Catégorie de quête : IX - Apprentissage
Partenaire : Asra [Shanxi]
Intrigue/Objectif :De sortie pour un voyage scolaire qui durera deux jours, les deux étudiantes pourront profiter de la sortie pour étudier des animaux sauvages et fantastiques dans leur habitat naturel. Leur devoir consiste simplement à dessiner les animaux qu'elles apercevront lors de leur voyage, et de noter tout ce qu'elles savent à leur sujet, pour pouvoir confectionner leur propre bestiaire... Ce sera également l'occasion pour le binôme d'apprendre à mieux se connaitre.

"Qu'est ce que tu fais ?" Claer se retourna vers le jeune garçon à l'élocution plus qu'étrange. Elle suivit son regard qui s'était posé sur le sac qu'elle avait fini de préparer quelques secondes avant qu'il n'arrive. "Je me prépare pour le voyage scolaire." expliqua la blonde tout en portant son attention sur le jeune garçon, de telle sorte à être certaine qu'il puisse lire sur ses lèvres et dans son esprit, selon sa convenance. "Je me prépare depuis des jours, maintenant." ajouta-t-elle d'un air distrait. En réalité, elle avait rarement prit autant de soin pour préparer des bagages. Elle s'y était pris plus d'une semaine en avance, avait fait une longue liste de tout ce dont elle aurait besoin, avait regroupé tout le matériel répertorié et ce jour-là, enfin, elle n'avait plus eut qu'à ranger tout son bazar à l'intérieur de son sac en toile, en rayant les items à tour de rôle dès qu'elle les y avait enfoncé. Son sac à dos était donc rempli des nombreuses babioles qu'elle avait jugé utile -corde magique qui brille lorsqu'un danger s'approche, boite à musique pour endormir les gnomes, son yoyo assommeur de bêtes féroces et sa bague protectrice- ainsi que de réserves de nourritures aux vertus nutritives douteuses : on était jamais trop prudent : si elle se retrouvait séparée du reste du groupe, elle devait être capable de survivre grâce à ses propres réserves. La jeune fille avait lut, une fois, que le plus important,pour pouvoir faire fonctionner un corps était d'ingérer des sucres rapides pour que son estomac puisse vite lui fournir de l'énergie, ce qui justifiait largement ses réserves de sucreries en tout genre et sa gourde remplie d'Agämoth. Oh et pour finir, elle avait eut assez de place pour glisser une tenue de rechange et son matériel scolaire, principalement des parchemins et des bouteilles d'encres. Le voyage d'étude n'était censé duré que deux jours, leur classe serait rentrée avant la fin du week-end. Maestorm, voyant les objets inscrits sur la liste de sa camarade, esquissa un sourire complice tout en se retournant vers la magicienne. Il approcha sa main de sa joue et dès que leurs peaux entrèrent en contact, l'esprit de Claer fut submerger par les images que lui faisait passer son ami. Elle se vit d'abord en train de courir dans une jungle dangereuse, armée d'une épuisette dont les bords étaient dardés de dents métalliques, avant que cette image ne se brouille, remplacée par sa propre silhouette, voûtée au dessus d'un pupitre tandis qu'elle rédigeait ce qui devait être un essaie barbant sur l'histoire des races mineures de ce monde... L'Orisha n'avait pas besoin d'user de mots pour se faire comprendre : il la prévenait que ce voyage était avant tout à but éducatif, et qu'elle ne devait pas s'attendre à pouvoir partir à la chasse comme elle l'espérait sans doute... La Magicienne leva les yeux en l'air avant de soupirer. Elle attrapa une friandise qu'elle sortit de son emballage tout en s'asseyant sur le rebord de son lit. Elle enfourna le caramel dans sa bouche avant de continuer. "Je sais, je sais... Mais les troisièmes années ont dit qu'on pourrait voir des trucs chouettes, comme des gnomes ou alors peut-être des licornes... Les autres filles ont toutes dit qu'elles voulaient voir des licornes mais moi, je préférerais voir des gnomes... Ou pourquoi pas des griffons. Oh, et des chimères ! Je suis tombé dessus, dans un livre de cours d'un quatrième année... On ne les a pas encore étudié mais puisqu'elles sont au programme, peut-être qu'ils voudront bien nous en montrer..." Maestorm pinça les lèvres et haussa les épaules : il n'avait pas la réponse. Seul le destin pourrait lui répondre. Le garçon fronça ensuite les sourcils et pointa son indexe dans la direction de son amie avant d'indiquer le chiffre deux. La demoiselle acquiesça. "Oui, nous sommes en binômes, pour travailler. D'ailleurs, je dois aller la rejoindre ! Ca va être l'heure de partir, et on doit se retrouver avant d'aller avec le reste de la classe." Claer bondit hors de son lit et fit glisser les bretelles de son sac par dessus ses épaules. "Pouah ! C'est lourd !" pesta-t-elle avant de se retourner vers son camarade. "Bon, eh bien, à la prochaine !"

