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 [VI] - Le chasseur égaré dans les bois | Ærya

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Mer 03 Avr 2019, 23:39

Catégorie de quête : VI - Recherche
Partenaire : Ærya [Circë]
Intrigue/Objectif : Amarië Laurelëth, une éleveuse de chiens de chasse du voisinage, a perdu la trace de l'un de ses animaux. Inquiète, elle demande l'aide de Dærion pour retrouver Faucírth – le chien disparu – et le ramener au village. Accompagné de sa petite soeur Ærya, ils se lanceront tous les deux à la recherche de l'animal afin de rendre service à leur voisine.


« Es-tu sûr de toi ? » lui demanda pour une énième fois Amarië, d’un ton désespéré. Hochant de la tête, Dærion acquiesça, visiblement ennuyé par la question de son interlocutrice. Lorsque l’Ygdraë avait décidé, par simple curiosité, de s’arrêter devant l’entrée de chez sa voisine, ça n'avait pas été dans l'intention de devenir l’objet d’un interrogatoire quasi hystérique. Pour être honnête, en remarquant la sylvestre s’égosiller, comme cela, au beau milieu de la route, le garçon avouait avoir trouvé la scène particulièrement comique. De ce fait, il s’était approché de la concernée par intérêt – et, peut-être, pour s’enquérir de l’état de la situation au passage – inconscient que les gestes d’apparence fous de la femme cachaient en réalité l’existence d’un véritable tracas. Décontenancé par l’ardeur de cette dernière, l’Eblaë se laissa, bien malgré lui, emporté à travers une vague d’angoisse qu’il ignorait comment gérer exactement. L’Aslak lui semblait trop troublée, trop inquiète pour espérer parvenir à lui faire entendre raison. Dærion avait déjà tenté le coup à vrai dire, mais disons que son initiative ne s’était pas bien terminée. En outre, il subissait, en ce moment-même, les conséquences d’actes qu’il avait simplement voulu être compatissants envers la détresse qui accablait l’un de ses pairs. Comment aurait-il pu, au nom des Dieux, anticipé une telle réaction de la part de l’Eorberth ? L’Ygdraë se sentait complètement dépassé. « Oui. » articula-t-il en canalisant, du mieux qu’il pouvait, son exaspération. Il était fatigué de devoir répéter sans arrêt le même mot, tout en sachant qu’il ne serait jamais vraiment écouté. Après tout, Amarië était du genre à se montrer têtue. Très têtue. « En es-tu vraiment sûr ? Sûr et certain ? » continuait d’insister, par ailleurs, la jeune éleveuse. Celle-ci en était même venue à saisir les épaules du sylvestre – doucement, mais fermement – afin d'être certaine qu’il ne tente pas de se dérober à ses questions redondantes. « Oui ! Sûr et certain ! Voulez-vous que je le jure sur la tête de ma mère en plus ? » rétorqua le blond, un brin sarcastique. Cela dit, si la femme se rendit compte du ton moqueur qu’il employa, elle ne pris jamais la peine de le mentionner. À l’inverse, elle alla s’isoler dans un mutisme complet, jouant, cette fois-ci, avec la pression de son regard pour réussir à le faire craquer. L’Eblaë détourna alors les yeux, mal à l'aise, avant d’exhaler un soupir nerveux. À son geste, l’expression de l’Ygdraë se transforma brusquement, prenant un air à la fois anxieux et désolé. « Excuse-moi. » bafouilla-t-elle d’une voix confuse. « Je n’avais pas vu que tu étais inconfortable. » Puis, comme en guise de bonne foi, ses mains se retirèrent vivement des épaules du concerné. « J’ai tendance à angoisser rapidement lorsqu’un imprévu survient. » expliqua-t-elle tout en reculant de quelques pas. « Mais cela n’excuse en rien mon comportement inapproprié. Je suis profondément désolée. » termina-t-elle sur une intonation navrée. Quant à lui, le garçon resta interdit. Il était étonné par cette soudaine prise de conscience, alors qu’il avait cru, pendant un long moment, qu’il n’en finirait jamais avec cette femme. Heureusement, ce n’était plus le cas à présent et de fait, son soulagement pouvait transparaître sur les trait de son visage.

