Catégorie de quête : Recherche
Partenaire : Ancolie & Isaak
Intrigue/Objectif : Après avoir profité des demoiselles de maison de passe ou sont hébergés Ancolie, Isaak et temporairement Tyrann, un client s'enfuit sans financier les services dus. La directrice de l'établissement dépêche les deux luxurieux de le retrouver afin qu'il paye la part de son contrat et promet une compensation si l’orgueilleux leur vient en aide.

Il n'y a meilleur apprentissage qu'en apprenant sur le tas, subir la leçon est cruellement le moyen le plus simple et efficace d'imprégner cette dernière au fer rouge. Marquant à vie tel un léger traumatisme à but productif, préparant à ne pas subir à nouveau les divers échecs occasionnés par cette dernière. Voilà les sages conseils de son maître.
Et c'est dans une des rue de la grande cité des ailes noires qu'un jeune orgueilleux apprend, en tant que principal sujet d'étude, que même les confrontations sans armes à main nue ne sont pas avare en giclées de sang. Son visage en était peint et ce n'était malheureusement pas celui de son adversaire, qui lui n'eut qu'une simple égratignure au côté droit du visage. Ces quelques jours à Avalon lui avaient fait comprendre qu'il avait besoin d'améliorer autant ses facultés que sa bourse. C'est donc bien prétentieux qu'il provoqua un colérique, bien plus fort que lui...
Peinant à tenir debout, Tyrann ne flanche pourtant pas, se mets toujours en garde et prêts à en découdre de nouveau. De toutes les émotions qui auraient pu le traverser, il n'en laissa paraître qu'un simple sourire belliqueux. Oui, tout cela pour lui était un jeu, un test, une épreuve qu'il s'imposait à lui-même, exigeant que son adversaire ne devait pas retenir ses coups, même si pour cela, il devait insulter sa compagne du soir.
Lorsqu'il quitta la demeure de son maître repenti, il n'avait aucune conscience de ses capacités en combat réel, et pour lui qui prit la responsabilité de partir seul, il devait impérativement savoir de quoi il était capable.
Mais il a visiblement visé trop pour une première fois... Et se retrouve maintenant à subir péniblement les assauts de celui qui s'apparente de manière la plus significative à la définition d'une "armoire vivante".

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C'était évidement ce qu'il pensait pour échapper au fait que malgré sa volonté de se faire discret, sa tendance à penser qu'il est supérieur à tous ceux qui l’entoure l'a poussé à commettre une erreur grossière. Et le voilà maintenant à l'origine du liquide de rubis envahissant son visage, visage qui malgré la douleur, maintien un sourire prétentieux et provocateur, face à la suffisance du colérique de le voir ainsi.
"J'ai encore du progrès à faire." Déclare un Tyrann ayant mal à reprendre son souffle. "Il semblerait, oui." Confirma un adversaire aussi dépité de la ténacité de celui qu'il l'a provoqué que satisfait du sort qu'il vient de lui infliger.
Ce qui est certain, c'est qu'il ne tiendrait encore très longtemps. Il est débout, préparé à recevoir le prochain assaut. Et surtout sans doute le dernier assaut, après quoi il sera vaincu.
Cependant, il espère pouvoir réussir au moins une action qui prouverait qu'il n'est pas encore totalement à la ramasse. Il écarta alors un peu les bras, près à attraper son adversaire, au moins un bras pour tenter de le briser ou juste le déboîter, s'il en avait la force évidemment.
Son sourire provocateur toujours plus rayonnant ne manqua pas d'énerver le déchu qui se lança à vive allure sur lui pour lui asséner un coup fatal. Mais aux moments où il atteint le niveau de Tyran, d'une habile esquive qu'il lui permet d’agripper le bras du coup de poing qu'il aurait dû recevoir, lui permettant de se retrouver dos au coude tendu de l’ire, il se trouva dans une excellente position pour offrir un retour de bâton consécutif, en frappant avec force le condyle alors sans réelle défense. Un coup qui aurait paralysé son bras ne serait-ce qu'un bref instant.
"Raté." Tyrann n'avait en effet pas réussi à se placé à temps et se fit sévèrement dégagé d'un formidable coup de pied, l'envoyant valser d'un côté, puis d'un nouveau direct gauche l'envoyant valser encore plus loin. Cette fois-ci, il était à terre, sur le dos. Ne pouvant relevé uniquement sa tête et voir son adversaire se moquer ouvertement de lui. "J'osais espérer que celui qui se permet de m'insulter, moi et mon amie soit au moins à la hauteur de son orgueil. Voilà ce qui arrive lorsqu'on ose s'attaquer aux déchus de l'ire." Fit-il d'une piqué arrogante.
"Voilà un bien jolie nom pour qualifier ceux qui ne peuvent contrôler leurs grossières pulsions." Ricana-t-il. "C'était ta dernière parole ! Orgueilleux !" Déclara-t-il, sur le point de lui donner le coup de grâce.
Il ne pouvait bouger plus que son bras droit, juste assez pour tirer Kilij de son fourreau et asséner un coup fatal. Mais ça vision se trouble dangereusement, dans moins d'une minute, il perdrait connaissance, et s'il profite de ses dernière force pour tiré son sabre à l'aveugle sur celui qui lui fonce dessus alors il s’évanouira encore plus vite.
Le bruit autour de lui se fait de plus en plus sourd, il n'entend plus qu'une chose, le déchu arrivé vers lui, il ne pense plus qu'à une chose, tiré son épée au meilleur moment possible.
Il attend... il attend... encore... mais il ne vint pas. Quelque chose l'avait retenu, il ne vit pas recevoir son épée de plein fouet.
Sa vision se trouble encore plus, tout devient tellement blanc autour de lui que ça en devient même sombre.
Il n'entend brièvement que des protestations, d'homme ? De femme ? Il n'en sait rien. Quelqu'un serait venu le défendre ? Il se lamentait déjà intérieurement de recevoir la pitié de celui qui stoppa la bête.
Voilà maintenant qu'il s’effondre, il aura fait, au-dessus de ses capacités cette fois-ci.

