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 Pour une nuit... | Shiva

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 27 Avr 2020, 13:04


Pour une nuit...

Le jour se levait à peine. Pourtant tu étais déjà réveillé. Chaque seconde était précieuse. Tu ne la voyait malheureusement pas assez souvent. Aussi, tu profitais du moindre instant que les Aetheri t'offraient à ses côtés. Tu posais un regard tendre sur le visage serein de ta moitié avant de l'enlacer pour embrasser son front délicatement, un sourire amoureux se dessinant sur ton visage. Si seulement ces instants pouvaient durer plus longtemps et, surtout, être plus régulier. Tu baissais la tête, posant à nouveau tes prunelles sur Shiva. Un mouvement de sa part te fis penser qu'elle se réveillait. C'était le cas. « Bonjour. », lui murmurais-tu dans une caresse. « Ce n'est pas moi qui t'ai réveillé ? ». Ça n'avait pas été ta volonté lorsque tu l'avais prise dans cette étreinte, mais tu songeais un instant que ce pouvait en être la cause. Tu passais délicatement une main dans ses cheveux, un sourire rêveur éclairant son visage, et lui soufflais un tendre, « Je t'aime. ». Tu n'avais pas assez l'occasion de le lui dire. Et aujourd'hui plus que de raison elle méritait de savoir à quel point tu tenais à elle. Finalement, ton regard se porta par-delà la porte entre-ouverte. Tu pouvais entendre Ilana qui se réveillait à son tour. « J'y vais. », fis-tu en embrassant une dernière fois la Magicienne avant de t'écarter. Un frisson parcouru ton épiderme tandis que tu te dégageai de sous le draps pour rejoindre la chambre de la petite. L'obscurité de la pièce était atténuée par une petite sphère en lévitation, flottant à travers la pièce tel une luciole, et émettant une douce lueur chaude et rassurante. « Déjà réveillée ? », fis-tu à l'enfant avec un sourire amusé en t'agenouillant pour te mettre à sa hauteur. Elle te répondait par un long bâillement en se frottant les yeux, avant de te tendre les bras. Tu émis un rire bref avant de l'attraper pour l'emmener avec toi, la petite Magicienne enlaçant ton cou afin d'assurer la prise. Passant le pas de la porte de votre chambre, tu revins t'asseoir auprès de Shiva, le fillette se détachant immédiatement de toi pour aller dans les bras de sa mère. En présence de la Magicienne, tu devenais presque inexistant à ses yeux. Toutefois, tu ne voyais pas de quoi en être vexé. C'était là un trait commun à bien des enfants. Tu observais simplement d'un œil attendri le duo, un tendre sourire aux lèvres.

Aucune transition. Tout semble pourtant normal. Shiva à tes côtés, à la douce lueur matinale vous étiez sorti faire un tour dans les rues calmes des Jardins, avant de rejoindre le marché. Ilana, elle, était déjà active comme si cela faisait des heures qu'elle était debout. « Je dois récupérer quelque chose. Je vous retrouve à la maison. », fis-tu en caressant du bout des doigts la main de la Magicienne avant de t'éloigner avec un dernier regard.

En arrivant devant la bâtisse, tu t'arrêtai un instant sur le pas de la porte, la main suspendue au-dessus de la poignet. L'oreille tendue, tu entendais l'agitation à l'intérieur et la vie qui en animait les murs. Avec un sourire, tu appuyais sur la clenche et t'avançais dans l'habitation. Ton regard atterrit d'abord sur la petite Magicienne qui jouait à un jeu tout droit sorti de son esprit enfantin, débordant d'une créativité trop souvent perdue à l'âge adulte, en compagnie de son ami imaginaire. Puis tes prunelles finirent pas atterrir sur ta femme que tu rejoins. Posant une main sur sa hanche, tu embrassais doucement sa joue, t'attardant un instant, ton visage contre le sien, silencieux, comme si cela fait une éternité que tu ne l'avais pas vu. C'était idiot. Ce devait faire quelques jours, deux semaines au grand maximum. Tu t'écartais enfin d'elle pour aller installer la bobine de soie sur le métier à tisser. « Papa ! Tu joues ! ». Ce n'était pas vraiment une question. Elle était dans l'âge où chaque demande était une injonction sous-entendu à laquelle il était bien hors de question de répondre par la négative. Un âge capricieux, en somme. Avant même que tu n'es le temps de répondre, la petite courue en direction de sa mère. « Maman ! Toi aussi tu joues ! », fit-elle alors en la tirant par la main. Le ton autoritaire qu'employait Ilana pour vous entraîner dans ses jeux t'arracha un rire. Comme elle laissait enfin Shiva libre de ses mouvements, la petite Magicienne déploya ses ailes en courant  vers le canapé qu'elle escaladait. C'était amusant. Elle avait hérité de l'essence de sa mère. Mais, comme un effet de mimétisme, elle avait tout même développé une paire d'aile duveteuse - dont elle était cependant incapable de se servir pour l'instant. Elle commença à expliquer le jeu et la mise en contexte. C'était en fait l'histoire de l'un des contes se trouvant dans sa bibliothèque. Tu te tournais vers Shiva, un sourire amusé aux lèvres. « Tu crois que la Princesse réagirai comment si on n'obéissait pas à sa volonté ? ». La Princesse étant, ici, Ilana. Le rôle qu'elle s'était attribuée, évidemment.
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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Mar 03 Nov 2020, 18:40


Images par Aqenta —
Pour une nuit...
Retourner auprès de toi.

