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 [A] - A la Découverte de Ses Moi Intérieurs

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Sam 30 Nov 2019, 08:42


Partenaire : Solo
Intrigue/Objectif : Cette quête est un Flashback d'une partie de la scolarité de Gidéon lors de son premier cycle. Il y fait la connaissance grâce à l'infirmier Gaarland, futur Professeur en Psychologie, de Ginna et Gid.

*****

A l’école de Amestris, Gidéon n’était pas ce qu’on appelle un très bon élève ou même un élève populaire. Avec le recul, Gidéon était vraiment loin d’être dans l’une ou l’autre des catégories proposées. Oui, Gidéon avait sa catégorie bien à lui. Car il était, et c’était ce que les autres camarades disaient dans les couloirs, totalement fou.

Au début de sa scolarité, cela été passé presque inaperçu. Gidéon semblait avoir des petits blancs. De simples trous de mémoire. Rien de grave en soit. Et puis, il n’était pas rare qui justifie ces absences par une utilisation de potion mal préparée ou alors à cause d'un sort runique raté. Il avait toujours ce genre d’excuses … Et c’était sûrement ce qui avis mis la puce à l’oreille des autres élèves et de ses professeurs de l’époque. Parce que bon … être aussi nul en potion ? C’était un sorcier tout de même, et les potions cela devait être une compétence naturelle …

Finalement, Gidéon s’était retrouvé avec l’étiquette « fou » affichée sur son crâne … Ou plutôt sur son sac, et ses cahiers. Et la plupart des élèves et du corps enseignants faisaient de leur mieux pour l’éviter.

Gidéon, de son côté, affronter sa vie d'écolier du mieux qu’il le pouvait. Il ne comprenait pas pourquoi, bien qu’il aille à tous les cours prévu sur son emploi du temps, qu'il ne s’en souvenait pas de la moitié. Il se disait qu’il était juste nul et que les matières enseignées étaient tellement barbantes qu’elles ne s’incrustaient pas dans sa mémoire … Mais quand, un jour complet s’évapora de ses souvenir, il comprit que quelque chose n’allait pas.

Il avait alors essayé d’en parler à ses parents, mais ces derniers avaient fait la sourde oreille. Un Paiberym devait être rien d’autre que parfait. Si Gidéon ne faisait pas bientôt des efforts, ses parents allaient devoir sévir. Et à cette idée, Gidéon savait que cela ne présagerait rien de bon.

Il avait alors essayé de travailler dur, de rester éveiller tard dans la nuit pour rattraper son retard … mais plus il se fatiguait et plus il perdait des pans entiers de ses journées. Où passaient-elles ? Pourquoi ne pouvait-il pas se souvenir de tout ce qu’il faisait ? Était-il maudit ?

Sachant que ses parents ne l’admettraient jamais si cela avait été le cas, Gidéon décida d’attraper le taureau par les cornes et entreprit de voir l’infirmier de l’école en cachette. L’infirmier n’avait pas vraiment bonne réputation au sein de l’école car, c’était lui qui soignait les esclaves lorsqu’il leur arrivait quelques impairs. De plus, n’était-ce pas étrange pour un sorcier d’avoir choisi la voie de la médecine et celui de soigner son prochain au lieu de lui briser les os ? Mais Gidéon était perdu et ne savait plus quoi faire d'autre pour améliorer sa situation.

