Sao Lous - Environment Design for Xor'Veil by Nimphradora
Texte par Ezechyel

Véritable forteresse dissimulée sous le couvert bien plus grandiose des forêts centrales de Melohorë, Dhrosca se présente comme un paradis imprenable, infranchissable par le commun des Mortels. Ceinte de toute part par d'imposantes fortifications de pierre et de grandes tours de guets, la ville que l'on surnomme la « Cité des Lettres » n'est accessible que par une seule et unique entrée sur la voie des mers qui débouche sur un lac aux dimensions ahurissantes : l'Eärendiel. Dès que l'on traverse son canal scrupuleusement gardé par des sentinelles qui s'assurent d'authentifier l'identité de chaque visiteur, les contours d'une île se dessinent à l'instant devant les yeux, large, imposante, fière. Le voyageur à l'œil avisé remarquera rapidement que l'eau, s'infiltrant en plusieurs embranchements tentaculaires, sillonne la surface de cette parcelle de terre que les Ygdraë désigneront sous le nom de Tol'æll, lieu de résidence des habitants de la Capitale Ygdraëenne. Au premier coup d'œil, l'endroit ressemble à un domaine de verdure où l'Homme ne semble pas avoir sa place, jusqu'à ce que les toits des premières habitations, telles la pointe de flèches colossales, pourfendent le ciel de leur éclat d'argent. Les esprits les plus sensibles se laisseront facilement impressionner par l'architecture tout en hauteur et en finesse des quartiers qui semblent vanter les mérites de l'alliance raffinée entre la Nature et les arts sylvestres. La Cité entière a été conçue pour s'adapter aux caprices de la création de Phœbe, aménageant un important réseau de ponts et de sentiers pédestres pour éviter de perturber la route naturelle des rivières. Ici, les commerces sont rares, voire même inexistants dans certains secteurs de la ville. Pôle religieux et politique de Melohorë, Dhrosca ne possède, en effet, aucune économie pour une seule et bonne raison : la présence des Löth. Les Ygdraë ne minimisent pas l'importance de leur protection et c'est pourquoi l'entrée de la Capitale se doit d'être peu franchie. Les étrangers, par ailleurs, ne sont pas autorisés à y pénétrer sans avoir de justification au préalable. Les échanges commerciaux transitent donc au sein des autres Cités du territoire, avec la ville d'Iräel en tant que métropole officielle.

Quoi qu'il en soit, tout autour de ce gigantesque îlot, une vallée en forme de croissant de lune meuble l'espace restant dans l'enceinte des remparts, inaltérée, à première vue, par l'influence des Hommes. Les montagnes se hissent au-dessus du territoire imprégné de forêts dont on ne voit à peine la fin, de lacs, de rivières au courant fébrile et de chutes au son mélodieux. Une flore et une faune riches et diversifiées, érigées en tant que gardiennes des Temples de ces bois denses et lumineux, abondent comme nulle part ailleurs, maîtresses de la sylve qui les abrite. Les locaux présenteront cet endroit mystérieux sous le nom de forêt de Nalathyä, un véritable havre de paix gorgé, dit-on, des plus belles merveilles de la Nature. Son entrée est, néanmoins, formellement fermée aux étrangers qui ne peuvent qu'imaginer la beauté édénique de son panorama.

Image : FFXIV concept art

Tol'æll | L'île principale : Au centre du lac Eärendiel repose la grande île de Tol'æll. Constitués de plateaux et de monts escarpés à la verdure florissante, c'est en ces lieux où l'on retrouve les quartiers d'habitations des citadins, en plus du Palais et du Parlement. À la surface, Aulendil s'érige sur de vaste parcelles de terres flottant à travers les eaux de la rivière qui l'arpentent de part en part. Ses quartiers accueillent, de manière générale, des Enök, des Boräk et des fonctionnaires qui n'appartiennent pas à la branche des Cyraliel. En gravissant les plateaux supérieurs, Palantírh se dévoile sous l'œil du visiteur avant de laisser place à la glorieuse Míriel, lieu de résidence de la noblesse sylvestre, qui s'étend jusqu'au point culminant de l'île : Eskyealyë, le domaine royal. Un détail aura vite fait de frapper le voyageur dès son arrivée au sein de la ville : il n'y existe aucun jardin au sens traditionnel. Ici, la Nature bénéficie de toute la liberté dont elle a besoin, poussant là où elle le désire sans contrainte, n'ayant comme maître que le cycle naturel de la Vie et des Saisons et la dévotion de ses fidèles qui la chérissent en l'affublant de beau et de splendeur.

