Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Q] - Ne regarde pas en bas | Hanako

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2365
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Mer 03 Juin 2020, 21:08

[Q] - Ne regarde pas en bas  | Hanako 84ru
Image par Sharandula

Ne regarde pas en bas



Partenaire : Hanako
Intrigue/Objectif : Alors qu'Astriid profite de ses derniers jours à Melohorë, elle rencontre Hanako à qui elle propose de s'initier à l'Eähl.


«[...] et là ses cheveux se sont dressés sur sa tête et ses yeux sont devenus entièrement blancs! Bien sûr, je n'ai pas eu peur, elle était très impressionnée par mon courage. Le Cyraliel a même noté ça dans son registre. Je dois dire que c'est une expérience des plus éprouvantes, ce n'est pas étonnant qu'on ne passe le regard des Enelyë que lorsque nos professeurs estiment que nous sommes prêts. Mais ne t'inquiètes pas, toi aussi ton tour viendra!» Sur le ton de la confidence, Astriid racontait son expérience avec les Enelyë, ces prêtres intimidants qui vivaient dans des temples, à un de ses amis, Nissiàm, un petit Eblaë aux cheveux coupés courts d'un doux bleu pâle. Il regardait la rousse avec de grands yeux admiratifs, buvant ses paroles, espérant et craignant passer aussi un jour le fameux test. De son côté, pour une fois qu'elle réussissait à quelque chose, elle n'allait pas se priver de s'en vanter, quitte à exagérer un peu sur les bords. Dans ses bras, Piäh Nour ronronnait doucement, ses yeux grands ouverts et observant les environs. Il s'était rapidement habitué à la vie à Melohorë et adorait explorer la Forêt par lui-même quand Astriid était à ses cours. Elle adorait ce petit compagnon qui avait autant d'énergie qu'elle et elle riait encore du jour où elle avait lâché le petit monstre dans les bains communs à l'heure où de jeunes garçons venaient se laver après leurs entraînements. Il était ressorti la bouche pleine de bulles d'avoir croqué dans un pain de savon et avait sauté dans les bras d'Astriid, l'aspergeant copieusement au passage tandis qu'ils fuyaient sous les hurlements de colères des Ygdraë.
Ils se dirigeaient avec enthousiasme vers le parcours d'Eähl dans la Forêt de Briaryës où ils devaient rejoindre plusieurs autres jeunes Ygdraë le temps d'une ultime course avec Astriid. Elle devait partir dans quelques jours avec le groupe formé par ses professeurs. A l'issue de sa Cérémonie au temple d'Estella, elle avait rejoint son village natal pour y faire ses adieux et profiter des derniers instants de paix dans le cocon familial. Avec joie, elle y avait retrouvé tous ses amis avec qui elle avait passé son enfance, avec qui elle s'était amusée dans les rivières et avec qui elle avait fait toutes les plaisanteries possibles et imaginables. Elle les quitterait donc sans regret mais d'abord, il fallait profiter de s'amuser tant qu'elle le pouvait. Elle serait une Ygdraë sérieuse et responsable plus tard. Le temps ne pressait pas.«Tu sais, je serai une elfe différente à mon retour, vous ne me reconnaîtrez même pas!» dit-elle avec le plus grand sérieux. «Je serais une grande exploratrice avec des savoirs qui feront rougir les vieux professeurs de Dhrosca! Je partirai à l'aventure chez les sirènes et visiter des terres inc...» Un rire lui coupa la parole et un Ygdraë du même âge qu'Astriid atterri devant eux, sautant de la branche sur laquelle il s'était juché. A sa grande tristesse, bien qu'ayant passé le regard des Enelyë environ au même moment, il avait été décidé que Traen, son ami d'enfance, quitterai Melohorë avec un autre groupe. Bien sûr, Astriid avait tempêté et harcelé les professeurs pour les faire changer d'avis et ils avaient fini par la menacer de lui couper les oreilles et de lui raser la tête si elle continuait à les importuner sur des décisions qui étaient bien au dessus d'elle. Comme elle, Traen passait ses derniers jours avant le départ au village pour terminer ses préparatifs et faire ses adieux. Le voyage qu'ils effectueraient serait long et pouvait durer plusieurs années tant il y avait à découvrir.
[Q] - Ne regarde pas en bas  | Hanako Zktc
Les cris des trois elfes résonnaient comme des clochettes dans les branches épaisses des ormes et des chênes de la Forêt. Redevenus enfants, ils riaient aux éclats quand l'un d'entre eux trébuchait, n'hésitant pas à se moquer ouvertement du perdant de la course. Astriid retrouvait avec bonheur l'odeur familière et authentique des arbres et les sensation d'adrénaline alors que son corps se balance dans le vide. D'abord hésitante après tant de temps passé le nez dans ses lourds grimoires, elle s'était élancée finalement avec plaisir dans les branches basses d'abord puis de plus en plus haut. Ils occasionnaient un tel tapage dans les arbres que les oiseaux s'envolaient, battant frénétiquement des ailes pour fuir précipitamment vers un arbre plus tranquille et un Pvodhö jaillit d'un buisson où il s'était installé pour dormir et jeta un regard lourdement accusateur vers les jeunes elfes qui troublaient son repos.
Ils avaient investi un parcours d'entraînement relativement facile afin de ne pas risquer de se rompre le cou s'ils tombaient et de fait, ils tombaient souvent, ne maîtrisant pas encore bien ce sport, leurs bras frêles lâchant parfois une branche une seconde trop tôt. En réalité, c'était tout aussi amusant de tomber car ils rebondissaient alors sur le coussin moelleux et invisible qui s'activait lorsqu'ils tombaient. Piäh Nour ne faisait d'ailleurs que ça, le Kinshäla se jetant dans le vide avant de rebondir en roucoulant de joie. En tombant à son tour, Astriid s'aperçut qu'une petite blonde menue les observait. Elle attendit de se stabiliser avant de s'approcher avec curiosité de la nouvelle venue, elle s'aperçut tout de suite et avec une excitation grandissante que ce n'était pas une elfe. Piäh Nour vint s'installer sur son épaule et l'observa en penchant la tête sur le côté, aussi curieux que sa maîtresse. Hésitant un peu sur la langue à adopter, Astriid opta finalement pour la langue commune pour se présenter avec un grand sourire: «Salut! Je m'appelle Astriid Cëlwùn! Tu veux venir t'amuser ave- Oh non! Non Nourrinet!» Le Kinshäla avait bondit sur la petite blonde, s'accrochant à ses vêtements pour la renifler avant de lui passer un grand coup de langue sur le visage.
1er message
883 mots




[Q] - Ne regarde pas en bas  | Hanako Aoyv
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37828-astriid-celwun-la-f
Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Lun 10 Aoû 2020, 14:07



Ne regarde pas en bas

« Je vais cueillir les champignons pour le dîner de ce soir. A tout à l’heure. » prévint Hanako d’une voix claire. Les réponses fusèrent depuis la pièce voisine. Sans perdre de temps, la jeune femme s’empara de sa cape qu’elle passa autour de ses épaules, avant de glisser son bras dans l’anse du panier en osier posé près de l’entrée. L’Orine s’accorda une seconde pour inspirer profondément puis elle ouvrit la porte.

