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 [Q] - La caverne aux merveilles

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Sam 16 Mai 2020, 11:32


La caverne aux merveilles


Objectif : Après avoir rencontré Aodh, le nouveau Monarque Démoniaque, Aria se rend à Sceptelinôst pour trouver Pendrake, dont le Vil est le clone, afin de l'avertir.


La Dame Rouge apparut à Sceptelinôst. Sa robe contrastait avec les tenues des marchandes de l’endroit. Ça puait le poisson, vraiment, pas métaphoriquement. Ses lèvres rouges s’étirèrent en un sourire énigmatique. Elle ne venait que très rarement en cet endroit, qu’elle jugeait très peu fréquentable par ailleurs ; un peu comme elle, même si elle avait des manières et dînait avec ses invités avant de les cuisiner, au sens propre comme au sens figuré. Sa taille était serrée par une ceinture épaisse, noire. Sa robe, sang, moulait les formes de son corps. Cette fois, elle n’avait pas caché son décolleté. Autant mettre ses atouts en valeur ; elle était l’Asmodée, non ? Si. Aussi, elle se plut à répandre la Luxure sur son passage. Elle marchait tranquillement, pour avoir le temps de percevoir les changements de comportement. Le bas ventre des Réprouvés et de ceux qui vivaient là commença à les brûler. Ils en avaient envie. Leurs regards prenaient des teintes lubriques et sombres. Les pantalons se serraient et les culottes – lorsqu’il y en avait – se détrempaient. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas façonné une orgie. Elle en avait cruellement envie. Peut-être un peu plus tard. Elle y participerait sans doute, à celle-ci. Néanmoins, elle ne devait pas perdre de vue qu’elle était à Sceptelinôst pour une raison bien précise : revoir un vieil « ami ». Il en allait de sa sécurité.

Aria avait une faculté de déplacement infinie. Il s’agissait là de son petit privilège, lié à sa transformation en Esprit. Aussi, après quelques minutes à contempler les corps s’imbriquer dans les rues, parfois même directement contre les étales à poisson, elle avait décidé de se rendre chez le Réprouvé. Lorsque ce dernier, qui n’était pas là, entrerait dans sa chambre, il verrait une paire d’escarpins reposer sur le sol puis, un peu plus loin, une ceinture et, enfin, le tissu de sa robe. La seule chose qu’elle portait encore pouvait se décrire en quelques mots : noir, dentelle, décoratif. Ce n’était pas une culotte mais un porte jarretelle avec les bas assortis.

Allongée sur le ventre, la Démone prenait place sur le lit à baldaquin de l’homme. Elle avait enfoui sa poitrine dans l’oreiller de ce dernier et lisait tranquillement un livre en l’attendant. Celui-ci lui appartenait. Il avait été écrit par un homme, un Luxurieux qui se plaisait à raconter les aventures de ses héros, tous plus libertins les uns que les autres. Les orgies s’y succédaient, ponctuées de jeux sexuels osés et débridés. Cela lui rappelait sa jeunesse, lorsque l’ancêtre d’Edwina Nilsson l’avait initiée au sexe. Elle avait eu des cours, pour vaincre la timidité qui était sienne à l’époque. Sa première fois n’avait rien eu de passionnel. Elle était l’une de ses nombreuses leçons. À vrai dire, ce n’était pas avec un homme qu’elle avait perdu sa virginité mais avec un objet contondant. Le sexe avec un partenaire, en lui-même, était venu que bien plus tard. Elle ne regrettait absolument rien et pensait même, parfois, entre deux accords de prêt, à ouvrir une école afin de former des amants extraordinaires. Peu étaient les individus à avoir une grande maîtrise de la chose. Souvent, les tabous prenaient le pas sur le savoir et, pour elle, même si la passion avait sa place dans les affaires charnelles, il y avait une partie technique à ne surtout pas négliger. Peut-être ferait-elle ça, une école.

En attendant, elle devait s’entretenir avec Pendrake. Elle le savait marié à Caelys Deslyce et père d’un nouveau-né. Ces données ne lui importaient que très peu, en réalité. La côtoyer, elle, annonçait clairement la couleur. Lors de leur premier entretien, il lui avait offert une boisson dont elle raffolait. Enfin… « offert », disons plutôt qu’elle avait fait en sorte de l’obtenir. Elle sourit, tout en se concentrant de nouveau sur son roman. Elle devait lui parler du Monarque Démoniaque, un homme au charisme époustouflant qu’elle aurait bien fait passer entre ses cuisses s’il ne puait pas autant. Il pouvait se réguler mais ne le faisait pas. Dans tous les cas, elle avait décidé de le tuer. En attendant, elle devait avertir le Réprouvé de la ressemblance flagrante du Vil – qu’elle avait « affectueusement » surnommé Puendrake – avec lui. Sa vie risquait de prendre une toute autre tournure, dans les jours à venir. Ressembler au Maître de l’Enfer n’était jamais bon pour personne. Heureusement, elle était plutôt généreuse. Elle l’aiderait à avaler la nouvelle.

