Partenaire : Asuna
Intrigue/Objectif : Asuna fait découvrir Basphel à Tamina et Dimitri.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Dimitri, en constatant que sa sœur était pensive.

Tamina réfléchissait depuis quelques jours déjà à ce qu’il se passait à Basphel, entre les cours. Les deux nouveaux étudiants n’avaient pas eu l’occasion de visiter toutes les bâtisses qui constituaient l’école mais ils pensaient l’un comme l’autre que c’était presque impossible tant l’endroit regorgeait de secrets. C’était autre chose qui la questionnait.

Sa condition de vampire l’ennuyait et c’était d’autant plus vrai dans un endroit où les étudiants passaient leur vie à se bécoter entre deux cours. Elle aurait aimé une discipline plus stricte, surtout parce qu’elle ne pouvait pas faire comme les autres. Son corps ne serait pas réceptif, même si l’envie d’être comme tout le monde la tenaillait. Elle aurait voulu ne pas être une vampire et être restée une lyrienne.

« Rien. Je me disais que je pourrais peut-être me trouver un petit-ami pour mieux m’intégrer…
- Quoi ? Mais…
- Je sais ce que tu te dis, que ce serait stupide puisque je suis une vampire. Mais ça m’aiderait à me faire des amis.
- C’est surtout que… Enfin, tu vas devoir te forcer et… »

Dimitri ne savait pas quoi dire. Cette histoire l’embêtait. Il ne voyait pas sa sœur attachée au bras d’un type boutonneux quelconque qui aurait des pensées qu’il n’avait même pas envie de s’imaginer.

« Et si ton copain veut faire… la chose ?
- Je ne sais pas mais ça n’ira pas si vite je pense…
- Tamina, je ne te comprends pas. Tu n’as jamais voulu t’intégrer jusqu’ici…
- Oui et bien maintenant j’ai envie, c’est tout. »

Elle semblait s’énerver, ce qui n’incita pas le jeune homme à chercher plus loin. C’était comme si elle était sur la défensive.

« Je pourrais jouer à être ton copain. »

C’était sorti tout seul.

« Quoi ? »

Il y eut un silence entre eux. Elle le regarda avec une mine qu’il n’aima pas beaucoup.

« T’es complétement fêlé en fait !
- Non. Personne ici ne sait que nous sommes frère et sœur vu qu’on n’a pas de cours en commun et qu’on n’est même pas dans un département identique. Je pourrais juste te tenir la main de temps en temps en public et si ça va trop loin dans la tête des gens, on dira qu’on n’est pas ensemble mais qu’on est très proches…
- Mais je ne veux pas faire semblant de sortir avec toi, c’est trop bizarre…
- Parce que me monter dessus pour boire mon sang c’est normal selon toi ?
- C’est pas la même chose. »

Un peu quand même. Le rapprochement était même beaucoup plus grand lorsqu’elle le mordait. Il y avait quelque chose de fusionnel dans l’acte et comme il en tirait de la satisfaction, ça prenait vite des airs charnels.

« Je pense que je vais arrêter de te mordre de toute façon. Basphel a des réserve de sang pour les étudiants vampires, même si nous ne sommes pas énormément.
- Tu fais comme tu veux. Je disais juste ça pour t’aider. Ça sera juste plus facile de faire semblant avec moi, que tu connais, que de devoir séduire un type. Surtout que le faire courir après une chimère c’est…
- Tu crois que personne ne serait capable de m’aimer sans sexe, c’est ça ?!
- Je n’ai pas dit ça… C’est juste qu’il s’attendra à… Enfin tu vois.
- C’est ce que t’attends, toi, quand tu parles avec une fille qui te plait ? »

Elle était énervée maintenant. Ce qui tombait mal parce qu’ils avaient rendez-vous avec une étudiante plus ancienne qui devrait leur faire visiter un peu plus les lieux.

« Je n’attends pas que ça mais, oui, honnêtement, c’est quelque chose que j’envisage.
- T’es le dernier des obsédés ! »

Dimitri parut surpris. Jamais personne ne lui avait dit ça et, au fond, il savait que Tamina disait ça sur un coup de tête. Il ne croyait pas être à ce point porté sur le sexe mais, forcément, quand une fille lui plaisait, il rêvassait un peu aux baisers et aux caresses qu’ils pourraient échanger. C’était normal, non ?

« Si tu veux. » finit-il par soupirer.

Il la connaissait, s’il continuait à la confronter, elle risquait de partir et il se retrouverait comme un idiot à devoir justifier son absence auprès de l’inconnue qu’ils devaient voir.

