Intrigue : Loreleï, durant son enfance et son adolescence, suit une éducation rigoureuse à Amestris. [RP flashback]

« Qui peut me donner le nom de ce grand souverain sorcier ? » Loreleï termina d'écrire sa phrase sur son parchemin, apportant le point final, puis releva la tête pour observer le professeur d'Histoire. Autour d'elle, ses petits camarades en firent de même, levant un à un le bout de leurs nez pour réfléchir à la question. Il ne fallut pas attendre longtemps avant que plusieurs mains fusent dans l'air, avides d'attirer l'attention du sorcier. La main gauche de la Paiberym faisait partie du lot, bien évidemment. Monsieur Snagord esquissa un sourire, ravi de constater que la majorité de sa classe détenait la réponse. Il aurait été déçu que s'en fusse autrement. Le peuple des Sorciers ne pouvait se contenter d'élèves médiocres, et la curiosité était une caractéristique essentielle, pour les plus jeunes. Ils devaient apprendre à découvrir par eux-mêmes les secrets de ce monde. L'école n'était alors là que pour pousser leurs connaissances et remettre à niveaux les fainéants qui avaient délaissé leurs livres au profit d'une quelconque autre occupation dérisoire... Bien sûr, chaque élève possédait ses préférences et là où certains excellaient dans les Arts Obscures, l'histoire se révélait parfois plus laborieuse. Le Mages de la Corruption en était parfaitement conscient mais n'en avait cure. Il considérait, comme tous les autres professeurs, sa matière comme la plus importante de toute et attendait bien évidemment que ses élèves se montrent incollables sur ses questions. Son sourire satisfait se changea en rictus moqueur lorsqu'il repéra un cancre, qui baissait volontairement la tête pour essayer de ne pas attirer l'attention sur lui. Malheureusement, à travers cette mer de mains levées, sa position recroquevillée sautait aux yeux comme le nez au milieu de la figure. « Monsieur Fillegren, peut-être ? » Aussitôt, les mains se baissèrent, accompagnées de gémissements ennuyés. Tout le monde savait que cet enfant n'aurait pas la réponse.

« Euuuuh » Loreleï leva les yeux au ciel lorsque son voisin de table lorgna sur sa copie pour espérer y trouver la réponse. Ce n'était pas foncièrement une mauvaise idée. La petite Paiberym était une mordue d'histoire et il était monnaie courante qu'en plus des explications du professeur, elle annote quelques détails extraits de ses lectures personnelles. Manque de chance, cette fois-ci : elle n'avait pas prit le temps de le faire car l'enseignant s'était montré particulièrement rapide. Elle rajouterait ses propres commentaires lorsqu'elle relierait ses cours, le soir. La brune pensa qu'elle était tombée sur le pire partenaire possible avant de prendre sa décision. Si elle l'aidait maintenant, Nicholas serait obligé de lui devoir une faveur. Elle n'en avait pas utilité maintenant mais la petite sorcière savait se montrer prévoyante et patiente. Très patiente. Le plus naturellement du monde, Loreleï posa ses coudes sur le pupitre puis fit mine de se tourner vers son voisin. Dans le processus, elle fit tomber sa plume par terre. « Oh ! » fit-elle tout haut, un peu plus fort que nécessaire. C'était un signal. Un indice. "O" comme "Orion Shidori", bien évidemment. Satisfaite de sa combine, la sorcière se pencha pour récupérer son instrument. « Mmh... Oooh- » La tête en bas, ses épais cheveux bruns formant un rideau opaque autour de son visage, la fillette s'autorisa un sourire. Il avait compris son message caché. « Homère Taïmon. » déclara fièrement le cancre, comme s'il détenait la réponse. La classe fut parcourue par les rires des élèves qui identifièrent immédiatement cette réponse comme la pire des idioties. Loreleï, elle, manqua de s'étouffer en entendant cette ineptie ! Prise d'un hoquet, elle observa son voisin comme s'il était le pire des demeurés. Son plan était tombé à l'eau et elle avait abîmé sa plume préférée pour rien. Elle affubla le coupable d'un assortiment de noms d'oiseaux, tandis qu'elle le jugeait comme un misérable insecte, avant de se redresser et de lever à nouveau la main, espérant cette fois-ci être interrogée.