« Écoutez. » commença-t-il, après avoir relâcher l’air de ses poumons. « J’avoue ne pas avoir tout compris sur la nature exacte de votre problème. » Avec toutes ses questions aussi, il était facile de perdre le fil... « Mais, comme il m’a l’air plutôt sérieux, je suis prêt à vous offrir mon aide, si vous le voulez. Par contre, il va falloir tout m’expliquer à partir du début. » L’Eorberth le dévisagea longuement, d’abord surprise, puis enfin pensive. Elle lorgnait Dærion d’un œil inquisiteur et méthodique, comme si elle nourrissait quelques doutes à son égard, mais finit néanmoins par approuver la suggestion de ce dernier, avant de s’engager dans la narration de son court récit : « L’un de mes chiens a disparu. La dernière fois que je l’ai vu, c’était hier, durant la journée. Il se promenait dans le village, comme à son habitude, mais depuis, il semble s’être volatilisé ! » - « Et vous vous en inquiétez seulement maintenant parce que ? » s’enquit l’Eblaë en relevant un sourcil. « Parce que j’avais pensé qu’il reviendrait par ses propres moyens. » répliqua-t-elle sèchement. « J’élève tous mes animaux de telle sorte qu’ils sachent aussi se débrouiller de manière indépendante. » - « Mais apparemment, votre méthode manque encore de raffinement. » Amarië grimaça, mais se contraignit néanmoins à admettre l’indéniable. « Une idée où votre animal pourrait être ? » poursuivit le garçon, faisant fi de sa propre intervention. « Non. Cela dit, je présume que Faucírth a trouvé la trace d’un gibier quelconque et l’a simplement pris en chasse. Il est encore en phase d’apprentissage. » - « Faucírth ? » - « Le chien. » précisa la dame en notant la mine déconfite du jeune Ygdraë. Cependant, ce n’était pas tant l’appartenance du nom qui l’avait sincèrement étonné, mais bien la signification de celui-ci. « Faucírth » était avant tout un terme servant, à peu de chose près, à décrire un être impassible, ou, plus précisément, le plus sage qui soit. Dærion ne put s'empêcher de sourire devant l'ironie. « Est-ce que Faucírth a un endroit préféré ? Un lieu où il aime jouer par exemple ? » La jeune Aslak hocha de la tête. « Oui. Il se situe tout près du ruisseau, au Nord. Tu sais, celui où se trouve une quantité impressionnante de papillons dans le boisé d'à côté. » Le garçon acquiesça. Il connaissait le lieu dont elle parlait. « J’aurais bien voulu venir avec toi, mais je dois garder un œil vigilant sur le reste de mes animaux. Tu sais, juste au cas où l’un de ses chenapans décide de décamper à son tour. » Elle soupira. « Je compte sur toi, d’accord ? Faucírth est un Warëith noir à poils ras, plutôt grand. Il est assez jeune, mais il sait reconnaître son nom. Dès que tu le trouveras, appelle-le et il devrait venir à toi sans problème. » - « Entendu ! » L’Eblaë jubilait d’excitation. Il commença, par ailleurs, à s’éloigner presque au pas de course. « Fais attention à toi, d’accord ? » rajouta l’éleveuse en haussant la voix afin de s’assurer que ses mots parviennent aux oreilles du sylvestre. Ce dernier leva son pouce en l’air. « Et merci infiniment ! » Mais l’Ygdraë n’écoutait déjà plus. Enjoué, il se précipita à l’intérieur de sa propre demeure, un grand sourire aux lèvres. Il connaissait la personne idéale qui pourrait l’aider à accomplir sa tâche, parfaitement conscient que le lieu indiqué par Amarië était aussi l’un de ses terrains de jeu favoris. Dærion savait qu’elle serait sûrement ravie de l’épauler. À condition que leur mère accepte, bien entendu !


