Génocide, Momies et Baiser | Omos

Mar 03 Mar 2020, 11:25

Génocide, Momies et Baiser

Musique

« Parle ! » Aria venait de hausser le ton, impatiente. L’Esprit qui avait commencé ses explications s’était interrompu lorsqu’elle avait demandé qui était responsable de la situation. Que les Démons se fassent massacrer ? Oh elle n’en avait rien à faire. Qu’ils se fassent massacrer par des Vampires, des Ygdraë ou des Orishas, la question avait son importance. « Le Roi des Chamans je présume, si tu ne veux pas me le dire. » Logique. « Je te pensais plus intelligent, après tous ces siècles de bons et loyaux services. Pourquoi donc souhaiterais-je annihiler Devaraj ? Il fait partie de ma famille, voyons. » ajouta-t-elle en souriant. Elle en avait anéanti une bonne partie. « Zane Azmog ? » « Vous savez déjà que personne ne l’a revu. » « C’est curieux, tout de même. S’il était vivant, on le remarquerait. S’il était mort, ça se saurait. » Elle commençait à envisager qu’il se soit fait enfermer dans un Monde Divin extérieur aux Terres du Yin et du Yang. Un Esprit Parasite ne passait pas inaperçu. « Hum. Peu importe. Qui est le nouveau Monarque ? » « Il va vous plaire. » « Ah oui ? » « Il ressemble à Pendrake. » Ses lèvres rouges s’étirèrent. « Tiens donc. » Elle laissa quelques secondes s’égrainer. « Ne change pas de sujet. Qui est responsable ? Ce sera notre petit secret. » Elle rit. Devaraj déjà mais on ne tuait pas autant d’êtres démoniaques, sur leur propre territoire, seul. « L’un de ses frères… » Elle ricana. « Je vois très bien lequel. » Il fallait qu’elle les rencontre, tous les deux mais le Sorcier paraissait moins dément que le blondinet. « Les enfants de Jun sont délicieux. » Impossible de savoir de quel délice elle parlait. Elle pouvait évoquer leurs actions, le goût de leur chair en ragoût ou bien d’autres choses moins sages. « Qui d’autres ? » « Hum… Environ quatorze millions de Momies. » « Pardon ? » demanda-t-elle, en détournant les yeux des flammes de l’antre. Son sourire avait disparu. Quatorze millions de Momies. Ça lui rappelait un homme, en particulier, quelqu’un qui aimait les Momies, justement, et qui en fabriquait. « Des Momies ? Contrôlées comme un Mage Noir contrôlerait des cadavres ou plutôt comme des Sans-Âmes ? » « Je ne saurais le dire. Mon expertise me pousse à les voir comme des Sans-Âmes, qui peuvent agir individuellement, mais reliés à la volonté de ceux qui les possèdent… Il faudrait une force magique bien trop importante pour les maîtriser toutes. » « Où étaient-elles, avant ça ? » « La Cité Maudite. » Elle sourit. « Hum… Je vois. Bien. Merci. Une dernière chose : peux-tu aller remercier le Suprême de l’Au-Delà pour moi ? » L’équilibre semblait avoir été rétabli. Au détriment de son propre peuple mais ça ne lui importait pas. Elle était Démone, oui, mais elle pensait en termes de globalité. C’était le Monde qu’elle voulait, pas le trône d’une race de dégénérés, abrutis. Les Momies restaient un problème, cela dit. « Certainement. »

Finalement, elle prit la décision d’aller voir sur place. N’était-on pas mieux servi que par soi-même ? Elle croisa le regard de son mari. « Eh bien ? Vous aviez peur que je me fasse tuer ? » Il sourit. « Absolument pas. Ce n’est pas pour toi que j’avais peur. » Ils alternaient les vouvoiements et les tutoiements sans aucune règle. Elle préféra ne poser aucune question. Venait-il de faire un pied de nez au Destin en la maintenant chez eux ? Pourquoi ? Parce qu’elle aurait assassiné l’un des enfants de Jun ? Ou… « Oh. » Le trône. Forcément. Elle rit. C’est vrai. Si elle en avait eu l’opportunité, juste par amusement, elle l’aurait pris. Le chaos de l’Enfer aidant, elle aurait été couronnée à la fin de la Purge. Quelque part, elle était déçue qu’Azmog ne se soit pas montré à la hauteur du petit jeu qu’elle avait commencé à mettre en place. Elle avait cru qu’il serait un adversaire agréable à torturer mais, finalement, ils n’avaient que très peu joué ensemble. Il lui avait préféré l’Impératrice Blanche. Son ego en était presque blessé.