Monsieur Snagord toisait la brune d'un air suspicieux. Il avait été témoin de la scène et même si ses efforts n'avaient pas êtes récompensés, sa tentative pour aider son petit camarade n'avait pas échappé au Mage Noir. Cela ne lui convenait absolument pas. Les sorciers ne privilégiaient pas l'entraide entre leurs étudiants, au contraire. Chacun était mis en compétition avec les autres, pour pousser les plus jeunes à devenir ambitieux et surtout, à devenir le meilleur et atteindre l'excellence. Le professeur ne pouvait interpréter ce geste que comme un terrible présage : un acte de gentillesse, dans cette famille, devenait vite suspecte depuis que le patriarche était devenu Magicien.

780 mots

Loreleï posa son regard sur le dé à coudre posé sur la table devant elle, comme s'il s'agissait de son ennemi juré. Un mélange de méfiance et de colère était dirigé vers l'objet. « Bien, regardez. » ordonna Madame Panangont. L'enseignante était une femme d'un âge avancé, à la silhouette fine et à l'allure princière. Sa mine pincée et son caractère sévère faisaient d'elle une professeure respectée. Si les élèves se montraient d'ordinaire attentifs à ce que racontaient leurs professeurs, il pouvait arriver qu'un événement perturbe leur attention, cause quelques rires ou quelques bavardages furtifs. Mais pas dans la salle de Magie. Là, personne n'osait piper le moindre mot à moins d'y être expressément invité ou de chercher à se voir punir. La sorcière s'approcha de son propre bureau et leva une main autour de laquelle se créa une aura noire. Lorsque la femme abaissa quelques doigts sur son objet, il s'y enfonça comme dans du beurre. Une fois sa démonstration terminée, l'enseignante plaça ses mains derrière son dos puis commença à marcher entre les pupitres impeccablement alignés. « Vous avez tous lu le chapitre quatre-vingt-six de votre manuel. » Quelques élèves studieux hochèrent la tête. « Bien, dans ce cas, à vous. » Aussitôt, les élèves se penchèrent sur leur bureau pour se mettre au travail.

Loreleï inspira profondément pour essayer de se concentrer. Un vague picotement au bout des doigts lui donna bon espoir et la petite sorcière s'empressa d'attraper le dé à coudre, dans la ferme intention de le réduire en charpie. Malheureusement... Rien. Ses doigts n'eurent absolument aucun effet sur le métal froid de l'objet. La brune soupira, agacée par son échec. « Ha, alors, on y arrive pas ? » demanda Nicholas avec un sourire moqueur, tout en regardant le médiocre résultat de sa camarade. Il tenait dans ses mains son propre dé à coudre, totalement aplatit, comme pour montrer sa puissance. Pour toute réponse, il se heurta au regard froid de la jeune femme qui l'ignora et ouvrit son manuel scolaire. "Arts Obscures et Magie des Ténèbres; Volume un" de Malefya Taïmon. « Dès qu'on est plus en face de ce vieux Snagord, on fait moins la maligne hein ? » Murée dans son silence, la jeune fille trouva le chapitre quatre-vingt-six et observa les complexes schémas qui illustraient les explications. Loreleï avait passé la veille à décrypter les consignes sibyllines pour parvenir à maîtriser ce sort. Elle avait lu et relu la théorie, à tel point qu'elle avait l'impression de connaître les lignes du livre par cœur. Il y avait néanmoins un gouffre entre la théorie qu'elle maîtrisait et la pratique qui, de toute évidence, lui échappait totalement. « Si t'es même pas capable de réussir à faire une marque dans ton petit objet, ça sert à rien d'espérer devenir une grande sorcière. » Loreleï tourna la première page, essayant de rester imperturbable. « Tous les grands mages parviennent à maîtriser la Valse Destructrice. » continua le Disciple Noir. Même si elle ne l'aurait jamais avoué, la Paiberym savait qu'il avait raison sur un point. Maîtriser sa magie se révélerait indispensable, puisqu'il s'agissait d'un domaine incontournable dans leur monde. Elle était irréprochable dans toutes les matières théoriques et intellectuelles, mais elle se révélait beaucoup moins talentueuse dans tout ce qui exigeait de passer à la pratique. Elle avait conscience de ses lacunes et essayait d'y pallier, sans que cela n'ait de résultats. « Dis, c'est vrai que ton cousin est un magicien ? » Loreleï sentit son corps se tendre d'un seul coup. Malgré elle, elle fronça les yeux et marqua une pause où elle s'immobilisa, preuve de sa contrariété. Elle détestait qu'on lui parle de son cousin. Un homme remarquable en de nombreux points, bien plus qu'elle ne le pensait, mais que sa famille lui avait appris à détester. « Si ça se trouve, c'est de sa faute. Peut-être qu'il t'a donné sa maladie et que, maintenant, toi aussi tu vas devenir une magicienne. » Il y avait un dégoût non dissimulé dans ce mot. Il s'agissait là de la pire des insultes que pouvait lui faire le garçon. « Ca expliquerait pourquoi tu peux pas utiliser ta magie ! Sale magicienne va ! » La claque partie sans que Loreleï ne s'en rendre compte.

