Catégorie de quête : VI. Recherche et exploration  
Partenaire(s) : Anwen Worthington  
Intrigue/Objectif : Après, qu’un jeune couple, vaguement connu pour avoir une histoire d’amour défendu, se soit enfui dans la nuit. Methirm se fait approcher par la mère du jeune homme, qui le supplie de l'aider pour retrouver son fils Wynmeri et de le ramener à la maison en toute sécurité. Elle ne veut surtout pas que l’affaire s’ébruite et que ceci reste particulièrement secret vu l’état actuel de la nation Eversha. Elle craint que la nouvelle qu’un Wynmeri et d'une sang-pure ne fasse plus de vague qu’il le faudrait.

***

Il avait les coudes accoudés à la table de la cuisine. Silencieux, il sirote son café matinal tout en grignotant une toaste qui avait déjà refroidi. Methirm était pensif face au manque d'argent donc il faisait face. La maison demandait beaucoup plus de rénovation qu'il l'avait cru et malheureusement pour lui, l'argent ne tombait pas des arbres. Même s'il utilisait une bonne partie de son coin de forêt pour subvenir en tant que matériel végétal, il lui manquait tout ce qui était fait de métal. Tout en buvant une gorgée, il marmonne dans sa barbe avant d'entendre le poids de Russ faire craquer les vieilles marchant. Pendant que son ami et Mentor viennent le rejoindre, il glisse ses yeux fatigués sur le décor de la cuisine. Même si elle avait été remise sur les pattes, il s'en dégageait encore quelque chose de vieux. Methirm aimerait pouvoir changer tout ceci, offrir un coup de peinture pour changer le décor.

Pendant que Russ se sert une tasse, l'homme vient le rejoindre, prenant place en face de lui. Russ prend une gorgée, observant son ami en silence. Un peu irrité par ce traitement du silence, Methirm s'exprime en premier ; “Quoi ?” “Tu es beaucoup à l'extérieur dernièrement.” “Il faut bien que je travaille.” “Pourquoi ? Il y a assez de travaux à faire ici.” “Et tu crois que je paye les matériaux avec quoi ?” Marmonne Methirm en avalant le restant de son déjeuner froid. Un silence s'installe entre les deux hommes. Methirm n'avait jamais demandé aux occupants de la maison de l'aide pour payer, que ce soit pour un loyer ou encore pour les coûts des rénovations. Il payait tout de ses propres poches ou encore avec un procédé d'échange de services.

“Tu comptes repartir aujourd'hui ?” Demande Russ. “Il le faut bien, sinon rien n'avancera.” Grommèle Met. “Qu'est-ce qui te tracasse ?” Murmure doucement Russ. Il avait lu en son ami comme s'il avait été un livre ouvert. “Rien... Russ.” “Les cernes sous tes yeux parlent autrement.” “Rien, je me mets simplement la pression Russ... Entre les travaux de la maison, la récupération de certains Wynmeris et... Ma fille...” Russ hoche doucement la tête. Il connaissait que trop bien le caractère protecteur de son ami et ce dernier avaient appris le pèlerinage de sa fille. Il était parti un long moment et il avait manqué l'avancer grandissante de sa fille. “Alors, tu te perds dans le travail de la maison ?” “Il faut bien que je m'occupe et que je m'occupe de ceux que l'on prend sous notre aile...” Russ approuve doucement.

“Je vais aller voir au village, si je pourrais trouver quelque chose, peut-être que la forgeronne aura un peu de travail.” Souffle lentement Met en soulevant son corps. Il termine sa tasse de café tiède avant de la déposer dans l'évier. Il offre un dernier coup de tête à son ami avant de prendre la porte et ensuite la direction du village. Comme à son habituelle, le village bourdonnait d'une agréable agitation, toutefois, Met avait l'impression de sentir tout autre chose dans l'air. Pendant qu'il marchait le long du chemin principal, le son de ces pas finirent par venir le porter vers la forge. Cependant, lorsqu'il jette un coup d'œil à l'intérieur, le feu de l'antre est éteint et aucun coup de marteau de ne fait entendre. Il allait tourner les talons pour s'éloigner quand une main ferme et tremblante d'accroche désespérément à lui.