La blonde fredonnait d’un air distrait tout en avançant sur le sentier. C’était un air doux, une comptine qu’elle avait apprise lorsqu’elle vivait encore à Maëlith. Plus jeune, elle la chantonnait pour se donner du courage, lorsqu’elle sentait la peur grandir en elle. Pour les habitants de Melohorë néanmoins, il ne s’agissait que d’un air joyeux, de ceux qui restent facilement en tête après l’avoir entendu. Le sourire trônant sur le visage aidait à masquer le trouble de la chanteuse. Pourtant, à bien y regarder, on pouvait remarquer la raideur dans la nuque, la crispation au coin des lèvres, les yeux qui ne souriaient pas du tout et les ombres cernant ses mires noisettes. Les nuits de la jeune femme étaient agitées, depuis son retour de Myngrimu. Elle avait beau avoir échappé aux crocs acérés des buveurs de sang, ses nuits la replongeaient sans cesse dans l’enfer de cette obscure forêt. Elle y revivait la traque qui avait eu lieu à la Coupe des Nations. Là, tout resurgissait de manière plus vive, plus exacerbée : la peur de se faire assassiner, le désespoir après avoir entendu d’autres concurrent s’être fait dévorer, l’angoisse paralysante de voir Bae lui échapper et mourir dans d’atroce souffrance… Même après avoir appris que le garçon avec qui elle avait passé ce cauchemar n’était pas véritablement son ami d’enfance, elle n’en restait pas moins terrorisée à l’idée de le voir se jeter entre les crocs des Vampires. Dès son retour, elle lui avait adressé plusieurs lettres inquiètes. L’attente qui avait suivi pour recevoir sa réponse avait été une véritable torture. Heureusement, tout cela n’appartenait plus qu’au domaine des rêves… Tout était terminé… Elle était rentrée saine et sauve. Mieux, même : elle faisait partie des vainqueurs de cette prestigieuse épreuve. Elle était rentrée avec les honneurs et tout aurait dû se terminer là…

Pourtant, même une fois éveillée, l’Orine ne pouvait se défaire de ce sentiment désagréable de se faire épier. D’être suivie. La forêt de Briaryës qui lui avait jusque-là toujours paru magnifique, faerique même, lui semblait désormais menaçante. Le moindre bruissement de feuille la faisait frémir, une branche qui craque suffisant à la faire sursauter. Cette fois-ci ne faisait pas exception : elle se sentait fébrile et au creux de son ventre, une boule pesait douloureusement. Ses mains tremblant légèrement à cause de l’appréhension, elle agrippa ses doigts autour du panier avant d’inspirer profondément – étape qu’elle répétait à chaque étape difficile. Son sourire factice avait totalement disparu, maintenant que personne ne pouvait l’observer. « Aller, Hana. Il y a des bouches à nourrir, ce soir ! Et puis, Melohorë est bien gardée ! » s’encouragea-t-elle elle-même d’une voix enrouée.

Accroupie, la jeune femme ramassa des champignons, se retournant à plusieurs occasions pour s’assurer qu’aucun danger ne rôdait autour d’elle. Les dix premières minutes, elle parvint à conserver un calme tout relatif, se concentrant sur sa récolte pour ne pas se faire submerger par la peur. Elle avait recommencé à chanter tout bas, comme si ces simples paroles pouvaient suffire à repousser le danger. Une fois de plus, elle lança un regard par-dessus son épaule. Cette fois-ci néanmoins, il lui sembla apercevoir une ombre étrange, derrière un arbre… La blonde ferma les paupières et ramena le visage devant elle. Son cœur venait de s’emballer et il lui semblait que sa respiration s’était coupée. Elle secoua la tête puis se retourna à nouveau pour vérifier si l’ombre était toujours là… Non. Elle avait disparu… Finalement, elle ne savait plus vraiment s’il s’agissait d’une bonne ou mauvaise nouvelle. Avait-elle imaginé tout cela ou bien signifiait-ce que le prédateur avait changé de localisation en comprenant qu’elle l’avait repéré ? La gorge nouée, Hanako se força à se reconcentrer sur ses champignons. « Non non, tu as juste imaginé ça… » se sermonna-t-elle pour se rassurer.

Crac.

L’Orine se releva précipitamment dans un bon, observant fixement l’endroit d’où était provenu le bruit sourd. « Q-Qui est là ? » demanda-t-elle d’une voix apeurée. « Je vous préviens… Je suis armée. Je n’hésiterais pas à me défendre ! » Une nouvelle branche craqua. Puis une autre. Ou bien, était-ce les battements de son cœur affolé qui résonnaient dans sa tête ? Elle ne savait plus. Devait-elle rester immobile ? Fuir ? Elle opta pour cette solution. Abandonnant son panier et le couteau censé lui servir d’arme, la blonde se mit à courir dans une direction totalement aléatoire, ne prenant pas la peine de se retourner pour vérifier si la chose la suivait.

Les poumons en feu, la gorge rêche, les pieds endoloris, la tête tournant, Hanako s’arrêta enfin, à bout de force. Ses yeux étaient écarquillés à cause de la peur. Avait-elle couru suffisamment longtemps pour échapper à son poursuivant ? Elle avait perdu la notion du temps et des distances… Elle était totalement perdue. Ne sachant quoi faire d’autre, la jeune fille s’accroupit au pied d’un arbre et noua ses bras autour de ses jambes pour essayer de se réconforter. Encore essoufflée et son palpitant cognant contre ses côtes, il lui fallut près d’une minute avant de capter les éclats de rire. Quelques secondes supplémentaires et elle en reconnu la nature, ce qui la rassura légèrement. Sans réfléchir, elle se releva et se laissa guider jusqu’à ces sons réconfortants.