735 mots

Musique

Les élèves étaient tous penchés sur leurs pupitres, voûtés par dessus leurs parchemins, occupés à rédiger consciencieusement un rapport détaillé de ce qu'ils avaient retenus de la leçon. La pièce était plongée dans un silence religieux, seulement entrecoupé par le son caractéristique de la plume glissant sur le papier ou trempant dans son pot d'encre. La salle était éclairée par des bougies flottant au plafond, déversant une lumière ténue, presque insuffisante, tout juste nécessaire afin que les élèves puissent voir ce qu'ils rédigeaient sur leurs parchemins. On aurait presque pu se croire à la bibliothèque, tant à cause du silence qui régnait en maître que par l'atmosphère studieuse qui irradiant de chaque élève. Au bout de la salle, derrière son bureau monté sur l'estrade, le professeur Argmon était en train de faire tourner une cuillère dans sa tasse afin de dissoudre le cinquième sucre qu'il avait ajouté à son thé. Il portait sur sa classe un regard sévère, vérifiant qu'aucun élevé n'essayait de parler à son voisin. Comme à chaque fin de cours, il avait demandé à la classe de ranger les manuels et les baguettes et leur avait exigé un rapport à rendre avant la fin de la classe, qui se terminerait au prochain son de cloche. Un exercice ardu : résumer de mémoire les deux heures qui s'étaient écoulées en ne disposant que de dix minutes. Il faudrait être synthétique tout en restant précis pour ne rien oublier. Cela permettait, en théorie, de distinguer les élèves attentifs des sots qui avaient préféré lever le nez en l'air plutôt que sur son tableau... Bien évidemment, ce n'était pas l'entière vérité : quelques élèves studieux, qui se concentraient d'un son de cloche à un autre sur les paroles du professeur se révélaient simplement inapte à l'exercice de synthèse. À plusieurs reprises, il avait surpris des enfants soucieux de l'avis qu'il leur porterait s'arracher quelques mèches de cheveux en voyant le temps filer à trop vive allure, d'autres se mettaient à pleurer silencieusement. La leçon était rude mais les forgeait néanmoins : il fallait se montrer efficace, productif, ne s'intéresser qu'aux détails réellement importants. Cela développait leur esprit analytique : réussir à tout retenir en se focalisant sur le principal. Une capacité qui se révélait parfois indispensable en situation réelle mais dont certains manquaient cruellement. Les résultats se faisaient désormais ressentir : plus de la moitié de l'année était passée et, désormais, les apprentis mages semblaient tous animés d'une passion qu'il aurait été impossible de troubler.

