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 [XXIV ; XXIX] Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir | Jämiel A.

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Lun 29 Avr 2019, 13:28


Catégorie de quête : XXIV. Situation de crise/conflit ; XXIX. Fuite
Partenaire : Jämiel Arcesi et Leleïth Hellsing
Intrigue/Objectif :Encore une expérience du Dieu créateur d'Asgösth. Voilà qu'il a prit deux personnes de race quelque peu antagoniste, une elfe et un alfar. L'un ayant des affinités avec la nature belle et merveilleuse et l'autre, attaché à la nature ténébreuse et dangereuse. Les deux êtres se sont réveillé dans une sorte de labyrinthe, totalement plongé dans le noir. Ils devront collaborer pour trouver une issue de sortie et réussir à fuir ce monde. Comment vont-ils réagir aussi, face à la réalité quand ils retrouveront la lumière et se trouveront face à face ?  

[XXIV ; XXIX] Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir | Jämiel A. 77438810

Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir

[XXIV ; XXIX] Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir | Jämiel A. 77438810

Ce n'est que le début d'un long voyage sur les Terres du Yin et du Yang en tant qu'Eskët. Je suis partie il y a peu de Melohorë avec mes compagnons de route encadrés par Rodrik, un Braskä. Je ne sais pas combien de temps durera notre voyage, mais d'après notre guide, il sera très long et très périlleux. Il nous faudra beaucoup de courage, de force, d’assiduité, de capacités physiques, mentales et magiques pour pouvoir traverser toutes les épreuves qui se dresseront sur notre chemin. Mais pour l'instant, l'heure était à la pause. Nous nous sommes arrêtés pour pouvoir manger et explorer les environs, et par la même occasion de suivre les enseignements de Rodrik. Il est d'ailleurs en train de nous enseigner les plantes comestibles et les plantes toxiques pour que l'on puisse trouver de la nourriture sans risquer de nous empoisonner. Il nous apprend tout cela en marchant, en nous faisant observer, en nous faisant toucher. Son mode d'enseignement est tout simplement formidable, je l'admire. Mais pendant son cours, je commence à être prise de vertige. « Rodrik … je ne me sens pas très bien … » J'ai la tête qui tourne de plus en plus, mes muscles qui ne répondent plus, ma vision qui se trouble. « Leleïth ! Tiens bon … » Je n'ai même pas pu entendre la fin de sa phrase que mon corps s'est déjà écroulé sur le sol. Je ne vois plus rien, je n'entends plus rien. Je semblais être dans une sorte de coma aux yeux de mes compagnons de voyage.


Je me réveille doucement, avec un mal de tête. J'essaie d'ouvrir les yeux, mais aucune lumière ne me parvient. Je commence à me dire que je suis peut être devenue aveugle. « Rodrik ? » appelais-je, mais aucune réponse. « Les amis ? » … aucune réponse non plus. Mon cœur commence à battre plus fort dans ma poitrine, mes mains se mirent à trembler avant que ce soit, par la suite, mon corps tout entier. Je suis seule, personne n'est là. Je suis séparée de mes amis. Mais pourquoi ? Mais comment ? Que font-ils ? Où sont-ils ? Je ne sais pas quoi faire, je suis totalement perdue. En plus il fait totalement noir ici, quoi de plus angoissant ? Je suis assise à terre, complètement repliée sur moi même, la tête sur les genoux. Une goutte d'eau froide vient de tomber sur ma nuque. « AAAhhhh ! » Je sursaute d'un coup, surprise par la fraîcheur de l'eau, mais aussi parce que j'ai eu tout simplement peur au contact de celle-ci. Je ne supporte pas que quelque chose me touche quant il fait sombre. Enfin là il ne fait pas sombre … c'est le noir complet ! Il n'y a même pas de lumière on ne peut absolument rien distinguer ! « Mais où suis-je ? » Un courant d'air frais me frôle ma peau, l'obligeant à frissonner de partout et avoir la chair de poule. Je ne sais même pas où je suis ! Je ne sais pas si c'est une grotte, un château, une forêt, une cave, une taverne abandonnée … C'est vraiment pas possible ! « Eh oh ! Il y a quelqu'un ? » Ma voix résonne tout autour de moi, pendant quelques secondes qui me semblèrent interminables. Je ne sais même pas quoi faire … je n'y vois absolument rien. Je n'ai aucun repère et en plus je n'ai même pas un seul pouvoir utile ne serait-ce-que pour faire un peu de lumière … C'est surtout que je n'ai pas eu assez d'entraînements pour que je garde un sort actif pendant longtemps …

Bon, il faut peut être que je bouge un peu quand même pour pouvoir trouver une sortie. Je me donne de petites gifles sur mes joues avec mes deux mains pour me ressaisir. Je me lève doucement avant de faire quelques pas. « Mais qu'est ce que c'est ? » Je viens de poser le pied sur un truc mou et chaud. La sensation est super étrange surtout que j'ai les pieds nus … Un nouveau frisson parcourt tout mon corps. J'étais en train de m'imaginer des trucs impossibles et inimaginables. Surtout que le truc mou vient de bouger. « Hhhhiiii ! » je retire mon pied rapidement avant de me retrancher contre quelque chose qui semblait être un mur en pierre.


