Suite aux noces de la prophétie. But : réagir aux prophéties concernant le couronnement de Léto ainsi qu'au livre d'Amsès offert par Jezekael. Entre autre. Ambiance, merci Jil :D
La porte qui passait de la cuisine à la réserve utilisée pour préserver la nourriture loin de l'humidité, chaleur ou lumière, avait un effet assez spécial sur sa personne. C'était une petite porte en bois, toute simple. Il fallait se baisser légèrement pour entrer dans la sombre et étroite pièce où il se rendait habituellement pour y piquer diverses sucreries et autres gourmandises nécessaires à la survie de sa santé mentale. Eh bien, Devaraj se rendit rapidement compte qu'une magie pernicieuse lui interdisait de manière aléatoire l'accès à cette réserve. Elle ne marchait visiblement que sur lui puisque les serviteurs entraient et ressortaient sans aucune difficulté. Mais lui, lorsqu'il franchissait le seuil de cette porte, se retrouvait parfois téléporté à des milliers de kilomètres de là, au milieu d'une série de chalets aux toits recouverts de neige, où il faisait une température négative pas vraiment adaptée à sa quasi-nudité quotidienne... La tête remplie de problèmes, le Chaman se rendait automatiquement dans la réserve pour y prendre à manger. Une fois sur deux, il oubliait complétement sa découverte et y entrait par réflexe. Cette fois-ci ne rata pas. C'est qu'il fallait la mériter, la tarte aux citrons de Delawam, visiblement.
Le Chaman s'emmitoufla dans une fourrure blanche qu'il avait prit soin d'emporter. Il savait qu'une espèce d'auberge non loin des chalets proposait à la vente des vêtements mais refusait d'acheter à des étrangers des habits au passage si moches et désagréables. Les manteaux en fourrure des Mior était bien plus chaud, bien plus doux, bien plus classes que tout ce qui existait ailleurs. Les Corvus Aeris devait se faire une réputation d'enfer en les vendant au monde entier. Visiblement, le maître d’hôtel qui l'avait la première fois trouvé nu et grelotant lui avait discerné le titre d'invité de marque. Les premiers échanges ne s'étaient pas bien déroulés, quoiqu'il en soit, l'homme était toujours en vie et Devaraj avait un chalet réservé pour lui et deux autres colocataires qui n'étaient jamais venus jusqu'ici. C'était donc son chalet, jusqu'à preuve du contraire. Il avait fini par l’invertir avec sa décoration à lui : c'est à dire poufs, tentures, masques colorés et couvertures brodées. Sa position géographique correspondait à Boraür. Il s'était tout de suite dit qu'il y viendrait un jour avec les jumeaux pour des sortes de... vacances ? Pourquoi pas, après tout.
Devaraj contempla la porte du chalet. La cheminée du petit bâtiment fumait et une lumière chaude brillait depuis les fenêtres à carreaux comme pour l'attirer dans l'antre douillet. Un soupir passa ses lèvres. Il ferait bien de s'exiler ici au calme quelques heures, au lieu de retourner essayer de s'emparer de la dernière part de tarte. Le Chaman fit quelques pas crissant sur la neige, entra et poussa un soupir de satisfaction sous la douce chaleur qui l'envahit. La porte se referma derrière lui. Une pièce principale comprenait l'âtre éternellement brûlant, une cuisine, des canapés qu'il avait recouvert de fourrures blanches et rouges pour rester dans le thème. Un escalier en bois montait sur le côté à l'étage supérieur où se trouvaient trois chambres. Une porte menait à des sources thermales et une autre à un atelier géant. C'est vers ce dernier qu'il s'avança pour s'y enfermer.