Lorelei releva sa plume dans un froncé lent de sourcil. Son flot de mots s'était soudain brisé, un doute l'assaillant subitement. Contrariée, la demoiselle relit ce qu'elle avait écrit dans l'espoir que cela lui permettrait de retrouver l'information qu'elle cherchait. « La rune de la Discorde, composée de deux flèches entrecroisées, symbolise une querelle ou une bataille, un événement contrariant, un bouleversement à venir. Selon l'orientation désignée par les flèches, sa signification varie : Une rune pointant à l'est pour une querelle diplomatique, une guerre à venir ou tout incident rassemblant un grand nombre d'individus. Une rune pointant vers l'ouest signifie une querelle au sein de l'entourage proche du lanceur. Cela peut concerner famille, amis proches ou amant. Les flèches tournées au Nord sont présage de mort à la fin d'une violente dispute, ou bien le décès de quelqu'un de proche. Une rune tournée vers le Sud signifie un bouleversement, un grand changement à venir, qui ne sera pas nécessairement bon. Si la rune est associée à une clé bienfaitrice, elle peut signifier la fin d'une période trouble. La rune de la Discorde est de préférence tracée en » En quoi ? En rouge ? En noir ? En blanc ? Non, le blanc n'était pas une option, cette couleur était généralement rattachée à la pureté et aux bons présages : rien à voir donc avec la rune qu'elle décrivait. Agacée par la défaillance de sa mémoire, Loreleï appuya ses doigts contre ses tempes et commença à les masser. Elle était face à un dilemme : ne pas répondre était un aveux de faiblesse, cela revenait à dire qu'elle n'avait pas la réponse et rayer sa phrase le serait tout autant puisqu'elle avait précisé ce détail pour les deux Runes qu'elle avait précédemment expliquées. L'autre choix qui se présentait à elle était de choisir au hasard l'une des deux couleurs, quitte à risquer de se tromper et de se ridiculiser. Elle devait faire un choix, et vite. Soupirant, la Paiberym inscrivit le mot "rouge". Elle devait se dépêcher : il restait moins de deux minutes et elle devait encore rédiger ses commentaire sur la rune du Soleil.

La classe était en train d'étudier le chapitre sur les Runes Divinatoires. La petite sorcière adorait les cours de Rune. Ils étaient fort intéressants et c'était là un domaine qu'elle maîtrisait suffisamment pour s'amuser tout en apprenant. Ce chapitre lui posait néanmoins quelques soucis : elle n'avait aucune disposition pour la divination. Fort heureusement, ce chapitre était le plus court de tout le manuel et ils se contentaient d'étudier la théorie et la signification des Runes. La classe de Divination était optionnelle et la professeur avait demandé à son collègue qu'il enseigne les Runes afin qu'elle n'ait plus qu'à passer à la pratique dans son propre cour. Néanmoins, le cours était bâclé comparé aux autres leçons : voir quatre Runes en une seule classe, c'était plus que rapide. Même lorsqu'ils étudiaient les Runes mineures, ils n'allaient jamais au delà de deux symboles par classe. Monsieur Argmon ne faisait là qu'une politesse à une collègue, probablement était-il même forcé contre sa volonté d'enseigner une telle chose durant ses créneaux horaires. « C'est terminé, posez vos plumes. » ordonna l'adulte. Loreleï soupira tout en rangeant son matériel. Elle n'avait pas eu le temps de dire tout ce qu'elle voulait sur la dernière Rune. Tant pis, elle avait au moins eu le temps de l'aborder, ce n'était pas un échec total.

1034 mots

Loreleï cligna des yeux, un peu hagard. Ses paupières étaient anormalement lourdes, plus encore que lorsqu'elle passait des nuits blanches à réviser pour ses classes. Les vapeurs qui s'élevaient dans la salle de cours encerclait la brune, lui donnant l'impression de flotter au milieu de nuages. Elle se sentait détendue, prête à tomber dans les bras de Harabella, à la limite entre le sommeil et la conscience. Entre ces vapeurs opaques qui lui embrumaient l'esprit et la chaleur dégagée par les feux qui brûlaient sous leurs chaudrons, Loreleï eut tout le mal du monde à retenir le bâillement qui lui décrocha la mâchoire. La petite Paiberym eu tout juste le temps de penser vaguement que son état était sans doute dû à la potion qu'ils étaient en train de préparer -un élixir de sommeil- avant que de drôles d'apparitions ne commencent à peupler son esprit.

