipage est à même de se protéger. Bon. Ce n'est pas que je me fais chier, mais j’ai sommeil. Te couche pas trop tard.


- Oui maman ! Répondit Omos avec un air faussement agacé.


L’ondin finit son assiette et décida de se rejoindre le pont. Il n’avait pas très sommeil. Le pont était vide à l’exception de la vigie et du timonier. Il enjamba le bastingage et alors qu'il s'asseyait, laissant ses jambes se balancer dans le vide, une main se posa sur son épaule.


- Vous n’avez pas peur ?


- Anh yul alæ becta


Omos sursauta et faillit glisser et tomber l’océan nocturne. Son palpitant tapait tellement fort sur sa cage thoracique qu’il en avait mal.


- Qu’avez-vous dit ?


- J’ai dit que tu...


Omos se retourna et sauta sur le pont. Il se retint de continuer sa phrase, il s’agissait du fils du marchand. Il se fit violence pour ne pas lui traduire sa phrase.


- J’ai dit que vous m’avez fait peur. Quand je suis surpris, je parle dans ma langue natale pardonnez-moi.


- Vous êtes de quel peuple ? Pas magiciens en tout cas.


- Næphina.


- Hein ?


- Vous m’avez demandé ce que j’étais, je vous réponds.


- Jamais entendu parler.


L’Ondin ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.


- Si je vous dis Sirène ?


- Ah ! Comme ma future femme ! C’est marrant ça !


- Ouais… Hilarant… Il chuchota ce dernier mot.


- Mais pourquoi ne pas dire Sirène tout de suite ?


- C’est le vrai nom de mon peuple. Il n’y a que les Gae… Les gens de la surface qui nous appelle comme ça. Vous allez épouser une des miennes et ne vous ne savez pas ça ?


- Une des vôtres ? C’est votre sœur ?!


Par Aylidis… Pourquoi les Gælyan ont-ils de l’eau salée dans le bocal ... En pensant cela, Omos eut un sourire.


- Non. “ Une des miennes ”, car nous sommes du même peuple.


- Ah oui ! Je suis stupide !


- Tu ne crois pas si bien dire…


-Hein ?


- Quoi ?


- Non, j’ai dû imaginer… Je vois que vous êtes épéiste ! En désignant son épée.


- Hm ? Ah oui. J’en suis encore loin d’en maîtriser les rouages, mais j’apprends vite.


- J’ai moi-même était entraîné par de grands maîtres !


- Tu m’en diras tant…


-Quoi ?


- J’ai dit que vous en avez de la chance !


-Oui ! Un caprice de ma mère. Vous voulez vous essayer contre moi ?


Alors qu’Omos tentait de convaincre l’abru.. Le futur marie que ce n’était pas une bonne idée qu’il ne devait pas faire ce gendre de choses que cela pouvait être dangereux, il crut voir une sorte de point lumineux devant eux. Il porta sa voix en entonnoir en direction de la vigie.


- EH ! LÀ-HAUT ?


Une tête sembla dépasser.


- QUOI ?!


- ON APPROCHE D’UN PORT ?


- BAH NON ! POURQUOI ?


- ALORS C’EST QUOI, CE POINT LUMINEUX À LA PROUE ?


Omos entendit grommeler, l’homme devait sortir sa longue-vue pour regarder. Ils attendirent. Une seconde, trois secondes. Puis ils entendirent un signal de cloche que la vigie activait avec vigueur.


- PIRATES ! PIRATES !




Mots : 840
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 10 Nov 2020, 03:47

L’équipage fut rapidement sur le pont, les hommes et les femmes s’équipèrent de leurs armes et commencèrent à charger de les canons. Le jeune fils de marchand était quant à lui, totalement terrorisé et il se tenait prostré en boule au pied du mât principal en pleurant. Azrina était en train de donner ses ordres quand elle lui fit signe de la rejoindre devant le gouvernail. Omos monta les marches, se positionna à la droite d’Azrina. Cette dernière était dans une sorte de petite réunion avec le capitaine et le maître d’équipage.


- Nous disposons de combien de boulets ?


- Nous avons cinq boulets par canon et nous disposons de douze canons, six par côté.


Le capitaine, homme chauve avec une cicatrice lui traversant de l’œil gauche, passant par le nez et courant jusqu’au menton regarda en l'air.