mots:

 

Le contrat du plaisir

Je fixais l'homme aux cheveux brun qui était allongé sur un lit dans l'une des nombreuses chambres où la joie de l'excitation d'un moment pouvait s'entendre dans l'établissement du péché le plus jouissif sexuellement parlant. Le beau jeune homme était là non pas parce qu'il était venu pour trouver la chaleur corporelle d'une fille ou d'un garçon de joie, non. Il était là parce que je l'avais trouvé totalement inconscient dans la rue. Je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé, mais il a du prendre une sacré raclée pour s'être retrouvé dans cet état là. Heureusement que ma cousine Ancolie m'a aidé à l'amener ici et que la tenancière de la Rosae Pura à bien voulu que l'on s'en occupe. J'aimerai beaucoup apprendre à le connaître, savoir qui il est, qu'est ce qu'il aime, est ce qu'il craint les chatouilles, est ce qu'il aime qu'on lui effleure sensuellement sa colonne vertébrale de bas en haut juste avec le bout des doigts … Oulà ! Il faut que je me calme ! Il faut que j'arrête d'avoir des pensées aussi … perverses. Pour diriger mes pensées vers autre chose, je me servis une coupe de vin rouge de bonne qualité sans être non plus un excellant vin ou un millésime. Je saisis la coupe avant de m'affaler sur mon canapé en portant délicatement la boisson alcoolisée aux couleurs vermeilles. Mais je dois avouer que je ne saurais pas reconnaître un millésime, d'un excellant vin ou encore un de moyenne voire de moindre qualité. Je n'ai pas les papilles gustatives assez affinées pour trouver à l'aveugle les différents arômes que peuvent dévoiler certaines cuvées, ni le sens olfactif pour apprécier les différentes notes que peuvent contenir les vapeurs d'alcool. C'est pour cela que je m'imagine être un fin connaisseur en imitant les vrais pour tenter d'attirer un peu l'attention sur moi.

Le son du choc entre un poing et le bois de la porte de ma chambre me tira de ma rêverie. Je n'ai même pas eu le temps de dire quoi que ce soit que la porte s'ouvrit dans un petit grincement. Je vis alors apparaître la petite frimousse de ma cousine s'infiltrer dans mes modestes appartements. « Salut, il ne s'est toujours pas réveillé ? » murmura Ancolie. Je pris mon temps pour lui répondre. Mon regard se posa sur l'homme allongé sur mon lit, toujours envahit par un profond sommeil. « Non, son état n'a toujours pas bouger. » lui répondis-je dans un profond soupir. Un petit grognement reporta mon attention sur mon compagnon. C'était mon beau et majestueux lion qui venait de se réveiller. Il s'étira de tout son long pour venir s'asseoir près de moi pour réclamer quelques caresses. Je me demande toujours pourquoi il est venu me retrouver alors qu'il appartenait avant à l'Orage Ecarlate, je me le demande. Elle qui est si puissante et moi qui suis si … insignifiant. « Tu es un véritable mystère à toi tout seul Loki. » lui avouais-je tout en le caressant. Mon attention se reporta sur le jeune homme toujours endormi. Pareil il prendra peur quand il verra Loki à son réveil. Ou alors, il n'en sera rien. Je ne sais pas trop, après tout je ne le connais pas vraiment ce jeune homme. Mais j'ai bien envie d'en savoir plus sur lui.

