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 [A] - Faire alliance avec un homme puissant n'est jamais sûr | Èibhlin

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Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 759
◈ YinYanisé(e) le : 01/03/2019
◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Jeu 25 Juin 2020, 15:54

Partenaire :X
Intrigue/Objectif : Suite au retour inattendu d'Elias Salvatore, Èibhlin part demander conseils aux parents de Jämiel sur ce qu'elle doit faire. Finalement, la missive se verra confier et transmise à la Hiérarchie Alfar, seuls véritables juges sur la question. Néanmoins, lorsque ces derniers viendrons statuer sur la question, la Sarethi choisira de ne pas rester en retrait.

Faire alliance avec un homme puissant n'est jamais sûr


Èibhlin laissa échapper un long soupir, poussant du coude la porte de son appartement, les yeux rivés sur ses mains tachées de peintures et de feuilles d'or. Eskil était d'une nature sympathique habituellement. Habituellement. Elle avait découvert, à son grand désarroi, que ce n'était plus vraiment le cas lorsque l'on mettait un terme à des heures - des jours ? - de travaux, bien que cet arrêt forcé soit involontaire. Après un rude, mais justifié, sermon, il l'avait renvoyé chez elle comme on renvoi une enfant dans sa chambre. Elle comprenait, en parti. Mais ce n'est pas comme si elle l'avait fait exprès, bien que la scène tournait en boucle dans sa tête comme si, au fond, elle était rongée par le remord. Tout d'abord, elle, qui observait le détail du dessin par-dessus l'épaule de son aîné. Puis Eskil, qui lui demandait de lui préparer une peinture à partir d'un pigment se trouvant sur l'étagère du fond. Ce qu'elle fit, avec précaution, avant de la lui ramener, tout aussi précautionneusement. Ou presque. Les tables, ça a des pieds aussi. On a tendance à l'oublier, parfois, puisque ceux de ces meubles sont inertes, contrairement aux membres de l'homme. Un nouveau soupir lui échappa, avant que son regard ne soit attiré par un papier, sur la console de l'entrée. Une lettre. Elle se demandait chaque fois comment le service postal de ces terres faisait. Balayant la question de son esprit, sachant pertinemment qu'elle n'en aurait jamais la réponse, elle s'en saisit et la mit dans un sac avec son carnet et quelques autres affaires. Autant profiter de ce temps libre pour rejoindre la bibliothèque et revoir ce qu'elle avait manqué ces derniers jours.

Sur la longue table de chêne sombre, la Sarethi ouvrit son carnet où elle s'était notée les différents sujets qui furent évoqués en son absence, soit trop. Elle l'emporta avec elle pour partir à la recherche des ouvrages pouvant l'aider dans son apprentissage en autodidacte, à commencer par le plus simple, celui des langues étrangères. En l’occurrence, l'Hyriël ici. Elle ne pouvait qu'admettre que, bien que flous, les souvenirs de l'original lui permettaient d'apprendre plus facilement les bases de ce langage. Les différents ouvrages et papiers atterrissant dans un bruits sourd sur la table, elle se pencha vers le sac pour se saisir de quoi prendre des notes. Son regard tomba alors sur la missive. Elle avait manqué l'oublier. Attrapant cette dernière, elle chercha un détail à l'extérieur pouvant lui donner un indice sur la provenance du message. Elle le trouva bien vite, sur le scellé, et devina alors que la teneur du mot, quelle qu'elle soit, ne serait pas plaisante. Dans un geste lent, elle reposa la missive et la fit glisser sur le côté. Elle ne voulait pas savoir ce qui était écrit. Pourtant, elle savait que ce n'était que repousser l'échéance. Elle n'aurait pas le choix. Mais pas maintenant. Pour l'instant elle avait trop de leçons en retard à commencer par ses leçons sur les langues étrangères avant d'enchaîner par la faune pélagique des Océans - la Mer de la Méduse si elle avait bien comprit - puis un sujet de philosophie - qu'elle n'avait pas tout à fait comprit là par contre - et bien d'autres choses encore.

Assise en tailleur, sur son couchage, son regard était rivé sur le message exposé en évidence sur la coiffeuse. Peut-être qu'à le fixer intensément du regard ainsi, il allait finir par prendre feu et tomber en cendre ? Évidemment que non, cette pensée était ridicule et elle le savait. Bien sûr que ça ne marchait pas comme ça. Elle exhala un souffle. Elle ne savait pas vraiment quoi penser de ce retour, mais il lui occupait un peu trop l'esprit. Elle n'avait pas put faire le quart du tiers de ce qu'elle voulait. Finalement elle alla se saisir de la partition d'Iravami. Peut-être que ça, ça aura un meilleur effet. Après tout, si les cours relevaient de la nécessité, cette partition était bien plus du domaine de l'obsessionnel. Remplacer une obsession par une autre, elle songeait là que ce pouvait être la meilleure des solutions. Calant l'instrument contre son épaule, elle laissa glisser ses doigts sur ce dernier, laissant fuir la mélodie et ses troubles avec.