Quelques minutes plus tard, Claer se retrouvait dans un couloir, près de la sortie de l'école. Chancelant légèrement sous le poids de son bagage, la Magicienne se dirigea néanmoins avec détermination vers la silhouette de sa partenaire. "Asra !" héla-t-elle de loin. "Désolée, je suis un peu en retard... Bon, tu es prête ? On peut y aller ?"

820 mots

Assise sur le bord de son lit, l’adolescente laissait ses pensées vagabonder. Tantôt elles s’éloignaient, convoitant les terres que l’on lui avait promises, à ses camarades et elle, pour la durée limitée de deux jours, tantôt elles revenaient nourrir cette impatience insoutenable qui grondait en son sein depuis plusieurs jours déjà. Une nuit. Asra avait sacrifié bien plus d’une nuit de sommeil pour ce voyage, et à présent, il ne lui en restait plus qu’une seule pour récupérer et être en forme pour le lendemain. En réalité, la magicienne aurait bien aimé se reposer, mais à chaque fois qu’elle fermait les yeux afin de rejoindre les bras d’Harabella, les rêves la trouvaient alors éveillée. Quelles merveilles allaient-ils découvrir demain ? Deux jours ne semblaient pas suffire. Il y avait encore tant à voir. La jeune fille ne détestait pourtant pas son école. Pas plus qu’elle ne désirait en permanence échapper à ces murs. Elle en était même loin. Si l’on devait lui poser la question, il lui serait bien difficile au contraire de trouver quoi que ce soit à redire. Les opportunités qu’offrait Basphel l’avaient séduite, pour sûr. Ce périple en faisait d’ailleurs partie. L’excitation tiraillait son estomac, et Asra se trouvant en mal d’un remède, décida alors de s’assurer une énième fois que rien ne viendrait à manquer à son bagage pour cette fameuse excursion.


Quelques minutes durant, la magicienne trifouillait son sac, vidant son contenu pour en refaire l’inventaire, avant de le remettre à sa place. Tout était prêt. Elle aussi l’était. Il ne lui restait plus qu’à attendre. Demain, à la première heure, sa classe entière devrait rejoindre les deux professeurs qui les encadreraient pour la sortie. A partir de ce moment, l’adolescente pourrait se repaître avidement de toutes les nouvelles connaissances qu’elle acquerrait, et bien que son impatience connaisse une faim insatiable, elle n’en souffrirait plus. D’un geste enjoué, Asra se saisit de sa tenue de nuit qui était soigneusement pliée sur son lit, avant de se diriger dans un coin de la pièce pour se changer à l’abri des regards de ses camarades de chambre, qui ne tarderaient pas à rentrer, eux aussi. Puis, elle rejoint son lit avec cette même hâte. Plus vite la nuit passait, plus vite la jeune fille pourrait rejoindre sa classe pour entamer leur périple. Hélas, encore une fois, Phoebe trônait aux cieux bien plus longtemps que ce que la magicienne aurait voulu. Asra avait beau peiner à trouver le sommeil, elle ne voulait pas ouvrir les yeux pour autant, et risquer de prolonger son insomnie. Elle s’évertuait à ne pas trop penser à ce que la journée de demain lui réservait, préférant se terrer sous ses draps, dans le silence le plus total. Heureusement, si la jeune fille ne parvenait pas à trouver Harabella, celle-ci finit tout de même par venir à elle, tandis que la lune éclairait encore les murs de la ville-école.


C’était avec le jour qu’Asra se levait, le lendemain, baignée par les rayons chaleureux du soleil. Sans trop tarder, l’adolescente enfilait son uniforme, avant de balancer son sac sur ses épaules et de quitter le confort de sa chambre pour l’aventure d’un voyage. Assez rapidement, la jeune fille atteint le lieu de rendez-vous qu’elle avait auparavant convenu avec une troisième année, qui serait également sa partenaire pour ce travail. Tandis qu’elle patientait, Asra apercevait un peu plus loin certains élèves de sa classe qui rejoignaient l’ensemble du groupe qui s’agglutinait autour du ballon qui les emmènerait hors des murs. Une voix familière l’interpella alors soudainement, dans le couloir. Un grand sourire se dessinait sur ses lèvres aussitôt que ses prunelle argentées se posaient sur sa partenaire. « Ne t’en fais pas. Nous ne devons pas être les seules retardataires, je pense. Les autres sont près du ballon. » Asra désigna l’attroupement du regard, avant de lever le pas dans sa direction. « Allez, dépêchez-vous ! Venez tous par ici ! » L’un des professeurs s’égosillait tandis qu’une poignée d’élèves se hâtait de les rejoindre. « Bien. Tout le monde est là ? Nous allons faire l’appel, puis ensuite nous vous expliquerons un peu comment va se passer cette excursion. » Quelques minutes suffirent à ce qu’ils aient le compte des élèves, et heureusement, personne ne semblait manquer à l’appel. « Nous ne sommes pas très en avance. » L’homme pesta. « Bon, vous allez tous monter dans la ballon, et on vous expliquera tout en route. » L’enseignant incitait les adolescents à se hâter par de grands gestes en direction de leur moyen de locomotion.