Ma mignonne cousine, aux cheveux noirs comme l'ébène et aux yeux bleu gris, ne pu s'empêcher de bâiller à s'en décoller la mâchoire. Elle m'a refilé cette envie de bâiller aussi fort qu'elle avant qu'une envie soudaine de dormir m'envahisse. Ancolie prit place dans le lit, à côté du jeune homme et s'endormit aussi tôt. Elle en avait même oublié de se couvrir. Je la connais, elle n'aime pas avoir froid pendant qu'elle dort. De plus il ne fait pas très chaud non plus dans ma chambre. Je me levais pour prendre un édredon dans mon placard pour le déposer délicatement sur elle. Quant à moi, je repris place dans mon fauteuil avant de sentir mes yeux se fermer et de tomber dans le monde des rêves.

◊ 735 mots ◊

Ce rêve fut une première pour le déchu.
Ses yeux étaient incapables de comprendre ce qu'il voyait. Son esprit mélangeait les flammes habituel de ses rêves, les rues peu accueillantes, l'apparence de la petite fille et des appels à l'aide dans un amalgame informe et organique, dont on avait ôté toutes les lois physiques de la nature. C'était la seule façon qu'il avait pour décrire une telle étrangeté. Une vision des plus cauchemardesque, mais était des plus intrigantes pour le déchu. Il n'avait jamais vu quelque chose de similaire auparavant, ce rêve était bien différent de tout ce qu'il a vécu.

Les appels à l'aide qu'il entendait ne venaient pas de la petite fille, ils provenaient d'une voix beaucoup plus mûre. Il ne distinguait pas clairement les mots, mais c'est comme s'ils résonnaient en lui.
Il continue de se déplacer dans ce monde étrange, dénué de sens et de logique, en direction de la source de cet appel.
Mais alors qu'il s'y dirigeait, une étrange mais divinement douce brise lui caressa la joue, le faisant sortir littéralement de cet enfer onirique....

la musique avec laquelle j'imagine ancolie ~

Il somnolait encore en vérité, il aurait pu se rendormir. Mais cette délicate petite brise caressant sa joue continua à le sortir en douceur de sa torpeur. Le léger souffle d'une respiration discrète lui fit ouvrir les yeux. Il ne comprenait pas encore dans quel genre d'endroit il se trouvait, et quelque chose lui fait dire qu'il comprendra très vite. Il balaya rapidement la pièce du regard pour finalement découvrir l'origine de cette brise si agréable. Il vit alors la ravissante déchue endormi juste à côté de lui. En la regardant, il comprend vite pourquoi le réveil fut si enchanteur, réveiller par le souffle endormi de la jolie frimousse d'une présence si charmante avait de quoi ravir n'importe quel déchu.
Mais alors que des pensées peu recommandables lui traversaient l'esprit sur les circonstances de la présence d'une jeune fille dans le même lit que lui, il redescendit lorsqu'il vit qu'elle se trouvait sur, et non sous sa couverture.

En tant, normal, il se serrait levé d'un coup sans prendre en compte ce qu'il avait autour de lui, si elle devait tomber du lit ça serait son problème, après tout, elle l'a réveillé lors des rares fois, il ne veut pas échapper à ce rêve. Qui sait, peut-être qu'il aurait trouvé les réponses qu'ils cherchaient.
Mais... Pas cette fois non, il n'avait pas envie de briser l'image si rassurante qu'il vit à son réveil. Il préféra se glisser doucement hors du lit, espérant de ne pas faire trop de bruit. C'est en se levant qu'il remarqua l'autre individu dans la pièce, aussi endormit.
Le voilà bien embarrassé. D'un côté, il avait bien envie de rester près de cette fille, au moins jusqu'à son réveil, qui sait, c'était peut-être une porte ouverte vers quelque chose d'encore plus plaisant.
Mais de l'autre,si ces gens qui venaient visiblement de le sauver demandèrent une compensation quelconque, cela le mettrait en grande difficulté. Lui qui a déjà une dette qui s'accumule envers le petit forgeron qui l’héberge malgré lui, la situation pourrais redevenir comme lors de son arrivée à Avalon ce qui ne l'enchante pas vraiment.
Avant même de se décider, il se rendit compte qu'un troisième problème allait le faire rester ici un moment : son épée. "Oh non..."
Il ne l'avait pas à son réveil. Une lame qui serait son seul moyen de secours si une situation venait à encore plus dégénéré que celle d'il y a... Depuis combien de temps il est resté là d'ailleurs... ?

