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The Dark Knight - Aggresive Expansion

Thadeus avait bu la soupe d’une seule traite, sans prendre le temps d’examiner son assiette. Dommage pour lui. Je lui souris doucement, il me rendit bizarrement mon sourire, avant de faire une drôle de grimace. La potion avait fait son effet. L’homme comprit que je l’avais empoisonné… « Qu’as-tu…Tu… Fais … ? » Je me levais de ma chaise, alors que ce dernier tombait au sol. « Ce que j’ai fait ? Non, ce tu m’as fait. Je te fais payer le prix de tout ce que tu m’as fait subir pendant ces dix dernières années. » Je m’approchais de Thadeus lentement tout en lui parlant, sans crier pour ne pas attirer l’attention aux personnes qui pourraient roder autour de la maison. « Ta mort sera ma délivrance. » - « Non… Non… Si je meurs, tu ne pourras pas connaitre la vérité sur … sur… ton enlèvement…lorsque tu étais plus petite… » - « Oh parce que tu vas enfin me le dire… Après toutes ces années de captivité ? Cela est très surprenant de ta part… Cela me touche… Mais je ne pense pas que ce soit le bon moment ! Ta mort est proche. » L’homme toussa fortement et cracha du sang peu de temps. Sa trachée semblait très sèche et totalement déshydrater. A force de tousser comme un malade, de plus en plus de sang tâcha le sol de la maisonnette en bois. « Oh tu ne devrais pas autant salir la maison. Je n’arrête pas de la nettoyer, je voudrais bien qu’elle reste propre un peu plus longtemps que quelques heures. » - « Vadéline… Ecoute-moi… » - « Oui, pour ça je t’écoute. Que veux-tu me dire ? » - « Tu veux connaître… La vérité… de ton enlèvement ? »

Je me redressais soudainement. Pourquoi voulait-il me faire entendre la vérité ? Voulait-il faire un dernier bon geste ? Non, ce n’était pas possible venant de ce genre de personne. Je m’asseyais alors en tailleur pour mieux l’entendre, alors que sa voix devenait de plus en plus faible. La mort allait la cueillir prochainement, il n’avait plus beaucoup de temps. « Alors parle-moi, tu en as plus de temps… » - « Haha ! Tu as de l’humour toi… » - « Quelle est la cause de mon enlèvement alors ? J’attends, vu que tu veux absolument en parler au lieu de mourir en silence. » - « Ton grand Oncle… Hyppolite. » Soudain, je me redressais et je restais raide pendant quelques secondes. Mais qu’est qu’il essayait de me dire ? Quel était le rapport avec mon grand-oncle de la famille Hyppolite ? De mémoire, cela n’avait pas de rapport entre lui et moi… « Ton Grand-oncle jouait beaucoup au jeu d’argent… Et il gagnait tellement… Tellement par rapport à moi, où je perdais souvent. » - « Attendez, Thadeus… Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à jouer à des jeux d’argent, du moment que tu ne t’endettes pas et que tu ne jettes pas l’argent par les fenêtres… » - « Haha ! Tu vas comprendre… Attend un peu… Il m’a tellement humilié, il m’a ruiné, je n’avais plus un seul rond. Il m’a tout pris… Ma femme m’a quitté lorsqu’elle a su que j’avais contracté plusieurs milliers de dettes avec ces jeux. Cette fois-là, c’était la soirée de trop. Hyppolite m’avait humilié une fois de plus. Je m’étais jeté dessus pour me venger de toutes ces parties. J’étais certain qu’il trichait, ce n’était pas possible autrement… »

L’homme toussa davantage de sang. « Alors pour me venger… J’ai décidé de prendre l’un de ces enfants pour me venger de toutes ces parties que j’avais perdu. » J’avais perdu le fil de la conversation… Tout ce qui m’était arrivée, était de la faute de mon grand oncle. S’il n’aurait jamais joué à des jeux d’argent, contre Thadeus, ou même s’il n’aurait pas joué du tout, il n’y aurait pas eu tout cela, tout ce que j’avais subi pendant des années. Cela fit tilt dans mon esprit. En réalité, ce n’était pas la faute du vieux sorcier, mais de mon ancêtre… Ce même ancêtre qui riait, qui jouait avec les autres membres de la famille, sans avoir honte de ce qu’il avait fait… Non, c’était impossible ! Thadeus continua de parler encore et encore… Moi, j’étais ailleurs, loin de cette maison, loin de ce territoire pourri jusqu’à la moelle… « HAHAHA ! Tout ça c’est la faute d’Hyppolite. Rien ne serait passé, s’il n’avait pas pourri ma vie… Tu ne serais jamais devenue une sorcière, et tu serais toujours avec ta famille… » Je pris ma faucille et je lui tirais les cheveux avant de lui trancher la gorge d’un geste calme et froid.

