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 [A] - Le cœur a ses raisons

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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◈ Parchemins usagés : 4037
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Sam 30 Nov 2019, 17:45



Intrigue : Kaahl est sur Volatys en compagnie d'Alembert qui a contacté une amie afin d'évaluer son niveau en combat au corps à corps. Après le combat, ils discutent de son avenir et il lui avoue vouloir rejoindre l'armée magicienne.

Je traçai un pentacle afin de me défendre et râlai tout de suite après, en observant la jeune femme en armure qui se tenait devant moi. Elle avait été détachée sur Volatys et Alembert l’avait contactée avant que nous n’arrivassions. J’essayai d’oublier ce que je savais, des choses qui n’avaient pas encore bruitées. J’essayai vraiment de ne pas penser à ce que je possédais à présent et aux possibilités qui s’étaient ouvertes à moi. C’était difficile. J’étais déconcentré et mes réflexes, lorsque je l’étais, consistaient à utiliser la magie. Elle était forte. Elle sourit, goguenarde. « Au moins vous avez le mérite d’être rapide dans le tracé. » Elle se moquait. Alembert lui avait bien dit que je voulais m’entraîner au combat au corps à corps. Depuis le début, dès que j’étais en difficulté, j’utilisais ma magie comme défense. Nous nous battions avec des épées en bois. « Baron Paiberym… » commença-t-elle en se stoppant. « Vous n’avez pas besoin de vous battre ainsi. Excusez-moi de vous dire ça comme ça mais le combat n’est sans doute pas fait pour vous. » Je passai ma main sur mon front, attendis un peu, l’air de rien, avant de lui attraper les épaules et de la balayer. Je la rejoignis sur le sol. Sa surprise passagère s’estompa vite et elle finit par m’immobiliser d’une suite de mouvements habiles. J’étais sur le sol, sur le ventre, le bras relevé et coincé par la guerrière. Je ne pouvais plus bouger. Au moindre mouvement je sentais une douleur vive me saisir. Je soufflai sous l’étirement que la position provoquait. Elle me relâcha et s’assit à côté de moi. « Pourquoi est-ce que vous voulez combattre ? Vous êtes un intellectuel, pas un guerrier. En plus de ça, si vous vouliez devenir un soldat, vous le pourriez en utilisant votre magie. » Je me retournai pour être sur le dos. Mes yeux cherchèrent les siens. « Je veux entrer dans l’armée. » lui déclarai-je alors, ayant du mal à respirer. Mon cœur battait follement. Quand je pus continuer à parler, je lui confiai alors. « Et je veux pouvoir palier à mon absence éventuelle de magie s’il y avait des Humains. » « Les Humains, hein ? » demanda-t-elle, dans une question rhétorique. « Dans l’armée vous n’auriez pas grand-chose à craindre. Les Humains ne sont pas nos ennemis, loin de là. » « Vous ne comprenez pas. » Ma gorge me brûlait tellement j’étais essoufflé. Elle n’avait pas été tendre. « Je ne demande qu’à comprendre mais Kaahl… » Elle avait décidé de passer outre mon titre et de me prénommer. Elle savait que je n’étais pas regardant là-dessus. Elle allait me faire remarquer que j’étais professeur et que j’apportais déjà à la société magicienne mais finit par se dire que je risquais de me renfrogner. Je lui paraissais têtu. Elle était loin du compte. « Expliquez-moi. »

