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 [Q] - L'avenir incertain d'une rencontre entre un maître et son élève | Oriane&Rajiv

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4732
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Ven 30 Aoû 2019, 21:26

Partenaire : Rajiv
Intrigue/Objectif : Oriane, résidant à la cité de Kamlann depuis la fin de ses études, sera conviée par Kyra à rejoindre Avalon pour une raison inconnue. Elle apprendra sur place qu'elle devra assurer le rôle de mentor d'un Déchu, Rajiv, dont La Petite Sœur avait jusqu'alors prit sous sa responsabilité. Chacun étant un inconnu pour l'autre, ils devront apprendre à se connaître en vu du lien qui les lieras à l'avenir. Pourtant, un constat s'imposera rapidement entre les deux Déchus : malgré un point commun flagrant, ils seront loin de filer la parfaite entente.



Je sens ton sang devenir adrénaline, Tu vois les cicatrices dessinées sur ma peau, Je suis toujours insensible à l'amour, Je suis tombé amoureux du péché

Je suis sous contrôle, quand tu m'offres ton corps, yeah, Je sens nos âmes s'enflammer quand je suis en toi et je, Je vais laisser une marque, juste pour me rappeler de toi, d'où tu viens, bébé, Abandonne-toi, crie aussi fort que tu le veux

Je ne dois pas me rappeler de toi, J'ai besoin de t'enfermer, Je vois ton visage à chaque fois que je suis avec quelqu'un d'autre, Ne vois-tu pas que je te veux ?, (Laisse tes sentiments de côté), Je ne dois pas me rappeler de toi, Je ne dois pas me rappeler de toi
À quoi te rattaches-tu ?

L'avenir incertain d'une rencontre entre un maître et son élève


Oriane fixait l’homme d’un regard mauvais. Comment osait-il ? C’était pourtant lui qui lui avait demandé de chanter à la place de sa diva le temps de sa mue ! Alors comment osait-il la critiquer ainsi alors qu'il n'avait même pas encore vu une seule de ses prestations et la mettre à la porte de cette manière pour la remplacer par cette beuglante sans originalité ni personnalité ?! Aucune des explications que ce dernier pouvait lui fournir ne le justifiait à ses yeux. « Bien. », fit-elle finalement d’un ton sec sans le quitter de ses yeux assassins avant de se lever, reculant bruyamment l'inconfortable siège sur lequel elle trônait depuis près d’une heure. Elle prit un instant pour le dévisager une dernière fois de la tête au pied avant de laisser échapper un rictus. « Tant pis. ». Une remarque qu'elle avait ajoutée autant pour elle que pour lui pour conclure la conversation. Après tout il avait préféré une Avare à une Luxurieuse. Chacun ses goûts. La différence étant qu’il est rare que ces derniers offrent quoi que ce soit. Du moins, pas sans qu’il n’y ait un quelconque profit derrière. Peut-être espérait-il d'elle qu’elle use de son Péché pour récupérer le poste injustement volé à ses yeux. Dommage. Ses projets étaient bien moins scélérats avec lui. Il était charmant et la première fois elle avait bien songé à lui faire profiter de sa Luxure. Mais il était bien hors de question qu'elle passe la soirée avec lui dans l'objectif de récupérer cette place qu'on lui avait volé. Alors oui, tant pis. Elle attendrait qu’il vienne de lui-même s'excuser, à genoux s’il le fallait.

Plus que contrariée, elle retournait chez elle en claquant la porte bien trop fort pour que personne ne remarque son retour, et se dirigeai vers sa chambre où elle se laissai tomber sur le lit. La tête enfouie dans l'oreiller, elle ne réagit pas à l'entrée de Maëlia qui s'allongeait à ses côtés. « Déjà rentrée ? » - « Mmmmh…. », répondait l'Abjecto sans lever la tête du coussin, la mine toujours déconfite et colérique. « Qu'est-ce qu’il s’est passé ? », demandait alors son amie en la voyant ainsi. Il se passait quelques secondes où Oriane resta silencieuse. Puis elle tourna son visage en direction de la Déchue qui lui tenait compagnie depuis tant d'années maintenant. Elle était probablement la personne qui la connaissait le mieux, dans tous les sens du terme. « Dis-moi la vérité s'il-te-plaît. Est-ce que je chante vraiment mal ? ». Maëlia se rassit en entendant sa question, loin de s’y attendre, et resta à fixer la Luxurieuse quelques instants. « Pourquoi tu me demandes ça soudainement ? » - « Parce que c’est la raison de mon retour… ». Maëlia regardait Oriane d’un regard triste. Elle ne la voyait jamais comme ça et ça lui faisait mal. « Mmmh… Peut-être que oui, certains et certaines sont meilleurs chanteurs que toi. », commença-t-elle. Oriane lui jeta alors des éclairs avec ses yeux. Mais Maëlia ne se démonta pas. Sa compagne lui avait demandé la vérité. « Seulement ils se sont beaucoup entraînés pour ça. Et je suis sûre que si toi aussi tu t’entraînes tu pourras devenir une excellente chanteuse, et tous leur fermer le clapper ! », concluait-elle avec un air malicieux tandis que la Luxurieuse fermait un instant les yeux, un sourire aux lèvres. Oui, elle avait raison. Elle s’entraînerait, elle s’améliorerait et un jour elle les écraserait tous. Alors elle se rassit également et serra dans ses bras son amie en chuchotant un « Merci. ». Quel était le programme de ce soir déjà ? Chanter sur scène puis entretien privée avec son employeur. Soit. Elle chanterai, mais en comité restreint. Elle fera son entretien privé, mais ce ne sera pas avec ce malotru.