Après un passage rapide en Enfer sous forme éthérée, elle apparut sur l’Archipel de Sorellis. Ces choses étaient exceptionnelles. Elle avait rapidement fait le lien avec les Anges. Elle n’était pas ignorante sur la question. Les Esprits étaient des informateurs précieux et, quand ils préféraient éluder les questions, elle allait voir d’elle-même ce qu’il en était. Le déplacement était rapide, la discrétion était garantie. Elle savait garder les secrets. Elle connaissait beaucoup des mystères de ce Monde. Certains, sans doute, n’étaient détenus que par elle et les Ætheri. Des reliques millénaires se trouvaient dans les soubassements du Manoir Taiji.

Habillée d’un pantalon moulant et d’un haut qui aurait pu mettre en valeur sa poitrine si le décolleté n’était pas inexistant, elle marchait tranquillement sur l’Île d’Akhëela. Son regard se posa sur un blondinet. Ce qu’elle aimait encore plus que la viande d’Eversha, c’était de traumatiser les petits êtres sans défense. Elle avait remarqué que, généralement, ça leur donnait un coup de fouet, excellent pour leur avenir. « Excusez-moi. Savez-vous quel est le chemin le plus court pour rejoindre un membre confirmé de la confrérie ? » demanda-t-elle, comme si elle ne connaissait pas déjà la réponse. Elle sourit et attendit que le jeune homme lui donne satisfaction. « Hum… » fit-elle en se baissant légèrement. Ses boucles carmines roulèrent de son dos à ses épaules. Elle avança l’une de ses mains lascivement et prit la mâchoire d’Omos entre son pouce et son index. Ses doigts coururent jusqu’à son menton. Elle le souleva légèrement de l’index et posa ses lèvres sur sa bouche, sa langue venant lécher la sienne délicieusement. « Merci bien. » murmura-t-elle en se redressant, après avoir mordu sa lèvre inférieure, comme si elle cherchait à mémoriser le goût de cet homme. Puis, comme si de rien n’était, elle continua son chemin.

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Génocide, Momies et Baiser | Omos Zicf

Mar 10 Mar 2020, 21:12

- Gauche ! Droite ! Haut ! Bas ! Plus vite Omos !

L’Ondin suait à grosses goutes. Il était entrain de se battre contre Azrina, son mentor, au combat à l’épée. Au début, il avait été sceptique quant à cet exercice, mais forcé de constater qu’il avait beaucoup de lacunes, les quelques cours qu’il avait pris étant jeune avait été des amusements. Là, l’Ondin s'entraîner vraiment au combat. L'entraînement du jour était porté sur la défense face à des êtres humanoïdes, Azrina voulait qu’Omos apprenne tout ce qui était lié aux parades, esquives, contre-attaques. Pour débuter, elle avait placé la barre assez haute en l'assaillant de coup, mais en lui indiquant l’angle d’attaque, car Omos avait encore du mal à voir les coups arriver, même si, quand c’était le cas, il arrivait à tenir l’échange. Depuis qu’il était rentré dans la confrérie, il avait gagné en force.

- Stop. On arrête là.

- Déjà ?

- Oui ça fait déjà deux heures que l’on s'entraîne, tu fais des efforts c’est bien …

Omos devina la suite.

- Mais ?

- Tu es encore trop lent, tu as du mal à voir les coups venir quand je ne t’indiques pas la direction et quand je le fais tu ne réagis pas assez vite. Tu dois bosser ta vitesse. Déjà que la tu es lent, je ne sais pas comment tu vas faire si tu dois combattre dans la mer, l’eau ralentit les mouvements de tes armes.

- Y’a souvent des contrats de ce genre ? Avec des combats aquatiques ?

- Eh bien pas tant que ça non. Généralement les contrats lié à la mer sont uniquement des escortes, car on n’a pas tous la possibilité de pouvoir nager et respirer aisément sous l’eau et les potions sont généralement assez compliqué à produire. Tu pourrais te spécialiser dans des chasses de ce genres et négocier les prix des contrats. En attendant, tu dois travailler tes réflexes.

- Et je fais ça comment ?

- En t’entrainnant. A force de prendre des coups, tu finira bien par les esquiver. Mon mentor, paix à son âme, était beaucoup plus violent que moi, mais bon, autre temps autres méthodes. Bien je dois y aller, il commence à se faire tard, range l’équipement et passe un coup de balai.

Omos resta seul alors que son mentor claqua la porte de la salle d'entraînement, pensant à ce que Azrina venait de lui dire. L’idée de se spécialiser en Chasseurs des mers n’était stupide, cela lui permettrait d’évoluer dans un milieu qu’il connaissait. Encore fallait-il trouver d’autres Corbeaux capables de se mouvoir aisément dans cet environnement. Au bout d’une heure de nettoyage, Omos sortit du bâtiment et profita du soleil encore présent, pour flâner. Entre les entraînements auprès d'Azrina, des Traqueurs et les cours auprès des Alchimistes et des Spécialistes, il avait rarement la possibilité de réellement se détendre. Sur sa gauche, il vit un groupe qui semblait être mal en point, l'Ondin reconnut des collègues apprentis qui était allé se battre contre des monstres domestiqués de la Confrérie, curieux, il s'avança.