737 mots
Pas avant lundi huhu nastae

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Latone
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Latone
Sam 23 Mai 2020, 22:28

Comment est-ce possible… ? Les flammes lui firent plisser les yeux. Pendrake insistait pourtant à les fixer et à ne jamais s'en détourner. La chaleur commençait à lui attaquer la rétine, mais il s'en contrefichait royalement. Ce n'était pas un simple manoir qui brûlait. Certes, ce ne serait pas la première bâtisse réduite en cendres à Sceptelinôst, toutefois, celle-ci… elle représentait beaucoup pour le Hrafninn. Il pensait que ce n'était plus le cas, qu'il s'était débarrassé de ces sentiments en grande partie faux. Malgré tout ses efforts, il ne pouvait se résoudre à oublier Norcadès. La Sirène était si belle dans cette robe, le premier soir où il la vit. Puis les fois d'après, encore. Encore et toujours plus belle. Cette demeure flamboyante, c'était là où Pendrake comprit ce que c'était d'être un homme. Il n'y était jamais entré légalement, toujours par ce coin du muret où le taillis s'avérait moins fourni qu'autre part. Il avait enfilé pour la première fois un costume, afin de se rapprocher de cette classe inatteignable. Norcadès était une Ondine, donc forcément intouchable. C'était ce qui éveilla en lui tous ses instincts les plus primitifs… Depuis la tragédie, Pendrake avait fait en sorte de ne jamais se retrouver sur le même chemin que ce manoir, un brin en retrait du quartier portuaire. Jusqu'à ce jour. " Hrafninn ! L'un de ses acolytes le rejoignit, garda ses distances avec l'incendie. Bientôt, une milice se chargera certainement de l'étouffer afin qu'il ne se propageât pas jusqu'à eux. On n'a pas encore chopé les coupables. Cela désola le Drem qui ne bougeait toujours pas. Il avait l'impression de voir sa muse brûler dans les flammes de l'Enfer, sauf que celle-ci était morte depuis longtemps. Ce qui cramait entre ces murs, ce ne devait être que des petits neveux, des parents ou des cousins, rien qui l'intéressât à l'époque. C'était pénible : il était persuadé d'avoir tirer un trait sur cette histoire. Mais nos premiers témoins sont formels : ce ne sont pas des Réprouvés. " À ces mots, quelque chose se brisa en lui.

C'était décidé. Sceptelinôst allait être nettoyée.


~~~

La porte d'entrée se referma derrière lui. Même isolé chez lui, il sentait encore le cramé. Ses vêtements étaient imprégnés de résidus charbonneux, sa peau avait légèrement rougi et conservait une température plus élevée que la moyenne. En gros, Pendrake s'était adonné à un bronzage très excessif. C'était le prix à payer, de prendre conscience de la gravité dans laquelle se noyait sa cité natale. Le Drem passa une main dans ses cheveux, il n'avait plus fière allure maintenant. Heureusement qu'il ne recevait personne aujourd'hui. Il attrapa un alcool qui traînait sur le buffet en passant ; ce serait pas mal de décompresser après toute cette pagaille. On risquait d'en entendre pas mal parler dans les prochains jours, Pendrake profitera alors de l'agitation causée par cet incendie nullement accidentel pour traquer les instigateurs doublés de meurtriers. Il avait ordonné à ses hommes de mener une enquête : il aura tous les détails de cette macabre histoire ou il attachera ces incapables à l'ancre d'un navire. De son côté, le plan était simple : monter escaliers, atteindre lit, descendre bouteille, attendre suite ?

" Nutaar'Kra (Putain de merde) ! " Jura-t-il en manquant de se viander. Ce n'était pas son genre de laisser des affaires par terre, surtout quand il était question… d'escarpins ? Pendrake s'était rattrapé au mur adjacent et fixa cette paire égarée avec un intérêt profond. Non, ce n'étaient pas les siennes. Cela se concrétisa avec cette ceinture, plus loin, qui n'était pas à sa taille. Ses yeux se plissèrent : une intruse. Ayant toujours son lacet étrangleur sur lui, le Drem ne tarda pas à suivre la piste laissée jusqu'à sa chambre. Une rémanence olfactive lui parvint avant même qu'il ne poussât cette porte. Où avait-il senti pareil parfum ? Pas auprès de Cælys en tout cas, ce n'était pas son style. À force de la côtoyer, il pourrait la reconnaître dans une foule féminine et coquette. Celui-ci était plus puissant et plus tentateur. Ça y est, il venait de comprendre. Sa chambre s'entrouvrit sur une figure familière, des courbes dont ses paumes connaissaient bien, et une crinière aussi éclatante que l'incendie dont il fut témoin tantôt. Hautement perturbé par la soudaine présence d'Aria Taiji, il se contenta de la fixer prendre ses aises sur son lit. Plus que ses aises, à vrai dire. Bon. Il s'apprêta à faire demi-tour, puis finit par lever l'index en l'air, comme illuminé par une idée. Sourire crispé sur son faciès, le Choucas marcha vite – presque à en courir – jusqu'à sa fenêtre et l'ouvrit en grand. Il prit une énorme inspiration pour imprimer les senteurs marines et pestilentielles de la débauche Réprouvée et s'accota contre le rebord, bras croisés, whisky toujours en main. " Oui, que me vaut cet honneur ? " Ce n'était pas tous les jours qu'il recevait une Démone chez lui, et encore moins cette Démone en particulier. Il ne l'avait plus revue depuis qu'il fut maqué avec sa femme actuelle. Crédule, le Hrafninn pensait qu'elle ne souhaitait plus ses services… il s'était fourvoyé.