Les premiers rayons du soleil filtrants à travers les volets cabanés venaient caresser la peau nue de la Déchue, réveillant cette dernière lorsque ces derniers atteignirent son visage. Elle resta ainsi, à demi éveillée, les yeux clos, son corps contre celui de Maëlia, quelques minutes sans bouger avant de pousser un soupir, pour finalement se sortir du lit. Elle alla se saisir d’une robe de chambre avant de se diriger vers la cuisine où elle préparait rapidement une salade de fruit dont elle se servit un bol. Accoudée à la fenêtre ouverte, elle observait le remue-ménage matinal. Ce n’avait rien a voir avec l'activité d'Avalon qui, parfois, lui manquait c'est vrai. Rien n’était comparable à l’éternelle agitation qui secouait les Quartiers du Centre. Néanmoins elle aimait cette ambiance que l’on pouvait trouver ici au chant du coq. C’était l’heure où les boulangers enchaînaient la cuisson des pains et où les primeurs remplissaient leurs étals. L'instant où les parents, premiers levés, allaient chercher de quoi nourrir la famille et où les anciens, qui profitaient du calme et de la douceur du soleil matinal, flânaient le long des rues. C’était une heure hors du temps. Hors de tout. Inspirant une profonde bouffée d'air, Oriane resta ainsi les yeux fermés quelques instants avant d'entendre Maëlia qui se servait de la salade de fruit. « Bonjour. », fit la Déchue en se retournant pour lui faire face, appuyée à la balustrade de la fenêtre. Ce à quoi elle répondit par un sourire avant de s'approcher de l'Abjecto, se collant presque à elle. « Bonjour. », fit-elle enfin à quelques centimètres du visage d'Oriane. « Tu as reçu du courrier ce matin. », continua-t-elle sans détacher son regard des prunelles de son amie. « Ah oui ? », fit la Luxurieuse, intriguée. En suivant le regard de Maëlia, elle comprit que cette dernière l'avait récupéré à sa place. Elle poussa alors un soupir en posant son bol sur le bord de la fenêtre, avant de passer ses bras autour du coup de son amie d’un geste lent. Puis elle glissa une de ses mains sous le tissu de son vêtement tout en lui murmurant dans l'oreille « Il te suffisais seulement de me le donner. ». Puis elle détachait le sous-vêtement d’un geste, libérant la missive prisonnière de la lingerie de la jeune femme. La Déchue se pencha pour la ramasser du bout des doigts avant de se relever pour faire à nouveau face à Maëlia et son air déçu. « La modération, Maëlia. La modération. », fit-elle alors en tapotant son nez avec le courrier avant de s’éloigner d'elle.

Oriane alla récupérer un coupe-papier et déchira l'enveloppe qu'elle délaissa sur un coin de table après en avoir sorti la lettre. Puis elle déplia cette dernière, les sourcils froncés, alors qu’elle en découvrait la provenance ainsi que son destinataire, tandis qu'elle prenait le temps de lire chacun des mots inscrit sur le parchemin en silence tout en se mordant l'ongle . « Quelque chose ne va pas ? », questionna Maëlia soudain inquiète en voyant la réaction de son amie qui resta silencieuse à sa question, repliant la missive pour se diriger de nouveau en direction de la fenêtre de la cuisine. Maëlia l'observa agir, l'accompagnant dans son silence quelques minutes avant de reprendre, s'accoudant à ses côtés, « Qu'est-ce qu’il se passe ? Il s'est passé quelque chose de grave ? ». Un sourire amusé se dessinait sur les lèvres d'Oriane qui répondait enfin, sans détacher son regard de la rue cependant, « Non voyons. Ce n’est qu’un message d'Avalon. » - « Avalon ? Ça vient de ta famille ? », rétorquait alors la jeune femme d’un air curieux. « Pas exactement… », lui infirma la Luxurieuse avec une moue renfrognée en songeant alors à sa mère, à défaut de ne pouvoir penser à son père. « Comment ça '’Pas exactement'’ ? » - « Ça vient de Kyra. » - « Oh ! Elle prend des nouvelles ? Depuis le temps. », coupait Maëlia toujours avec la même intonation. « En quelque sorte. ». Cette fois, la compagne de l'Abjecto fronça des sourcils en la dévisageant avec un air déçu. « Tu te rends compte que depuis tout à l’heure tu ne me donne pas de réelle réponse ? » - « Si. Je t’ai dis que ça venait d'Avalon et que c’était Kyra qui me l'avait envoyée. », rétorqua Oriane en tournant son visage vers son amie, un éclat de malice dans le regard. « Tu te moques de moi. C’est pas drôle. », ajoutait cette dernière mécontente de la nouvelle réponse qu’elle venait d'obtenir. Oriane la bouscula légèrement de l’épaule avant de reprendre, « Je plaisante, te fâche pas. ».