Il était entré dans l’infirmerie sans toquer. A quoi bon de toute façon, l’infirmier devait être entrain de dormir ou pire de rapiécer un esclave. Mais, l’infirmier fit sursauter Gidéon qui le trouva debout, seul au milieu de la pièce libre. Gidéon avait trouvé cela glauque. Savait-il que Gidéon voulait le voir ? L’attendait-il ? Sinon que faisait-il debout comme cela ? Était-il encore plus fou que Gidéon ? Idiot peut-être ? Qu’importe, car l’heure était grave. Gidéon devait trouver la raison de ses pertes de mémoires et il ne voyait que l’infirmier bizarre qui pouvait l’aider. « Entrez donc Paiberym. » « Vous savez qui je suis. » « C’est mon rôle de connaître le nom de chacun, sinon comment vous soigner ? » « Parce que vous soignez beaucoup de monde ? Ici ? » « N’êtes-vous donc pas venu pour cela ? » Gidéon répondit en haussant les épaules. « Où dois-je donc me mettre ? Vous allez me donner une potion ou me lancer un sort ? » « Je dois d'abord savoir pourquoi vous êtes venus me voir ? Et si vous vous installiez ici, sur ce fauteuil. » Gidéon s’exécuta. Le fauteuil en question était de loin d'être de seconde voire de troisième main. Il y avait dessus des tâches étranges dont Gidéon ne voulait même pas connaître l’origine. Si cela se trouvait, il allait attraper une malédiction à cause du fait qu’il se soit assis sur cette chose. « Alors dîtes-moi. » déclara l’infirmier qui s’était installé devant lui, un calepin dans les mains, attendant de prendre des notes. « Et bien ... » Gidéon se racla la gorge. « C’est compliqué. » « Et bien, commencez par le début. » Cet infirmier tapait sur le système du sorcier. « Je suis sûr que vous en avez entendu parler … mais j’ai des soucis d’absences quelques fois … voire souvent. Je me demande si je ne suis pas maudit. »
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Sam 30 Nov 2019, 10:20


« Maudit, vous dîtes ? » « Oui … » Gidéon était agacé. Il ne comprenait donc rien ? « Vous savez bien ce que c’est que d’être maudit non ? » « Pourquoi pensez-vous être maudit ? » demanda l’infirmier en restant totalement stoïque face au comportement de Gidéon. « Et bien, vous savez je … j’ai des absences. Des fois, pendant une journée complète. Je me réveille dans un lieu où je ne me souviens pas d’être allé et je ne sais pas ce que j’ai fais juste avant … Parfois, je retrouve des objets chez moi qui ne m’appartiennent pas ! » « Comme quoi ? » « Eh bien, c’est délicat … » « Dîtes. » le pressa doucement l’infirmier. « Eh bien, j’ai une fois retrouvé un foulard rose dans mon placard. Alors, je l’ai jeté. Et le jour d’après, j’en ai retrouvé un autre ! La encore, je l’ai jeté. J’ai bien cru que j’en avais fini avec cette histoire de foulard … mai voilà qu’une semaine plus tard, j’en retrouve une bonne dizaine ! Tous roses ! Et tous pendus à mon placard ! … Une fois, j’ai retrouvé une lettre d’amour sous mon oreiller : mais je ne connaissais pas l’écriture … Je ne sais pas de qui elle vient, ni comment elle s’est retrouvée dans mon lit et … Et puis, je retrouve des objets déplacés. Hier encore, j’ai dû remettre mon armoire à sa place. Elle avait été bougée de l’autre côté de la pièce ! Et ni mes parents, ni nos esclaves ne savaient de quoi je leur parlais ! Est-ce que je deviens fou ? Est-ce que je suis simplement maudit ? Peut-être faut-il juste que je trouve le bon sorcier qui pourra me la retirer ? Qu’en dîtes-vous ? » « Mmh. » « Quoi « Mmh » ? Ça veut dire que vous savez ce que j’ai et comment me guérir ? » « C’est plus compliqué que cela en a l’air ... » L’infirmier se tut et se mit à réfléchir profondément en marmonnant des « peut-être que … » ou des « ou bien alors peut-être... » puis, il se redressa d’un coup en exclamant un « Je reviens tout de suite ». Il se dirigea vers une autre porte qu’il franchit. De là où il se tenait, Gidéon ne voyait pas ce qu’il y avait dans la pièce. Il entendait seulement que le sorcier-médecin farfouillait bruyamment dans des objets. Gidéon commençait à se demander si le fait de venir ici avait été une bonne idée finalement. Il aurait peut-être mieux valu qu’il fasse profil bas jusqu’à la fin de son premier cycle. Il aurait continué à avoir des absences inexpliquées mais peut-être que sa visite ici accélérait l’heure de sa mort. Il n’avait pas confiance en cet homme.