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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Lun 20 Mai 2019, 17:30

Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir
Jämiel restait immobile, le souffle haletant, les yeux rivés dans ceux de son aîné. Alaster l’était tout autant, à la différence que sa respiration était bien plus régulière. Il soutenait le regard de son cadet, un rictus aux lèvres et une étincelle de malice dans les prunelles. « Alors ? J'attends. Tu ne devais pas me mettre à terre aujourd’hui ? » lançai le Sarethi avec défi. Jämiel serrai un peu plus la mâchoire à la provocation de son frère et renforçai la prise de son arme, ce qui n’échappai pas à Alaster. Son frère était en colère contre lui, contre ses multiples provocations et contre sa propre faiblesse. Il prit un élan et attaqua de front son frère, celui-ci prêt à parer une attaque qui ne vint jamais. Le visage muant en une expression d’incompréhension, il restait dans la même position plusieurs secondes avant de se relâcher enfin. Il restait ainsi encore un instant à observer la place face à lui où se tenait Jämiel quelques secondes auparavant, avant de faire le tour de la demeure, appelant son frère.

~

Les yeux clos, les muscles détendus, son souffle s'apaisait au rythme des battements de son cœur. Cette passe d’arme l'avait épuisé et ce repos était le bienvenu. Néanmoins, un détail vint troubler cet instant d’apaisement. Une voix résonnait au loin. Qui était-ce ? Qu’il se taise donc. Rectification. Qu’elle se taise. Cela importait peu en vérité, la finalité était la même. Il l'entendait une nouvelle fois. Plus clairement. Ça y est, il était réveillé. Il poussait un soupir exaspéré, sans bouger un cil. Quelle plaie. Il serait bien resté encore un peu dans le monde des songes. Qui plus est, cette voix, cette fille, il ne la reconnaissait pas. La connaissait-il seulement ? Il réfléchit une seconde à la situation maintenant qu’il était pleinement éveillé. Ce n’était pas la seule chose étrange ici. Il n'avait pas souvenir d’être allez se poser. I se rappelait être sur le point de porter un coup à son frère, cependant il ne lui semblait même pas que ce coup l'ait atteint. Avait-il été assommé ? Possible. Ce qui expliquerait également pourquoi il était allongé au sol, et non pas dans sa couche. Mais il n'expliquait toujours pas cette fille.

En même temps qu’il s’asseyait, il ouvrait pour la première fois les yeux pour finalement les cligner plusieurs fois rapidement afin de s’assurer qu’ils étaient bel et bien ouverts. Il tendait sa main face à lui, béat devant ce qu’il pouvait voir. Ou ce qu’il ne pouvait pas voire plutôt. L’obscurité était telle qu’il lui était impossible de distinguer ne serait-ce que les contours de sa paume. Le voile de ténèbres qui l’entourait était parfait, sans le moindre filtre lumineux pour l’entacher. Tâtant le sol à la recherche de son arme, il siffla un “aïe” alors que ses doigts venaient se heurter au tranchant de la lame. Portant sa main blessée à ses lèvres, il se saisit du manche avec celle valide avant de se diriger vers la voix qu’il avait entendu. Peut-être cette personne savait où il avait bien pu atterrir.

Une main sur le mur, il suivait à l’aveugle le chemin que lui offrait la pierre jusqu’à entendre un cri. Sa progression déjà lente, cette exclamation le cloua sur place plusieurs secondes où il jaugeait la situation. Il ignorait ce qu’il pouvait se passer et durant un instant il imagina le pire, son corps adaptant un comportement catatonique en réflexe à cette pensée. « Il y a quelqu‘un ? ». Bien sûr qu’il y a quelqu’un, imbécile !, se rétorquait-il à lui-même. Mais ces mots étaient sortis de manière spontanée, comme pour avoir une réponse de cette fille. Uniquement elle. L’Alfar reprit doucement sa marche, s’approchant de la voix en continuant à manifester sa présence tout en prenant des nouvelles de la raison de sa panique soudaine. « Qu’est-ce qu’il se passe ? ». En entendant ses explications Jämiel se détendit, supposant qu’il n’y avait pas de danger immédiat. L’obscurité a cela d’effrayant qu’elle prive l’un des sens de la perception, laissant le cerveau libre d’imagination. « Tu sais où on est ? ». Il supposait que non, au vu de ses réactions. Mais il préférait s’assurer que ce soit le cas plutôt que de rester sur une hypothèse. « Au fait, qui es-tu ? ». Après tout, c’était la première chose qu’il s’était demandé à propos de cette fille. Qui était-elle ? Une connaissance ou au contraire une parfaite inconnue ? Là également il parierait plutôt sur la deuxième hypothèse. Ce qui rendrait l’endroit d’autant plus étrange...
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Jeu 19 Mar 2020, 11:50