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Ven 21 Juin 2019, 23:23

[VI] - Le chasseur égaré dans les bois | Ærya  Zfm2
Le chasseur égaré dans les bois


« Un, deux, trois ! ». Ærya se mit à rire. La jeune Eblaë commençait à réaliser des « prouesses », à savoir : sauter. Elle s’amusait entre deux arbres à faire de petits bonds. Ces derniers se précisaient peu à peu. Depuis déjà un certain temps – toute une vie pour elle, quelques lunes pour les adultes – elle savait courir. Le développement de sa motricité lui permettait de faire de plus en plus de choses, au grand damne de sa mère sans doute. Un enfant qui marche à quatre pattes est bien plus facile à surveiller qu’un bambin qui court partout.

Légèrement essoufflée, la petite fille s’assit au pied de l’arbre, proche du tronc qui serpentait entre les herbes basses. Là, quelques galets plats et polis attendaient que quelqu’un joue avec eux. Ærya les prit dans ses mains et s’amusa à s’inventer des histoires. Madame galet et monsieur galet, avec des enfants galets. « Madame Galet, je t’aime ! » « Moi aussi monsieur galet ! Mais pourquoi dois-tu repartir à l’autre bout du monde ? ». L’Ygdraë zozotait légèrement. Elle mettait fréquemment en scène des adultes dans des scènes d’amour déchirantes. Sans doute était-ce là un moyen de comprendre mieux la situation de ses parents. Son père n’était jamais à la maison, ou presque jamais. Quand Ærya essayait de se remémorer son visage, elle n’y arrivait pas vraiment, ce qui l’effrayait. Et si jamais elle l’oubliait ? Sa famille vivait une situation complexe. Elle savait aussi qu’elle avait un frère, Elyot, mais elle ne se rappelait pas l’avoir déjà vu.

« Humpf… » soupira-t-elle doucement. Il y avait des choses qu’elle comprenait sans difficulté, comme la notion de Löth. C’était pour cela que son frère ne pouvait pas être avec eux, parce qu’il se pouvait qu’il soit un Yggdrasil. « Je dois repartir parce que c’est mon devoir ! Je dois devenir fort pour protéger notre famille ! » « Mais comment peux-tu la protéger si tu n’es pas avec elle ? » « Je suis un adulte alors je sais. » L’Eblaë fit une petite moue. Elle n’était pas bien convaincue par son histoire. « Nous pourrions venir avec toi ! » « Oh c’est une bonne idée ! Vous pourriez m’aider dans mes quêtes secrètes ! » Ærya sourit. Elle aurait aimé aller avec son père la dernière fois qu’il était parti. Elle aussi voulait vivre des aventures, même si elle ne savait pas exactement ce qu’Ezechyel faisait, au juste. Elle savait pourtant qu’elle ne pouvait pas sortir de Melohorë, pas avant le Regard. Peut-être qu’elle était une Löth, elle aussi ? Peut-être qu’elle rejoindrait Elyot ? Elle se demandait comment étaient ses journées. Est-ce qu’il y avait d’autres gens avec lui ? Est-ce qu’il pensait à elle ? Est-ce qu’elle le reverrait un jour ? « Mais avant, je dois t’avouer quelque chose ! » « Quoi donc ? » « Je suis enceinte ! » « Oh ! C’est merveilleux ! Viens Ærya ! Regarde, ce sera ton petit frère ou ta petite sœur ! » L’Ygdraë prit un galet plus petit pour se jouer elle-même. Est-ce qu’elle voulait vraiment que sa mère soit enceinte ? Oui. Elle aussi voulait être une grande sœur pour quelqu’un. Elle prendrait soin du bébé et elle lui montrerait des choses comme sauter ou s’amuser avec des cailloux. Elle sourit, ne sachant pas vraiment comment on faisait les enfants. Parfois, elle faisait des cauchemars dans lesquels son père ne revenait jamais, dans lesquels il préférait ne pas la garder comme fille pour des raisons idiotes comme, par exemple, le fait qu’elle n’ait pas bien rangé sa chambre ou coiffé ses cheveux. Généralement, c’était sa mère qui les lui attachait, en plus.