Tyrann marcha à tâtons dans la pièce pour fouiller le mobilier en espérant trouver ce qu'il cherche. Alors évidemment, instinctivement, il recherche quelque richesse, car c'est ce qu'il espère trouver d'abord de manière générale. Mais c'est son épée qui lui occupe le plus l'esprit pour le moment.
En surveillant ses faits et gestes pour limiter le bruit, il finit par entendre le son des jeux interdits de ce qu'il reconnaît être maintenant un bordel. Voilà qui éclairait encore plus ses craintes. Si ça se trouve, il lui ferait payer aussi les services pour la fille, quel qu’il fut.
Il continua de chercher tout en se rendant compte qu'il ne sait pas où se trouve la sortie, se qui lui poserais un problème si jamais sil devait s'enfuir en courant pour ne pas se ruiner.

Rien ne dis qu'on lui fera payer quoique ce soit après tout, il a juste dormi et en plus, il n'est pas venu ici par lui-même... Non, c'est une maison de passe, les deux déchus ou le tenancier du lieu en serait capable. Il se prépara donc psychologiquement à argumenter qu'il n'a rien à payer.
"J'aurais fait un bien bon avare n'empêche..." Se dit-il en repensant à tous ses problèmes depuis sa venue à Avalon. Cela dit, la compagnie de cette fort belle demoiselle ne lui déplaisait pas tant que ça. Peut-être qu'après tout, ça en vaudrait la peine...

Soudain, un choc à son pied laissant entendre un bruit métallique le ramena de suite à la réalité. Caché sous le lit, il retrouva sa lame, mais le son du choc était trop fort et il entendit presque un gémissement de réveil sur le lit... Ou bien est-ce son imagination, dans ce genre de situation, il sait à quel point il peut devenir paranoïaque.
Il glissa lentement sa lame de sous le lit en espérant n'avoir réveillé personne, mais il savait que de toute manière, il ne pourrait sortir d'ici discrètement.
"Est-ce que je fuis ou est-ce que j'attends ?"

980 mots

Le contrat du plaisir

Je dormais à point fermé. Je ne sais pas si je suis en train de rêver ou non, mais dans tous les cas mon sommeil est bien tranquille. Cependant quelque chose vient le perturber. C'était un bruit sourd et métallique qui résonna dans la chambre et me tira de mon sommeil. Je gémissais de mécontentement, je n'aimais pas trop que l'on me réveille même si je ne suis pas du péché de la paresse. « Qu'est ce qu'il se passe ? » je me redressais, l'esprit encore embrumé. Mes cheveux étaient tout ébouriffé, les bretelles de ma robe ont glissées de mes épaules et un petit filet de bave sortait du coin de mes lèvres. Je me frottais les yeux avec mes mains avant d’apercevoir le jeune homme que l'on avait retrouvé hier était enfin réveillé. « Salut … Tu vas mieux ? » Lui demandais-je en lui souriant. J'entendais grommeler, c'était Isaak qui se réveillait. « Tiens salut toi. Tu es enfin réveillé ? Je vais chercher de quoi manger. » Il sortait tranquillement de la chambre. Je posais mon regard bleu gris sur le jeune homme que je trouvais plutôt mignon d'ailleurs. Ensuite, je regardais le seul lit de la chambre. Mais en faite, je me suis endormie à côté de lui ?! « Oh ! Mais euh … je … suis désolée ! » dis-je dans la panique en tombant du lit. « Excuse moi … je me suis endormie à côté de toi … sans m'en rendre compte … Je suis vraiment désolée ! » J'essayais de reprendre mon souffle, mais je restais dans un état d'angoisse. Je tentais de lui expliquer ce qu'il s'est passé sans ambiguïté tendis que mes joues devenaient rouges. « On t'a trouvé inconscient dans les rues d'Avalon. D'un coup on t'a ramené ici à la Rosae Pura, dans la chambre d'Isaak … celui que tu as vu partir. Et euh … bah … tu ne te réveillais pas … j'avais sommeil et euh …. je me suis endormie … à côté de … toi. » J'ai vraiment honte, c'est affreux ! J'ai les joues toutes rouges, j'ai tellement honte ! Peut être que cela ira mieux si je me présentais. « Je … je m'appelle Ancolie … Ancolie Blaise. » Je touchais mes cheveux noirs ébènes, totalement gênée. Heureusement Isaak rentra dans la chambre avec de quoi manger. « Voici, bon appétit ! » il posa le plateau repas sur la table avant de parler de nouveau. « Je vous laisse, je dois aller travailler. » Il doit s'occuper d'un client ou une cliente je pense. Dans tous les cas c'est son problème. Mais au faite, du coup il me laisse encore toute seule avec le jeune homme ! Il est vraiment cruel de me laisser dans une telle situation.