Quelques secondes plus tard, l’infirmier revient avec une fiole dans les mains qu’il présenta à Gidéon. « C’est un élixir de mon cru. Cela vous permettra de vous relaxer. Ainsi, j’essaierai de vous mettre dans un état hypnotique pour demander à votre subconscient ce que vous avez fait durant vos absences. Il arrive quelque fois que l’esprit mette sous scellé des évènements traumatisants. C’est peut-être ce qu’il vous est arrivé. C’est comme une sorte de protection. Et je pourrais éventuellement vous ramener vos souvenir si vous vous permettez de lâcher-prise quelques instants. » Gidéon regarda tour à tour l’homme et le flacon d’un air dubitatif. « Et vous savez ça d’où ? Toutes ces histoires de subconscients et d’évènements traumatisants ? » « Sur mon temps libre, j’étudie la psychologie. Je serais bientôt diplômé Professeur dans cette matière. » Gidéon plissa des yeux. L’infirmier lui semblait bien jeune pour être professeur diplômé d’une quelconque matière. « Il y a quoi dans cette potion ? » demanda-t-il en désignant du menton la fiole. « Des extraits de mandragore, de l’huile de poussières de Fae et de la passiflore. Si vous avez bien suivi vos cours de potions, vous reconnaîtrez qu’il n’y a rien de dangereux là-dedans et qu’il ne s’agit que d’un somnifère léger. » « Si j’en crois vos dires évidemment … » « Vous êtes venus ici de votre propre chef non ? » Gidéon observa attentivement la fiole. Que voulait-il vraiment ? Sortir de cette impasse et comprendre pourquoi il avait des absences. Peut-être que cette fiole et cet infirmier presque professeur en psychologie pouvaient l’aider à trouver les réponses qu’il cherchait. « Je vous préviens, si vous me faîtes mal … » « Arrêtez de faire votre bébé et buvez-moi ça ! » Il déboucha la fiole d’un geste assuré et la lui tendit. Gidéon attrapa le récipient, toujours incertain de ce qu’il devait faire. Puis, il se raisonna. Il inspira un bon coup et avala d’un trait le liquide. Puis, il posa la fiole à ses côtés.
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Sam 30 Nov 2019, 11:23


Au début, il ne se passa rien. Il crut même que l’infirmier lui avait fait une farce et qu’il n’avait bu que du jus de citrouille. Puis, de façon progressive, mais sans qu’il le contrôle, il sentit ses membres devenir lourds, comme des troncs d'arbres. Il n’arrivait pas à les bouger. Et alors qu’il aurait peut-être dû s’inquiéter de ne plus contrôler son corps, il s’en amusa. C’était rigolo. Il avait l’impression d’avoir les genoux qui rentraient dans le sol et cela ne faisait même pas mal. Gidéon éclata de rire, il n’en était pas sûr. Et puis, sa tête … Par Ethelba qu’est-ce qu’elle était grosse ! Géante même ! Comme la Lune Noire de la Déesse ! Puis, il ne se souvint plus de rien.