Lasse de son jeu, Ærya se releva pour reprendre ses sauts. Elle devait s’entraîner pour pouvoir montrer ses prouesses à sa sœur et à son frère. Mircella serait sans doute ravie de la voir effectuer des bonds, aussi.

Alors qu’elle s’apprêtait à se mouvoir pour la quatrième fois, elle crut apercevoir son frère. Ravie, avec un sourire jusqu’aux oreilles, elle gambada vers lui avec une question qu’elle avait posée mille fois mais dont elle aimait bien avoir la réponse. « Dis dis ! Ils se sont connus comment papa et maman ? » Elle ajouta quelque chose concernant sa nouvelle lubie : « Tu crois qu’on va avoir un petit frère ou une petite sœur ? »

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Ezechyel
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Ezechyel
Ven 12 Juil 2019, 20:34

« Maman? » Dærion glissa timidement la tête dans l'embrasure de la porte, s'avançant lentement jusqu'à atteindre le porche de l'entrée, avant de refermer, avec une infime délicatesse, les battants qu'il avait ouvert en trombe, ne laissant qu'une mince ouverture entre ceux-ci et le cadre ceinturant leur pourtour. Rapidement, ses yeux se mirent à parcourir chaque recoin de la pièce, à la recherche d'un signe de vie de la sylvestre qu'il venait d'appeler de vive voix, incapable de restreindre les élans de son enthousiasme. Les traits souriants, le jeune Ygdraë chantonnait entre ses lèvres l'air doux de sa comptine préférée afin d'occuper son esprit surexcité, tandis qu'il trépignait d'impatience sur place. Les doigts croisés derrière le dos, le garçon dodelinait lestement le haut de son corps, effectuant de légers mouvements tout en suivant le rythme de sa mélodie. Son expression était rêveuse. « Dærion? » La voix de l'ancienne Reine fusa doucement à travers la maisonnée, résonnant au fond des oreilles de son fils en notes cristallines, ayant pour effet d'étirer davantage le sourire collé sur le faciès de ce dernier. Quelques secondes plus tard, et la Cyraliel se présenta finalement à l'intérieur de son champ de vision, les poings placés sur les hanches. Mircella était affublée d'une ravissante robe aux couleurs azuréennes et opalines qui laissa l'enfant sans voix, impressionné par la beauté et le raffinement de son accoutrement. À vrai dire, l'Eblaë croisait sa mère alors que cette dernière s'apprêtait à partir, ayant été convoquée en hâte à une réunion qui se déroulait à la Bibliothèque de la Capitale. Le regard pétillant, Dærion exécuta un pas dans sa direction. « Tu es très jolie, maman. » Lança-t-il spontanément, sans cesser de contempler l'Ygdraë. Celle-ci sourit, avant de s'avancer vers le petit garçon qu'elle étreignit amoureusement entre ses bras. « Merci Vanà. Tu es ravissant toi aussi. » Elle ponctua ses mots d'un baiser bienveillant qu'elle déposa sur le front de l'enfant, arrachant un rire franc à ce dernier. Fébrile, l'Ygdraë redonna l'affection de sa mère en l'enlaçant à son tour, alors que l'Aslak lui caressait les cheveux sans se départir de son air d'allégresse. Vanà était un surnom affectif dont les parents se servaient souvent pour s'adresser à leur progéniture. Bien évidemment, la Cyraliel ne faisait guère exception à la règle et de fait, elle avait rapidement pris l'habitude d'appeler ses enfants par ce nom. Que ce soit auprès de sa fille cadette, de son aînée, du jeune clone ou d'Elyot – à qui elle rendait régulièrement visite à Dhrosca – aucun de ses descendants ne pouvaient échapper à ce sobriquet empli d'amour et de tendresse.

