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 [Événement d'Halloween] - L'initiation d'A'Zar

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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Jun Taiji
Lun 07 Oct 2019, 14:03


L'initiation d'A'Zar



La porte de la chambre d’Edelwyn s’ouvrit dans un fracas qui aurait réveillé toute la maison s’il n’était pas déjà aussi tard. Pourtant la blonde était encore en train de dormir lorsque son jumeau entra dans la pièce, essoufflé, les yeux exorbités. Mollement, elle se redressa, visiblement peu encline à s’en faire pour quoi que ce soit. Al’Asl était une cité prospère où la technologie s’était développée d’une façon remarquable. Au beau milieu du Désert, les Humains qui y vivaient ne manquaient de rien et possédaient une longévité qu’aucun de leurs pairs des Ères qui succéderaient au massacre de Ludwig Macaria ne goûterait avant un long moment. C’était impensable, en ces temps-ci, que quiconque attaque la capitale et ses terres. Certains Humains étaient envoyés, de temps en temps, à l’extérieur des murs protecteurs pour aider d’autres Enfants de Sympan à la construction de villes aussi resplendissantes qu’Al’Asl. L’Histoire ne retint pas leurs noms. Le soleil qui éclairait leurs jours n’étaient pas un ennemi et la diversité des couleurs de peau en était la preuve. La petite blonde regarda Ezechyel d’un air encore endormi. « Qu’est-ce que tu fais ? » demanda-t-elle. Elle n’eut d’autres réponses que son frère qui vint l’entourer de ses bras, visiblement paniqué. Elle sentit un vent d’angoisse la saisir à son tour, imaginant déjà les pires scénarios. Leurs parents étaient morts ? Une navette avait explosé ? Un bâtiment s’était effondré ? Ils devaient quitter le palais ? Il y avait une insurrection ? Elle avait déjà rêvé de toutes ces choses. Elle se rassura cependant rapidement. Son père et sa mère savaient ce qu’ils faisaient et la cité était pourvue de scientifiques, de diplomates et de militaires particulièrement doués qui pourraient parer à toute éventualité. « Où est Luce ? » demanda-t-elle encore, comme si parler de leur père sortirait son frère de son soudain mutisme. Rien n’y fit. Elle savait où est-ce qu’il était. Sa mère et lui géraient la cité et leur fonction nécessitait qu’ils se lèvent tôt et se couchent tard. Ils n’étaient pas les seuls et Al’Asl avait plusieurs Guides. Il n’y avait pas de royauté, simplement des Enfants de Sympan qui avaient été jugés aptes à guider le peuple et qui pouvaient aussi retourner au peuple si celui-ci le désirait. Luce et sa femme étaient Guides depuis les premiers instants et si Luce se distinguait par ses facultés politiques, guerrières et diplomatiques, Ostara, elle, était une femme de science. Peu importe, finalement, car ce qu’était Al’Asl disparaîtrait des légendes avec elle. Seul serait retenue le massacre engendré par Ludwig. La vie des habitants, les avancées technologiques que les générations futures jamais n’atteindraient de nouveau, tout ceci ne serait que poussières, souvenirs oubliés de tous ; sauf de Raanu. Il faut dire qu’avant d’être une Æther, Raanu connut la mortalité et, oui, comme je le disais, c’était une femme de science.

Après quelques instants de silence où Ezechyel semblait vouloir fusionner avec sa sœur pour ne jamais être séparé d’elle, il finit par cracher le morceau. « J’ai rêvé que tu disparaissais et que je n’arrivais plus à te retrouver ! » déclara-t-il comme si la fin du monde avait débuté. Edelwyn se pinça les lèvres. Ce n’était pas drôle mais elle ne pouvait s’empêcher de sourire. Elle allait répondre quelque chose pour le rassurer mais elle aperçut une autre silhouette dans l’entrebâillement de la porte. Leur frère, plus âgé et adolescent, les fixait d’un œil amusé. Il était brun, lui. « À quand le mariage ? » demanda-t-il pour les taquiner. Pour toute réponse, son nom fut prononcé par un Ezechyel outré, qui continua sa phrase par quelques menaces bien choisies. L’autre retira sa chaussure et la balança sur son cadet. « Je t’ai déjà dit de ne pas prononcer mon nom, idiot. » « T’as qu’à arrêter de nous embêter ! En plus c’est stupide ton histoire de nom ! » « Tu es trop petit pour comprendre. » lui dit-il en plissant les yeux. Puis, d’un air supérieur il continua. « Petit ! Petit ! Petit ! » Ce mot déclencha la colère du gamin qui quitta sa sœur tout en ramassant la chaussure du plus grand. Il s’élança vers lui. « Je ne suis pas PETIT ! » dit-il en criant la fin avant d’asséner un coup sur le torse de l’autre. « Si t’es petit ! Regarde, tu n’arrives même pas à atteindre ma tête. Minus ! » Il se mit à rire devant le rouge qui montait aux joues de l’autre mais dut bien admettre, après avoir reçu l’objet dans le nez, qu’Ezechyel savait au moins viser. « Bon allez, je vous laisse. Les grands doivent aller étudier. Pas de bêtises. » À cette époque, le Ma’Ahid n’existait pas. À vrai dire, peut-être que si mais comme le monde n’était peuplé que d’Humains, il était impossible de le savoir. Celui que l’Histoire surnommerait Sympan n’avait pas encore décidé de commencer les Élévations. Cette décision là, sans doute, fut la pire de toutes car ce fut elle qui compliqua drastiquement l’équation et qui créa des inimitiés que personne ne pourrait jamais faire disparaître.  

Les jours suivants, et les années que ces jours formèrent, ce cauchemar ne cessa de hanter Ezechyel. Il en reparla quelques fois à sa sœur et, comme si cette peur avait fini par s’ancrer profondément en lui, il avait de plus en plus de mal à la quitter. Ils étaient toujours ensemble, si bien que certains commencèrent à leur donner des surnoms qui illustraient parfaitement cette interdépendance qui les liait. Les jumeaux étaient rares et, à cette époque, voués à s’aimer profondément. C’était un temps où les jumeaux n’avaient pas encore été punis et où leur union était célébrée et saluée car ils n’étaient pas considérés comme deux ni comme faisant partie d'une même fratrie. En réalité, ils n’étaient pas deux. Ils étaient un seul, un seul être que le Créateur avait béni en lui donnant une chance unique. Ainsi, lorsque leur frère les taquinait sur leur mariage à venir, ses paroles n’étaient que pure vérité. Mais, tout ceci, encore une fois, ne traversa pas les âges.