Sa semaine avait été terrible. Déjà à moitié déphasée par le temps qui lui manquait - et on ne lui faisait pas de cadeau pour autant - elle avait été complètement perdue cette fois-ci. Et la cause n'était pas dut à son retard. Aussi, alors qu'elle aurai dut retrouver Eskil, elle ne le rejoint que pour le prévenir de son absence avant de rentrer chez elle. Alors elle jeta un regard noir à l'enveloppe, toujours scellée, qui n'avait pas bougé d'un iota depuis qu'elle l'avait installée sur cette coiffeuse. « Il est temps que je me débarrasse de toi. » fit-elle à l'objet qui envahissait, malgré elle, bien trop ses pensées. D'un geste sec, elle brisa le scellé pour en révéler le contenu. Les lignes défilants sous ses yeux, elle fini par trouver place sur l'assise de la coiffeuse. Au fur et à mesure que son regard parcourait l'écriture fine du Prince Noir, elle se prit à songer qu'elle préférait encore quand elle était dans le flou quant à son contenu. Comme elle reposait le parchemin sur ses genoux d'un geste lent, elle prit une profonde inspiration qui fuita silencieusement à travers ses lèvres entre-ouvertes. Puis elle délaissa le papier sur la console avant de se lever avec un calme exemplaire, et quitta son appartement. Elle avait besoin de s'aérer l'esprit, juste quelques minutes.

Elle passa la matinée à faire le tour de Mornhîngardh, muette, laissant les mots qu'elle venait de lire tourner dans son esprit. En revenant chez elle, elle ne s'attarda pas longtemps, récupérant seulement le message pour repartir d'un pas rapide. Elle ne pouvait décider seule, c'était une évidence. Et, même si elle le faisait, elle pouvait faire une croix sur ses chances d'élévations au sein du peuple Alfar. Elle ne serait plus qu'une marionnette et une messagère dont on se débarrasserai dès que le temps du changement sera passé. Une fois devant la demeure des Arcesi, elle donna quelques coups à la porte et attendit qu'on lui ouvre. Ce fut Ailill qui l'accueillit, avec l'un de ces sourires dont elle n'arrivait jamais à dire quel sentiment il pouvait exprimer. « Èibhlin. Cela fait longtemps. Entre je te pris. », fit celle-ci en s'écartant légèrement pour la laisser passer. « Que deviens-tu depuis le temps ? J'ai appris que tu avais également acquis le statut d'Isemssith chez les Sorciers. ». La Sarethi plissa les yeux à cette remarque. « En effet. ». Il y avait une différence avec Jämiel. Elle n'était pas sur le podium. Toutefois, elle l'avait sut dès lors qu'elle avait quitté le territoire Sorcier. « Jämiel est absent ? » - « Et Alastar aussi. Tu sais comment ils sont. », ajouta-t-elle en s'asseyant sur un fauteuil. La Sarethi avait toujours trouvé une certaine grâce chez cette femme. Elle s'installa plus en retrait, les mains sur les genoux, attendant qu'on lui offre la parole. « Et donc ? Tu es ici pour une raison particulière ou ce n'est que simple visite de courtoisie ? ». Elle sentait le cynisme dans sa voix en fin de phrase. En même temps, elle ne leur avait pour ainsi dire plus jamais rendu visite depuis qu'elle avait prit son autonomie. Il était normal qu'elle ne s'imagine pas un instant qu'elle soit là uniquement pour prendre des nouvelles. « C'est vrai. Mais j'ai besoin de conseils. » - « Allons bon. » - « C'est à propos de ça. », expliqua la jeune Alfar en récupérant le parchemin qui dépassait légèrement de sa poche pour le lui tendre. Tandis que la Nerethi parcourait les lignes sans un mot, ni une expression, les paroles d'un autre individu détournèrent l'attention d'Èibhlin. « Èibhlin ? Je ne m'attendais pas à te voir ici. ». Ce fut un nouveau coup pour la Sarethi qui dut assumer un eu plus son éloignement injustifié face au père de famille. Jämiel et Alastar étaient les ancres qui maintenaient rudement son lien avec eux, et peut-être n'auraient-ils pas agit identiquement si ce n'avait pas été le cas. « Que fais-tu ici ? », ajouta-t-il en s'approchant de son épouse. « Tu devrais lire ça plutôt. », le coupa celle-ci en lui tendant la missive. Le regard ancré sur Líadan et les doigts croisés devant son visage, Ailill restait inexpressif. Èibhlin se demanda comment elle pouvait faire. « Hum. Ses mots sont aussi affûtés qu'une lame. » - « Du moment qu'ils ne sont pas aussi acérés. » - « Qu'en sais-tu ? ». La Déléis lui répondit par un regard sombre tandis qu'il vint prendre place à son tour. « Mais dis-moi, quelle est cette histoire de refus et de mariage exactement ? ». Alors Èibhlin commença ses explications. La Coupe des Nations et les conditions de victoire. Ses hésitations et ses décisions. « Certains auraient probablement sautés sur l'occasion pour se faire une place sur le grand jeu de l'échiquier politique, surtout lorsque, comme toi, l'on part sans noms. ». Une des raisons qui lui avait fait hésiter à consentir à ce mariage. « Néanmoins, il fut bien plus judicieux de refuser comme tu l'as fait. Forcer l'Amarante et les Tedalens à pactiser avec les Mages Noirs au prix d'une victoire non-assurée n'est pas la meilleure des idées qu'on l'on puisse avoir. ». Les autres peuples se moquent peut-être de ce genre de détails, la victoire. Chez les Enfants de Dothasi, triomphe ou défaite, vie ou mort, sont des notions qui rythment la vie de chacun, plus encore lorsque l'on commence à gravir les marches de la hiérarchie.