« Tout va bien? » S'enquit Mircella après avoir mis fin à leur accolade. Son regard céruléen scrutait avec douceur celui du sylvestre. Ce dernier acquiesça d'un vigoureux signe de tête. « Je voudrais juste te demander quelque chose avant que tu partes. » La femme demeura silencieuse. Néanmoins, le subtil mouvement qu'elle effectua de la main invitait clairement Dærion à poursuivre le cours de ses explications. « Tu connais Amarië? Tu sais, la voisine qui élève des chiens de chasse? » Elle hocha de la tête. « Ben, un de ses animaux s'est perdu en chassant après un gibier et elle n'arrive pas à le retrouver. » Il marqua une courte pause, réfléchissant brièvement sur la façon d'introduire la suite. « Alors je me suis proposé pour l'aider à chercher à son chien, mais, d'après les indications qu'elle m'a donné, il se trouverait sans doute dans un coin que je connais plutôt bien... Enfin, qu'Ærya connait plutôt bien... » Rectifia-t-il après une hésitation, le visage rougissant. En vérité, l'Eblaë se sentait gêné à l'idée d'émettre sa requête, redoutant que sa mère la lui refuse d'un ton catégorique. Cela dit, la Cyraliel avait déjà deviné la finalité de sa proposition avant même que le concerné ne lui en révèle une bribe, arquant de ce fait l'ombre d'un sourire, faussement moqueur, sur le rebord de ses lèvres rosées. Le clone expliqua succinctement la localisation exacte de l'endroit, puis se tut subitement. Son faciès avait viré au rouge pivoine. Devant le soudain mutisme du petit Ygdraë, l'ancienne Souveraine se permit alors de compléter les dires qu'il n'arrivait pas à exprimer. « Tu veux demander à Ærya de t'accompagner. » Ce n'était pas une question. Le regard du garçon s'illumina d'une étrange lueur. « Je peux? Dis oui s'il te plait ! » Son ton était suppliant. Exhalant un soupir, Mircella se redressa lentement. « Si cela peut t'aider à retrouver ce chien plus rapidement, c'est d'accord. » Elle n'avait jamais eu l'intention de refuser. « Je suis certaine que ta soeur sera ravie de passer du temps avec toi. » Incapable de maîtriser sa joie, Dærion laissa une explosion de rires s'extirper allègrement de sa gorge. « Génial! Merci maman! » - « Promets-moi de bien la surveiller. Faites attention à vous deux. »

___________________

Le sylvestre repéra sans difficulté sa petite sœur grâce aux indications que lui avaient fournies Mircella. S'arrêtant tout près du terrain de jeu de sa cadette, il l'observa réaliser ses bonds un instant, jusqu'à ce que la jeune Eblaë prenne conscience de sa présence à proximité. Elle interrompit aussitôt le cours de son activité afin de le rejoindre, comblant les quelques mètres qui les séparaient d'une démarche joviale, gambadante. Dærion sourit, avant d'ouvrir en grand les bras pour venir la cueillir au travers de sa course, riant face aux questions qu'elle lui posait, tandis qu'il la faisait tournoyer dans les airs. Cela dit, il fut bien vite contraint de déposer l'Ygdraë au sol, ses muscles s'épuisant malheureusement à une vitesse fulgurante. « Tu veux encore entendre cette histoire? Je te l'ai raconté plusieurs fois déjà. » Malgré tout, il ne se lassait jamais de la conter aussi souvent qu'Ærya le désirait. Toutefois, sa deuxième question le troubla davantage. Il ne savait pas vraiment quoi dire devant une interrogation dont il ignorait lui-même la réponse. « Euh... Sûrement? » Affirma-t-il néanmoins, incertain. « Tu préférerais que ça soit une fille ou un garçon? » Poursuivit-il tout de même d'un air taquin, ébouriffant de sa main droite les cheveux de sa cadette. Il venait d'avoir une idée. « J'ai une offre pour toi. Si tu acceptes de m'aider, je te raconterais l'histoire de papa et maman. D'accord? » Son sourire s'élargit. « Est-ce que ça te tente de te lancer sur les traces d'un chien perdu? » Il lui narra rapidement la situation de l'animal, concluant son récit sur ses quelques mots : « À ce qu'il paraît, il se trouve dans le bois avec les papillons. Tu joues toujours là-bas, n'est-ce pas? » Il lui fit un clin d'œil, complice. « Dans ce cas, accepterais-tu d'être mon guide? »