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Jun Taiji
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Jun Taiji
Lun 29 Juin 2020, 14:29


La caverne aux merveilles



« Hum… » La Dame Rouge fixa Pendrake, l’une de ses mains lâchant son livre pour caresser distraitement sa propre mâchoire. Elle sourit, face à la tentative de l’homme d’échapper à son parfum. Il avait changé. Le poids des responsabilités semblait l’accabler davantage que par le passé. Elle prit son temps. Elle n’avait jamais été bien vive dans les mouvements qu’elle exécutait au quotidien. C’était pour mieux tromper ses ennemis. Habitués à la sensualité qui se dégageait d’elle, ils ne comprenaient jamais lorsqu’un geste rapide leur arrachait la vie salement. « Eh bien… » commença-t-elle, tout en refermant l’ouvrage. C’était dommage, elle venait tout juste d’arriver à un passage hautement excitant. Le Comte venait d’attacher sa petite protégée à la table du salon. Il avait longuement hésité à céder aux caprices de son frère la concernant. Nul doute que les scènes suivantes seraient horribles et plaisantes à la fois. Elle était une Démone, il ne fallait pas l’oublier. Beaucoup de choses obscènes et affreuses l’excitaient, comme de manger ses invités avant de littéralement les avaler. C’était un processus, un petit jeu. Bien cuisinés, ils étaient toujours exquis sous la langue. Elle avait d’ailleurs innové, deux jours plus tôt. Une nouvelle sauce avait ravivé son plat et elle en était ravie. Ce n’était néanmoins pas la raison de sa visite, même si elle se souvenait parfaitement bien du goût du Réprouvé. Elle ferma son livre, le posa sur l’oreiller et se redressa lentement. Elle s’étira d’abord, tel un félin, avant de redresser son buste, dénué de tout tissu. Assise sur le lit, elle passa une main dans sa chevelure rougeoyante pour la positionner devant sa poitrine. Elle en profita pour se caresser en même temps. Il n’allait pas l’empêcher d’effleurer la peau de ses épaules et le galbe de ses seins. Ça la fit sourire.

Après un temps à l’observer, elle se leva et vint appuyer son dos contre le mur en face de la fenêtre. Elle ne portait pas de culotte, ce qui ne semblait pas la troubler le moins du monde. Les Réprouvés n’étaient pas des êtres particulièrement pudiques et, elle, aimait être provocante. « J’ai, malheureusement, une mauvaise nouvelle à vous annoncer. » déclara-t-elle, avec le ton d’une personne qui aurait pu lui avouer avoir très envie de s’agenouiller devant lui. Elle avait des siècles de pratique. Il y avait toujours cette lecture à deux niveaux lorsque sa voix résonnait. D’un côté, le cerveau devait analyser le sens de ses mots. De l’autre côté, le corps donnait envie à l’esprit de réinventer un sens, bien plus lubrique et débridé. Il n’y avait pas que la corde qui se tendait lorsqu’elle annonçait une exécution sur le gibet de potence. « Le Monarque Démoniaque a changé pour la énième fois depuis la disparition de Zane Azmog et… hum… » Elle avança tranquillement vers lui, ses doigts effleurant quelques objets au passage, jusqu’à se poser sur l’embrasure de la fenêtre. Proche de lui, elle laissa son autre main caresser le bras de l’homme. Elle aurait pu enfermer sa queue entre eux mais elle se retint. Ce ne serait pas très gentil, surtout avec la nouvelle qu’elle devait l’aider à avaler. C’était un gros morceau. Ça passerait difficilement. « Disons que le nouveau, Aodh Baran, est un clone. » Elle passa sa langue sur ses lèvres et amena ses dents sur l’inférieure pour la mordre doucement. « Si je suis ici, j'imagine que vous vous doutez de l’identité de l’original. » Elle avait l’habitude des êtres lents à la détente. Une bonne pédagogie appelait la clarté, même si elle était convaincue qu'il avait déjà compris. « Vous. » murmura-t-elle, tel un aveu honteux. Lorsqu’elle avouait ses Péchés, les Vertueux avaient souvent bien plus envie de la faire se confesser à genoux que de l’absoudre de toutes ses fautes. Elle ne faisait que très rarement pénitence mais elle acceptait les fessées. « C’est regrettable, n’est-ce pas ? » questionna-t-elle, après un léger silence, visant à le laisser mesurer l’ampleur de la situation. Sa main, précédemment sur son bras, s’invita sur son torse. Il puait le brûlé, c’était excitant. Elle espérait qu’il y avait eu des morts et qu’ils avaient souffert le martyr. « Il ne me plaît pas. J’aimerais le tuer… » Et coucher avec aussi mais ce n’était que parce qu’il ressemblait à Pendrake, avec plus de charisme, plus de force et une odeur pestilentielle qui mériterait un mois complet dans un bain parfumé. « Il en va de votre intérêt également. Ressembler au Monarque Démoniaque – même si, en l’occurrence, c’est lui qui vous ressemble – n’apporte jamais rien de bon. S’il ne meurt pas très vite, vous allez finir sur une pique, ou bien pire. Je vous déconseille de vous approcher des Anges en attendant… »

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Latone
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Latone
Ven 17 Juil 2020, 16:59

Malheureusement. Cet écho résonna dans sa caboche. Décidemment, quelle sale journée. Pendrake observa la Démone se mouvoir, sous toutes les coutures. Enfin, du peu qu'elle avait. Aria Mitsuko Taiji lui réapparaissait exactement comme dans ses souvenirs. Elle n'avait pas changé d'un pouce ; ce qui, en soi, demeurait perturbant. Il faut croire que certains voguaient mieux sur les vagues du Temps. Avait-il vieilli si vite ? En tout cas, cela ne lui déplaisait pas de la retrouver telle quelle, des années plus tard. Il lui fut impossible d'oublier, tout. Son parfum, sa voix, son aura, son toucher. La Démone possédait une prestance qui l'écrasait d'emblée ; toutefois, ses agissements à son égard le poussaient davantage à couler sur elle plutôt qu'à fuir ou se recroqueviller sur lui-même. Elle était avenante, tentante, un piège ambulant dans lequel il ne pouvait que s'engouffrer. La séparation, il y a longtemps, fut pas du tout une partie de plaisir. Il avait beau craquer pour sa femme actuelle, elle n'atteignait pas le niveau de la Taiji. Lors de leur première coucherie, Pendrake avait d'avantage penser à la Rouge plutôt qu'à la Bleue ; de toute façon, il fallait bien leur faire passer la pilule du mariage arrangé cette nuit-là.

Quoi qu'il en soit, c'était reparti. Aria revenait dans sa vie. Pour le pire absolu, il le sentait. Oh bien sûr, Aria demeurait fidèle à elle-même. Le Hrafninn ressentait tout de même quelque chose d'encombrant dans l'air. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, c'était pénible. Et avec la Taiji, il fallait toujours se montrer patient. Comment l'être quand on était Réprouvée ? Pendant qu'elle remuait toutes les fibres de son enveloppe, il s'imaginait déjà le froc en moins et la renvoyer sur son lit à baldaquin. Quelques secondes de plus et il aurait sûrement agi, d'une manière ou d'une autre. La Dame Rouge savait titiller son Démon Intérieur.

La mention du Roi de l'Enfer atténua ses pulsions. Disons qu'il ne s'attendait pas à ce sujet en particulier. La politique de ces plaies ne l'intéressait guère, d'autant plus qu'ils avaient leurs propres Démons à mâter chez eux. Pas à pas, la terrible nouvelle arriva. L'étincelle séduite dans son regard se dissipa pour ne laisser que de la torpeur. Pendrake parût stoïque, mais n'importe qui d'un minimum empathique saurait qu'il acceptait très mal cette information. Le plus dur, c'était de comprendre, d'envisager avant que le mot fatidique ne soit prononcé. Oui, il avait deviné. Il venait de deviner qu'il était juste mort, en fait. Ce n'était qu'à peine croyable. Il baissa les yeux sur la main d'Aria, collée à son bras. Le regard noir, il commença à renifler de dédain, tel un Bicorne en colère ou un Bipolaire de Lumnaar'Yuvon, au choix. Bon, elle ne semblait pas en rire, ce qui était d'une prouesse incroyable. Il devrait se sentir toucher – pas littéralement, enfin ! – mais il était davantage incommodé. Cela changeait tout et changera tout. Tout. Tout.


" Je vois. " C'était court, fugace et futile.

Le Drem pencha la tête légèrement sur le côté, comme assommé par la situation. Il la fixa. Elle était diablement belle quand même. C'était fou, il serait capable de faire beaucoup de choses pour elle, pourtant elle lui demeurait encore mystérieuse. Qu'aimait-elle faire en se réveillant le matin ? Qu'aimait-elle manger ? Y avait-il un homme ou une femme qu'elle aimait le plus parmi tous ses amants ? C'était difficile de penser autre chose qu'à ses miches lorsqu'il se questionnait à son sujet. Parfois, c'en était insupportable. Mais cela allait beaucoup mieux quand ses éros furent assouvis.


" Je pensais à vous servir un verre, mais je me suis dit que vous seriez étendue sur la table de salon si vous souhaitiez boire. Vous vouliez juste… lire. Ou vous toucher. Ou les deux en même temps ? Il s'empêtrait dans des mondanités pour retarder le sujet, le temps de digérer un peu plus sans perdre la face. Elle le savait sûrement, lui aussi. C'était ainsi : elle était nue et lui un Réprouvé. Sa main osa effleurer ses mèches écarlates. Oui, c'était la même sensation, cette fois où il lui tirait les cheveux pendant la fellation. Et qu'en est-il de m'approcher des Démons, comme vous ? " Le ton fut soudainement plus dur, plus sévère. Bipolaire comme il était, il passait du coq à l'âne en une fraction de seconde. Le déni maintenant, la pincée de colère aussi. Mais Aria était différente, il le savait. Il préférerait encore que ce soit elle qui le tue plutôt que ce foutu usurpateur.

Franchement, Pendrake ne pouvait rien y faire. Saoulé, son attention se déroba sur l'horizon océanique, le whisky posé sur le rebord de la fenêtre. La nuit était magnifique. Dans le même temps, ses poignes s'étaient agrippées aux hanches de la Démone. Il refusait de la laisser partir, pas tant qu'il saura comment se préparer à la, probable, venue des forces d'Aodh Baran ; ou autres. Il préférait qu'elle restât là, que son parfum le berçât encore quelques minutes, juste le temps de vivre… Le Réprouvé la regarda à nouveau. Elle était plus grande que lui, quand même. Il la préférait à genoux.


" D'où il vient ce clone ? Comment ça se fait qu'il ait ma gueule ? C'est quand même dingue qu'un troufion avec ma tronche devienne soudainement votre Souverain ! La moindre information lui sera utile, Aria connaissait après tout mieux le monde des Démons que lui. Au moins, cela lui fera une destination de vacances à éviter. Même si ce n'était pas prévu. Pourquoi il ne vous plait pas ? Dites-moi parce qu'il ne s'appelle pas Pendrake Hrafninn. Il aurait trouvé cela amusant, en fin de compte. Il se mit à réfléchir, ses iris forcément éperdues sur la poitrine immanquable de la Taiji. Pénible de ne pouvoir agir depuis son piédestal ; finalement, Gona'Halv lui avait vraiment inculqué davantage de Bien que de Mal. Il releva le regard, le Démon était prêt à croquer. Votre désir est aussi le mien, vous savez que ma lame est déjà vôtre. "


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Mer 02 Sep 2020, 16:42


La caverne aux merveilles


Contenu sexuel la la la


Elle sourit et approcha légèrement ses lèvres. « C’est difficile de continuer à lire en se touchant, vous savez. » Néanmoins, s’il plaçait ses doigts entre ses cuisses, il en constaterait l’humidité. Parler de politique était une chose qui l’excitait tout autant que de parler de godemichet ; elle en connaissait un rayon sur les deux sujets, en tout cas. Parfois, l’un n’allait d’ailleurs pas sans l’autre. Elle en avait enfoncé un nombre incalculable dans de royaux fessiers. Elle ne donnerait pas de noms, sauf si leurs propriétaires venaient à lui refuser quelques petits services. Il y avait un temps pour tout : pour le plaisir mais également pour le chantage. Elle ne sévissait que très rarement et, même, demandait souvent gentiment. Ce n’était pas de sa faute si certains avaient la bêtise de refuser ses propositions. « Les Démons ? Hum… S’ils sont sots, ils risqueraient de vous prendre pour Aodh. » Cette possibilité la fit sourire. « Il faudrait néanmoins vous parer d’un parfum répugnant pour que l’illusion soit parfaite. » Parce que, très clairement, Pendrake sentait bien meilleur que sa royale copie.