Il est des moments de douceurs que l’on souhaiterait pouvoir faire durer pour toute une éternité. Dans lesquels on souhaiterait pouvoir se blottir et ne jamais sortir. Cet instant était indéniablement l’un de ceux-là. Perdue entre rêve et éveil, tu profites de la tiédeur octroyée par cet entre-deux pour prendre conscience de ton environnement. La chaleur d’un corps produisait un sentiment de sécurité apaisant. Instinctivement, ton bras alla s’accrocher à cette silhouette qui se dessinait tandis que tes yeux s’ouvraient lentement. Aussitôt reconnu, le visage t’arrache un sourire tendre. « Bonjour… » laisses-tu entendre dans un murmure tandis que tu enfouis ton visage dans le cou de ton bien-aimé, pour y déposer un baiser. Le bon de ton nez est effleuré par une mèche de ses cheveux : tu grimaces face aux chatouilles puis reposes ta tête sur l’oreiller, sans briser l’étreinte. A la question du blond, tu te contentes de secouer négativement la tête tout en t’étirant paresseusement. « Je t’aime aussi. » Le regard qu’il pose sur toi déclenche une rivière de frissons. Tu le lui retournes. Les gazouillements viennent troubler le silence qui s’installait. Tu soupires légèrement, comme si tu étais excédée : pourtant, c’est l’amour, inconditionnel, plein, qui embrase ton cœur à l’entente de ce son si caractéristique. Nefraïm se propose d’aller chercher votre enfant et tu y consens, mais pas avant qu’il t’eu accordé quelques baisers supplémentaires : dans un rire, tu le laisses enfin quitter le lit. Lorsqu’il revient, ton visage s’illumine. « Bonjour ma grande ! » La fillette se jette à ton cou et tu la récupères en la serrant fort contre toi. « Alors, tu as passé une bonne nuit ? Tu as fait des jolis rêves ? » tu demandes. Elle acquiesce et te souris : tu lui réponds en venant frotter le bout de ton nez au sien, tendrement.

« D’accord… » Tu embrasses la main qui était liée à la tienne puis le laisse partir, à contre cœur. « Qu’as-tu trouvé, ma chérie ? » Ilana se blottit dans tes jupons, tenant fermement sa peluche entre ses mains. Discrète et timide lorsqu’elle sort du cocon familial, elle reste silencieuse. Elle parvient cependant parfaitement à se faire comprendre par d’autres biais. « Oh… une fleur ? Qu’elle est belle… Tiens, regarde : dans tes cheveux… Elle est magnifique. » tu dis après avoir replacé la pâquerette derrière son oreille. Aussitôt, elle repart de sa petite marche chaloupée. Tu poses sur elle un regard empreint de tendresse et d’inquiétude. S’il lui arrivait que ce soit, tu ne serais pas capable de te le pardonner. Jamais.

Tu tresses le ruban que Nefraïm a commencé quelques jours plus tôt. C’est lui d’ailleurs qui vient d’entrer. Il te salue : tu réponds à son étreinte. Vient ensuite votre fille qui, bien sûr, s’impose en maître. Avec un rire léger – de ceux que seule ta famille est capable de t’arracher, que tu gardes pour les moments précieux et que jamais les Nadivh ne t’ont connu – tu te laisses guider jusqu’à l’endroit qu’elle décrète être ta place. « Mmh… Je ne sais pas… Peut-être devrait-on essayer ? » D’un air taquin, tu t’avances jusqu’à ton amant et enroule tes bras autour de son cou. Tu approches tes lèvres des tiennes et les scelles. « Eh ! Mais c’est de la triche ! » se plaint la magicienne. Avec un rire, tu bondis juste devant elle, les jambes arquées pour être à sa hauteur, les bras écartés pour lui échapper toute retraite. « Ah oui ? Eh bien dans ce cas, gare : je vais venir te manger ! » « Aaah ! noon ! » s’écrit la princesse en fuyant vers son père.