Pourtant son corps bougea. De manière fluide et gracieuse. Pas de tête géante ou de membres lourds ici.  Non, une des mains du corps caressa ses cheveux et une mine de dégoût apparu sur le visage du sorcier. « Argh… Il a encore oublié de se laver les cheveux ! Quel gros dégueula… Et vous ? Qui êtes-vous ? » demanda une voix nasillarde qui sortait du corps de Gidéon. L’infirmier regarda le phénomène bouche bée. Il n’avait pas pensé que son élixir aurait de tels résultats. « Hé, Ho ! Vous m’entendez ? Décidément, ce nigaud traîne avec des sorciers plus bêtes que lui ... » Le corps qu’occupait il y a encore quelques secondes Gidéon, se leva. Il fit quelques pas d’une démarche chaloupée, puis il s’arrêta. « Qu’est-ce ces pantalons grattent ! Vous ne trouvez pas ? » Le corps commença à se gratter vigoureusement une des jambes. « Je ne sais pas comment il fait tout le journée avec ce genre de vêtement ! Soyons sérieux quelques minutes. Les robes, c’est tout de même plus pratique ! Et puis regardez-moi, ces couleurs ternes ! Du noir, du marron et cette couleur qu’est-ce que c’est ? Du vert caca d’oie ? Pff, où sont donc passé les couleurs vives : le rose bonbon, le jaune canari, le bleu ciel … hein ? Et vous, alors ? Vous avez retrouvé votre langue ? Qui êtes vous, bon sang ? Qu’est-ce Gidéon est venu faire par ici ? …. Non ne me dîtes rien ! Il est venu pour savoir qui j’étais c’est ça ! Quel nigaud, celui-là ! Il a vraiment tout fait pour me mettre aux oubliettes ! Mais cela ne marche pas comme ça ! Je le suis depuis qu’il est tout petit. D’ailleurs, je ne suis pas la seule ! Nous avons grandi ensemble ! Et ce gros bêta ! Que croit-il ? Que parce qu’il a eut accès à ce corps bien plus tôt que nous, il en est le seul et unique maître ? Pff, n’importe quoi ! Moi aussi, je veux sortir dehors ! Je veux aller faire les boutiques ! Aller aux cours ! Sortir avec des garçons ! Je suis une femme ! J’ai des besoins ! Et il ne veut rien entendre ! Pourquoi ne veut-il pas écouter, hein ? Vous savez peut-être vous ? Non, ne me dîtes rien ! Je suis sûre que c’est parce que c’est un gros machos, misogyne ! Quel débile celui-là ! Je le déteste vous savez ! Il est arrogant, autoritaire et en plus, il n’aime pas la magnifique et somptueuse Ginna ! Ginna c’est moi ! Et puis, je le soupçonne d’être un sacré avare ! Un mec trop proche de ses sous, vous savez ce que cela veut dire, n’est-ce pas ? Et puis, quelle idée de vouloir jeter mes foulards roses ! N’ai-je donc pas de droit d’exister ? Je le déteste, je vous dis ! S’il pouvait mourir, cela serait une bénédiction pour tout le monde ! Je vous jure ! Bon, après, je vais être honnête, on s’est déjà posé la question plusieurs fois, si on ne devait pas mettre fin à ses jours … mais comme nous ne savons pas comment cela va nous affecter, on n’ose pas franchir le pas. Mais je vous jure : quel goujat ! S’il pouvait finir par s’étouffer avec un grain de raisin … et qu’on puisse toujours utiliser ce corps, ça serait vraiment une aubaine ! En fait, je suis sûre qu’il a tout fait pour nous empêcher de sortir. Il nous a volé notre place ! Je sais qu’il sait que nous sommes là ! Il faudrait être complètement idiot pour ne pas savoir qu’on habite pas seul chez soi, non ? Croyez-moi, c’est un débile mental ce gars ! Vous, vous auriez fait quoi ? Vous nous auriez oubliés aussi dans un coin ? Vous nous auriez empêchés de vivre notre vie ? Vous nous auriez emprisonnés aussi ? Hum, je ne crois pas ! Gidéon est méchant, je vous dis ! »
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Sam 30 Nov 2019, 13:43