Des enfants. Ou de jeunes adolescents. Et des animaux, aussi. La fille de Maëlith resta quelques secondes pour les observer en silence, sans oser les aborder. Finalement, ce fut l’une d’entre eux qui fit le premier pas en la saluant. Avant qu’elle ne puisse répondre, la blonde se retrouva attaquée par un terrible… coup de langue ? Le cri qu’elle avait poussé malgré elle en se sentant chuter se changea en rire : un éclat autant désespéré que rassuré. Maladroite, la finaliste de la Coupe des Nations repoussa l’étrange créature qui lui avait bondit dessus et s’essuya la joue. Elle s’épousseta le postérieur puis caressa affectueusement le crâne du petit être bleu. « Je m’appelle Hanako. Enchantée. » répondit-elle enfin à la rouquine. Elle fit quelques pas pour se mettre à sa hauteur. La tête levée vers ses camarades toujours perchés dans les branches, elle fit une mine interrogatrice. « A quoi est-ce que vous jouez ? Je ne connais pas ce jeu. » Ça avait l’air dangereux, de sauter ainsi d’arbre en arbre, mais c’était bien moins effrayant que de devoir retourner seule dans la forêt. « Mais si tu m’apprends les règles, j’adorerais me joindre à vous. »
1140 mots.
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37253-davina
Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2365
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Mar 18 Aoû 2020, 09:51

[Q] - Ne regarde pas en bas  | Hanako 84ru
Image par Sharandula

Ne regarde pas en bas




Devant le spectacle de la blonde chutant en arrière sous l'attaque de Piäh Nour, Astriid ne put contenir son hilarité et éclata de rire. Une fois sur ses pieds, la rousse put observer plus attentivement son visage, intriguée par son origine. Elle avait des traits fins et délicats et ses cheveux semblaient bien plus soyeux que la masse bouclée d'Astriid. Elle pariait sur une Orine. Ou une très jolie Magicienne. Peu d'étrangers étaient acceptées à Melohorë et tous étaient inoffensifs ou surveillés. Dhavala, en dépit de son apparence peu engagente, avait reçu l'autorisation de rester quelques temps chez les Ygdraë mais le gouvernement avait rapidement tranché pour lui demander poliment de partir. Astriid regrettait cette politique méfiante envers les étrangers, elle souhaitait qu'un jour, Melohorë soit plus ouvert. Iraël était la seule ville qu'elle connaissait où l'on pouvait voir des commerçants de toutes les races. Elle adorait passer du temps avec des étrangers, elle avait beaucoup appris d'Aleran et de l'Eversha, chacun, inconsciemment, avait fait voyager la rousse par leur manière de parler, leur gestuelle, leurs réactions. Elle avait lu en eux quelque chose qu'elle n'avait pas, une maturité et une lueur dans les yeux qu'elle jalousait. En apprendre plus sur les races des terres du Yin et Yang était plus qu'un devoir pour elle, c'était un souhait qu'elle chérissait, un souhait qui prenait racine en elle un peu plus à chaque nouvelle histoire contée par son frère dans ses lettres où à ses retours au pays.
Cette rencontre avec cette jeune fille serait aussi courte car cette fois, c'était Astriid qui quitterait Melohorë, ce qui rendrait sûrement les adieux plus faciles pour la rousse. Elle avait en horreur de rester sur place en voyant ses amis partir vers de nouveaux horizons. L'envie était un défaut comme le lui avait souvent répété ses parents mais il était difficile de ne pas désirer la même liberté que ces personnes. Bien vite pourtant, Astriid oubliait ses frustrations car elle était loin d'avoir percer tous les secrets de la mystérieuse forêt des Briaryës. Chaque journée lui offrait une nouvelle opportunité de parcourir Melohorë et plus le temps passait et moins elle avait le temps, ses professeurs toujours plus exigents avec toujours plus de documents à apprendre et étudier. Avec l'annonce de son prochain départ, elle avait dû travailler d'arrache-pied pour se maintenir au niveau des attentes de son peuple et elle avait presque manqué de temps pour préparer ses bagages. Dès que la blonde prit la parole pour se présenter, Astriid chassa ses pensées qui revenaient irrémiédiablement à son départ imminent. Un sourire barra son visage encore enfantin, reflet du ronronnement du Kinshäla qui se tortillait de plaisir sous les gratouilles de la blonde. Elle ne devait pas perdre de temps et s'amuser serait sa priorité du jour.
«Oh tu as un joli prénom ! Piäh Nour ne t'a pas fait mal ? Il est très gentil mais il a aussi beaucoup d'énergie. J'ai souvent eu peur que Raïm, c'est un Boräk, le tue lors de notre retour à Melohorë. Tu ne veux pas le tuer toi hein ?» Elle ne put retenir sa curiosité plus longtemps et demanda avec empressement. «Tu es une Orine non ? Je n'en avais jamais vue avant. Tu es vraiment très belle. Tu es déjà liée à quelqu'un ? Ma question est peut-être indiscrète, tu n'as pas à me répondre si tu ne préfères pas. Tu te plais ici ? Tu vas rester longtemps ? Tu aimes les galettes de miel ? J'en ai dans mon sac si tu veux, c'est moi qui les ai faits. J'y ai mis des graines pour changer, tu me diras si c'est bon. Moi je m'en vais bientôt, j'ai enfin eu l'autorisation de partir en exploration.» Sa dernière phrase avait été prononcée sur un ton gorgé d'orgueil et un de ses amis dans son dos lui répondit vertement qu'il était très malpoli de se vanter. Il l'avait dit en Hyriël pour ne pas discréditer la rousse devant l'étrangère mais Astriid se retourna pour lui tirer la langue. Traen se redressa immédiatement sur sa branche pour protester devant son insolence mais il perdit l'équilibre et bascula en arrière. Il rebondit sur la toile invisible et se retrouva à leurs côtés. De nouveau rieur et son air querelleur disparu, il sourit également à l'étrangère, mais avec plus de méfiance. Il la toisa une seconde, un soupçon méprisant avant de se présenter. «Bonjour. Je suis Traen. Tu crois que tu vas pouvoir tenir le rythme avec nous ?» Astriid le gratifia aussitôt d'un coup de coude dans l'estomac avant de prendre la main d'Hanako avec familiarité. «Oublie-le, il est nul. Viens je vais t'expliquer, tu vas adorer !» La rousse l'entraîna vers une branche basse sur laquelle Piäh Nour bondit avant de s'élancer avec agilité vers les hauteurs, disparaissant de leur vue en quelques secondes dans les épais feuillages. «Di Eähl est un sport que nous pratiquons dans les arbres. Ici, il s'agit d'un terrain d'entraînement, il est sécurisé donc n'aie pas peur de tomber ! Le mieux c'est de suivre ton instinct et d'y aller et de t'amuser !» Après ces conseil de grande qualité qui n'allait pas vraiment aider Hanako, un autre Ygdraë aux cheveux bleus les rejoignit. De petite stature, ses joues étaient encore rondes et ses membres potelés. Amical, il prit l'autre main d'Hanako, ses iris pâles brillant de la joie de servir d'exemple. «Salut ! Moi c'est Nissiàm. Je m'entraîne tous les jours pour être le meilleur au Eähl ! Je ne sais pas encore faire des acrobaties, pour l'instant j'essaie de rester le plus longtemps possible à passer d'arbre en arbre. Le mieux, c'est d'essayer, tu ne peux pas te faire mal ! Attention aux échardes, tu n'as qu'à prendre mes gants si tu veux. Bien maintenant, regarde comment on fait et tu n'as qu'à faire pareil !»
Les deux elfes reculèrent de quelques mètres avant de courir pour prendre appui sur la branche basse et bondir sur une branche plus haute d'un arbre plus loin. Pendue dans les vide par les poignets, Astriid se tordit le cou pour voir comment se débrouillait leur nouvelle amie.
2nd message
773 mots