Une fois tout le monde à bord, le ballon s’éleva lentement dans les cieux, tandis que certains élèves s’attardaient du regard sur leur école, et d’autres, sur leur destination. De quelques clappements de mains, le professeur attira l’attention des jeunes étudiants. « Bien. Comme vous le savez tous, cette sortie a pour but de vous permettre d’étudier la faune environnante, et par la suite, de composer votre propre bestiaire. Jusqu’ici tout est clair ? Personne n’a de question ? » L’absence de réponse de la part de son auditoire semblait le satisfaire au plus haut point. « Parfait. Voilà le programme : Le ballon est en train de nous emmener à l’extérieur des murs. Une fois là-bas, vous disposerez de trois heures durant lesquelles vous pourrez vous balader librement sur l’île pour commencer à compléter votre bestiaire. A l’issue, vous rejoindrez le point de rendez-vous que nous vous indiquerons une fois sur place afin que l’on puisse passer au lieu suivant. Nous reprendrons le ballon pour nous y rendre. Ne soyez pas en retard, c’est très important. Plus de temps vous passerez ici, moins de temps nous passerons ailleurs, que ce soit bien clair. S’il y a quoi que ce soit, Madame Senyl et moi-même vous attendrons au point de rendez-vous. Est-ce que tout le monde a bien compris ? »

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Désolée pour le temps de réponse.
Normalement je devrais bientôt reprendre un rythme un peu plus correct.
J'espère que ça te plaira !

Claer écouta distraitement les instructions données par le professeur. En réalité, elle était davantage concentrée sur une tâche qui était apparue sur son collant. Qu'est ce que cela pouvait être ? De la simple boue ? Elle n'avait pourtant pas joué dans la terre ni même enfilé des souliers qui auraient ou laisser cette trace... Alors, se pouvait-il qu'il s'agisse de la trace laissé par un animal fantastique ? Lors d'une réunion avec ses amies du club de chasseurs de trolls, Claer avait entendu dire que des lutins farceurs avaient été repérés au sein de l'école. Peut-être était-ce là l'une de leurs bêtises ? Il faudrait qu'elle mène l'enquête plus en profondeur, une fois qu'elle serait de retour. En attendant, elle espérait simplement qu'ils ne mettraient pas la pagaille dans sa chambre, et qu'il ne lui voleraient pas non plus ses affaires. Oh ! Et surtout, ils ne devaient pas touchés à ses pots de confitures ! Elle était en train de mener une expérience très sérieuse pour savoir si elle pouvait transformer les œufs chapardés dans les cuisines par un étudiant du charbon en œufs de harpie. Un article dans son journal favori, traitant des créatures fantastique, avait donné une recette pour réussir cet exploit. Malheureusement, elle n'avait pas réussi à trouver tous les ingrédients nécessaire, à l'école, mais elle s'était débrouillée avec les moyens du bord. La magicienne espérait réellement que cette expérience marcherait et qu'elle serait capable d'obtenir ces animaux de compagnie, mais si les petits farceurs s'amusaient à toucher aux œufs, alors ses résultats n'auraient que peu de chance d'être positifs. Chamboulée par cette idée, la fillette soupira et laissa ses épaules s'affaisser, tout en se mettant à balancer ses jambes d'avant en arrière.

Finalement, la blonde se retourna vers sa camarade. Elle l'observa quelques secondes sans dire un mot. Elle se rendait compte qu'elles n'avaient jamais pris le temps de discuter ensemble. Ou peut-être que l'occasion ne s'était tout simplement jamais présenter avant... Ce qui était plutôt étrange. Les deux magiciennes avaient le même âge et avaient été envoyées dans la même maison. Les les similitudes qui les rapprochaient semblaient être un parfais moyen d'engager une conversation et sans doute des occasions s'étaient-elles présentées à plusieurs reprises... Ni l'une ni l'autre n'avait néanmoins pris la peine de s'en saisir. Claer réfléchit un instant à la raison qui aurait pu expliquer ce manque d'intérêt qui les avait séparé tout ce temps. Elle n'en trouva aucune. Asra avait l'air d'une fille sympathique, même si elle ne la connaissait que de vue. Sa réflexion la mena à la simple conclusion que leurs centres d'intérêts étaient trop éloignés pour qu'elles aient un jour eut envie de se parler réellement. Ce qui était dommage. "Dis, pourquoi on s'est jamais parlé avant ?" demanda naïvement la fillette. "Enfin, je veux dire vraiment parlé, au delà du simple bonjour." L'aventurière écouta la réponse de sa camarade avant de continuer. "T'aimerais voir quelles bêtes, aujourd'hui ?" Une question très importante, selon la chasseuse de trolls. "Moi, j'voudrais trop voir des gnomes ! Il parait qu'il y en a dans le coin où on va ! Ce serait trop excitant, tu trouves pas ?" Bien plus que des licornes. Des canassons, elle en avait déjà vu plein. Qu'ils aient une corne planté sur le haut du front, ça les rendait pas si exceptionnels que ça... Bien évidement, Claer reconnaissait leur grâce et les trouvait très jolies, mais elle ne comprenait pas pourquoi les filles les aimaient autant, alors qu'elles rechignaient à s'intéresser à d'autres animaux bien plus extraordinaires. "Et tu sais dessiner ?" La blonde vint commencer à trifouiller le collier rempli de grigris qui pendait à son cou. "Moi, je sais un petit peu dessiner, mais c'est pas très très beau. Alors ce que je te propose, c'est que quand on aura trouvé un animal, moi je le tient, et toi tu le dessines, d'accord ? Bon par contre, ça peut juste marcher avec les petits animaux. S'ils sont trop gros, je pourrais pas m'approcher, mais ça voudra dire qu'on aura pas besoin d'être proches pour pouvoir les dessiner. Qu'est ce que t'en dis ?"

