La force calme

Intrigue :Hanako et Bae sont en route pour prendre un bateau et aller trouver leurs maîtres. Hector, le mercenaire chargé de les protéger, donne des cours d'auto-défense à Hanako.

Musique

« La technique que je vais t'apprendre s'appelle Ikkyo. C'est le premier mouvement basique et le plus basique de ce que je m'apprête à t'enseigner. D'accord ? » Hanako hocha la tête, le visage sérieux et inexpressif. « Bien. Attrape moi la main. » La demoiselle s'exécuta et tendit son bras droit devant elle, saisissant le poignet de son instructeur. Hector était tellement grand, comparé à elle, qu'elle ne parvenait même pas à faire le tour du bras du soldat. Il la surplombait de toute sa hauteur et ça avait quelque chose d'impressionnant. Elle avait l'impression d'être une enfant en bas âge. La comparaison n'était pas si fausse : il avait vécu bien plus de siècles qu'elle. « Non, avec l'autre main. Nous allons commencé simplement. Voilà, avance ton pied, celui du même côté que ta main. » expliqua patiemment l'homme. « Cette prise s'appelle "Ai hanmi Katate dori". » De nouveau, la blonde hocha la tête en silence, concentrée sur les paroles de l'adulte. « Bien, je vais pratiquer la technique sur toi une première fois, et nous verrons les mouvements plus en détails ensemble ensuite, d'accord ? » Cette fois-ci, Hanako n'eut pas le temps d'acquiescer, sans qu'elle ne comprenne ce qui lui arrivait, elle se sentit trimbalée puis projetée au sol, avec un mélange de rapidité, de fluidité et de force maîtrisée. Hector ferma les yeux et expira profondément. « Ikkyo, Omote. » récita-t-il. « Bien, recommençons. » dit-il en aida sa protégée à se remettre debout.

Le duo se remit en position. « Bien, regarde comment nous sommes positionnés. Si tu es observatrice, tu peux voir qu'il y a deux sens, pour attaquer. L'un va dans ton sens, ce qui te donnera plus de force, le second va dans mon sens, ce qui me donnera de la force en déviant ton geste. » dit le guerrier. « La première chose à faire est de lever mes deux mains, dans ma ligne de force. » Il s'exécuta tout en continuant ses explications. « Ensuite, je vais glisser mon pied pour diriger ma contre-attaque. Encore une fois, deux choix s'offrent à moi. Je peux aller devant toi ou me glisser dans ton dos. On va d'abord se concentrer sur le premier cas. C'est cela qu'on appelle "Omote". » « Omote. » répéta l'Orine pour montrer qu'elle avait bien compris. Hector s'avança de nouveau près de la demoiselle, la dominant de toute sa hauteur. « Tu as vu, le simple fait d'avancer sur toi m'a permis de te déséquilibrer. » « N'est ce pas plutôt dû à votre taille ? » s'inquiéta la blonde. La plupart de ses adversaires se révéleraient sans doute plus grands et plus forts qu'elle et cela l'inquiétait un peu. Elle ne s'imaginait pas pouvoir se mesurer à quelqu'un d'aussi haut-perché que son enseignant. « Non. Tu verras lorsque l'on échangera les rôles. Toi aussi, tu me mettras en difficulté, simplement en maîtrisant tes gestes correctement. » la rassura-t-il. « Bien. Maintenant, j'attrapa ton coude avec ma main libre et, en même temps, je vais tourner les hanches pour me replacer. » Une fois qu'il eut exécuté ces pas, Hanako se retrouva pliée en deux, son bras entre les mains puissantes mais délicates du soldat, le buste penché face au sol. « Désormais, je n'ai plus qu'à t'amener au sol. Un pas en avant, dans ta direction... » la Hanatsu sentit son corps partir en avant. « Puis un second pas vers l'extérieur. » Déstabilisée, la demoiselle ne put que finir au sol. Là, Hector plaqua fermement son bras contre l'herbe, puis expira de nouveau par la bouche. « Bien, à toi. »

Une troisième fois, les combattants se placèrent en position. Cette fois-ci néanmoins, ce fut à l'homme d'encercler sa main autour du poignet délicat de la jeune fille qui vacilla sous cette simple prise, ferme et déterminée. Elle ne se montra néanmoins pas impressionnée et, inspira profondément par le nez, Hanako s'apprêta à reproduire les mouvements qu'elle venait de voir. « M-Mmh. C'est le mauvais pied, devant toi. » expliqua le protecteur. « J'ai un meilleur appuis sur ce pieds-ci... » tenta de négocier la demoiselle. « Peu importe. Il faut penser à l'image... d'un ours sur deux pattes. Le bras qu'il avance est le même que sa jambe, d'accord ? Tu ne choisiras pas toujours quel bras t'attrapera ton assaillant. Il faut être prête aux deux possibilités. » Hanako, les sourcils froncés par la concentration, acquiesça. Cette fois-ci, elle put commencer la nouvelle technique.

772 mots
Pour les curieux, elle exécute Ikkyo. Voici une démonstration ici

La force calme

Musique

« J'exerce une tension en me déplaçant sur le côté... » commença Hanako d'une voix tendue par la concentration, tirant son bras vers elle pour amener son opposant dans sa direction. « ... tout en m'assurant qu'il y a toujours suffisamment d'espace entre nous. » dit-elle en faisant glisser sa main libre le long du bras de son attaquant, remontant jusqu'à son coup puis son visage qu'elle poussa dans le sens opposé. « Je m'empare ensuite du dos de ta mains en redescendant le long de ton bras. Je prends ton poignet tandis que je lève le bras, et place le tout sur mon épaule... Je me penche en avant tout en exerçant une pression sur ton coude à l'aide du mien... » Un sourire illumina le visage de la blonde tandis qu'elle voyait son opposant se baisser sous ses gestes, incapable de résister. Néanmoins, son sourire fut de bref duré : elle avait un doute quand à la suite de la technique. « Hum... » Elle croisa le regard de Hector qui garda le silence. Comme pour lui montrer qu'elle avait le temps, l'homme fit mine d'essayer de se redresser et la demoiselle n'eut qu'à appuyer plus fermement sur le coude pour qu'il revienne à sa place avec une grimace de douleur. Leurs mains toujours plaquées dans le creux de son épaule empêchait toute tentative de fuite du guerrier, qui garda une mine imperturbable et stoïque. « Ensuite... je... je bouge ton coude vers l'avant... » dit-elle s'exécutant maladroitement. Sans qu'elle n'ait à forcer, le corps imposant et musclé du soldat glissa en position de faiblesse et elle n'eut qu'à avancer pour qu'il s'allonge au sol, voulant s'épargner une douleur inutile. L'Orine le rejoignit et s'assit sur ses genoux, sans jamais relâcher la main qu'elle avait emprisonné. Jouant avec ses mains, elle exécuta une torsion délicate jusqu'à ce que son cobaye donne de petits coups répétés et vifs sur le sol. « C'est bon, c'est assez. » dit Hector d'une voix étouffée. Hanako expira profondément à son tour, laissant un sourire se dessiner sur son visage avant de relâcher sa prise. Il y avait quelque chose de grisant à l'idée de pouvoir maîtriser quelqu'un d'aussi fort que le Corbeau. De le voir à sa merci... Insouciante, la Hanatsu se releva et tourna les talons, prête à réitérer sa technique. Grave erreur. Sans pitié, Hector tendit les bras devant lui et attrapa les deux chevilles de son apprentie et tira dessus, ce qui renversa la frêle créature face contre sol. La demoiselle se rattrapa in extremis, juste avant que son menton de cogne violemment la terre dure du Fjörd. « Aïe ! » hurla la nouvellement victime en se sentant tirer en arrière par son professeur. Ce dernier, qui s'était lever sur ses genoux, s'empara d'une lame cachée dans ses vêtements et la plaça sur la gorge immaculée de son élève. « Nouvelle leçon... toujours se méfier de l'ennemi, même lorsqu'il a été mis à terre. » Hanako déglutit difficilement. « Ne lui tourne jamais le dos, recule en continuant à lui faire face. Ou alors assomme le, mais ne reste pas dans les parages car si tu ne calcules pas bien ton coup, il pourrait se réveiller et t'attaquer par derrière comme je viens de le faire. Ensuite, n'oublie jamais de vérifier qu'il n'a plus d'armes sur lui. Tu ne voudrais pas qu'il te transperce de ta lame à cause d'une erreur d'inattention... Si tu le peux, récupère ladite arme, sinon, jette la hors de sa portée. » Les yeux de Hanako cherchèrent quelque chose sur le sol. « Est-ce compris ? » Hanako acquiesça lentement pour ne pas risquer de s'entailler. « Ne pas tourner le dos et désarmer. » dit-elle d'une voix devenue rauque par la tension. « Message reçu. » Elle attrapa une pierre pour essayer de contre-attaquer mais Hector fut plus vif qu'elle. Sans enlever sa lame, et donc sa contrainte sur sa prisonnière, il plaça sa botte contre la main de la jeune fille, appuyant progressivement jusqu'à lui faire lâcher son arme. « Tu as du répondant. C'est bien. » dit le guerrier en esquissant un sourire. « Mais tu es encore trop jeune pour espérer pouvoir m'avoir avec une ruse aussi simple. Tu dois d'abord t'assurer que son attention est détournée, avant de tenter quelque chose comme ça. » dit-il avant de libérer sa protégée et de se lever.

Hanako resta quelques secondes au sol. Son corps était douloureux. Hector ne la ménageait pas et elle avait déjà subit quelques blessures bénignes. Ce n'était pas agréable mais la blonde ne pouvait s'empêcher d'apprécier ce comportement. il était sérieux dans on enseignement, autant qu'elle l'était dans son apprentissage.

819 mots
Pour les curieux, elle exécute Nikyo. Voici une démonstration ici

La force calme

Musique

« Sankyo. » énonça Hector. « Ikkyo, je lève la main, recule, tranche telle une épée puis passe devant... Je ramène au sol... et je souffle. » Hanako se redressa vivement après avoir exécuté sa technique, les mains levées devant elle afin de se défendre au cas où son adversaire tenterait de l'attaquer à nouveau. L'instructeur se remit sur ses pieds et salua son élève avant d'attraper son poignet, se remettant en position offensive. « Sokumen Irimi nage. » exigea l'enseignant. Aussitôt, l'Orine se mit à bouger. Avec des mouvements lents pour bien les exécuter, elle projeta son assaillant au sol puis se replaça en position, ne le quittant pas des yeux pour ne pas subir des représailles indésirables. Elle avait retenu la leçon, la dernière fois. « Tenchi Nage. » continua-t-il. Hanako obtempéra et, une fois encore, elle envoya son maître au sol. Ses mouvements étaient raides, manquaient un peu de fluidité. Elle était encore loin du niveau de son professeur mais elle étudiait quotidiennement ses techniques, s'améliorant peu à peu au fil du temps grâce à ses efforts et à sa détermination. La disparition de Ran avait renforcée son désir d'apprendre à se défendre, à défaut de pouvoir se battre offensivement. Son assiduité s'était décuplée, et ses journées se résumaient désormais à ses devoirs d'Orine la matinée -c'est à dire l'exercice de son Art Divin et la lecture d'ouvrages concernant le peuple de son futur maître- puis à ses cours de défense l'après-midi. Autant dire qu'elle ne restait pas à veiller tard le soir, retrouvant sa couchette avec gratitude après ses repas. Même s'ils étaient saccadés, ses tours restaient toutefois efficaces et ses progrès ne faisaient que l'encourager à se dépasser, encore et encore. « Kote gaeshi. » La blonde se déplaça, attrapa la nuque de son adversaire, lui fit dessiner un cercle et l'amena au sol. « Hiji kime osae. » Les techniques s’enchaînèrent ainsi. Il arrivait que l'Orine hésite quelques secondes, des secondes cruciales car Hector parvenait alors à se défaire de sa prise et à inverser les rôles. La blonde devait alors recommencer l'exercice, s'appliquant jusqu'à la dernière seconde. Les noms de techniques tombaient, Hanako les exécutait, cela durant près d'une heure.

La Hanatsu s'épongea le front avec le dos de sa manche. Elle avait voulu mettre un kimono pour ses entraiements, tenue dans laquelle elle se sentait la plus à l'aise, mais son maître de combat avait refusé, lui rappelant que cet accoutrement lui vaudrait presque immédiatement d'être reconnue comme étant une Orine. Elle avait donc enfilé les vêtements de voyage que lui avait acheté son tuteur. Ils étaient légèrement trop larges pour elle, cachant sa silhouette fine. Son haut beige en coton lui tenait chaud avec ses manches longues mais lui permettait d'essuyer ses tempes. Son pantalon noir était maintenu par une cordelette qui donnait l'impression à la demoiselle d'être habillée comme une mendiante. Elle s'y était néanmoins faite et avait arrêté de s'en plaindre.

Hector envoya la gourde dans laquelle il avait bu à son élève qui l'imita. « Bien... Tu es prête désormais. Tu as l'air de maîtriser la plupart des techniques que je t'ai enseigné jusqu'à présent. Nous allons donc passer au prochain exercice. » « Un nouvel exercice ? » demanda, curieuse, la combattante entre deux gorgées d'eau. « Oui. Tu vas vite comprendre. Mets-toi en position. » Hanako obéit et patienta. Le guerrier fit apparaître trois clones avant de se reculer. Les clones se mirent alors à changer d'apparence et de corpulence. L'un d'eux se métamorphosa en femme de stature et de poids semblable à l'élève. Un autre devint plus grand et plus imposant encore que Hector ou qu'Eden. Enfin, le dernier garda une stature similaire à celle du professeur, bien qu'un peu plus mince et moins intimidante, mais adoptant une posture étrange, comme si son centre de gravité était différent... La cause de ce phénomène était sans doute la longue queue de lézard qui pendait dans le bas de son dos. « Mes clones vont t'attaquer l'un après l'autre, sans que tu n'ais le temps de te replacer idéalement. Tu devras enchaîner les techniques en te confrontant à des personnes de morphologies et de poids différents. Tu as libre choix quand à la technique à utiliser, choisie celle avec laquelle tu es la plus à l'aise. Ne te laisse pas déborder et exécute tes mouvements avec précision. Ne bâcle pas le travail. » L'Orine acquiesça, bien qu'intimidée par ses nouveaux adversaires et par l'idée de ne plus être guidée par des ordres précis et nets. « Je reste en retrait pour mieux t'observer. Prête ? Commencez ! »

798 mots
Pour les curieux, voici une liste des techniques d'Aikido.

La force calme

Musique

Hanako s'allongea sur le sol, posant sa tête sur les genoux de Bae. « Pfiou, je suis épuisée... » déclara la blonde. Le jeune garçon esquissa un rictus. « Tu es surtout toute collante. Va prendre une douche, au lieu de venir te coller à moi alors que tu es toute dégoulinante ! » la taquina son ami en prétendant être dégoutté par son état. « Ah ouai, tu réagis comme ça ? » dit l'Orine avec un sourire espiègle. Sans laisser le temps à sa victime d'anticiper son assaut, elle glissa ses bras autour de son cou et vint se frotter à lui, engendrant immédiatement les protestation de l'homme-serviette. « T'es maligne, maintenant moi aussi va falloir que je retourne me laver dans cette eau gelée ! » râla le garçon à l'idée de ce qui l'attendait. Pour se venger, il retira ses jambes, laissant son amie poser la tête au sol. Les deux camarades se chamaillèrent pendant quelques secondes avant qu'ils ne retrouvent leur calme habituel. Hanako avait réussi à retrouver sa place sur les cuisses du blond qui jouait avec la tresse qu'elle s'était faite pour ne pas être dérangée lors de son combat. Bae observa intensément les traits de la guerrière. Cette dernière, occupée à observer le paysage bucolique dans lequel ils avaient trouvés refuge mit un certain temps avant de s'en apercevoir. « C'est vraiment merveilleux, ces paysages que l'on traverse. Dommage que l'on n'ait pas pris nos aquarelles. Ca aurait été un modèle parfait pour essayer de s'entraîner et développer nos talents. Bien sûr, là où je vais, je n'aurais aucun mal à trouver une nature à peindre, mais c'est vrai que le Fjörd est vraiment un lieu à immortaliser sur la toile... M'enfin, on a déjà beaucoup à faire... Entre nos exercices d'arts divins et mes leçons avec Hector, je ne sais pas où est ce que j'aurais trouvé le temps de me mettre à peindre. Et puis, ce vampire aurait encore trouvé quelque chose à redire... Il est vraiment bizarre, tu ne trouves pas ? Je dois t'avouer que ses yeux et la façon dont il nous dévisage me donne un peu la chaire de poule... Il n'arrête pas de nous répéter que si on ne fait pas attention, des nouveaux-nés vampires vont nous sauter dessus et nous vider de notre sang mais c'est à croire que la menace la plus imminente, c'est lui, et pas eux. Et hier, je suis entrée dans la tente alors qu'il était en train de boire du sang... Ca m'a donné un haut le cœur. Je me demande où est-ce qu'il a trouvé ce sang. Quoi que, je suis pas sûre de vraiment vouloir savoir et puis de toute façon... Quoi ? » s'arrêta-t-elle enfin en penchant la tête vers son ami.

