Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Q] - Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4732
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 19 Nov 2019, 19:18


Partenaire : /
Intrigue/Objectif : De retour à Qaixopia, Maximilien reprend petit à petit une vie normale. Il va apprendre que, pendant son absence, une personne est arrivée de Haute-Terre suite à son Voyage Initiatique. D'une simple visite, il finira par revenir régulièrement afin d'apprendre de son métier d'ébéniste.



Je choisis la marche en arrière pour arriver au sommet de mes pensées.
Pour ce moment de liberté, Je grimperais trois fois, et chaque fois d’un différent coté.
Je n’ai besoin de luxes pour me sentir satisfaite.
Seulement le travail que je dois faire dans ma tête me donne des espoirs.
Et qu’importe la sueur pour comprendre que j’existe dans ce monde éphémère.
je n’ai pas besoin de gloire, aucune jalousie, tout est possible dans mon esprit libre.
L’union humaine est une merveille, avec du travail devient le miel de l’abeille.

Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage


Du plat de la main, Maximilien dessinait le rebord du meuble ornant la chambre. Il s'était souvent demandé d'où pouvait-il provenir et qui avait effectué le travail de conception. Il se souvenait du temps que mettaient  son oncle à créer ces bibliothèques en manguier, ces armoires en frêne et ces tables en chêne. Un long travail qui mettait la patience à l'épreuve mais rendait chaque pièce unique et apportait satisfaction pour tous. « Alors, tu te bouges ? », fit une voix dans l’entrebâillement de la porte. « Ouai, j'arrive. », répondit le rouquin en détachant son regard du mobilier, sa main quittant le bois pour se saisir de son alguinjar en même temps qu'il quittait la pièce. Il avait retenu la leçon depuis sa dernière aventure – ou plutôt, mésaventure – et il ne restait que rarement sans une arme à proximité. Y comprit lorsqu'il était sensé être en sécurité dans la ville souterraine de Qaixopia, cachée aux yeux et aux oreilles du monde. « Je comprendrais jamais cette paranoïa que t'as pour toujours te trimballer armé. », fit Ra'ad d'un air détaché. « Parano ?... Si tu le dis. », rétorqua Maximilien d'un même ton. Il n'allait pas débattre avec lui sur ce sujet-là. Lui ou qui que soit d'autre d'ailleurs. Il se foutait bien de son avis et serait prêt à lui renvoyer la balle le jour où il vivrait ce que lui avait vécu. « Qu'est-ce que t'as foutu tout à l'heure pour mettre tant de temps ? T'avais paumé un truc ? ». Maximilien esquissa un sourire. « Non. Je me suis juste perdu dans mes pensées. ». L'Humain haussa un sourcil à cette réponse. « Tes pensées, hein... » - « Je me demandais seulement qui avait travaillé la commode ainsi. Celle qui s'y trouvait avant était plus... 'brute'. ». Il vit son ami l'observer d'un œil curieux. « Quoi ? » - « Rien... ». Il avait senti que Ra'ad s'apprêtait à dire quelque chose. Pourtant ce dernier avait préféré garder le silence. « C'est un type qui appartenait au Royaume de Haute-Terre. Il a finit son Voyage Initiatique et a emménagé ici. Il s'est installé plus à l'est je crois, dans l'une des dernières zones déblayées. C'est en apprenant ce qu'il faisait qu'une gamine de la cité s'est mise en tête de lui refiler tous nos meubles pour qu'il leur apporte une note plus travaillée. ». Ce qu'il faisait. Ra'ad n'avait pas besoin de le lui préciser. Il en avait déjà une bonne idée.