1192 mots – Post II
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Mer 04 Sep 2019, 16:44

[VI] - Le chasseur égaré dans les bois | Ærya  Zfm2
Le chasseur égaré dans les bois


« Oui mais moi je l’aime bien ! » dit Ærya en rigolant. Elle était sans doute à un âge où il était bon d’avoir une base solide pour pouvoir s’épanouir. Entendre l’histoire de la rencontre de ses parents – ou n’importe quelle histoire concernant ses parents, d’ailleurs – lui permettait de ressentir la sécurité dont elle avait besoin pour grandir. Le couple était aimant et sa mère était son phare. Il lui semblait que Mircella était toujours là quand elle avait un problème, toujours partante pour répondre à ses questions et, le plus important, toujours tendre et attentionnée. Ærya aimait sa famille. Elle s’y sentait bien, malgré le fait qu’elle ne voit pas son père souvent. « Sûrement ? » fit l’enfant, comme si « sûrement » voulait dire « oui ». Elle était surexcitée et fit quelques petits bonds sur place, un grand sourire ravi éclairant ses traits. « Oh ! Ce serait tellement tellement teeellement bien ! » Ses bras étaient serrés contre son corps, ses avant-bras un peu relevés, et elle bougeait ses poings frénétiquement. « Garçon ou fille ? » se questionna-t-elle en arrêtant de bouger, sa tête se penchant sur le côté. Il y avait des avantages à tout. Avec une fille, elle se voyait bien parler de choses secrètes qu’elle ne pouvait pas dire à Dærion. C’était la théorie parce que, en vérité, elle lui disait déjà un peu tout ce qui lui passait par la tête. Finalement, après quelques secondes à peser le pour et le contre, elle déclara : « Peu importe ! Je serais trop contente avec l’un ou l’autre ! » Elle fit une petite moue. « Après… J’ai peur que si c’est un garçon, il fera comme papa. Je ne veux pas trop qu’il parte loin… » dit-elle, un peu moins enjouée. « Mais c’est pas grave ! » reprit-elle, pleine d’élan. « En fait, je jouerai tellement bien avec lui, si c’est un garçon, et il s’amusera tellement avec moi qu’il ne voudra jamais partir ailleurs et me laisser ! » C’était un plan qui lui semblait hautement viable. Peut-être que c’était pour ça qu’Ezechyel partait ? Peut-être qu’il ne s’amusait pas assez avec elle et qu’il préférait aller jouer ailleurs, avec d’autres gens ? L’Ygdraë se promit que la prochaine fois qu’elle verrait son papa, elle préparerait des jeux trop biens et qu’il ne voudrait plus partir après les avoir testés.

Quand Dærion émit l’idée d’une offre contre l’histoire, les oreilles d’Ærya se redressèrent légèrement, montrant par là même qu’elle était particulièrement intéressée. Elle aimait bien jouer seule mais entre ça et passer du temps en compagnie de son frère, le choix était vite fait. Elle attendit donc la suite, impatiente, avant de répondre d’une traite. « Oh oui ! Je veux trop retrouver le chien ! » fit-elle, toute pimpante. Si la pauvre bête s’était perdue, il fallait absolument la retrouver. Elle était toujours d’accord pour venir en aide aux autres, qu’il s’agisse d’humanoïdes, d’animaux ou de plantes. Parfois, elle ramassait les escargots qui glissaient au beau milieu de la route pour leur éviter une catastrophe. Elle faisait ça avec tout, ayant à cœur le bien-être de ces petites créatures qui ne faisaient pas forcément attention. À chaque fois, en les prenant dans ses petites mains, elle leur expliquait qu’il fallait être prudent, bien regarder à droite et à gauche pour voir s’il n’y avait pas un cheval, une charrette ou un moyen de locomotion magique. « Je connais bien ! On peut y aller ! On y va maintenant, dis ? » questionna-t-elle, avant d’enchaîner. « Je peux te guider ! En plus, t’auras le temps de me raconter l’histoire sur le trajet ! » fit-elle, tout en lui attrapant la main. « Je vais te tenir, comme ça, tu ne te perdras pas ! » S’ils allaient chercher le canidé, il ne fallait pas que l’un d’eux s’égare en route. Ærya imagina la scène et en rit légèrement, même si la réalité l’aurait sans doute paniquée. Le bois aux papillons n’était pas si loin et elle se doutait que Dærion devait le connaître aussi. Elle aimait bien y aller parce que, comme son nom l’indiquait, il y avait toujours énormément de papillons, ces derniers attirés par des fleurs particulières qui poussaient là-bas en masse. Il y avait aussi beaucoup d’abeilles, occupées à butiner.