Artiste : Zhenjun Song | Forest Palace by Maxime BiBi

Aulendil | Les quartiers inférieurs : Bien que l'appellation puisse induire le visiteur en erreur, aucun Ygdraë qui réside à Aulendil – ou ailleurs à Melohorë – ne vit vraiment dans la pauvreté. Le nom fait simplement référence à l'emplacement des habitations qui ont littéralement été bâties à la surface de Tol'æll. Pour atteindre Aulendil, il faut emprunter un passage sur un cours d'eau, la Rána, en gondole. Il s'agit, par ailleurs, du moyen de transport le plus privilégié par les Elfes, car les eaux de la rivière sillonnent les quartiers en plusieurs embranchements qui font également office de rues. L'endroit abrite principalement des Enök et des Boräk, dont le rôle est d'assurer la sécurité au sein de la Capitale et des Temples bordant les alentours de cette dernière, ainsi que le personnel du Palais et les petits fonctionnaires siégeant au Parlement. Pour autant, l'endroit n'a pas été conçu pour ressembler à un camp militaire et il est plutôt agréable de se balader sur ses ponts ou de voguer sur ses canaux bordés par une Nature sauvage, mais merveilleuse. En effet, il s'agit de la seule région, à l'exception du Palais, où les étrangers sont accueillis chaleureusement. Ceux-ci doivent toutefois accepter de supporter la surveillance accrue des soldats. Cela est d'autant plus vrai pour les représentants des races maléfiques ou ennemies qui ne sont pas forcément les bienvenues entre les murs de la Cité. À vrai dire, on ne peut circuler librement à Dhrosca si l'on n'est pas un Ygdraë et, de ce fait, chaque entrée et sortie sont rigoureusement suivies à l'aide d'un registre qui est régulièrement mis à jour par Magie – ou à la main si nécessaire. Les visiteurs sont malgré tout assurés de résider dans le confort et le bien-être prodigués par leurs hôtes. Cependant, si un individu, qui qu'il soit, tente de perturber la paix établie, il sera rapidement appréhendée par la Garde Royale qui ne tolère aucun écart de conduite. Les sentences peuvent varier entre l'expulsion de la ville, l'emprisonnement et même la mise à mort si une personne décide de commettre le moindre méfait jugé grave par les autorités ygdraëennes. Le peuple des forêts est peut-être réputé comme étant sage et bienveillant, mais il n'hésitera jamais à employer les méthodes les plus drastiques afin de protéger les Löth.

Elf city by lim taeyeob

Palantírh | Les quartiers étudiants : Palantírh échelonne à la fois le niveau des eaux d'Aulendil et les hauts-plateaux de Míriel. Les quartiers étudiants reposent au cœur d'une vallée surplombée par d'innombrables chutes et de forêts denses. Une végétation somptueuse, par ailleurs, s'élève en épousant les pierres de bâtiments aussi larges qu'imposants. Un vent frais souffle sans relâche au-dessus des toits longilignes des édifices dont les pointes semblent vouloir effleurer le ciel en exhibant leur splendeur aux regards les plus curieux. Nombreux sont ceux à se laisser captiver par le panorama édénique de ce lieu nimbé en permanence de lumière, appréciant tout particulièrement les promenades entre les chemins pavées afin de prêter l'oreille au son mélodieux de la descente vertigineuses des cascades cristallines. Les écoles de Palantírh, toutes célèbres à travers Melohorë, ont été conçues pour rappeler la noblesse de l'architecture ygdraëenne en sa forme la plus parfaite. Naturellement, ces instituts scolaires jouissent de très bonne réputation parmi le peuple et même au-delà des frontières. Seuls les Ygdraë, cependant, sont admissibles aux tests d'entrée de leurs établissements scolaires. Malgré tout, la sélection, qui ne laisse jamais de place à l'erreur, reste impitoyable et, de ce fait, ils sont nombreux à échouer les évaluations d'excellence. C'est pourquoi les nobles notamment sont très exigeants quant aux performances de leurs enfants qu'ils rêvent de voir graduer de ces grandes académies. Seulement, intégrer ces écoles ne garantit pas forcément aux heureux élus d'y achever leurs études, car les apprentissages sont excessivement rudes et sévères. Toujours est-il que les finissants ressortent de ces écoles affublés d'un savoir immense, autant sur le plan intellectuel que physique. Quoi qu'il en soit, parmi ces établissements, Lithui est sans doute l'université qui bénéficie de la plus grande renommée auprès des Elfes. Elle est facilement reconnaissable grâce à ses trois statues à l'effigie de Raanu, de Dareios et de Cyriasa, respectivement situées à l'aile Nord, Ouest et Sud du bâtiment.

Hall of Wisdom by Alexander Dudar

Gabvorkhä | La bibliothèque : Ce n'est qu'en pénétrant dans l'enceinte de la bibliothèque que l'on atteint véritablement le cœur des quartiers étudiants. Il s'agit d'un lieu gorgé de sagesse où repose, dit-on, une quantité millénaire de connaissances étagées sur d'innombrables niveaux. Gabvorkhä représente à la fois la fierté des sylvestres et le patrimoine le plus jalousement gardé par ces derniers, juste après les Löth prétendront certains d'entre eux – et ils auraient tout à fait raison. Les destructions répétées de l'ancienne Cité elfique, Earudien, n'ont pas seulement coûté cher en vies humaines, mais également en héritage culturel. En effet, le nombre d'ouvrages ayant été perdus durant ces tragédies reste outrageusement élevé ; et avec lui se sont envolés à tout jamais de précieux savoirs datant d'époques ancestrales. C'est pourquoi, désormais, la bibliothèque n'est accessible qu'aux membres du peuple des forêts, à moins de recevoir une autorisation de la part de ce dernier. Certains secteurs, néanmoins, demeurent fermés aux étrangers ainsi qu'aux Ygdraë qui n'ont pas encore atteint le statut hiérarchique d'Aslak. D'après les croyances populaires, les secrets les mieux gardés des Terres du Yin et du Yang se trouveraient cachés parmi la panoplie de papiers contenus à l'intérieur du bâtiment. Quoi qu'il en soit, il faudrait plus d'une vie pour réussir à parcourir tous les livres, volumes et manuscrits consignés au sein de cet endroit gargantuesque, bâti dans la plus grande démesure. Bien évidemment, l'emplacement de Gabvorkhä sert avant tout à faciliter le déplacement des étudiants de Palantírh pour leur permettre d'accéder à une vaste réserve d'articles de référence. C'est d'ailleurs une destination très populaire afin de se procurer le calme nécessaire à l'étude ou simplement à la lecture.

elf town by Min Bae

Míriel | Les quartiers supérieurs : Míriel est le lieu de rassemblement de la noblesse de Melohorë. Ses logements riches et raffinées accueillent les hauts fonctionnaires qui officient à Lyadriel, de même que les membres éminents des grandes Dynasties elfiques ainsi que les grands chefs religieux. Érigés sur les hauts-plateaux de Tol'æll, à proximité des chutes alimentant la Rána en contre-bas, les quartiers surplombent la ville entière de par leur beauté époustouflante et leurs lumières flamboyantes. L'architecture tout en finesse des bâtiments s'allie à une végétation fleurissante et enchanteresse, en pleine possession de ses droits, qui se hisse à des hauteurs monumentales. Ici, la verdure pousse à profusion grâce à la Magie merveilleuse des sylvestres : on dit même que les plantes, bénies par l'Æther de la Nature elle-même, ne puissent jamais mourir. Réalité ou fiction, on ne peut nier le fait que le paysage, qui semble tout droit sorti d'une peinture, ne laisse personne indifférent – habitants et visiteurs confondus. Bien que les étrangers soient, en théorie, autorisés à fouler le sol de Míriel, les natifs, composés en grande partie de Cyraliel, apprécient peu leur présence. En outre, les Elfes n'éprouveront aucune gêne à afficher publiquement leur mépris, de tel sorte que le voyageur lambda préférera assurément héberger à Aulendil plutôt que de se confronter à la froideur des nobles, d'autant plus que ces derniers s'entêtent à ne parler qu'en Hyriël. Ils sont très peu à vouloir faire l'effort de s'exprimer en langage commun en vérité – ou toute autre langue d'ailleurs – afin de faciliter l'intégration des étrangers.

场景图 by CGwall

Eskyealyë | Le Palais : Juché sur la plus haute élévation de l'île, telle une forteresse insaisissable, Eskyealyë surplombe fièrement les toits effilés de Míriel par ses tours titanesques qui semblent littéralement pourfendre le firmament. Véritable chef-d'œuvre immortalisant l'apogée du savoir-faire ygdraëen, le domaine représente l'achèvement du mariage parfait entre les prouesses des Hommes et le travail exceptionnel de la Nature. Il est, en effet, presque impossible de distinguer les façades de pierre des troncs d'arbre dont la couleur de l'écorce, unique à leur espèce, se fond entièrement à la coloration des parois. Surnommé le Palais de Dhrosca par les étrangers qui peinent à prononcer son nom en Hyriël, le monument inspire, depuis son inauguration, l'imagination des artistes et des peintres qui vantent les attraits de sa beauté majestueuse qui transcenderait, supposément, toutes les merveilles du continent. Eskyealyë fait naturellement office de résidence pour la Famille Royale, en plus d'accueillir de somptueuses salles de bal afin d'animer les quelques soirées mondaines qui y sont organisées. Ici, la présence de la Garde Royale est bien plus prononcée qu'au sein des quartiers d'habitation, prête à intervenir au moindre signe de débordement. Les demandes d'audience auprès du Souverain ne se déroulent jamais sans leur présence d'ailleurs : seul le Monarque a le pouvoir d'exiger une entrevue en tête à tête avec l'invité de son choix, mais il serait naïf de penser que cela puisse affecter l'efficacité d'intervention de ses soldats. L'Yggdrasil, étant considéré comme un Demi-Dieu par son peuple, se doit d'être protégé comme tel, et quiconque oserait commettre une offense à son égard se verrait punir par la peine de mort.

Castle by Erin Lin

Lyadriel | Le Parlement : En face du domaine royal, séparé par le flot continu d'un ruisseau limpide, se dresse un édifice à l'aspect insolite dont la forme rappelle celle d'une fleur en pleine éclosion. L'architecture, cependant, est si fine et travaillée qu'il est impossible de méprendre ce monument pour autre chose que l'aboutissement d'une maîtrise exemplaire de l'art de la construction. Bien plus qu'une simple attraction pour délecter l'œil des artistes, il s'agit, en réalité, de Lyadriel, le Parlement. C'est en son cœur que le Conseil des Sages débat toutes les grandes décisions politiques et vote les réformes ayant trait à l'administration du territoire et du peuple entier. Présidé par le Souverain afin d'éviter tous débordements, le pouvoir exécutif de ce dernier est néanmoins limité dans la mesure où il doit obtenir la majorité absolue avant de faire appliquer une loi ou un décret.

Sylvan Forest by Jedd Chevrier

Nalathyä : Nalathyä, ou, plus exactement, la forêt de Nalathyä, occupe l'intégralité de la zone périphérique ceignant les côtes de Tol'æll. Il s'agit, en réalité, d'une vallée gigantesque où la faune et la flore abondent comme nulle part ailleurs. Territoire à la fois mystérieux et enchanteur, son entrée est pourtant jalousement surveillée par les gardes elfes qui en interdisent catégoriquement l'accès à tous les étrangers, à l'exception des Boräk s'ils y sont autorisés par la Royauté. À vrai dire, c'est en plein centre de ces bois que l'on retrouve les temples abritant les précieux Löth, en plus des trois sanctuaires dédiés aux principales divinités du panthéon sylvestre, c'est-à-dire Estella, Raanu et Phœbe. Il est dit que les inconscients qui ont osé pénétrer au sein de Nalathyä, en dépit de l'avertissement des natifs, ne seraient jamais revenus. Il ne s'agit pas que d'histoire pour effrayer les visiteurs en vérité, puisque les Elfes, mais surtout la Nature, ne pardonnent pas un tel affront. Peu importe qui ou quoi abat la sentence des réfractaires, celle-ci est et restera toujours la Mort – aussi simple que ça. La Nature, que ce soit les végétaux ou les animaux, semble posséder une volonté qui lui est propre, autonome, et s'acharnera sans pitié sur les intrus jusqu'à ce qu'ils poussent leur dernier souffle. D'après les légendes et le folklore populaire, la Déesse de la Lune et celle des Saisons auraient toutes les deux consenties à enchanter la forêt et ses résidents afin de protéger les Löth de tous individus aux intentions malveillantes.  

The Temple of Venus by Jessica Woulfe

Udynell | Le Temple de la Lune : En s'enfonçant au Sud de la région de Nalathyä, le relief des collines s'aplatit progressivement jusqu'à laisser place à une vaste étendue de verdure qui s'étire sur plusieurs hectares. Au centre de cet océan céladon se tient un bâtiment dont le style rappelle vaguement celle de l'architecture angélique, tel un vestige des Terres Blanches ayant été érigé sur cette plaine d'herbes fraîches. Il s'agit, en réalité, du Temple de la Lune, le plus grand sanctuaire dédié au culte de Phœbe sur l'ensemble du territoire de Melohorë. Ces terres abritent un écosystème singulier, que l'on ne peut retrouver ailleurs sur le continent. Les espèces qui y prolifèrent, qu'elles soient de nature animales ou végétales, sont uniques et, de ce fait, elles font sans cesse l'objet d'études de la part des naturalistes et des biologistes ygdraëens. Cela étant dit, la véritable merveille jalousement gardée dans l'enceinte d'Udynell n'est visible qu'une fois la nuit tombée, quand la Pleine Lune illumine les cieux. Les pierres du temple semblent subitement s'animer de Vie, scintillant d'une vive lueur opaline qui, d'après les légendes et les mythes, aurait la capacité de chasser les mauvais esprits et de briser les malédictions.

Temple by Magdalena Radziej

Tawärth | Le Temple de la Connaissance : Noyé sous la cime des arbres qui s'entassent au Nord de la forêt, le Temple de la Connaissance, se hisse timidement à la surface des bois où la lumière peine à traverser le couvert dense des feuilles et des branches. Prisonnier dans les tréfonds d'un calme surnaturel qui semble provenir d'un autre monde, le monument a été conçu afin d'y honorer Raanu, Déesse de la Mémoire et, d'après plusieurs légendes, Mère de tous les Ygdraë qui peuplent ces Terres. Elle est celle qui offre la Sagesse, qui partage la Connaissance à ses fidèles les plus loyaux et les plus dévoués et, de ce fait, elle se doit d'être glorifiée avec la plus belle et respectable attention. C'est pourquoi son temple, sans être le plus démesuré en termes de dimensions, est de loin le plus majestueux parmi tous les sanctuaires ayant été bâtis sur les Terres de Melohorë – et sans doute du continent en entier. L'architecture sobre et épurée de Tawärth a été pensée afin de faciliter la réflexion et la méditation, éléments au cœur du culte de la déité, de même que son éclairage à la lumière tamisée.

Artiste inconnu | Robin Ihebrard

Yvënthys | Le Temple des Saisons : À l'Est des grands bois de Nalathyä, perché sur une falaise avoisinant une chaîne de cascades qui se précipitent à toute vitesse dans les profondeurs invisibles des nappes souterraines, se dresse fièrement Yvënthys, le Temple des Saisons. Il s'agit du sanctuaire le plus important, en termes de taille et d'influence spirituelle, dédié au culte d'Estella, la divinité la plus priée et adulée par le peuple des forêts, juste après l'Æther de la Mémoire. L'architecture semble combiner à la fois la beauté raffinée des ingénieures orines au style épuré et aérien des sylvestres, le tout dans une harmonie somptueuse qui a vite fait de ravir l'imaginaire des artistes. Exposé aux caprices météorologiques en raison de sa position géographique, logé parmi les hauteurs les plus impressionnantes de la vallée, l'établissement est perpétuellement soumis aux changements arbitraires du vent, des intempéries et du climat. L'apparence de ses façades de pierre s'altère et se modifie selon le cycle des saisons, se drapant d'un épais manteau blanc lorsque l'hiver toque à sa porte ou en faisant resplendir la teinte rosée de ses innombrables cerisiers quand vient le temps du printemps. C'est ici où l'on retrouve, par ailleurs, le grand clocher d'Yvënthys, Nessäh de son nom, que les Erëla font sonner afin de signaler le retour de la belle saison et le début des festivités de l'Yndris.