L'Arcesi fini par se lever, missive en main, sous le regard des deux femmes. « Où comptes-tu aller comme ça ? » - « Cette lettre contient bien des choses intéressantes et l'on pourrait encore en discuter pendant longtemps. Mais le fait qu'Èibhlin est attendu avant de la lire nous a fait malheureusement perdre ce temps. ». A ces mots, l'Alfar baissa la tête, un sentiment de culpabilité commençant à poindre en elle. Il n'avait pas tort, mais ce n'était pas comme si elle s'attendait à... Et bien, ça. « Ce n'est pas dans l'ombre qu'une telle décision doit être prise. ». Sur ces mots, il quitta la demeure sous le regard d'Ailill, imperturbable. « Où va-t-il ? », questionna la Sarethi tandis qu'elle entendît la porte de l'entrée claquer. « Transmettre le message aux véritables décisionnaires de notre peuple. ». La jeune Alfar dévisagea la Nerethi. « A votre avis, qu'en sera-t-il ? ». Il y eut un silence avant que la Déléis ne réponde, portant alors son attention sur Eibhlin. « Ceux qui devaient infiltrer les Sorciers ne vivront plus longtemps. Que ce soit de la main des Sorciers ou de celle des Alfars, leur vie s'achève. ». Ce n'était pas exactement ça qu'elle voulait savoir. « Quand à ton mariage, en oubliant un instant le personnage, ça n'est qu'un mariage arrangé. ». Elle voyait où elle voulait en venir. La moitié de la population Alfar au moins n'était liée que par arrangement. Néanmoins, ils se faisaient entre Alfar. Lorsqu'elle s'était imaginée ce jour, jamais elle ne l'avait envisagée avec un membre d'une autre race, quelle qu'elle fut. « Il y a quelques points gênants, certes, comme le fait de lui être dévouée. ». Elle y avait pensé. C'était l'une des raisons qui avait fait pencher la balance sur le refus. Un flottement les engloba avant que la Nerethi ne reprenne. « Je me demande. S'ils venaient à concéder à cette demande, t'y enverraient-ils avant ou après que tu es obtenu l'Anoraë ? ». Le regard de la Sarethi vint à la rencontre de celui de la Déléis. Elle ne s'était pas posée la question. Mais oui. Cela changeait radicalement les choses.
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Jämiel Arcesi
Jeu 25 Juin 2020, 16:03