« Et vous, que pensez vous des taxes sur les nageoires de dauphin ? » demanda la voix désincarnée d'un requin à la peau rugueuse. Loreleï se mordillât la langue, réfléchissant à la question. Elle était gênée de ne pas pouvoir fournir une réponse dès maintenant : elle devait peser les pour et les contres avant de se prononcer, elle ne pouvait pas parler avant de s'être correctement renseignée. Elle n'avait pas encore eu le temps de se pencher sur la question... Mais elle devait se hâter ! Les petits yeux noirs de l'animal la toisaient avec une intensité qui la faisait trembler. Sa gorge était nouée, elle avait le cœur au bord des lèvres. Heureusement, ce n'était pas à elle que la question était adressée. Elle fut soulagée lorsque le vautour derrière elle répondit à sa place d'une voix nasillarde. « Je trouve ça tout à fait impardonnable. Que veulent-ils à la fin, que l'on paye pour avoir le droit de manger ? » Loreleï se tourna vers l'oiseau et réalisa avec un brin de surprise qu'il ne s'agissait pas là réellement d'un vautour. Il s'agissait en fait d'un chapeau, fixé à la tête d'une femme aux traits tirés et sévères. Sa bouche était pincée en une éternelle moue désapprobatrice. Le rapace au dessus de sa tête étendait ses longues ailes, comme s'il s'apprêtait à prendre son envol et à piquer droit sur le premier mécréant à oser contredire sa maîtresse. La petite sorcière était très surprise de constater qu'il ne s'agissait pas la réellement d'un animal. Elle n'aurait pas dû être aussi étonnée : elle même n'était qu'une humaine se cachant derrière un masque de renard et le requin n'en était en fait pas vraiment un non plus : c'était un déguisement. « Mais le vrai souci, si vous voulez mon avis, ce sont les crocodiles. Ils pullulent partout ces temps-ci, s'en est atroce. » reprit le charognard. Loreleï allait répliquer que les exercices d'algèbre étaient tout aussi préoccupant lorsque ses deux comparent se retournèrent vers elle avec un regard accusateur. « Mon cours vous ennuie-t-il , mademoiselle Paiberym ? » dirent-ils d'une même voix. La brune connaissait cette voix, sans pour autant savoir à qui elle pouvait appartenir. « Ou bien vous pensez-vous tellement douée que vous avez la prétention d'avoir le temps de dormir devant votre chaudron ? » continuèrent-ils avec un air outré. L'élève sentit son ventre de tordre tandis qu'un mauvais pressentiment la gagnait.

« Lorelei Paiberym ! » Cette fois ci, la voix claquante parvint à sortir la disciple noire de sa somnolence. Sursautant, Lorelei ouvrit grand les yeux tout en tournant la tête pour trouver son professeur. « Je oui-enfin non- mais.» « Mademoiselle Paiberym, pouvez-vous me dire ce que vous avez ajouté après les gouttes d'extrait de camomille ? » L'élève descendit le regard sur son établi, les idées encore confuses. La réponse se trouvait néanmoins juste devant elle. « Les pétales de butaflore, monsieur. » « Pourriez-vous relire les instructions du tableau, s'il voit plaît .» La petite s'exécuta et pâlit lisant ce qui était inscrit à la craie. « À voix haute. » précisa l'enseignant. « Après avoir ajouté les sept gouttes d'extrait de camomille, remuer trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre puis quinze en sens inverse. Ajoutez ensuite trois lamelles de foie de Wyvern. » sa voix avait tremblé en prononçant les dernières paroles. « Bien. Je vous retrouverai donc ce soir pour les cours de rattrapage. » conclut le petit-homme en tournant les talons.

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