Alors qu’elle commençait à avancer, elle s’arrêta soudain. « Oh ! Il faut prévenir maman, non ? » demanda-t-elle, un peu troublée. Elle ne savait pas que son frère avait déjà fait sa demande à la concernée.

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Ezechyel
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Ezechyel
Mer 05 Fév 2020, 04:26

Devant l'enthousiasme pétillant de sa petite sœur, Dærion ne put s'empêcher de sourire. Alors que l'Ygdraë, incapable de contenir son entrain, sautillait un peu partout sous le regard vigilant de son frère, ce dernier en profita pour se redresser tranquillement. Le visage taquin, il tentait à grande peine et à grande misère de réprimer les rires qui chatouillaient le fond de sa gorge, manifestement amusé par le spectacle attendrissant que donnait de façon involontaire Ærya en s'agitant comme une puce fébrile. L'Elfe était plutôt surpris de constater à quel point la possibilité d'accueillir un nouveau membre dans leur famille suscitait comme réaction auprès de la jeune sylvestre qui, dans un bref moment de lucidité, cessa abruptement de bouger pour adopter un air pensif en inclinant légèrement la tête. Plusieurs secondes défilèrent avant que l'aîné puisse entendre la réponse à la question qu'il avait – sans le vouloir – posé un peu inconsciemment, ne se doutant pas un seul instant que sa cadette ait pu mal interpréter ses propos quand il avait articulé ce « sûrement ». Ses traits se contentèrent de s'illuminer lorsqu'il réalisa que le désir de sa sœur se résumait simplement à l’émancipation de son statut de dernière-née, sans égard à ce que pourrait bien ressembler cet enfant imaginaire. Le sylvestre laissa échapper un petit éclat d'hilarité. La gaieté qui animait l'esprit de la petite Elfe était étrangement contagieuse, comparable à un rayon de soleil transperçant le nuage de lassitude que représentait parfois le quotidien – son quotidien. Bien que l'amour qu'il portait envers Ærya parût déjà grand, il avait l'impression que cette grosseur symbolique ne serait jamais assez vaste pour illustrer pleinement l'ampleur de ses sentiments. C'est pourquoi il perdit rapidement le sourire quand la jeune fille fit mention des absences – tout à fait justifiables soi-dit en passant – de leur père sur des intonations un peu plus sombres, se sentant tout à coup gêné par la situation. Lui était assez mature pour comprendre les raisons à l'origine du départ de son paternel, mais comment expliquer tout cela à une enfant à peine âgée de quatre ans sans qu'il la perde à travers la nuance des faits? Dærion tentait de réfléchir à une méthode efficace qui lui permettrait de faire valoir son point à la petite Ygdraë, s'imaginant plusieurs exemples et comparaisons qu'elle serait – il l'espérait – en mesure de saisir comme il le faut. Finalement, après mûre réflexion, le garçon décida d'opter pour la simplicité, ne trouvant aucune autre alternative parmi celles auxquelles il avait songé précédemment. Tout en réaffirmant la courbe de son sourire, il s'accroupit à la hauteur de sa cadette avant d'ancrer ses mires turquoise dans les siennes. « Ne dis pas ça voyons! Papa est simplement occupé par son devoir de grande personne, mais je suis certain qu'il reviendra nous voir bientôt. Il doit s'ennuyer à jouer qu'avec des adultes de toute façon! » Renchérit-il, suivant la rehausse d'entrain de sa petite sœur. « Mais tu sais... » Reprit-il en revenant sur le sujet initial. « Si Maman et Papa font un nouveau bébé, il faudra lui trouver un nom. On pourrait y réfléchir ensemble si ça te dit. Je suis sûr que ça leur ferait plaisir qu'on leur propose des idées, juste au cas où. » Il ignorait si leurs parents envisageaient sérieusement de concevoir un troisième enfant, mais ça ne ferait aucun mal d'agir comme si c'était bel et bien le cas, n'est-ce pas? À ses yeux, ce n'était qu'un jeu pour alimenter la conversation avec Ærya après tout : il ne pouvait se douter que cette dernière en vienne à prendre ses paroles comme une source absolue de vérité.