___________________________________

Jun était pensif. Finalement, enfant, il avait vu juste. Plus ou moins. Sans doute était-ce toujours là son pire cauchemar. Seulement, ce ne serait pas de lui dont il serait question les jours à venir, mais de la population des Terres du Yin et du Yang. Ses enfants nés, il devait les utiliser à bon escient afin d’instaurer son culte et d’effacer ce crétin d’Elzédor du paysage. Il avait formé plusieurs membres de chaque race en secret afin qu’ils portent sa parole sur l’ensemble des continents. Il comptait sur Vanille pour répandre son culte dans les abysses, conformément au contrat qu’ils avaient passé. Ils étaient d’excellents partenaires dès qu’il s’agissait de s’arranger mutuellement. Le message serait le même un peu partout. « Vénérez A'Zar, Æther des Cauchemars, durant un jour et une nuit ou ses enfants viendront à vous et vous feront regretter votre offense. » Et ce serait vrai. Jun avait décidé de commencer doucement parce qu’il pensait qu’un culte devait s’imposer à tous pour n’en être que plus étendu. Il était impossible d’exiger des Magiciens qu’ils tuent leurs voisins, par exemple. Il avait donc opté pour un rituel qui pourrait s’avérer amusant selon les peuples et donc, se perpétrer facilement. Chacun devrait revêtir l’apparence la plus hideuse qu’il trouverait et habiller les environs afin que la journée se transforme, en apparence, en véritable cauchemar. Jouer le jeu signifiait se prémunir contre la possibilité que ses cauchemars deviennent réalité. En revanche, ignorer l’appel ainsi lancé était un mauvais présage, un mauvais présage que les Enfants d’A’Zar se feraient un plaisir d’illustrer. Ainsi, le jour qui suivrait serait particulièrement horrible, affreux, miroir parfait des pires cauchemars de la personne. Au couché du soleil, les paroles résonneraient de nouveau, priant l’individu de se conformer sous peine que la journée du lendemain soit bien pire. Et ainsi de suite, jusqu’à faire céder toutes les résistances. Jun, en bon Æther de la Mort, n’hésiterait pas à se montrer vindicatif parce que, oui, il aimait la douceur, mais il détestait aussi qu’on lui dise non.

Ainsi commencèrent quelques jours qui seraient appelés bien plus tard l’Initiation d’A’Zar.

1370 mots

Explications


Hello hello  [Événement d'Halloween] - L'initiation d'A'Zar 1628

Voici un petit événement d'Halloween  [Événement d'Halloween] - L'initiation d'A'Zar 1628

Globalement, Jun veut instaurer son culte en tant que Dieu des Cauchemars et a envoyé des portes paroles pour faire passer un message. Afin de vénérer A'Zar, Dieu des Cauchemars, les habitants des Terres du Yin et du Yang devront se déguiser, eux et leur environnement, afin que le tout fasse peur. On s'entend : c'est plus ou moins peur. Chez les Magiciens, ça risque d'être plutôt enfantin (comme notre Halloween quoi) alors que chez d'autres races maléfiques ça risque d'être un vrai bordel chaotique et dangereux. Ça dépend donc des races et tout est à construire. L'objectif c'est qu'on ait une sorte d'Halloween de façon globale avec plusieurs façons de fêter la chose en fonction des peuples. Comme c'est une nouveauté, on est d'accord que les institutions politiques ne vont pas prendre les choses en mains vraiment et que les habitants vont devoir s'organiser eux-mêmes [SAUF POUR LES SIRÈNES 8D]. Je vous invite donc à inventer ce que vous voulez en fonction de la race de votre personnage (donc en respectant sa façon d'être quoi) et à la fin on verra quelles coutumes seront instaurées effectivement. Vous pouvez aussi donner un nom à cette fête (qui reviendra de façon cyclique pour honorer A'Zar) dans la langue de votre peuple. Admin et gérants des races, on verra pour ensuite faire un petit topo sur la fête en question dans chaque race en fonction de notre temps et de ce qui aura été produit =)

Ensuite, comme vous avez compris, Jun est bien gentil mais il veut vraiment instaurer son culte. Du coup, ceux qui n'obéiront pas, vont souffrir le martyr, de plus en plus, jour après jour, jusqu'à ce que le personnage finisse par plier à ce qui est demandé. Voyez ça comme un continuum. Le jour suivant, s'il n'a pas obéit, des cauchemars que fait le personnage vont commencer à se réaliser en vrai. Ce sera encore vivable. Mais s'il continue à ignorer les appels, ça va être horrible (genre proches qui meurent, catastrophes etc). Et si vraiment l'individu continue de résister, la Mort l'attend au bout du couloir ^^

Bien entendu, la réalisation du culte est présentée différemment selon les races mais, globalement, se déguiser et décorer l'environnement repousserait les cauchemars et la probabilité que ces derniers se produisent dans la réalité. C'est donc un culte qui est présenté comme étant bénéfique pour la personne qui le pratique et très accessible à tout le monde. Il n'est pas demandé plus qu'un déguisement personnel + des décorations sur l'environnement. Après, chaque race peut mettre son grain de sel et ajouter à ce qui est demandé, inventer des choses etc.

A'Zar a l'apparence des images que j'ai mises dans mon post ^^

C'est un événement pour tout le monde. La fin : le 31/10/2019 à minuit tapante, heure du crime 8D (donc entre le 31/10 et le 01/11 ^^)

Gains


Pour 900 mots : Un point de spécialité OU 6 points de rp OU Apparence des Cauchemars : Ce pouvoir permet à votre personnage de prendre illusoirement une apparence qui effraiera son interlocuteur. (*)

(*) En gros, si les chauves ça effraie l'interlocuteur, le personnage prendra une apparence chauve pour lui. Si c'est Vanille/sa mère/un clown qui l'effraie, idem.

Pour 450 mots de plus, soit 1350 mots minimum : Un point de spécialité au choix OU L'Antre d'A'Zar : Ce pouvoir permet à votre personnage de modifier illusoirement l'environnement afin que ce dernier devienne cauchemardesque.

Il se peut que je rajoute un petit truc en lien direct avec A'Zar aussi  [Événement d'Halloween] - L'initiation d'A'Zar 2289842337

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
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◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Ven 11 Oct 2019, 11:51


Un éclair zébra soudainement le ciel, éclairant l'intérieur de la chambre d'Alice. Quelques secondes plus tard, le tonnerre retentit, faisant sursauter l'apprentie sorcière. « Non ! » protesta-t-elle, les sourcils froncés, comme si elle espérait sincèrement que sa réprimande puisse suffire pour ordonner à la météo d'arrêter d'en faire des siennes. Bien évidement, sa remontrance à l'encontre de l'Univers n'eut pas l'effet escompté et il ne fallut pas attendre longtemps pour qu'un nouvel orage n'éclate, cette fois-ci bien plus proche du manoir que le précédent. La détonation sembla assourdissante. Le vent se leva en même temps, faisant entrechoquer les volets qui subissaient les caprices d'Estella. Un sifflement sembla provenir de la fenêtre mal isolée de la chambre, provocant les gémissements de la sorcière apeurée. Il n'était pas compliquer d'effrayer ou de contrarier Alice. Une dispute un peu trop virulente, un bruit soudain ou encore une parole prononcée sur un ton sec étaient autant de choses susceptibles de déclencher les larmes de la brune. Pour se moquer d'elle et de son comportement insupportable, les domestiques s'amusaient à la traiter comme une enfant en bas âge, ce qu'elle était en quelque sorte malgré son apparence adulte. Certaines personnes peu scrupuleuses s'amusaient à faire tomber des objets lourds non loin d'elle ou encore d'entrer dans une pièce en haussant soudainement le ton, ce qui déclenchait ses larmes. Mais ici, dans ce manoir hanté, le personnel n'avait pas besoin de faire autant d'efforts. L'ambiance lugubre suffisait à mettre la petite sorcière dans un état de tension permanent, si bien que le plus infime incident la faisait chouiner. Une ombre dont on ne pouvait expliquer la provenance, des portes qui claquent, le plancher grinçant ou encore les bougies qui s'éteignaient sans qu'il n'y ait de fenêtre ouverte, tout paraissait  terrorisant pour la clone. Elle ne comprenait pas pourquoi Nostradamus l'avait forcé à venir ici. Elle n'aimait pas les changements soudains et inexplicables. Malheureusement, ce déménagement injustifié rentrait parfaitement dans le cadre des choses que la brune détestait. Sans parler du fait que depuis qu'ils étaient arrivés ici, le Mage Noir ne lui avait presque plus rendu visite, la laissant aux bons soins des domestiques qui ne lui accordaient que très peu d'attention - trop peu à son goût.