[XXIV ; XXIX] Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir | Jämiel A. 77438810

Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir

[XXIV ; XXIX] Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir | Jämiel A. 77438810

Cet endroit est vraiment terrifiant. Je n'y vois absolument rien. Tout est noir, comme une nuit froide et désolante sans la moindre lueur. Au moins dans une nuit sombre et lugubre on se trouve à l'air libre, pas comme dans cet endroit aux parois rocheuses. Oui, je me trouvais dans quelques choses qui semble, au toucher, être une grotte. L'ambiance y était étouffante malgré la fraîcheur qui y régnait et l'humidité qui accentuait cette sensation. J'ai peur … J'ai froid … Je suis totalement perdue … Mais une voix masculine résonna dans la cavité rocheuse. Un instant j'ai cru que c'était mon imagination, mais quand elle retentit une nouvelle fois j'étais cette fois sûre qu'il s'agissait bel et bien d'une personne vivante ici, en chaire et en os. « Rien, rien juste que … je n'aime pas cet endroit ! » Je n'allais quand même pas lui dire que j'avais eu peur d'un truc bizarre que j'avais senti sous mes pieds. Quelle idée aussi de se trimbaler sans chaussures aux pieds. La prochaine fois je mettrais quelques chose .. ; mais j'aimais beaucoup trop sentir le contact de ma peau avec la terre. La voix de l'homme faisait écho une nouvelle fois sur les murs de pierre. « Je ne sais pas du tout ... » Cette voix ne m'était en aucun cas familière, mais j'étais bien heureuse de l'entendre. « Leleïth, je m'appelle Leleïth. » Mieux vaut être prudente quand même. Je préférais juste dévoiler mon prénom et ne rien dire sur mes origines ygdraënne. « Et toi ? » Je pris mon courage à deux mains pour continuer d'avancer. « Tu sais où on est ? » lui demandais-je pour tenter de faire la conversation pour pouvoir me repérer avec sa voix, pour pouvoir le rejoindre par la même occasion.

J'avançais à tâtons avec beaucoup d'hésitation. A chaque petit pas que je faisais, j'essayais de parcourir un peu le sol avec mon pied pour voir s'il y avait un obstacle ou non avant de le poser. C'était la même chose avec mes mains. Elles se baladaient partout sur les parois rocheuses qui m'entouraient pour éviter de me cogner, savoir un peu où je me dirigeais. Je dois avouer que cette technique n'était pas des plus ingénieuses ni des plus efficaces. Je pourrais utiliser ma magie aussi, mais le problème c'est que je n'ai pas assez de réserve de magie pour tenir longtemps, surtout que je ne sais pas combien de temps exactement je vais rester encore ici dans le noir le plus total … Mais le plus gros problème n'était pas là. C'est que je ne suis pas assez douée en magie. A chaque fois que j'essaye d'utiliser mes pouvoirs … et bien cela échoue très souvent et cela se traduit souvent par des effets inattendus et surtout dangereux. La dernière fois je me suis faite propulser en arrière. Là j'ai bien peur que si je tente quoi que ce soit, que les parois s’effondre sur moi et m'écrase comme un vulgaire petit moucheron. « Tu es toujours là ? » lui demandais-je en espérant qu'il me réponde. Je n'en pouvais plus de cette atmosphère à la fois pesante et glacial. Surtout que j'entendais par moment des grognements venant de je ne sais où. Visiblement il y a aussi des créatures qui attendent leur déjeuner, en espérant qu'il ne s'agisse pas de nous … « Dis moi, tu sais pourquoi on est là ? » Peut être qu'il allait me prendre pour une fille curieuse ou bavarde, mais je m'en fiche un peu. J'avais peur et le fait de parler un peu cela me rassure, même si ce n'est qu'un petit peu. « Personnellement je ne sais pas. J'étais tranquillement avec mes compagnons de route, j'ai eu comme un vertige et à mon réveil je me retrouve ici … » Peut être que l'on m'a tout simplement droguer et que l'on m'a enlevée. Je ne sais pas trop, en vérité je ne suis sûre de rien. Tout me paraît si flou, si étrange que j'ai du mal à savoir pourquoi ni comment je suis arrivée ici. Peut être que l'homme qui était dans la même situation que moi en sait davantage.


