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 Face à Face | RD - Artefact

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Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 753
◈ YinYanisé(e) le : 01/03/2019
◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Mer 20 Mai 2020, 21:40

Face à Face


Avant de traverser la frontière menant au pays de GRRAAAA, Ratcliffe était passé par le château de la Méchante, ou plutôt, de Maléfique depuis peu. Tout comme il avait  dû baratiner les soldats à la frontière à proximité du campement, il fit de même avec ceux gardant le palais, les envoyant à leur tour se confronter à Shan Yu et son armée. Il ne pouvait nier aussi qu'en possession de cette baïonnette, les négociations étaient grandement facilités. Ça avait été un coup de chance qu'elle se soit trouvé dans le stock d'arme. Il ignorait qui l'y avait mit, mais il méritait des remerciements. Avec cette arme, il pouvait aviver une flamme endormie chez certain et les pousser à se révolter contre un ennemi contre lequel ils ne présentaient pourtant aucune rancœur. A présent, ses hommes avaient le champs libre pour agir et, d'ici quelques heures, Hi-Hi-Hi serait à feu et à sang. Toutefois, comme les gardes surveillant les venus en provenance de GRRAAAA ne le dérangèrent pas, il ne dérangea pas ces derniers en retour et les laissai à leur tâche. Il serai navrant après tout que, si quelqu'un venait à mettre un bâton dans ses roues, ce dernier vienne de l'extérieur. Et de toute manière, à l'instant où ils voudraient réagir à l'attaque, il serai déjà trop tard.

Afin de rejoindre plus rapidement le château du Roi Mufasa, Ratcliffe dû traverser une forêt à quelques lieux de la frontière. C'est là qu'il fit une pause, près d'un lac, caché dans les fourrés du bois. Le bruit des feuillage, lorsque les flancs du cheval frôla les buissons, attira l'attention d'une biche et de son petit, alors qu'ils s'abreuvaient de l'autre côté de l'étendue d'eau. Sur le qui-vive, ils restèrent de longues minutes statufiés, leurs regards sombres fixés sur l'Humain qui les avait surpris. Réciproquement, le colon n'esquissa pas un mouvement, ses iris d'ambres perdus sur la silhouette musclées de la bête, jusqu'à ce qu'elle s'échappe et disparaisse dans les bois, suivie de prêt par le faon, tandis qu'un singe apparaissait à son tour bruyamment, non loin de lui. Son regard se porta alors vers le babouin - ou ce qu'il imagina être comme tel. Le derrière à nu, la tête plate, le museau allongé. En plus d'être étrange,  à traîner son bout de bois derrière lui, ce n'était pas le plus beau des spécimen de primate - à moins que ce soit un macaque ? « Je vois la tête que tu fais. Tu ne m'aimes pas. ». Le Gouverneur arquait un sourcil en entendant la bestiole s'adresser à lui avec son accent bizarre. Il rêvait, pour sûr. « Non, tu ne rêves pas. Mon nom est Rafiki. Je suis le sage de ces terres et veille sur les âmes errantes depuis plus longtemps que la dynastie de Mufasa. » - « Tu es un singe. » - « Un mandrill plus exactement. », le corrigea-t-il avec large sourire. « Et il y a bien plus errants que moi. » - « En effet. Et pourtant tu as quand même oublié qui-tu-es ! Et tes véritables ambitions, quoi qu'elles ne diffèrent pas tant de celui que tu es devenu. », ajouta-t-il en se grattant le menton. « Qu'est-ce que tu racontes ? Tu as perdu la tête vieux singe et tu mérites seulement d'être euthanasié. », rétorquait Ratcliffe en s'approchant du lac pour laisser le cheval s'y abreuver. Alors le mandrill explosa de rire. « C'est moi qui ait perdu la tête alors que c'est toi qui discutes avec un animal ? Mon garçon, ici c'est toi qui n'a plus l'esprit clair. ». Le colon fusilla du regard le primate. Pour qui se prenait-il pour se moquer aussi impunément de lui ? Alors, d'un geste ample, le mandrill tendit le bras en direction du lac, pointant la surface clair de son bâton. « Nul besoin d'euthanasie. Il te suffis de regarder afin de te souvenir qui tu es. » - « J'ai d'autres chats à fouetter ça ira. », lâchait Ratcliffe en s'apprêtant à faire demi-tour. Alors il reçu un violent coup sur la tête qui lui fit échapper un gémissement de douleur, tandis qu'il se retournait pour faire face au visage courroucé de Rafiki. « Une seconde d'attention vaut parfois plus qu'une vie d'éternité. », le réprimanda ce dernier. Et, en voyant que l'Humain n'esquissait aucun mouvement, il leva à nouveau son bâton, prêt à réitérer son mouvement. « C'est bon, j'ai compris. Qu'est-ce que je dois voir au juste ? », demanda-t-il en se penchant, observant son reflet. « Je te l'ai dis. Regarde plus prêt. ». Ratcliffe roula des yeux avant de se pencher un peu plus. Alors son cœur manqua un battement comme deux mains le saisirent par les épaules. Il n'eut pas le temps de réagir plus qu'il fut emporter sous les eaux, le rire strident du Mandrill raisonnant dans ses oreilles.