Elle lui tendait la missive avant de continuer, « Elle prend des nouvelles oui, mais pas que. Apparemment elle a besoin de moi et voudrait que je revienne à Avalon. » - « Quoi ?! Pourquoi il faudrait que tu y retournes ?! », commençait-elle à s’énerver en relevant le nez de la lettre qu’elle n’avait pas prit le temps de terminer. « Je viens de te le dire. Elle a besoin de moi. », répéta alors la Déchue en insistant sur la dernière phrase. « Et pourquoi toi spécialement ? Elle a pas trouvé un Déchu capable de te remplacer ? ». Oriane fronça des sourcils. C’est vrai ça. On ne pouvait pas dire qu'Avalon manquait d'Ailes Noires. Alors pourquoi elle en particulier ? Pourquoi depuis tout ce temps elle reprenait enfin contact ? Pourquoi après toutes ces années voulait-elle absolument la faire revenir à la capitale ? Un sourire satisfait se dessinait sur ses lèvres. Un sourire qui déplu à Maëlia. « Oriane, à quoi tu penses ? Tu ne comptes pas y aller, si ? Tu ne comptes pas m’abandonner ?... ». C’était vrai. Elle avait prit Maëlia sous son aile pour l'aider à maîtriser son péché. Elle ne pouvait pas l'abandonner comme ça… D'un autre côté on avait besoin d'elle. Enfin. Elle en avait assez de se faire jeter comme une malpropre pour un oui ou pour un non, de subir les envies et les besoins des tenanciers du coin. Si Kyra avait besoin d'elle, c’est que ce devait être urgent et important. Elle aimait cette soudaine sensation d’être importante. Elle se pinçait la lèvre. Elle pouvait toujours demander à Maëlia de l'accompagner ? Non, elle ne voudrait pas. Elle ignorait pourquoi, elle refusait de le lui dire, même après tout ce temps passé ensemble. Mais elle ne retournerai pas à Avalon. Un air désolé sur le visage, elle finit par lui répondre en baissant les yeux, « Je suis désolée. Je dois y aller, au moins pour prendre connaissance de ce qu’elle me veut. Je lui dois au moins ça. » - « Et si tu reviens pas ? », rétorquait sa consœur d’un air mauvais, la colère commençant à l'envahir. « Alors tu devras trouver quelqu’un d'autre pour t'accompagner. Sauf si tu viens avec moi, alors tu n’aurais pas à t’inquiéter. ». Maëlia resta silencieuse, son visage exprimant dans une moue expressive la rancune déjà présente qu’elle ressentait vis-à-vis d'Oriane et de sa décision.
Il y a deux tragédies dans la vie : l’une est de ne pas satisfaire son désir et l’autre de le satisfaire.

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Ven 30 Aoû 2019, 21:30



Je sens ton sang devenir adrénaline, Tu vois les cicatrices dessinées sur ma peau, Je suis toujours insensible à l'amour, Je suis tombé amoureux du péché

Je suis sous contrôle, quand tu m'offres ton corps, yeah, Je sens nos âmes s'enflammer quand je suis en toi et je, Je vais laisser une marque, juste pour me rappeler de toi, d'où tu viens, bébé, Abandonne-toi, crie aussi fort que tu le veux

Je ne dois pas me rappeler de toi, J'ai besoin de t'enfermer, Je vois ton visage à chaque fois que je suis avec quelqu'un d'autre, Ne vois-tu pas que je te veux ?, (Laisse tes sentiments de côté), Je ne dois pas me rappeler de toi, Je ne dois pas me rappeler de toi
À quoi te rattaches-tu ?

L'avenir incertain d'une rencontre entre un maître et son élève


Maëlia observait Oriane vider son dernier tiroir d’un air grave, suivant du regard chacun des gestes que cette dernière effectuait. Après avoir refermé son dernier sac, la Luxurieuse poussai un soupir agacé en se tournant vers son amie. « Écoute. J’ai été prospecter autour de chez nous pour voir s'il n'y avait pas quelqu'un pour me remplacer. » - « Chez nous ? », rétorquait sa comparse sévèrement. Oriane poussai un nouveau soupir avant de reprendre en posant les mains sur ses épaules. « J’y ai plus réfléchi que tu le crois. Tu n’évoluera plus à mes côtés. Et je n'évoluerai plus auprès de toi. » - « Alors tout n’est qu’une question d’évolution ? ». La jeune femme n'avait pas changé d’un ton. Au contraire, elle semblait de plus en plus en colère. « Non. Mais un peu quand même. A ne pas avancer c’est la fin qui nous attend. », répondait Oriane en donnant une petite claque amicale sur la joue de Maëlia, ce qui ne changea cependant en rien l'expression qu'affichait cette dernière depuis bien trop longtemps déjà selon l’avis de l'Abjecto. Aussi cette dernière commença à changer de ton dans la suite de son argumentaire. « Écoute, ma décision est prise. Et puis, peut-être que ce sera qu’un aller-retour en plus. Je sais même pas pourquoi elle veut que je revienne à la capitale. », ajoutait-elle donc avec un air toujours plus agacé en se retournant pour attraper le sac. « Et comment tu vas porter tout ça ? », rétorquait Maëlia sur un air de défi en désignant d’un mouvement de tête les affaires d'Oriane qui stationnaient dans le couloir de l'entrée. « Parce que tu crois vraiment que c’est moi qui vais m’en occuper ? Je les ferai porter, bien sûr, tu crois quoi. », s'empressait alors de répondre cette dernière en posant un regard amusé sur sa compagne, attendant le prochain argument ou l'excuse que cette dernière lui sortirai pour la convaincre de rester. Peut-être déferait-elle ses valises oui, si elle arrivait à être convaincu. Seulement c’est une moue déçue qui se dessinait sur son visage en voyant son amie tourner les talons et claquer la porte derrière elle. Tant pis. Après un énième soupir, elle suivit cette dernière et allait poser le sac dans l’entrée sur la grosse malle qui attendait depuis plusieurs heures déjà.

Oriane fit une dernière fois le tour de l'appartement afin de vérifier qu’elle n'avait rien oublié. C’est de cette façon qu’elle put remarquer que Maëlia était absente. Ainsi ce n’était pas que la porte de sa chambre qu’elle avait claquée. Elle ne la savait pas si possessive. Peut-être était-ce la meilleure chose qui ait pu leur arriver jusqu’à présent cette missive finalement. Elle allait tout de même chercher un crayon et une feuille où elle y inscrivait, à l'intention de son amie, les possibles derniers mots qu'elle lui adresserait avant longtemps. Elle marquait alors un arrêt avant d’étirer ses lèvres en un sourire. Non, c’était certains, elle n'allait pas la revoir avant longtemps à moins que cette dernière ne se décide à remettre les pieds à Avalon. Aussi elle changea ses tournures de phrases et choisi des mots différents de ceux auxquels elle avait songé au départ puis la conclut en la mettant dans une enveloppe qu’elle scellai d’un baiser après s’être remis du rouge aux lèvres afin que le papier s’imprègne parfaitement de l'emprunte de ses lèvres. Elle la déposai ensuite sur la commode avant de prendre la porte à son tour, quittant officiellement pour la première fois les Îles Suspendues depuis son arrivée sur ces Terres lors de son admission à Basphel.

Elle mit plusieurs jours à atteindre la Cité des plaisirs. Non pas qu’elle eût des difficultés pour la rejoindre. Comment aurait-elle pu ? Sa destination était comme gravée dans le sang. Non, elle s’était seulement attardée dans les quelques villages qu’elle croisait sur son passage. Elle devait aussi admettre qu’elle avait fait un léger détour sur le Continent Dévasté pour retrouver un ancien camarade de sa promotion avec lequel elle avait subi plus d’une punition de la part de leur professeur de sciences naturelles. Kamlann ne se trouvait pas si loin, elle en avait profité. D’autant que s’il avait été un voyou par le passé – et l’était resté – il avait cependant développé un savoir faire au lit bien meilleur que celui qu’elle avait expérimentée avec lui dans leur adolescence qui lui plaisait. « Pourquoi tu retournes à Avalon ? Je croyais que t'aimais pas cette ville. », demandai l'homme, ses bras enlaçant le corps de la Déchue. Le souffle chaud ce dernier dans sa nuque lui provoquait un frisson agréable. Elle se tourna vers lui et se plongea dans ses prunelles pour lui répondre d'air amusé. « Au contraire, cette ville me fait vibrer comme aucune autre. Ce sont certaines personnes qui y vivent que je n'aime pas. », rétorquait-elle en s'approchant du visage du Réprouvé pour lui mordre la lèvre, ce dernier lui répondant d'un baiser lascif en la faisant basculer sur le dos d'un geste de la main.

En arrivant sur les Côtés de Maübee, Oriane posait pied à terre quelques minutes afin de profiter de cette vision qu’elle n'avait plus qu’en souvenir. Un chant lui parvint aux oreilles. Un påfugl. C’est vrai, ils devaient être revenu à cette période de l'année. Un sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle ne s’était jamais rendue compte jusqu’à aujourd’hui à quel point la mélodie de l’oiseau lui avait manquée. A quel point Avalon se dessinant au loin lui faisait chaud au cœur. Elle ne se voyait plus repartir à présent. Reprenant son envol, elle survolai rapidement les derniers lieus qui la séparaient de la capitale avant de rejoindre l'appartement de Kyra. Cependant elle s’arrêta en cours de route en voyant, face à la petite fenêtre, que l’aménagement intérieur n’avait rien à voir avec celui qu’elle connaissait. Fronçant des sourcils, elle choisit une autre approche et commençait à aborder les gens dans la rue jusqu’à ce qu’elle ait l'information qu’elle voulait. « En ce moment elle devrait être au ''Brennevin''. Sinon vous pouvez voir chez elle. » - « Et c’est où tout ça ? ». L'homme lui indiqua comment rejoindre chacune des destinations, puis elle le remercia avant de rejoindre la nouvelle habitation de la Gourmande. Oriane toquai alors à la porte mais ne reçue aucune réponse. Elle chercha donc à ouvrir cette dernière qui n'offrit aucune résistance. Dans un haussement d’épaule elle prit le parti d’entrer et d’attendre le retour de l'une ou l'autre des Déchues – si sa mère habitait toujours avec Kyra – vivant ici.