[Q] - Ne regarde pas en bas  | Hanako Aoyv
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37828-astriid-celwun-la-f
Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Jeu 20 Aoû 2020, 09:52



Ne regarde pas en bas

Hanako cligna des yeux, décontenancée par le flux conséquent de paroles que déversait sur elle la jeune Ygdraë. Les questions s’enchainaient, si vite que la blonde ne pouvait y répondre autrement que mentalement. En guise de réplique, elle se contenta donc d’un sourire un peu gêné, tout en continuant à caresser Piäh Nour – c’était ainsi que la rousse avait appelé la créature bleutée qui était venu à la rencontre de l’intruse. Finalement, la tirade se solda sur l’annonce du départ de l’adolescente. Elle semblait s’en enorgueillir. L’Orine pouvait comprendre ce trait de fierté. Depuis qu’elle vivait à Melohöre, elle avait pu en apprendre davantage sur la culture de ce peuple et elle avait constaté que les plus jeunes étaient gardés sur les territoires presqu’aussi farouchement que les filles de Maëlith. A force d’être confiné, et quand bien même leur prison soit aussi fabuleuse que la cite des Arts ou autant paisible que la forêt de Briaryës, l’appel de l’inconnu se révélait vite dévorant et il n’était pas étonnant que le premier voyage soit attendu et célébré par les jeunes recrues. Un sourire doux-amer se dessina sur le visage de la blonde en repensant à son propre départ. A l’excitation qui l’avait fait vibrer, à l’idée de partir à la recherche d’Ezechyel. Puis le désenchantement qui avait suivit dès l’instant que leur groupe avait quitté le couvert protecteur des Terres d’Emeraudes. Le corps de la demoiselle se raidit et elle luta contre l’envie de se retourner pour vérifier que quelqu’un ne l’ait suivi jusque-là.

L’intervention d’un second Ygdraë tira la musicienne de ses pensées. Il s’était exprimé en Hyriel et même si la jeune fille avait essayé de se concentrer pour le comprendre, elle ne parvint pas à déchiffrer ce qu’il avait dit – elle avait beau continuer à étudier la langue locale, elle avait encore beaucoup de difficulté à comprendre ce qu’il se disait si ses interlocuteurs discutaient trop vite ou sans s’adresser directement à elle. Elle n’eut néanmoins pas besoin de tout comprendre pour deviner que la remarque n’était pas très gentille, au vu de la réaction de la rouquine. Lorsque le brun s’exprima en langue commune, Hanako esquissa un petit sourire. « Qui sait, tu seras peut-être surpris. » lui rétorqua-t-elle avec un air provocateur. On pensait souvent, à tort, que puisqu’elle était une Orine, elle n’était bonne qu’à jouer de la musique ou réciter de la poésie. C’était cependant mal la connaître. Même si elle était frêle, elle débordait d’énergie, bien plus que le laissait présager sa silhouette menue. L’appel d’un défi la galvanisait d’autant plus : elle se sentait soudainement envahie par l’envie idiote de lui prouver ce qu’elle valait véritablement.

L’Orine se laissa entraînée dans les basses branches d’un arbre voisin. Heureusement pour elle, ses tenues traditionnelles de Maëlith restaient désormais dans son placard : la Kondou avait adopté sans grande difficulté la mode elfique. En plus de sa longue cape – dont elle se défit pour ne pas être gênée durant son activité sportive – Hanako avait revêtit un pantalon moulant dans les tons bruns, avec un haut plus ample, beige : le tout lui octroyait une facilité de mouvement bien supérieure à ce qu’elle aurait dû supporter en se baladant dans l’un de ses kimonos. Là-haut, elle écouta les explications de l’excitée, se sentant un peu dépourvue : finalement, elle ne savait toujours pas en quoi consistait leur jeu, à part se balancer d’arbre en arbre. Était-ce une course ? Devait-elle poursuivre un parcours ? L’intervention de Nissiàm la rassura quelque peu : il avait raison, elle allait se contenter de faire comme eux pour commencer. Elle accepta les gants en le remerciant puis les enfila : ils étaient légèrement trop petits pour elle, mais ils lui fournissaient une protection bienvenue.

Les deux sylvestres s’élancèrent sans une once d’hésitation. Immobile, Hanako les observa, le souffle légèrement coupé : les voir bondir ainsi avait quelque chose d’impressionnant. La blonde se mordilla légèrement la lèvre. Elle était à la fois nerveuse et impatiente à l’idée de se jeter dans l’action. Elle ne put s’empêcher de regarder en bas. Elle n’était pas bien haut, même si elle chutait, elle ne se ferait pas bien mal – du moins, elle l’espérait. Et puis, Nissiàm lui avait dit de ne pas s’inquiéter, qu’elle ne risquait rien – elle avait en effet été témoin de la chute d’Astriid : celle-ci ne s’était pas écrasée au sol mais avait été retenue dans les airs par une sorte de filet invisible… Il n’y avait aucun danger. A cette pensée, son ventre se contracta légèrement : la menace qu’elle avait fuit plus tôt dans les bois rodait peut-être toujours ? A condition que ce ne soit pas une illusion propre à son esprit. L’Orine expira bruyamment. Elle se faisait du souci pour rien. Elle secoua légèrement la tête puis remonta le regard vers le parcours qui l’attendait. Le cœur battant, elle se mit à courir puis bondit. Un petit cri lui échappa sans qu’elle puisse le retenir. Une fois de plus, il se transforma en rire dès qu’elle eut atterrit sur la branche voisine. Sans perdre son élan, elle se propulsa à nouveau, puis encore, se pendant par les bras pour atteindre une branche plus éloignée que les autres… Elle était moins à l’aise que ses camarades, habitués à ce sport, mais chaque nouveau bond la rendait plus téméraire. Bientôt, son esprit fut libre de toute inquiétude et elle se laissa envahir par le sentiment galvanisant que lui procurait l’adrénaline.

