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 [Q] - Tu ne respires que parce que je le désire

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4031
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Dim 14 Juin 2020, 13:53


Rps liés : Frappe-moi, accable-moi, mutile-moi, Accords sombres et Dans la vallée de l'ombre de la mort
Intrigue : Après la mort du Talleb et le jugement de sa femme, Valera Morguis se retrouve sans gouverneur. Elias va palier à ce manque. Les rumeurs circulent aussi sur la prise de la Terre Blanche et une éventuelle alliance future entre les Magiciens et les Anges.

Rose-Abelle, Réta et Érasme se trouvaient dans un parc. Le garçon était debout, à me fixer, les mains refermées sur les barreaux. Il finit par me quitter des yeux et par reporter son attention sur ce qui l’entravait. « Plusieurs rumeurs courent chez les Magiciens, depuis la prise de la Terre Blanche. Les positions semblent être multiples. » Il n’y avait pas besoin d’être un espion pour s’en apercevoir. Quelques Sorciers mesurés vivaient sur les Terres du Lac Bleu ou à Caelum. En côtoyant les Mages Blancs, ils pouvaient facilement mesurer la température et être au courant des tendances politiques. « Disons que le fait que les Anges et Hébé s’allient à nous pour récupérer des esclaves et un morceau de terre a légèrement ébranlé les détenteurs de la Magie Bleue. » « C’est certain. » commentai-je. C’était même l’objectif principal de la manœuvre. « Certains Mages sont outrés que personne ne les ait prévenus de cette attaque. D’autres argumentent qu’il s’agit bien là de la preuve du manque de confiance qu’il existe entre les Anges et les Magiciens, malgré l’hospitalité offerte. Néanmoins, ces deux courants sont assez minoritaires. Ce qui ressort le plus, c’est une forme de constat de leur inaction jusqu’ici. Le peuple n’en veut pas à la royauté pour autant. Les Magiciens sont, pour la plupart, des érudits, ils comprennent donc facilement que le contexte a changé, depuis le Génocide qui s’est produit en Enfer. » « Oui, les Magiciens pouvaient que très difficilement intervenir avant. » concédai-je. « Tout est une question d’opportunités, à saisir au bon moment. Leur objectif principal est de sauvegarder la paix. Ce n’est très clairement pas en attaquant quinze millions de Démons qu’on instaure cette dernière. Ça aurait été une véritable boucherie et ils n’auraient pas été certains de l’emporter, même en réunissant leurs alliés. Et je pense que… »