La Luxurieuse passa son temps en visitant l'endroit, observant les bibelots décorant les lieux, feuilletant certains des nombreux livres peuplant les étagères. Un sourire malicieux se dessinai sur ses lèvres lorsqu’elle se saisit de l'un d’eux. C’était celui que lisait Adam lors de leur rendez-vous. Elle s’arrêta là, la porte d’entrée s’ouvrant sur un roux qu’elle ne connaissait pas. « On peut savoir ce que vous faites ici ? », fit alors ce dernier méfiant. « Kyra m’a demandé de venir.  Et vous ? ». Alors le rouquin se tapait le front du plat de la main avant de se précipiter vers elle. « Bon sang Oriane ? Je t’avais pas reconnue ! ». Elle fut alors surprise par l'accolade de ce dernier. « Reconnue ? » - « Oh ! Bien sûr, on est dans la même situation. C’est moi, Kyra. Un peu changée, mais toujours la – enfin le maintenant – même ! », fit-elle en s’écartant de la Luxurieuse. Oriane la fixait surprise avant de rire. « J’y crois pas ! Sérieusement ? Faudra que tu me dises ce qu’il t'est passé par là tête ce jour là. » - « Et toi il faudra que tu m'explique comment tu as fait pour mettre autant de temps à arriver. Je me suis fait un sang d'encre quand on a rapporté tes affaires mais que tu n'étais toujours pas là ! ». Oriane se pinçait la lèvre en repensant au Réprouvé.

Sur le canapé, la Luxurieuse soufflait sur le café que Kyra lui avait tendu avant d'en boire une gorgée. « Alors, pourquoi est-ce que tu a tant besoin de moi ? » - « Rajiv. », répondit cette dernière simplement en prenant place sur le fauteuil face à elle. « Rajiv ? » - « C’est un Déchu que j’ai rencontré il y a quelque temps. » - « Et bien ? ». La Gourmande se contenta de fixer Oriane en silence, les mains croisées face à son visage. « Tu veux que... ? Pourquoi moi ?  Il y a pas assez de Déchu à Avalon pour ça ? ». Elle qui espérait profiter un peu de la ville en solitaire. Aussi ajoutait-elle rapidement, « De toute façon je suis déjà prise ! ». Mensonge. Depuis qu’elle avait confiée Maëlia à un autre elle n'avait à nouveau plus personne à sa charge. Puis elle vit la lueur dans le regard de son aînée, presque suppliante. « Très bien… Mais tu me promets de me dire pourquoi tu insistes tant pour que ce soit moi après, d'accord ? ». Ce que la Déchue affirma d’un signe de tête avec un sourire soulagé. « Bon il est où ce type ? » - « Attends-moi là, je reviens. ». Puis elle vit Kyra s’échapper par la porte de sa chambre et revenir quelques minutes plus tard, le garçon derrière elle. Elle ne chercha pas à s’intéresser dans l’immédiat à la raison pour laquelle il se trouvait depuis tout ce temps dans la chambre de la Gourmande, et surtout pourquoi elle ne l'avait pas remarquer. Elle lui demanderai plus tard. Durant les quelques secondes qui séparait la pièce d’où ils arrivaient du canapé, Oriane détaillai le Déchu de la tête aux pieds. Sa posture, sa façon de se tenir, son regard. Ils se croisèrent. Un rictus se dessinait alors sur ses lèvres.



Affalé sur le canapé face à la cheminée, l'air contrarié, tu faisais rouler une orange entre tes mains en fixant le mouvement perpétuel que cette dernière effectuait. Enfermé dans cette prison dorée, tu ne pouvais que prendre ton mal en patience en attendant le retour de ta geôlière, seul détentrice de la clé des lieux. Si au début cette situation avait pu éveiller ton imagination et te donner quelques idées, à présent tu trouvais juste le temps beaucoup trop long. « Tsss ! ». Tu te relevais et jetais le fruit contre l'immense baie vitrée dans un râle en colère. Elle comptait pas te laisser glander là éternellement quand même, si ?! Comme une réponse à ta détresse, la porte du grand salon s'ouvrit sur la silhouette de Kyra. « C’est pas trop tôt. Je commençais à croire que tu m’avais oublié. », lâchais-tu alors entre colère et ironie. « Évidemment que je ne t’ai pas oublié. J’attendais juste le bon moment. », fit la Déchue en ramassant l'orange sur son passage. « Tu sais, tu devrais changer de personnel. Ton domestique fait de la rébellion et contredit certaines demandes. » - « Quillan est formidable. C’est moi qui lui ait dit qu’il avait le droit de te refuser certains ordres. Sa seule initiative a été de te dire non quand il le jugeait bon. » - « C’est ta faute alors. », rétorquais-tu alors que Kyra te saisissait le bras pour repartir. Tu profitais de ce contact pour l'attirer contre toi d'un mouvement brusque. « Maintenant je suis plus à une heure près. ». Tu te foutais de ses envies. Tu te foutais de son nouveau visage et de son nouveau sexe. Un désir inassouvi te consumait et elle avait initié le premier mouvement. Pourtant la Gourmande rétabli une distance raisonnable entre vos deux corps en te repoussant de sa main libre avant de te gifler. « On rentre. Maintenant. Tu te défoulera avec quelqu’un d’autre. ». Tu lui jetais un regard mauvais tandis qu’elle te faisais enfin quitter l'étrange manoir et la suivais en direction du salon pour y trouver une personne que tu n’avais encore jamais vu. Ton regard s'attarda sur bien des endroits de son anatomie – que tu imaginais sans peine parcourir de tes mains – avant d'atteindre son visage et croiser son regard.
Il y a deux tragédies dans la vie : l’une est de ne pas satisfaire son désir et l’autre de le satisfaire.

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Dim 01 Sep 2019, 16:01



Je sens ton sang devenir adrénaline, Tu vois les cicatrices dessinées sur ma peau, Je suis toujours insensible à l'amour, Je suis tombé amoureux du péché

Je suis sous contrôle, quand tu m'offres ton corps, yeah, Je sens nos âmes s'enflammer quand je suis en toi et je, Je vais laisser une marque, juste pour me rappeler de toi, d'où tu viens, bébé, Abandonne-toi, crie aussi fort que tu le veux

Je ne dois pas me rappeler de toi, J'ai besoin de t'enfermer, Je vois ton visage à chaque fois que je suis avec quelqu'un d'autre, Ne vois-tu pas que je te veux ?, (Laisse tes sentiments de côté), Je ne dois pas me rappeler de toi, Je ne dois pas me rappeler de toi
À quoi te rattaches-tu ?

L'avenir incertain d'une rencontre entre un maître et son élève


Oriane fixait Rajiv tout en reprenant à l'intention de La Petite Soeur, « Depuis quand tu caches des hommes dans ta chambre à coucher ? » - « Si tu savais ce qu’il s’était vraiment passé. », rétorquait le Luxurieux en premier. « Comment ?... ». Kyra se fit alors une note mentale en voyant le regard des deux Déchus : ne pas se laisser avoir par leurs jeux de mots et sous-entendus à ses risques et périls. C'était un coup à ne pas s'en sortir. Elle reprit alors avec un soupir, « Oriane, voici Rajiv. » - « Oui je m’en serais doutée. », articulait cette dernière doucement sans détacher son regard du blondinet qui s'installait nonchalamment à l'autre bout du canapé. « Rajiv. Je te présente Oriane. », continuai la Gourmande en essayant de garder un air détaché tandis qu'une question tournait en boucle dans l'esprit de la Luxurieuse. Elle le voyait. C’était d'une évidence absurde : il ne voulait qu’une chose c’était lui sauter dessus. Pourquoi se retenait-il ? L’Abjecto posa alors un regard sur Kyra. Avait-ce un rapport avec ce qu’il avait répondu tout à l’heure à la place de cette dernière ? « Je suis curieuse de savoir pourquoi même toi tu n'as pas cherché à t'en occuper quand même. » - « J'ai voulu. C'est pour ça qu'il est ici. Mais... ». Elle marquait une pose en se tournant vers Rajiv. « Je ne peux pas. Je n'y arrive pas. ». Qu'est-ce que ça voulait dire cette étrange lueur qu'elle venait de percevoir le temps d'une seconde dans le regard de la Gourmande ? Oriane poussa un soupir avant de reprendre, plus sérieusement, « Cet appartement sera trop étroit pour nous quatre. Surtout si ma mère habite encore avec toi… » - « Évidemment. » - « Et, je sais pas quels liens t’as avec lui exactement. Mais à partir d’aujourd’hui tu me le confies. Donc, c’est moi qui suis chargée de son éducation. » - « Je sais… ». Oriane avait bien changée depuis qu’elle avait quittée Avalon, songea La Petite Soeur.