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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Mer 25 Mar 2020, 20:58

Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir
Leleïth... Connaître son nom le confortait dans son hypothèse initiale : il n'avait pas la moindre idée de qui était cette fille. « Jämiel... », répondait-il avec une méfiance qu'il ne prit pas la peine de cacher lorsqu'elle lui retourna sa question. « Non. Je n'ai pas la moindre idée d'où l'on se trouve. », rétorqua-t-il, presque agacé. « Je ne te l'aurai pas demandé sinon. », se permit-il de songer, sans pour autant l'exprimer de vive voix. C'était bien sa vaine. S'il avait dû être coincé quelque part avec quelqu'un, il aurait préféré que celle-ci ait un minimum de réflexion. « En tout cas, ça ne ressemble pas à... ». Le Sarethi marqua un temps, se rendant compte de ce qu'il allait dire. Ça valait bien la peine de se méfier s'il déballait ses origines. «... Rien de ce que je connais. », se rattrapa-t-il donc. Même s'il ne voyait strictement rien de ce qui l'entourait pour pouvoir comparer de visu... Mais la texture de la pierre sous ses mains, l'odeur qui les enveloppait, les sons qui lui parvenait - autres que la voix de l'inconnue... Il ne pouvait décemment pas dire qu'il avait atterrit dans un coin secret ou interdit de Drosera ou de la Forêt des Murmures. Même si ça avait été le cas d'ailleurs il n'en aurait peut-être pas fait mention. Pas avant de se savoir réellement en sûreté. Au final, peut-être aurait-il préféré s'être retrouvé en territoire connu, en effet. « Hum ? Oui, bien sûr. ». Plongé dans ses pensés, il n'avait plus prononcé un mot, laissant planer un silence de mort dans ce couloir ténébreux. Elle non plus, soit dit en passant, n'avait rien ajouté suite à sa déclaration. Il n'était donc pas le seul responsable de ce mutisme inquiétant. « Tes compagnons de routes ? », relevait-il. Il en était à présent certain. Elle n'appartenait pas à son peuple. Chacun venait de deux lieux différents, de deux cultures différentes. Pourtant, ils étaient là, ensemble, perdu dans ce lieu étrange. « Je l'ignore également. J'étais avec mon frère, chez moi. On s'entraînait à l'épée. », ajouta-t-il en commençant à tourner sur lui-même, cherchant une mince lueur dans le voile d'obscurité. Ils n'auraient d'ailleurs jamais la finalité de ce défi. Il y avait quelque chose de frustrant à cela. Ils ne pouvaient même pas considérer cela comme une égalité. De toute manière, il n'y a rien de pire que les égalités. « Ça ne sert à rien de rester ici. La sortie ne va pas venir à nous. ». Il tâtonna le mur, s'avançant jusqu'à sentir la main de la jeune fille. « Viens. ». Il saisit alors son poignet avant de reprendre la marche en sens inverse, l'autre main continuant à frôler les aspérités de la pierre, son arme au poing résonnant à travers ce qui paraissait être un couloir infini lorsqu'elle se heurtait au mur.

Il réfléchit quelques instants. Il ne connaissait pas cette fille. Mais elle était là. Peut-être pourrait-elle l'aider à se sortir de cette situation. Il l'espérait. Car, même sans la voir, il ne l'imaginait ni forte, ni puissante. Ce qui n'était pas d'une grande aide dans des situations et des lieux inconnus. Toutefois, il espérait que le fait qu'ils soient ensemble ne relève pas que d'une simple coïncidence. « Tes compagnons. Ils doivent être partis à ta recherche si tu as disparu en leur compagnie, j'imagine ? ». Une question qui pouvait sembler être de l'inquiétude ou de l'espoir. Venant de n'importe qui d'autre, ça en aurait été. Seulement, lui cherchait des informations, même minimes, sur celle qui l'accompagnait. Était-elle une vagabonde ou une voyageuse ? Une marchande ou une aventurière ? Vivait-elle parmi les communautés pacifiques ou extrémistes ? Il voulait savoir à qui il avait affaire. Savoir s'il pouvait réellement envisager qu'elle l'aide ou si c'était peine perdue. Il voulait savoir si, à l'instant où ils s'en sortiraient – en admettant qu'ils s'en sortent – , elle ne lui planterai pas simplement un couteau dans le dos pour la seule raison que, sortir seule d'une telle aventure, c'est tellement plus héroïque. Surtout lorsqu'il y a un ennemi à occire. « Tu ne crois pas que c'est une mauvaise blague de leur part sinon ? ». Il en doutait quelques peu en vérité. Non pas à cause des origines de ces derniers, qu'il ignorait toujours, mais parce qu'il ne serait pas là si c'était le cas.