« On est arrivé je crois…
- Je crois aussi. »

750 mots

Découverte

Mon corps ne s’est toujours pas remis de la Révélation. En même temps, cela ne fait pas très longtemps qu’un élément est entré en moi pour me compléter. C’est tout de même une des épreuves les plus redoutées et certainement la plus attendue dans la vie d’un Lyrienn ! Alyska, ma tante, mais aussi la matriarche de ma famille, m’a autorisée à rentrer à Basphel pour pousuivre mes études en attendant la cérémonie de ma Communion. J’espère qu’elle ne tardera pas à être programmée ! J’ai hâte de montrer à tout le monde que je suis une véritable Lyrienne maintenant ! Avec une petite particularité cependant. Il se trouve que mon élément n’est pas l’un des huit habituels, ni étant de la Lumière ni de l’Ombre. Mon élément est la Neige. Ma famille tente de trouver une explication de son côté et moi, je vais devoir mener une petite enquête à Basphel auprès de mes professeurs pour savoir s’il y a eu déjà des cas comme moi, où l’élément s’avère être la neige. Cela ne me dérange pas d’être une Lyrienne de la neige, d’être en quelque sorte unique. Je suis très bien comme cela, de plus je suis en parfait accord avec lui ! Bon je dois avouer que je dois encore beaucoup progresser avant de pouvoir le manipuler correctement ! Ce qui est normal, tous les Lyrienns passent par cette case.

Bon, ce n’est pas tout, mais j’ai du travail qui m’attend. On m’a chargé d’aider deux nouveaux élèves à s’intégrer. Je finissais de me préparer dans ma chambre afin de vêtir des vêtements où je suis un peu plus à l’aise. Une mignonne petite robe bleue ciel à manche longue, avec un petit décolleté. Une ceinture noire autour de la taille pour souligner cette dernière. Un petit coup de brosse dans mes longs cheveux blancs comme la neige qui faisaient ressortir mes prunelles cristallines. Une fois prête, je pris mon sac à bandoulière que je trimballe toujours avec moi. Pour cause, c’est l’endroit préféré de mon petit lapin bleu ailé, Kiko. Il s’endort tout le temps dedans. D’ailleurs si on tendait bien l’oreille, on peut l’entendre respirer fort.

Toute heureuse, je sors de ma chambre d’internat pour aller vers le point de rendez-vous. Pendant le trajet, j’observais les murs en pierre de l’école. Un certain nombre de tableaux y sont accrochés. Le sens premier de certains tableaux pouvait se voir directement, d’autres il fallait beaucoup réfléchir pour arriver à décoder ce que l’artiste souhaitait illustrer. Peut être qu’un jour je me pencherais sur l’étude des arts plus en profondeur ! Pour l’instant je dois me concentrer sur ma mission du jour !

Arrivée au point de rendez-vous, je vis les deux nouveaux élèves que je devais aider. Il y a une jeune fille, qui semble être très légèrement plus grande que moi. Elle a de beaux et longs cheveux bruns, tirant sur le noir. La seconde personne est un jeune garçon aux cheveux blonds presque blanc renforçant la couleur verte de ses yeux. Sans aucun jugement, je me dirigeais vers eux en souriant. « Bonjour et Bienvenue ! » Ma bienveillance naturelle, accentuée par mon élément, me permettait d’entrer facilement en contact avec les autres. « On m’a chargée de vous faire visiter notre école ! Je suis Asuna Blaise-Sönk, je fais partie du département de la Craie ! » Je les observais pendant un instant en silence afin de tenter de savoir à quelle race ils appartiennent. Déjà la fille n’est pas une Lyrienne, sinon je l’aurai sentis. A moins qu’elle n'ait pas encore eu sa Révélation. Une Alfar peut-être ? Non, ni elle ni lui ne possèdent d’oreilles pointues. Peut-être des Déchus ? Je ne sais pas … j’ai encore beaucoup de mal à reconnaître les races des personnes, mais aussi à m’en souvenir tout bonnement. « Dites moi, cela fait longtemps que vous êtes ici, à Basphel ? » Ils vont vite savoir que je suis une fille assez curieuse. « Vous êtes dans quel Département ? » J’espère qu’ils ne vont pas me trouver trop pénible … « J’espère que l’on pourra devenir amie ! » Et voilà, maintenant ils savent que je suis assez naïve et que je ne vois le mal nulle part, que le monde est tout beau, tout rose et amour. Un jour le monde extérieur m’apprendra à ne pas accorder ma confiance à n’importe qui. Mais ce temps-là n’est pas encore venu. Pour le moment, j’expérimente la vie d’étudiante.

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