Tes yeux ne quittais pas le corps de la Déchue. Oriane ? Tu avais déjà entendu ce nom par le passé de la bouche des deux Déchues t’hébergeant. Tu ne savais plus ni quand, ni pourquoi par contre et ça ne te perturbais pas tant que ça. La seule chose qui te traversais l'esprit pour le moment c’était de savoir comment elle réagirai si tu lui arrachais ses vêtements sans lui proposer de préliminaires pour t’inviter au plus près de son intimité. Serait-elle surprise ? Tu avais l'étrange sentiment que non à la façon dont elle t'observait. Ce qui te poussais d'autant plus à vouloir tenter l'expérience. Mais pourtant tu ne passais pas à l'acte. Car si tu ignorais la réaction de cette Oriane – se laisserait-elle faire ? Te repousserait-elle ? –, tu savais pertinemment que Kyra interviendrait d’une façon ou d’une autre. Dès qu'elle était dans tes environs, elle trouvait toujours le moyens de s'interposer dans tes affaires, comme une mère avec son petit qui s'apprête à faire une bêtise. Et ces derniers jours d'abstinence t'avais largement suffit comme punition pour ta dernière action. Même si tu ignorais toujours la raison pour laquelle elle avait été autant en colère cette fois-ci, il était hors de question que tu rallonges ta peine.  Plongé dans tes réflexions tu n’entendais pas la conversation que se tenaient les deux jeunes femmes. Ce ne fut que lorsque la brune se relevait pour contourner le canapé, se plaçant ainsi derrière toi, que tu prêtais de nouveau une oreille attentive à la situation alors que cette dernière poser doucement ses mains sur tes épaules. « Suis-moi. Il est tant que l’on fasse plus ample connaissance tous les deux », ajoutait-elle en se penchant sur ton oreille. Un frisson parcouru tout ton être alors que tu commençais sérieusement à te sentir bien trop étriqué dans ton sous-vêtement. Elle venait sûrement d'effectuer le contact de trop. Une proximité à laquelle tu ne pouvais plus résister. Un parfum que tu devais embrasser.

A peine avais-tu entamé un geste dans sa direction que la Déchue s'était écartée de toi d'un mouvement fluide et rapide. Elle venait de s'échapper d'entre tes doigts comme un volute de fumée avec une simplicité désarmante, comme si elle avait devancée tes pensées. Ce qui devait probablement être le cas. Une terrible frustration s'emparait alors de toi tandis que tu regardais avec Colère, les poings serrés, sa silhouette se diriger vers la porte. Elle ne semblait pas avoir une once de remord à ce qu'elle venait de te faire subir, s'en était rageant. Alors qu'Oriane posait sa main sur la poignée de l'entrée, elle se tournai dans ta direction et, dans un étrange sourire amusé, reprenait à ton attention en plantant ses prunelles sombres dans les tiennes. « Alors ? Tu te décides à venir ? A moins que tu ne préfères rester ici, dans ce cas je sors sans toi. ». Un quart de secondes tu gardais tes yeux fixés sur l'Abjecto qui commençait à te tourner le dos. Ton ressentiment envers elle et le comportement qu'elle s'était permit d'avoir envers toi n'avait pas disparu. Néanmoins un autre sentiment prit le dessus sur cette rancœur qui avait commencé à ronger ton cœur. En effet, tu te souvenais de ses paroles avant qu'elle ne se soustrait à tes envies. Tu repensais à la tonalité de sa voix et à ses gestes suaves. Puis tu songeais aux mots qu'avaient prononcées Kyra plus tôt. « Quelqu'un d'autre. ». A cet instant, avait-elle songé à une personne en particulier ? Comme cette femme, par exemple. Un sourire barrait ton visage. Non, tu ne resterais pas ici. L'extérieur était bien plus intéressant et tu avais bien l'intention toi aussi de faire ''plus ample connaissance'' avec Oriane.

Tu ne pus cacher ta déception longtemps tandis que tu restais à quelques pas derrière la Déchue, les yeux en bas de son dos, cette dernière n'ayant pas prononcée un mot depuis votre départ de l'appartement de Kyra. « Si c'était pour me faire visiter Avalon que tu voulais sortir, y a pas besoin, tu sais. », fis-tu en relevant enfin le regard. Un son s'échappa des lèvres de la Luxurieuse. Un petit rire, à peine audible dans le brouhaha de la ville. « Allons, tu ne me laisses même pas saluer ma ville. Ça va faire tellement longtemps que je l'avais quitté. ». Tu haussais un sourcil à sa remarque. « Mais soit. C'est vrai, je pourrais fêter mes retrouvailles avec Avalon plus tard. », ajoutait-elle en se retournant vers toi, l’œil malicieux. « Suis-moi. », continuait-elle en déployant ses ailes si sombres que même les reflets du soleil ne permettaient aucune variation de leur teinte de jais. Tu la rejoignais rapidement dans le ciel clair et la suivait à travers les rues de la Ruche jusqu'à atteindre un petit bar à peine visible, au fond d'une ruelle.