Un instant, le jeune Alfar détourna son regard aveugle du chemin, le posant sur sa main invisible posée contre le mur, seule référence solide dans ce monde noir et impalpable. Il ne le voyait pas, mais il sentait le sang chaud s'écouler lentement depuis sa plaie, le long de sa main. Un mince filet pourpre devait déjà glisser le long de la lame. En soit, ce n'était rien. Ce n'était qu'une de ces vulgaires blessures qui avaient tendance à être plus impressionnantes qu'elles n'étaient véritablement dangereuse. Ce qui l'était plus, c'était qu'une potentielle créature affamée traîne dans les parages et que l'odeur du liquide vital qui lui échappait ne lui parvienne. En y songeant, l'urgence de la situation se fit plus intense encore dans son esprit.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




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Jeu 16 Avr 2020, 18:15


[XXIV ; XXIX] Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir | Jämiel A. 77438810

Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir

[XXIV ; XXIX] Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir | Jämiel A. 77438810

Je dois bien avouer que c'est assez compliqué de se diriger dans le noir. Ce n'est vraiment pas facile de n'avoir aucun point de repère. Pardon, je me trompe. Je n'ai qu'un seul point de repère, c'est la voix de cet homme, de ce Jamiël. Visiblement, enfin à ce qu'il me raconte, lui non plus ne sait pas où on se trouve. Je n'aime pas trop sa façon de parler, il me semble assez froid dans ses propos. Après je le comprends, on ne se connaît pas, on ne sait pas où on est, avec un peu de chance on est totalement perdu. Je continuais tout de même à avancer à tâtons tout en écoutant les paroles de Jamiël. Sa voix devenait de plus en plus audible signe que l'on se rapprochais peu à peu de l'autre. Toutefois, il a l'air surprit que je sois accompagnée par des compagnons de route. C'est le meilleure moyen de progresser je trouve et cela s'avère très enrichissant. Tu voyage avec des personnes que tu ne connais pas au début. Tu apprends à les connaître en partageant les repas, les corvées, les expériences, les combats, les entraînements, les explorations, … ça te permet surtout de ne jamais te sentir seule. D'ailleurs je dois bien avouer que c'est l'une de mes grandes peur de me retrouver seule, surtout dans le noir total. Heureusement qu'il y a Jamiël avec moi actuellement sinon je ne sais pas ce que j'aurai fait. D'ailleurs, je sentais un truc chaud toucher ma main. Au début je ne savais pas ce que c'était, mais j'ai comprit que c'était Jamiël qui venait de me saisir le poignet. « D'accord … je te suis. » en même temps, je n'avais pas trop le choix. Ce jeune homme relevait quelques chose de pertinent. « Mais tu as raison ! Quoi que, mon maître aime bien me pousser à me débrouiller par moi-même. » Je réfléchissais un instant de plus sur ce qu'il venait de rajouter, mais … « Ce n'est pas une raison suffisante. Ce n'est pas son genre de faire ce style de blague. Sinon, pourquoi serais-tu là ? »

Bon, là j'en ai un peu marre de me laisser traîner. Je me stoppais nette, obligeant Jamiël à me lâcher le poignet. Je cherchais dans ma poche quelque chose, une bague que je glissais à mon doigt. Grâce à elle je pouvais voir les auras, bon c'était dans un petit rayon autour de moi, mais au moins si une créature s'approche de nous, je le saurais ! D'ailleurs, j'ai l'impression de sentir une sorte de courant d'air, faible, mais je le sens. « Tu ne sens rien ? » demandais-je à Jamiël. Mais je ne lui laissais même pas le temps de lui répondre. « Il y a un petit courant d'air. Mon maître m'a dit que si on se retrouve dans une grotte, il suffit de suivre les courants d'air pour trouver une quelconque sortie … en espérant que ses dires soient vraies. » Je pris le poignet de Jamiël pour l’inciter à me suivre. J'avançais à tâtons avec ma seule main de libre. Je laissais donc ma main nous guider, effleurant les paroi de la grotte. Je sentais ses aspérités, ses imperfections. Mais bizarrement les parois devenaient de plus en plus lisses, de plus en plus parfaites … « C'est étrange … » La nature n'est pas loin non plus, je peux la sentir même s'il n'y en a pas beaucoup, mais je préférais ne rien dire à cet homme, après tout je ne sais qui il est exactement. Pareil, il ne m'a même pas donné son vrai nom. Je me contentais juste de lui signaler ce que je viens de sentir sous ma main libre. « Les parois de la grotte sont différentes, elles sont plus plates, plus rectilignes. » Mais cela ne changeait rien à notre manque de visibilité, on n'y voyait toujours rien. Je ne savais pas trop quoi faire actuellement, à part avancer il n'y a pas une multitudes d'options qui s'offrent à nous. Je finis par expirer un peu bruyamment, désespérée par cette situation … désespérante. Est-ce que je vais supporter d'être avec cet homme ? Est-ce que je vais pouvoir sortir de là ? Est-ce que je vais pouvoir revoir mes compagnons de route ? Je n'en sais trop rien … trop de questions sans réponses …


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Jämiel Arcesi
Mar 12 Mai 2020, 13:24

Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir
L'Alfar écouta la moindre des réponses de l'inconnue qui lui tenait compagnie dans cette étrange épreuve. « Ton Maître ? ». Peut-être la sous-estimait-il depuis tout à l'heure finalement ? Si, pendant un quart de seconde, son esprit commença à imaginer la silhouette invisible moins fragile qu'au premiers instants. Pourtant, la main sur son poignet balaya ce dessin qu'il s'était fait. Peut-être exagérait-il ses propos et peut-être avait-elle plus de compétences qu'il ne le pensait. Mais pas à ce point. « Hum, oui. J'y songeais également, c'est pour ça que je n'y crois pas énormément non plus. Mais l'hypothèse valait le coup d'être soulevé. », ajoutait-il lorsqu'elle rétorqua qu'elle ne croyait pas que ce "Maître" soit responsable de leur situation. Après tout, il ne connaissait pas ses compagnons et ignorait jusqu'à quel point ces derniers était capable d'aller s'ils désiraient se débarrasser d'une personne. Le fait est qu'elle semblait proche de ces derniers. Mais eux, l'étaient-ils d'elle ? Plus il l'écoutait, plus il songeait que ce pouvait être le cas. En bref, elle devait faire partie d'une population où l'entraide et la confiance était une évidence. Une race bénéfique, probablement pacifique.

Un hoquet de surprise lui échappa lorsque sa compagne d'infortune campa soudainement sur ses positions, s'arrêtant brusquement et sans crier garde derrière lui. Vivement, Jämiel se tourna dans sa direction - du moins, ce qu'il supposait être le lieu où elle se tenait - après lui avoir lâché le poignet, et lui jeta un regard courroucé qu'elle ne put malheureusement intercepter. Qu'est-ce qui lui prenait ? Elle préférait rester plantée là à poireauter en attendant que la lumière ne revienne ? Qu'à cela ne tienne ! Il se débrouillerait très bien tout seul car, lui, n'attendrait surement pas ce miracle. Alors qu'elle reprit la parole, l'air de rien, son visage montra toute l'incrédulité du comportement de sa partenaire désignée malgré lui. A nouveau, elle ne put se rendre compte de ceci. « Qu... », commençait-il à répondre, le ton sec. Elle ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Décidément, on pourrait presque croire que cette fille a été élevé parmi un peuple de barbare. « Un courant d'air ? ». Il se concentra sur son environnement, mais, de nouveau, n'eut pas le temps sentir le moindre souffle, embarqué dans la seconde par la voyageuse et traîné par celle-ci sans un mot sinon le conseil de son Maître. Il arqua alors un sourcil. Sérieusement ? Est-ce que c'était ça qui la dérangeait ? Être menée et non pas meneuse ? Dans ce cas, plutôt que d'agir en girouette, elle n'avait qu'à le dire. Aurait-elle oublié que dans cette obscurité, il lui était impossible de prédire ses mouvements ? Le Sarethi resserra son poing sur l'arme, cherchant à refouler cette vague d'émotion, lui arrachant une grimace de douleur au passage.

A sa remarque, il tourna son regard en direction de la provenance de sa voix avant de poser sa main sur le mur à son tour, comme pour vérifier ses dire. « Ça, plus le courant d'air.  On se rapproche surement de la civilisation. ». Néanmoins, il ne saurait dire s'il en était rassuré ou non. Il y avait une différence entre se retrouver parmi les Anges ou chez les Démons et, quitte à choisir... Non. En fait il préférait encore être en pleine nature au milieu de nul part, loin de ces volatiles. « Il n'y a plus qu'à espérer ne pas tomber sur un peuple  hostile. ». C'était une remarque tant générale que personnelle. Il n'avait pas l'intention de sacrifier sa vie alors qu'il n'avait rien demandé à personne dans cette histoire.

Sa main de libre frôlant toujours le mur, cette idée de quitter d'enfin atteindre la sortie de ce tunnel se faisait chaque seconde plus présente dans son esprit. Il pouvait sentir l'environnement changer autour de lui. Moins dense. Plus frais. L'humidité de la caverne s'atténuait à mesure qu'ils progressaient dans l'obscurité. Pourtant, nul trace de lumière à quelque horizon que ce soit. Un instant, il craint que cette nouvelle cécité ne soit pas causée par le milieu dans lequel il s'était trouvé, mais bien de son propre chef. Il craint que sa vie ne soit plus limité qu'à cette teinte obscure et à ses autres sens. Dans une telle situation, Drosera se verrait être un véritable guêpier. Il en fut rassuré en constatant que ce n'était pas le cas et qu'il subissait bel et bien sa condition. Un sentiment rapidement balayé en découvrant l'identité de celle qui se trouvait à ses côtés.