Il ignorait où il se trouvait. Ça ne ressemblait à rien de ce qu'il connaissait. Ni château surplombant la ville, ni marcher tapageur, ni camp de fortune. Ce n'était pas son Royaume, ni même celui qu'il avait rejoint. Cet endroit ne lui évoquait absolument rien. Ni hautes bâtisses, ni forêt obscure, ni jardin ténébreux. Ce n'était ni Drosera, ni un quelconque endroit environnant, malgré la brume épaisse des lieux pouvant rappeler la Forêt des Murmures. Chacun pouvait discerner une silhouette à quelques pas. Chacun se dévisageait, silencieux, quelques secondes, lorsque la brume s'effilochait pour les laisser s’apercevoir, les iris ambrées de l'un plantées dans celles identiques de l'autre. Ratcliffe fut le premier à prendre la parole. « Qui es-tu ? Et pourquoi me ressembles-tu ? ». Le Sarethi ne répondit rien, se contentant simplement de serrer la mâchoire. Il n'aimait pas ça. Il savait que son peuple possédait un Ordre dont les membres pouvaient littéralement devenir celui dont ils copiaient l'apparence. Si les Ailes de Dothasi étaient connues du peuple des ronces, leurs membres, eux, vivaient dans le secret absolue pour la raison qu'ils troquaient leur identité. Mais il savait également que cette personne n'en était pas. Heureusement ? Il ne saurait trop le dire. « C'est moi qui devrait poser ces questions. », fit-il enfin sans détacher son regard de celui de son clone. Cette fois, ce fut au Gouverneur de se murer dans le silence, accroché aux prunelles de ce double étrange. Qui était-il pour oser se prendre pour lui ? Il lui ferait ravaler sa langue à ce paria et le renverrai en rampent d'où il vient. Un rictus se dessina alors sur le visage de l'Alfar. « Et c'est qu'il semble persuadé d'être moi en plus je suis sûr. Avec quelques années en plus peut-être. » - « J'aurai plutôt dis que ce fut toi qui eu prit le loisir de m'imiter. », répliqua Ratcliffe en croisant les bras. « Oh, vraiment ? », répliqua son homologue d'un air faussement surpris. Il pouvait voir un éclat d'assurance épatant dans le regard  du garçon, presque déstabilisant, de quoi faire douter des propos qu'il pouvait lui tenir. Mais pas pour longtemps. Alors qu'il souhaitait retrouver son arme entre ses mains pour lui faire payer son impertinence, cette dernière s'y matérialisa dans un nuage de brume. Et, comme il s'afférait à allumer la mèche, Jämiel attarda son regard sur l'objet, surpris. Toutefois, il sentit que la chose était dangereuse et, avant que son égal ne puisse faire feu, il fit du canon un buisson de ronces, rendant l'arme inutilisable et forçant Ratcliffe à la lâcher au risque de s'écharper les mains sur les épines couronnant la crosse. Le colon lui jeta un regard assassin où se mêlait également l'interrogation. Que s'était-il passé exactement ? Le Sarethi ne lui donnai pas de réponses, offrant le même sort à l'homme et l'enserrant dans un enchevêtrement de liane, de racines et de ronces. Il y avait quelque chose d'étrange de se ligoter, pour ainsi dire, soi-même. Mais lui-même avait bien tenté quelque chose à son encontre, et cela l'étonnerai qu'il eut s'agit d'un cadeau de bienséance.