Faire alliance avec un homme puissant n'est jamais sûr


Cíen fut l'un des premiers à quitter les lieux, songeur. Le message leur était parvenu il y a quelques jours de ça, en provenance de Mornhîngardh. D'abord, s'était posée la question de ce qui pouvait se passer de si urgent au Premier Plateau pour devoir le faire remonter jusqu'ici. Puis, après en avoir découvert le contenu, s'en était suivi débats et discussions, interminables et sans issues ni accords. Concéder à une menace d'un Sorcier ? Vraiment ? Ce n'était pas comme si ces êtres étaient réputés pour quémander les choses poliment. Au moins, cette jeune fille n'appartenait à aucune Grande Famille ni ne faisait partie de la haute noblesse Alfar. Si ce pouvait être un argument pour certains, ça n'en restait pas moins un problème aux yeux des autres également. Il est absolument ridicule qu'une Rararyn soit promise à un Héritier à la Couronne. Et l'inverse fonctionnait également. Laisser cette Sarethi à son rang - car elle n'avait même pas fini sa scolarité en plus, donc ignorait le destin que Dothasi lui réservait - n'avait aucun sens si ce mariage devait se faire. Aussi proche de l'Amarante soit la Perle de Drosera, la Nothasea avait été la première pointée du doigt avec l'Uravasa sur cette situation. Mais, maîtres et orchestres de leur Ordre respectif, la responsabilité des erreurs de leurs membres leur était inévitablement retombée dessus, et plus encore sur celui guidant les Alfars de l'ombre. Ce fut d'ailleurs pour cela qu'il fût présent ces jours ci. Personne ici n'aurait songé qu'un membre des Ailes de Dothasi ne se fasse découvrir avant même de remplir sa mission. Cette situation, exceptionnel, ne pouvait être ignorée et moins encore de celui qui régissait les espions de la Reine. Car, si l'un des leurs avait été percée à jour avec une facilité déconcertante, ceux du Mage Noir, eux, avaient eut un total accès à la ville sans que personne ne les remarques. Ce furent chacun de ces détails qui empêchaient la Hiérarchie de donner une décision définitive quant au sort de cette jeune fille. Du moins, jusqu'à la dernière nuit. Une fois dans sa demeure, le Lliryn rejoint son bureau sans un mot. Si les Elfes Noirs avaient pâli le jour où Phoebe était apparue en sang, sa sœur des ténèbres n'annonçait rien de moins bon. Prenant place dans le siège de son bureau, le Tedalen se plongea dans la contemplation de l'imposante toile accrochée au mur. Parce que le Prince devient Roi, alors il faut courber l'échine aussi vivement que ses fidèles ? Voilà un principe auquel il n'adhérait pas vraiment, bien qu'il était évident que la finalité aurait été celle-ci. Du moins, le sens de la discussion le laissait présager ainsi. Il avait bien du mal à croire que l'Amarante cède si facilement. Elle jouait un jeu dangereux, pas uniquement pour son peuple, mais pour elle-même également. Un rictus glissa à la commissure de ses lèvres à cette pensée. Son regard toisa le foyer mort. Fin ou non, la décision avait été irrévocable et non discutable. Dès demain, une missive parviendrait au nouvel Empereur Noir lui faisant part de leur concession à faire de cette fille une de ses épouses, tandis que l'intéressée serait prévenue ce jour même. "Une de ses". Il fit claquer la langue sur son palais. Cet homme avait bien choisi son moment, à quelques jours de l'épreuve de la Coupe des Nations.



Èibhlin pianotait rapidement du bout des doigts les notes posée sur ses genoux. L'esprit ailleurs, cela faisait longtemps qu'elle n'écoutait plus ce qu'on lui expliquait. Pourtant elle continuait à acquiescer régulièrement avec des « Hum hum. » tout en opinent du chef. Ce qui n'avait pas échappé à Jämiel qui avait passé ses cinq dernières minutes à enchaîner non-sens et absurdités sans que jamais elle ne le relève. Aussi finit-il par s'arrêter, voyant que ça ne menait à rien, attendant juste de voir si elle allait seulement réagir au silence. Ce fut le cas. « Pourquoi tu t'arrêtes ? Il y a un problème ? » demanda-t-elle comme si rien n'était. Il haussa un sourcil. « Un problème ? Sauf si tu n'as aucune objection à ce que l'Impératrice des Deux Rives soit la femme de l'Empereur Noir et qu'ils vivent sur un nuage plus haut encore que les Îles Suspendues, que les Evershas soient maîtres incontestés de l'Univers, qu'en réalité se sont les Anges qui répandent les péchés et qu'ils déchoient une partie des leurs pour se faire passer pour noyer le poisson, et je te passe le reste, alors non, il n'y a absolument aucun problème. » rétorqua-t-il sereinement en haussant des épaules. À ces paroles, elle baissa le regard gênée. C'était elle qui lui avait demandé de l'aider et elle n'avait même pas prit la peine de l'écouter plus de dix minutes. « Excuse-moi. J'avais la tête ailleurs. » - « J'avais remarqué. Et c'est pas la première fois. C'est à cause de la lettre du Prince Noir c'est ça ? » - « Hum, entre autre. » rétorqua la Sarethi d'une voix monocorde. « D'ailleurs, comment tu sais pour ça ? » - « Je te rappelle que c'est mes parents que tu es allée voir. Et puis ce genre d'affaire, ça passe pas inaperçu. Ça a commencé à se propager un peu partout. ». Le rouge monta aux joues de la jeune Alfar. Elle n'était pas prête à la notoriété. Une des raisons qui l'avait poussée à refuser. Elle avait encore tant de choses à apprendre.

