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Intrigue : Hanako et Bae font la traversée en navire pour rejoindre le continent Mystérieux où Hanako pourra enfin rencontrer Ezechyel.

Hanako se réveilla avec un atroce mal de crâne. Elle avait la désagréable impression que chacun de ses membres avaient été violentés voire brisés. Avec un grognement, elle essaya de bouger pour se mettre dans une position plus confortable. Ses mouvement furent entravés par les couvertures. Contrariée, elle lâcha une plainte supplémentaire. Lentement, elle ouvrit les yeux, découvrant un environnement inconnu : elle n'était pas dans sa chambre d'enfance. Il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre qu'elle n'était plus à Maëlith. Les souvenirs lui revinrent peu à peu en mémoire, amenant avec eux les pensées que la jeune fille avait essayé de refouler. Aussitôt, la blonde souhaita retourner dans l'inconscience salvatrice, là où elle n'avait pas à se préoccuper de tous ces tracas. Il était malheureusement trop tard et elle se contenta donc d'essayer de comprendre là où elle se trouvait. Sa mémoire était encore floue et rien ne lui expliquait comment elle avait pu se retrouver ici, ni même ce qu'était ce « ici ». « Tu te réveilles enfin. » La blonde reconnu immédiatement cette voix. Elle l'avait entendue depuis sa petite enfance. « Bae... » croassa-t-elle, la voix rocailleuse et la gorge sèche. Avec des gestes lents, elle se redressa en position assise, s'adossant contre les oreillers et la monture du lit où elle se trouvait. « Tu nous a fiché une sacré trouille, à tous. » accusa le garçon en fronçant les sourcils. « Comment tu te sens ? » s'inquiéta-t-il néanmoins. Hanako prit quelques secondes pour y réfléchir. Elle se sentait atroce. La douleur était omniprésente. Et elle se sentait... Tellement épuisée. « Je... Bae... Qu'est ce qu'il s'est passé ? » « Tu ne te souviens de rien ? » La blonde secoua négativement la tête, ce qui fit soupirer son ami. « Nous avons été attaqués par des Vampires, tu as perdu beaucoup de sang. » Au même instant, Hanako remarqua le bandage autour de son poignet. Elle l'effleura du bout du doigt, fébrile. Instinctivement, elle les approchèrent ensuite de son cou. Lui aussi était soigneusement entouré d'un linge. Elle grimaça tandis qu'une vague de douleur irradiait des morsures qui criblaient sa chaire. « Hector est vraiment remonté contre nous. » « Quoi ? Mais pourquoi ? On a été attaqués... » « Hum... Disons plutôt que l'on s'est jeté dans la gueule du loup et que... On a bien faillit finir à la casserole. » Ces paroles troublèrent la jeune Orine. Le brouillard se leva alors : elle se souvint de la rencontre avec cette femme, au marché. De l'envie déraisonnable et irrationnelle de la retrouver, d'accepter son invitation et de la rejoindre pour le dîner. La lettre écrite à Hector avant de s'éclipser. La fille des neiges, Kaga. Puis la visite au bord du lac... La douleur des morsures. Un frisson la secoua. « Comment... Comment est-ce qu'on est encore... » Sa voix se brisa avant qu'elle put prononcer le mot. « Vivants ? » La blessée acquiesça doucement. « Hector a réussi à nous retrouver à temps. Il nous a sauvé. Ça n'a pas été une mince affaire, s'il était arrivé quelques secondes plus tard... Le bilan aurait peut-être été différent. » Le regard que le blond posa sur sa camarade lui fit comprendre qu'elle avait échappée de peu au drame. « Et toi ? Comment vas-tu ? » « Je me suis réveillé il y a deux jours. Ils m'ont sans doute prit moins de sang. Ou alors... Je l'ai simplement mieux supporté. En tout cas, ça va mieux. » Un sourire mince s'étira sur le visage blafard de la blonde. « Tant mieux... Et... Bae... Je suis désolée. C'est de ma faute s'ils t'ont fait ça aussi. » Le concerné haussa les épaules. « Ce n'est pas comme si tu avais tous tes esprits. Ces créatures sont fichtrement douées pour s'imposer dans ta tête... Moi aussi, j'étais totalement sous leur charme. » Hanako reposa la tête contre le bord du lit. Son regard inspecta la pièce exiguë dans laquelle ils se trouvaient. « Est ce que l'on est encore à l'Antre ? » L'endroit ne ressemblait pas au souvenir qu'elle avait de leur chambre. « Non. Nous sommes à l'infirmerie du navire. » « Du navire ? » répéta la jeune fille, incrédule. « J'ai dormi pendant combien de temps ? »  s'inquiéta-t-elle. « Cinq jours. » La blonde fit la moue. Cela expliquait pourquoi ses membres étaient aussi engourdis. « Après ce qui nous est arrivé, Hector s'est débrouillé pour se rendre au port le plus proche et nous avons embarqué dans le premier bateau qui a accepté. C'est un navire marchand. » précisa le Hanatsu. Pas exactement ce qu'ils avaient prévu. Mais cela leur permettrait de faire le voyage. Bae esquissa un sourire. « Bien, tu devrais te reposer. Et boire de l'eau. Beaucoup d'eau. Ça aide avec la migraine. »

Hanako soupira en reposant la jolie et surtout très chère robe qu'elle avait porté pour rendre visite à ces psychopathes de Vampires. « Il n'y a rien à faire ! Elle est tâchée ! » se lamenta-t-elle. « Tu te rends compte ? J'ai dépensé une fortune pour l'avoir et voilà dans quel état ils l'ont mise ! Vraiment, j'aimerais retourner là-bas pour leur botter les fesses moi-même ! » pesta-t-elle en se renfrognant. Bae, occupé à lire un livre, ricana doucement. « Ouai, c'est ça. Ils te remettraient dans leur assiette avec un simple sourire. Que cette mauvaise aventure nous serve de leçon : ne pas parler à des inconnus et, surtout, se tenir loin des vampires. » La blonde leva les yeux en l'air. « Oui bon, ça va, je sais que je n'irais pas bien loin, mais laisse moi au moins y croire. » Lentement, elle rebaissa les yeux sur la bassine où elle avait fait tremper sa tenue. De ses petites mains, elle s'empara à nouveau du tissus et se mit à le frictionner vigoureusement. « Pff, j'en ai mare ! » scanda-t-elle en jetant le tissu dans l'eau savonneuse avant de s'allonger par terre. Agacée, elle se mit à jouer avec sa tresse, l'air boudeur. « Et puis, c’est nul. Y'a rien à faire d'intéressant ici. » « Tu n'as qu'à lire. » « Nan, j'ai pas envie. Je préférerais... Danser. Ou alors... Bon, j'en sais rien, mais faire quelque chose ! » se plaignit la demoiselle. « Pourquoi tu ne vas pas t’entraîner avec Hector ? » demanda le blond en tournant une page. Malgré la discussion, il parvenait à avancer dans sa lecture : il l'avait déjà lu plusieurs fois et le connaissait presque par cœur. « Oh non, surtout pas ! J'ai essayé de lui demander mais... Je crois qu'il ne m'a toujours pas pardonné notre petite escapade. Il m'a encore passé un savon ! » s'indigna-t-elle. « Tu as été inconsciente, Hanako. Je t'avais pourtant dire de ne pas parler à des inconnus ! Je t'avais dit que la région était dangereuse ! Tu crois que je n'ai pas déjà suffisamment d'ennuis avec ces fous qui vous courent aux trousses ? Je dois encore vous surveiller pour m'assurer que vous ne fassiez pas de bêtises ? nia-nia-nia... » imita l'Orine en prenant une voix grave, sensée ressembler à celle de leur protecteur. « Oui enfin, on l'a mérité. Peut-être que le plus simple serait de nous excuser sincèrement. » Hanako roula sur le ventre et s'appuya sur ses avant-bras, regardant le blond avec un air soupçonneux. « De quel côté es-tu ? Tu dois me soutenir, pas lui donner raison ! » Bae sourit, amusé par le comportement enfantin de son amie. « Je suis du côté de celui qui a raison. Et qui a sauvé nos fesses, je te rappelle. Et puis, si ça peut te permettre d'apprendre à te défendre, supporter ses remontrances ne devrait pas être un prix cher à payer. » Hanako soupira puis roula à nouveau pour s'allonger sur le dos, sa tête appuyée contre la cuisse de son ami. « Ouai bon, ça va, j'ai compris... J'irai m'excuser demain. » abdiqua l'apprenti guerrière.