Tu t’approches de ton époux, un sourire joueur aux lèvres. « M’accorderiez-vous cette danse ? » lui demandes-tu en tendant une main. Tu attends qu’il accepte pour l’attirer un peu à l’écart, dans un petit jardin intimiste. Le parfum des chèvrefeuilles emplie tes narines. Tu effectues une courbette révérencieuse puis places tes mains sur les épaules de ton cavalier. Vos regards sont rivés l’un à l’autre. Les mots sont remplacés par les pensées qui semblent s’exprimer à travers vos prunelles. Tu me manques. Tu me manques. Je veux te revoir vite. Tu ne sais d’où te viennent ces pensées mais un sentiment étrange t’étreint et tu ne résistes pas à l’envie de le serrer plus fort contre toi, comme pour lui faire un câlin. Après quelques pas de danse, en rythme avec une musique dont la provenance est inconnue, l’Ange déploie ses ailes : ce simple geste suffit à t’exciter ; on voit alors toute la ressemblance entre votre fille et toi. Tu te mordilles la lèvre tandis que d’un puissant battement d’aile, il vous entraine dans les airs. Tu glousses tout en regardant le sol s’éloigner, resserrant ta prise autour de son cou. En apesanteur, vous valsez lentement. « Tu sais, je ne pensais pouvoir le dire un jour mais… » Tu hésites un instant, craignant que le dire à voix haute puisse vous porter malheur. Tu secoues légèrement la tête : c’est idiot de craindre ce genre de répercutions infondée. « Je pense que mon cauchemar est enfin terminé. Pour toujours. Et ça, c’est grâce à toi. » Il était à l’origine de toutes les bonnes choses dans ta vie. Il te rendait heureuse, la plus heureuse de toutes les femmes. « Ne m’abandonne jamais. » tu dis en posant ta tête contre son épaule. Il ne le fera jamais. Tu le sais. Et pourtant, tu es incapable de taire ce sentiment oppressant et nostalgique, comme si tu retrouvais avec un goût amer des fragments du passés.
910 mots



Merci Kyky  nastae
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Kyra Lemingway
Dim 08 Nov 2020, 21:40


Pour une nuit...

Enlaçant amoureusement ta reine, tes mains enserrant avec douceur le creux de ses reins, comme par crainte qu'un geste trop brusque ne brise le frêle corps de la Magicienne, tu accueillais avec délice le baiser qu'elle venait t'offrir, fermant les yeux pour mieux savourer la chaleur de ses lèvres sur les tiennes, avant d'être interrompus par une demoiselle bien mécontente de voir les règles de son jeu bafouées. Comme tu t'écartais de Shiva, tu portais un regard tendrement amusé sur Ilana, les joues gonflées d'un souffle agacé. C'était elle ici l'héroïne qui méritait l'attention de tous après tout normalement ! Avec un rire, tu réceptionnais la petite princesse au vol, la protégeant de tes bras de son agresseure. « N'ayez craintes damoiselle, je vous défendrai de vos ennemis quoi qu'il m'en coûte. » lui fis-tu d'un ton héroïque, déclenchant un fou rire ravi de la part de la petite fille. Tu reposais enfin celle-ci qui s'éloignât dans un rire clair en courant à l'opposée de ses parents. Un sourire effleura tes lèvres tandis que tu l'observais avec bienveillance avant de te tourner la nouveau vers Shiva où ton regard se noya dans le sien.

Tu tendis la main pour accueillir celle de ton aimée. « Avec plaisir. » répondais-tu en lui offrant un baise-main révérencieux avant de l'accompagner, main dans la main, dans l'arrière-cour de la demeure. Le silence vous tenait intimement compagnie sans s'imposer de façon froide et oppressante. Il était discret, doux, comme un voile suave qui vous enveloppait pour vous cacher des yeux du monde. Tu t'ancrais dans les prunelles de la Magicienne et répondait à sa révérence avant de t'approcher pour poser tes mains sur ses hanches tandis qu'une lente musique s'installait dans l'air. Doucement tu entama une valse, loin des codes protocolaires, qu'ils puissent être Magiciens ou Angéliques, guidant Shiva par des gestes et de paroles silencieuses. Tu plissais un instant le regard en captant la lueur brillant soudainement dans celui de ton épouse. Tu me manques. Dis-moi que tu vas bien. Dis-moi où tu es. Offres-moi un signe. Je veux te revoir, vite. Ce furent là les pensées qui t'échappèrent en voyant cette lueur. Pourquoi ? D'où pouvait te venir de telles idées ? Elle était là, face à toi, dans tes bras. Pourtant tu ne pus t'empêcher de resserrer ton étreinte sur elle, collant ton front au sien comme vérifiant qu'elle était belle et bien présente. Une brise chaude balaya l'air, soulevant des gerbes de pétales. Tout semblait hors du temps. Hors de tout. Tu aurais pu rester l'éternité ainsi, accroché aux bras de ton épouse.

