Partenaire : Solo - Niveau III - Métier
Intrigue/Objectif : Vadéline a des projets, de grands projets pour la famille Hydrangea. Cependant, elle doit finir quelques petites choses avant de commencer sa grande histoire. Elle rêve de tuer Thadeus, celui qu'il l'a kidnappé lorsqu'elle était encore enfant. A la fin, elle deviendra une apprentie assassin.

« Voici votre nouvelle chambre, Mademoiselle Hydrangea. Bienvenue à l’Université d’Asresh. Les cours commenceront que deux jours. Vous avez donc le temps de ranger votre chambre et vérifier votre planning de cours. Bonne journée. » La jeune surveillante de l’université avait refermé la porte de ma chambre et partit du lieu. Je posais ma valise au sol, avant de souffler un bon coup. J’avais réussi. J’avais eu mon diplôme de premier cycle et j’avais été accepté à l’Université afin de continuer à suivre le cursus que je voulais. Thadeus m’avait bien fait comprendre que le savoir était important dans notre race. Les sorciers étaient de vrais encyclopédie sur patte. Il fallait que je continue à étudier, à manger des millions de livres, mais surtout parfaire ma magie noire.

Depuis j’étais revenue des terres au Lac bleu, j’avais changé. L’espoir, l’attente et le bonheur avaient été écrasés comme une vulgaire fourmi. Je comprenais maintenant pourquoi personne m’avait retrouvé au bout de dix ans de disparitions. Ma soi-disant famille n’avait pas été cherchée très loin… Je doute qu’ils eussent dépassé les frontières du Lac bleu… Mes parents n’avaient jamais été plus loin que cela… Et Syrianne dans tout cela ? Oh ma belle Syrianne… Lorsque je l’avais revu, elle avait grandi et était devenue une belle jeune femme, comme dans mes rêves… Mais tout cela n’avait plus de sens… Car ma vision des choses avait totalement changé maintenant. La famille Hydrangea était devenue ma raison de continuer à vivre, afin de les éradiquer jusqu’au dernier. Ils croyaient vraiment qu’ils allaient continuer à rire, à être heureux, alors que moi… Moi, je souffrais en silence… Franchement, ils ne savaient pas à quel point j’avais changé. Les ténèbres s’étaient emparées de moi, de mon cœur et de mon esprit. Plus personne ne pouvait me faire reculer à l’heure actuelle. J’étais prête à aller au bout de mon projet. Mais il fallait que je le développe, que je devienne plus puissante, mais surtout que j’ais quelque chose de tangible.

Cependant, j’avais autre chose à faire pour que je puisse réaliser ce plan en toute liberté. Tuer Thadeus. Ce démon, cet homme qui m’avait arraché à ma famille, la vie que j’aurais dû avoir là-bas. Tout était de sa faute, à mes yeux. Je ne connaissais toujours pas la raison de cet enlèvement, mais je finirais par découvrir toute la vérité. En y repensant, je devais trouver de quoi le tuer et je n’avais pas d’argent. Cela me fit repenser à cette jeune femme, Toupinou, qui avait apprenti dans son magasin d’apothicaire. Elle vendait des substances toxiques… Je pourrais trouver une personne qui pourrait Thadeus à ma place. Et pour cela, certaines personnes m’avaient donné une adresse permettant d’acheter les services d’un assassin. Ainsi, je ne pourrais pas me faire prendre pour meurtre, même si personne ne viendrait rechercher l’assassin de cet homme, au fin fond de Nementa Corum. Il n’y avait personne dans cette zone… Il se serait facile de se débarrasser du cadavre, sans que personne ne s’en rende compte. Je dépliais le bout de papier pour trouver l’adresse dans la capitale. Cependant, je devais déjà ranger mes affaires, et attendre qu’il fasse nuit pour pouvoir sortir dans la capitale, sans avoir de problèmes.

Une fois que j’avais rangé l’ensemble de mes vêtements, qui fut assez maigre, je décidais de partir pour arpenter les rues d’Amestris. Je ne connaissais pas la ville dans les ténèbres. Il parait qu’il se passait de drôle de choses durant la nuit, donc je devrais faire attention aux diverses personnes. Pendant plusieurs heures, je cherchais l’endroit indiqué sur mon papier, mais je ne le trouvais point. Ceci était fort embêtant… Lorsque soudain, une personne m’attrapa par l’épaule droite et me retourna vers lui : « Alors ? Cela faisait plusieurs minutes que je te vois tourner autour de ce quartier… Que veux-tu ? » Je lui montrais le bout de papier : « Ah, je vois une cliente alors… Mais tu ne ressembles pas aux clients que j’ai eus affaire. Viens entre par là. » Il était normal que je ne pus voir l’entrée de la boutique, enfin, ce n’était pas réellement une boutique. Il fit apparaître une porte en bois devant un mur. Il l’ouvrit et entra à l’intérieur. Je le suivis quelques pas après lui.

Derrière la porte se trouvait une immense salle, très propre et peu décoré en meuble. J’observais autour de moi, puis il me signe de m’asseoir sur cette chaise, en apportant un verre d’eau. L’homme portait un masque sur l’ensemble de son visage. Son visage avait de curieuses peintures de couleur rouge et noir. Il était grand et avec de courts cheveux noirs. Il était vraiment curieux comme personnage. « Alors, jeune fille… Que veux-tu ? » - « Je veux que vous … Non… Je veux que vous m’appreniez à tuer… » L’homme ne répondit pas et le silence s’installa pendant quelques secondes. L’homme éclata de rire et ne put reprendre son sérieux pendant une ou deux minutes. « Je crois que c’est la première fois que je ris autant… Mais cela ne me surprend pas. Tes yeux reflètent l’envie de vengeance, l’envie de tuer, mais aussi l’envie de ce liberé d’un poids immense que tu as. » Je baissais la tête, sans rien lui dire de plus, concernant ma situation. J’avais l’impression qu’il lisait en moins comme un livre ouvert. Mince, c’était bien ma veine !

