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 [Q] - La bague

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Sam 30 Nov 2019, 21:42



La bague


Intrigue : Kaahl cherche la bague de sa mère avec l'idée de l'envoyer à Laëth. Malheureusement Kaalh essaye de l'en empêcher et un conflit éclate entre les deux frères.

« Qu’est-ce qu’il fait ? » s’enquit Kaalh. Veronika soupira. Elle était exaspérée. Elle avait essayé de m’empêcher de passer mais j’avais fini par me téléporter et par lui claquer la porte au nez. « Je ne sais plus quoi faire. Votre frère est… » « Et où est le dernier Khaal ? » « Dans la cuisine, en train de… manger. » La boulimie de mon deuxième frère était un problème. Il était devenu obèse avec le temps et avait du mal à se mouvoir. Cependant, sa magie était grande et sa corpulence faisait que lorsqu’il se déplaçait quelque part et ouvrait la bouche, généralement, on l’écoutait. « … Je vais m’en occuper, Veronika. » dit-il en descendant à la cave. Une fois en bas, devant la porte, il frappa. « Kaahl ? Tu es là ? » J’interrompis mes recherches. Bien sûr que personne dans cette maison n’avait envie de me voir retourner le passé. Ce n’était pas mon intention. Je cherchais juste un objet. Je ne répondis pas et les coups sur la porte se firent plus brutaux. « Kaahl ? Ouvre-moi ! C’est interdit d’entrer ici ! » « Je suis le chef de famille, je fais ce que je veux ! » lui criai-je pour être sûr qu’il m’entende. Ils commençaient tous à me taper sur les nerfs dans cette famille. Ils avaient de la chance que je tienne à ma couverture Magicienne sinon je les aurais remis à leur place depuis bien longtemps.

Alors que je fouillais dans les affaires de mon père défunt, j’entendis un bruit crissant et dérangeant. La Valse Destructrice. Kaalh venait littéralement de tordre le mur pour pouvoir entrer. Il me fixa d’un air mauvais. Nous ne nous ressemblions plus. Il était maigre comme un clou. De toute façon, nous n’avions pas le même sang. Il semblait vieux malgré l’Éternité dont nous étions tous les trois pourvus. Ses traits étaient tirés et son teint maladif. À force d’utiliser Lux in Tenebris il avait souffert. La Guerre des Dieux ne l’avait pas non plus épargné. Je soupirai en me redressant pour lui faire face. « Qu’est ce que tu cherches ici ? Les affaires de notre père ne regardent pas un Magicien. » J’avais du mal à ne pas laisser un rictus mauvais fendre mes traits. Au lieu de quoi, je lui souris. Mon visage était lisse, éclatant et je savais qu’il m’enviait. Il était jaloux parce que, de nous trois, j’étais le plus beau. « Tu as l’air fatigué, mon pauvre. » lui lançai-je. « Tu devrais aller te reposer. » Il me toisa. Il était plus grand que moi et sa silhouette squelettique renforçait le trait. « Sors d’ici. Les affaires de notre père ne regardent pas un Magicien. Je ne vais pas le répéter. » « Ça tombe bien parce que ce n’est pas après ses affaires que j’en ai. Je cherche celles de notre mère. » « Cette sale pute. » murmura-t-il entre ses dents, pas assez faiblement pour que je n’entende pas.