Tu déployais alors les ailes et resserrais un peu plus ton étreinte. Puis, d'un puissant battement d'ailes, tu quitta le sol, emportant Shiva avec toi, afin de continuer cette danse improvisée dans les cieux, à nouveau hors de tout les protocoles. Tu voulais profiter au plus longtemps de cet instant, seul, avec elle, comme prit d'une crainte profonde qu'on ne te l'arrache si tôt quitté les murs de votre demeure. Tu voulais vivre cet Itolẹsẹ Ọrun en tête à tête, loin des regards et des murmures, comme prit du malaise que vous ayez toujours vécu ainsi : surveillés. Un sourire se glissa sur tes lèvres en sentant la poitrine de la Magicienne se soulever de soubresauts amusés. Tu porta un œil curieux sur son visage d'ange avant d'enfouir ton visage dans son cou avant de te plonger une nouvelle fois dans son regard lorsqu'elle prit la parole. « Mais ? » répéta-tu, entre curiosité et inquiétude. Une inquiétude vite balayée par la suite de la phrase. Alors un sourire rassurant se dessina sur ton visage comme tu serra plus fort la magicienne contre toi. « Jamais je ne t'abandonnerai. Je t'en fais le serment sincère. » répondis-tu à sa supplique en embrassant sa tête, comme on rassure un enfant en détresse. Pourtant, quelque part au fond de toi, tu ressentais comme une tourmente que ces quelques mots s'essayer à apaiser sans véritable succès. Tu t'écartais légèrement et levais le visage de ta femme en passant un index sous son menton. C'était idiot. Elle l'avait dit, c'était terminé. « Tu n'as plus rien à craindre. » avant d'aller tendrement cueillir ses lèvres comme tu amorçais la descente, ne la quittant qu'une fois vos pieds touchant le sol.

Tu l'entraînais à ta suite à l'intérieur de la maisonnée. « Terminons le ensemble. » fis-tu en te dirigent vers le métier à tisser. Il ne restait pas grand chose à faire pour conclure l'Í Asopọ. Toutefois le soleil était sur sa pente descendante et cette journée passait malheureusement chaque fois trop vite. Tu te positionnais derrière la Magicienne et posais ton menton sur son épaule avant de l'accompagner dans l'ouvrage.

La bande de tissu sur les épaules, la main sur sa hanche, vous longiez les côtes de la Terre Blanche sous les rayons du couchant, au rythme du roulis ronflant et régulier des vagues venant s'écraser sur les plages en une neige d'écume passagère. La fraîcheur du soir s'installait doucement à mesure que la lueur de Jeriel s'atténuait. Tu la rapprochais de toi. « Si tu devais faire un vœu, ce serait lequel ? » lui murmura-tu comme un vol d'oie sauvage traversa le ciel. Un sourire se dessina sur tes lèvres. « Moi, ce serait qu'Ilana puisse connaître un monde dénué de mal. Que où qu'elle aille, ses journées se déroulent comme celle que l'on vient de passer. » fis-tu avec un sourire rêveur en songeant à votre petite Magicienne restée chez vous, sous la surveillance du Reflet. « Un jour je sais que ça arrivera. Le monde n'est pas fait pour vivre dans la souffrance. » ajouta-tu en déposant un baiser sur sa joue. Une vague déferla, traitresse et vive. Loin de pouvoir vous noyer, c'est un demi-tour à la maison que vous y gagneriez à vous la prendre, celle-ci humidifiant vos pieds et le bas de vos habits. Saisissant Shiva, d'un battement d'aile tu fis en sorte que telle chose n'arriva pas. « C'est passé prêt. » commenta-tu, amusé en reposant ton aimée.

Une musique commença à se faire entendre au loin. Tu y tournais le visage.  Elle provenait de la grande place vraisemblablement. Les premiers duos s'étaient vraisemblablement déjà lancés dans la danse céleste. Tu te tournais vers ton épouse pour lui faire face et, tandis que tu lui pris en douceur le bout des doigts, tu lui offris une légère révérence. « Me feriez-vous le plaisir de m'accorder cette danse Ma Dame ? » lui demanda-tu tout en déployant tes ailes, ignorant les couples qui s'envolaient autour de vous. Alors tu entrelaçais tes doigts dans les siens, vos paume scellée maintenant la bande de tissu immaculé, et passais ta main sur sa hanche pour les premiers pas de l'Itolẹsẹ Ọrun. Puis tu la glissais dans son dos, la serrant contre toi, alors que doucement vous quittiez la terre ferme, à nouveau. « Si ce moment pouvait durer toujours. » souffla-tu doucement dans le creux de son oreille avec un tendre sourire. « Ne me quitte plus. » ajouta-tu avec un nœud à l'estomac et une boule d'amertume dans la gorge. Plus ?
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Stanislav Dementiæ
Mar 17 Nov 2020, 16:15


Images par Aqenta —
Pour une nuit...
Retourner auprès de toi.


Les mots apaisent le poids sur ta poitrine, sans qu’ils délivrent pour autant ton palpitant. Jamais. C’est ce qu’il dit. Toujours. C’est ce mot qui résonne en écho. Il continuera toujours à te chercher, jusqu’à te retrouver. La conviction s’intensifie sans que tu n’en comprennes l’origine, ni même la détresse qui semble liée à cette idée. Rien à craindre. Car il continue à s’accrocher. Parce qu’il n’a pas cessé de croire en vous. Qu’il ne t'oublie pas. Le baiser semble chasser les pensées anxiogènes. Tu te laisses emporter par sa saveur d’antan, par les souvenirs qu’il libère, par la tendresse que les lèvres transmettent.