Alors que le Réprouvé tournait ses yeux vers d’autres horizons, l’Asmodée se mit à fixer son cou. C’était bien trop tentant, une gorge ainsi offerte. Heureusement, elle n’était pas une Vampire. Elle aurait pu s’y faufiler et y planter tendrement ses canines. « D’après mes sources… » Les Esprits étaient bavards. Certains d’entre eux avaient un jour été placés sous son commandement, lorsque le Monde était encore manichéen et que la moitié de ce dernier lui obéissait au doigt et à l’œil. Il y avait toujours eu quelques révolutionnaires mais elle avait aussi eu tôt fait de les réduire au silence le plus total. « … il s’agirait d’un ancien Alfar. Comme chaque peuple, ces derniers possèdent une section d’espionnage. Aodh aurait servi dans cette dernière et espionné les Sorciers de nombreuses années avant de mourir. S’il semble sorti de nulle part, c’est sans doute parce qu’il a pris une apparence factice jusqu’ici. À moins qu’il ne soit en train de continuer sur cette même lignée actuellement mais j’ai quelques doutes. » Elle sourit. « Le hasard est parfois étonnant. » Son sourire s’agrandit. Elle passa sa langue sur ses lèvres, tranquillement, afin de les humecter mais aussi de créer un petit effet d’attente. « Je pense que je ne l’aime pas parce qu’il ne s’appelle pas Pendrake Hrafninn. » dit-elle, avant de se mordre l’inférieure. Elle avait envie de le prendre entre ses seins. Cela leur rappellerait quelques souvenirs. « C’est vrai. Votre lame est à moi. » Sa main descendit sur son entre-jambe qu’elle caressa à travers le tissu de son pantalon. « Vous savez que cela pourrait s’avérer utile que vous ressembliez au Monarque Démoniaque ? Tous les Démons ne pourront pas s’y tromper mais certains sont crédules. Ne serait-ce pas amusant d’arriver à vous faire servir par quelques Démones, avides de pouvoir s’occuper de leur Roi ? » Elle rit, tout en détachant l’entrave qui maintenait son sexe en place jusqu’ici. Elle trouvait ça dommage de cacher certaines parties. Les vêtements avaient, tout en même temps, ce petit côté excitant et agaçant. Elle voulait le libérer. Elle continua à apprivoiser l’objet de ses envies avec légèreté. « Ne vous y trompez pas. Votre vie est en danger. J’imagine qu’Aodh verra votre existence d’un très mauvais œil lorsqu’il apprendra cette dernière, s’il ne le sait pas déjà. » Elle serra davantage ses doigts. « Il avait d’autres choses à faire dernièrement, ce qui peut expliquer son inaction vous concernant. Il s’est passé beaucoup de choses chez les Démons, sans parler du volcan qui menace à présent d’entrer en éruption. » Elle avait envie de faire entrer autre chose en éruption et la lueur dans son regard l’indiquait très clairement. « Néanmoins, une fois toutes ces choses réglées, il pourrait chercher à vous faire du tort. En attendant, je vous conseille de profiter de votre vie. On ne sait jamais, même si j’ai à cœur de vous protéger. N’avez-vous pas envie de voir à genoux devant vous une vingtaine de succubes, toutes prêtes à vous satisfaire, en vous appelant mon Roi ? » Elle rit, joueuse. Sa bouche rejoignit la sienne et ses baisers descendirent, jusqu’à ce qu’elle fût à genoux. Elle se mouilla les lèvres. « Finalement, j’ai très envie que vous me donniez à boire, Pendrake. » susurra-t-elle, avant d’ouvrir la bouche. À partir de là, elle se tut. Vu la nouvelle qu’il venait d’apprendre, elle désirait lui changer les idées. Elle était très douée pour ça. Avec un peu de chance, un Réprouvé quelconque volerait proche de la fenêtre et pourrait les surprendre.

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Latone
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Mer 23 Sep 2020, 17:34

🔞

" Un être réellement puant. " Toute la description de l'usurpateur le rebutait. Alfar, Sorcier, Démon, que de la saloperie à éradiquer.

Pendrake ne se fourvoya pas pour autant : étant donné son profil, Aodh s'avérait être quelqu'un de fourbe, manipulateur. Avec beaucoup de malchance, peut-être bien qu'il se servît de la Taiji pour le faire tourner en bourrique. Il en doutait fortement, mais après tout il n'était qu'un Réprouvé. Il préférait se contenter de croire ce qu'il lui plaisait : c'est-à-dire, qu'Aria se présentait à lui toute à nue car elle préférait l'original. Et c'était le cas, selon ses propres dires. Cela arracha un sourire satisfait et un bref rire rauque de la part du Hrafninn. Finalement, c'était bien réciproque : lui préférait servir cette Démone plutôt que ce vicieux aux mille visages.


" Hmm, mes lames sont à vous. " Rectifia-t-il lorsqu'elle osa descendre plus bas que le raisonnable. Un terme que l'on ne connaissait guère à Sceptelinôst, certes.