Je pris un petit truc à grignoter qui été posé sur le plateau repas. Je mangeais quelques bouts avant que mon regard croise celui du jeune homme. « Dis moi, qu'est ce qu'il t'ait arrivé pour que l'on t'ait retrouvé inconscient ? » Soudainement, la porte s'ouvrit en grand et c'est alors que la patronne des lieux entra. « Tiens votre petit protégé est réveillé ? Très bien. Dis moi Ancolie, j'aurai besoin de tes services. » Mes services ? Je vais devoir m'occuper des clients ? Ce n'est pas le moment... « Je te rassure, je ne te demande pas de mettre en service ton corps, mais je viens de faire les comptes et un client n'a toujours pas réglé ses dettes dans notre établissement ... » Je ne vois pas exactement où elle veut en venir. « Je voudrais que tu essaye de le retrouver et que tu le force à me rembourser. Isaak viendra t'aider une fois qu'il aura finit d'amuser un client. » Elle posa son regard sur le jeune homme qui s'était réveillé il y a peu. « Tu vas partir avec elle, après tout tu as aussi une dette envers elle … elle t'a quand même sauvé, elle t'a ramené ici alors que tu étais inconscient. » Elle me donna une feuille de parchemin. « Tiens, voici le portrait du client. J'espère que tu le retrouveras vite et qu'il sera coopératif. » Elle sortit de la chambre en fermant la porte. Elle me confiait une telle mission … « Je crois que l'on a pas le choix. » dis-je en posant mon regard pleins d'inquiétudes et de doutes sur le jeune homme.

◊ 753 mots ◊

Aux réveils des deux déchus, Tyrann avait la sensation d'être cerné. En effet, il semblait qu'il serait maintenant plus ardu pouvoir déguerpir de sitôt. Il allait devoir faire avec la situation.
Afin de tenter un coup d'avance, il s’essaya à une liste mentale de réplique dont il pourrait se servir : "Je ne vous paierais pas ! Vous avez agi sans mon consentement et je réclame une réparation !" ou encore "Vous profitiez bien de mon état ! Je n'aurais jamais payé pour une telle mocheté ! et plein d'autre exemple pour se sortir de situation qu'il craignait arrivée.

« Salut … Tu vas mieux ? »

Mais le son de sa petite voix balaya ironiquement tout ce qu'il avait listé. Il s'est laissé surprendre par cette simple et infime attention quant à son état, accompagner d'un petit sourire rendant le tout plus angélique pure que déchue luxuriant.
Ce fut comme un léger frisson qui lui parcourait la colonne vertébrale, une sensation... Pas si désagréable pour dire vrai. D'où cela pouvait-il venir ? Oui, évidemment, c'est à cause de cette personne que ce frisson l'enveloppait petit à petit.
Une belle sensation à la hauteur de celle qui lui infligeait.

Mais il devait se reprendre, il ne sait pas combien de temps cette douce scène durera. Mais que pourrait-il bien dire à présent ? Pour la première fois, cela lui importe un peu d'au moins essayer de ne pas blesser quelqu'un. Il allait devoir réfléchir encore plus à ses mots en prenant en compte ce tout nouveau critère.