« D’accord. » tu dis, souriant lorsqu’il vient se placer dans ton dos. Ses mains se joignent aux tiennes pour achever votre œuvre. Concentrée, tu exécutes le tissage avec expertise. Pourtant, tu glisses ici et là quelques caresses. Encore, tu cherches à prolonger le contact avec ton âme-sœur. Tu voudrais pouvoir fusionner et ne faire qu’un avec lui. C’est un peu ce que représente l’Í Asopọ, alors tu t'appliques.

Un sourire se dessine sur tes lèvres en entendant sa déclaration. Un monde fait de bien, pour votre fille. Et pour vos enfants à venir. Un monde où rien de mal ne pourrait leur arriver. Oui, ce serait beau. Mais était-ce réalisable ? Contrairement à ton époux, tu n’en étais pas certaine. Le passé avait déjà montré que le bien ne pouvait exister sans mal, tout comme le mal n’existait que parce que le bien était là pour le contrebalancer. Cependant, s’il existait une justice, l’équilibre devrait à un moment ou un autre tomber en faveur de votre côté de la balance. Tu ris lorsque l’Ange vous sauve d’une vague traîtresse. « Heureusement que tu es là pour veiller sur nous. » lâches tu en te moquant gentiment. Tu te mordilles les lèvres, réfléchissant à sa question. Ta réponse n’est pas aussi spontanée que la sienne. Tu n’as pas la moindre idée de quoi répondre. L’avenir te semble si incertain que tu n’oses te projeter. Finalement, tu te confies d’une voix faible. « Je crois que je me contenterais d’une vie à tes côtés, pour toujours. Une vie où je peux profiter de ceux que j’aime, sans que rien de mal ne leur arrive. Sans qu’ils n’éprouvent de peine ou de craintes par ma faute. » Tu soupires avant de lier tes doigts aux siens. Douce utopie. C'est toi, la moins réaliste des deux. Tu es la raison de tous vos maux. C'est toi qui est à blâmer pour vos souffrances.

Tu t’empares de sa main. « Avec plaisir. » réponds-tu, faisant écho à la réponse qu’il t’avait donné lorsque tu étais venue le chercher. Il vous emporte dans les airs. Tu te sens aussi légère qu'une plume. Avec grâce, vous valsez dans le vide. Son murmure fait écho à tes sentiments. Oui, si seulement vous pouviez figer cet instant, le cristalliser. Dans ce fragment du temps où les tourments et l'appréhension vous épargnaient, pour ne laisser place qu'à l'amour que vous partagiez. « Jamais. » promets-tu. Délicatement, tu poses ta main sur son buste. Les battements de son cœur pulsent contre ta paume. « Je serais toujours là. » ajoutes-tu, sans savoir si tu parles de façon imagée ou non. « Lorsque je te manque, tu n'as qu'à repenser à cet instant. A Ilana. C'est ça qui te donnera de la force. » Pourquoi lui manquerais tu. Tu es-là. Tu ne comptes pas bouger. C'est trop douloureux. La séparation te crève le cœur, t'arrache des larmes, t'achève à chaque inspiration. Tu meurs un peu plus à chaque seconde où tu n'es pas près de lui, tu t'effaces derrière le fléau qui vous torture.

Tu noues le Lien autour du pilier. Tu te tournes vers le paysage enchanteur des Terres Blanches. Tu ne t'y es jamais rendue et pourtant, te trouver ici ne te parais pas étrange - au contraire, à croire qu'il s'agit de ta place légitime. La beauté du lieu est à couper le souffle, magnifiée par le vol des Vertueux. Leur balais aérien te rend pensive un instant. Tes yeux tombent sur les liens projetant une ombre sur le sol, comme le veut la tradition. « Tu sais quoi ? » Tu te tournes vers le blond. Avec un sourire, tu passes la main dans ses cheveux. « Je pense qu'il est temps que l'on rentre chez nous. » Pas dans cette prison dorée que l'on vous avait confié. Votre véritable chez vous. Là où personne ne vous attendra pour vous épier. Pour s'assurer que tu ne tournes pas mal. « Je pense qu'Ilana a très envie de devenir grande sœur. » Un sourire taquin s'étire sur tes lèvres.



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Kyra Lemingway
Mer 25 Nov 2020, 23:34


Pour une nuit...