« Excusez-moi de vous interrompre mais ... » « Ouuuuh, mais dîtes-moi vous êtes bien élevé ! Je ne m’y attendais pas … parce que vous êtes un ami de Gidéon, et je les voyais plutôt comme des gros porcelets sans cervelle. Mais, vous m’avez l’air de quelqu’un de bien. Alors, dîtes-moi, qui êtes-vous ? » « Je suis l’infirmier Gaarland, et bientôt Professeur en psychologie. » « En psychologie, vous dîtes ! J’en étais sûre ! » Ginna mit une main devant sa bouche d’un air agité. « Il veut se débarrasser de moi, le saligaud ! » « Non, non, ce n’est pas pour cela qu’il est venu ici. » « Eh bien, qu’attendez-vous pour me dire la raison de sa venue ! Allez ! » « Et, bien Gidéon se posait des questions quant à sa santé mentale. Il avait peur d’être fou. » « C’est parce qu’il l’est évidemment ! Si vous partagiez sa tête et son corps, vous le sauriez croyez-moi ! » explosa Ginna en ricanant. « C’est un fou furieux ! » « Et, bien, j’ai bien peur qu’il ne connaissait pas votre présence, mademoiselle Ginna ! » « Rôôôôuuu ! Vous commencez à me plaire Professeur ! Mademoiselle Ginna ! Je crois que personne ne m’avez encore appelé comme cela ! Professeur dîtes-moi, comment serait-il possible qu’il n’ait rien su ?! C’est un menteur. » « Le cerveau est un organe assez mystérieux et je crois sincèrement que Gidéon ne vous connaissait pas jusqu’à aujourd’hui. » « Et du coup, comment vais-je faire à présent ? Croyez-vous qu’il me laissera de temps en temps ce corps à ma disposition ? Cela fait quelques mois que j’essaie de me raser les jambes, mais il arrive toujours à revenir à la surface avant que j’y arrive. C’est très énervant, je vous assure ! J’ai peur qu’à présent, il me refuse tout bonnement d’exister ! Par Ethelba ! Croyez-vous qu’il puisse le faire ? Je n’ai pas envie de mourir, Professeur ! Professeur ! Sauvez-moi, je vous en supplie ! Je vous en conjure ! Je vois en vous quelqu’un de bien, avec un grand avenir de Professeur en psychologie devant lui. Aidez-moi ! Je veux pouvoir me faire les ongles et laver ses satanés cheveux. Savez-vous qu’il peut les laisser comme ça pendant presque trois semaines ? C’est totalement immonde ! Comment une femme de ma constitution peut survivre dans ces conditions ? Je vous le demande ! Et puis, il fait tellement de choses qui m’exaspère … Comme cette fichue armoire ! Ne voit-il pas qu’il serait plus simple de la mettre à droite à côté du bureau, plutôt qu’à gauche près de la fenêtre … Il file un mauvais coton ! Il n’a absolument rien dans le ciboulot ! Je ne sais même pas comment je fais pour le supporter ! C’est un vrai calvaire ! Une plaie ! Des fois, je me dis qu’il serait peut-être plus simple de mettre fin à mes jours, vous savez ? » « Non, ne dîtes pas ça. » « Si je le dit ! C’est dur de faire partie de cet homme ! Il est si horrible ! Il ne pense qu’à lui, ce sale égoïste ! Il ne s’occupe de personne d’autre ! Et pourtant, des fois, je l’aide ! Qui croyez-vous qui a écrit une lettre d’amour à sa voisine de classe dont j’avais remarqué qu’elle nous avait regardés avec des yeux pleins d’admiration ? Et quand celle-ci a répondu à ma lettre, qui croyez-vous qui a placé cette lettre sous notre oreiller, pour que Gidéon la lise ? Et lui, ce goujat ! Que fait-il ? Il la jette ! Comme ça ! Sans demander la permission ! Il ne se soucis pas de tout le mal qu’on se donne pour lui ! C’est un manque total de respect ! Et, il ne range aucun de ses caleçons ! C’est totalement déprimant de voir ça ! J’attends qu’il dorme pour prendre le contrôle, parce qu’il lutte tout le temps, c’est épuisant … Et là, je vois la chambre dans un état dégoûtant ! Alors, je range quelques trucs … mais toucher ses caleçons sales, non merci ! Il ne manquerait plus que ça ! J’ai essayé une fois ! Je me suis bouchée le nez et tout ça, … mais Eurk ! Impossible ! J’ai bien cru que j’allais en vomir ! J’ai mis bien au moins dix minutes à m’en remettre ! Ensuite, je suis sorite et ai fait les boutiques pour soulager mon être. C’était vraiment traumatisant ! Comme la fois, où j’ai dû manger du chou vert à la cantine parce que soit disant Gidéon aime ça ! Le chou vert, vous vous rendez compte ? Qui aime ça ? Moi, je vous dis : il ne nous mérite pas ! Nous avons bien du courage, croyez-moi ! » « Nous ?!? » demanda l’infirmier interloqué. « Et bien oui, nous ! Vous ne croyez tout de même pas que j’étais la seule ! »
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Sam 30 Nov 2019, 15:16