Des coups retentirent à la porte. En ouvrant, Èibhlin découvrit un homme à l’œil sévère, le visage solennel, il n'était pas là sans raisons, c'était évident. « Èibhlin Mèinn ? » - « Euh, oui. C'est bien moi. » fit la Sarethi d'un air peu assuré. « Tenez. » ajouta simplement l'homme en lui tendant une lettre sous scellé. Avec une profonde inspiration, l'étudiante la récupéra d'une main qui se voulu assurée. Son premier réflexe fut d'en regarder le scellé pour en connaître la provenance. Alors un soupir de soulagement lui échappa. Son sort ne lui était toujours pas connu, mais il était évident qu'un rappel du Prince Noir serait sans appel. Aussi préférait-elle encore savoir la missive venue de la Hiérarchie que de celui surnommé l’Écorcheur. Son regard ancré sur le message, elle l'observait sans vraiment le voir, son esprit balançant entre inquiétude et désir de connaissance. « Tu comptes l'ouvrir à un moment ? Sauf si tu as appris à lire à travers le papier et je veux bien que tu m'apprennes ce sort alors. » fit Jämiel en mettant ses mains derrière sa tête, sans détacher son regard de sa vis-à-vis. « Hum. Non, c'est juste que je me disais que je pourrai voir ça plus tard. Je nous ai déjà fait perdre assez de temps comme ça. » - « Et laisser traîner la nouvelle une semaine encore ? Au moins tu auras une réponse et plus de raisons à te perdre dans la lune. » - « Ou de nouvelles questions. ». L'Arcesi poussa un soupir. « Considères que maintenant que tu as attirée son attention, tu passeras ta vie dans le doute, que l'Amarante ait cédée ou non à sa requête. » fit-il d'un air las. Elle posa son regard sur lui avant qu'il n'ajoute « Réfléchis une minute. S'ils ont accepté, tu deviens dès lors sa promise, et on ne peux pas dire qu'il ait la meilleure des réputations. Enfin, j'imagine qu'il vaut mieux ça pour celui qui doit hériter du trône. » - « Et s'ils refusent, Drosera est dans sa ligne de mire. Même si je ne suis pas celle qui ait posée le "non" définitif, je resterai indirectement la cause d'une potentielle querelle entre notre peuple et le sien. ». Elle voyait où il voulait en venir. Quoi qu'il arrive, peu importe le contenu du message, Oni ne lui réservait pas un chemin pavé d'or. Néanmoins, l'un n'en restait pas moins pavé tout de même tandis qu'elle devrait patauger difficilement dans la boue sur le second. Une chose qu'elle n'avait absolument pas envisagée sur place. Elle exhala un souffle avant d'ouvrir la lettre sous le regard attentif de Jämiel. Au fur et à mesure de sa lecture, les traits de son visage se tendaient un peu plus comme ses lèvres venaient se pincer péniblement. « C'est un "oui" alors. » fit le Sarethi, le visage en appui sur le poing. Èibhlin hocha la tête, confirmant les dire de celui-ci qui ne put retenir un rire bref, attirant un regard surpris de la part de la jeune Alfar. « Une alliance avec les Sorciers. Ça va réellement fonctionner ça ?  », ajouta-t-il, cynique. « Qui sait. S'ils ont accepté c'est qu'ils supposent que oui, j'imagine. » - « Ou qu'ils cherchent à éviter une guerre. Tu as vu ce qu'il s'est passé sous la Lune Noire. Ça a de quoi rebuter. ». Il n'avait pas tort. « Une réponse quelques jours à peine après la Lune Noire, c'est curieux quand même comme hasard. Je me demande si ça a un lien. » - « Je pense que oui. », rétorqua Èibhlin faiblement qui se fît interroger du regard par Jämiel à cette réponse inattendue. « Il ne l'est plus, Prince. », s'expliqua-t-elle alors en ancrant son regard dans celui du Sarethi qui ne répondît rien, l'observant en silence, les sourcils froncés.