Alice tira les couvertures à elle et les firent dépasser sur sa tête, comme pour se protéger du danger de l'extérieur. La femme-enfant ferma fort les yeux et pria silencieusement pour que le temps s'améliore. Elle avait souvent fait cela mais ses souhaits n'avaient encore jamais été exhaussés. Sans doute y aurait-il plus de chance de fonctionner si elle mettait des mots sur ses envies, et non pas seulement des sentiments et de vagues idées formées par son esprit immature. Néanmoins, la frêle créature continuait d'espérer. Elle n'avait, après tout, pas d'autre échappatoire. Alice sentit quelque chose remuer au niveau de ses pieds. Tout son corps se contracta. La chose s'infiltra sous les couvertures, puis se mit à remonter le long du corps de la brune. « Pervenche ! » s'exclama la sorcière en reconnaissant son ami à quatre pattes. Le poids dans sa poitrine s'envola soudain. La copie enroula son bras autour de la boule de poils, qui se mit aussitôt à ronronner bruyamment, rassurant davantage sa maîtresse. Celle-ci plongea son visage dans le pelage doux du félin. Heureusement qu'elle était là : sans elle, Alice aurait été bien malheureuse -encore plus qu'actuellement.

Quelques coup donnés à la porte firent sursauter la sorcière. « Mademoiselle Alice, j'entre. » annonça le majordome en s'exécutant. La concernée ne bougea pas de sa cachette. « Voyons mademoiselle, vous êtes encore au lit, à cette heure-ci de la matinée ? » réprimanda le domestique. Il était ceci dit très difficile de déterminer quelle heure il était, avec toute cette pluie et ces nuages qui polluaient le ciel à longueur de journée. « Votre petit déjeuner. » fit l'homme avant de s'approcher du lit à baldaquin où était recroquevillée Alice. Il tira doucement sur les couvertures pour révéler la silhouette de l'enfant. Pervenche s'extirpa gracieusement de l'emprise de la brune puis sauta du lit pour aller se frotter aux jambes du nouveau venu. Elle semblait apprécier cet intrus. Alice aussi l'aimait bien. Elle ne le connaissait pas de la maison, ce n'était pas un domestique comme les autres. Mais il était patient avec elle et lui donnait deux desserts lorsqu'elle ne le faisait pas tourner en bourrique. « Vous êtes encore en pyjama. » constata le vieil homme d'une voix neutre. « Il va falloir changer cela. Allez, levez-vous. » exigea le domestique tout en aidant la copie à se glisser hors du lit. Alice se laissa ensuite déshabiller. Elle ne possédait aucune pudeur et, à vrai dire, Arnold ne semblait pas intéressé par les formes de la jeune fille qu'il manipulait comme d'autres utilisent des serviette en soit : avec délicatesse mais pragmatisme. « Vous allez manger votre repas. La spécialité du maître, qu'il a lui-même prit le temps de cuisiner. » Le gibier était de dernière fraîcheur, une jeune femme égarée sur l'île qui avait aussitôt regretté de s'aventurer sur le terrain de Monsieur Dementiae. « Ensuite, de nombreuses activités vous attendent. Votre cours de lecture que j'assurerai personnellement. Puis une chasse organisée par le maître. Il souhaite vous initier à ce noble art. D'autant plus que cette chasse sera dédiée à A'Zar. Il me semble que le tout sera suivit d'un rituel pour célébrer le Maître des Cauchemars, puis d'un long festin qui durera jusqu'au petit matin. » Alice ne comprenait pas vraiment ce qu'essayait de lui raconter le domestique. Pourtant, elle ne protesta pas et le laissa parler, l'observant avec une curiosité ingénue. Avec coopération, elle enfila la robe pourpre que lui avait préparé le majordome, puis le laissa nouer le masque d'animal atour de sa tête. C'était un peu lourd et la Sorcière grimaça tout en baragouinant pour montrer son mécontentement. « C'est pour honorer A'Zar. » dit Arnold. Celui-ci ajusta la tête de cochon sur le visage de son élève. La journée serait bien remplie, il en avait conscience. Le maître avait insisté pour que tout soit parfait pour la célébration du soir, que les invités ne manquent de rien. Inspirant profondément, le domestique revêtit à son tour un masque, taillé dans la tête d'un bouc autrefois belliqueux.
1106 mots



Merci Kyky  nastae
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Mer 16 Oct 2019, 23:03





Au Nord de l'Île Maudite, là où le climat était glacial et meurtrier tout comme ses habitants, derrière les grandes montagnes aux temples perchés et encore plus loin que les steppes sauvages et les immensités désertes, A'Zar ne s'était pas présenté via la voix d'un prêtre. Pas tout à fait. Il s'était imposé de lui-même.

La Cheffe Kazak n'avait jamais rien vu de tel. En réalité le phénomène était si étrange que ni Kaori, le grand Oracle, ni aucun autre prêtre du peuple chamanique n'avait pu trouver une explication à donner aux marins Chamans. Il avait fallu s'en remettre au Suprême de l'Au-Delà, qui avait fait le déplacement pour pouvoir mieux observer de ses propres yeux à la demande express de ses vassaux. Cependant, Devaraj n'avait pas l'air étonné. Un sourire idiot pendait à ses lèvres alors qu'ils se tenaient lui et la Draugr debout sur les quais de Kazak'Gar. "A'Zar, Aether des Cauchemars." Le Dieu lui avait déjà soufflé ses pensées en songe, pour le prévenir de son arrivée. Il avait juste oublié de prévenir ses homologues de la signification de ses rêves... Le Chaman ne comprenait pas lui non plus : pourquoi y avait-il deux dieux des Cauchemars, maintenant ? S'agissait-il d'une unique et même personne aux deux noms différents ? Non, son intuition lui disait plus qu'il s'agissait d'une Guerre, entre deux divins. A en croire par la moue de la Draugr, cette dernière venait d'arriver à la même conclusion. Elle était intelligente, même si ses mœurs violents et son amour inconditionnel pour les Réprouvés faisait dire à certains le contraire. Pire que cela, elle était rusée. "Super. Je ne voudrais pas t'offenser, Devaraj, mais j'aimerai savoir ce que cet A'Zar a fait à mes navires." grinça la Corsaire à ses côtés, les bras croisés sur sa poitrine nue. Elle ne craignait pas le froid. Ce n'était pas le cas du Roi qui était recouvert d'épaisses fourrures. Il lui répondit, sur le même ton léger et moqueur. La familiarité de leur conversation pouvait être déconcertante, mais il agissait ainsi avec tous les chefs de tribus et puis, Kazak ne connaissait pas la politesse, ni les étiquettes. Peu importe, le respect et la fidélité suffisaient au souverain. "Et bien, il les a décoré. Je ne vois pas le problème..." Sans plus attendre, le Suprême de l'Au-Delà s'approcha de la passerelle et grimpa sur le pont du plus grand navire de guerre des Chamans, le Drakkar de Kazak dénommé Le Kraken de Sang. Enfin, ça, c'était avant.