Aussi enivrants que son parfum tentateur, ses mots bercèrent son esprit dans des songes trop utopiques pour être réels. Entrer dans le jeu du Bhūta Rāja pour retourner les règles contre lui ? Ce n'était absolument pas désagréable à envisager. Au fond, Pendrake aussi se présentait comme un roublard. Quelques Anges le prenaient pour un renard, véridique. Imaginer battre le Roi des Démons en personne sur ce terrain serait un exploit de vie. Mieux qu'une conquête, mieux qu'une bataille menée à bon escient. On ne se nourrissait que de ça par chez lui : de meurtres de nuisibles et de fils bien dressés. Assassiner Aodh demeurait une très mauvaise idée, surtout à son échelle. Il pourrait bien laisser l'Asmodée se débrouiller, néanmoins elle aurait très bien pu le faire sans lui en parler ; cela prendrait du temps, sûrement. Quant à l'idée des Démones… elle lui arrachait déjà un sourire béat.


" Ma vie est toujours en danger, Aria. Un exemple : Beaucoup diront que vous laisser me branler est potentiellement mortel. " Dans un sens très spécifique du mot, c'était tout à fait vrai ; pour l'avoir expérimenté par lui-même.

Son toucher était toujours aussi exquis, si millimétré… Dans un sens, il l'enviait. Il adorerait être capable d'une telle prouesse au lit. Le potentiel d'une maîtrise parfaite de son corps et de la brutalité de son sang racial pourrait en faire baver plus d'une. Il se mordit de manière discrète la lèvre lorsqu'elle caressait l'apex de son membre. Pendrake se concentra difficilement sur ses mots par la suite, pourtant si importants. Sur le moment, qu'est-ce qu'il s'en foutait d'Aodh. Il profitera de sa vie comme il l'entendait, en y incluant les tentatrices qui pourraient se présenter sur le pas de sa porte. Cela tombait très bien : l'une des candidates savait déjà comment lui plaire.


" Vous dites ça au Démon ? Parce que cet Ange en moi est en train de hurler à l'agonie à cause de vos révélations. Même si ici... en votre présence… c'est toujours difficile de l'entendre. " Rares furent les Réprouvés à écouter leur part bénéfique dans les parages.

Coupé par le bond de la rouquine, le Drem répondit à son baiser avec toute cette frustration emmagasinée depuis son arrivée. Son corps vibra sous les offres de plus en plus langoureux de la Taiji jusqu'à son objectif primaire. Oh, elle n'avait qu'à se servir, tout était prêt. Collé contre le mur sous-jacent à la fenêtre, Pendrake aida sa compagnie du soir en rassemblant les mèches rebelles entre ses doigts, sa main partiellement pressée contre son crâne. Entre deux sons plaisants, il ne put s'empêcher de se confier.


" Depuis notre rencontre, vous vous entêtez à me faire plaisir. Vous m'accordez une fellation comme première récompense, vous me faites confiance pour éliminer les Taiji qui emmerdent, vous me collez aux miches d'une ravissante Ondine en guise de femme, vous prenez la peine de me prévenir qu'un sosie plus puissant que moi existe, et de surcroît vous continuez assidûment de me sucer alors que je vous parle. Il masqua son hilarité, puisqu'il faisait en sorte de raffermir sa poigne sur ses cheveux afin qu'elle ne s'arrêtât pas en plein milieu de l'exercice. Cela gonflait son égo d'imaginer qu'il contrôlait cette partie. Ce ne sera alors gratifiant pour moi que si vous faites partie de ces dites "succubes". Son menton se réhaussa, telle une tentative de regard charmeur. Elle connaissait ô combien son appétence pour elle, la perspective ne le laissait donc pas indifférent. Son sexe frémissant, en l'occurrence, le prouvait. De toute façon, vous pourriez rester comme "ma Reine". À moins que le trône de l'Enfer soit suffisamment grand pour nous deux ? " Et quand bien, elle n'aurait qu'à s'assoir sur ses genoux. Les deux savaient s'emboîter remarquablement bien.

Ignorant si c'était sa rhétorique qui enhardies les assauts de l'Asmodée, Pendrake se sentit bien obligé de se taire et de s'adosser un peu plus à la fenêtre pour profiter au maximum de leur contact. Sa main libre glissa en arrière et renversa le pauvre verre de whisky par la fenêtre, rouverte sous l'impulsion du mouvement. Un grognement plus tard et toute cette mauvaise pression le quitta pour se frayer un chemin dans la gorge d'Aria.


" À mon tour de me désaltérer, ma Reine. " Le Démon parlât, il ne souhaitait aucun répit pour eux deux.

Sa forme démoniaque, à la fois pâle et sombre comme la Mort, suggéra une apparente avidité qu'il cherchât à confirmer en l'accompagnant jusqu'au lit. Allongée tout du long, les courbes de la Démone furent explorées par ses mains, jusqu'à que ses doigts griffus firent connaissance avec sa poitrine. Malgré l'orgasme de tantôt, il ne rechigna pas à redoubler d'effort pour presser l'un des tétons entre ses lèvres, comme pour vouloir en extraire du lait maternel. Bien sûr, la vaine tentative échoua, simplement l'idée d'y boire le faisait marrer.

Son regard retourna sur elle et, dans un recul toujours aussi prédateur, il se plaça au niveau de son entrejambe. Elle était effectivement mouillée depuis sa lecture, suffisamment pour combler sa propre soif. Elle était généreuse. Il laissa une griffe se balader autour, cherchant à l'aguicher.