« Dis Hana... » La voix du garçon était un peu hésitante. « Mmh ? » La blonde s'amusait à passer le bout de sa tresse sur son visage. « Ce qu'il s'est passé au Fjörd, c'était si terrible que ça ? » demanda-t-il, un peu troublé. « Tu veux rire ? J'ai jamais rien vécu d'aussi désagréable de toute ma vie ! Enfin... » Si l'on omettait la tentative d'enlèvement auquel ils avaient échappés. Aussitôt, le souvenir de Ran fit grimacer la blonde. Bae, lui aussi, se mit à froncer les sourcils. Ce n'était pas pour la même raison, cependant. Lui, bien loin d'avoir subit cet épisode, avait trouvé cette morsure des plus appréciable. Il n'avait ressentit aucune douleur. Sentir sa vie lui être retirée avait presque eu quelque chose d'agréable... A tel point que cela l’obsédait encore. Il devait être fou. A moins que l'hypnose n'eut pas totalement disparue ? Peut-être était-ce cela ? Mal à l'aise, il se racla la gorge. « Et comment tu te sens maintenant ? » « Oh, ça va ! » répondit Hanako en secouant la tête. S'aidant de ses jambes comme d'un balancier, elle se remit debout. « Les blessures sont presque totalement cicatrisées. J'ai encore quelques vertiges, parfois, mais ils sont de plus en plus rares. » L'agitée soupira. « J'ai simplement hâte d'arriver. Je m'ennuie comme un rat mort, ici ! »

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« Merci ! » dit timidement la blonde en s'emparant de l'assiette que lui tendait le cuisinier, un sourire discret sur le visage. L'homme la regarda sans la moindre émotion visible. Les lèvres de l'Orine s'affaissèrent légèrement et, avant de s’embarrasser davantage, elle retourna vers la table où étaient installés Bae et Hector. « Bon appétit ! » souhaita-t-elle à ses camarades, qui ne l'avaient pas attendu pour entamer leur repas. « Merci, à toi aussi. » Hector hocha la tête en guise de réponse. La blonde s'empara de sa cuillère et se mit à manger avec entrain. « Alors... Combien de temps nous reste-t-il encore avant d'arriver ? » demanda-t-elle. Aujourd'hui encore, le mercenaire s'était entretenu avec le capitaine. Comme souvent, cela avait prit des heures et l'homme en était ressortit particulièrement agacé. La blonde avait donc prit soin de ne pas l'aborder après ce rendez-vous pour lui poser ses questions. Il devait cependant avoir eut le temps de se calmer, depuis. « Enfin, j'imagine qu'il vous a enfin confirmer la date de notre arrivée ? » Dans peu de temps, espérait-elle... Pourtant, en voyant le regard fuyant du guerrier, elle abandonna vite ses illusions. « Pas avant trois semaines, au moins... » souffla l'homme avant de donner des coups de fourchette colériques dans son assiette. « Trois... Trois semaines ? Mais c'est ce que le commandant avait dit il y a deux semaines, non ? » « Oui... Je crois que sur ce coup là, il nous a eut en beauté... Désolée, Hanako. Tu