Désormais, il s'agissait du plus grand navire fantôme, des Chamans. Sur le bois était désormais gravé A'Zar, avec le blason des Chamans, une tête de loup bicolore.

Personne n'avait osé s'approcher de la vision spectrale qui prenait place dans la brume de la baie. Tout le port s'était transformé pendant la nuit, en un gigantesque cimetière d'épaves horripilantes et effrayantes, dont les voiles déchirées claquaient dans le vent qui hurlait. Parfois, un mat craquait dans un sourd crissement qui faisait sursauter les plus peureux. Le bois, le tissu, le métal semblaient revenir de l'Au-Delà. Ils avaient perdus leurs couleurs criardes pour se revêtir d'un bleu profond et menaçant, nuancé au blanc. Un brouillard constant enveloppait les épaves, dont les figures de proue déchiraient l'horizon. Dragons et monstres marins aux sourires horribles suivaient du regard les spectateurs, prêt à leur sauter à la gorge. Des lampes à la lueur jaunâtre ou verte brûlaient là où personne ne les avait allumés. Les cordages se déliaient sans aucune mains et le gouvernail tournait tout seul en laissant entendre des craquements mauvais. Partout, des chuchotements affreux murmuraient dans une langue gutturale inconnue des phrases funestes, comme si les Drakkars étaient tous possédés par de multiples esprits parasites. Ci et là, des ombres se projetaient sur les murs brisés alors qu'aucune lumière ne leur donnait naissance. Le tableau était chaotique et sombre. Les navires semblaient grandis et leurs formes prenaient des allures chimériques sous certains angles de vue.

Bien entendu, Devaraj trouvait cela charmant. La notion de danger n'existait plus dans sa tête. Il agita la main depuis le pont, en direction de la cheffe pirate. "Tu vois ! Ils sont normaux tes navires !" Toute la flotte s'était rassemblée pour refaire le plein de provisions, de recrues, de réparations, de prières... Un événement assez rare dans cette période où la marine était accaparée par la colonisation de la Terre d'Edel et les trajets que cela incluait. Aucun Chaman n'avait osé s'approcher des bateaux. Ce n'était pas de leur culture d'avoir peur des endroits hantés, mais la nature vraiment cauchemardesque du spectacle les repoussaient, de peur des esprits parasites auxquels ils pensaient avoir affaire. Il n'en était rien. Tout les navires avaient simplement été recouvert d'une étrange matière. Une matière nouvelle, qui n'existait pas jusqu'à ce jour : elle était palpable, comme le bois et la pierre. Elle répondait donc aux lois de la physique, elle flottait admirablement bien sur les eaux de toutes sortes. Elle était légère et lisse au toucher. Mais son apparence défiait toute logique. Elle donnait un effet fantomatique, spectrale et éthéré, si bien qu'on croyait pouvoir passer à travers et que l'on se heurtait à un obstacle imprévu. "Tu viens ou quoi ? Je te dis qu'il est normal ton radeau." hurla le Chaman à travers le vent. La pique fit mouche. "Regarde, ce ne sont pas de vraies épaves, d'ailleurs, toutes les parties utiles à la navigation ont conservé leurs formes." Il lui expliqua ce qu'il savait au sujet de cette nouveauté. "Nous l'appelleront la Matière d'A'Zar. Je pense que les navires reprendront leur véritable apparence lorsque... hum. " Il se tût, le regard brillant et un sourire en coin. "Quoi ?" Kazak, bien que rassurée, brûlait de savoir ce qu'elle devait faire de sa nouvelle flotte. Elle braqua son regard brûlant sur les yeux verts du Chaman et crût y lire une réponse délicieuse. "Oh, laisse-moi deviner, j'en mettrais ma main à couper. Lorsque nous auront pillé tout ceux qui se trouveront sur notre route." avoua-t-elle. "Pour aller où ?" Le Suprême de l'Au-Delà sourit, satisfait. "Détruire ceux qui s'opposent à A'Zar."

 Ce n'était pas tant l'honneur d’œuvrer pour un Dieu que la possibilité de s'enrichir qui plût alors à Kazak. "Bien. Avec le temps, certains d'entre vous qui auront le bon oeil d'A'Zar pourront développer la capacité à transformer cette matière en forme éthérée et immatérielle, comme vous le faîtes déjà avec vos corps, afin que vous puissiez échapper aux menaces vous et votre navire. Vous m'embarquerez l'armée aussi, ils ne tiennent plus en place depuis la fin de la Guerre, les pauvres. Prononce le mot hérétique et ils arrivent tous en coura- Ah, bah voilà." En parlant du loup. Le général les avait rejoints sur le pont, nullement effrayé, d'un pas pressé. Il faut dire qu'il avait embrasé la voie de la Folie depuis le départ, lui aussi. "Il va falloir vous maquiller les amis. Enfin, nous partons avec un point d'avance puisque nos apparences de sauvages font déjà peur à ces ignorants." Tout en parlant, Devaraj remarqua que Zawa'Kar semblait extrêmement agité. Était-ce la possibilité de partir faire des razias et tuer des étrangers ? Non. Pas totalement... Le guerrier voulut prendre à part son Roi pour lui confier les paroles suivantes : "Hofdingi, la nuit dernière je faisais le tour des remparts de Zawa'Kar'Gar. De là-haut, on voit le port. J'ai vu une immense forme crochue s'avancer jusqu'à recouvrir la ville, et puis, en l'espace de quelques minutes, elle avait disparût et les navires... et bien. Vous voyez. Avant de repartir, la forme s'est retournée vers moi comme si elle m'avait vu. Pourtant je me trouvais à plus d'une centaine de kilomètres ! Et elle a prononcé une phrase, que je suis le seul de la forteresse à avoir entendu. Elle a dit..." Il marqua une pause pour calmer sa voix agitée, puis reprit, encouragé par le regard de son interlocuteur qui connaissait déjà la suite. Devaraj prononça en même temps que le Draugr. "Mon frère et moi feront de vos cauchemars, une réalité."