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Bach - Cantates BWV 82 "Ich habe genug"

Le sang coulait sur le carrelage marron… Je lui avais tranché la gorge pour qu’il arrête de parler de tout cela. Je n’avais plus envie d’entendre sa voix, ni ses mots, ni la vérité qu’il m’avait donnée. Son corps gisait au sol, mais il était définitivement mort. Enfin… Enfin, j’étais libre de ma vie, libre de faire ce que je voulais. J’étais libre de quitter ce territoire maudit, ainsi que de me rendre à Lagherta. Je laissais tomber ma faucille par terre. Le sang vint salir mes pauvres vêtements, que j’avais recousu tant de fois. Je me levais doucement avec les derniers mots dans mon esprit. Mon grand-Oncle avait osé faire cela… C’était à cause de lui que j’étais ici, que j’étais devenue ce que j’étais. Mon esprit tourna encore et encore, et cherchait des explications. Mais rien ne me vint d’autres… Le sorcier n’avait pas fait cela sur un coup de tête. Tout avait été réfléchir pour se venger de ma famille, d’Hyppolite. Je pensais à Ethelba, pour qu’elle me donne le courage de continuer ma vengeance et de réaliser le chaos autour de moi. Je joins les deux mains avant de prier la Déesse. Seul Ethelba nous était important dans le peuple des sorciers. Je la priais assez souvent, voire tous les jours et je lui donnais des offrandes. Cela m’aidait à aller mieux et à passer les obstacles lorsque j’étais bloquée ou malheureuse. Je savais que la Déesse m’écoutait, je savais qu’elle était présente pour nous, les Sorciers.

Après quelques minutes de prière, je rouvris les yeux. Je n’avais pas de temps à perdre. Je devais transporter le cadavre jusqu’à mon futur maître assassin pour lui prouver que j’avais réussi son épreuve. J’allais devenir une apprentie assassine… Le sang continua de s’étendre dans la maison. Je soupirais. Je me demandais si Thadeus m’avait vraiment dit la vérité, mais visiblement, je ne pensais pas qu’il me mentait. « Je vois que tu n’es pas allée de main morte. » Je sursautais et je me retournais aussitôt pour savoir à qui appartenait cette voix. « Ah ! C’est vous ! Ne faites plus jamais peur ainsi. » ai-je dit en mettant une main sur mon cœur afin de le calmer. « Mais qu’est que vous faites ici ? J’aurai dû ramener le corps chez vous… » - « Je me suis dit ce que je serai plus simple de venir directement dans votre maison. » - «Cela n’a jamais été ma maison… Cependant, comme vous le voyez, je l’ai tué. » - « Oui, vous lui avez tranché la gorge. Ce n’était pas la meilleure des façons. Vous avez été sanguinaire. En même temps, c’était une personne que vous connaissiez et qui vous avez fait subir des choses. Donc, il est normal que vous fussiez énervée. Bon, j’espère que vous alliez mieux et que vous êtes heureuse d’être débarrassée d’un homme comme lui. » Je continuais à regarder le corps sans vie de Thadeus. Il était bel et bien mort maintenant.

Je soufflais en fermant les yeux et en me disant que c’était la meilleure solution pour moi, afin d’avancer dans cette vie. Mais d’autres projets m’attendaient. Je n’allais pas me reposer maintenant. « Que faisons-nous maintenant ? » - « Nous allons brûler la maison et son corps. » - « Vraiment ? Alors, je vais prendre quelques livres qui sont quand même intéressants. » - « Dépêche-toi, alors. Il faut que nous soyons discrets. Être un assassin, c’est devoir respecter un code bien précis. Je te raconterais cela plus tard. » Je me dirigeais vers la grande bibliothèque. Je savais qu’il possédait certains livres que je ne pourrais pas trouver dans la bibliothèque de l’université. Ces ouvrages ne devaient pas partir en fumée. Qui sait ? Cela pourrait m’aider dans l’avenir. Je les mis dans mon sac en cuir avant de rejoindre l’assassin expérimenté. Nous sortîmes de la maisonnette et l’assassin créa une boule de feu au creux de sa main : « Pas de regret ? » - « Aucun regret. Je ressens plutôt de l’apaisement et une certaine liberté à présent. » L’homme ne réagit pas à mes mots. Il lança la boule de feu sur la maison et celle-ci prit feu aussitôt. La maison brûla de mille feux… Un chapitre se tourna. Je n’avais plus à m’inquiéter de Thadeus et de ces chaînes. L’assassin me prit par le bras et nous commencions à rentrer à Asmestris. De plus, il fallait s’éloigner du lieu pour éviter d’être repéré par une personne et qu’elle nous lance une accusation. Nous quittâmes alors Nementa Corum, alors que la maison brûlait encore et se propageait à la forêt. Alors les premières personnes arrivaient sur les lieux de l’incendie, nous étions déjà bien loin dans la forêt, presque au milieu de la capitale.

