[Q] Boucanier et butin d'or | Barthias Altaj (Anwen Worthington)
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Mar 12 Nov 2019, 23:08
Boucanier et butin d'or | Post I
Partenaire : Barthias Altaj (Anwen Worthington) Intrigue/Objectif :Oomaria et Barthias sont de corvée de nettoyage sur un navire du Léviathan, apprenant ainsi à se connaître permettant d'étayer les hypothèses de Barthias.
Suivre son instinct à tout prix, se laisser guider par cette intuition indescriptible qui souffle à l’oreille de son instigateur que tout ira bien, que dès lors que la graine de l’impulsion est plantée, il serait impossible de l’en déloger. Lutter contre cet élan naturel et indéfinissable signifiait des nuits et des jours à ressasser cette petite idée venant frapper à la moindre parcelle de pensée libre que l’on peut avoir. Une fois ouverte la porte à cet acte irraisonnable, toute la pression relâchée permet de se rendre compte que parfois, laisser faire son intuition mériterait d’y réfléchir à deux fois, avant de se lancer dans quelconque entreprise. Aujourd’hui, le Réprouvé était dans cet état où il se demandait plus d’une fois par jour s’il avait fait le bon choix en s’enrôlant dans le Léviathan. Évidemment, personne ne l’avait forcé à se rendre sur les Terres Oubliées, personne ne l’avait obligé à faire partie de cette confrérie de pirates mais à présent qu’il s’y trouvait, alors qu’il s’attendait à une libération personnelle, il se demandait s’il avait fait le bon choix. Cette incertitude était davantage motivée par sa fierté déplacée qui lui faisait tout remettre en question dès que l’on lui demandait d’effectuer une tâche subalterne. Chose qui était assez fréquente étant donné sa récente entrée dans l’Empire. Mais il appréciait l’esprit de camaraderie qui pouvait régner entre les pirates, même s’il n’y était pas toujours convié, il savait observer ce qui se passait autours de lui et il aimait l’atmosphère qui régnait au sein de cette confrérie. Il savait parfaitement qu’il lui faudrait un certain temps avant d’être totalement accepté par ses pères mais parfois ses esprits s’embrouillaient et il était prêt à tout lâcher pour repartir à Sceptelinôst, surtout lorsqu’il devait frotter le ponton d’un bateau à genoux, armé d’une brosse…
« On s’active moussaillon ! Quand tu auras fini, je veux que ce soit assez propre pour que la femme du Léviathan puisse manger par terre ! - Oui ! - Dès que tu auras terminé, tu descendras dans la cale pour la nettoyer de fond en comble, je t’enverrai une aide dès que possible. Après ça tu pourras partir. Vermullen Dov ? - Geh, Din ! »
La journée avait commencé par un inventaire de plusieurs cargaisons de bateau, une activité qu’Oomaria avait apprécié, il avait eu ainsi la possibilité de discuter avec un quartier maître pendant quelques minutes sur le fonctionnement de l’Empire et sa façon de diriger ses subordonnés. Échange qui s’était, malheureusement pour lui, terminé par le nettoyage d’un bateau, du pont à la cale ; ils étaient une dizaine à s’affairer à une tâche différente ; le Réprouvé pouvait s’estimer heureux de ne pas avoir à s’occuper des latrines… Mais la cale était une autre histoire ; après avoir estimé que le pont était assez briqué pour que son reflet se mette à briller dessus, il descendit sous cette dernière. Place de choix pour les cargaisons des bateaux, chambre de fortune pour les matelots les moins expérimentés, Oomaria dû y allumer des lampes afin de pouvoir voir l’ampleur de la tâche. Il s’agissait ici de débarrasser le sol de tous les débris qu’il pouvait y avoir, et nettoyer les lits de pailles afin qu’ils soient de nouveau utilisables pour les prochains voyages. Ce n’était pas de gaîté de cœur que le Réprouvé s’était mis à balayer le sol mais il devait tout de même exécuter sa tâche le plus consciencieusement possible. Il était nécessaire de partir du bas de l’échelle pour s’élever dans la hiérarchie de l’Empire ou plus largement chez les Réprouvés.
La lumière n’était pas assez puissante afin de pouvoir véritablement éclairer toute la cale, il ne voyait pas à plus de deux ou trois mètres autours et devait avancer par portion afin de ne rien oublier derrière lui. Il n’avait qu’entendu la personne qui était venu l’aider dans sa tâche, une jeune femme se présenta à lui ; il ne lui adressa pas un sourire, il posa simplement sa main gauche sur son torse, se pencha légèrement pour la saluer et s’adressa à elle sans animosité.
« Je te conseille de descendre d’autres lampes, sinon tu n’y verras rien. »
700 mots
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Dernière édition par Oomaria le Mar 07 Jan 2020, 21:26, édité 4 fois