A ses mots, tu la serres un peu plus contre toi. Non, jamais personne ne te l'enlèverai. Tu ne le permettrai pas. Elle était ta flamme, ton Âme-Sœur. La moitié qui t'avait manquée jusqu'à son arrivée. Celle qui t'avais donnée le véritable sens de ce qu'était la Vie. Elle était ton Souffle, ton Monde. La perdre c'était le voir s'effondrer et ton Air se volatiliser. La bande de tissu blanc virevolte autour de vous, formant une muraille vous séparant, vous et le reste du monde, vous protégeant dans un cocon fin immaculé. Vous étiez seuls, à l'abri. Du moins c'est l'effet que cela donnait et auquel tu voulais croire. « Je ne veux pas que tu me manques. » rétorques-tu. Ce pouvait être un sentiment égoïste. Mais tu sais que tu ne le supporterai pas. Tu sais que si ce devait arriver, les choses ne se passerait pas dans de bonnes conditions. Pourquoi ? Parce que. C'était ainsi. Ça te venait du fond de tes tripes, et ce depuis plusieurs heures déjà, sans réellement en comprendre la raison ni l'origine. Comme un sentiment de Déjà-vu. Comme si tu avais déjà ressenti cette peine et cette rage de ne plus la savoir près de toi. De ne pas avoir réussi à la protéger. Tu fermes les yeux un instant, collant ton visage au sien, pris d'une peur insensée. Elle était là. Près de toi. Avec toi. « Cette soirée est la nôtre. Laissons ces idées de côtés et profitons-en plutôt. ». Était-ce un conseil  à toi-même ou une pensée qui franchit la barrière de tes lèvres malgré toi ? Tu ne su le dire. Le fait étant qu'ainsi, elle eut bien plus d'impact chez toi que si tu l'eûs conservée et faite tourner en boucle dans ta tête.

Redescendant sur terre, tu lui offres un baiser avant de quitter ses bras dans un sourire afin de faire un tour du pilier. Alors tu la rejoins et lui donnes l'autre moitié du ruban. « A toi l'honneur. ». Puis, tandis qu'elle se détourne pour nouer le Lien, tu poses tes mains sur sa taille et loges ton visage dans son cou, laissant le calme s'installer doucement. Parfois, un silence était bien plus de sens que des mots. Finalement, elle fut la première à reprendre la parole. « Hum ? » fis-tu en réponse à ses mots en relevant la tête. Tu la dévisages alors tendrement avant qu'un sourire amusé ne s'immisce sur tes lèvres au sous-entendu qu'elle te glisse. « Tu es certaine que c'est une volonté d'Ilana ? » répliques-tu, rieur. « Rentrons chez nous. » répètes-tu en glissant ton index sous son menton pour amener ses lèvres aux tiennes, fermant les yeux pour laisser tes sens tactiles prendre le dessus sur les autres, tandis que tu fis doucement glisser ta main en une caresse sur le coup de ton aimée. Puis tu rouvres les yeux, effleurant de ton regard les traits de la Magicienne comme tes doigts rejoinrent les lacets de sa robe. Un nouveau décor, chaleureux et familier, vous cernait. Chaque changement se faisait si spontanément et pourtant si naturellement. Au même instant où tu sentais la tension du vêtement se relâcher, tes lippes s'aventurèrent sur le galbe de son épaule tandis qu'une de tes mains dessinait la courbe de ses hanches.

Tu coupes une orange en deux et en donnes une moitié à Ilana qui se tient debout sur un petit tabouret. La langue tirée à la commissure des lèvres, elle appuie de toute ses forces sur le pressoir pour en tirer le jus. Un sourire amusé aux lèvres, tu rejoins la petite Magicienne pour l'aider dans cette tâche qui semble finalement bien compliquée pour elle. « Je peux en avoir moi aussi ? » - « Évidemment. » répondis-tu en attrapant la seconde moitié de l'agrume. « Tu voudras de l'orange ou autre chose ? » - « Hum hum. De l'orange, comme pour maman ! » répondit-elle avec un signe de tête. « D'accord. » fis-tu dans un rire en attrapant un autre fruit pour réitérer l'opération avec le soutien de la petite Mage Blanche. Alors, une fois la besogne achevée, tu verses le jus dans deux contenant différents et en tends un à la petite fille, posant le second sur un plateau aux côtés du reste de la préparation du petit déjeuner. Enfin tu te saisis de celui-ci et quittes la cuisine. Te voyant disparaître, Ilana abandonne son verre pour te rejoindre et te devancer dans votre chambre. « Maman ! » s'exclama-t-elle en la voyant réveillée. « Bonjour ma maman. » ajouta-t-elle en lui sautant dans les bras pour l'embrasser. « Bonjour petit frère. » continua-t-elle en déposant un bisou sur le ventre de sa mère. Tu arques un sourcil. « Petit frère ? » relèves-tu. « Ouiii ! Je suis sûre ce sera un petit frère. » répond-elle dans un rire. Peut-être Shiva avait-elle eut raison. Peut-être Ilana le désirait-elle réellement ce cadet. Ou cette cadette. Quoi que elle semblât vraiment attendre que sa mère lui apporte un frère. Un sourire tendre se glisse sur ton visage comme tu rejoins à ton tour ton épouse pour lui offrir son plateau repas. « Bonjour. » lui fis-tu à ton tour en déposant un baiser sur sa joue. « Bien dormie ? » ajoutes-tu tandis que ta main vint trouver la courbe de son ventre arrondi par le petit être à venir.
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◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Lun 30 Nov 2020, 08:46


Images par Aqenta —
Pour une nuit...
Retourner auprès de toi.