Je soupirai, posant mon avant-bras sur mes yeux. « Vous allez vous moquer. » murmurai-je. J’avais un plan, quelque chose de parfait si tout se déroulait comme je le voulais. Ce plan aiderait mon évolution au sein de la société sorcière, mon évolution au sein de la société magicienne et créerait un climat favorable pour que je finisse par épouser Laëth. Je pouvais y parvenir avant et ça ne ferait que renforcer l’estime qu’elle me porterait mais si je n’y arrivais pas, que mon amour pour elle s’ébruitait et qu’elle me refusait sa main, elle ne s’en sortirait pas indemne. Peut-être même qu’elle se sentirait forcée par la foule. Il ne fallait jamais sous-estimer le regard de celle-ci. « Vous avez raison. » me dit-elle avec un sourire malin et des yeux pétillants. Je soupirai de nouveau, écartant mon bras pour la regarder. « J’ai rencontré une femme… » « Ça commence bien. » s’amusa-t-elle en me coupant la parole. Elle se moquait déjà et je pouvais la comprendre. « Continuez. » dit-elle après un instant de silence. « J’ai rencontré une femme. C’est une Ange et… Je n’ai vraiment pas de chance avec les femmes… » dis-je en riant d’une façon fataliste tout en essayant de garder les choses sous un ton humoristique. « Vous en auriez peut-être plus avec les hommes. » m’envoya-t-elle sans ménagement. Elle rigolait et je voyais à sa tête que c’était aussi pour détendre l’atmosphère. Elle connaissait, comme tout le monde, l’amour que j’avais éprouvé pour l’Impératrice Blanche durant des décennies. Quelque part elle était heureuse que je passe à autre chose sans me connaître personnellement, même si l’amour ne semblait toujours pas me sourire. « J’essaierai. » lui répondis-je en me redressant un peu. « Cette femme donc, Laëth Belegad, elle est à la fois sensible et indomptable… Elle… » « Baron Paiberym ! » me dit-elle pour me signaler qu’elle n’avait pas envie que je m’épanche. Je devais avoir l’air particulièrement épris. « Pardon. Juste, elle est tellement courageuse que… Je ne sais pas, je trouve que nous n’en avons pas fait assez pour les Anges et que nous devrions faire beaucoup plus. J’adore enseigner mais je veux faire quelque chose de plus… utile. » Elle soupira. « Elle doit vraiment vous plaire alors. Je ne comprends toujours pas le lien avec les Humains. » « Les Anges et les Humains sont proches. Je veux pouvoir les côtoyer sans devenir vulnérable. Et puis, vous avez déjà pensé à la possibilité que nous combattions ensemble ? » Elle grimaça à cette idée. « Je ne préfère pas y penser. Je ne les haïs pas mais ils sont handicapants. » « D’où mon envie de me renforcer. »

Il y eut un silence. Elle remonta sa jambe droite et posa son bras dessus. « Vous avez du travail si vous voulez apprendre le combat pour ne rien vous cacher. Vous avez de la force, une bonne mobilité mais ça se voit que vous n’avez pas eu de professeur pour vous former. Je vois bien que vous réfléchissez mais vous réfléchissez trop, justement. Vos réflexes sont mauvais et lorsque vous êtes physiquement dépassé, à force de trop penser, toujours, la magie vient vous aider naturellement. C’est un réflexe chez vous et ce sera délicat de vous en débarrasser, à moins de vous entraîner directement dans une zone dénuée de magie. » Je n’aimais pas que l’on mette le doigt sur mes faiblesses. « Après… Si vous voulez rejoindre l’armée, je vous conseille de commencer d’abord par ce que vous connaissez tout en persistant dans ce que vous voulez maîtriser. Rien ne vous empêche d’utiliser la magie dans le cadre de votre assignation en vous entraînant à côté pour le cas où les Humains viendraient à entrer dans l’équation mais, sincèrement, l’armée magicienne fonctionne beaucoup grâce à la magie, même si les capacités physiques ne sont pas laissées de côté. » « Bien sûr. » « Un bon soldat ne doit pas se reposer sur ses lauriers. Il arrive à d’excellents mages de tomber parce que leur corps n’a pas pu tenir ou parce que leur vision les a trahis. » Je soupirai. « Personne n’est infaillible. » J’en avais conscience depuis bien longtemps. Tout ce que je pouvais faire était de me perfectionner et d’éviter les risques inutiles. « C’est vrai. » confirma-t-elle en m’observant un peu. « Je ne vous connais pas plus que ça, j’ai surtout entendu parler de vous. Je vous ai observé vous battre aussi et, ce que je peux dire, c’est que je pense que vous seriez un atout pour l’armée. Vous me semblez être quelqu’un de complexe et de têtu mais je crois que vous cherchez constamment à vous dépasser et que ça vous portera, peu importe ce que vous entreprendrez à l’avenir. » « Merci. » lui dis-je.