" Accordons-nous à travailler de nouveau ensemble. Je suis persuadé qu'il n'en ressortira que de merveilleux résultats. Il avait besoin d'elle dans sa poche de toute manière, sinon sa vie sera diablement raccourcie. Il se lécha les lèvres, le prochain acte de sa langue tout tracé. J'écoute votre réponse. " En outre, d'enthousiastes "Oui". La fenêtre étant à présent grande ouverte, il serait ravi d'apprendre que son voisinage entendît ses jouissances.


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Jeu 21 Jan 2021, 16:41


La caverne aux merveilles


Contenu sexuel la la la


Elle aimait bien qu’il avouât de telles choses. Elle désirait faire disparaître l’Ange en lui. Elle en avait déchu plus d’un. C’était toujours un plaisir de les voir se perdre dans le gouffre de la tentation. La Luxure était un Péché particulièrement captivant. Elle adorait sentir le combat intérieur de ceux qui désiraient sans en avoir le droit, le trouble qu’elle causait dans leurs esprits malades et dénués de liberté. Elle les regardait faire s’effondrer les verrous de leurs chaînes un à un, lentement mais surement. Elle les y aidait. Les individus emplis de vices étaient bien plus captivants que les autres, étonnants, plaisants. L’ennui s’effritait en compagnie des Pécheurs. Tout devenait possible. La brutalité des Réprouvés n’était d’ailleurs plus à vanter : elle était efficace, bonne, exactement comme ce qu’elle avait sur la langue. « C’est une activité qui me plaît. » Le sentir tendu dans sa bouche. Mais oui, elle avait facilité quelques aspects de l’existence de Pendrake. Elle le jugeait prometteur et elle était convaincue qu’il se surpasserait à l’avenir. Elle nourrissait de grands espoirs pour lui. Elle l’encouragerait, à grands coups de langue.

Lorsqu’il parla des succubes, elle leva les yeux dans sa direction. Bien sûr, elle ne l’envisageait pas autrement. Elle le voulait plus puissant. Elle pourrait même envisager de le faire attendre, de conditionner leurs échanges à son renforcement. Elle voulait qu’il se surpassât. Elle pourrait se toucher devant lui et l’empêcher de l’atteindre. Elle pourrait l’attacher et la regarder se faire prendre par d’autres que lui. Toutes les perversions étaient permises, finalement. Elle ne sourit pas, parce que ses lèvres étaient occupées dans de langoureuses caresses, mais elle n’en pensa pas moins. Bien sûr. Le trône de l’Enfer. Elle avait très envie de se faire empaler dessus. Peut-être par l’original d’Aodh, s’il était sage ; ou au contraire, s’il se montrait vilain. Elle adorerait que ce fût lui.

Elle finit par sourire lorsqu’il vint. La chaleur qui s’infiltra en elle lui plut, comme toujours. Parfois, elle aimait s’entourer d’hommes juste pour se prêter à cette activité. Elle les épuisait. Ils se rendaient toujours. Ils se soumettaient au pouvoir qu’elle détenait sur eux. Elle était reine de leur plaisir et elle adorait provoquer le désir. Elle ne l’assouvissait pas toujours. Elle pouvait se montrer cruelle. Avec Pendrake, elle ne l’avait jamais été. Elle l’aspirait sans aucune hésitation. Il le lui rendait bien. Il n’avait pas encore la prestance d’un Roi mais elle ferait en sorte qu’il finît par l’acquérir. Il se musclerait davantage, juste pour avoir le plaisir de lui écraser les hanches sur son bassin. Il travaillerait son agilité, juste pour avoir le plaisir de la prendre dans n’importe quelle position. Elle ferait en sorte qu’il veuille la captiver entièrement. Elle gémit, lorsqu’elle le sentit contre son sein. L’idée même l’émoustillait. Elle adorait recevoir. Elle avait reçu beaucoup entre sa poitrine, bien plus que des baisers langoureux et des morsures divinement exécutées. Elle aimait le plaisir dans la douleur. À vrai dire, il y avait très peu de choses en matière de sexe qu’elle n’aimait pas. L’ennui était son principal ennemi. Elle sourit, passant sa langue sur ses lèvres, en le regardant la faire languir. Étrangement, elle eut encore envie de se remplir la bouche. C’était amusant, cette volonté de sa part de remplir chaque creux de son anatomie en même temps. Elle revenait souvent.

Elle écarta davantage les cuisses, pour lui donner un plein accès. Sceptelinôst devait se préparer. Elle adorait donner de la voix. Les gémissements appelaient d’autres gémissements. Ils l’excitaient et produisaient un accès toujours plus prometteur vers la jouissance. Elle ne se fit donc pas priée pour répondre à ses interrogations, répétant son acceptation de façon espacée, entre la mention de son prénom et de quelques ordres précis. Elle amena l’une de ses mains sur la tête du Réprouvé sous forme démoniaque et s’enfonça deux doigts dans la bouche, deux doigts qu’elle suça avec un plaisir non dissimulé. Elle n’imaginait pas des doigts. « Vous… Vous devriez apprendre à… vous cloner. » Parce que c’était justement ce qu’elle était en train d’imaginer, un plan à quatre avec trois fois son amant dans le lot.

Lorsque sa voix devint rauque une dernière fois, elle laissa la tension qui s’était accumulée dans ses cuisses disparaître doucement. Elle se releva tranquillement, toujours de cette façon langoureuse qui était, chez elle, un art de vivre. « Les résultats de nos collaborations sont toujours merveilleux. Renforcez-vous, détruisons Aodh et je m’assiérai sur vous à-même le trône démoniaque, devant des milliers de sujets envieux. » Elle sourit. « Soyez prêt pour ma prochaine visite. Je vous laisse ça, en attendant. Vous me la rendrez lorsque nous nous verrons. » Elle fit voler l’une de ses culottes dans la pièce, jusqu’au lit du Réprouvé. « En attendant, faites en bon usage. » Elle lui fit un clin d’œil et entra dans un portail.