***
   
L'Ygdraë fut ravi d'entendre la réponse positive de la sylvestre à sa suggestion, se relevant aussitôt afin de se mettre en marche. « Ne t'inquiète pas pour Maman, je l'ai déjà avertie de notre mission. » Le blond aimait bien enjoliver des tâches en somme toute simple en les affublant de noms qui sonnaient plus... héroïques et glorieux à ses oreilles. Retrouver un animal qui s'était égaré dans un bois avoisinant devenait donc une mission, voire une quête, comme on en retrouvait dans les romans et les Contes de Faes. Il avait toujours eu une imagination particulièrement débordante à vrai dire. Alors que le duo traçait leur chemin en direction de la sylve aux papillons, l'aîné, qui gardait ses doigts fermés dans la paume de la plus jeune pour s'assurer qu'elle ne s'éloigne pas, se mit à conter, comme promis, le récit entourant la première rencontre de leurs parents. « Maman et Papa se sont rencontrés dans l'ancienne cité ygdraëenne, Earudien, sur le Continent Naturel. Tu sais où se trouve le Continent Naturel, n'est-ce pas? » L'interrogea-t-il, brisant momentanément le fil de l'histoire. « Quoi qu'il en soit, Maman n'était pas encore devenue Reine à l'époque et Papa ne faisait même pas parti de l'Armée! Ils se sont rencontrés un peu au hasard en fait, mais ça n'a pas pris beaucoup de temps avant qu'ils commencent à développer des sentiments l'un pour l'autre. À ce qu'il paraît, un Illuminae – ou une Fae mâle si tu préfères – et une Dullahan les auraient poussés à avouer leur Amour en leur jouant un tour pendant qu'ils se trouvaient à la Forêt des Milles Clochettes. C'est là-bas où ils se sont embrassés pour la première fois! Et depuis, ils ont choisi de rester ensemble pour l'éternité, comme dans un Conte de Fae. » Dærion devait admettre qu'il n'était pas le meilleur orateur du monde. Certains détails lui échappaient irrémédiablement, surtout lorsqu'il prenait pour acquis qu'Ærya, qui avait déjà entendu cette histoire à maintes reprises, saurait combler les vides par elle-même. Il avait entendu tant d'histoires sur ses parents et leurs vies qu'il s'emmêlait rapidement les pinceaux entre elles. Et puis, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas raconté ce récit en particulier et, inévitablement, cela affectait la qualité de sa narration, à sa plus grande honte. Après tout, même s'il était plus âgé que la petite Ygdraë, il n'en restait pas moins un enfant, avec toutes les qualités et les faiblesses qu'on leur associait par la force des choses. Dans tous les cas, il espérait sincèrement qu'en dépit de ses maladresses, sa sœur serait tout de même satisfaite de ses efforts – et peut-être même qu'elle y trouverait une certaine beauté, une certaine élégance. Rien ne l'empêchait de rêver.

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[VI] - Le chasseur égaré dans les bois | Ærya

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