C'est au même moment que l'autre déchu quitta la chambre afin de chercher de quoi cuver. Il ne sait pas s'il devait voir cela comme une aubaine que de se retrouver seul avec cette personne dans la même pièce, ou au contraire comme une gêne d'être seul dans une chambre à coucher en présence d'une jeune fille.

Comment faire.... Et s'il commençait par la remercier avant de contester la dette à venir ? Cela semblait être la meilleure approche. Il voulait au moins tester s'il pouvait ne serait-ce que maîtrisé son arrogance et son manque d'adresse, toujours pour rester dans l'optique de ne pas blesser la déchue.

Mais au moment où il prit son inspiration et son courage à deux mains afin de commencer son discours, le doux sourire de la jeune fille s’évapora à la vue du drap sur lequel elle venait de se réveiller pour laisser place à une expression confuse et embarrassée.
La belle déchue devenu rouge pivoine tout en frémissant de honte se mit à paniquer après s'être rendu compte qu'elle s'était endormie à côté de lui.
Son souffle fut à nouveau coupé suite à cette scène qu'il n'avait absolument pas vu venir. La surprise fut totale : la voir rougir honteusement, s'excuser et tentée de s'expliquer, en décrivant par ailleurs les raisons de sa présence en un tel lieu. La douce scène acheva Tyrann de la sensation qu'il avait ressentie plus tôt, qu'une fierté mal placé lui commandait de ne pas montrer. Mais voir une aussi charmante présence rougissante d'un geste aussi anodin était d'un attendrissement qui le fit perdre la grande majeure partie de ses moyens.
C'est très simple, tout était absolument ravissant chez elle. De sa voix à son apparence, de sa gestuelle à son attitude, de son expression d'innocente jeune fille à ses courbes.
Le mot était tout simplement : adorable.
Décidément, rien ne se passait comme prévu !

C'est en caressant ses longs cheveux de jais tout ne savant plus du tout où se mettre qu'elle lui fit connaître son nom : "Ancolie Blaise". Voilà un nom qui, aux oreilles de l'orgueilleux, cela sonnait un écoulement de rosée matinale d'une fleur de... Et n'étant absolument pas doué pour l'imagerie poétique, sa pensée ne développa malheureusement pas assez la métaphore. Il se maudit presque d'une telle incompétence en ce moment même.

La tension fut redescendue lorsque celui qu'elle nommait "Isaak" revint apporter ce qu'il avait promis, avant de leur souhaiter un bon appétit pour ensuite retourner à la tâche.

Après ce court instant, Tyrann se gratta la tête en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir dire, lui qui était resté silencieux bien trop silencieux.
Et il allait enfin pouvoir prononcé quelques mots, enfin ! Car oui, c'est à ce moment précis qu'Ancolie lui demanda ce qui lui était arrivé !
Comment dire, sans créer un trop grand malaise, qu'il avait sciemment décidé de provoquer un colérique pour se tester et être ratatiné comme un misérable prétentieux. Il ne s'était même pas encore présenté et voilà la première chose qu'elle saura de lui ! Finalement, lequel des deux aura le plus honte.
Mais quand rien ne se passe comme prévu, il y a parfois de bonne surprise, leur conversation fut coupée court lorsque la gérante entra dans la chambre. Fort, heureusement, le prochain sujet de conversation ne fut pas un tarif quelconque pour des services qu'il n'a pas demandé.
Un client n'avait pas payé sa courtisane et afin de payer la dette qu'il avait auprès de sa sauveuse, il allait devoir l'accompagner sans doute pour servir de gros bras.
Quelque part, ce fut un double soulagement pour Tyrann, et il ne saisit qu'après qu'il aura surement l'opportunité de contenter ses besoins premier : se mettre quelques écus en poche.

Lorsqu'Ancolie prononça, pleine de doute qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de se plier aux exigences de la gérante, Tyrann pris presque instinctivement la parole comme pour se montrer rassurant. "J'imagine que l'on est plus sûr de faire cracher ses écus lorsque l'on surpeuple l'espace privé de ses débiteurs. Je dois avouer qui si la situation l’exigeait, j'aurais fait de même." Fit-il, les mains sur les hanches avec un petit sourire. "Votre employeur sait brillamment saisir les bonnes opportunités ! J'en suis admiratif." Avec un peu de chance, cet automatisme aura dissipé le petit malaise présent dans la pièce, ce qui permettra d'être plus serein lorsqu'il demandera par exemple : quelques intérêts pour son service malgré sa dette.