Le jeune Alfar s'approcha de l'homme tandis qu'il fit éclore une fleur aux pétales sombres dans le creux de sa main. « Reprenons, Gouverneur Ratcliffe. », commença-t-il en appuyant chacune des syllabes. « Gouverneur. Voilà un beau titre. Tu as pour ainsi dire les pleins pouvoirs sur la principauté qui t'as été confiée. » - « Tu veux plutôt dire, celle que je dois acquérir. » - « Hum. C'est une question de référentiel de temps, tu ne crois pas ? », rétorquait le Sarethi en se plantant face à lui. Il ne l'aimait pas. C'était un impatient. Il ne pourrait jamais s'emparer des trois Royaumes, peu importe à quel point il le souhaitait. Il ne l'aimait pas. Son arrogance égalait son inexpérience, peu importait le nombre de livre qu'il pouvait avoir lu. « Laisse-moi te poser une question. Crois-tu sincèrement être prêt pour te confronter aux différents Mages ? » - « Tu ne m'en crois pas capable ? » - « Tu as mon visage et ma voix, mais surement pas mes connaissances en terme de magie apparemment. Les Sorciers de ce monde sont aussi fourbes que ceux du mien et leur tourner le dos est la plus mauvaise des idées que l'on puisse avoir. », il marquait un temps, le laissant chercher à quoi il pouvait bien faire référence avant de reprendre. « Tu joues les fiers et sors la tête haute après ton rendez-vous avec la Sorcière alors que ça c'est soldé par un échec. Tu aurais plutôt dû lui planter la plume dans le cœur, tu aurais eu moins de problème. ». Ratcliffe dévisageai d'un regard noir le garçon. Ce dernier savait trop de choses à son sujet. A l'inverse, il ignorait tout de lui. « Donc je vais devoir écouter ma bonne conscience, c'est ça ? », fit-il, railleur. « Ta conscience ? », l'Alfar laissa échapper un rire et s'approcha à quelques centimètres du visage de son reflet. « Laisse-donc faire ta conscience, oui, si tu préfères à me voir ainsi. », lui susurra-t-il en glissant la fleur dans la poche intérieur de sa veste. « Tu es moins avide du trône de ce royaume que des richesses qu'il pourrait t'apporter. », continua-t-il en s'éloignant tandis qu'il défit les liens enserrant le Gouverneur. « Parce que ce n'est pas ton cas, évidemment. », rétorquait ce dernier. Un rictus se dessinait sur le visage du Sarethi. « Tous rêvent du trône et pourtant seul les meilleurs peuvent l'ambitionner tandis que l'élite l'atteins seulement. Et, c'est celui qui aura fait preuve d'autant de chance que de vilenie qui pourra se permettre de siéger dessus. Pourtant, s'il a pleine autorité, jamais son dos n'est à découvert. » - « Ce qui veut dire ? ». Un flottement s'installa suite à la question du colon avant que Jämiel ne se décide à le briser. « Que chez nous, la richesse qu'apporte la couronne est de peu de valeur contrairement à l'objet et la course pour s'en saisir. Et que tu serais déjà mort trois fois si tu t'y étais essayé, ce qui m'attriste quand je vois que tu voyages avec mon visage. ». Ratcliffe s'apprêtai à répliquer face à cette attaque verbale, mais il ne lui en laissa pas l'occasion. « Alors oui. Tu vas me laisser reprendre un peu les reines. Et puis, je ne vois pas pourquoi seuls les Sorciers devraient semer les graines de la discorde de par ce monde. », conclut-il avec un rictus amusé.

Un feu de camps à ses côtés, il se réveilla difficilement de cet étrange songe avant de se lever en sursaut. Mince ! Le bal ! Il allait arriver en retard ! Il n'avait pas prévu de s'endormir ainsi. Qui plus est, il s'était plongé dans un rêve des plus étranges et agités. Alors qu'il se levait en vitesse, il senti quelque chose cogner contre son buste. Un médaillon ? Il le détailla quelques instants avant de le retirer pour la mettre dans la poche intérieur de sa veste. Il eu alors un froncement de sourcil tandis qu'il sentait quelque chose de doux à l'intérieur. Rangeant plutôt l'objet dans une poche extérieur afin de ne pas encombrer le rangement, il récupéra l'objet intrusif du bout des doigts, et le fixa, silencieux. Une fleur, aux pétales sombres. Alors le Gouverneur referma brutalement sa main sur celle-ci. Pourtant, si son objectif premier était d'écraser la plante, jamais son poing ne se referma entièrement sur elle, la laissant intact et fraîche. Aussi la remit-il en place comme il récupéra son cheval, balayant la zone du regard. Ce satané mandrill. S'il le recroise, il ne le manquerait pas.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




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