Ce fut comme si on venait de lever un voile opaque de ses paupières et le retour à la lumière fut aussi fracassant que bienvenu. Il ne s'était jamais rendu compte à quel point le sens de la vue était sollicité jusqu'à aujourd'hui. Dans un réflexe, il se figea sur place alors que son regard captait l'éclat lumineux du soleil, comme s'il se préparait à un choc d'envergure. Il n'en fut rien, et laissa ses yeux se réhabilité à la clarté, se dégageant par la même de l'étreinte de Leleïth, le contact n'étant plus nécessaire avec la vision recouverte. D'abord soulagé - il y a de quoi devenir claustrophobe à rester enfermé trop longtemps dans ce genre de tunnel - il recula mécaniquement d'un pas en découvrant la jeune fille pour la première fois. De simple visu, il aurait pu hésiter quand à son essence. Il devenait courant de rencontrer des Alfar à la peau blanche au sein même de Drosera. Lui-même avait des cousins qui avaient été touché par la nouvelle volonté de Dothasi. Mais les propos qu'elle avait pu lui tenir avaient clairement éliminée cette idée de son esprit, comme l'absence d'Anoraë sur sa personne. Le Sarethi fronçait des sourcils en la dévisageant. « Qui es-tu ? », se répétait-il alors, bien plus sèchement que la première fois. Il posa un vif regard sur les côtés. Ils étaient seuls. Ils semblaient l'être du moins.
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Jeu 18 Juin 2020, 10:08


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Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir

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Cette situation devient de plus en plus pesante. La chose qui m'intrigue le plus c'est de ne pas savoir qui est réellement cet homme, celui que je traîne depuis tout à l'heure. Je ne connais que son nom … Jamiël. Je ne connais rien d'autre sur lui, ce qui est fâcheux. Je n'aime pas ne pas savoir à qui je parle, ni de parler à un inconnu dont je ne vois pas le visage, c'est tellement perturbant.  J'espère que je vais vite sortir de ce bazars, je n'en peux plus de cette situation. Cependant, je suis beaucoup trop gentille et je finis par écouter avec attention les dires de mon … ennemi ? Colocataire aventurier ? Inconnu ? Je ne sais même pas comment le nommé, à part Jamiël, mais je ne sais même pas quel rapport on pourrait bien avoir lorsque l'on retrouvera la civilisation comme il prêtent le dire. Moi, je ne suis pas sûre que l'on se rapproche réellement de la civilisation. De rencontrer une civilisation sous terre ce n'est que dans les contes de Faes que l'on voit ça. Franchement il s'entend parler ou pas là ? Il croit vraiment que l'on va rencontrer en plus d'une civilisation un peuple vivant ici ? Je dois tout de même avouer qu'il me met le doute. Après tout, on ne sait pas du tout où l'on est. On n'a aucun point de repère visuel, donc il faut s'attendre à tout.

Toutefois l'environnement était en train de changer. J'arrivais à distinguer ces changements grâce à mon pouvoir Natura. La végétation se faisait de plus en plus présente et surtout de plus en plus dense. Je commençais à me sentir mieux d'ailleurs. Sa présence m’apaisait, car enfin je pouvais la ressentir de nouveau. En plus de cela, au fur et à mesure que l'on avançait je pouvais voir une lumière aveuglante qui grandissait. Il a fallut beaucoup de temps à mes yeux pour s'adapter au nouvel environnement, un endroit verdoyant illuminé par une lumière dont on ne pas distinguer d'où elle venait. « Cet endroit est vraiment étrange. » Je me tournais vers l'homme de tout à l'heure qui venait de faire un pas en arrière. Au début, je n'ai pas très bien comprit. Ensuite je regardais attentivement cet inconnu nommé Jamiël. Je me concentrais pour voir dans les connaissances que j'ai acquises. Il a les oreilles pointues … le teint grisâtre … Il n'y a pas de doutes ! « Tu es un Alfar ! » annonçais-je en me mettant sur la défensive. Nos peuples respectifs avaient un passé commun. Après tout, c'est à cause du peuple Alfar que notre population a été divisée. Je ne connaissais pas toutes les autres subtilités de l'histoire entre nos deux peuples, mais leur implication dans la division des Elfes, nommés ainsi à l'époque, était une raison suffisante pour engendrer de la méfiance en moi vers cet homme qui faisait parti de leur peuple. J'aurai voulu en connaître davantage, mais le problème c'est que la lumière s'intensifia, tellement qu'elle a réussit à me faire perdre connaissance.

Je me réveillais avec un mal de tête pas possible. Je sentais que j'étais allongée à terre. « Leleïth ! Ça va ? » J'entendais et reconnaissais la voix de cette personne qui me parlait. Je n'ai pas pu réagir tout de suite car j'étais encore à moitié endormie. Je ne savais pas ce qu'il s'était réellement passé, mais je me rappelais juste que je me suis retrouvée dans un endroit assez perturbant avec un homme … Euh, Jamiël je crois et qu'il était un alfar. Mais c'est tout ce dont je me souviens. Mes amis m'aidèrent à me redresser. Une Eskët me passa une gourde remplie d'eau fraîche tendis que notre chef de groupe cherchait à comprendre ce qu'il s'était passé. « Qu'est ce qu'il s'est passé Leleïth ? » Je buvais quelques gorgées d'eau. Cela me faisait du bien. J'aurai bien voulu en parler au Bräska de mon aventure, mais une petite voix intérieur me disait de ne pas en parler. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est ainsi. « Je ne sais pas, je ne suis sentie mal tout à coup et j'ai perdue connaissance. » Je préférais du coup rester dans le vague, sans d'autres explications. Je ne sais pas s'il se doutera ou non que je lui ai menti. Dans tout les cas, je préférais garder cela pour moi.  