« Vous partagez ce corps avec d’autres personnalités ? » demanda l’infirmier Gaarland, curieux. « Pff, arrêtez, je vous prie. Il n’y a qu’une personnalité dans ce corps et c’est moi-même. Mais il est vrai que je dois partager mon espace. Déjà, avec de maudit Gidéon que j’exècre. Le sale voleur. Et puis il y a Gid … mais il n’est pas très intéressant. C’est d’ailleurs rare qu’il sorte. Il aime bien rester au chaud. Il a peur de son ombre de toute façon. Il ne sert pas à grand-chose … » Ginna haussa les épaules. « Mais, si je devais choisir, je préférerais garder Gid et tuer Gidéon. Au moins Gid me laisserait tout le temps la place ! Cela serait plus pratique … et ma vie serait beaucoup plus légère et magnifique ! Je pourrais faire ce que je veux. Manger ce que je veux ! Acheter les foulards que je veux ! Je vous ai dis que je préférais les couleurs vives ? C’est tellement plus voyant ! Avec ça, tout le monde vous regarde. On se sent aimé… » Ginna sembla perdue dans ses pensées, ce qui permit à Gaarland de prendre la parole. « Est-ce que vous laisseriez la place à Gid quelques minutes. Je suis curieux de le rencontrer. » « Je ne vois vraiment pas ce que vous lui trouveriez … Je vous le dis, il ne sert pas à grand-chose … Mais bon, je ne veux pas faire mon Gidéon, alors, je veux bien lui dire de venir prendre la parole. Je ne vous promets rien par contre. Il est un peu timide, vous savez. » Ginna ferma les yeux, et Gaarland eut l’impression qu’elle se parlait à elle-même. Puis, les yeux de Ginna s’ouvrirent doucement.