La prophétie de Kaori prononcée au sujet de Léto lui tournait dans la tête. Il ne voyait pas ce que cela pouvait représenter sinon l'horreur de voir son amie invitée au même martyr que lui. Peut-être que la couronne allait déchoir de sa propre tête pour aller écraser celle de la Souriante, même. Ce ne serait pas trop tôt vu tout ce qu'il avait fait pour se démériter du trône. Seulement le Destin ne pouvait pas lui offrir une telle libération sans qu'elle soit empoisonnée et malsaine, n'est-ce-pas ? La pièce était évidemment bordélique. Il y avait transporté des pots de peintures, des pinceaux, des papiers, des livres, et surtout les deux mille pages de Jezekael qu'il ne voulait pas laisser sous des yeux trop curieux. Trop de choses inconvenantes et impromptues étaient inscrites dans ce livre. L'abandonner ici était le meilleur moyen de l'oublier et de résister à la tentation de lire ce que les prophéties d'Amsès disaient au sujet de Léto, voire de Rak, de lui-même, de Lilith, de Kaahl. Maussade, il s'avança et posa sa main sur la couverture. Peut-être qu'il pourrait ouvrir la porte de la véranda qui constituait les murs de l'atelier, et le jeter dans la neige. Oui, quelle bonne idée ! Au lieu de cela, il ouvrit une page au hasard et lut.
800+ mots
Utilisation de : - « Voeuh » : c'est le nom d'un établissement hôtelier se trouvant à Boraür, ce dernier a été construit par une Humaine, étrangement passionnée par les vaches. Personne ne sait qui elle est, seulement qu'elle désirait un cadre agréable pour ses animaux. Il y a en donc beaucoup aux alentours, mais entre leurs « Meuh » se trouvent des chalets, réservés aux invités de marque. Ils se composent de murs recouverts de bois sombre et un toit peu incliné de couleur turquoise. [blahblah...] Seulement, vous partagez l'un des chalets avec d'autres personnes, de quoi renforcer vos liens au coin de la haute cheminée ! ...Par contre, vous aurez souvent l'envie d'utiliser les expressions « La vache ! » et « Vachement ! » sans explications logiques... | Vanille ; Léto ; Devaraj
- « L'artisanat » : Votre personnage se retrouve propriétaire de deux ateliers sur l'île de Boraür qu'il partagera avec une autre personne. Lorsqu'il se sent d'humeur maussade, il se peut qu'il soit téléporté dans l'une d'eux. La matière se créée pour lui à l'intérieur de l'atelier et il est invité à faire des travaux pratiques. Qu'il se trouve une passion pour l'ébénisterie, la peinture, la confection de meubles divers et variés, la création de vêtements ou autre, pratiquer l'artisanat lui permettra de réfléchir, de faire le point et de prendre du recul. À la fin de l'exercice, il sera heureux, en plus de s'être perfectionné dans un domaine. | Léto ; Devaraj
Latone ~ Orisha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 2293 ◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014◈ Activité : Horticultrice
Ven 15 Mai 2020, 19:46
" Tu as remarqué ? Elle n'avance pas très droit.Ricana Raoni en lui donnant un coup de coude sur la hanche ; de manière assez diagonale, étant donné l'impressionnante taille de Souw. Cette dernière fixa Aylimr qui s'éloignait d'eux… et qui marchait limite en canard, comme si quelque chose l'empêchait de se mouvoir correctement. Comme si, elle imagina, on lui avait raccordé un bout de bois bien encombrant dans le dos. Étant donné la réplique de l'espiègle Draugr, Léto finit par comprendre où il en voulait venir et se mit à rire tout bas avec lui. Il fallait dire que la soirée de la veille fut mouvementée, dans tous les sens du terme, et difficilement supportable pour les Draugrs les moins endurants face à la vigueur de Zawa'kar. Pour Souw, cela ne fut qu'une formalité, même si elle devait avouer quelques complications à se lever ce matin. Raoni se redressa et se tapota le ventre.Bon, j'ai une digestion à entreprendre.Vu son sourire narquois, il fallait sûrement comprendre qu'il ne se contenterait pas d'une sieste.La tarte au citron de Delawam est excellente, mais qu'est-ce qu'elle accroche à l'estomac… "Souw le darda, la bouche entrouverte. Les mots "tarte au citron" résonnèrent dans son esprit, tentateurs. Quelques minutes plus tard, la titanide s'engouffrait dans les cuisines, en quête de cette fameuse pâtisserie. Hors de question de passer à côté, elle aussi voulait en manger ! Malgré tout, la blonde ne connaissait guère les lieux, Zaowa n'étant pas spécialement un endroit qu'elle fréquentait beaucoup. Surtout ces derniers temps, avec la présence des élus de Blanche. Il lui semblait que pour les réserves, il fallait passer par cette minuscule porte. Déjà qu'elle n'était pas très haute pour le commun des mortels, qu'en était-il dans le cas de Léto Sùlfr ? Cette dernière s'y imaginait à moitié coincée. Toutefois, pour une bonne tarte au citron, elle défoncera le mur s'il le faut ! Tout pour chasser ses idées noires. Alors elle saisit la poignée, et la suite s'avéra vachement intéressante.