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La jeune fille laissait ses prunelles se perdre sur le paysage environnant, tandis que le ballon qui les transportait arpentait fièrement les cieux. Pareille vue avait beau être habituelle pour les élèves de la cité-école, il fallait dire qu’elle n’en demeurait pas moins impressionnante. Il était aisé d’oublier tout le travail qui attendait les adolescents face aux mille et une merveilles que les îles suspendues avaient à leur offrir, et ce n’était certainement pas le brouhaha de ses camarades qui empêcherait la magicienne de s’évader. Asra fut pourtant bien vite tirée de ses rêveries pour revenir à la dure réalité, par nul autre que sa partenaire pour ce fameux devoir. Ils n’étaient pas là pour s’amuser, après tout. Celle-ci avait d’ailleurs choisi une entrée en vigueur pour le moins étrange, décrochant un léger sourire à la jeune fille. « Je ne sais pas trop en fait. » Elle haussa les épaules, légèrement gênée. Asra n’était pourtant pas timide comme fille, et ce n’était pas comme si les occasions avaient manqué. Loin de là. Heureusement, son interlocutrice lui épargna une intense réflexion, qui n’aurait sûrement jamais trouvé de fin, en changeant de sujet. S’il y avait bien une chose que nombre de premières années avaient en commun en ce jour, du moins pour ceux que ce cours intéressaient, c’était bien de pouvoir observer un animal en particulier au cours de ce périple, qui leur en donnait justement l’opportunité.


Quoi qu’il en était, Asra ne dérogeait pas à la règle. Elle aussi avait bien pensé à une bête unique, mais s’était aussitôt résignée à pouvoir l’étudier de par la nature de l’habitat de celle-ci. « Des gnomes ? » L’adolescente en avait bien entendu parler, mais se trouvait incapable d’imaginer à quoi cela pourrait-il ressembler. « Je me demande de quoi ils ont l’air. Tu sais où en trouver là où on va ? » La magicienne se doutait bien que ce voyage lui permettrait de connaître de nouvelles espèces, et finalement, c’était l’aspect qui la séduisait le plus. « Moi j’aurais bien voulu voir des Saillants, mais je ne pense pas qu’on pourra les observer. Ils vivent sur les falaises, du coup ce n’est pas très facile d’accès. » Ces oiseaux devaient leur nom au poil qui les paraît. Contrairement à la plupart des espèces volatiles, l’on ne trouvait de plumes qu’uniquement sur le bout de leurs ailes et de leur queue. Il était fort rare de les voir battre des ailes, ceux-là préférant planer sur de courtes distances. Peut-être en apercevraient-elles malgré tout ? Il fallait bien qu’ils quittent leurs nids ne serait-ce que pour se nourrir. Du bout de ses doigts, la jeune fille dégageait les quelques mèches qui glissaient sur son visage. A peine avait-elle eu le temps d’acquiescer quant à la proposition de sa camarade, que les deux professeurs qui les accompagnaient firent signe aux élèves de se taire.