Mots : 1430 | Pour les autres Chamans : vous pouvez participer aussi, normalement c'est la tribu Ka'Zédor qui prend les choses en main ; J'étais juste inspirée pour Kazak et puis de toute façon on fait déjà peur au quotidien :D
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Jeu 17 Oct 2019, 16:41


L'initiation d'A'Zar
Chez les Hydrangea

Syrianne s’éveilla en sursaut, en nage, et le souffle court. Un hurlement venait de se faire entendre, un étage plus bas. Suivi d’un autre, et encore un, toujours dans les aigus. C’était les petits… Les petits cousins de Syrianne, qui avait du faire des cauchemars. Tout comme elle, à l’instant. Était-ce les cris qui l’avaient alerté, ou ses visions d’horreurs qui l’avait sortie du sommeil ? Aucune idée. En robe longue, blanche et sans manches, pieds nus, la Magicienne décida tout de même d’aller jeter un oeil, voir si tout allait bien. Les escaliers de bois grinçaient sous ses pas, et la ramenait quelques minutes en arrière, dans son cauchemar. Elle en frissonna. Arrivée sur le pallier qui menait aux différentes chambres, l’adolescente fut surprise de voir que presque tout le monde était debout, les yeux plus ou moins cernés. Dans les bras des plus jeunes adultes, les bébé n’arrivait pas à se calmer. En entendait aussi les pleurs venant de la chambre des tous jeunes enfants… Est-ce que quelque chose c’était passé ? C’était tout de même étrange. Soudain, on attrapa Syrianne par le bras.

Elle se retourna vers Avannah, qui la regardait, les yeux embuées de larmes, effrayée. Toutes les deux étaient assez proche depuis que la jeune fille de 14 ans avait été adopté par la famille. La brune se sentait toujours un peu timide quand il y avait trop de monde, mais une fois mise en confiance, dans des discussions plus intimistes à deux par exemple, elle arrivait à délier sa langue. Cette nuit en revanche, son mutisme semblait refaire surface. Syrianne lui demanda plusieurs fois si tout allait bien, elle n’avait eut pour seule réponse qu’un balancement de tête, de gauche à droite. La main d’Avannah tenait toujours le bras de l’autre Magicienne, comme incapable de la lâcher, comme si elle avait peur que quelque chose d’autre vienne la chercher. Un peu plus âgée et mature, Syrianne décida de mener son enquête plus tard et de d’abord s’occuper de sa cousine. Elle prit sa main avec douceur, celle qui serrait sa peau à l’en fair pâlir. Elle la fit glisser le long de son bras, toujours dans des gestes calmes pour l’inciter à en faire de  même. Enfin, elle emmêla ses doigts à ceux de l’adolescente appeurée, et murmura tout bas à son oreille, de sa voix la plus douce possible « Ça va aller, Ava. Je t’emmène à la cuisine, tu veux bien ? »

Avannah s’était laissée faire. Syrianne et elle étaient toutes les deux assises dans la cuisine, une tasse de tisane dans les mains. C’était une recette que Lucrècia avait appris à sa fille, pour apaiser ses nuits parfois difficile. Avec la chaleur de la besoin, la brune s’était un peu détendue. Elle regardait le soleil se levait, au loin. La matinée commençait peu à peu et les adultes ne tardèrent pas à envahir l’espace pour faire des biberons et préparer des petits-déjeuners à la pelle. Syrianne prit de nouveau Avannah par la main pour pouvoir s’éclipser discrètement. Elle emmena sa cousine jusqu’à sa chambre, emménager juste en dessous du toit. Elle tapota son lit, où elle prise place en première, en tailleur. L’endroit et le moment était maintenant plus propice aux confessions entre adolescentes, la couverture autour de leurs frêles épaules… 

« Tu te sens mieux ? » Un nouvel hochement de tête, de haut en bas cette fois. « Tu voudrais m’en parler, maintenant ? »

« Hm… » commença-t-elle d’une toute petite voix, comme si elle était gênée. « J’ai fait un cauchemar. Un cauchemar vraiment horrible et très réaliste. Je n’ai pas vraiment eu l’impression de me réveiller, et quand je t’ai trouvé, j’avais peur. Je me suis dit qu’à deux, il ne viendrait pas me chercher. » 

« Te chercher ? Mais qui voudrais t’emmener loin de ta famille ? » Syrianne pensait que c’était sans doute un cauchemar lié à la mort de ses parents biologiques, elle avait parfois peur qu’on vienne la rechercher pour un autre endroit, avec d’autres parents qui ne prendrait pas autant soin d’elle. C’était légitime, et ce sentiment passerait avec le temps.

« Ce… Il était gigantesque. Je ne sais même pas ce que c’était… » Sa voix s’éteignait par moment, et son regard vérifié la pièce, inquiet, comme si rien que le fait d’en parler le ferait apparaître. « Il était tellement maigre qu’on pouvait voir chacun de ses os sous sa peau. Et… Il avait des cornes, des cornes énormes. A la place des yeux, ce n’était que deux trous vides, qui aurait pu aspirer quiconque aurait voulu les regarder directement… Je dormais, et j’ai senti, je te jure que je l’ai réellement senti se pencher sur moi dans mon sommeil. » 

La description du cauchemar d’Avannah fit étrangement écho dans l’esprit de Syrianne. Elle avait eut le même genre de rêve, et de sensation… Jusqu’à la description de cette chose. 

« Et… Est-ce qu’il a dit quelque chose ? »

« Oui ! Comment tu le sais ? » Syrianne déglutit bruyamment. 

« Parce que, je pense qu’on a fait le même cauchemar, Ava… »

« AVANNAH ! SYRIANNE ! DESCENDEZ, TOUT DE SUITE ! » 

Le ton de Grand-Papy ne laissait aucun doute. C’était une situation d’urgence et elles avaient intérêt à obéir vite. Elles se lancèrent un regard, un peu anxieuse. Elle n’allait pas être puni pour avoir filer à deux, tout de même ? Elle n’était que dans une chambre, à discuter. De toute façon, elle n’avait pas vraiment le choix. Elles descendirent rapidement, l’une derrière l’autre, Syrianne en tête. Une fois arrivée dans la grande pièce du rez-de-chaussée, elles se rendirent compte que toute la famille au complet s’était réunie. 

« Bien. Maintenant que tout le monde est enfin là… » Le regard du vieil homme, perçant, s’arrêta sur les deux nouvelles arrivantes. « Cette nuit, notre famille a reçu un message. Un message provenant, sans doute, d’un Æther. Sans doute comme tout le reste de la population des Terres du Yin et du Yang. Nous avons discuté, et estimé qu’il valait mieux suivre les indications donnés, pour ne pas prendre le moindre risque. A’Zar est à nos portes. » 

« Aza-qui ? » murmura Avannah tout doucement vers Syrianne, sans lâché le grand oncle des yeux.

« Attends un peu, j’ai déjà entendu ce nom… Comme il l’a dit c’est un Æther… A’Zar, je pense qu’il est lié au cauchemar. »

« Nous devons donc organisé une sorte d’hommage en son nom. Le thème : Les Cauchemars et la Peur. Syrianne ? Tu t’occuperas des petits, s’il-te-plait. »



Pour changer… Elle soupira. Il y avait sous ce toit 8 petites âmes d’enfants, et Syrianne était la dernière à être considérée comme telle. De ce fait, elle avait leur responsabilité sur les bras dès qu’il se passait quelque chose d’important. Au moins les tous petits finissait leur nuit, écourtait à cause des cauchemars… Il lui en restait donc 6 à garder, et à occuper. Soudain, elle eut une idée. Pendant les adultes s’affairaient ailleurs, eux resteraient ici. Elle demanda à Avannah de garder un oeil sur tout ce beau monde et courut chercher le rouleau de papier. Elle eut du mal à le déplacer seul, puisque la chose pesait une dizaine de kilos et mesurait deux mètres de longs. Il n’y avait plus qu’à le dérouler au sol, armait les petites mains de crayons et c’était bon. 