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Ven 22 Jan 2021, 14:28

🔞


Dans une autre vie, Aria serait une formidable cantatrice. Quant à Pendrake, un habile chef d’orchestre, plus ou moins perfectible. Jusqu’à maintenant, il ne s’imaginait pas donner autant de plaisir à la Taiji. Ce fût toujours elle, de son grand piédestal, qui donnait les coups de baguette de leur commun destin. Il n’était qu’un pion, un homme manipulable, un prédateur avide de sexe. Contrairement à ses précédentes conquêtes, la rousse n’était pas une femme qu’il pouvait emprisonner sans encombre. Pourtant, ce soir bien précis, elle lui avait fait pousser des ailes, un envol d’audace. Il la goûtait car il le désirait, lui. En réponse, elle s’y pliait. Ce simple échange buccogénital gonfla son égo vers des limites insoupçonnables ; pour un peu, il pourrait presque bander à nouveau. Malgré tout, le Hrafninn profita tout autant de cet appétit mutuel. Elle était diablement belle, ravissante, désirable. Tout ce que sa femme actuelle ou même une gueuse de Sceptelinôst ne seront jamais. Il était chanceux, il ne pouvait juste pas s’enlever cette idée de son crâne. Tant de personnes seraient prêtes à le buter pour être à sa place, déjà que le Roi des Démons s’avérait être sur la liste très bientôt.

Toute cette hantise disparaissait aussitôt que la voix d’Aria s’élevait. Un simple "Oui" gémie suffisait à le plonger plus profondément dans la Luxure. Il lui prêtait une oreille très attentive et une langue prête à la combler. Il la voulait rien que pour lui. C’était à la fois frustrant et excitant. Au diable les Démons, au diable les Deslyce. Au diable les Réprouvés. Il voulait l’Asmodée. Conforté dans son idée, il faillit perdre le fil de ses mouvements lorsqu’elle lui évoqua sa fantaisie. Fichtre, Pendrake ne connaissait pas ce sortilège ; quand bien même, il ne maîtrisait pas sa magie. Il y remédiera, puisqu’elle le souhaitait. Cette image de lui-même décuplé, s’insinuant par divers moyens en elle… Elle lui donnait envie de redoubler d’effort et de se concentrer plus encore sur le sensible appendice.

Nutaar. Les cordes vocales de la Taiji ne se ménageaient pas pour le bouquet final, il en sursauta presque. En tout cas, il perdit aussitôt sa forme démoniaque. Pleinement apaisé. Il se dégagea sur le côté, s’essuyant un brin les lèvres de son "repas". Il avait encore un peu d’elle dans la barbe, mais bon, son odeur berçait ses sens, alors… Allongé sur le côté, il soutint sa tête et l’observa se mouvoir ; juste vivre et être la Dame Rouge. Il ne se lassait pas de sa gestuelle.


" Je retourne à Gona’Halv dès l’aurore, alors. Plaisanta-t-il. Contre Aodh, des muscles et une finesse d’esprit accrus ne seront pas de trop. Pour Aria non plus. Détruisons Aodh par tous les moyens. Enjoignit-il encore. Il sourit lorsqu’elle lui fit son offrande. Je suis ravi de refaire affaire avec vous. " Pour un peu, il serait prêt à la suivre sur-le-champ. Malheureusement, il devait tout autant se préparer à l’inévitable.

Avec ses dernières forces de post-session sexuelle, le Hrafninn saisit la culotte. Il riait intérieurement. Il allait devoir lui trouver une cachette de choix, ce serait assez gênant de devoir s’expliquer sur sa singulière collaboratrice. Ses yeux bleutés réussirent à capter son ultime clin d’œil.


" Merci. " Lança-t-il au dernier moment avant la fermeture du portail. Pour l’avertissement. Pour cette partie de jambes en l’air. Pour la culotte. Pour tout.

En toute franchise, Pendrake ignorait ce qu’elle avait derrière la tête, mais il savait que cela lui plaira dans tous les cas, au fond. Il peinait encore à croire ce qu’il venait d’avaler – la révélation – malgré tout, il se sentait capable de rebondir dessus. Ce ne serait pas la première fois que sa vie fût en danger. Il fallait juste être plus malin et surtout plus réactif. Entre ça et l’incendie chez Norcadès, Gein’Draakul n’attendait qu’un signe de sa part. Il sera brutal.

Une brise d’air ne lui fera guère de mal, alors il retourna à cet endroit précis où l’Asmodée lui accordait, à genoux, une libération. Il préférait rester partiellement nu, afin de pouvoir profiter encore un peu plus de cet état de zen. À sa façon, la Collectionneuse connaissait les ficelles pour lui faire remonter la pente. Tiens, ce titre d’ailleurs, il lui rappelait son dernier passage à l’Antre de la Dame, alors que celle-ci se présentait comme une formidable blonde à s’en damner. Peut-être qu’en échange du clonage, il lui demandera de revêtir les traits de Lady de Marny. D’ici-là, il allait devoir travailler sa prestance pour être plus convainquant. Cela ne faisait-il, après tout, pas parti des exigences de la Taiji ?

Un râle rauque et répété se fit soudainement entendre au loin. Nutaar. Un sourire narquois apparut, il semblerait que leurs ébats aient fini par émoustiller le voisinage. Au moins deux couples – voire plus ? – répondaient à leurs instincts les plus primitifs à cette heure tardive. Étant donné sa réaction, son flegme le plus absolu, il ne résidait qu’une unique évidence : l’Ange de son Âme entamait sa lente agonie.



889 mots ~



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