Il y eu un instant de flottement avant que Jämiel ne reprenne « Et maintenant ? » - « Il va également être mit au courant par le Hlendrisa. Ensuite... Et bien, j'imagine que je dois juste attendre les ordres de l'Amarante. ». A nouveau, un silence engloba les adolescents. Ce n'était pas comme si ce genre de situation arrivait tout les jours. « Dis-moi que tu ne m'abandonnera pas. » lâcha-t-elle soudainement d'une voix fluette, le regard perdu dans un horizon qu'elle seule pouvait voir. Jämiel la dévisagea, surpris. C'était la première fois qu'elle dévoilait réellement son ressenti quant à cette situation, bien que ce ne soit pas par des paroles ou des gestes émotionnels. Elle devait en être réellement perturbée pour venir à dévoiler son cœur et son esprit. Il finit par exhaler un souffle comme il attarda un regard presque désolé sur elle avant de lui offrir une réponse. « Je ne t'abandonnerai pas. ». Èibhlin esquissa un sourire. Elle savait que c'était totalement faux, que si elle venait à être un caillou gênant sur son chemin, il ferait en sorte de la faire disparaître de sa route, peu importe le moyen utilisé. Car c'était là le jeu Alfar. Celui du mensonge et de l'hypocrisie. Elle ne le maîtrisait pas encore tout à fait parfaitement, malheureusement. Pourtant, ces quelques mots, aussi mensonger soient-ils, suffisaient tout de même à aviver une flamme en elle qu'elle croyait perdu. Alors elle se tourna vers le Sarethi. « Il y a quelque chose que j'aimerai faire. J'aimerai demander conseil à tes parents de nouveau pour ça. ». L'Arcesi retroussa le nez, irrité, à ces mots. Évidemment. Aujourd'hui, Líadan Arcesi était présent, et cela faisait quelques temps que Jämiel était en froid avec son paternel. « S'il-te-plaît. ». Il roula des yeux avant de se plonger dans ses iris améthystes quelques secondes. Elle continuerai d'insister tant qu'il n'acceptera pas, c'était évident. « Très bien. Je t'accompagne. ».
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(si y a quelque chose qui va pas Mitsu dans le premier paragraphe, dis-le et je corrige <3)
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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Jeu 25 Juin 2020, 16:07

Faire alliance avec un homme puissant n'est jamais sûr


Jämiel s'était installé à l'écart, ses iris parcourant rapidement les lignes du livre qu'il tenait en main, une oreille néanmoins tendue vers ce qu'il se racontait. Il ne pouvait cacher qu'il restait tout de même curieux malgré l'air renfrogné qu'il affichait. Il n'avait pas envisagé que ce qu'Èibhlin souhaitât faire fut d'offrir sa propre réponse à l'Empereur Noir en supplément de celle du Tedalen. « Tu es certaine ? ». La Sarethi affirma d'un signe de tête. Si elle ne reviendrait pas sur sa décision, ce n'était cependant pas l'assurance qui l'étreignait en ce moment. « Oui. », répondit-elle d'une voix fluette. « Même, seulement pour moi. Ça peut paraître ridicule, voir inutile, mais j'ai besoin de ça. » continua-t-elle en passant son regard sur chacun des Arcesi-Déléis présents. « Ce peut être inutile, en effet. Mais peut-être pas si ridicule. ». Le clone posa un regard interrogatif sur Líadan. « Il n'y a pas que la première impression qui est la plus importante. La dernière l'est toute autant. ». Èibhlin écoutait attentivement les paroles de l'homme. Elle n'était pas la seule. « L'on se fait une idée de la personne lors de la première rencontre, même si dans ton cas ce fut par papier interposé. » expliqua-t-il en tapotant de l'index le parchemin vierge face à la Sarethi. « Mais lorsque l'on songe à quelqu'un, la première image qui apparaît est la dernière rencontre que l'on a eu avec celle-ci. ». Èibhlin papillonna des yeux. Vraiment ? Elle n'avait jamais prêté attention à cela. « Mais c'est parce que ce sont des rencontres  en face à face justement que ça marche ça, non ? Il n'y a aucune trace sinon celle des souvenirs. Là, la lettre, c'est physique et vivace. S'il ne jette pas son courrier au feu, dans cent ans il pourra la ressortir comme si elle avait été écrite hier. », intervint Jämiel en posant un regard sur son père. « En effet, l'effet est bien plus efficace lorsque les rencontres se font de visu. » commença à répondre ce dernier en s'ancrant dans les iris de sa progéniture. « Néanmoins, ça ne veux pas dire que la règle ne peut être appliquée sur un message écrit. Elle n'en sera que légèrement différente, mais aura tout de même son effet. ». Peu convaincu, le jeune Arcesi gardai le silence, accroché aux prunelles de Líadan. Celui-ci laissa échapper une expiration avant de reprendre son argumentaire. « Dis-moi, qu'est-ce que tu fais lorsqu'un dessin est réussi mais que des bavures, ou qu'un trait mal dessiné, vient entacher sa beauté ? », demanda-t-il à Èibhlin sous le regard perplexe de Jämiel. « Et bien, j'y rajoute des motifs enjoliveurs qui masquent les bavures. Eskil utilise aussi une sorte de peinture dorée s'il veut cacher quelque chose au risque que ça fasse trop. Pourquoi ? » - « Pour expliquer à Jämiel le principe. » fit-il en se tournant vers ce dernier. « On ne laisse pas une œuvre incomplète et loupée à la vue de tous. Un unique mot est suffisant pour enjoliver une phrase meurtrière. » - « De toute façon, c'est pas comme si le monde s'attendait à ce que ce soit la super entente. Je ne pense pas que les apparences puissent tromper beaucoup de monde ici. » répliqua le Sarethi en replongeant le nez dans son livre. « C'est moins pour le monde que pour Èibhlin. A l'évidence, elle ne sera pas celle qui aura les meilleures grâce de l'Empereur Noir. » fit doucement Ailill en caressant l'angle de la mâchoire de la Sarethi de son index, attirant sa pleine attention sur elle, plongeant ses iris de perles dans les améthystes de la jeune fille. « Et puis, s'il y a la possibilité d'ajouter un peu de lest pour rendre ce navire instable sur lequel l'Amarante a parié plus sûr, c'est toujours ça de prit. ».