- Ils seront là dans cinq minutes, le vent ne joue pas en leur faveur.


- Mais dans tous les cas … On sera forcé de les affronter, c’est exact ?


Tous se retournèrent vers lui.


- En effet petit et faut espérer qu’ils vont d’abord nous aborder avant de nous canarder.


- Du coup, nous lançons l’offensive où l’on attend leur action…


Azrina ne semblait pas hésiter.


- Dis-moi Omos… Ton peuple est spécialisé dans l’attaque de bateau non ?


- Oui, mais je n’ai jamais attaqué de bateau moi, soit on s’attaque directement à eux, soit on chante pour les faire tomber dans la mer. Après, c’est ce que l’on m’a raconté, comme je te l’ai dit, je n’ai jamais fait d’attaques de bateau et…


Une explosion se fit entendre au loin. Suivit d’un sifflement aigue qui se rapprochait très rapidement et puis finalement, une explosion suivit d’une gerbe d’eau.


- EH merde ! On est à porter et ils attaquent ! Capitaine ! Donné les ordres d’attaque. Elle se retourna vers les marins qui semblait être dans l’attente. Préparez-vous mes amis ! Je vois dans vos yeux et je lis dans vos cœurs la peur de mourir ! Je ressens la même peur que vous mes amis ! Pas parce que j’ai peur de mourir ! Mais parce que j’ai peur que ce soient ces minables-là qui attaquent qui me fassent rencontrer la Mort ! Nous allons leur montrer que notre ne finit pas ici ! Nous allons leur montrer que c’est nous ! Nous qui allons les envoyer par le fond ! Eh quand bien même cela soit votre dernier jour ! Dites vous bien que la mort est une journée qui mérite d’être vécue !


Les marins levèrent leurs armes en l’air en poussant des cris guerriers. Les secondes s’écoulèrent vite et Omos vit avec bonheur que le navire pirate semblait de la même taille que le leur.


- N’oubliez pas que nous avons le vent en notre faveur ! Bâbord ! Préparez-vous à faire feu à mon signal !


- LA VIGIE ! ILS SONT NOMBREUX ?!


- DE CE QUE JE VOIS, ILS SONT AUTANT QUE NOUS ! UNE DIZAINE SUR LE PONT !


- Omos tu viendras aborder avec moi ! Capitaine pouvez-vous désigner des hommes qui vont nous accompagner !


Le capitaine leur affecta les marins savant le mieux se battre. Omos remarqua que le jeune était encore en boule en train de pleurer et il décida de l’emmener dans sa chambre, juste avant de refermer la porte, le futur marié lui attrapa le bras !


- On ne va pas mourir hein ?


- Mais non ! Faites un gros dodo et si vous êtes sages, je vous donnerai une part de dessert !


Et il claqua la porte. Les coups de canon commencèrent à fuser des deux côtés sans pour autant toucher leur cible, ceux étant désignés pour l’abordage se préparer à sauter, ils devaient s’élancer avec une corde et réussir à se réceptionner de l’autre côté. Omos et Azrina se tenaient cote à cote.


- Stressé petit ?


- Non jamais !


Il essayait de faire bonne figure, mais au fond de lui, il avait vraiment peur.


- Tu sais te battre. T’en fais pas. Aie confiance en tes capacités. Attention, on arrive à leur porté.


Les deux bateaux allaient bientôt se croiser. Puis Azrina donna le signal et s’élança avec sa corde suivi de près par les autres marins. Et au dernier moment, Omos s’élança. Il vit la mer à quelques mètres au-dessous de lui et enfin les planches du bateau ennemi. Le temps semblait se passer au ralenti. L’ondin commençait à revenir en arrière et il lâcha la corde, tombant en roulade au sol. Il heurta un homme et les deux se retrouvent au sol. Ils se relevèrent instantanément. Le pirate dégaina un cimeterre et lui son épée d’acier.