« Bon alors, écoutez-moi. Tout le monde a fait des cauchemars cette nuit. J’aimerais que chacun dessine ce qui lui fait le plus peur sur la grande feuille, d’accord ? » 

Elle se mit alors à tourner autour du petit cercle formait par le groupe d’enfants. Elle remarqua qu’Avannah dessinait la vision de la nuit dernière, la main pas très assurée. Les jumelles, Amayelle et Annaëlle était en train de se chamailler pour avoir la même couleur de crayons. Ce n’était rien de grave, l’une des deux l’emporteraient, la seconde chouinerait un moment, jusqu’à ce qu’elle se réconcilie. Syrianne avait l’habitude et n’y faisait plus vraiment attention. Elle s’approcha ensuite d’Ilias, le plus jeune de ceux qu’elle gardait ce matin. 
« Alors, qu’est-ce que tu dessine, Ilias ? » 

Le bambin avait à peine trois ans. Ce qu’il esquissait n’avait aucune forme aux yeux de Syrianne, aucun sens. Pourtant il s’appliquait, sa petite langue coincée entre ses dents pour mieux se concentrer.

« C’est un gros loup ! » « Tu as peur des loups ? » « Oui ! Ils peuvent nous manger… » 

Syrianne lui ébouriffa les cheveux affectueusement et le félicita, avant de reprendre sa route. Les autres, un peu plus âgés, créait des « oeuvres » un peu plus explicite et facile à comprendre. Il avait des chauve-souris, un ciel de nuit pour Madeline qui avait peur du noir, un monstre vert bizarre à plusieurs tête pour Hyppolite… C’était très varié. 

Une fois le travail accomplit, chacun plus ou moins contents de ce qu’ils avaient réalisé, Syrianne proposa de l’accrocher au mur, pour qu’il se rappelle que leurs peurs sont réelles, mais que dans leur sommeil, elles ne peuvent rien contre eux.

« Ça fait une jolie décoration, en tout cas ! » intervint Avannah quand le papier fut coller contre l’un des murs de la pièce de vie. » 



Les adultes revinrent après quelques temps. Ils avaient sans doute encore eu des débats houleux ou chacun tentait de crier plus fort que son voisin pour se faire entendre et imposer son idée. Au moins, ils retrouvèrent le sourire en voyant ce qui avait été organisé par ici. 

« Mais c’est pas une mauvaise idée ! On peut tout simplement décorer, et se faire passer pour des monstres pour chasser les cauchemars ! Non ? » C’était Izacard qui était intervenu, un des jeunes apprentis jardiniers. 

L’idée fut rapidement approuvé, et en plus des dessins monstrueux des enfants, la maisons fut agrémenter de bougies en fin de vie, donnant une allure sinistre à l’endroit. Il y eut plusieurs atelier tout le long de la journée ; découpage de banderole en forme de chauve-souris, confection de masque colorés, peinture pour visage… À la nuit tombée, tout le monde était encore en costume, et la maison était pleine de morceaux de papiers ressemblant plus ou moins à des animaux ou des monstres que les enfants trouvaient effrayants. Ce n’était pas réellement abouti, mais c’était la première fois. La première fois d’une tradition qui reviendrait sans doute encore Mais cette fois, les Hydrangea seraient prêts à affronter les Cauchemars d’A’Zar, à les repousser jusqu’à l’année d’après.


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 20 Oct 2019, 19:02



« Commençons, Jonas, si vous le voulez bien. » Un petit sourire terrible apparut sur mes traits, caché par un masque blanc, celui que portaient les Auryanites. Certains avaient décidé de l’arborer tout le temps, d’autres cachaient leur visage grâce à la magie. Personne ne devait savoir que tous empruntaient le faciès de l’Impératrice Blanche. Le plus drôle, dans cette mascarade, était qu’aucun de ces idiots n’avait conscience de la vérité. Ils s’étaient mutilés, torturés, avaient rajouté de la chair à leur chair, tout ceci pour ressembler à une apparence factice que la Reine avait longtemps prise pour dissimuler ses propres secrets. Bientôt, je prendrais la place du Guide Suprême. Ce n’était qu’une question de lunes. Une fois que ce serait fait, je serais à la tête de fanatiques, prêts à tout pour le culte d’Aurore. Dans ce culte, je pouvais facilement faire entrer ce que je voulais. La manipulation était aisée, d’autant plus qu’il serait facile d’obtenir de l’Eorane n’importe quel service. Je restais néanmoins prudent. Les extrémistes religieux pouvaient rapidement devenir incontrôlables. Ils serviraient le chaos.

Nous étions dans un petit village sans intérêt, hormis celui de ses naissances. Beaucoup de femmes étaient brunes et la plupart avait des traits communs avec Edwina. Si le monde avait oublié à quoi l’Ultimage ressemblait, ce n’était pas le cas des Auryanites, qui avaient ces mêmes traits jugés inadmissibles chez les autres. Hommes comme femmes les possédaient. Seuls les membres de la secte en avaient le droit. Si, par malheur, une femme extérieure se rapprochait physiquement de la prétendue Æther, alors elle était considérée comme une hérétique et devait être éliminée. En temps normal, nous faisions ceci de façon discrète, éliminant les cibles une par une, comme des doigts crochus auraient pu écraser des fourmis sur une dalle. La parole des élus d’A’Zar était tombée à un moment où je cherchais un moyen de rassembler les fidèles autour de cultes de plus en plus sérieux. Il fallait de la cohésion pour que les idées extrêmes des uns continuent à nourrir celles des autres. Un extrémiste était déjà dangereux, seul. Une armée d’extrémistes, prêts à se sacrifier pour une cause, était une véritable malédiction. Il ne faisait aucun doute que j’allais tous les tuer à un moment ou à un autre. Ils serviraient mes intérêts. Je devais simplement les préparer davantage et être patient. Il me fallait inventer et imposer des légendes nouvelles et des objectifs inédits. Encore une fois, un sourire terrible apparut sous mon masque.

L’occasion était spéciale. En arrivant dans ce petit village perdu dans la montagne, nous avions violé les habitations et maîtrisé les habitants. Les femmes aux traits similaires avaient été trainées de force dans la neige qui recouvrait le paysage et les autres attachés aux clôtures. Regroupées, elles tremblaient de froid. Il ne m’avait pas échappé qu’il y avait de nombreux enfants aussi, dont une petite fille qui se trouvait au centre des festivités. Nous avions érigé un autel pour le sacrifice. Je devais la sauver de ces hommes et femmes aux longues capes à capuche noires. Je portais du rouge parce que j’étais important, et aussi parce que je m’occuperais de les tuer.