« Prince Noir ? » intervint l’un des individus présents. Je portai mon attention vers lui, prêt à lui faire passer l’envie de me couper la parole, quand je remarquai qu’il ne me regardait pas. Mes yeux se tournèrent en direction du parc. Érasme avait tordu les barreaux de son semblant de prison et essayait à présent de se faufiler hors de celle-ci. « Il est réellement dégourdi pour son âge. » « Oui. » dis-je sèchement, en usant de télékinésie pour remettre mon fils et les barreaux en place. « Je vais bientôt devoir le faire surveiller davantage. » « C’est une très bonne chose. Qu’il se serve déjà de la Valse Destructrice montre que ce sera un grand Sorcier. » Je souris, avec un air satisfait. Je ne l’étais pas réellement. « Continuons. » déclarai-je. J’aurais aimé pouvoir demander à ceux qui m’avaient élevé si j’étais aussi agité, enfant et si, dès mon plus jeune âge, j’utilisais moi-aussi la Magie des Ténèbres. Ce n’était pas faisable en l’état. Veronika devait le savoir mais je ne pouvais pas être certain de son honnêteté. Pour sauver son honneur et par principe, elle dirait très certainement que j’étais un enfant calme, un Magicien en devenir, faible et pleurnichard. « Les Magiciens n’ont pas intérêt à ce que les Anges et Hébé leur préfèrent les Sorciers en alliés. Même si c’est une hypothèse ridicule, étant donné que nous n’avons absolument pas les mêmes objectifs, cette possibilité en perturbe certains. Le bruit court que des agents diplomatiques angéliques et magiciens devraient se rencontrer dans les jours à venir, afin de discuter de la situation. » « Ils chercheront sans doute à nous évincer de la Terre Blanche. » « C’est ce qu’il se murmure, oui. Les Démons hors-jeu, les Magiciens ont une plus grande marge de manœuvre. Néanmoins, vu les rapprochements récents entre nos deux peuples, je les imagine mal essayer de reprendre la Terre Blanche sans nous en parler au préalable. Ils vont sans doute vouloir négocier. » « Oui. Je ne m’occuperai pas de ces négociations. Des affaires importantes m’attendent hors du territoire. » Il me fallait rejoindre Gustine et les enfants. « Le Comte Windsor me semble être un homme habile qui saura prendre la meilleure décision possible pour les nôtres. » Absolument pas. Je savais qu’il voudrait garder la source de son pouvoir coûte que coûte. Sans la Terre Blanche, il n’était plus gouverneur. S’il n’était plus gouverneur, il retomberait dans sa position préalable, une position certes confortable mais non suffisante pour arriver dans les sommets. Sa raison tomberait face à sa passion, ce qui causerait, plus tard, sa perte. « Si le Comte refuse, il faudra certainement s’attendre à un essai de reprise de cette terre, même si les Anges et les Magiciens ne doivent pas être rassurés, à cause de la présence de ces créatures. » « Hum. » Je n’avais pas envie de leur en dire davantage sur les Momies. Ceux que je côtoyais au quotidien étaient d’une curiosité maladive mais, jusqu’ici, je n’avais rien laissé filtrer. Les hypothèses les plus folles avaient émergé à leur propos. Je laissais les choses se faire. Les mythes affreux se construisaient parfois sur des non-dits et des silences. L’imagination fertile de certains ne manquerait pas de faire le travail à ma place. Je repris la parole. « Nous allons laisser les Anges et les Magiciens discuter ensemble. Pour le moment, faire des hypothèses sur ce qu’il résultera de ces entretiens, s’ils ont bien lieu, serait perdre du temps. Nous saurons bien assez tôt les positions de chacun. » Je semblais léger sur le dossier mais je ne l’étais pas. Mes interlocuteurs n’étaient pas dupes ou, du moins, ils faisaient confiance à l’horrible réputation que j’avais construite petit à petit. J’aurais pu sourire en disant que cela m’était égal que personne ne m’aurait cru et que tous auraient craint le retour de bâton. Je n’avais d’ailleurs parfois rien à faire ou à dire pour que mes interlocuteurs s’excusassent ou se confessassent. Le spectre d’une sentence douloureuse déliait les langues et seuls les plus forts résistaient à la pression que je me plaisais à exercer au quotidien, par l’intermédiaire de propagandes et d’actes précis, rares mais marquants et compréhensibles par tous.  

« Bien. Vous êtes donc Kaalh Paiberym. » Je le fixai d’une façon neutre. En réalité, j’étais étonné des changements opérés chez mon frère. La dernière fois que nous nous étions vus, il était d’une maigreur excessive, avait le teint maladif et, surtout, je l’avais abandonné en plein cœur de Nementa Corum, dans l’espoir presque vain qu’il y mourût. Visiblement, il avait survécu. Je n’en avais pas douté une seule seconde. Même si la tentation de tuer mes « triplés » était grande, je savais très bien que ce ne serait pas raisonnable. Si les deux mouraient et que je restais en vie, des interrogations naîtraient forcément. De même, heureusement, aucun des deux ne possédait d’Orine. Les questions n’auraient pas manqué d’apparaître, étant donné que le Lien ne se serait pas appliqué à ma personne. « L’un de vos frères est un Magicien, n’est-ce pas ? » demandai-je sèchement. « Oui, c’est exact. » « Ce n’est pas important à mes yeux. Je voulais simplement tester votre réaction. Certains essayent de se justifier, comme s’ils y étaient pour quelque chose. Néanmoins, la vermine peut naître absolument partout, même dans les familles les plus pures. » Il sourit, d’un air entendu. Je savais néanmoins qu’il n’était pas assuré, malgré son air d’apparat. Je connaissais trop Kaalh et Khaal pour être trompé par leurs machinations et faux-semblants. « Votre famille possède un Marquisat. Votre père était Zachary Paiberym, un grand homme. » « Je suis d’accord. J’aimerais me montrer aussi digne que lui à servir notre peuple. » Il avait travaillé sur lui. Il paraissait bien plus vieux, avant. À présent, il avait retrouvé un poids stable et était même séduisant. Je me demandai brièvement si Khaal avait, quant à lui, fini de faire des crises de boulimie. Mon dernier frère était dans une forme d’obésité morbide, si bien qu’il utilisait la magie pour se déplacer sans encombre. Cette dernière était puissante chez lui, à l’image de son intelligence qui était affutée. Je devais leur reconnaître les qualités qu’ils possédaient, étant donné leur rareté. « C’est pour cela que vous vous tenez devant moi, donc. » fis-je remarquer. « Oui. »