Le monde entier se réduit soudainement à cet instant. Ses baisers ravivent le feu qui t'habite, te rendent plus impatiente. Tu répond à son étreinte avec la passion des premières fois. Tes sens sont en ébullition, comme décuplés. Vos lèvres se scellent ; les mains s’enlacent ; les corps fusionnent. La valse de vos sentiments s'éternise et cette nuit prend le goût du paradis.

« Bonjour ma poupée. » salues-tu lorsque la fillette te rejoins dans le lit. Tu l'observes avec tendresses et amour déposer un bisous sur ton ventre. « Mmh, je pense qu'elle a raison. » Tu passes une main sur le bébé. « Ce sera un petit frère. » assures-tu sans l'ombre d'un doute. Ici, dans ce cruel jardin d'espoir, tes désirent prennent vie, se réalisent : tu n'as qu'à l'évoquer à voix haute ou le souhaiter suffisamment fort. Alors, lorsque la question se pose, tu n'as pas la moindre hésitation. « Ouai ! » s'enthousiasme la petite magicienne en se retournant vers son père avec un grand sourire.

« Bonjour. » lui réponds-tu avec un sourire aussi rayonnant que celui de votre enfant. « Mmh... Et bien, après que ce petit garnement ait arrêté de faire la java, nous avons pu dormir comme un loir. Et toi, comment était ta nuit ? » Tu poses le regard sur la main de ton époux. Comme si le fœtus sentait cette présence chaleureuse et bienveillante, il manifesta sa présence d'un énergique coup de pied, qui déforma ton corps. Tu lâches un rire. « Tu as senti ? » demandes-tu. La question se passe de réponse : il est impossible qu'il n'ait pas remarqué cette salutation. « Je crois que c'est sa façon de te dire qu'il t'aime. » « Oh, moi aussi, moi aussi je veux le sentir bouger ! » la magicienne vient coller sa main à côté de celle de l'Ange. « Je suis là petit frère. » De nouveau, le bébé bougea. « Oh ! Je l'ai senti ! Papa je l'ai senti ! Ça veut dire qu'il m'aime aussi ? Mooh moi aussi je t'aime petit frère ! » Nouveau baiser. Ensuite, la fillette pose sa tête contre ton ventre tout en le caressant de sa main, enlaçant le petit être. Tes lèvres dessinent un sourire attendit. Tu poses ta tête contre celle de Nefraïm. « Mmh, à votre avis, ce sera un ange ou un magicien ? » « Un magicien, sûrement. » réponds-tu calmement, ton sourire se fanant légèrement. Certains chanceux parvenaient à donner naissance à des Vertueux, sans appartenir à cette race. Malheureusement pour toi, ces cas étaient rares et réservés aux personnes ayant été les disciples du Bien. Toi, avec ton corps teinté de Mal, tu étais incapable de donner un véritable Ange à ton époux. Si vous étiez chanceux, peut-être parviendrait-il à développer une paire d'ailes plumeuse comme son aîné, donnant l'illusion qu'il tenait davantage de son père qu'une simple couleur de cheveux ou la forme de ses yeux. « Moi, j'aimerais bien que ce soit un Ange, comme papa. Moi je suis une fille alors c'est normal que je suis une magicienne. Mais alors ça veut dire que ça devra être un Ange. » Tu acquiesces lentement, te réjouissant de la candeur de votre fille. L'esprit pur et candide parvenait à trouver des explications rassurantes, simples, qui te donnèrent presque envie d'y croire. « On ne pourra pas savoir avant qu'il naisse. Ce sera la surprise. » « Oui. »

Tu te redresses et t'enfonces davantage dans les coussins positionnés dans ton dos puis rapproche le plateau où t'attends ton petit déjeuner. Avec gourmandise, tu picores quelques bouchées, écoutant la liste de vœux qu'énumère Ilana - pouvoir lui apprendre à maîtriser sa magie et ses ailes, pouvoir le promener dans sa poussette, pouvoir lui prêter ses peluches et ses jouets préférés, entre autres choses. Après un moment, tu fronces les sourcils puis te retournes vers Nefraïm. « Il nous reste encore une importante décision à prendre. » déclares-tu. « Comment l'appellerons-nous ? » Tu y as déjà réfléchi. Plusieurs propositions te traversent l'esprit mais tu les gardes pour toi jusqu'à ce que tu te sois décidé sur celui que tu préfères. « J'aime bien Laudéric. Et toi, qu'en penses-tu ? » Tu bois une gorgée de jus d'orange tandis que la plus jeune picore dans ta coupelle de fruits. « Moi, je préfère Léosias. » commente-t-elle.
735 mots



Merci Kyky  nastae
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
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◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 09 Fév 2021, 15:33

Pour une nuit...