« Nous arrivons à destination ! Préparez-vous à descendre ! » Une fois le ballon au sol, quelques instants suffirent à ce que tout le monde ait évacué la nacelle. « Ne vous éparpillez pas, venez ! Tout le monde se rassemble ! Nous allons donner les consignes ! » L’attroupement s’éloigna de leur point d’arrivée de quelques mètres. « Ici ce sera bien. Bon… Comme nous vous l’avons expliqué tout à l’heure, vous allez disposer de trois heures pour explorer les lieux et commencer votre travail. Vous l’aurez compris, il vous faudra être rapide pour espérer compléter votre bestiaire. Ça ne veut par contre certainement pas dire que vous devez bâcler votre travail, que ce soit bien clair ! » L’homme balaya son auditoire d’un regard inquisiteur. « Vous serez libre d’aller où vous voulez, mais évitez tout de même les lieux dangereux. En cas de problème, nous vous demanderons d’utiliser ceci pour nous le signaler. » L’enseignant sortit de son sac un grand lot de ce qui semblait être de simples flûtes en bois, avant de porter l’une d’elles à ses lèvres. A peine l’homme eut-il usé de l’instrument, que le champ de vision de tout ceux qui se trouvaient autour de lui semblait perturbé, comme si la réalité elle-même avait été altérée. Comme si l’air était devenu perceptible, ondulant lentement tandis qu’il s’agglutinait autour de sa personne. Puis, il laissa glisser la petite lanière qui attachait l’objet autour de son poignet, avant de le tendre à l’un de ses élèves. « Chacun de vous disposera d’une de ces flûtes. Si vous vous retrouvez en difficulté, vous ou votre camarade d’ailleurs, n’hésitez pas à souffler dedans. Le son nous mènera à vous, peu importe la distance. Ce ne sont pas de simple flûtes, comme vous avez pu le constater. » Assez rapidement, chaque élèves fut en possession de l’une de ces fameuses flûtes. « Je vous conseille vivement de l’attacher à votre cou, pour ne pas la perdre. C’est à ça que sert la petite cordelette de cuir qui y est attachée. » L’homme illustrait ses paroles de quelques gestes, avant de laisser sa collègue prendre la parole à son tour. « Le point de rendez-vous que vous devrez rallier une fois que vous aurez terminé sera le point d’atterrissage du ballon. Si vous avez des questions, c’est maintenant. » Quelques voix s’élevèrent pour répondre par la négative. « Bien. Dans ce cas vous pouvez commencer. Restez bien en binôme, ne commencez pas à vous balader seul sinon vous allez vous perdre. » A peine la professeur avait-elle finit de parler, que les élèves commençaient à s’éloigner, certains à plus grandes foulées que d’autres, pour répondre à leur soif d’aventures. Asra se tourna alors vers sa camarade. « Par où tu veux commencer ? »

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« Bah, ça dépend de l’espèce que l’on trouvera. Il y a des gnomes des prairies, qu’on trouve dans les herbes hautes ou alors dans des petits bois. Les gnomes de roches se cachent souvent dans les clairières et les grottes des montagnes. Y’a aussi les gnomes des bassins, qui ont développé des capacités aquatiques. Eux ont les trouve dans tous les points d’eau : ça peut être des lacs, des marres, des rivières, des cascades… Une fois, Tony Marcevell – tu sais, le grand explorateur animalier- il a trouvé un gnome des bassins en train de patauger dans la baignoire d’une auberge ! » répondit la blonde lorsque sa partenaire lui demanda des précisions sur les localisations des gnomes. « Je ne sais pas quelle espèce sera présente sur l’île, par contre. Je n’ai pas pensé à demander. » avoua-t-elle en fronça les sourcils. Ca avait été une erreur de débutante d’omettre un détail aussi crucial. « Je suppose qu’on devra cherche un peu partout. » conclut-elle avant d’écouter la réponse d’Asra. « J’en ai jamais vu. Mais c’est vrai que ce serait chouette, si on pouvait en apercevoir… Par contre, ce sera compliqué de pouvoir le dessiner. » Capturer l’un de ces oiseaux se révèlerait impossible, à moins peut-être de le blesser mais la magicienne n’avait aucune envie de faire du mal à un animal sauvage.

Le ballon se posa finalement sur l’île à explorer et les élèves débarquèrent pour recevoir les instructions. Une fois les consignes énoncées, les enfants purent enfin partir à la chasse aux animaux ! « Hum… Pourquoi pas par-là ? » proposa Claer en pointant du doigt un sentier qui s’enfonçait dans une forêt d’arbres feuillus. « Si on marche suffisamment, on arrivera peut-être à atteindre la montagne qui est derrière, et qu’on pourra aller chercher des Saillants ! » dit-elle d’un air songeur, son regard braqué vers le sommet rocheux de la montagne. « Et puis, de toute façon, on pourra trouver plein d’animaux à dessiner si on passe par là. » conclut-elle avant de sourire à sa camarade. Plaçant les bretelles de son sac à dos correctement sur ses épaules, la blonde se mit en marche. Elle jouait avec la petite flute que leurs enseignants leur avait fait passer, faisant tourner la cordelette autour de son doigt tendu. Sans crainte, la magicienne s’aventura sous le couvert des arbres.

La petite fille n’avait pas eu tort en assurant que pleins d’animaux vivaient dans cet endroit. Cachés entre les branches ou sous un tapis de feuilles et de terre, la forêt abritait milles merveilles pour qui savait chercher. Les cours de soins aux créatures qu’elles avaient reçues leur seraient d’une grande aide pour parvenir à repérer leurs cibles. Elles y avaient appris les habitudes de certaines créatures ainsi que l’apparence de leurs habitats. On leur avait également recommandé de chercher des sources de nourritures, les animaux ne s’éloignant que rarement de ces points de ravitaillement. Malheureusement, la discrétion n’était pas vraiment le fort des enfants et Claer ne faisait pas exception à cette règle. Bien qu’elle essayait d’être la plus silencieuse possible –et qu’elle ait d’ailleurs l’impression d’être aussi silencieuse qu’un espion en mission- chacun de ses pas faisait un raffut effrayant pour les créatures habituées au calme de la Nature. Pourtant, le hasard fit bien les choses et la chance finit par leur sourire ! Alors qu’elles continuaient à marcher le long du sentier, une branche se décrocha d’un arbre et tomba juste devant la blonde, qui fit un bond en arrière tout en lâchant un petit cri surpris. La demoiselle reprit néanmoins bien vite ses esprits, constatant qu’il ne s’agissait là que d’une branche morte. Non… Attendez… Les branches, ça ne sort pas trois paires de pattes de ses écorces pour commencer à ramper… Les yeux de la blonde s’agrandirent sous l’excitation. Toutes mains dehors, elle plongea par terre pour attraper le petit animal. Celui-ci ne se laissa pas faire aussi facilement et esquiva l’assaut de la magicienne avant de se mettre à galoper le plus vite possible avec ses petits membres. La chasseuse de troll n’en était néanmoins pas à sa première poursuite –souvent, lorsqu’elle allait à la ferme de sa tante, elle courrait derrière les poules et les brebis pour les attraper, ça demandait beaucoup de dextérité- et elle ne lâcha pas l’affaire. Rampant à moitié, elle suivit à quatre pattes le coquin qui essayait de lui échapper. Finalement, elle parvint à mettre la main dessus et le brandit bien haut, se retournant vers sa partenaire, un sourire éclatant aux lèvres. « Regarde Asra ! Un tronxus ! »