Le contrat du plaisir

C'est la première fois que mon employeuse me demande un service … oh là là ! J'espère que je vais y arriver ! Je posais mon regard grisâtre sur le jeune garçon qui venait de prendre la parole. Je dois avouer que je n'ai pas saisit le sens de ses premiers mots, mais les suivantes oui, même si j'étais bien trop timide pour lui répondre. Avant de sortir de la pièce, je saisissais ma brosse à cheveux pour démêler ma longue chevelure noir de jais. Je la reposais, je croisais le regard du jeune homme avant de baisser la tête pour éviter qu'il ne me voit rougir. Je me précipitais vers la porte, cherchant à fuir ce moment assez gênant.

Une fois sortie de la Rosae Pura, nom plutôt ironique pour une maison de passe, on se trouvait dans les rues d'Avalon. Je commençais déjà à avoir peur, peur de ne pas me contrôler et de vouloir à tout pire sauter sur quelqu'un. C'est alors que je décidais de ma concentrer sur les spécificités de l'architecture plutôt que sur les passants. C'était une ville très atypique dont les bâtisses défient toute logique. Elles sont toutes empilées les unes sur les autres, créant de grands canyons. Les hauteurs des édifices sont reliés entre eux par des ponts en bois, permettant ainsi aux non-ailés de pouvoir circuler au sein de la capitale des ailes noires. Je plains sérieusement les personnes qui ont le vertige, vu la hauteur impressionnante, même moi je ne suis pas très rassurée. C'est alors que je m'éloignais du bord, heurtant au passage mon coéquipier. « Oh .. je suis … désolée ! » Que je suis maladroite, ce n'est pas possible ! Pour couronner le tout, je me mis à rougir. Mon regard se posait encore une fois sur lui, je ne pus m'empêcher de le dévisager. Son visage était si … mystérieux, si … envoûtant, si … mon cœur s'accéléra. Je m'approchais de lui. Ses lèvres ont l'air si douce. J'ai envie de les goûter … Et oh ! Mais qu'est ce que je suis en train de faire ! Ça ne va pas la tête ! Je me donnais de gifles simultanées sur mes joues avec mes mains. Il fallait que je trouve un sujet de conversation rapidement pour trouver une excuse. « Euh … au faite … Je ne connais pas ton nom. » Je baissais une nouvelle fois le regard, l'air gênée.

Tendis que l'on continuait à parcourir la ville, Isaak vint à notre rencontre. « Salut ! Elle m'a dit que vous étiez parti chercher le type qui ne l'a pas payée. » Je le regardais l'air incrédule. « Je suppose que vous ne savez même pas à quoi il ressemble ? » Je baissais les yeux, en rougissant. « Bon … je vais vous aidez. Il se trouve que c'était un de mes clients. » Je posais mon regard sur Isaak, en le remerciant. « Merci beaucoup ! » Il se tourna et nous fit un signe de la main. Je souriais timidement, me tournant ensuite vers le déchu. « C'est vrai qu'on a oublié de demander des infos sur ce type … donc forcément on n'allait pas le trouver d'aussitôt … » Je le dévisageais du regard avec envie. Je le trouvais vraiment mignon, j'étais vraiment attirée par lui. Je ne sais pas si c'est dans ma tête ou si c'est mon péché de la luxure qui me fait penser à cela mais, … j'avais envie de le connaître davantage, plus intimement si vous voyez ce que je veux dire. J'avais envie de m'approcher de lui, de toucher sa peau qui m'a l'air si douce … Non, non et non ! Je me secouais la tête, détournant mon regard, m'interdisant de l'admirer. Je n'en peux plus de cette torture ! C'est affreux ! Vivement que je sois capable de me maîtriser ce péché si … gênant, honteux, sexuel, … et j'en passe des adjectifs pour le qualifier. Sans regarder le jeune homme, je m'adressais à lui, hésitante. « Dis moi … quel est ton péché ? Enfin tu n'es pas obligé de me répondre ! » articulais-je nerveusement. « Juste, c'est pour savoir … comment tu arrives à le maîtriser … à vivre avec … à le contenir ... » Je n'aurais jamais du lui demander cela ! Oh mais quelle gourde je suis c'est horrible ! Je n'en peux plus de moi et de mon péché … Je fais des conneries sur conneries … D'un côté j'espère qu'il va me répondre, mais de l'autre j'ai l'impression qu'il va me rembarrer …

◊ Poste III ◊ 791 mots ◊