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 Lorsque la folie t’étreint. | Artefact.

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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

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◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Mer 22 Avr 2020, 13:03


Image de Andrea Savchenko #
La porte des Contes

Intrigue :En fouillant dans les tiroirs à chapeaux de la roulotte du Chapelier Fou, le personnage va accidentellement toucher un chapeau magique. Celui-ci sera alors aspiré à l'intérieur, dans un monde psychédélique. Il rencontrera un lapin qui lui dira que pour s'en sortir, il devra mettre la main sur ledit chapeau. Commencera alors une quête sans trop de logique où les labyrinthes multicolores succéderont aux cartes de bataille qui voudront couper la tête du personnage, entre deux interludes musicales et cinq mondes différents où des géants et des nains apparaîtront (tout est possible, c'est psychédélique xD). Le personnage se retrouvera chez lui à la fin de la quête (et non plus dans la roulotte du Chapelier Fou), avec le fameux chapeau dans les mains. (Artefact : le chapeau de la folie)

Le chapelier avait toujours été un homme distrait. Peut-être était-ce l'un des nombreux symptômes de sa folie, ou peut-être pas. Il ne s'en souvenait pas, à vrai dire. Il ne se souvenais pas de grand-chose. Quoi qu'il en soit, il lui était toujours très compliqué de rester concentré sur une tâche. Il oubliait souvent en cours de route ce qu'il souhaitait faire ou dire, ce qui donnait souvent lieu à des situations très étranges. Parfois, il se perdait en chemin et atterrissait dans des endroits incongrus. D'autres fois, il tenait des discours sans queue ni tête, tournant autour du pot sans jamais aborder le point essentiel de ce qu'il voulait dire. Malgré cela, il y avait bien une chose pour laquelle il était doué, et d'où il tirait son titre : la fabrication de chapeaux. Lorsqu'il se mettait au travail, ses pensées semblaient enfin s'organiser, il se montrait calme et apaisé, capable de se concentrer sur sa tâche plus de quelques secondes. Ses mains s'activaient avec une certaine dextérité et il retrouvait presque sa lucidité d'antan. Car oui, il existait une époque où le Chapelier Fou possédait toute sa tête. Où ses créations avaient un certain esthétisme et ne ressemblaient pas à de simples ramassis d'ordures trouvées par terre et assemblées ensemble. Les rumeurs disent qu'il était même charmant, à cette époque, et que tout aurait basculé le jour où il aurait trouvé son fameux chapeau, celui qu'il portait désormais quotidiennement.

C'était un jour comme les autres, dans le Royaume GRRAAAA. A cette époque, il n'avait pas encore été banni des terres de Mufasa et vivait dans son atelier, une petite bicoque sans prétention. Elle ressemblait en tout point à la roulotte dans laquelle il avait fui lorsqu'on l'avait chassé en le menaçant de lui couper la tête : on retrouvait la même armoire et, surtout, le même désordre chaotique dans lequel lui-seul parvenait à se repérer. La matinée touchait à sa fin et l'on pouvait sentir l'odeur de la nourriture s'échapper de nombreuses maisonnées du voisinage. Pas dans celle du Chapelier. Son hygiène de vie était quelque peu détraquée et il ne s'alimentait pas autant qu'il l'aurait dû. Il était bien trop concentré sur son chef-d’œuvre pour penser à son estomac. Cette fois-ci, il travaillait sur un serre-tête dont le thème étaient les fleurs. Il y avait collé des roses, des tulipes, un gros tournesol, quelques muguets et de nombreuses autres fleurs. Usant de sa magie, il avait fait apparaître quelques abeilles qui butineraient éternellement sa création ainsi qu'un joli papillon qui virevoltait autour des fleurs. Son travail serait bientôt terminé et il était tout excité à cette idée. Il ne savait pas pourquoi mais il était persuadé d'avoir promis un tel accessoire pour quelqu'un qu'il affectionnait. Il manquait cependant d'un petit détail pour qu'il soit satisfait. Il arpentait son atelier avec agitation, se tenant le menton d'une main tandis que l'autre faisait des moulinets dans le vide. Il marmonnait tout bas, se parlant à lui-même pour parvenir à trouver l'inspiration qui achèverait la coiffe. Au bout de plusieurs longues minutes d'intense réflexion, l’illumination lui parvint enfin et il se rua vers son armoire - une antiquité qui semblait sur le point de s'écrouler si l'on se montrait trop violent avec elle - où il ouvrit le tiroir où il rangeait toutes ses œuvres et son matériel. Il y enfonça le bras jusqu'à l'épaule et fouilla. Dans ce processus, ses doigts effleurèrent un autre chapeau et, sans qu'il ne s'en rende compte, il bascula dans le monde qu'il avait créé par mégarde.