Mes yeux détaillèrent son faciès. À présent que sa corpulence était stable et que sa tête n’était plus celle d’une fouine en décomposition, il devenait évident que lui et moi n’étions pas jumeaux. Nous nous ressemblions un peu mais ses traits étaient bien plus doux, ses sourcils plus fins, son visage plus ovale. Nous possédions la même couleur de cheveux mais ses yeux étaient bien plus foncés que les miens. C’en était presque problématique. Je préférais davantage son état précédent, quand nos différences pouvaient être mises sur le dos de sa maigreur excessive, et sur le dos de l’obésité de Khaal. « Pourquoi devriez-vous devenir le Talleb de Valera Morguis, selon vous ? Vous n’avez, jusqu’ici, eut aucun rôle majeur dans la politique. Je n’étais même pas au courant de vos ambitions. » « L’un de mes frères m’a laissé au cœur de Nementa Corum. J’ai survécu mais très difficilement. C’est un Magicien, comme vous l’avez si justement dit. Néanmoins, lui, a pu m’y amener et repartir sans encombre. Jusqu’ici, je me contentais de mon rôle de scientifique à Valera Morguis. Je pense être un imminent scientifique, sans exagérer d’une quelconque manière. Mes études sur le conditionnement portent leurs fruits et les résultats sont probants. » « C’est exact. » « Je connais le fonctionnement de l’endroit et ai réussi à obtenir le respect de mes pairs. Valera Morguis étant profondément chercheur, je pense qu’un scientifique serait plus à-même de diriger qu’un politicien qui, à vrai dire, n’inspire que très rarement confiance. Je pense avoir des qualités de direction importantes et savoir me montrer ferme quand il le faut. » « Hum. De ce que j’entends, vous possédez surtout une motivation vengeresse envers votre frère. Il est le moteur de vos efforts. » « C’est exact. Selon la tradition de notre famille, il demeurera son chef puisqu’il est l’aîné. Néanmoins, je compte devenir Chancelier. Si je deviens Duc, les choses changeront probablement puisque mon titre nobiliaire sera supérieur au sien. » Bien sûr. Quel crétin. « Et s’il devenait Roi ? » demandai-je. « Roi ? C’est mal connaître Kaahl. Il ne jure que par ses amis et les orphelins. Il n'a aucune ambition » « En étudiant votre profil, j’ai appris qu’il s’était engagé dans l’armée pourtant. Ce n'est pas anodin. » « Pour cette catin d’Ange. » « C’est un oxymore. » dis-je, tranquillement. « Je n’ai moi-même aucun frère mais je peux comprendre cette volonté qui vous habite de vouloir reprendre les rênes de votre famille, au détriment d'un Mage Blanc. Je vais me pencher sur votre dossier et donnerai mon verdict demain matin. Merci d’avoir fait le déplacement, Comte Paiberym. » J’étais celui qui était Marquis.

Le lendemain matin, je le fis convoquer de nouveau. Normalement, j’aurais dû devenir gouverneur de Valera Morguis. Néanmoins, les temps n’étaient plus à la gouvernance d’une seule partie du territoire. « Félicitations. J’ai décidé de faire de vous le nouveau Talleb. Puissiez-vous réussir dans cette tâche difficile, par la grâce d’Ethelba. » « C’est un honneur, mon Prince. » « Ne me décevez pas. » murmurai-je avant de quitter la pièce afin d’annoncer publiquement la nouvelle. Il avait les compétences requises et un très bon dossier par ailleurs. Ma décision n’était entachée d’aucun favoritisme, même si des politiciens auraient pu faire d’excellents Talleb également. J’étais curieux de tester la présence d’un scientifique à la tête de Valera Morguis. J’étais aussi curieux de le voir à l’œuvre. Kaalh était une hyène, une fouine. Il ne faisait aucun doute qu’il saurait tirer son épingle du jeu. J’espérais simplement qu’il me servirait fidèlement. Dans le cas contraire, je me ferais un plaisir d'étrangler ses ambitions avant même qu’il ne les vît se concrétiser.

1950 mots

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[Q] - Tu ne respires que parce que je le désire

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