Pendant de longues minutes Èibhlin interrogea les parents de Jämiel sur la tournure des phrases à emprunter et à délaisser et sur ce qui devait être dit ou tut. Elle tenait à écrire de sa main ce message, mais craignait de n'engager plus encore le courroux de l'Empereur Noir. Probablement ne s'était-elle jamais sentie aussi oppressée par une simple lettre. Finalement, elle se retrouva seule, face au morceau de parchemin, les aînés ayant leurs propres affaires à régler. Seul Jämiel était encore présent, quoi qu'il eut envisagé de s'esquiver également. Mais la Sarethi avait noyée cette volonté dans l’œuf en insistant pour ne pas la laisser dans  sa solitude. « Tu as dis que tu ne m'abandonnerai pas. », lui avait-elle rapidement soufflé alors même qu'il avait seulement esquissé un début de mouvement annonciateur de son départ. A la place il s'était juste installé face à elle, l'observant entre agacement et cynisme. Qu'elle n'espère pas qu'il agisse de même à chaque fois qu'elle lui ressortirai ça néanmoins. « Comment vous faîtes avec Nóirín ? » - « Comment ça ? » - « Je veux dire, vous vous entendez bien non ? Comment vous l'avez prit cette promesse ? ». Le Sarethi mit quelques secondes avant de comprendre le cheminement de pensée d'Èibhlin. « Je ne pense pas que ce soit comparable. Avec Nóirín c'est établit comme ça depuis notre enfance, et puis en plus, c'est un mariage racial. » - « En effet, c'est difficilement comparable maintenant que tu le dis. ». Elle tapota le parchemin du bout de la plume puis se décida à enfin tremper l'extrémité dans l'encrier, un souffle inaudible s'échappant d'entre ses lèvres entre-ouvertes. Ce n'était pas si compliqué. Faire cours et concis. Inutile de partir dans un roman. Dans qu'elle commençait à griffer dans un silence presque religieux les premiers mots de la missive, elle put sentir sur elle le regard appuyé de Jämiel qui l'observait. Ça n'aurait pas dû être gênant. C'était elle qui l'avait retenu, il était normal qu'il s'impatiente. Mais ce n'était pas l'impatience qui devait bouillonner dans l'esprit de l'Arcesi actuellement. Actuellement, il devait être en train de la juger non plus comme un simple membre de la race qui cherche à faire sa place, mais bien comme une amie-ennemie. S'il ne serait pas le dernier, étrangement elle aurait également voulu qu'il ne soit pas le premier, bien que cette idée soit des plus grisantes. Enfin il la reconnaissait. Enfin il voyait chez elle quelqu'un de potentiellement néfaste à ses ambitions. Était-ce une bonne chose ? Une part d'elle lui disait que oui. Elle aurait longtemps couru derrière lui et ne l'aurait peut-être jamais réellement rattrapé avant que cet événement n'arrive. Au même instant au sommet de Drosera, alors que la Sarethi débutait seulement sa missive, Aëran Nùmendil apposait sa signature sur une seconde. Le temps de laisser l'encre sécher, le Hlendrisa relu une dernière fois la missive.

