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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 06/12/2015
Siruu Belhades
Mar 24 Déc 2019, 20:48


Crédits : The River of Ang-roth par Ferdinand Ladera

C’est l’histoire d’un mage noir qui se retrouvait contraint à rendre service à une femme trépassée depuis des siècles.

Siruu observait la mousse, qui se développait par-dessus l’ancien carrelage. Cette maison avait été abandonnée depuis longtemps. L’atmosphère en ces lieux semblait chargée de couleurs, quand bien même Nementa Corum était généralement terne et mort. « Comment est-ce que ça a survécu aux Sirènes ? » La question s’adressait à Clothilde. Cette dernière restait à distance, fixant avec nostalgie la demeure. Elle n’avait pas vécu ici, mais avait observé des siècles durant sa descendance. Cet endroit avait été construit par son arrière-petit-fils, et demeura protégé pendant les vingt générations qui suivraient.

« De la même manière qui a permis de dissimuler le lieu jusque là. Un artefact et quelques runes. C’est un miracle que le tout tienne encore debout après tout ce temps. Mes descendants sorciers n’ont pas été nombreux et la plupart avaient une magie minable. » Elle-même termina ses jours en tant qu’humaine, bien que les livres d’histoire omettaient le plus souvent ce détail. Son intellect ne l’aida pas à résister, car la Vaakum ne trouvait sa solution dans aucun grimoire, pas même ceux qu’elle avait publiés. Dans cette situation, on ne pouvait espérer qu’une seule chose : la survie. Sa famille avait été particulièrement touchée par cette maladie. C’est, entre autres facteurs, ce qui les avait menés à leur perte.

« Tu sais, tu arrives au bon moment. Le sort s’est complètement épuisé il y a quelques lunes à peine, et ils sont peu nombreux à être tombés sur la maison depuis. » Siruu eut un sourire amer. En effet, il se passait trop de choses, ces dernières années. « On doit récupérer quoi ? » La vieille dame continuait de contempler son environnement, sans répondre. Puis, elle finit par se tourner vers le sorcier. « Je t'expliquerais. Les esprits ne peuvent évidemment pas manipuler le monde matériel directement. C’est tant mieux, d’ailleurs. Je n’imagine même pas ce que les parasites feraient... enfin, je divague. »

« Vous avez des parasites ? » Le terme avait de quoi inspirer la peur. « Et bien… tu en sauras plus quand tu iras rejoindre les chamans, c’est compliqué et je n’ai pas envie de faire un faux-pas et d’avoir le vieux fou sur le dos. » Le journaliste avait l’impression de creuser dans un désert. Tout le monde affirmait que quelques mètres en dessous se trouvait l’eau dont il avait besoin. Pouvait-il attendre encore, au vu des conditions ? Fallait-il vraiment le bercer avec la mélodie du « tu comprendras quand tu seras plus grand » que les enfants détestaient tant ? C’était embarrassant à affirmer, mais à l’heure actuelle, il en savait autant sur les esprits qu’un nourrisson chaman.

« Vérifie ces tiroirs. Je suis certaine que c’est ici. » Clothilde pointa du doigt un meuble. Siruu, qui cherchait absolument à terminer cette histoire au plus tôt, se contenta d’obéir en silence. « On doit trouver un registre. Par “on”, je veux dire “tu”. » Le mage noir passa outre l’envie de se venger de cette femme. Elle lui promettait de l’argent, après tout. La paperasse et les babioles contenues dans ces rangements avaient elles aussi miraculeusement résisté aux ravages du temps. Entre autres prototypes d’artefacts et bibelots, on y trouvait notamment l’acte de propriété de la maison, qui ne devait plus avoir de valeur étant donné sa position au sein de Nementa Corum. « Tu peux te servir, mais l’objet qui a le plus de valeur n’est pas ici. C’est un collier en émeraude ayant appartenu à la mère de Caroline Sabha. Sa valeur est estimée à… beaucoup, aux dernières nouvelles. Je connais pas l’évolution du marché, mais ça devrait être largement assez pour racheter tes dettes. Vu que tu pourrais me trahir, je ne te dirais où il est uniquement après que tu m’aies rendu ce service. » Siruu savait qu’elle comptait lui donner la position d’un objet de valeur, mais l’esprit n’avait jusque là pas précisé de quoi il s'agissait exactement. Un frisson de joie se déplaça à travers la colonne du sorcier, rien qu’à envisager le coût d’une telle création. Il avait peur qu’on lui mente, mais ne cachait pas ses espoirs.