D’un pas décidé, je m’approchai de l’enfant pour la détacher. « Que faites-vous ? » me souffla le Guide Suprême. Ça n’attendrait pas quelques lunes, finalement. « Aurore ne souhaite pas sacrifier les enfants. Si vous la touchez, son courroux s’abattra sur vous. » murmurai-je de façon néanmoins assez forte pour que quelques têtes encapuchonnées de noir m’entendent. « C’est ridicule. » « Je vous en prie. » dis-je en m’écartant d’elle. « Sacrifiez-la, car je ne le ferai pas. » Mon ton était nettement plus fort. Tous attendaient. Il n’avait plus que deux choix : se rétracter ou continuer. Il choisit de continuer, à raison d’un point de vue logique, à tort d’un point de vue subjectif. Il ne voulait pas perdre la face sur une croyance non fondée qui émanait de ma seule personne. Il était convaincu d’en savoir bien plus que moi. Il se trompait. Il était convaincu que je le respectais. Là encore, il se trompait. Il attacha la brune sur l’autel, face vers le ciel, bras écartés, et entreprit de lui ouvrir les veines. Le rituel était ainsi : le sang devait s’échapper du corps pour répandre sur le monde les cauchemars d’A’Zar, des cauchemars qui hanteraient celles qui osaient ressembler à Aurore. J’avais porté le Dieu nouvellement révélé en défenseur de la Déesse et de sa pureté. Quiconque s’en prendrait à elle subirait le courroux de son protecteur. Une fois vidés de leur sang, les corps seraient découpés et reconstitués grossièrement avec du fil de fer, poupées désarticulées qui seraient ensuite placées dans les paysages environnants pour avertir les voyageurs qui voudraient s’en prendre à l’Ultimage.

Alors qu’il s’apprêtait à lui trancher les veines, j’usai de télékinésie pour lui faire ingurgiter de la toxine botulique de façon discrète. Ce fut foudroyant. Son corps commença sans doute à lui paraître étrangement difficile à contrôler. La paralysie des membres puis celle du cœur. Voilà le Guide Suprême étalé dans la neige. Dommage, vraiment. Un troisième sourire terrible germa sur mon visage. Tuer des fanatiques ne me dérangeait jamais, surtout des êtres aussi tordus. « Quelqu’un d’autre veut se tenter à l’expérience ? » demandai-je d’une voix ferme. Je ne leur laissais pas le choix. Tous comprirent assez aisément que j’étais à présent en charge du culte d’Aurore. Ma connaissance était, de toute façon, supérieure à celle de l’ancien Guide Suprême. Lui était mort alors que j’étais vivant. Comme personne ne bougeait, je détachai l’enfant et ordonnai : « Regrouper les enfants dans un endroit éloigné d’ici. Ils me suivront lorsque nos chemins se sépareront. Je leur inculquerai les principes Auryanites. » J’allais surtout leur trouver un foyer où ils pourraient grandir et s’épanouir.

Une fois que ce fut fait, je m’approchai d’une première femme que j’attachai à la place de l’enfant. Je n’aimais pas le principe en lui-même mais ma stratégie passait obligatoirement par des dommages collatéraux. Je récitai les textes avant de lui couper les veines. Le temps de ce qui s’appelait « L’arrosage du sol », le groupe masqué se mit à chanter dans un chœur morbide et trainant. La cérémonie dura quelques heures avant que tous les cadavres reposent sur le sol. « À présent, qu’A’Zar prenne possession de ces pécheresses et qu’il punisse ceux qui n’ont pas daigné les empêcher de nuire et les ont renforcées dans leur hérésie en vivant à leurs côtés. » Necromantia à l’œuvre, les femmes se relevèrent pour aller dévorer les villageois encore vivants, obéissant à mes volontés. Le reste ne fut qu’affaire de travaux pratiques que je laissai volontiers aux êtres encapuchonnés. Ils ôtèrent leurs capes, découvrant une tenue identique, faite d’un tissu noir sur lequel des os avaient été peints. Dans la nuit, il semblait que des squelettes bougeaient.

J’avais été troublé durant la cérémonie, l’une des sacrifiées me soufflant un merci presque silencieux. Un merci pour sa fille. Comment pouvait-elle me dire quelque chose comme ça alors que j’étais en train de la tuer ? Je me demandais ce que je ferais si je me trouvais dans sa position. Remercierais-je mon bourreau pour avoir sauvé Délilah ? J’écartai cette possibilité. J’étais le seul bourreau ici. Si quelqu’un osait s’en prendre à ma fille, j’allais prendre un plaisir presque sadique à lui écorcher chaque partie de son être en le gardant vivant le plus longtemps possible.

Une fois les poupées constituées et en place dans la montagne, je regardai le village. « Brûlez tout ça. Que la fumée porte les cauchemars d’A’Zar sur les impures. » Je tournai les talons sans vérifier qu’ils m’obéissaient. Quelques minutes suffirent avant que mes narines ne sentent l’odeur caractéristique du brûlé. Ce petit village dont personne ne se souciait réellement allait bientôt faire partie du passé. Je trouvais ça dommage. Malgré la neige, l’emplacement avait dû donner, durant des années, une vue imprenable à ses habitants.

Perdu dans mes pensées, je ne fis pas attention à la silhouette qui m’épiait, à moitié dissimulée à l’abri d’une entrée de grotte. Ses yeux bleus regardaient en ma direction d’un air pensif. Il allait bientôt entrer en scène, à mon plus grand malheur.

1368 mots
     
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Isiode et Isley
Jeu 31 Oct 2019, 22:31





# This is Halloween, this is Halloween






« Capitaine Borssa, Olori Ivanhnoé, chef Hōss, les saluais-je tour à tour avant de porter mes yeux sur le visage du capitaine du navire L’Elior. Veuillez pardonner mon intrusion dans vos quartiers, capitaine, mais nous avons un problème. »

Les trois hommes pivotèrent dans ma direction. Ils s’étaient installés, depuis un moment déjà, dans les quartiers du capitaine afin de discuter de ce qui nous attendraient une fois que les vaisseaux auront accostés les côtes de l’île d’Orhmior. Une carte avait été étendue sur le bureau du marin et chacun était penché au-dessus du plan, songeur, lorsque je m’étais permis de traverser le seuil de la porte, après m’être introduit à l’entrée par quelques coups contre le battant en bois. Posément, je me rapprochais de leur position, baissant le buste en signe de respect avant de me redresser devant eux.

« Nous avons détecté la présence de navires étrangers à… bâbord », leur appris-je en me remémorant et leur transférant, mot par mot, les propos du timonier – l’homme qui se tenait présentement à la barre du gouvernail.

Ce à quoi les trois chefs me répondirent par un drôle de regard en coin. Un silence particulier s’installa dans la pièce circulaire tandis que mes trois interlocuteurs se lançaient des œillades. Le chef Steiner Hōss de l’Unité de défense ne savait quoi penser, tout comme l’Archange Ivanhnoé, qui restait tout de même silencieux, attendant que je m’explique, tandis que le capitaine prit, finalement, l’initiative de poser la question qui leur taraudait tous l’esprit :

« Eh bien, qu’ont ces bateaux de si particuliers pour que vous veniez nous en avertir? Nous avons croisé plusieurs navires depuis notre départ… »

Je lui accordais ce dernier point d’un hochement de la tête avant de les inciter à me suivre à l’extérieur.

« Mais ces vaisseaux-ci sont… singuliers. Vous en prendrez conscience par vous-mêmes », leur indiquais-je tout en prenant les devants pour les mener jusqu’au pont supérieur.