- Eh bien, vous m'avez l'air épuisés, ils vous en ont fait baver ha ha ha !

Un grand gaillard, connu pour être quelqu'un d'endurant, se retourna tout tremblant.

- Tu rigolera moins quand tu l'as verra

- De quoi ? Un monstre ? Je me suis déjà battu avec vous contre certains des animaux élevés par les corbeaux … y'a une nouvelle créature dans les enclos ? Elle vous a fait mal ?

- Non … mais on l'a vu …

- Et cette chose vous a vu vous ?

- Non je doute qu'elle nous ait remarqué … mais fait attention ... cette femme est terriblement belle.

- Donc pour résumé : Vous a vu une très belle femme et vous avez perdus vos moyen ?

- Oui.

- Et elle était où ?

- Par là, mais fait attention à toi Omos…

L'Ondin leva les yeux au ciel et se dirigea vers la direction indiqué sans trop savoir quoi chercher. Le soleil entamer sa descente, d’ici une heure, il ferait nuit, décidant d’avoir assez perdu son temps, il prit la direction du dortoir afin de profiter d’une bonne nuit de repos. Soudainement, il entendit derrière lui une voix qui semblait s’adresser à lui. Omos et se retourna pour faire face à la personne.

- Pour voir un membre, vous pou …

La femme semblait irradier de beauté, Omos avait l’impression d’être écrasé par une force invisible qui l’obligeait à légèrement courber l’échine. L’Ondin le ressentait, il n’était pas digne d’être face à … une déesse ? Oui c’était surement ça. Une incarnation d’un Aether venu sur terre et qui lui avait parlé. D’ailleurs il ne lui avait pas répondu, comme s’il avait perdu l’usage de la parole. C’est avec la gorge sèche qu’il formula une indication.

- Vous … Vous pou-pou-pouvez aller dans ce-ce-cette direction ma-ma-madame. C’est dans ce ba-ba-batiment que vous trouverez les Maîtres …

Il ne pouvait pas la quitter des yeux, c’était comme s’il était victime d’un puissant envoûtement. La façon qu’elle avait de le regarder, de se mouvoir. Omos était hypnotisé par le mouvement de la chevelure qui tombait avec grâce devant elle. Ses yeux se posèrent pendant un instant sur deux éléments qui d’habitude sont particulièrement attirant chez la gente féminine, mais là l’Ondin avait chaud, il avait l’impression que ses vêtements collé à sa peau. Ce qui se passa par la suite n'arrangera pas son état. Le contact de ses doigts sur son visage l’électrifia, tout les poils de son corps se hérissèrent. Il se mit à paniquer quand il vit les lèvres de la belle s'approchaient des siennes, il ne pouvait s’y soustraire car les doigts le maintenait.

- Je … Mmm

Omos avait l’impression que l’objet le plus doux de l'existence avait rencontré ses lèvres, une langue pénétra sans difficulté la rangée de dents pour danser avec la sienne. Jamais une femme l’avait embrassé comme ça. Au bout d’un temps qui lui sembla infinie, le contact se romprit, l’Ondin ne voyait plus rien, il avait l’impression d’avoir regardé le soleil, sa bouche était … Il ne la sentait plus.

- Aie …

Elle venait de le mordre, mais il n’avait pas vraiment senti de douleur. Il avait l’impression que son coeur allait sortir de sa poitrine. Elle le remercia.

- Avec plaisir …

Omos l’a vit repartir, il regarda d’un air hébété le pantalon qui ne laissait pas de place à l’imagination, ce fût a dernière chose qu’il vit, son corps céda et il sombra dans l’inconscience.

Quelques jours de délire plus tard.

- Omos ? Eh il se réveille !

L’ondin entendit du mouvement autour de lui.

- Qu’est-ce qui se passe ?

- Eh bien, on t’as trouvé par terre, évanouie. Tu nous a fait peur … On a crue que tu avais chopé quelque chose, les médecins étaient inquiets car ils n’ont rien trouvé. Tu te souviens de quoi ?

- Je me souviens de …

Il eut une image qui apparut dans son esprit. Celle d’une magnifique femme s’approchant de lui, lèvres entrouvertes. Omos sentit qu’il avait la tête qui tournait au fur et à mesure que les images se succédaient dans son esprit.

- Je …

- Eh ! Il retombe ! Allez chercher un médecin vite !

Mots : 1202

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