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Thème

Les deux jeunes filles progressaient avec entrain sous la vaste couche de végétation qui dispersait désormais les rayons du soleil en petits halos. Alors que la magicienne inspectait minutieusement du regard les branchages qui les surplombaient en quête d’un animal à étudier, elle manqua de justesse la collision qui l’attendait si elle n’avait pas baissé la tête à temps. Asra n’eut guère le temps d’interroger sa camarade sur son arrêt soudain que celle-ci s’était ruée au sol telle une bête sauvage s’élancerait après son futur repas. Sa proie, justement, s’avéra, après une lutte acharnée de laquelle les adolescentes sortirent néanmoins victorieuses, être un étrange spécimen que Claer identifia aussitôt. Les yeux de la jeune magicienne s’écarquillèrent d’émerveillement. « Il est trop mignon ! Je ne sais pas comment tu as fait pour ne pas le perdre de vue dans ta course ! Il se fond tellement dans le décor ! » Asra pivotait de droite à gauche pour observer l’animal sous un autre angle. « Bonjour toi. N’aie pas peur, on ne va pas te faire de mal. On a juste besoin de te dessiner et on te laissera tranquille. Tu veux bien me servir de modèle ? » L’excitation qu’elle ressentait face à ce petit être aurait presque pu lui faire oublier la raison de leur venue en ce lieu. « Attends, tu peux le tenir encore un peu ? Il faut que je sorte mon cahier de dessin. » Sans trop tarder, l’adolescente se saisit dudit objet avant de s’installer en tailleur face à son amie.


Le silence avait déjà gagné la magicienne qui faisait preuve d’une concentration à toute épreuve tandis qu’elle traçait au fusain les contours de la créature. Elle ne levait la tête que pour s’assurer que son œuvre restait fidèle au modèle. La tâche n’était pas des plus aisée au vu de la corpulence de l’animal. « Je vais l’agrandir un peu pour détailler ses membres. » expliqua-t-elle tout bas tandis qu’elle entamait un second croquis. Une fois celui-ci terminé, Asra pouvait enfin relever la tête. « Tout va bien ? Tu arrives à le tenir ? Je n’ai plus qu’à ajouter quelques notes et je pourrais le prendre pour que tu puisse le voir toi aussi. » En quelques mouvements de crayons, les deux jeunes filles avait enfin complété la première entrée de leur bestiaire. « En tout cas, bien joué. Tu es super douée pour attraper les animaux ! Je ne suis pas sûre que j’aurais pu faire pareil. » La magicienne commençait à peine à se redresser que des mouvements suspects dans le sac de sa camarade attirèrent son attention. Durant un court instant, Asra cessa tout mouvement, le regard braqué sur l’une des faces du bagage qui semblait s’animer d’une bosse. « Claer ? Ne bouge pas. » La jeune fille se décala d’un pas le plus silencieusement possible afin d’avoir une meilleure vue sur le phénomène. « Je crois qu’il y a quelque chose qui bouge dans ton sac. » finit-elle par souffler.


Les deux élèves n’eurent pas le temps de réagir qu’une petite boule de poils ambrée s’élança brutalement hors du sac. « Là ! Tu as vu ? » Asra se précipita dans la direction où l’animal avait fui sans pour autant le poursuivre, avant de se retourner vers son amie. « Je n’ai pas eu le temps de voir ce que c’était. C’est peut-être la nourriture qui l’a attiré ? Il avait l’air d’avoir quelque chose dans la bouche. » La jeune fille se pencha au dessus du ballot en toile afin de constater tout dégât ou objet manquant. « Il t’as pris quelque chose ? » demanda-t-elle, soucieuse. Comment cet animal avait pu se faufiler jusque dans le sac de sa camarade sans qu’aucune d’elles ne le remarque ? « On aurait peut-être dû le suivre. Ça va être difficile de le retrouver maintenant. » Les bras croisés sur son torse, la jeune magicienne ne dissimulait pas son mécontentement, aussi léger soit-il. « On pourrait essayer de l’attirer avec de la nourriture, mais il faudrait d’abord savoir ce qu’il mange. » proposa-t-elle avant d’attraper son sac duquel elle sortit un livre et une petite boîte en bois. « J’ai des petits biscuits mais je ne suis pas sûre qu’il en voudra. Tu as une idée de ce que ça peut être ? C’était assez petit, comme un rongeur. Sa queue avait l’air bizarre aussi. » L’adolescente feuilletait l’ouvrage que chaque binôme devait avoir sur eux afin de faciliter l’identification des espèces.