Après avoir commandé les boissons, Oriane te guidai jusqu'à une banquette vers le fond de la salle. L'ambiance tamisée de la salle couplée à cette proximité retrouvée raviva cette flamme qui bouillonnait dans tes entrailles. Néanmoins, Uhaïna seule savait comment, dès que tu tentais un rapprochement quelconque, cette dernière s'esquivait d'une façon subtile avant même que tu ne puisses effleurer sa peau. Contrarié, tu crispais la mâchoire alors qu'elle avait entamée un interrogatoire que tu n'écoutais que d'une oreille. Ce n'est cependant pas pour ça que le soupir de la Luxurieuse t'échappait. Ton regard se tournait vers ses lèvres entrouverte et il se passait une seconde où tu voulu les cueillir d'un baiser ardent. Une seconde où ton esprit vagabond ne prit pas en compte le regard de la Déchue qui te dévisageait, un air malicieux se glissant sur son sourire, avant qu'elle ne vienne vers toi pour s'emparer de tes lippes en un langoureux baiser. C'était inattendu, mais si agréable. Depuis le temps que tu voulais goûter à sa chaire, elle s'offrait enfin à toi. Ses mains dans tes cheveux, tu commençais à glisser les tiennes sous son haut, prêt à le lui retirer. Malheureusement ce n'est pas ainsi que les choses se déroulèrent. « Est-ce que j'ai ton attention maintenant ? », fit-elle dans le creux de ton oreille  avant de relâcher la pression sur ta nuque pour s'écarter de toi. « Que... ».  Inattendu, c'était le mot. Tu lui jetais un regard mauvais. Elle avait recommencé. Elle te dévisageait également. Qu'est-ce qu'il se tramait dans son esprit ? « Tu sais, j'ai besoin de savoir qui tu es. Et tout ne s'apprend pas à travers le sexe. », reprit-elle en tapant sur ton nez avec son index avant de boire une gorgée de son cocktail. « Je te demandais donc : est-ce que tu as grandi à Avalon ? ». Tu posais un coude sur la table et laissait reposer ta tête dans le creux de ta main, laissant vagabonder ton regard sur chacune des personnes qui traversais la salle, les traits tendus par la frustration de ce que la Déchue venait de te faire subir. « Bien sûr. Mais j'ai perdu mes parents quand j'étais gosse, donc j'ai grandi dans la rue. ». Quelques secondes de silences suivirent avant que ton interrogatoire se poursuive. « Comment tu as rencontré Kyra ? ». Un sourire amusé se dessinait sur tes lèvres. « Elle m'a trouvé chez le fournisseur de fromage de son patron. ». Oriane manqua de s'étouffer à ces mots. « Chez les Dah Numen ? » - « Hein ? Nan. Pourquoi ce serait eux  forcément ? » - « Pour leur réputation, bien sûr. Mais tant mieux. Il y a toujours des limites qu'il vaut mieux éviter de franchir pour son propre bien. », ajoutait la Luxurieuse en tendant son verre dans ta direction.

« A mon tour. », lâchais-tu soudainement. Ce qui eut pour effet d'éveiller la surprise de ta vis-à-vis avant qu'elle ne reprenne cet éternel sourire amusé en plongeant ses prunelles sombres dans les tiennes. « Pourquoi t'es partie d'Avalon ? ». La Déchue ferma les yeux quelques secondes, faisant tourner son verre sur la table. Puis elle cessa son mouvement alors qu'elle rouvrait ses mires. « J'ai grandie sous la tutelle d'Alisha. Au début tout se passait bien, puis elle a laissé la Colère envahir son être. On ne s'est plus jamais entendue après ça. C'était... Explosif les réunions pendant les repas.. », fit-elle dans un rictus. « Kyra a jugé bon qu'il serait plus sain pour tous le monde si on nous séparait ma mère et moi. Je me suis donc retrouvée à Basphel et suis ensuite restée là-haut.Jusqu'à aujourd'hui. ». Tu restais quelque secondes à l'observer. Oriane, ça te revenais maintenant qu'elle en parlait. Elle était la vie de cette folle de Colérique. « T'es partie quand t'étais gosse... Comment tu connais des endroits comme celui-là ? » - « J'avais eu une mentor avant de partir. Elle venait régulièrement ici. Je l'ai suivi quelque fois et suis rentrée en cachette une fois... Avant de me faire virer par le videur. », concluait-elle l'histoire dans un rire au souvenir de cette anecdote. « Dis-moi, avant moi est-ce que Kyra t'as proposé à un autre mentor ? », te demandait-elle alors en se penchant légèrement vers toi, un coude sur la table, le menton sur le dos de la main. A ton tour tu t'approchais d'elle, vos visages à présent à quelques centimètres seulement l'un de l'autre, pour lui répondre, un rictus aux lèvres. « Si c'était le cas ? » - « Je prends ça pour un non. », rétorquait-elle avant de s'éloigner brutalement de toi. Ton rictus se crispait alors tandis que tu te demandais à quoi cette dernière jouait. Tu la voyais te jeter un regard en biais, avant de se lever en changeant radicalement de ton. « Va donc faire ce qu'il te plaira. J'ai deux, trois choses à voir avec Kyra. ». Tu suivais du regard ses mouvements pour la voir te rejoindre et se pencher sur ton oreille, une main sur l'épaule. « Je crois qu'on va avoir beaucoup de travail tous deux. ». Puis elle quittait les lieux sans un autre mot. La mâchoire encore crispée, tu savais très bien où tu allais te rendre par la suite. A défaut de n'avoir pu satisfaire ton besoin avec cette femme, Avalon regorgeait de lieu et de personne qui voudrait bien partager ton plaisir.
Il y a deux tragédies dans la vie : l’une est de ne pas satisfaire son désir et l’autre de le satisfaire.

Codé par Heaven sur Epicode



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