La première chose qui le frappa fut que les gens, ici, marchaient sur les mains, la tête à l'envers. Curieux, l'homme s'approcha d'un civil. « Pourquoi marchez-vous à l'envers ? » demanda-t-il. « A l'envers ? Mais je suis à l'endroit voyons. C'est toi qui n'est pas le bon sens ! Le sang t'est monté dans les pieds, ma parole ! » L'air très contrarié, l'individu repris son chemin et s'évapora dans un buisson de ronces comme s'il s'agissait de quelque chose de tout à fait normal. Le Chapelier se questionna. Était-il vraiment celui qui était étrange ? Sans doute, puisque toutes les personnes présentes autour de lui se déplaçaient de cette façon... S'était-il trompé toute sa vie en pensant devoir marcher sur les pieds ? Voulant connaitre la réponse, il s'accroupit et posa les mains sur le sol. Avec un peu d'élan, il se mit en équilibre et bascula dans l'autre sens. Tout lui parut alors beaucoup plus limpide ! C'était comme mettre des lunettes pour la première fois de sa vie : le monde est flou et, tout à coup, l'on découvre les contours et les détails. Les couleurs lui apparaissaient plus vives également ! C'était une découverte à couper le souffle !

Usant de cette nouvelle démarche, le Chapelier s'avança vers un arbre où des pancartes avaient été accrochées. L'une indiquait un château de cartes, un autre un jardin de fleurs, un troisième une pipe. Il y en avait beaucoup d'autres encore, qu'il inspecta minutieusement. Finalement, après une longue réflexion -quelques secondes-, il se décida à suivre le panneau qui indiquait la tasse de thé fumant. Il s'y dirigea et, bien vite tomba sur une petite clairière au milieu des bois. Une gigantesque table y prenait place. Elle était recouverte de vaisselle salle, de miettes et de taches. A l’extrémité de la table, un gigantesque gâteau, multicolore, recouvert d'un glaçage. Il manquait déjà une part - ou plutôt, trois parts - qui étaient en train de se faire dévorer par les personnes assises. Il s'agissait d'une jeune fille blonde, vêtue d'une robe bleue et d'un tablier blanc. Elle était entourée de peluches et de poupées. Délicatement, la maîtresse des lieux coupa une autre part qu'elle tendit à un chat. Le Chapelier s'approcha et se fit remarquer. « Savez-vous quel jour nous sommes ? » demanda la jeune femme. « Je ne le sais pas. Mais nous ne sommes pas le jour de mon anniversaire. » « Ce n'est pas le mien non plus. » « Quelle coïncidence ! C'est une bonne occasion qu'il faut célébrer, ne pensez-vous pas ? » « Très certainement ! A notre Joyeux-Non-Anniversaire ! » Tout naturellement, l'homme s'installa à une chaise. Il se remit à l'envers - ou à l'endroit ? il ne savait plus trop - et on lui fit parvenir une part de gâteau et une tasse de thé. Une vapeur violette s'en échappait. « Quel âge cela ne vous fait-il pas ? » « Je n'ai pas quatre-vingt-neuf ans, et vous cher monsieur ? » « Je n'ai pas cinquante-six siècles d'an ! » Les bienheureux continuèrent à discuter de leur non-anniversaire, de l'importance des canards et de l'impolitesse des courgettes. « Que diriez-vous de jouer à un jeu de cartes ? » proposa la demoiselle qui se nommait Alice. « Bien sûr ! Et celui qui perd perd également sa tête ! » « D'accord ! » La blonde tapa dans ses mains et, aussitôt, un paquet de cartes sortit des bois. Ces cartes faisaient la taille d'une personne humaine et marchaient toutes seules. « Le jeu est simple : il suffit de deviner la couleur de la quarte que je poserai. » Quelques manches s'échangèrent et, finalement, le Chapelier se trompa : il avait prédit du rouge, ce fut du noir ! « Bon, je suppose que je n'ai pas d'autre choix : je vais perdre la boule ! » Cette nouvelle semblait l'enchanter. « Oui, qu'on vous la coupe, juste pour être sûr ! » s'extasia Alice. « Mais quelle bonne idée ! » L'homme monta sur la table et s'y allongea, ne laissant dépasser que sa tête. Alice s'empara d'une vieille tasse, vraiment très grosse, et la jeta par terre. Elle récupéra un fragment puis entrepris de couper la tête de son nouveau camarade Elle dû s’y reprendre à plusieurs coups pour parvenir à la trancher. « Merci bien ! » « Mais de rien ! » La tête du Chapelier fronça les sourcils. C'était une sensation étrange. Ça le démangeait un peu. Se remettant sur les mains, l'homme s'apprêtait à repartir. « Attendez, vous oubliez votre tête ! » La blonde s'empara du visage et le posa sur les pieds de son propriétaire. « J'aurais bien soulevé mon chapeau pour vous remercier mais mes mains sont prises. » « Mais vous n'avez pas de chapeau. » « Pas de chapeau ? » « Non, pas de chapeau. » « Comment faire alors, sans chapeau ? » « J'ai un chapeau. Un Chapeau Magique ! » annonça le chat qui descendit de sa chaise. Il était rose et violet, avec des dents pointues et un sourire de diable, des yeux jaunes et hypnotiques. Il agita sa queue et, effectivement, un chapeau apparut au bout de celle-ci. Au lieu de poser le chapeau sur la tête, le chat déposa l'objet sur le sol. C'était un chapeau haut de forme, vert, aux proportions étranges. Il y avait des cartes et des débris de tasse coincés dessus. « Bien, j'ai un Chapeau maintenant, mais je ne sais toujours pas où aller ! » « Il y a la Dame de Cœur ou bien le Jardin des fleurs ! Elles chantent merveilleusement bien ! » « Va pour le jardin alors ! » « Très bien, dans ce cas, tu n'as plus qu'à sauter dans le chapeau ! » Écoutant les indications du chat très avisé, le Chapelier plongea dans le haut de forme.