L’éclat et la vivacité du regard de Ginna qui étaient présents qu’il y avait encore quelques secondes seulement avaient disparus. A la place, il ne restait qu’un air fuyant et mouillé qui n’arrivait pas à rester fixe plus de quelques secondes. « Bonjour. Gid, c’est bien ça ? » fit doucement l’infirmier. Le corps de Gid se tassa d’un coup. Quelqu’un de l’extérieur connaissait son prénom ! C’était d'ailleurs la première fois qu’il entendait son prénom dans la bouche d'une autre personne. C’était bizarre. Gid eut peur. Il avait l’impression qu’une personne sachant son prénom possédait une sorte d’ascendant sur lui. Et Gid n’aimait pas ça. Cet homme lui faisait peur. Très peur. « Bonjour » répéta Gaarland. « Je suis l’infirmier Gaarland, de l’école. » « B-bonjour. » répondit alors une voix fluette à peine audible. C’était également la première fois que Gid osait parler à voix haute. C’était tellement plus facile de parler dans sa tête. Personne ne le jugeait … Du moins, c’est ce qu’il pensait, parce qu’à cette idée, Ginna de son côté roulait les yeux vers le ciel. « Comment allez-vous Gid ? » Que devait-il dire ? La vérité ? Et si on se moquait de lui ? Et si ce n’était pas ce que l’infirmier attendait ? Et que cela ne lui plaisait pas ? Que ce qu’il disait était une mauvaise réponse ? Gid déglutit. « Bien … je c-crois. » Il attendit, en regardant avec un regard affolé la réaction de Gaarland. Allait-il éclater de rire en le pointant du doigt ? Il avait la boule au ventre. C’était pire que de passer un examen, bien qu’il n’ai jamais passé d’examen puisqu’il laissait les autres prendre la main. « Comment vivez-vous votre cohabitation avec Gidéon et Ginna ? » Est-ce que c’était une question piège ? Y avait-il seulement une bonne réponse ? S’il disait que tout allait bien, les autres seraient peut-être encore plus présents et étoufferaient Gid … C’était comme cela que cela se passait ordinairement. Gid n’avait pas spécialement envie d’être toujours sur le devant de la scène, mais passer quelques heures à l’air libre n’était pas superflu. Gid appréciait même cela … quand il était seul … Mais autant dire qu’entre Ginna et Gidéon, il n’avait pas trop l’occasion de sortir. Il pouvait aussi dire que la cohabitation était compliquée à vivre … mais il avait peur des remontrances des autres personnalités. Alors, Gid préféra hausser les épaules avec un air incertain. Qu’il se débrouille avec cela. « Je vois. » fit l’infirmier. « J’ai tout de même une question. » Gid releva les yeux vers le sorcier, légèrement apeurée. « Y-a-t-il d’autres personnalités, à part vous, Ginna et Gidéon ? » Les mains de Gid se crispèrent sur les bras du fauteuil. Devait-il répondre à cette question ? S’il attendait en regardant le plafond pendant dix minutes peut-être que l’infirmier le laissera tranquille. Mais le regard de Gaarland se fit insistant et Gid ne savait plus où se mettre.
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Sam 30 Nov 2019, 17:05


« Je ne sais pas si je dois vous le dire. » chuchota Gid en tremblant. Ce sujet était tabou, car lui seul savait. Même l’extravertie Ginna n’en savait rien… et Gidéon n’en parlons pas. Alors que Gid … Gid connaissait les moindres recoins de l’esprit du sorcier et il aimait s’y cacher pendant plusieurs journées. Il y avait découvert de nombreuses autres personnalités qui n’attendaient qu’à être plus puissantes pour s’extirper de leurs liens et de prendre possessions du corps. Gid en avait vu d’autres prendre naissance. C’était beau à regarder … Gid s’était fait des amis avec certains. Il y en avait des timides comme lui et qui étaient encore plus gentils que Gid. C'étaient ses préférés. Et puis, il y en avait d’autres : des monstres ... Une fois Gid s’était fait attrapé. Il avait tremblé, pleuré et crié pour qu’ils le laissent tranquille. Mais ils s’étaient acharnés. Gid voulait oublier cet épisode de sa vie. Il ne les connaissait pas tous … mais il savait que d’autres étaient là, attendant patiemment leur tour. Des fois, cela faisait peur à Gid car, si d’autres que Ginna et Gidéon prenaient le pouvoir, que deviendrait-il ? Est-ce que les méchants pouvaient l’anéantir ? Le réduire à néant ?