Hanako fonça sur un tronc pour couper son élan. Essoufflée, elle tourna la tête pour observer les Ygdraës, le sourire aux lèvres. Ils étaient plus agiles, plus élégants qu’elle. Elle trouvait cette vision apaisante. En quelques bonds maladroits, l’intrépide rejoignit la rouquine et le garçon aux cheveux bleus. « Bon, j’ai compris les bases. Mais… Est-ce que l’on a le droit d’utiliser notre magie ? Et est ce qu’il faut faire la course ? Tu parlais d’acrobaties, tout à l’heure. Est-ce que tu crois qu’on pourra essayer d’en faire quelques-unes tout à l’heure ? » La découverte d’une nouvelle activité la rendait toujours autant enthousiaste. Lorsqu’elle vivait encore, sa mère lui répétait sans cesse qu’elle essayait de courir avant de savoir marcher. Ce à quoi la fille rétorquait qu’elle ne risquait rien tant que quelqu’un était là pour la rattraper.

1054 mots.
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37253-davina
Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2365
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Mer 26 Aoû 2020, 14:01

[Q] - Ne regarde pas en bas  | Hanako 84ru
Image par Sharandula

Ne regarde pas en bas



Danger zone Ouais j'ai changé d'ambiance /sbaf

Avec ravissement, les jeunes Ygdraë accompagnèrent leur nouvelle amie, faisant ployer les branches sous leur poids une poignée de secondes avant de s'élancer avec toujours plus d'audace dans les hauteurs de la forêt. Sous leurs yeux rassurés, la blonde s'était adaptée avec plus de facilité qu'ils ne l'aurait cru et rapidement, Astriid cessa de garder un oeil sur Hanako pour profiter du moment présent.
La brise créée par la vitesse de la course soulevait la tresse derrière l'Eskët alors qu'elle cherchait à rattraper Nissiàm. Le fourbe avait pris de l'avance, sa soif de victoire prenant le pas sur tout le reste. Astriid encouragea Hanako à accélérer, lui indiquant de la voix quelle direction prendre pour rattraper le chenapan. Elle connaissait un détour, plus facile d'accès pour les novices et qui leur permettrait de doubler leur allure en diminuant les risques de chutes. Des éclats de rire lui échappaient parfois quand elle attrapait au dernier moment la branche salvatrice qui lui servirait de support pour atteindre le prochain arbre ou quand elle voyait Hanako les imiter admirablement, souvent avec maladresse mais avec une bravoure certaine. Son rire, loin d'être moqueur, résonnait dans les feuilles aux mille teintes avant de prendre une note plus aiguë sous l'effet de l'adrénaline.
Le soleil poursuivait son arc dans le ciel quand essoufflés, ils se retrouvèrent tous, accrochés dans un chêne au tronc épais, à quelques mètres de hauteur. Les yeux encore brillant de la fièvre de leur course, Astriid essuya avec sa manche la sueur qui perlait à son front. Ses cheveux étaient parsemés de feuilles, à l'instar des Ygdraë et d'Hanako. Catastrophée, la rousse s'aperçut d'un accroc dans son pantalon qui s'était agrandi sournoisement dans l'après-midi. Tissé dans une matière épaisse aux tons vert foncé, il était difficile de ne pas remarquer la peau de sa cuisse, semblant la narguer. Il allait falloir reprendre le vêtement dans la soirée si elle voulait l'emporter avec elle. Encore du temps de perdu qu'elle aurait pu passer à profiter de son pays natal.
Cette contrariété rapidement oubliée, Astriid épousseta son pantalon pour se débarrasser des résidus récoltés avant de s'asseoir en tailleur sur une branche. «Wouah tu étais géniale ! Trop forte pour ta première fois ! Tu devrais continuer, je suis sûre que tu pourras rivaliser avec nos champions !» Nissiàm fronça immédiatement les sourcils, c'était un sujet qu'il prenait très au sérieux. «Il ne faut pas non plus exagérer et lui donner de faux espoirs. Iris s'est entraînée pendant plusieurs centaines d'années pour arriver à un tel niveau et...»«Oui oui oui, on sait, on connait le refrain.» L'elfe balaya d'un revers dédaigneux de la main les propos du garçon pour reprendre. «Moi je suis d'accord, on devrait essayer quelques acrobaties. Hanako se débrouille bien et il y a toujours le filet pour nous rattraper.» Le petit Ygdraë aux cheveux bleus eut une moue dubitative. Ils ne s'essayaient que peu à cette partie quand ils jouaient à Di Eähl, préférant l'ivresse de la vitesse. «Je ne sais pas trop... Tu crois qu'on peut ? Ce n'est pas trop tôt ? Tu n'as pas peur de te faire mal avant de partir ?»«Ouh le froussard, c'est pas comme ça que tu vas progresser.» La voix avait retenti au dessus d'eux et ils levèrent les yeux pour voir Traen glisser souplement le long du tronc d'arbre pour les rejoindre. Les membres déliés, aussi grand qu'Astriid mais avec une silhouette plus massive, il respirait la confiance en lui. Il adressa un sourire en coin à Hanako avant de prendre place aux côtés de son amie rousse, face à la blonde. «J'admet que je me suis trompé sur ton compte. Je peux peut-être te montrer une première acrobatie si tu y tiens.» Admirative et un brin jalouse, Astriid lui pinca le bras et il glapit en récupérant son bras, massant la zone charnue qui rosissait déjà. «J'y crois pas, tu t'es entraîné sans moi ? Tricheur ! Et pourquoi tu lui proposes ton aide et pas à moi ? T'as craqué pour sa petite bouille ? Pff tu me fais rire, elle voudra jamais de toi, tu pues trop.» Elle mima le geste pour chasser des mouches imaginaires en se pinçant le nez. L'Eskët s'était toujours exprimée sans honte devant ses amis. Honnête, elle exposa le fond de sa pensée avec malice plutôt qu'avec rancœur. L'extrémité des oreilles de Traen tourna au rouge vif et il donna un coup dans son épaule pour lui répondre sur un ton moqueur. «Je te le propose pas car t'es trop nulle, t'y arriverai pas.» Elle poussa un cri faussement rageur avant de se jeter sur lui, les faisant basculer tous les deux dans le vide ce qui fit hurler assez peu dignement l'Ygdraë si fier.
Peu après l'incident clos, ils avaient regrimpé dans l'arbre où Traen avait tenté de leur expliquer ce qu'ils allaient faire. La figure s'exécutait au tout départ du parcours alors que la personne s'élance, debout sur la première branche. Le plus simple étant souvent d'atteindre une branche plus basse ou au moins à la même hauteur car une réception plus haute exigeait des capacités que les jeunes elfes ne pouvaient que rêver de posséder. L'acrobatie était basique à expliquer car il s'agissait simplement de tourner sur soi-même lors du saut. C'était plus difficile à accomplir. «Vous comprenez, il faut maîtriser son temps.» Astriid se pencha vers Hanako pour lui murmurer, pas très discrètement. «T'as compris ce qu'il raconte toi ?» Traen lui lança un regard noir et autoritaire. «Silence la moche. Je disais donc. Tout est une question de mesure, il faut savoir s'écouter, évaluer la distance jusqu'à la réception en fonction de la force que tu as. Estimer la courbe que votre corps prendra est le plus complexe.» Astriid bailla ostensiblement. «Bon on y va parce que sinon j'ai le temps de quitter Melohorë et de revenir que t'auras toujours pas terminé et tu seras devenu un vieux croûton dégarni.» L'Ygdraë fronça les sourcils, oui c'était une réaction fréquente avec les interlocuteurs de la rousse, et se vexa aussitôt. «Eh bien vas-y puisque c'est si simple !»«Très bien !» Elle se releva d'un bond et Piäh Nour se matérialisa entre ses pieds, tirant affreusement la langue à Traen. Il rougit jusqu'à la racine de ses cheveux et rétorqua encore plus fort et avec une égale maturité. «Très bien !» Nissiàm avait suivi l'échange, légèrement en retrait avant de s'approcher d'Hanako. «Ils me fatiguent, pas toi ? J'ai un bonbon à la rose, tu veux goûter ? Il faut le suçoter comme ça, tu le gardes dans ta bouche et c'est super bon tu verras.»
Ainsi, Astriid se tressa les cheveux à nouveau pour tenter de dompter les petites mèches rebelles qui ne cessaient de s'échapper pour lui tomber devant les yeux. Enfin, elle se mit en position de sorte qu'elle soit dos au reste du groupe. Elle inspira une brève fois avant de s'élancer, ses pieds martelant la branche avec force pour prendre un maximum d'élan, les yeux rivés sur sa cible, une branche légèrement plus basse. Instinctivement, elle retint sa respiration au moment où elle bondit, les bras écartés comme un oiseau avant de les replier en ramenant ses genoux contre sa poitrine, basculant en avant au milieu de la courbe. Le Kinshäla sur ses talons, plus agile qu'elle, il sauta plus haut qu'elle, la bouche grande ouverte et la langue pendant sur le côté pour voler au vent comme un drapeau rose et humide. Plus rapidement que prévu, les pieds d'Astriid touchèrent la branche en premier et elle se réceptionna sur le tronc avec son torse, emportée par Piäh Nour qui avait atterri sur son dos. Le souffle coupé sous le choc, un large sourire s'épanouit pourtant sur son visage rougi par l'effort et elle se retourna pour lancer triomphalement : «Et toc !»