Horizon Zero Dawn OST - Victory

L’aube pointait le bout de son nez. J’avais pu rejoindre ma chambre étudiante avant qu’une personne ne puisse me voir. J’étais sale. Mes vêtements étaient imbibés de sang, de poussière et de traces de brûlures et de l’eau salée. Il fallait absolument que je me débarrasse de ces vêtements, que je les détruise. Il était hors de questions que je garde ces vêtements que je portais depuis des années. Il était temps que je change de garde-robes aujourd’hui. Cependant, je n’avais pas réellement d’argent sur moi pour me permettre d’avoir de nouveaux habits. Les cours commençaient le jour prochain et j’avais besoin d’avoir quelque chose sur le dos, pour ne pas être ridicule devant les autres étudiants. Certes, le regard des autres ne me dérangeait pas la moindre du monde, mais il fallait mieux que je sois bien présentée. Le soleil fit brûler un peu mes yeux, je n’avais pas vraiment dormi de la nuit. Mes mains tremblaient légèrement. Mon corps n’avait pas digéré le fait que j’ai pu tuer une personne, alors que mon esprit me semblait bien clair aujourd’hui. Mon cœur battait d’excitation d’être libre à nouveau. Je restais sur mon libre à profiter de cette libération, je n’avais pas envie de faire quoi que ce soit en ce jour.

Puis, une personne frappa à ma porte. J’ouvris et je découvris qu’il s’agissait de la surveillante des dortoirs des filles. La vieille femme me regarda de haut en bas. Mince ! Je ne m’étais pas déshabillée. Je sentais que j’allais avoir de sérieux problèmes maintenant. Moi qui pensais que je pourrais étudier à l’Université sans craindre quoi que ce soit… C’était un peu fichu maintenant. « Mademoiselle ! Vous auriez dû faire attention à ce cours de récolte d’ingrédients. Vous avez abattu des animaux pour réaliser des potions. Certes, nous encourageons nos étudiants à apprendre le plus possible à leur dépend, ainsi qu’à se découvrir. Mais vous avez fait fort, mademoiselle Hydrangea ! Vous n’avez même pas commencé les cours, que vous êtes déjà connus. Enfin ! Voici un colis pour vous. Et essayez de rester tranquille jusqu’à demain. Je ne veux plus entendre parler de vous. Est-ce que vous avez bien compris ? » Je secouais la tête dans tous les sens. Je pris le colis qui était assez imposante, avant de le laisser tomber sur mon lit. La surveillante garda la même tête que tout à l’heure, c’est-à-dire inexpressif. Elle attendait sûrement que j’ouvre le colis, pour savoir ce qu’il y avait à l’intérieur. « Merci madame de m’avoir donné ce colis. » - « Aussi… Mademoiselle… Nous avons appris la mort de votre tueur, Monsieur Thadeus. » Je fis mine d’être triste et de verser quelques larmes de tristesse. N’oublions pas… C’était moi qui l’avais tué.

« Heureusement pour vous, que Monsieur Thadeus, avait payé l’intégralité des frais pour votre admission à l’université. Donc, vous n’avez pas à vous inquiéter pour votre scolarité. » Elle ferma la porte peu de temps après. Je passais de la tristesse simulée à la joie en quelques secondes. Je séchais mes fausses larmes, afin d’arrêter la comédie et d’ouvrir ce colis. Il n’y avait pas d’adresses de l’expéditeur, juste mon prénom. Je défis la ficelle du paquet et je découvris quelques livres, de nouveaux vêtements, assez sombre, ainsi qu’une lettre. Je l’ouvris et j’y lus quelques mots : « Tu as réussi ton épreuve, tu peux devenir une apprentie assassine. Mais il faut que tu respectes certaines règles et codes. Voici de nouveaux vêtements, ainsi qu’une petite bourse d’argent pour que tu puisses bien vivre. Cependant, tous les soirs, après les cours, tu devras me rejoindre afin de pratiquer ensemble l’art de tuer, et de respecter les contrats donnés par nos clients. » Je souris sans le vouloir.

Je déballais mes beaux vêtements sombres, avec une lune noire sur certains l’un d’entre eux. J'étais prête à vivre comme je l'entendais. Certes, je devais m'améliorer. Certes, je devais évoluer pour devenir une personne plus forte, plus indépendante, mais j'étais prête à aller au bout des choses. Je ne devais plus regarder mon passé, je devais avancer et trouver ma place dans ce monde. J'étais une sorcière et j'étais prête à l'assumer jusqu'au bout. J'avais toujours rêvé de devenir une magicienne, de faire le bien autour de moi, de vivre avec ma famille ainsi que d'aller étudier aux Palais de Coelya... Mais non. Le destin avait choisi un autre chemin pour moi. Et aujourd'hui, je l'acceptais. Plus personne ne pouvait me brider, plus personne n'avait le droit de me barrer la route. Je souris tout en regardant à travers la fenêtre de ma chambre. Je rangeais mes affaires avant de me reposer dans mon lit en attendant mes premiers cours à L'université.

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