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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Sam 22 Aoû 2020, 11:16

Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir
La réponse qu'elle lui offrit manqua lui arracher un soupir. Ça, il le savait ce qu'il était. Il n'avait pas besoin d'une niaise - imbécile plutôt pour ne pas comprendre une question si simple comme celle qu'il lui avait posé - Sylvestre comme elle pour le lui annoncer. « Es-tu sourde ou bien attardée ? » lâcha-t-il agacé par la non-réponse de cette fille. Bien plus que l'apparence, un nom révélait bien dès choses parfois. Le sien aurai immédiatement trahi son appartenance raciale par exemple. Heureusement, de part sa physionomie il obtenait un certain nombre d'informations. L'Ygdraë qu'elle était lui annonçait qu'elle était de ces peuples que le monde nommait "bénéfique". Un magnifique constat alors qu'ils furent les premiers à soutenir les Anges dans leur détresse. Ironie. Ils n'avaient pas été mieux que le peuple des ronces, reclus dans leur forêt et se souciant peu des considérations du monde. Mais leur peau était pâle et leur nature claire et belle. Alors forcément. Sa tenue. Un vêtement de voyage. N'avait-elle pas parlé d'un maître ? L'apprentissage du monde en parcourant ce dernier probablement. C'était ainsi qu'ils fonctionnaient ?

Il ne put en savoir plus. A l'égal de celui qui le mena à l'intérieur du labyrinthe de ténèbres, un nouveau flash lumineux apparu le sortant de ce territoire inconnu et de sa confrontation avec l'Ygdraë. Se protégeant les yeux du bras, la lumière éclatante arrivant à traverser malgré tout la barrière de ses paupières, il s'adressa une dernière fois brutalement à la Sylvestre. « Qu'est-ce que c'est ? Est-ce que tu es à l'origine de ça ? ». Une part de lui se doutait que non. Pourquoi une Ygdraë appellerai un Alfar à ses côtés pour le sortir d'une impasse. Mais sait-on jamais. Un sort peut si facilement mal tourner. Il n'eut jamais sa réponse.

Il ouvrit les yeux au même endroit où il disparu un peu plus tôt. Dans le jardin familial. S'appuyant sur sa main pour se redresser, il laissa échapper un râle de douleur. Tournant son regard vers la cause de la souffrance, il retint une exclamation. Lui qui n'avait cru qu'à un rêve, il commença sérieusement à en douter, surtout alors que son arme se trouvait dans sa main opposée. « Jämiel ? ». La voix de son frère qui l'appelait. Il semblait inquiet. Dans un geste rapide, le Sarethi échangea la place de l'épée, la glissant de manière à laisser supposer qu'il se serait couper en se relevant. Ce qu'il s'était plus ou moins passé finalement dans ce rêve. Ce qu'il voulait en être un. « Jämiel ! Tu es là ! » fit Alastar en même temps qu'il apparu dans l'embrasure de la porte menant au jardin avant de se précipiter vers son cadet, la voix de ce dernier résonnant comme un tam-tam dans le crâne de celui-ci qui porta la main à sa tempe. « Bien sûr que je suis là. Où est-ce que je pourrais être d'autres ? » fit-il en ronchonnant. « C'était pas cool de m'assomer pour avoir la victoire. J'ai la tête comme un gros char maintenant. » ajouta-t-il en appuyant un regard irrité sur son aîné agenouillé face à lui, ce dernier le dévisageant avec étonnement. « Je n'y suis pour rien. Tu as disparu soudainement. Si tu as des pouvoirs de téléportation il faut le dire parce que là c'est pas moi qui ai mis fin à l'entraînement. » répliqua Alastar à son tour courroucé par les accusations de Jämiel. Cette fois ce fut à celui-ci de montrer sa surprise aux paroles de son frère. « Je n'ai pas... ». Devant l'air ahurit de son cadet, Alastar poussa un long soupir résigné avant de se lever. « Viens. Il faut soigner ta blessure avant que ça s'infecte. » fit-il en tendant une main à Jämiel qui s'en saisit. « Tu n'as vraiment aucune idée de ce qu'il a pu se passer ? » insista Alastar qui devançait le jeune Sarethi. Il lui passa devant, en silence, se remémorant ce "rêve". Le couloir plongé dans la plus pure obscurité. L'éclat lumineux révélant sa compagne d'infortune. L'Ygdraë qui lui faisait face. Non, il ne se souviendrait de rien. Il n'aurait aucune idée de ce qu'il se serait passé. Ces minutes d'absence resterait un mystère. Ce serait bien mieux ainsi. Aussi nia-t-il d'un signe de tête, détournant le regard de celui de son frère de crainte qu'il n'y décèle le mensonge.
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