3e message
1037 mots




[Q] - Ne regarde pas en bas  | Hanako Aoyv
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37828-astriid-celwun-la-f
Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Sam 29 Aoû 2020, 13:31




Hanako se para d’un sourire satisfait tout en croisant les bras sur sa poitrine, le menton légèrement relevé dans une posture fière et malicieuse : elle avait apprécié les compliments de sa camarade et la perspective d’essayer des acrobaties l’excitait, mais la reconnaissance de Traen avait de loin la plus douce des saveurs. La blonde garda cependant le silence tandis que le duo se chamaillait, son sourire se faisant plus doux. Elle laissa un petit rire lui échapper lorsqu’Astriid l’évoqua dans leur querelle. L’Orine fut cependant inquiète en voyant la rouquine bondir en rugissant sur son ami : « Attention ! » laissa-t-elle échapper en essayant de les rattraper – il était bien trop tard et heureusement ; si elle était parvenue à agripper quelqu’un, elle aurait simplement été entrainée dans leur chute. Nassiàm, à ses côtés, avait posé une main rassurante sur son épaule. « Ne t’en fais pas, ils ne risquent rien grâce aux protections, en bas. Et puis… ils ont l’habitude. » laissa-t-il échapper d’un air exaspéré. Accroupie pour mieux les voir, la blonde pinça ses lèvres l’une contre l’autre. Une fois encore, l’étrange magie du lieu s’activa et repécha les intrépides dans leur dégringolade. Hanako soupira légèrement, soulagée. « Eh bah, ils n’ont vraiment pas peur ces deux-là… » murmura-t-elle en se relevant.

L’apprentie acrobate écouta attentivement les explications fournies par le vantard, une fois qu’ils se furent rassemblés au début du parcours. Lorsque l’Ygdraë se pencha à son oreille pour se moquer gentiment de leur maître improvisé, l’Orine dû se mordre la lèvre inférieure pour se retenir de sourire et de rigoler. La blonde se retourna ensuite face au plus calme des trois. Hanako haussa les épaules. « Mmh, ils sont plein d’énergie. C’est beau à voir. » Si elle s’était sentie le devoir de jouer la médiatrice, la tâche aurait sans doute été éreintante mais puisqu’elle se contentait d’être spectatrice, la situation l’amusait davantage qu’elle ne l’irritait. Et puis, elle avait l’habitude : à Maëlith, bon nombre des jeunes filles abordaient ce caractère puéril et chamailleur. C’est ce qui rendait l’endroit vivant. « Oh merci. » accepta la gourmande en s’emparant de la friandise que lui avait tendu son compagnon. Elle en huma le parfum. « Mmmh… ça sent bon. » commenta-t-elle en souriant. « Je le mangerai tout à l’heure : j’ai peur de l’avaler de travers si je le mange maintenant. » La jeune fille le glissa soigneusement dans la poche de son pantalon puis se reconcentra sur l’effrontée qui s’apprêtait à tenter sa chance. Après sa performance, Hanako se mit à l’applaudir, impressionnée. « Bravo Astriid ! T’es trop forte ! »

« Bien, c’est à ton tour maintenant. » l’invita Traen. Il avait à nouveau un air de défi sur le visage. Hanako sentit une boule se former dans son ventre, mais elle l’ignora en attachant à son tour ses cheveux, dans une couette haute. Elle soupira puis agita ses bras pour dégourdir ses membres : enfin, elle s’élança à son tour. La gymnaste su immédiatement que les choses ne se déroulaient pas comme prévu. Elle n’avait pas pris suffisamment d’élan, avait hésité puis commencé sa rotation, avait essayé de se redresser pour attraper la branche… Ses doigts claquèrent douloureusement contre le bois, sans amortir son élan : l’Orine était en chute libre vers le sol. Elle eut le souffle coupé tandis qu’elle voyait, avec ses yeux écarquillés, la terre se rapprocher dangereusement d’elle. Son cri apeuré resta coincé dans sa gorge. Elle ferma les yeux, craignant l’impact. Mais ce dernier n’arriva jamais. Lorsqu’elle osa rouvrir ses paupières, elle avait l’étrange sensation de flotter dans le vide, se tenant sur un voile invisible. « Ça va Hanako ?! » demanda le garçon aux cheveux bleus, inquiet. « Oui, ça va. » répondit-elle après avoir frotté ses doigts : ils étaient encore rouges et douloureux mais la sensation ne tarderait pas à partir. Son palpitant remis de ses émotions, la blonde se dépêcha de retourner vers les deux garçons. « Tu es sûre que tu ne t’es pas fait mal ? Peut-être qu’on devrait commencer par quelque chose de plus simple ? » « Non ! Je veux réessayer ! » assura la cascadeuse avec entrain. Maintenant qu’elle avait vu qu’elle ne risquait rien, elle se sentait moins angoissée. Elle inspira à nouveau, se concentrant sur ce qu’elle devait faire. Elle prit son élan, sauta à pieds joints puis commença sa rotation avant de déplier à nouveau son corps. Cette fois-ci, elle eu le temps de tendre les bras en avant pour s’accrocher à la branche. « Poah ! » Le choc lui coupa le souffle. Maladroite, elle batailla un peu dans le vide avant de parvenir à passer une jambe par-dessus pour s’asseoir à califourchon sur l’arbre. « OUAI ! » cria-t-elle, victorieuse, en souriant à Astriid. Elle avait encore beaucoup de choses à améliorer mais, au moins, elle avait réussi à atterrir là où elle l’avait voulu.