Le soir arrivé, Maximilien ne rentra pas tout de suite allant d'abord faire un détour vers ce nouveau venu. Il se demandait ce qui avait pu motiver cet homme à abandonner les Hautes-Terres bien plus fertiles et rester dans le Désert alors qu'il vivait du travail du bois, une denrée rare dans ces contrées. Ou plutôt, cette femme. Au départ il eut bien du mal à trouver la localisation de cette personne et il sut rapidement pourquoi comme il comprit que son ami l'avait mit sur une fausse piste. Ça ne l'étonna même pas. Une fois sur place, il donna quelque coup à la porte. Malgré le bruit audible à l'intérieur de la bâtisse, il n'obtint aucune réponse. Il tenta une seconde fois, plus fort. Alors le son se fit moins intense et, quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit enfin face à lui sur une femme à l'air renfrognée qui l'accueillie sans un mot. Ses longs cheveux bouclées attachées en un chignons, pas une mèche n'en dépassait. Son visage comme son regard était délicat et pourtant plein d'assurance. Et, malgré un vêtement abîmé par les outils de son métier, tâché par la cire de revêtement et couverte de sciure de bois, elle respirait l'élégance et la féminité. Elle n'était pas de ces femmes que l'on comparait à de délicates fleurs et dont le réflexe premier était de les protéger du vent mordant et des flammes dévorantes. Elle était plutôt de celles taillées dans le roc, comme ces Vénus dont les traits délicats donnaient un peu de douceur au marbre dans lequel elles auraient été sculptées.  Intrigué par cette apparition – il devait bien admettre qu'il s'était fait une autre image de l'ébéniste – le Kaahi répondit par ce même silence. « Et bien quoi ? Tu as quelque chose à me demander ? Sinon c'est pas la peine de rester là à me fixer avec des yeux merlan frit. ». Un sourire amusé se greffa sur les lèvres du rouquin. Il commençait à comprendre ce qui avait pu la pousser à quitter sa terre d'origine. « Luam, c'est ça ? ». L'Humaine le détailla quelques secondes, un sourcil froncé, comme si elle le jaugeait. « A qui ai-je l'honneur et pourquoi ? ». De toute évidence cette femme n'aimait pas les visites impromptues. « Je m'appelle Maximilien. En fait, je me demandai... ». Il marqua un temps, son regard captant la lumière intérieur. Il se redressa en voyant le peu qui s'étalait sous ses yeux. Même en ne voyant que le décors de l'encadrement de la porte, il pouvait voir qu'elle avait fait de son habitation un véritable atelier. « Hé. », fit-elle en claquant des doigts devant ses yeux, reportant de nouveau son attention vers elle. « Tu te demandai quoi ? Je vais pas deviner pour toi, je fais pas dans la télépathie moi. ». Décidément cette femme ne mâchait pas ses mots pour dire le fond de sa pensée. « Si c'est pour une commande, c'est trop tard. Je suis déjà en train de travailler sur quelque chose et c'est pas demain que j'aurai fini. Surtout si on vient me couper toute les dix minutes. », reprit-elle cependant avant que le Kaahi ne lui réponde. « Sur quelque chose ?... ». Il vit alors ses yeux s'illuminer tandis qu'elle se tournait vers l'atelier. « Une future mère aimerait un landau personnalisé pour son nouveau-né à venir. ». Puis elle reporta son attention vers Maximilien. « Et c'est pour ça aussi que je n'ai pas de temps à perdre avec les curieux comme toi où tes potes. ». Ses potes ? Avant aujourd'hui il ignorait même jusqu'à son existence. Tandis qu'elle s'apprêtait à lui claquer la porte au nez, il retint cette dernière de la main s'attirant un regard courroucé de la part de l'ébéniste. « Pas besoin de me gueuler dessus comme ça ! Je me demandais seulement ce qui avait poussé un ébéniste à aller dans un coin où pas un arbre pousse ! ». Un rictus se dessina sur les lèvres de Luam. « Je pourrais te renvoyer la question. ». Il la fixa un temps, étonné de cette répartie. Comment savait-elle ce qu'il faisait lui ? « Même au milieu du Désert une maison à besoin d'une structure. » - « Certes. ». Elle allait une nouvelle fois refermer la porte. « Combien de temps il reste pour le landau ? » - « Trop peu si je m'attarde plus. » - « Je peux toujours te filer en coup de main. Vois ça comme une compensation pour le retard que je t'ai fais prendre. ». Elle éclata de rire. « L'ébénisterie c'est pas comme la charpente qu'est un truc de gros bill. Faut de la précision. Tu saurais vraiment l'être ? ». Gros bill ? « Si je propose. Je me serai barré sinon. ». Elle le fixa quelques secondes. Un éclat illumina alors son regard. « Pourquoi pas... C'est peut-être une idée. », lâchait-elle dans un souffle à peine audible.

Ça faisait trois jours complets qu'il l'accompagnait dans son projet. Pourtant elle ne le laissait pas toucher aux détails de sculptures, le laissant s'occuper des tâches primaires. « Comment tu en est venu à la charpente, dis-moi ? », demanda-t-elle en taillant le bois sur lequel elle était penchée. « A cause de la matière je suppose. » - « La matière... ». Elle souffla un coup, faisant voler toute la poussière se trouvant sur l'essence, puis elle l'observa faire quelques secondes. Oui, c'était exactement ça. Elle ne s'était pas attendu à ce qu'il revienne la veille, et encore moins aujourd'hui. Mais elle ne pouvait qu'admettre qu'elle avançait bien plus vite depuis qu'elle avait répartie les tâches. Soudain elle tiqua. « Mais... Non, mais NON ! Mais arrête ça tout suite bon sang ! ». Ce qu'il fit, plus surpris par le ton soudain que par l'ordre en lui-même. « Mais enfin... Pourquoi t'es en train de dégrossir comme ça cette pièce ? Ça n'a aucun intérêt ! », continua-t-elle dans son élan en le poussant d'un coup de coude dans les côtes. « Parce que c'est toi qui me l'a dit... », rétorqua-t-il avec une grimace au visage en se massant le point du choc. Comme elle tournait le visage vers lui, elle haussa un sourcil. « Tu plaisantes ? ». Ce n'était évidemment pas une question. « Je te les numérotes pour que ce soit plus simple. Je te dis que je veux que la une tu me la travaille jusqu'à ce qu'elle ressemble à... ». Elle marqua un temps le temps d'attraper un morceau déjà travaillé. « Ça, et que la sept  tu me fasses un arc-de-cercle avec. Ça ressemble à un arc-de-cercle ça peut-être ? ». Maximilien haussa un sourcil. « Ça ressemblait pas à un sept non plus ton truc tu sais. Puis ça change quoi au pire ? C'est la même essence d'arbre de toute façon. » - « Aaah, évidemment. Sur tes échasses tu risque pas de t'en rendre compte. ». Elle le tira par l'oreille pour le rapprocher de la table de travail. « Aïe ! Putain, lâche-moi ! Je suis pas un gosse, merde ! » - « Tu sais pas différencier un 'un' d'un 'sept', alors j'en doute. », rétorqua-t-elle dans un rire. « Regarde plutôt. L'essence est peut-être la même mais chaque arbre a ses propres nervures. Un dessin unique. Et c'est l'assemblage de ces dessins qui rends ensuite au meuble, une fois terminé, son aspect unique. Mais ça, vous vous en foutez un peu de toute façon chez les charpentiers. Le tout c'est que tout soit à la bonne taille et que ça s'emboîte parfaitement. », conclut-elle en le lâchant. Il ne releva pas sa dernière phrase. Il observa plutôt en détail le bois clair sur lequel il travaillait et celui en attente. C'était vrai. Il n'y avait pas prêté attention avant mais quelques détails différaient d'une planche à l'autre. Néanmoins, à vue d’œil, ils ne lui semblaient pas flagrant, aussi se demanda-t-il à nouveau si échanger les deux pièces posaient réellement un problème. Il tourna son regard vers l'ébéniste. Bien sûr que ça devait, elle n'aurait pas réagit ainsi sinon. « J'en fais quoi de ça maintenant ? » - « Laisse. Je lui trouverai bien une utilité un de ces jours. En attendant bosse sur l'autre pièce. On verra demain pour remplacer celle-là. ». Il affirma d'un signe de tête.

Les jours passaient et petit à petit le mobilier prenait forme sous le travail du duo. Ils en étaient alors convenus ainsi : pendant qu'elle ferait le travail de marqueterie, il s'occuperait du placage du lit. Il finit de préparer la planche et s'attarda sur la tâche qu'effectuait Luam. « C'est un peu comme de la mosaïque en fait. » - « Si tu veux... Même si je pense que leur travail est plus simple... », répondait-elle doucement sans détacher son regard du fin morceau de bois. « Il te répondrais sûrement exactement la même chose je suis sûr. » - « Et moi je les emmerdes... ». Continua-t-elle sur le même ton avant de finalement échanger son essence contre une autre, plus sombre et plus marqué. Un rire échappa des lèvres du Kaahi, puis il revint à sa tâche initiale. Il fixa un instant le berceau. Elle avait eu raison. Même provenant du même arbre, la nervure du bois avait son effet dans l'esthétisme et probablement aurait-ce été une bien mauvaise idée que de mettre cette pièce comme arceau plutôt que comme pied. Ça lui aura servit de leçon.
C'est la personne humaine, libre et créatrice qui façonne le beau et le sublime

Codé par Heaven sur Epicode



Mots 2053
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
 

[Q] - Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» | Vous avez eu un gain de métier, une DN ou un titre ? Par ici |
» "Chers passagers, chères passagères, nous vous annonçons que les pontons seront retardés cette après-midi. Un accident technique en est la cause. Nous vous remercions de votre compréhension." | Manci
» Avez-vous déjà vu l'allée des brumes sans brume? [PV Daelph]
» Tous les pêcheurs s'avancent lentement
» [Q] - Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie | Solo
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw :: Qaixopia-