Il se trouva effectivement dans un jardin. Ou plutôt, un labyrinthe. Il y avait de très nombreux buissons, avec des roses blanches. Une jeune femme pleurait, accroupie dans un coin. « Pourquoi pleures-tu ? » « Mes roses sont blanches. » « Est-ce grave ? » « Bien sûr ! Mes roses doivent être rouges ! Parce que je suis la Dame de Cœur ! J'ai de l'amour à revendre et mes roses doivent être rouges ! » La femme repartit dans un sanglot. « Avant-hier, mes fleurs étaient bleues ! Et devinez quoi ? J'avais organisé un merveilleux anniversaire, mais personne n'est venu pour moi ! » « C'est parce que l'on célèbre plus volontiers un Non-anniversaire, ma belle dame. » « Hier, elles étaient jaunes ! Et devinez quoi ? Mon mari est parti avec la Dame de Pique ! De Pique ! Vous vous rendez-compte ? J'ai tant d'amour et personne à qui le donner ! Tout ça parce que mes roses ne sont pas rouges ! » « Si c'est du rouge qu'il vous faut, j'ai la solution ! » Remontant sur ses pieds - l'exercice était de plus en plus simple, le Chapelier était devenu très flexible - l'homme s'empara de sa tête décapitée et la secoua au-dessus des roses blanches. Le sang coula abondamment et arrosa les plantes. Aussitôt, les roses devinrent rouges. « C'est simple ! Si vous aimez quelqu'un, demandez-lui de se couper la tête et de colorer vos roses de son sang ! Elles seront rouges. » expliqua le Fou. La reine retrouva le sourire. « Oui, c'est vrai. C'est une bonne idée. Mais vous, vous je ne vous aime pas. Et vous avez aspergé mon jardin de votre sang. » « C'est vrai.  Est-ce que cela veut dire que ma tête vous appartient ? » « Peut-être. Mais si je recouds votre tête à vos épaules, alors votre tête ne pourra pas être à moi. » « En effet. Pouvez-vous recoudre ma tête ? » « Il y a des brins d'herbes et j'ai des doigts de Fae. Je devrais pouvoir faire quelque chose pour vous aider comme vous l’avez fait pour moi. » La Dame de Cœur s'approcha et commença à recoudre le cou et la tête ensemble. Durant ce temps, ils parlèrent de ce qu'ils aimaient. Le thé. Les cœurs. Les chapeaux. Les flamant-roses. Les lapins. Les roses. Une fois son cou rafistolé - mais avec la tête regardant dans son dos - le Chapelier sauta à nouveau dans le chapeau du Chat.

L'homme se réveilla, allongé sur ce qui ressemblait à un tas de vêtements recouvrant un sofa. Il avait un air penaud, comme s'il avait trop abusé de la fumette. Il avait totalement oublié la coiffe de fleurs. A la place, il se mit à rire d'un air dément.

2070 mots


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