794 mots.
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37253-davina
Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2365
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Dim 30 Aoû 2020, 14:10

[Q] - Ne regarde pas en bas  | Hanako 84ru
Image par Sharandula

Ne regarde pas en bas




Astriid claqua dans ses mains avec enthousiasme. «Bravo Hanako !» L'Ygdraë avait craint que l'Orine ne prenne peur après sa première chute mais elle avait persévéré, ça méritait bien un cookie. Éventuellement deux. Elle aida Hanako à se relever avant de lui lever les mains pour frapper dedans. Traen et Nissiàm suivirent bientôt et rejoignirent les deux acrobates sur la branche. Ils félicitèrent chaleureusement la petite blonde. Traen se rengorgea. «Bien sûr, sans mes explications, tu n'aurais jamais réu...» Le brun ne finit jamais sa phrase car Astriid le poussa en arrière sans prévenir. Il tenta de garder son équilibre, ses bras s'agitant frénétiquement avant qu'il ne chavire en arrière. Astriid se pencha en avant pour le saluer de la main avec un sourire narquois. «Excuse-moi, tu disais ?»
De retour parmi eux, Traen ignora les gloussements intempestifs qui s'échappaient parfois de la rousse pour se concentrer sur un auditoire plus attentif. «Si vous voulez, on peut essayer une figure dans la même idée sauf qu'au lieu de commencer debout, il faut effectuer la pirouette quand on est accroché par les mains à une branche. Il faut avoir de la force dans les poignets pour parvenir à tourner sur soi-même et surtout, on gaine les abdos !» Il continua ses explications, mimant le mouvement avec ses mains et la position à adopter avec son corps. Nissiàm semblait prêt à s'évanouir d'anxiété et il avait légèrement pâlit au fur et à mesure que le brun parlait. Astriid s'approcha de lui et passa sa main dans les cheveux bleutés de l'elfe pour le rassurer. «T'inquiètes Nissiàm, tu fais pas si tu te sens pas de le faire.» Le petit Ygdraë se rebiffa, sa fierté entamée, et il répondit avec une fausse bravoure. «Tu dis ça pour toi non ? J'ai pas peur moi !» Astriid rit en tapotant sa joue joufflue. «Mouais, mais je veux pas avoir ta maman sur le dos si tu rentres en pleurant ce soir. Bon allez, ça suffit le blabla, on y va ?» Impatiemment, l'Eskët trépignait, elle n'aimait pas rester en place et elle encore moins écouter des explications, c'était ennuyeux et rien ne valait l'apprentissage par l'expérience. Traen regarda Hanako, l'interrogeant du regard et Astriid soupira et prit le bras de la blonde pour l'entraîner à sa suite en grommelant. «Mais ça vaaa on part pas en enfer non plus rolala.» Le brun tira la langue dans le dos de la rousse avant de suivre les filles sur une ultime recommandation. «Bien, le mieux c'est qu'on termine sur une course pour faire ces figures, je vous propose un parcours où on commence par la première figure puis de faire autant de pirouettes que possible pendant la course. Disons que le premier arrivé a cinq points, le second quatre, etc mais que chaque figure donne deux points supplémentaires. Le perdant devra... » Astriid sautilla, ses yeux émeraudes brillants à son idée. «Les deux derniers devront porter les deux gagnants sur le chemin du retour et les appeler Maître et faire tout ce qu'ils ordonneront !» L'idée fut adoptée aussitôt et ils se mirent en position pour démarrer la course.
La détermination avait remplacé l'insouciance dans les yeux de la rousse et tout son corps se tendit, sa concentration portée à l'extrême. Perdre ne serait pas une option ; il était impensable qu'elle dût porter Traen. Nissiàm ou Hanako étaient mignons et menus donc ils ne seraient pas trop lourds dans tous les sens du terme mais son meilleur ami serait ingérable et bouffi d'orgueil. Gagner cette course serait sa priorité, elle ne souffrirait pas l'échec. Dès que Traen donna le signal de départ, l'Eskët s'élança, rapide comme un feu follet et elle exécuta le premier salto la première, suivie de près par Traen. Astriid fit abstraction de tout, ses pensées exclusivement focalisées sur la course. Ses yeux évaluaient quelle nouvelle branche serait la prochaine, les endroits propices pour exécuter une acrobatie. Le souffle court, l'adrénaline brûlant ses veines, elle devait avoir son attention partout pour pouvoir examiner le chemin le plus optimal qui n'était parfois pas le plus court. Elle tenta quelques fois une pirouette mais uniquement quand elle était certaine de pouvoir se rattraper sans tomber, ce qui la disqualifierait immédiatement selon les règles de l'Eähl. L'Ygdraë vit soudain sur sa gauche, relativement près d'elle, Traen qui la rattrapait. Mais alors qu'il rejoignait d'une torsion de son corps la branche d'Astriid, un sourire vil sur les lèvres et une lueur de triomphe dans ses yeux clairs, une boule de fourrure bleue s'abattit sur son dos. Le brun poussa un cri de surprise puis un hurlement en s’apercevant que le coupable n'était autre que Piäh Nour qui s'était servit de l'elfe comme support pour rejoindre sa maîtresse. Les insultes fleurirent alors que Traen était recueilli avec douceur par la magie des lieux. La décence impose qu'elles ne soient pas relatées ici. Astriid eut tant envie de rire qu'elle manqua se prendre un tronc en pleine tête et elle se concentra à nouveau sur le parcours, le Kinshäla évoluant avec agilité et aisance à ses côtés, grognant de satisfaction de sa mauvaise blague. L'arrivée n'était plus très loin et l'Ygdraë fut surprise de voir la blonde qui les attendaient déjà.
Quelques minutes plus tard, essoufflés, ils étaient tous regroupés au sol pour compter les points. Hanako gagnait leur course avec Astriid juste derrière. L'elfe rousse ne put résister et prit sa nouvelle amie dans ses bras, l'entraînant dans une farandole joyeuse en chantant «On a gagné ! On a gagné ! Nananèreuh !» Nissiàm, plus prudent dans son parcours arrivait derrière les filles et Traen, disqualifié était bon dernier. Mauvais joueur, il boudait ouvertement en lançant des regards noirs à Astriid. Celle-ci s'en aperçut et lui rétorqua, moqueuse : «C'est pas ma faute, tu devais être si lent que Nourrinet t'as pris pour une branche. Allez, plie les genoux que je monte sur ton dos petit esclave.»