Nombre de mots:

The Count of Tuscany - Dream Theater

L’homme qui était en face de moi, ne semblait pas être surpris par ma demande. Au contraire, il avait bien qu’au fond de moi, j’avais une grande envie de faire vengeance. L’homme tourna autour d’une chaise avec un café noir, avant de s’asseoir. Il but quelques gorgées de son liquide précieux avant de poser la tasse devant lui. « Eh bien. Raconte-moi ton histoire en premier lieu. Si tu veux devenir un assassin, c’est que tu as une bonne raison de le faire. Être assassin n’est pas de tout repos… Mais je t’épargne les détails maintenant. Je veux connaître la raison qui te pousse à vouloir tuer. » Je hochais la tête doucement, et je m’exécutais. « Je pense que tout le peuple va connaître mon histoire à force que je le raconte à gauche et à droite » ai-je dit en levant les yeux au ciel. « Enfin bref. Un homme m’a enlevé à ma famille pour une raison inconnue. J’étais une magicienne vivant dans les Terres du Lac bleu. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée dans cette contrée, où la vie avait complétement disparu. Je vous épargne les détails sordides… » - « Non, non je veux savoir ce qu’il s’est passé dans votre vie, dans les moindres détails. » Dit-il en me regardant droit dans les yeux sans une once de vie ou d’envie. Je me redressais mes épaules ainsi que ma poitrine. Je n’étais vraiment pas à l’aise avec cet homme. Peut-être que je n’aurais pas dû venir le trouver pour accomplir mon destin.

Je repris mes esprits pour continuer mon récit : « Il m’a violé, torturé, tabassait. De plus, il m’a fait du subir des sorts d’hypnoses, tout ce qui est de l’ordre du contrôle mentale. Enfin, il m’utilisait pour ces expériences. Je devais boire toutes les fioles, toutes les préparations qu’il préparait dans le sous-sol de la maison. Puis, avec le temps, il en a eu marre de moi. Je n’étais qu’une marionnette pour lui, rien de plus. Je suis devenue une servante dans la maison. Je faisais la cuisine, le ménage, je devais aller chercher de l’eau propre, de la nourriture. Je devais acheter des vêtements avec mon propre argent, alors que je ne travaillais pas… Je faisais des petits travaux manuels, à gauche et à droite, mais je ne me suis jamais vendue… Même si j’y ai réfléchi pendant des mois. » Je respirais avant de reprendre. Le fait de lui dire tout cela sur ma vie, me faisait réfléchir que j’avais bien raison d’aller le tuer et d’en finir avec cette partie de ma vie. « T’a-t-il dit la raison de ton enlèvement ? » - « Jamais… Je ne l’ai jamais su et peut-être que je ne le saurais jamais, malheureusement. » - « Je vois… Donc, tu veux t’en débarrasser ? Tu veux te venger de toutes ces années de malheur. Il est vrai que tu as un passé très difficile. Je suis surpris que tu n’aies pas eu de problèmes psychologiques, après tout cela. » - « Bien sûr que si ! J’ai des séquelles physiques comme psychologiques. Mais j’essayais de les cacher la plupart du temps. » Je n’avais pas vraiment envie de lui montrer, mais mon corps était rempli de brûlures, de cicatrices énormes. Mes os étaient réparés tellement de fois, que maintenant, je devais faire attention si je devais courir. Je ne le souhaitais à personne…

Quant à mon mental, il ne fallait pas en parler. La nuit, je faisais souvent des cauchemars et je n’arrivais pas à dormir de la nuit. Si je m’endormais, j’étais aux proies des souvenirs angoissants que j’avais vécu. Il fallait que cela s’arrête, il fallait que j’arrive à reprendre une vie normale et surtout avancer. Je n’avais qu’une solution pour que tout cela s’arrête, une fois pour toute. « Donc, tu veux tuer cet homme pour que tu ailles mieux et pour que tu puisses reprendre une vie normale ? » - « Oui. » - « Mais tu sais que ce n’est pas vrai. Il ne s’agit qu’un mensonge de plus pour te dire que tu iras mieux après. Le meurtre te fera certes du bien au début, mais à la longue, tu comprendras que tu plonges dans les ténèbres malgré tout. Ce que je veux te dire, est que devenir assassin n’est pas de tout repos. Tu devras tuer toutes les personnes qu’on t’assignera, que tu le veux ou non, que ce soit des amis ou non, ou même ta famille. » - « Ma famille… Je n’ai même pas envie d’en parler. Je n’ai pas de familles, je suis seule comme toujours. » L’homme décroisa les jambes et termina son café froid. « Alors, donner la mort pourra t’aider peut-être. Mais ne te prends pas un faucheur, surtout… Ce n’est pas ton rôle. » J’acquiesçais de la tête. « Si tu veux vraiment devenir un assassin, prouve-le-moi. Va tuer cet homme de sang-froid et ensuite, je te prendrais comme apprentie. » L’homme se leva et me montra la porte. Je compris que je n’avais pas de temps à perdre maintenant. Il m’avait donné une mission afin de devenir ce que je voulais… « A tout à l’heure… »Ai-je dit avec un grand sourire lumineux.

HRP: