La Montagne de l'Edelweiss

Beaucoup d’aventuriers et de guerriers sont morts en ce lieu. En réalité, il porte très mal son nom. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’une unique montagne, au nom par ailleurs fort sympathique, mais il s’agit en fait d’une chaîne de montagnes. Certaines sont bien plus abruptes que d’autres. Territoire appartenant aux Orishas, ces derniers le laissent néanmoins entièrement libre de passage et de construction. Ainsi, beaucoup de petits villages ont fleuri dans les hauteurs les moins vertigineuses, dont certains, comme Arväsh ou Tërmiop, sont célèbres pour leurs thermes. Yzzag, quand à lui, est particulièrement connu pour son vin chaud, ses sucettes au sirop d’érable formées à même la glace et ses marchés nocturnes de manière générale. On trouve également, dans ces montagnes, la forge Liddell, particulièrement réputée pour les armes que le forgeron du même nom fabrique. Il ne faut cependant pas se leurrer : la majorité des individus peuplant les montagnes sont en réalité des Orishas et, bien que libre, le territoire reste surveillé pour des raisons géopolitiques dues à l’emplacement de l’endroit et à son histoire. Voie de passage par excellence, sa position au milieu du continent rend l’Edelweiss particulièrement arpentée au niveau des routes les plus basses. Les plus hauts sommets, eux, sont entièrement dévoués à la nature et seuls les plus courageux, voire téméraires, s’y risquent. Il n’est pas rare de croiser, sur son chemin, des temples de fortune ou de petites statuettes en l’honneur des Ætheri, laissés là par les voyageurs qui prient durant leur traversée. Aussi, théâtre de nombreuses guerres durant les Ères qui se sont succédé, il est également fréquent de voir des groupes d’individus venir se recueillir.

Les paysages de la chaîne de montagne se ressemblent d’une façon parfois déroutante, si bien qu’il est de bon ton de ne pas s’aventurer seul parmi les parois rocheuses recouvertes de neige. Plus les pas conduisent vers le haut, plus l’oxygène se fait rare. Le corps se ralentit alors, les forces s’épuisent, et il devient difficile de continuer. En plus de ce danger, bien souvent sous-estimé, les montagnes s’enchaînent les unes après les autres, variant uniquement par leur hauteur. Il est très difficile de traverser l’Edelweiss à pieds. Cela peut prendre des lunes sans aucune magie puisque les sentiers qui ont été tracés jusqu’à une certaine distance ne font que monter et descendre. Ils donnent l’impression de ne pas avancer, de faire du sur-place, ce qui décourage vite. Heureusement, des chalets ont été construits en nombre suffisant pour accueillir les voyageurs pendant la nuit. Ils sont rudimentaires et les objets qui s’y trouvent, notamment des couvertures, ont déjà servi pour des milliers d’autres individus. Il n’est pas rare de voir des jeunes gens appartenant aux peuples qui vivent dans les régions voisines de l’Edelweiss partir en voyage entre amis dans l’objectif d’atteindre les premiers chalets. Certaines familles en ont d'ailleurs fait une véritable tradition. La randonnée est alors plutôt aisée et pas plus longue qu’une journée. Le soir, ils font un feu, chantent, jouent et dorment, avant de repartir le lendemain. Néanmoins, cette ambiance bon enfant disparaît vite en s’enfonçant plus dans les profondeurs de la chaîne de montagnes puisque le paysage change, devient beaucoup plus froid, abrupte et dangereux en raison, aussi, de sa faune. Une expédition n’est donc jamais à prendre à la légère au-delà des zones connues pour être habitées et sécurisées. On dénombre cependant dans ces dernières quelques attaques de créatures sanguinaires ; elles sont rares mais elles existent.

Informations

Qui peut fouler le territoire ? : La Montagne de l'Edelweiss peut être foulée par n'importe quel individu. C'est un territoire appartenant aux Orishas mais ces derniers ont décidé de le laisser entièrement libre d'accès, tout en le surveillant, particulièrement dans les zones les plus basses et extérieures. Les autres endroits sont régulés par la faune qui y vit, particulièrement dangereuse dans les profondeurs de la chaîne de montagne. Si les Orishas n'interviendront sans doute pas en cas de rixe, ils surveillent particulièrement les attroupements réguliers et suspects qui pourraient s'apparenter à une activité de contrebande ou criminelle plus généralement.

Niveaux de dangerosité :
■■□□□□□□□□ : Les parties les plus externes de l'Edelweiss sont peu dangereuses du côté ouest puisque le côté est est bercé par Voile Blanc qui ne laisse que peu de chance de survie aux voyageurs à certains endroits. Le côté ouest, lui, est bien plus tempéré, le froid laissant place à un climat plutôt doux qui remonte progressivement au dessus de zéro degré. Il n'est pas rare de croiser des villages et des voyageurs.
■■■■■□□□□□ : Globalement, en dehors des zones extérieures et profondes, l'individu doit faire attention lorsqu'il s'aventure un peu plus dans la montagne. La température se refroidit rapidement et les sentiers deviennent vite escarpés.
■■■■■■■■■□ : Les zones les plus profondes et les plus hautes de l'Edelweiss sont particulièrement dangereuses pour le commun des mortels, que cela soit à cause de la faune ou même de la flore, vivace et cruelle. L'altitude endort progressivement les sens et il y a beaucoup de cadavres morts dans la neige vers les points les plus hauts. Il est quasiment impossible de récupérer les corps sans se mettre soi-même en danger. Aussi, dans les zones les plus intérieures de l'Edelweiss, les paysages sont sans pitié. Les crevasses et les pics se succèdent, les grottes égarent, la mort guette le moindre faux pas.

Saisons :
Il n'y a pas de saisons à proprement parlé dans l'Edelweiss. Le temps général est nommé Befrëes. Il correspond à une température froide, en dessous de zéro degré et concerne principalement la partie extérieure ouest de la chaîne de montagne. Le temps alterne entre neige et soleil sans qu'il n'y ait de variations notables. Avec des moyens magiques, il est possible de cultiver sous serre mais, globalement, il n'y a pas de flore si ce n'est celle propre à un milieu glacé. On note donc la présence de sapins, par exemple. Cela dit, de façon cyclique, revient un changement plutôt mauvais pour les affaires. Ce changement est nommé Rashkanar et correspond à un brouillard glacé qui vient se poser sur toute l'Edelweiss et durant lequel il n'est pas bon de sortir dehors. En plus de masquer la vue, ce brouillard a, en effet, des particularités magiques plutôt néfastes pour la peau et est difficilement respirable. Il n'entre pas dans les habitations si elles sont bien cloisonnées. Rashkanar s'étend généralement sur deux ou trois jours avant de disparaître. Les habitants restent donc chez eux et les activités sont stoppées. Quant au climat à l'intérieur de la chaîne de montagne, il reste toujours le même et n'est pas nommé. Il est juste synonyme de danger de mort.

Langues : La plupart des Orishas vivant dans l'Edelweiss parle l'Arshalà. Cela dit, pour les besoins du tourisme sur la partie ouest de la montagne, le langage commun est également utilisé.

Économie : L'économie dans l'Edelweiss tient surtout à une large exploitation touristique. En effet, le patin à bois s'est développé et des pistes ont été conçues pour que les individus puissent pratiquer ce sport sur le versant ouest. Des petits villages ont été construits et accueillent aujourd'hui le public en proposant différentes activités. Cela dit, en s'enfonçant dans la montagne, l'économie passe surtout par la recherche de minerais. Il est dit qu'il y aurait quelques détachements Orishas à objectif scientifique mais rien de bien concret connu de tous.

Monnaie : L'Ersch, monnaie raciale Orisha, ainsi que les pièces d'or et d'argent.

Religion : Les Dieux priés par les Orishas sont Sympan, Delta, Zénithaär et Kimahri en majorité. Il n'est néanmoins pas rare de trouver, au sein de l'Edelweiss, différents autels aux Dieux des voyageurs comme Dasha ou Yanna. Globalement, la religion est assez libre.