Un sourire amusé émerge sur tes lèvres. La cohabitation entre l'enfant à naître et sa mère était toujours agitée. Ça avait été le cas avec Ilana ; le petit - car ce serait un garçon, il n'avait pas le choix semble-t-il - faisait de même. « J'ai eu moins de complications que toi à m'endormir. » commences-tu avant d'être interrompu par le nourrisson qui signifia sa présence auprès de toi d'un coup de pied ferme dans le ventre de sa mère. Alors tu y poses ton regard avec un sourire tendre avant de relever les yeux vers Shiva. Oui, tu l'avais senti, et c'était là une sensation dont tu ne te passerai jamais. « À moins qu'il ne me fâche parce que je ne lui ait pas souhaité une bonne journée, à lui. » rétorques-tu avec ironie tandis que votre fille déversait un torrent d'amour à son petit frère. Qu'en sera-t-il alors une fois sa venue au monde si déjà elle agissait ainsi avec lui ? Une question vite balayée par le contact chaud du visage de la Magicienne contre le tiens. Tu fermes les yeux pour mieux en ressentir la chaleur et la douceur de sa peau contre la tienne tandis que tu l'enlaces de ton autre main pour te rapprocher un peu plus d'elle, laissant cet instant imprégner ton être et se graver dans ton âme pour l'éternité. Aucun mot ni aucun geste n'est assez fort pour lui énoncer l'amour que tu peux lui porter - bien trop fort pour ton propre bien, mais tu t'en moques bien. Tu te contentes alors de silences, étrangement  plus explicites. Pourtant ce n'est toujours pas assez à tes yeux. Tu abandonnes cependant ce silence contemplatif à la question de la petite Magicienne et au ton employé par ton aimé pour lui répondre. Tu sais pourquoi elle paraissait si assurée de la nature Magicienne de votre enfant à naître et pourquoi cet air dépité sur son visage. Une lueur désolée dans le fond du regard, tu écoutes l'échange que se donnait la mère et sa fille pour finalement intervenir à ton tour dans un tendre murmure réconfortant. « Et moi je sais que petit-frère sera un petit-Ange. » fis-tu avant de poser un doux baiser sur la joue de la Magicienne pour ensuite la libérer de ton étreinte. Avec un air attentif, tu veilles sur Shiva qui s'installe plus confortablement pour prendre son petit-déjeuner, un nouveau sourire esquissant tes lèvres à la remarque de ton épouse. « En effet, il vaut mieux se décider tant que l'on a encore un peu de temps. ». Tu prends en considération les préférences des deux Magiciennes, un sourire amusé sur les lèvres en voyant le conflit qui s'annonçait.

Laudéric. Léosias. Ce furent les derniers noms qui furent attribués à cet enfant chimérique. Tu n'eus pas l'occasion de contribuer à ce débat ni donner ton propre avis. Tu glisses une main à tes côtés. Alors ton cœur se froisse et se brise comme tu ouvres les yeux brusquement. Le drap, si froid, te renvoie à cette solitude et cette culpabilité dans laquelle l'on t'avais plongé depuis trop longtemps. Fixant la place vide à tes côtés, tu sens une intense et lourde boule gonfler dans tes entrailles. Aussi décides-tu de quitter le couchage et te confronter à cette réalité glaciale et silencieuse. C'était ainsi. Shiva n'était plus là, enlevée par cette Sorcière. Ilana n'avait jamais existé, tuée par cette nuisible. Laudéric, ou Léosias, n'aurait jamais existé non plus, tué par cette parasite. Ses mains crispés au buffet, tu maudits le monde entier de te faire rêver ce que l'on t'avais privé trop brutalement et que tu frôlais à peine du bout des doigts. Tu maudits le monde entier de t'avoir enlevé celle qui t'avais redonner l'Espoir, la Foi, la Force et l'Amour. Tu maudits le monde entier de t'avoir enlevé à cette si douce chimère. « Egan ! ». Ton bras balaye le meuble, renversant dans un fracas assourdissant ce qu'il s'y trouvait. La lèvre tremblante, tu poses tes mains à plat sur le plateau de bois pour prendre une longue et profonde inspiration avant de l'exhaler dans un souffle équivalent afin d'apaiser la passion qui t'envahis, réitérant l'exercice à plusieurs reprises. Après quelques minutes plongées dans un silence pesant, tu lèves les yeux vers la fenêtre. La Lune était haute dans le ciel. Ce devait être encore le milieu de la nuit. Tu te tournes vers le couloir et observe l'obscurité quelques secondes avant de t'y diriger. Là, tu t'arrêtes devant une porte et la pousses légèrement. Un luminaire au mur éclairait faiblement la chambre d'Avetis. Il dormait malgré ton emportement. Tant mieux. Tu t'en serais voulu. Refermant la porte derrière-toi, tu ne pouvais que songer que ta seule présence dans les Jardins de Jhēn n'était encore dû qu'à cet enfant. Cela fait longtemps que les ténèbres guettent ton cœur et ton âme. Tu les sens rôder à chaque minute du jour et de la nuit autour de toi et, dans cette brume qui a déjà envahit ton esprit et n'attends que le bon moment pour t'emmener dans un abîme sans retour, Avetis y est ton ancre  de lumière.
©gotheim pour epicode


Loivà on y est T.T. Et maintenant je sais pourquoi la spé de Nefi-Sorcier c'est Metum 8D /sbam
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Pour une nuit... | Shiva

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