ne pourra pas retrouver ton Maître avant un bon moment... » La blonde rentra la tête dans les épaules. Ils seraient sans doute déjà arrivés au Continent Mystérieux si elle n'avait pas précipité ainsi leur départ et donc forcé cette décision de monter à bord d'un navire commercial. « Non ce... ce n'est rien... » murmura-t-elle, un peu honteuse. « Je suppose que, grâce à ça, on aura plein de temps pour faire d'autres parties de Hagydz. Pas vrai Bae ? » Le garçon avala sa bouchée. « Oui, surement. Mais je ne suis pas certain de vouloir apprendre quelle couleur de sous-vêtements préfère l'Ultimage ou encore lequel des frères Yüerell supporte le mieux l'alcool. » Hector arrêta son geste à mis course, fronçant les sourcils. « Vous apprenez ce genre de trucs ? » Hanako, un sourire espiègle sur le visage, acquiesça. « Aylivae Song adore le bleu et la dentelle ! » informa-t-elle malicieusement. « Et Laëth Belegad couche facilement son frère dès qu'il s'agit d’alcool. » « Ou même de combat, je suis sûre. Elle a toujours voulut être une guerrière, cette petite. » Les deux Orines éclatèrent de rire en voyant la mine incrédule de leur chaperon. « Si vous pouviez m'apprendre des choses pareilles sur le commandant, histoire que je le fasse chanter pour pas qu'il fasse encore un nouvel arrêt sur un port marchand, je suis tout ouï. » Hanako secoua doucement la tête. « Non, malheureusement, il n'est jamais apparu sur les plateaux. » « Dommage. » grogna le bourru en se remettant à manger.

Hanako, qui avait un appétit d'ogre malgré sa taille fine, termina sa ration avant tous les autres. Elle fut donc la première à remarquer Arnold, le musicien du navire, s'approcher avec ses instruments. « Oh, le voilà ! » s'excita-t-elle en secouant le bras de Bae, qui fit tomber sa nourriture de sa fourchette. La blonde ne s'en rendit pas compte et passa ses jambes de l'autre côté du banc, avide d'écouter les chansons que produisait toujours le marin. Ce soir-là néanmoins, elle fut surprise de le voir accompagné de quelques compères. Leur chant puissant et entraînant la happèrent immédiatement. En quelques secondes, sa jambe battait le rythme sans qu'elle s'en rende compte, son corps ondulant légèrement en rythme. Soudainement prise d'une envie d'extérioriser toute cette énergie qu'elle devait contenir depuis son réveil, Hanako se retourna vivement en regardant son ami. « Bae, danse avec moi ! » « Pardon ? » demanda-t-il, ayant parfaitement entendu la requête. Il n'était simplement pas très emballé. « Oh s'te plait... » supplia la première en lui faisant des yeux de biches. Le garçon soupira avant de poser son couvert. Cette réaction arracha un sourire à la blonde qui sauta sur ses pieds avant de s'emparer des mains de son partenaire. Sous les regards amusés et curieux des marins, les deux enfants de Maëlith dansèrent toute la nuit.

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Hanako se releva brusquement « Eze ! ... chyel... » son cri s'était transformé en murmure, tandis que ses yeux encore collés de sommeil essayaient de s'habituer à l'obscurité. Les ombres de la cabine qu'elle partageait avec Bae, Hector et un marchand nommé Lucien – qui ronflait plus fort encore que le mercenaire – la rassurèrent quelque peu. Elle avait le cœur tout chamboulé et les joues roses – elle n'avait pas besoin de se voir pour en avoir la confirmation : son visage dégageait une chaleur anormale. Son corps entier fut parcouru d'un frisson tandis qu'elle repensait au rêve qu'elle venait de faire. Confuse, elle approcha une main de ses lèvres et les palpa délicatement. Elle avait l'étrange impression de sentir la pression de sa bouche plaquée à celle de l'Ygdraë. Ce n'était qu'une hallucination, bien évidemment, sans doute un reste de ce songe qu'elle venait de faire... Après tout, elle n'avait jamais rencontré le blond. Et puis, elle n'avait jamais embrassé personne. Un sourire se dessina sur son visage, désormais bien éveillé, tandis qu'elle repensait à ce qu'il s'était passé dans son rêve. Avec un soupire léger, elle se laissa tomber sur son oreiller. Retraçant à l'envers le fil de cette chronologie imaginaire, elle se remémora sa rencontre fictive avec son futur Maître. Puis, comprenant ce qui l'avait poussé à désirer si ardemment embrasser l'elfe, elle fut prise d'un sérieux doute. L'énigme était toujours la clé pour se lier, n'est ce pas ? Elle n'aurait pas besoin de l'embrasser, si ? Angoissée, elle hésita un instant à réveiller Bae pour lui demander confirmation, avant de secouer la tête. Mais non, elle se faisait simplement des idées ! Pour se rassurer, l'Orine se récita à nouveau l'énigme qu'elle avait décidé de poser à son prétendant. Une fois calmée, elle essaya de se rendormir. Si ses exercices de respiration et le remous des vagues l'aidaient en ce sens, les ronflements conjugués des deux hommes de la cabine l'en empêchèrent résolument. Et puis, de toute manière, elle était bien trop excitée pour se rendormir, maintenant. Soupirant, plus agacée cette fois-ci, Hanako repoussa ses couvertures à l'aide de ses jambes. Elle grimaça, sentant chaque membre de son corps grincer au moindre de ses mouvements. L'entrainement de la veille avait été rude, certes, mais elle ne pensait pas avoir autant forcé. Il lui semblait ne pas avoir été aussi courbaturée depuis une éternité.

Se levant, la blonde s'empara d'une cape, pendue à un crochet près de l'entrée, puis quitta la cabine avant de s'envelopper dedans. S'aidant d'une main pour avancer à tâton, Hanako retrouva la route jusqu'aux escaliers menant au pont supérieur. Sans hésiter, elle remonta à l'extérieur. L'air marin la revigora immédiatement et, se déplaçant à la lueur de la lune, la jeune femme s'approcha du bastingage. Elle observa l'eau lécher la coque du navire tandis que celui-ci traçait à toute vitesse. Il y avait quelque chose d’hypnotique là-dedans. Puis, relevant légèrement la tête, la jeune femme se mit à scruter l'horizon, ses yeux ne parvenant aucunement à discerner autre-chose que la mer et le ciel. Pourtant, quelque part au devant, la terre du Continent Mystérieux ne tarderait pas à se dessiner aux regards des plus observateurs. Ce n'était plus qu'une question de jours, désormais, avant qu'ils n'accostent. Après ça, il leur faudrait encore quelques jours supplémentaires pour gagner le territoire de Melohorë. L'Orine sentit son ventre se tordre sous l'appréhension. Le jour fatidique approchait enfin. Elle était à la fois surexcitée et pleine d'angoisses. Et si elle n'était pas à la hauteur ? Et si ces malfrats les interceptaient encore ? Et si Ezechyel se trompait, au moment de répondre à son énigme ? Dans ce cas, elle devrait partir à la recherche d'un autre maître. Sa liste contenait bien d'autres noms, plus prestigieux les uns que les autres, mais elle s'était tellement projetée aux côtés de l'Ygdraë qu'elle ne parvenait pas s'imaginer avec qui que ce soit d'autre. La blonde inspira profondément par le nez puis expira par la bouche. Il ne servait à rien de se tracasser pour quelque chose qu'elle ne contrôlait d'aucune façon. Qu'il réponde justement ou non ne dépendait plus d'elle. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était croire en lui. Et, en tant qu'Orine, c'était une tâche qu'elle devrait toujours remplir. Soupirant, la demoiselle se laissa choir au pied d'un groupement de tonneaux. Naturellement, ses mains vinrent trouver ses cheveux lâchés, les tressant instinctivement tandis qu'elle observait la lune, particulièrement belle en cette nuit.

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