A l'attention de l'Empereur Noir Elias Salvatore, Souverain du peuple Sorcier,

Suite à la missive reçue par l'Isemssith Eibhlin Mèinn, je vous pris d'accueillir ce retour, en réponse à la demande que vous lui avez formulé, soit, sa main pour alliance et pardon, afin de vous informer qu'il a été convenu d'y agréer. En somme, cette jeune fille comptera parmi les Dames Noires une fois les volontés de Dothasi lui étant connue.

Par la  présente alliance à venir, toute tentative d'attaque, passive ou agressive, à l'encontre de vous et de vos proches a évidemment été annulée. Néanmoins, la prochaine fois que vous souhaitez formuler une demande de ce type, je vous serai gré de vous adresser directement au pouvoir décisionnaire en place. Cela nous évitera, à tous, une perte de temps inutile en plus de remettre une résolution si importante aux mains de personnes dont ce n'est sûrement pas le rôle.

Aëran Nùmendil, Hlendrisa

Puis il replia la lettre et scella officiellement celle-ci du sceau du Lys Noir.

Apposant le dernier point, Èibhlin exhala un souffle et releva ses mires pour se confronter à l'ambre des iris de Jämiel. « Tu peux me dire ce que tu en penses ? » fit-elle en faisant glisser le papier vers le Sarethi qui s'en saisi. « A l'Empereur Elias Salvatore... » fit une voix derrière son oreille, se faisant vivement se retourner le Sarethi. Alastar s'était invité, il ne l'avait pas entendu arriver. « Ça me parait court comme accroche. » - « Tu trouves ? » - « Il débute peut-être, il n'en reste pas moins Roi. » répondit-il sous le regard de ses cadets avant de s'éloigner à nouveau. Alors Èibhlin se saisit de la feuille pour griffonner quelques mots. « Est-ce que c'est mieux comme ça ? ». Jämiel posa une nouvelle fois son regard sur la phrase d'accroche qu'elle avait arrangée.

A Elias Salvatore, Empereur Noir,

Il releva le regard vers le clone pour lui répondre. « Ça me paraît bien, oui. », fit-il simplement en retournant dans la lecture de la lettre.

En tout premier lieu, laissez-moi vous féliciter pour votre accession au trône avant d'excuser l'attente pour obtenir quelques réponses, quelle qu'elle fût, de ma part. Il est vrai que toute occasion est bonne à prendre et qu'après avoir rejetée votre première offre, il aurait pu semblé évident que j'accepte cette seconde main tendue. Toutefois, vous l'avez souligné vous-même, je ne suis personne. Quelle qu'aurait pût être ma décision, elle n'aurait eu que peu de valeur aux yeux de l'Amarante. Les faits étant, j'ignorais les actes de mon peuple vis-à-vis du vôtre avant que vous ne m'en fassiez part dans votre précédente missive. J'espère néanmoins, par votre demande satisfaite,  pouvoir apaiser votre courroux vis-à-vis des miens.

On dit que faire alliance avec un homme puissant n'est jamais sûr. Il est probablement plus incertain de dire non par deux fois à ce même homme j'imagine.

Mes respectueuses salutations,

Èibhlin Mèinn

Jämiel leva le nez de sa lecture comme il rendait le message à son expéditrice. « Je ne vois pas de problème. » - « Tu es sûr qu'il n'y a rien à ajouter, ou enlever ? Ou même juste modifier ? ». Ça lui semblait étrange et elle ne put ignorer l'idée qu'il refusât simplement de l'aider. « Si le sort n'avait dépendu que de toi, est-ce que tu aurais quand même accepté ou aurais-tu une nouvelle fois refusé l'opportunité ? » demanda soudainement l'Arcesi. Èibhlin prit quelques instants de réflexion avant de lui offrir une réponse. « Je ne sais pas. Je n'aime pas à être trop redevable, surtout avec ce genre de personne. » - « Des rois ? » - « Des conspirateurs. », lâcha-t-elle rudement en braquant son regard dans celui du Sarethi, même si c'était vrai que son rang avait également son rôle à jouer. Un rictus cynique se posa sur les lèvres du jeune Alfar. « Évidemment » répondait-il simplement. Il comprenait son ressenti. Lui-même l'était devenu il y a quelques temps de ça. Il n'attendait que le retour de bâton sans aucune impatience. « Je dois la réécrire. Je ne peux pas l'envoyer avec ce gribouillis. » - « Tu sais où se trouve le papier. » commença-t-il en se levant. « Tu n'as plus besoin de moi donc, c'est bon. Je file alors. ». Il n'y avait aucune interrogation dans cette phrase, seulement une information. Peu importe ce qu'elle aurait pu lui dire c'était trop tard, il était déjà parti. Alors elle laissa planer un soupir.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




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