Il lui fallut d’ailleurs une bonne poignée de minutes pour trouver ce qu’elle cherchait. « Ah ! Regarde ! Il lui ressemble je trouve. » La magicienne désigna du doigt l’illustration de l’animal avant de citer le texte sur la page d’à côté. « L’ekkleur est une variété d’écureuil vivant sous terre contrairement à ses cousins. Il creuse de petites galeries au fond desquelles il va élire domicile à l’aide de l’appendice qui lui sert de queue. C’est écrit que son nid est souvent garnit de bois, de feuilles, et parfois d’objet qu’il peut trouver. » L’adolescente sortit le nez de son livre un court instant afin de s’enquérir de son amie. « Il vit sous terre. Il va falloir le faire sortir. »

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Claer fronçait les yeux sous la concentration. Ce n'était pas elle qui tenait le fusain et qui dessinait le croquis de leur trouvaille, mais parvenir à maintenir l'animal immobile sans lui faire mal tout en le tendant à bout de bras pour que la brune puisse l'observer de suffisamment près et recopier les détails demandait également beaucoup d'efforts. Courir après ce tronxus l'avait déjà beaucoup essoufflé. En plus de cela, elle s'était fait des égratignures sur les genoux et les paumes des mains en voulant se précipiter pour ne pas perdre sa précieuse cible. Bien sûr, ce n'était rien qui ne soit insurmontable ! Ne devenait pas explorateur animalier qui le voulait, et se voir arrêter par ces simples bobos l'aurait à tout jamais discrédité auprès de la prestigieuse communauté d'explorateurs. Il était hors de question qu'elle ruine ses chances à cause de si peu ! Elle ravala donc ses larmes et s'obstina à rester la plus stable possible tandis que sa partenaire dessinait dans leur bestiaire. « C'est l'habitude ! » affirma-t-elle enfin lorsqu'Asra la complimenta sur ses capacités à avoir attrapé ce petit animal. « J'ai déjà fait de nombreuses chasses au Troll. Ça demande un entrainement spécial. On s'exerce plusieurs fois par semaine au Club. » déclara-t-elle sur le ton de l'évidence. C'est d'ailleurs ce que les membres de son association passaient le plus clair de leur temps à faire : leur entrainement physique était inspiré de ceux des autres clubs sportifs afin de leur apporter un programme équilibré et complet. Le reste des séances était partagé entre quelques échauffements et exercices d'applications et de la théorie sur les créatures qui les passionnaient : ils s'intéressaient particulièrement aux trolls mais parfois, leurs recherches les emmenaient à se renseigner sur les gnomes, les lutins ou encore les nains. Parfois, le professeur de soin aux créatures magique les laissait accéder à des manuels et ils pouvaient ainsi découvrir de nouveaux spécimens.

Lorsque la magicienne demanda à sa partenaire de rester immobile, la concernée ne put s'empêcher de désobéir. C'était plus fort qu'elle. Comme lorsqu'on vous dit de ne pas regarder quelque chose et que vous tournez instinctivement la tête dans la direction interdite. Claer esquissa donc un geste pour regarder dans la même direction qu'Asra mais ne vit rien d'alarmant et se demanda pourquoi la brune se montrait si mystérieuse... « Dans mon sac ? » répéta Claer sans se départir de son calme. Ça, au moins, expliquait le comportement de sa partenaire. La gorge légèrement tendue, la blonde fit un effort pour ne pas lâcher son cartable à toute allure et fouiller à l'intérieur. Elle devait apprendre à faire confiance à ses coéquipiers plutôt que de chercher à tout faire toute seule. C'est ce que lui avaient dit ses aînés au club. Malheureusement, le chapardeur s'enfuit avant que quiconque ait pu essayer une quelconque manœuvre pour s'en emparer. Quelques recherches supplémentaires apprirent au duo qu'il s'agissait d’un ekkleur. L'apprentie exploratrice observa le dessin du manuel et lut les explications à son sujet. « On peut essayer de mettre le feu devant l'une des entrées de ses galeries. » proposa placidement la blonde. « La fumée le fera peut-être sortir. » Cela lui causerait un stresse intense en plus de possibles blessures respiratoires mais, de par son âge trop juvénile ou à cause de sa nature pas aussi bénéfique qu'elle le pensait, ces risques ne la préoccupèrent aucunement. Elle voulait voir la petite bête sortir de son terrier, un point c'est tout. « Mmh... Ceci dit, on risque de mettre le feu à la forêt tout entière, si on arrive pas à maîtriser les flammes correctement. Je suis à peu près certaine que les professeurs et les animaux n'aimeront pas ça. » souligna la fausse magicienne. « Est-ce que tu as des dons qui pourraient être utiles ? Moi je n'en ai aucun. A part la nourriture, peut-être... Ça, j'en ai un stock, mais je t'avoue que je n'ai pas trop envie de les lui laisser. » Comment ferait-elle si elles se perdaient et qu'elles devaient se débrouiller toutes seules, sans ses provisions de secours ? « Si nous ne trouvons pas de solutions, nous ferions mieux de simplement partir. » proposa la blonde en se retournant vers sa camarade.