« Je crois avoir trouvé le registre. Pourquoi ça parle de restaurant ? » L’esprit eut un sourire satisfait. « Ah, c’est une longue histoire. Il y a deux semaines j’ai fait un pari avec une de mes amies, Victoire Phylecas. Je dois faire en sorte que le livre atterrisse chez quelqu’un. Le truc, c’est que cette petite peste ne m’a pas dit son nom. Je sais juste que ce doit être un membre de la famille d’un homme dont elle a été amoureuse. » La vieille femme faisait les cent pas, concentrée sur son monologue. « Elle est fourbe, hein ? Bon, elle n’a pas été amoureuse de grand-monde. Le seul dont je me souvienne, c’est un type avec lequel elle allait souvent à un restaurant en particulier. Je ne connais pas son nom, mais par miracle ma famille a possédé l’établissement, et normalement l’identité des clients fréquents est notée ici. Cherche le nom de Victoire, et essaye de voir avec qui elle fréquentait le restaurant le plus souvent. » Le blond restait muet, concentré à décrypter les lignes du texte. L’alphabet de l’ancien Obien Syliath possédait quelques différences qui rendaient la transcription en langage commun complexe. S’il eut été plus attentif, sans doute aurait-il réagi au fait que tous ces tracas avaient pour simple objectif de remplir un pari.

« C’est… machin Valärunkar, enfin je crois. Il y a un elfe célèbre qui porte ce nom, d’ailleurs. Tu penses que c’est le même que celui qu’elle connaissait ? » Ces histoires ne l’intéressaient pas, et il préférait penser au collier. Cela dit, quitte à être là, autant faire les choses correctement. « Impossible, c’était il y a trop longtemps. Note le nom quand même. » Siruu n’était pas certain d’apprécier la nonchalance de l’esprit. Sans doute étaient-ils presque tous comme cela, blasés par leur quasi-immortalité. « Et si on tombe sur la mauvaise famille ? »« Au moins on aura essayé. C’est moins drôle, mais je serai curieuse de voir où il atterrit dans tous les cas. Il faut bien s’occuper, et j’aime bien vous regarder vous dépatouiller. » Le journaliste préféra soupirer.



« Tu es au courant que des étrangers ne trouveront aucune utilité à un livre de sorcellerie ? » La vieille dame haussa les épaules. « Que nenni. Dans cette version, il y a deux enchantements expérimentaux en dernière page. Le mécanisme est complexe, mais, pour résumer, c’est une formule qui libère un sort. Je n’ai jamais réussi à peaufiner le principe et ça nécessite la présence du livre, mais… c’est plus efficace qu’on ne le croit. Oh, essaye d’écrire une note pour expliquer brièvement tout ça. » Clothilde ne précisa pas la nature des sorts. En réalité, le premier des enchantements permettait de changer son âge. Le second, quant à lui, avait la capacité de contrer toutes les formes de Magie du Sang environnantes. Siruu ne prit même pas la peine de poser la question. Il utilisa le grimoire comme appui et griffonna une lettre qu’il glissa derrière la première de couverture.

« Bonjour,

Vous ne me connaissez probablement pas, mais une ridicule histoire me pousse à vous léguer ce livre. Il en existe différentes copies et éditions, mais celle-ci est la plus ancienne que l’on puisse trouver. Je vous déconseille de vendre un présent aussi précieux : s’il venait à tomber entre les mains d’un membre du gouvernement sorcier, ils pourraient chercher à savoir pourquoi vous l’avez reçu. Gardez-le, et tout ira bien.
Néanmoins, je vous dois de plus amples explications. Je ne connais pas votre race, mais il y a fort à parier que vous n’êtes pas issu de la même nation que moi. Dans ce cas, votre essence ne vous permettra pas d’employer les runes inscrites dans ce grimoire. Cependant, si vous souhaitiez vous verser dans l’art des potions, vous trouverez entre ces pages des informations dépassant en qualité celle de nombreux instructeurs. Pour finir, je vous encourage à prêter attention aux dernières pages. Elles contiennent, d’après mes sources, des ensorcellements utilisables par les étrangers. Je vous laisse soin d’en découvrir l’utilité.

Recevez mes plus cordiales salutations. »


Le mage noir ne prit pas le temps de se relire. Il valait mieux se pencher sur un autre problème : ne connaissant l’adresse d’aucun Valärukar, il ne pouvait envoyer son présent de manière classique. Une seule solution s’offrait à lui : les runes de téléportation. Fort heureusement, le grimoire avait bien assez de pages dédiées à ces charmes-là. Siruu s’entailla la main, traçant avec son sang un symbole sur le livre. À minuit pile, ce cadeau apparaîtrait à côté d’un Valärunkar au hasard.


1475 mots.
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