Là-bas, bon nombre de passagers et de marins de l’équipage avaient momentanément abandonné leur poste pour contempler la scène qui se déroulait sous leurs yeux. À notre approche, cependant, plusieurs individus se décalèrent sur le côté pour laisser passer le dignitaire royal et le capitaine de L’Elior, tandis que le chef Hōss les suivait de près, observant par-dessus leurs épaules le spectacle incongru qui attirait ainsi l’attention de tout l’équipage du vaisseau.

« Par Eoda, qu’est-ce que c’est que ça? » Grogna Borssa.

Nathanaël Ivanhnoé ne pipait mot, mais il était possible de remarquer une barre fendre son front.

« Ils sont apparus à l’horizon il y a à peine quelques minutes seulement, leur appris-je en me portant garant de leur expliquer la situation. Avez-vous déjà vu quelque chose de la sorte, capitaine?

- Non, concéda-t-il en réclamant à l’un de ses gars la longue-vue. Mais qu’est-ce que c’est? C’est à peine si l’on peut voir leur proue! Continua-t-il de ronchonner en tentant de percer à jour l’immense couverture de brouillard qui enveloppait, semble-t-il, ces vaisseaux insolites.

- Capitaine… »

Un marin brisa les rangs pour se rapprocher de son supérieur, et je reconnus là l’un des navigateurs de l’équipage.

« On dirait… des vaisseaux fantômes, non? »

Il eut un nouveau silence de la part de Borssa, mais à cette unique mention, plusieurs murmures s’élevèrent soudainement à travers le pont. Bien sûr, dès les premières secondes de leurs apparitions successives, ces bateaux avaient suscité l’effroi et la curiosité parmi l’équipage du navire, qui n’avait, alors, de cesse exigée que l’on s’éloigne de ces bâtiments maudits.

« C'est le navire perdu de la Llora! Avait scandé un marin dans la foule, affolé.

- Ça ne peut être la Llora! Ce navire s'est échoué dans la Mer du Feu Bleu! Pas ici, au beau milieu de l’Océan », avait tenté de raisonner l’un des passagers magiciens en croisant les bras, mais son intervention avait créé autant d’effet qu’un éternuement dans le vent, la superstition légendaire des marins par rapport aux rumeurs de la mer et des mythes de l’Océan les faisant rapidement croire au pire.

Pendant quelques minutes, les échanges s’étaient très vite enchaînés, les uns scandant qu’il ne fallait, sous aucun prétexte, regarder ces navires plus de dix minutes, de peur que notre présence soit remarquée et que leur cap en soit alors changé. Les autres, septiques, continuaient pourtant de jeter des œillades intriguées et peu rassurées en direction de la petite flotte qui progressait, entre les vagues, dans un voile de brume sombre et léger. Cela étant dit, maintenant que le capitaine était ici et que l’Olori se tenait à ses côtés, l’ambiance semblait s’être légèrement calmée, mais la terreur maquillait toujours les traits des membres de l’équipage, cette peur ayant été naturellement transmise aux passagers les plus superstitieux.

« Que faisons-nous, capitaine? »

Le navigateur n’avait pas bougé d’un poil, attendant les ordres, tandis que Borssa retirait lentement la longue-vue de son œil. Une expression grave assombrissait les traits de son faciès alors qu’il tendait l’outil à l’Archange.

« A’Zar? » Marmonna soudainement le capitaine dans sa barbe.

L’Olori Ivanhnoé se prêta au jeu, observant durant une poignée de secondes les édifices flottants qui continuaient mollement leur chemin vers l’horizon. Rien ne laissait présager qu’ils nous désiraient du mal, mais leur présence seule était une menace qui semblait peser sur nos épaules et qui se faisait sentir par l’intégralité des individus présents sur la caravelle d’exploration. La brume qui les entourait renforçait cet aspect, déjà monstrueux, de leur apparence, puisqu’à travers ces filaments, nous étions en mesure de distinguer, à intervalles, la tête ignoble de leur proue, l’état négligée de leurs voiles et les fissures de leur coque, qui craquait horriblement à chaque assaut de l’Océan.

« Une tête de loup noire et blanche… Distingua l’Olori avant de se tourner vers le capitaine, qui confirma cela d’un signe du menton.

- Et ne me demandez pas qu’est-ce que sont ces navires et ce A’Zar. Je n'en ai jamais entendu parlé.

- Je ne connais aucun bateau fantôme qui se nomme « Le A’Zar » également, confirma l’un des marins, qui tournait et retournait sans cesse l’information dans sa tête pour y donner du sens.

- Capitaine, ces vaisseaux sont clairement de mauvais augure. Éloignons-nous-en, proposa le navigateur, extrêmement nerveux, et son offre plut à l’ensemble de l’équipage et des passagers, même ceux qui doutaient de la nature éthérique des vaisseaux.

- Nous ne changerons pas notre cap, mais assurez-vous de tenir un maximum de distance avec cette flotte. Je ne veux pas de problème.

- Nous de même, assura Nathanaël en hochant lentement de la tête.

- Si tout a bien été clair, retournez à vos postes! Nous nous tiendrons à distance de ces… maudites choses!

- AYE, CAPITAINE! »

Puis, comme une fourmilière en pleine effervescence, tout le monde se sépara, retournant à leur tâche initiale. Pour ma part, j’allais reprendre mon envol afin d’assurer mon rôle de vigie, mais l’Olori Ivanhnoé m’arrêta brusquement en m’attrapant le bras.

« Soldat Yüerell, j’aimerais que vous avertissiez le reste des vigiles : volez à basse altitude et si vous remarquez un quelconque changement dans le comportement de ces vaisseaux, venez immédiatement nous en avertir. Passez également le message de ce qui a été décidé par le capitaine aux membres du second bateau.

- À vos ordres. »

Je me penchais profondément dans sa direction avant de me relever et de prendre mon envol. Aussitôt, je fis le tour des veilleurs ailés qui surveillaient les environs marins depuis le ciel et, à mon approche, ils surent immédiatement comment réagir. Doucement, comme pour se laisser porter par les vents, ils descendirent du ciel pour atteindre la hauteur des navires. Outre cet épisode angoissant et particulier, le reste de la journée se déroula sans autre manifestation de ces étranges apparitions. Après plusieurs minutes, en effet, nous avions fini par les perdre dans la ligne de l’horizon, le brouillard qui les enveloppait les suivant à la trace, comme un manteau d’écume noire. Un poids s'était soulevé de nos épaules, mais, malgré tout, leur présence n’avait pas quitté les esprits et, durant la nuit, une grande majorité des passagers avaient cauchemardé : perdre leur enfant dans une nuit noire, mourir sous les coups de l’être aimé, affronter ses pires craintes et folies dans des scénarios tout aussi traumatisants qu’angoissants avaient envahi notre nuit. Si les cauchemars différaient, pourtant, au réveil et à la suite de discussions, plusieurs se rendirent compte qu’une seule chose semblait être commune à tous ces songes, puisqu’à travers les horreurs, le sang, les cris et la peur, A’Zar n’avait cessé de nous appeler. A’Zar nous hantait.

Peu importe quelle était cette… entité, elle nous observait et attendait de nous que l’on prie à sa gloire.


1 458 mots


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