Un frisson parcouru l’échine de Gid et l’infirmier y vu la réponse qu’il attendait. « Je vois. » répéta-t-il. « Je suis fatigué. » fit Gid. « Je n’ai pas envie d’être ici. » Il préférait de loin les méandres de son être. Là-bas, tout était plus facile, plus grand, moins pénible … et surtout, il n’avait pas besoin de prendre de décisions. Il s’y laissait vivre doucement. Alors Gid ferma les yeux et Ginna réapparu en exclamant : « Alors vous avez vu ? Il ne sert pas à grand-chose ! Je vous l’avais dit ! Dîtes, vous croyez que vous pouvez laisser dormir Gidéon pendant, disons … une année entière et me laisser son corps ! Je suis sûre que je pourrais être une meilleure sorcière que lui ! Hein ? Vous croyez ? Non, ne me dîtes rien ! Je sais ce que vous allez dire ! Il vaut mieux le laisser prendre le contrôle pour le moment … les autres sorciers ne comprendraient rien et ils nous enfermeraient dans un asile de fou ou que sais-je ? Ils feraient des expériences sur nous … Mmh. Cela me dégoûte que je sois obligée de faire cela ! … Cela me donne envie de pleurer. » Gaarland sortit alors un mouchoir de sa poche et le lui tendit. « Oh, merci mon chou ! » Elle se moucha bruyamment dedans avant de s’essuyer des larmes inexistantes sur le coin des yeux. « Si je peux vous donner un conseil, les mouchoirs roses bonbon, c’est beaucoup plus tendance ! » fit-elle d'une voix geignarde. Elle renifla plusieurs fois, la bouche tremblante. « Et bien, je crois que c’est le moment. Je le sens qui se réveille. Croyez-vous que l’on pourrait se revoir ? Cette séance de psychologie m’a fait du bien … C’est tellement mieux de pouvoir parler à haute voix, sans restriction ! Dîtes, vous croyez que l’on peut faire cela, hein, Professeur ? » A l’écoute de ce titre qu’il n’avait pas encore, l’infirmier se redressa, fier. « Et bien, il faut que Gidéon accepte que … » « Faîtes le accepter ! » le coupa Ginna. « S’il y a bien quelqu’un qui peut faire cela, c’est bien vous ! » Elle papillonna des cils avant de terminer par un « S’il-vous-plaît. » qui fut coupé par le retour de Gidéon.

« Ooh ! Je ne sais pas ce que vous m’avez donné, mais c’est puissant votre élixir ! J’ai l’impression d’avoir été piétiné par une calèche ! » Gidéon s’étira en faisant rouler ses épaules. « Alors, qu’avez-vous trouvé ? Avez-vous un diagnostic ? » Gidéon regarda dans les yeux l’infirmier pendant que celui-ci répondit : « Et bien, il semblerait que vous ayez plusieurs personnalités en vous qui souhaitent prendre de temps en temps le contrôle de votre corps. » Gidéon ouvrit les yeux tellement fort qu’ils lui piquaient. Puis il éclata d’un rire faux. « Attendez ! Je ne comprends pas … J’ai quoi ? Plusieurs personnalités ? » « Oui, c’est bien ça … J’ai pu rencontrer aujourd’hui Gid, un garçon légèrement timide et Ginna, une femme qui aime parler apparemment. » « Une femme ?!? » s’étrangla Gidéon. « Mais je suis un homme ! Comment est-ce possible ? » « Je n’ai pas la réponse, mais il semblerait qu’ils souhaiteraient prendre un peu plus de liberté vous voyez … » « C’est n’importe quoi ! » « Écoutez, je vous avoue que c’est la première fois que je vois ce phénomène, mais c’est un cas très intéressant ! Si vous n’y voyez pas d’inconvénients, j’aimerais continuer le travail que nous avons commencé aujourd’hui ! » « Je vous demande pardon ! Je ne suis pas un rat de laboratoire ! Vous savez où vous pouvez vous le mettre votre travail ? » « Je pense vraiment que cela vous aiderez tous à … » « Il n’y a pas de « tous » ! Il n'y a que moi qui compte d’accord ! » « Je comprends votre frustration, mais, les absences risquent de se faire de plus en plus nombreuses si vous luttez … Le mieux serait de continuer cette thérapie … comme si c’était une thérapie de couple, vous comprenez ? Je suis sûr que cela vous facilitera la vie. » A cet instant précis, ce fut la première fois que Gidéon entendit la voix de Ginna dans sa tête. Pour de vrai. Et celle-ci riait. Non, elle était euphorique. Pressée de voir ce que lui réservait l'avenir … et également parce qu'il était totalement inconcevable qu'un jour elle puisse s'entendre avec Gidéon, fou comme il était ...

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