Mots : 750
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 24 Nov 2020, 19:21

Omos para un premier coup qui visait son flanc gauche, puis un deuxième en direction de sa tête. L'Ondin ne savait pas d'où cela venait, mais il sentait qu'il avait l'avantage sur son adversaire. Cette intuition avait peut-être émergé suite à sa réussite à repousser les deux attaques du pirate. Son opposant semblait agacer qu'on lui oppose de la résistance, il crachait par terre, invectivant Omos de l'attaquer et d'arrêter d'être aussi passif. Le pirate relança une série d'attaques avec plus de vivacité que les coups précédents ne laissant que peu de temps à Omos pour les parer. La rage et la force mis dans les coups de cimeterre obligea l'Ondin à reculer. Soudain, son dos buta contre le rebord du navire, il était acculé. Le pirate ricana et leva son arme pour donner un violent coup vertical.


- Tu vas crever Corbeau !


Et pour accompagner l'acte à la parole abattit son arme dans le crâne d'Omos. C'est sans nul doute ce qu'il se serait passé s'il n'avait pas fait un pas de côté. Le tranchant de l'arme s'enfonça dans le bois du bastingage et le pirate écarquilla les yeux de surprise. Omos n'eut pas le temps de se dire que c'était grâce à ses entraînements et il en profita pour asséner un violent coup d'épée qui trancha les deux mains du pirate. Pendant une demi-seconde, le temps parut se suspendre,puis rapidement le pirate se mit à hurler et contempla d'un air impuissant, les moignons qui se trouvaient au bout de ses bras. Les deux mains étant toujours accrochées à la poignée du cimeterre, toujours encastré dans le bois. Omos était bouche bée, il baissa son arme tout en levant une main pour aider son ennemi.


- Je… Je suis désolé…


L'apprenti était désolé, mais il ne savait pas pourquoi cet homme était son ennemi, son navire et ses camarades les avaient attaqué en premiers, alors pourquoi Omos était désolé ? De plus, même si l'homme ne le savait pas, Omos était un Ondin. C'était un peu comme une tradition raciale que de tuer des pirates. L'homme poussa un nouveau hurlement de rage et se lança vers Omos, les bras ensanglantés en avant comme pour tenter d'étrangler l'Ondin. Ce dernier esquiva la charge et l'homme trébucha par terre. Il devait l'achever, il le savait. Le pirate avait probablement abordé, piller et couler bon nombre de bateaux dans sa vie, tuant leurs passagers au passage. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, Omos étendit la voie d'Azrina lui parvenir, il leva la tête, l'air hébété et vit l'état du navire des pirates. Tous les opposants étaient morts et il ne restait plus que l'adversaire du jeune apprenti. Les marins qui les avaient accompagnés étaient en train de fouiller le navire. Les pirates étant morts, autant prendre ce qu'il y avait à bord. La Chasseuse s'approcha, voyant qu'Omos commençait à grincer des dents à cause de lame en l'orishalque de son épée, elle l'a remis dans son fourreau, contourna le pirate agonisant et se positionna à côté de lui.


Je peux l'achever si tu veux petit… Mais sache qu'au plus tôt, tu prends l'habitude de le faire, au plus vite ça sera moins dure de le faire.


- Mais Az…


- Ce n'est pas facile, je le sais, mais si ta conscience te travaille tant, tu peux te consoler en te disant que c'est lui qui t'as attaqué et que si tu ne l'avais pas fait… Bah déjà tu serais mort et il aurait pu continuer à faire du mal autour de lui.


- Je sais… Mais…


- Et puis si ça te fait vraiment de la peine : dis-toi que ça serait lui rendre service. Il a les deux mains tranchées et il saigne abondamment. Il a deux choix devant lui : soit il a de la chance et il survit, mais un pirate ne fait pas grand-chose de sa vie sans ses deux mains… Enfaîte, il ne plus jamais rien faire de sa vie…


- La deuxième option ?


- La deuxième option, c'est de le laisser mourir de ses blessures, de l'abandonner là, alors que son navire coule…


- Pourquoi le navire coulerait ?


- Je préfère prendre mes précautions.


La voix du capitaine leur parvint, leur bateau avait fait le tour et venait de jeter l'ancre à coté d'eux.


- Dépêche toi petit.


- Je vais le faire.


Omos ré-affirma sa poigne sur son arme et s'avança vers son ennemi qui s'était traîné sur le pont. Il posa un pied sur son dos pour l'immobiliser.


- Retourne-le. Regarder dans les yeux, c'est la moindre des choses quand tu ôtes la vie d'un homme.