Je me relevai et l’aider à le faire à son tour. « Vous lui avez fait part de vos sentiments, à cette Ange ? » « J’ai essayé. » admis-je. Ça n’avait pas été très clair de mon côté. « Et ? » « Et elle trouve l’idée d’aimer quelqu’un qu’elle vient de rencontrer idiote. » lâchai-je. « Sans parler de sa peur de la Luxure. Ce n’est pas facile… » « Vous avez tenté quelque chose, vous ? » Elle semblait surprise par l’audace qu’elle entrevoyait dans mes propos. Je m’humectai les lèvres. « Qu’avez-vous fait ? » « Rien… Je l’ai embrassé, c’est tout. » « Et elle a réagi comment ? » « Bien, jusqu’à ce qu’elle panique. » Je soupirai. « Je ne sais vraiment pas comment m’y prendre. » L’autre s’empêchait de rire. « Ce n’est pas marrant. » fis-je légèrement bougon. « Vous ressemblez à un adolescent, c’est assez mignon. » finit-elle par dire entre deux éclats de rire. « Vous n’êtes pas… Non quand même… » « Je ne suis pas quoi ? » « Vous l’avez déjà fait ? » « Madame, avec tout le respect que je vous dois… » commençai-je, prenant clairement la posture de quelqu’un sur la défensive qui cherchait à se retirer de la conversation. Elle rigola de plus belle. La moquerie me passait dessus. Elle ne saurait pas ce qu’il en était. Elle pouvait fabuler, raconter des choses, ça m’arrangeait. Plus Kaahl paraissait pur et honorable, plus ça m’allait. De toute façon, je ne lui avais pas parler de Laëth par hasard. Je voulais qu’elle répète ce qu’elle avait entendu. Je ne la pensais pas femme à faire des commérages de façon volontaire mais il arriverait forcément un moment où elle livrerait quelques informations sans le vouloir.

Quand nous arrivâmes à Valdoré, nous trouvâmes Alembert en train de jouer aux cartes à la taverne. Nous nous installâmes. « Alors ? » dit-il. « Je ne te félicite pas. Ton élève est médiocre au combat. » Il rit et me regarda amicalement avant de lui répondre. « Sans doute mais il est bien meilleur que toi en cuisine. » Il y avait une histoire derrière sa remarque. C’était facile de le deviner. Les deux étaient amis et elle avait dû lui cuisiner quelque chose d’infecte un jour. « Je note de ne jamais venir manger chez vous alors. » dis-je dans un sourire taquin. Il fallait bien inverser la tendance parfois. « On reprendra l’entraînement demain, on verra si vous rigolez encore, Kaahl. » « D’ailleurs il n’y a pas des problèmes de Goled sur l’île ? Kaahl pourrait t’accompagner. » « Mouais. » fit-elle, pas convaincue. Son sourire revint à la charge. « C’est que je n’ai pas envie de te le ramener à la cuillère, ton élève. » « T’as peur de tomber sous son charme c’est tout. Elle est encore célibataire. » dit-il en me donnant un coup de coude. Je remontai mes yeux vers elle. « Ah c’est intéressant. Alors ? Vous l’avez déjà fait ? » lui demandai-je. « Monsieur, avec tout le respect que je vous dois… » commença-t-elle avant de rire. Je la suivis, Alembert nous fixant sans comprendre. Nous aussi nous avions nos petits secrets.

1838 mots

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