Généralement, je ne perdais pas le contrôle de moi-même. J’avais des lubies, des obsessions, une façon bien à moi de gérer mon attachement, mais il était rare que je perde le contrôle. Il ne m’arrivait jamais de, par exemple, me jeter sur quelqu’un sans réfléchir la moindre seconde aux conséquences. C’est pourtant ce que je fis à ce moment-là. Je ne me vis même pas sombrer dans la folie. Je sautai sur mon frère, mon poing s’écrasant dans sa face de fouine avec toute la violence dont j’étais capable, une violence qui le projeta sur le sol dans un bruit sourd. Debout, le dominant de toute ma hauteur, ma respiration n’était plus que saccades. « Répète ça, Kaalh, et je t’assure que je te tuerai. » Il était surpris. Sa lèvre s’était ouverte. Un sourire macabre apparut sur son visage. Ses dents avaient pris la teinte de son sang et il me dégoûta profondément. Il se releva. Je voyais bien à son regard qu’il n’avait pas l’intention de s’écraser. Je n’étais le chef de famille que parce que j’étais né quelques minutes avant lui. Il pouvait aussi parfaitement rectifier ça. Il lui suffisait de me mettre hors d’état de nuire, de me faire sombrer dans un état végétatif ou de m’enfermer quelque part. « Me tuer ? » Il se gaussa. Nous savions tous les deux que la mort d’un jumeau entraînait le décès de l’autre. C’était la même chose pour les triplés. « Tu en es bien incapable, sale traître ! Tu es comme notre mère, une merde ! » « Kaalh… Tu vas trop loin ! » Je n’étais pas leur triplé. Je pouvais les tuer. La seule chose qui m’en empêchait était ma couverture. Alors quoi ? Il fallait que je les tue discrètement, que tout le monde pense qu’ils étaient partis pour des affaires sur des terres inconnues. Je pouvais orchestrer ça. J’allais sans doute le faire s’il continuait à se comporter comme ça. Je sentis soudainement un malaise me saisir. Tout de suite, je repoussai ses maléfices, me dégageant de Lux in Tenebris. « Arrête ! » lui dis-je. « Non Kaahl ! J’en ai marre de toi, de ta morale et de ta tête ! Tu n’as rien à faire chez nous ! » « Peut-être mais je suis le chef de famille et tu me dois le respect ! » « Je suis le chef de famille. » répéta-t-il avec un ton moqueur et malsain, le sang ayant taché légèrement son menton. J’essayai de rester calme mais il mettait vraiment ma patience à rude épreuve. J’avais pourtant grandi avec lui. Nous avions étudié ensemble, nous nous étions plutôt bien aimés, petits.

Calmement, je mis mes mains devant moi. « Écoute, si c’est juste le fait que je sois dans cette pièce qui te dérange, ne t’inquiètes pas, je vais en sortir bientôt. Je cherche simplement les bijoux de notre mère. » « Parce que tu crois qu’il aurait gardé ça ? » me questionna-t-il. C’était plus pour la forme, pour détourner mon attention, ce qui marcha plutôt bien. Une barre en fer vint balayer mes jambes. Je tombai sur le dos. Il en profita pour se jeter sur moi, son poing squelettique rencontrant mon nez. Un filet de sang en sortit. Il avait les os de la main tellement apparents que la douleur fut dupliquée. J’usai de télékinésie pour le faire tomber sur le côté et pour reprendre le dessus, le giflant violemment. « Ça suffit ! » lui hurlai-je. Il n’en avait rien à faire. Sa main vint se coller contre mon torse, telle un brasier incandescent. Utilisait-il sa création du feu contre moi ? La réponse était oui. Il ne plaisantait plus du tout. Ce n’était plus qu’une simple bagarre de frères un peu virulente. Il voulait réellement me briser. Le cri que j’avais poussé dut résonner dans toute la maison. Notre dispute ne passait pas inaperçue mais, visiblement, tous les membres de la famille avaient décidé de faire la sourde oreille. Ils devaient tous prier pour que je ne m’en sorte pas indemne. Il me fixait toujours avec ses yeux de déments. « Tant pis. » dis-je, résigné, plus pour moi-même que pour lui. « Assomme-toi. » murmurai-je après avoir capté son regard. Les yeux dans les yeux, ma voix était basse et envoutante. Il le fit en utilisant la même barre qui m’avait fait tomber plus tôt. Je souris, satisfait. S’il pensait s’en sortir si facilement… Non. J’allais lui faire payer son affront.

Je me redressai un peu pour le regarder, tâtant son corps inconscient avec le pied. Mon contrôle du tissu prit la relève afin de le déshabiller. Quelques secondes plus tard, nous étions au cœur de Nementa Corum. Je le déposai là, sachant très bien que s’il ne se réveillait pas bien vite, la végétation ou la faune aurait raison de lui. Je le fixai. J’espérai que les bêtes allaient le tuer. Un problème en moins.

De retour dans la cave où étaient rangées les affaires de mon père, je me soignai et réparai le mur tranquillement avant de retourner à mes recherches. J’aurais pu utiliser la magie pour trouver plus vite mais j’avais consciemment décidé de rester enfermer là des heures pour exaspérer ma tante. Cela me faisait une drôle d’impression de toucher des documents qui avaient appartenu à Zachary. À présent que je me trouvais au même stade que lui, je me questionnais sur certains points. Il faudrait que je revienne pour lire tout ça. Je finis par m’approcher du bureau qui avait été déplacé ici, fouillant les tiroirs. Mes doigts suivirent le bois jusqu’à sentir un relief anormal. J’actionnai le mécanisme, voyant le bois bouger sur le côté. Je souris. S’il l’avait cachée quelque part, c’était forcément là. Je tirai dessus pour découvrir l’intérieur du contenant secret. Il y avait une boite à bijoux. Dedans, il y avait la fameuse bague, celle qu’il avait offerte à ma mère au début de leur relation. Je me souvenais qu’elle la portait de jour comme de nuit, même lorsqu’elle avait pris conscience que sa nature avait changée et qu’elle avait réalisé à quel point ce que faisait mon père était terrible. Je la pris entre mon pouce et mon index, l’observant. Je la savais magique mais n’avais aucune idée de ce qu’elle pouvait bien apporter. Je la glissai dans ma poche. Il y avait également l’alliance de mon père, dénuée de magie, elle. Je la pris aussi avant de refermer le tiroir et de remonter.

« Où est Kaalh ? » me demanda ma tante d’une voix sévère. « Dans ton cul, Veronika. Dans ton cul. » Je lui fis un sourire mesquin avant de disparaître.

J’avais pris la peine d’écrire une lettre pour la joindre à mon présent. J’avais fait vérifier la magie contenue à l’intérieur de l’objet afin que l’on me dise exactement ce qu’il en était. J’avais le rapport en main. Je ne l’avais pas ouvert, pas encore. Je voulais qu’elle l’ait.

Laëth,

En fouillant dans les affaires de ma mère, j’ai retrouvé une bague qu’elle aimait beaucoup porter. Comme vous le savez, ma famille ne me porte pas en estime et il en va de même pour Lagherta. Ne vous affolez pas. Je n’avais pas envie de la garder et je me suis dit qu’elle vous irait. Je ne sais pas si vous le savez mais je joue du piano durant mon temps libre. Je regarde donc souvent les doigts des gens que je rencontre. Je sais qu’elle vous ira. Elle est magique mais je n’ai aucune idée de ses capacités. Je vous laisserai les découvrir.

Je vous écris aussi pour avoir de vos nouvelles, savoir si les expéditions se passent bien et si vous y êtes heureuse. J’ai décidé de m’engager dans le corps stratégique de l’armée magicienne. Il paraît que je suis médiocre en combat mais je vais m’améliorer. J’ai été touché par votre engagement et votre détermination à le tenir. Promis, si une mission concerne les Anges, je ferai en sorte d’y aller. Si je meurs, vous pourrez quand même garder la bague. Je plaisante, j’essaierai de ne pas mourir. J’aimerais éviter de laisser quelqu’un d’autre vous mettre autant mal à l’aise que moi. J'aime assez avoir ce privilège.

Prenez soin de vous.

Kaahl.


1864 mots

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