L'Ondin s'agenouilla et mit sur le dos le pirate. Ce dernier avait perdu toute la rage dont il faisait preuve jusqu'à maintenant, il pleurait et marmonnait des paroles incompréhensibles.


- En plein dans le cœur. Ça sera rapide.


- Pitié… Me tuer pas…


- Désolé…


Omos empoigna son épée à deux mains, la souleva jusqu'à ce que la garde atteigne sa tête. Il prit une grande inspiration, puis abattit sa lame.




Les jours suivants furent calmes, le jeune noble ne sortit qu’au bout de plusieurs heures, demandant à plusieurs reprises de vérifier les horizons de l’océan. Ils prirent le temps de soigner leurs blessés et de réparer les quelques dégâts matériels que leur navire avait subit avec l’attaque des pirates. Omos resta silencieux durant le trajet, Azrina ne le laissa pas tranquille pour autant, elle voulait l'occuper un maximum pour qu'il ne puisse pas se perdre dans ses pensées et cela réussit plutôt bien, car l’Ondin s’écroulait de fatigue à chaque fin de journée. Ils arrivèrent finalement en vue de Port Dirælla. Cela faisait longtemps qu’il n’y était pas allé et il se demandait comment l’Alfar gouvernante et les petites filles qu’il avait rencontraient.


- On a des papiers pour passer la sécurité ? Et de quoi payer le passage ?


- Oui, t’en fais pas. Balranor nous a fourni un laissez-passer et une avance financière pour l’entrée. On a juste l’inventaire à donner, une inspection et on pourra passer la porte de Shar. La famille de la futur marié devrait nous entendre un peu plus loin sur le fleuve.


- D’accord.


- T’en fais pas Omos, une fois les sous en poche, on pourra faire un tour en ville. De toute façon, on dort ici, on reprendra la route demain matin à l’aube.


Le navire passa les Gorges de Lirislin, une petite escouade de gardes leur firent signe de s'arrêter et montèrent à bord. Omos sentit des regards désapprobateurs sur lui et décida de s’éloigner un peu. Une petite fouille rapide, des papiers échangés et un petit sachet de pièces d’or plus tard, le navire passa l’une des deux majestueuses portes de la cité et navigua lentement sur les eaux du Shriuni. Au bout d’une demi-heure à lente allure, de nouveaux garde les arrêtèrent. Azrina, Omos et le jeune fils du marchand débarquèrent pour aller à la rencontre d’une femme et de sa suite. Azrina et elle échangèrent des mots rapides.


- Mon gendre à fait bon voyage, j’espère ?


- Nous avons été attaqués par des pirates trois jours après notre départ. Le futur mari de votre fille va bien.


Elle fit un signe de tête et un serviteur s’approcha avec un coffret qu’il posa par terre.


- La somme comme convenu.


Azrina ramassa et jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur.


- Bien, si tout est bon, nous pouvons y aller.


La noble jeta un regard hautain à Omos.


- Effectivement. Nous n’avons plus rien à nous dire. Jeune Balranor. Veuillez nous suivre s’il vous plaît.


Après des aurevoirs sommaires et les bagages de leur passagers décharger. Azrina et Omos remontèrent sur le navire. Alors qu’ils reprenaient sur le fleuve pour pouvoir faire demi-tour plus loin, Omos souffla un bon coup.


- Cette mégère te connaît ?


- Non. Enfin… Elle ne me dit rien. Mais elle a reconnu ma nature et voir un des siens, un homme qui plus est, faire partie d’un groupe d’étrangers de la surface, c’est… Comme si je n’étais pas un Ondin à ses yeux…


- C’est vrai que votre peuple est connu pour ne pas être tolérant. Enfin ! Nous avons finis avec cette mission profitons-en !


- Oui, tu as raison. Profitons-en.






Mots : 1422
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Q] - Une escorte en bonne et due forme. - Mission Corvus Aeris.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [A] - Une plongée dans le lac | Mission Corvus Aeris
» [A] - Cueillette de Champignons et Algues dangereuses | Mission Corvus Aeris
» [LDG - Corvus Aeris] Double-jeu
» Les fruits de la frustration [Corvus Aeris]
» Les femmes... (Test d'adhésion aux Corvus Aeris)
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest-