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 Velour et Velouria | Solo (merci Léto <3)

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Mer 06 Mai 2020, 19:51

Jadélynka
Velour et Velouria
On aurait dit que ce jour était à de grands préparatifs pour une soirée mondaine de la première importance. La maison était agitée. Tout le monde avait quelque chose à faire. On allait et venait les bras chargés ou vides, on triait, on dépoussiérait, on nettoyait, on récurait, on repassait. Tout le monde s’affairait de fonds en combles à remettre la maison dans son état d’origine : comme neuve. L’atmosphère générale était au travail, aux résolutions, à l’efficacité, et elle était bonne. C’était ce genre de journée qui promettait beaucoup, une sensation semblable à ce que l’on ressentait le jour de la nouvelle année, de son anniversaire, ou bien de l’avènement d’un nouveau souverain : une journée particulière qui envisageait un avenir meilleur. La particularité de ce genre de journée cependant, c’était que les promesses qu’elle évoquait en les présentant sur un plateau d’argent ne restaient souvent que des rêves qui s’évanouissaient les jours suivants. Ici, cette journée qui n’était pas partie de grand-chose laissait envisager à Jadélynka les mêmes promesses qu’elle pouvait apercevoir lors d’événements plus particulier. En fait, elle allait le devenir, particulière. Mais elle allait aussi se terminer comme elle avait commencé : sur pas grand-chose.

-Comment vous me trouvez ?

Tandis qu’on lui brossait les cheveux, Jadélynka imaginait toute sa troupe s’occuper de ce véritable nettoyage de printemps. Elle l’imaginait, parce qu’elle était plus occupée à contempler sa chevelure parfaitement lisse et brillante dans le reflet du miroir. Elle ne s’inquiétait pas de savoir si ses domestiques – en réalité, beaucoup étaient ceux de ses parents – faisaient correctement leur travail : elle avait un Mur pour cela – celui-ci était en revanche bien le sien.

-Vous êtes radieuse, Madame.

-Mademoiselle. Je ne suis pas si vieille. L’Alfar fit une moue. J’ai l’air vieille, c’est ça ?

-Non ce n’est pas ce que je voulais dire, veuillez m’exc-…

Mais Jadélynka leva la main pour lui faire signe de se taire. Le mal était dit. Il fallait y remédier. La jeune femme se pencha vers la glace pour déceler les petites ridules qui avaient pu faire penser à la domestique qu’elle était une vieille peau. En se concentrant, elle les lissa. Satisfaite du résultat, elle émit un petit rictus. Le tour était joué. Mais son sourire disparut bien vite quand ses yeux se reposèrent sur la servante.

-Je ne t’ai pas dit d’arrêter.

Elle tressaillit et se remit aussitôt à lui brosser les cheveux. Cette activité ennuyait sa domestique, d’autant plus qu’elle la trouvait absurde : ses cheveux étaient peignés depuis longtemps. Elle n’y décelait plus aucun nœud. En plus, à force, ils allaient virés gras, ce qui voulait dire que Mademoiselle devrait se laver, qu’elle lui demanderait à nouveau de brosser ses cheveux, de les sécher, de les coiffer, puis se plaindrait de l’eau calcaire qui dessècherait sa peau et exigerait qu’on lui applique tout un tas de crèmes et de lotions sur le visage avant de la maquiller parfaitement. Si elle en avait eu le culot, elle aurait même roulé des yeux lorsque la maitresse des lieux assurait qu’il fallait appliquer ce même traitement à son chat, car il était divin. Mais elle n’était pas idiote. Si Jadélynka pouvait se montrer particulièrement enjouée et amicale comme aujourd’hui, c’était aussi une femme très capricieuse qui détestait que l’on émette une quelconque maladresse. Surtout depuis qu’elle s’était trouvé une véritable obsession pour son apparence.

Jadélynka, elle, trouvait cela formidable. En fait, elle ne s’était jamais sentie aussi bien, emplie de vie et d’une énergie nouvelle qui trouvait son origine dans la Beauté. C’était devenu plus qu’une passion, mais un pouvoir. En effet, la jeune femme s’était découvert la capacité de modifier légèrement quelques-unes de ses caractéristiques physiques afin de les améliorer. Un pouvoir bien pratique lorsqu’on aimait être vue et que l’on voulait baigner dans les relations – purement professionnelles bien entendu – en tout genre. La jeune femme s’imaginait déjà avoir un grand succès auprès de… tout le monde. Elle n’avait pas peur. Elle était très confiante. Peut-être trop.

-Mademoiselle, un paquet est arrivé pour vous. Nous ignorons cependant qui vous l’a envoyé.

Dans tout son statisme, Jadélynka trouva tout de même le moyen de se figer. Elle ne prit pas la peine de se retourner et s’adressa au domestique via le reflet du miroir.

-Mais je n’ai rien commandé…

-Eh bien… le colis est bien à la bonne adresse cependant.

-De quoi s’agit-il ? Cette fois-ci, elle se retourna.

-Je l’ignore. Nous ne l’avons pas déballé, mais je dirais qu’il s’agit d’un cadre ou d’un tableau.

-Faites-moi voir.

Abandonnant sa coiffeuse, elle se leva et suivit l’homme qui la conduisit jusqu’au hall d’entrée. Le paquet qu’elle y trouva était plutôt grand, effectivement plat, et Jadélynka prit le temps d’en apprécier les dimensions avant de faire signe à deux personnes de l’ouvrir pour elle. Il s’agissait en effet d’une toile. L’Alfar prit du recul.

-Hmm…

C’était la représentation d’une femme, nue. Elle ne portait qu’un voile, mais qui ne la rendait en aucun cas plus décente. L’image n’était pas parfaite, mais elle évoquait très bien la beauté de la muse. Ses cheveux flamboyants encadraient son visage jeune et délicat. La jeune femme prit un moment pour réfléchir. Qui était-ce ? Elle décida que c’était une personnalité très connue, car elle ne voyait autrement pas pour quelle raison on aurait peint cette personne, aussi belle pouvait-elle être. Elle était certaine que ce n’était pas non plus une Alfar. Jusqu’ici, elle n’en avait jamais croisé de rousse, ni de roux d’ailleurs. Enfin, de toutes les personnalités étrangères qu’elle connaissait, elle ne savait pas trop. Vanille ? Non, surtout pas. Elle n’en connaissait pas beaucoup, des rousses, ce n’était pourtant pas compliqué.

-Y’a-t-il un intitulé sur cette toile ?

-Velouria.

-Velouria… Il n’y a pas d’auteur ?

-Non, Mademoiselle.

Elle la scruta encore un peu, comme si elle cherchait à avoir la confirmation de la peinture. Mais ça lui semblait cohérent. La femme était belle, mystérieuse, un peu. Sa nudité était peut-être indécente, mais ça lui plaisait.

-Velouria ! Répéta-t-elle.

Les serviteurs qui maintenaient la toile debout pour qu’elle puisse l’admirer ne bronchaient pas. Jadélynka sourit. Elle était contente d’avoir reçu cette toile, dans tous les cas. C’était un beau cadeau.

-Il va falloir trouver un endroit pour l’afficher… Je veux que les gens la voient.

Car au final, même si elle aurait peut-être préféré avoir une évocation de Dothasi pour faire plus d’effet auprès de ses amis, Velouria lui correspondait grandement. Prise d’une montée d’inspiration, elle se retourna et pointa du doigt une autre toile – celle d’un cousin éloigné dont elle n’était même plus sûre du nom – située sur le mur droit du hall.

-Déplacez-moi ce cadre, vous le mettrez dans le couloir qui mène au salon, et vous me mettez celui de Velouria à la place.

Elle l’aurait bien accroché sur le mur opposé à la porte d’entrée, mais il y avait déjà une toile de sa famille. La déplacer aurait relevé du blasphème, pour elle comme pour n’importe qui d’autre. Jadélynka pouvait se montrer folle, mais elle n’était pas suicidaire non-plus.

-Tout de suite, allez hop hop hop !

Elle tapa dans ses mains pour lancer la cadence et les serviteurs s’exécutèrent. Le tableau de son cousin disparut, et elle se remit fièrement à admirer son cadeau. Elle eut soudain une idée lumineuse. Vite, elle se dirigea vers son bureau. Elle allait écrire une lettre à l’offreur. Prenant une plume et un parchemin, elle n’attendit pas plus pour écrire ces quelques mots :

« Au créateur de Velouria,
Elle saura faire parler d’elle. »


Elle mit une formule de politesse et signa. Jadélynka avait un esprit très synthétique lorsqu’il s’agissait de poser ses mots sur du papier. Comme elle n’avait pas grand-chose d’autre à exprimer que de la gratitude, elle l’avait démontré dans toute sa splendeur. Ceci fait, elle enroula le papier et appela un domestique. Il rappliqua sur le champ.

-Envoyez cette lettre.

-Qui est le destinataire ?

-Je n’en sais rien, moi. Cherchez, un peu ! Hmm… Renata !

D’un pas rapide, le Mur vînt prendre place dans l’encadrement de la large porte, aux côtés du serviteur. Elle s’inclina profondément.

-En quoi puis-je vous être utile, Mademoiselle ?

-Il faut envoyer cette lettre à l’auteur de la toile que je viens de recevoir. Il est anonyme, mais je te demande de le retrouver et de la lui faire parvenir.

-Très bien, Mademoiselle, ça sera fait.

Le Mur s’empara du parchemin et disparut, tandis que le domestique, appelé pour rien repartait, un peu perplexe et humilié, à ses occupations. En passant, Renata Altae s’arrêta devant cette nouvelle toile que sa maitresse venait de recevoir. Elle ne reviendrait pas tant qu’elle n’aurait pas fait son travail. En revanche, malgré toute la loyauté dont elle pouvait faire preuve, elle n’avait pas la moindre idée de comment elle allait retrouver ce destinataire inconnu.


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