Bae prit quelques secondes à répondre. « Tu as l'air... différente... » Hanako fit une moue rêveuse, comme si elle réfléchissait à la question. « Bah, c'est vrai qu'avec ces sacs à patate que l'autre rigolo m'a mis sur le dos, je dois plus ressembler à grand chose. Et puis, j'ai pas le temps de me faire aussi coquette que d'habitude alors... » « Ce n'est pas de ça que je parle. » L'Orine fronça les sourcils. « De quoi alors ? » « Je ne sais pas... Avant, tu ne faisais que de parler de ton maître, à longueur de journée. Tu nous rabâchais à quel point il était beau, intelligent, fort, populaire et j'en passe. A tel point que nous même, nous en savions presque plus sur ton maître à toi que sur le nôtre... » dit Bae en laissant échapper un petit rire. « Mais... depuis quelques temps... Je ne sais pas. Je ne t'ai même pas entendu prononcer son nom une seule fois. » dit-il. Le visage de la Hanatsu s'était refermé. Lentement, la blonde se redressa en position tailleur, époussetant son haut et replaçant sa tresse dans son dos. « Je continue à m'instruire assidûment sur la culture Ygdraënne. » rétorqua la blonde. « Oui, mais ce n'est pas la même chose... C'est comme si tu n'étais plus excitée à l'idée de te lier à Ezechyel. » Hanako soupira. C'était arrivé. Le moment qu'elle avait redouté et cherché à éviter était arrivé. Elle ne voulait pas en parler mais elle n'avait plus le choix. « Si, j'ai toujours envie de le rencontrer et de devenir son Orine mais... » La jeune fille se pinça les lèvres. « ... Mais j'avais promis à Ran qu'elle serait la première à se lier. Elle avait tellement peur que je ne sois pas là pour ce moment fatidique... Mais... En fait, je ne serai vraiment pas là. Je ne suis pas avec elle, là, maintenant. Alors qu'elle a besoin de mon aide. » Des larmes avaient commencé à couler le long de ses joues. « Je suis sa meilleure amie. Je n'aurais jamais dû l'abandonner, là-bas. Elle est toute seule, abandonnée, et c'est ma faute... » avoua Hanako, sa respiration se bouleversant. Bae la prit dans ses bras pour la consoler tandis qu'elle continuait à vider ce qu'elle avait sur le coeur. « Je lui avait promis que je ne l'abandonnerai jamais et que je serais toujours là pour elle lorsqu'elle aurait besoin de moi. Mais aujourd'hui, je suis incapable de l'aider. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne suis même pas sûre d'avoir la chance de la revoir et de me faire pardonner... »

Cette nuit-là, Hanako dormit dans les bras de son ami, sanglotant encore afin d'évacuer sa peine.

963 mots