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Sans comprendre comment, ni pourquoi, Souw atterrit au beau milieu d'un atelier, dont le sol jonché de récipients à peinture trembla sous la chute et le poids combinés de la guerrière. Un torrent coloré voltigea au-dessus de leurs têtes avant de s'écraser en grande partie sur l'instigatrice – indirecte – de ce vacarme. Sur les fesses, Léto s'attardait sur Devaraj, les bras à moitié ballants et couverts de multitudes de peintures. Et que dire de son buste, ses épaules, ses cheveux, son visage. Elle n'était pas du tout amusée par la situation et le fit bien comprendre par ce singulier cri :" La vache, ce n'est pas vrai !"La vache" ? Elle-même ne captait pas pourquoi ces mots franchissaient ses lèvres. Sans oser trop se mouvoir, elle remarqua tout de suite la présence de marques brunes sur sa peau, écho à une époque honteuse de sa vie, et une hantise pour tout médiateur des morts qui se respectent. Dégoûtée, elle tira une moue équivoque et se releva, impérative.Je vais me purifier. "La déclaration s'accompagna d'une sortie en trombe, comme pour ne jamais revenir.
Cet endroit l'intriguait, il respirait par toutes les planches la présence du Hǫfðingi. Ce dernier s'en était magnifiquement emparé, même si Léto peinait à comprendre où ils se trouvaient vraiment. De toute façon, dans l'immédiat, elle ne souhaita pas s'attarder pour en mettre partout. Ainsi fit-elle vite et attention pour rejoindre la première source d'eau à disposition : les sources thermales. Elle retira ses quelques couches de vêtement et s'immergea à la hâte dans l'eau, la chaleur de celle-ci dégagea en un instant les tâches colorées. En frottant pour être sûre du processus, Léto eut les idées plein la tête concernant Devaraj. Il sortait à peine de son union et elle de sa prophétie. Elle ignorait fichtrement comment l'aborder à ce sujet. Depuis les mots de Kaori, personne n'osait lui en parler, ils étaient tous silencieux. Elle aussi. Le Roi devait déjà être au courant, même si ses entrevues avec l'Oracle passaient à deux doigts du massacre. Un Draugr un brin taquin a pu lui souffler, un Esprit trop bavard aurait pu oser lancer l'alerte, ou l'aurait-il appris par ses propres moyens. Dans tous les cas, cela ne résolvait pas le souci principal : comment Léto devait se positionner par rapport à ce destin, par rapport à lui ? Elle tira sur sa longue chevelure cendrée, le regard éperdu sur son reflet onduleux. Au final, cet endroit pourrait les aider à mettre les choses à plat. Léto détestait ça, c'était trop soudain et pénible à porter, même pour ses solides épaules.
Suffisamment lavée – surtout de cette horrible immondice qu'était le brun – Souw s'extirpa et attrapa une serviette blanche à disposition, étrangement calée avec sa taille. Elle lança une œillade du côté de ses fripes dégradées... Elles étaient fichues à ce stade, il lui vint plutôt à l'idée d'attiser le feu dans la pièce centrale. Ainsi, en passant, elle s'en débarrassa et retourna dans l'atelier, un peu timidement afin de prendre la température. La serviette trônait sur son crâne et lui masqua en partie son œil ocre. Léto fit agiter ses doigts pour couvrir les marques de son crime, redonnant au sol et aux murs leur teinte originale. Satisfaite, sa main se cala le long de sa jambe nue, souriante à l'égard de son ami." Toi aussi, Boucle d'Or, tu as essayé d'avoir la tarte au citron ? "La demoiselle aimait bien ce surnom, elle l'utiliserait plus souvent. Elle était fascinée par sa sublime crinière.