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L’adolescente parcourait une dernière fois son manuel avant de le refermer, perplexe. « Je ne pense pas pouvoir créer de feu. Puis le pauvre… Je ne veux pas détruire son habitat. » Ce serait horrible. Cette idée la rebutait au plus haut point. Elle préférait encore laisser le petit animal s’en tirer avec la nourriture qu’il avait pu trouver au fond du sac de son amie. Une idée saugrenue prenant forme dans son esprit l’en dissuada néanmoins. « Je pourrais par contre essayer de lui parler. » Réalisant que son propos en lui même ne suffisait pas à expliquer ses intentions, elle reprit : « Je manque un peu de pratique mais je peux parler aux animaux... - de manière à ce qu’ils me comprennent je veux dire. » finit-elle par préciser. Encore fallait-il que les deux élèves dénichent la cachette du voleur. « Cela dit, il faudrait d’abord qu’on le trouve. J’ai peur qu’on perde notre temps et qu’on ne puisse compléter notre bestiaire à cause de ça. » Plus elle y réfléchissait, moins ce plan lui semblait bon. Asra ne voulait pas risquer une mauvaise note pour un chapardeur, aussi mignon soit-il, qui les aurait dépossédées d’un biscuit ou Sympan ne sait quoi. « Finalement tu as raison. On pourrait juste le laisser tranquille aussi. » capitula la disciple blanche tandis qu’elle balançait son sac sur ses épaules. « Allez on y va ! J’aimerais bien qu’on puisse aller jeter un œil au pied de la montagne. On va peut-être croiser des gnomes des prairies en chemin, ce serait trop bien ! Ou peut-être même qu’il y en aura dans la montagne aussi ! Tu as dis qu’on pouvait en trouver dans les montagnes tout à l’heure, non ? Tu imagines si on en trouve ? » La magicienne avait retrouvé sa bonne humeur semblait-il. Si bien que celle-ci attrapa la main de sa camarade avant de l’entraîner entre les arbres qui les couvraient d’ombre.


Sa joie lui avait presque fait oublier la discrétion que ce travail requerrait de ces jeunes gens. Ce n’est que lorsque les deux étudiantes tombèrent sur une sorte d’étang que la première retrouva son calme. « C’est sûrement ici qu’ils viennent s’abreuver. » souffla-t-elle à l’intention de sa camarade. A première vue, aucun animal ne semblait être présent. Après une énième vérification, Asra entreprit de s’approcher du point d’eau. « Tu penses qu’il y a des poissons là-dedans ? » Sa curiosité prit rapidement le pas sur le peu de retenue dont l’adolescente avait su faire preuve jusqu’ici et celle-ci s’agenouilla en quête du moindre signe de vie sous-marine. Des herbes aquatiques, il y en avait à foison en tout cas. Elles auraient d’ailleurs presque put soustraire les organismes qu’elles abritaient à l’œil attentif de la disciple blanche. « Regarde ! Des têtards ! Ils sont trop mignons ! » lança-t-elle afin d’attirer l’attention de son amie. Asra se hâta de se munir de son cahier à dessin. « Eux on va pouvoir les dessiner assez facilement. » Elle essayait tant bien que mal de détailler le plus possible l’apparence de ces petits animaux. « C’est drôle comme ils aiment se cacher dans ces plantes… Quel est leur nom déjà ? » S’enquiert la magicienne auprès de sa partenaire. Elle consigna à côté de son croquis le régime alimentaire supposé de ces organismes ainsi que toute information qu’elle jugea utile, tout en exposant son travail au regard confirmé de Claer. Celle-ci étudiant actuellement en troisième année, ses connaissances sur le sujet dépassaient de loin celles de la néophyte.


Leur travail ici terminé, le duo pouvait lever le pas. « Je me demande combien de temps il va nous falloir pour atteindre le pied de la montagne ? » s’interrogea l’adolescente tout bas. Tandis que son regard balayait les feuillus qui les entouraient, Asra se décida à converser plus avant avec sa camarade. Au moins le temps passerait-il peut-être plus vite et puis il fallait dire qu’elle était curieuse, aussi. « Dis-moi… Vous faites quoi exactement au club de chasseurs de Trolls ? » Elle aurait bien aimé intégrer cette association en plus du club de tricot. Hélas, les élèves n’avaient pas le droit de cumuler les certificats d’adhésion aux associations. Puis, même si l’établissement le leur permettait, il n’y avait tout simplement pas assez d’heures dans une journée pour rendre justice à toutes ces activités.

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