4e message
777 mots



Pour les gagnants de la course, j'ai procédé par tirage au sort étant donné qu'ils ont tous environ les mêmes stats et que je voulais pas juger moi-même par soucis d'impartialité. Si ça t'embêtes, on peut modifier :)
On peut s'arrêter après ton prochain message sauf si j'ai envie de faire un 5e message en fonction de ta réponse <3


[Q] - Ne regarde pas en bas  | Hanako Aoyv
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37828-astriid-celwun-la-f
Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Mar 01 Sep 2020, 13:51




Hanako laissa un rire enfantin lui échapper face à la mine surprise de ses adversaires lorsque les résultats tombèrent. Elle avait effectivement remporté l’épreuve qu’ils s’étaient lancé, mais pas seulement grâce à sa rapidité : elle avait effectué quelques acrobaties lui permettant de se hisser à la première place du classement. Bien sûr, elle n’y serait pas arrivée sans l’attaque surprise de Piah Noür pour déconcentrer les coureurs : l’intervention du Kinshäla, lui avait permis de discrètement dépasser la rousse au dernier instant. La blonde répondit à l’accolade de l’Ygdraë, serrant en retour ses bras frêles autour de sa mince silhouette, sautillant aussi gaiement que sa camarade. L’Orine ne pouvait s’empêcher de se sentir euphorique. Peut-être était-ce dû aux évènements marquants de ces derniers temps, qui avaient accumulés sur ses épaules des tourments trop durs à supporter : elle relâchait la pression grâce à ces petits instants de complicité innocents. Ou bien peut-être était-ce simplement la joie de retrouver quelqu’un se rapprochant vaguement d’une amie : la spontanéité de la jeune fille avait quelque chose de rafraichissant, à ses côtés, la Sœrei ne se sentait plus comme une étrangère. Depuis son arrivée sur les terres elfiques, son intégration avait été quelque peu compliquée. La blonde avait d’abord dû apprendre à apprivoiser les sentiments nouveaux qui l’envahissaient. Ce que ressentait Ezechyel était bien plus lourd, bien plus évolué que ses propres émotions. Elle avait l’impression de tout ressentir avec une intensité différente, plus éclatante : les moments de bonheur partagés avec son maître étaient radieux, ils la submergeaient d’une joie extatique ; mais la contrepartie la plongeait tout autant dans les méandres de la torture psychologique : les déceptions, les craintes, les tourments – autant d'affection susceptibles de l’engloutir dans la noirceur si elle n’y prenait pas garde. Après avoir appris à maîtriser cette connexion, la blonde s’était remise à étudier pour s’améliorer et atteindre les standards nécessaires pour honorer l’Aslak. Si elle s’entendait bien avec ses enseignants et ses maîtres d’armes, il subsistait une hiérarchie muette qui l’empêchait de retrouver la complicité dont elle rêvait tant. Quand aux enfants du Valärunkar, même si leur relation lui rappelait celle qu’elle avait pu avoir avec les plus jeunes Orines, ce n’était rien comparé à ce qu’elle avait possédé avec Ran ou Bae. Astriid et ses amis lui avaient rappelé, pendant un instant, les après-midis passés ensemble, tous les trois, à s’amuser à Maëlith.

Hanako se tourna vers Nissiàm, un sourire malicieux sur le visage. « Alors, prêt ? » demanda-t-elle en rabattant sur ses épaules la cape qu’elle avait posée plus tôt. Le garçon aux cheveux bleus soupira et s’agenouilla pour que la gagnante puisse monter sur son dos. Avec un rire, elle passa ses bras autour de son cou et laissa un petit cri lui échapper lorsqu’il se redressa, donnant une secousse pour la remonter légèrement. « Où est ce qu’on va ? » questionna le garçon. « Hum… Par là ! » ordonna la vainqueur en indiquant une direction. Si elle ne se trompait pas, c’était là-bas que se trouvait le cœur du village. Sur le chemin, les quatre adolescents discutèrent de choses et d’autres. Hanako les interrogea sur le voyage qu’ils préparaient, sur ce qu’ils avaient envie de découvrir. Elle leur parla sommairement de son propre Voyage, sans trop s’attarder sur les détails – elle n’avait pas envie de parler de l’enlèvement de Ran, c’était encore trop douloureux. Elle leur confia néanmoins sa méfiance pour le peuple de la Nuit, ces buveurs de sang qui la terrorisaient toujours autant. Elle profita également du chemin pour gouter la confiserie que lui avait donné son camarade : il était délicieux et elle pensa qu’il lui faudrait en acheter lorsqu’elle irait au marché. Elle était persuadée que cela ferait plaisir aux enfants d’Ezechyel. Le quatuor s’installa ensuite près d’une petite fontaine pour continuer à s’amuser tous ensemble : Hanako, sans participer, s’amusait de voir Astriid et Traen se titiller mutuellement, leurs réactions la faisant rire aux éclats. La présence de Nissiàm lui rappelait quelque peu celle de Ran, et elle se sentait immédiatement en confiance. Si les bonnes mannières ne le lui avait pas interdit, elle se serait probablement permise de poser sa tête sur ses genoux et lui aurait demandé qu’il passa ses mains dans ses cheveux… Elle n’en fit rien et resta docilement assise.

« Hanako ? » L’interpelée se tourna pour faire face à Lotheg. L’Ygdraë arborait une mine sombre qui effaça instantanément le sourire de sa disciple. « Mircella te cherche. Il y a quelqu’un pour toi à la maison. »
749 mots.
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37253-davina
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Q] - Ne regarde pas en bas | Hanako

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» | Hanako Kondou & Co |
» Ensemble à tout jamais | Hanako
» [Q] Les secrets des mots | Aleran & Hanako
» Je t'ai regardé toute la nuit | Solo
» Regarde Gamin ! Là ! Un phénix ! [Niveau I - Solo]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Mystérieux - Nord :: Terres de Melohorë-