“Methirm ! J'ai besoin de ton aide... Je ne sais pas...” “Esra, calme-toi.” “Non, tu ne comprends pas... Mon fils, mon stupide fils...” Met remarque immédiatement l'angoisse qui traverse la jeune femme. Sans plus attendre, il l'entraîne vers l'intérieur de la forge loin des yeux et des oreilles de l'extérieur. “Que se passe-t-il ?” Demande-t-il. “Mon fils a pris la fuite avec... Avec... Une Evergrim de bonne famille... Disons que sa famille est passée par ici et que son père a été impressionné par les travaux de mon fils...” “Esra, concentre-toi, ceci ne m'intéresse pas. Ton fils ?” “Oui, tu connais l'amour, elle fait parfois faire des choses stupides... Et avec la loi...” “En gros, c'est le bordel. Ton fils a pris la fuite avec une sang-pure... Tu sais les conséquences ? Tu es allée voir les soldats ?” “Non... Je ne veux pas qu'il lui arrive du mal... Ni à elle” “Tu veux faire quoi alors ?” “Trouve-les et ramenez-les en sécurité... Ils sont jeunes, stupides et ils ne savent pas ce qu'ils font...” Murmure la lionne au bord des larmes.

Le félin soupire bruyamment. “Je te payerais, j'ai peu, mais...” “Garde ton argent, mais si je le ramène, il devra venir me donner un coup de main à la maison avec les rénovations et tu nous fourniras le fer donc j'aurais besoin...” “Parfait ! Tout ce que tu voudras...” Marmonne Esra qui s'accrochait toujours à lui. Mets-la réconforté un peu avant de la saluer pour commencer à trouver des indices sur les deux tourtereaux.

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Tournant sur lui-même, il prend quelques minutes pour observer ce qui l'entoure. Pendant que les gens passaient devant ou derrière lui sans lui prêter la moindre attention, il réfléchit à la meilleure solution. Il savait, qu'il ne serait pas facile de convaincre le jeune homme de laisser tomber son plan fou. Même s'il comprenait un peu la situation, il serait inacceptable en ce moment que cette situation s'ébruite. Il passe une main sur son visage, se sentant mal de devoir briser le cœur de deux jeunes tourtereaux qui s'aimaient plus que tout, mais ce ne serait que du suicide pur et simple. Surtout avec la réputation de leur Reine actuelle. Il finit par prendre la direction de l'une des huttes où il connaissait un oiseau de nuit, un vieux hibou qui pourrait peut-être l'aide dans cette tâche. La hutte en question était vieille et défraîchit, mais restait tout de même charmante pour ceux qui appréciaient le côté rustique du bois que celui de la pierre. Elle était perchée assez haute dans un arbre centenaire et il était reconnu pour être l'habitant le plus vieux du coin. Il était un peu devenu le guide “spirituel” de tous. Il était le grand-père de tous. Il tire sur la cloche qui fait l'effigie de clochette et qui l'avertissait de sa présence. Une corde fut jetée du haut du balcon et Methirm l'attrape pour commencer à monter.

Une fois en haut, un très vieil homme était assis sur sa chaise berçante, se laissant bercer au rythme du temps qui passe, très lentement. “L'ancien.” Le salut respectueusement Meth. “Il y a bien longtemps que je ne t'ai pas vu, Methirm.” Déclare ce dernier sans poser les yeux sur lui. Il fallait savoir, que le vieux hibou avait perdu la vue, il y avait belle lurette et qu'il utilisait la magie pour sentir autour de lui. “Honnêtement, si nous avons été amis dans une vie antérieure, je vais vous annoncer que je n'en garde aucun souvenir. Je suis désolé de vous l'annoncer, mais je suis mort il y a quelques mois.” Explique calmement Methirm en prenant place sur la seule autre chaise de disponible. “C'est quand même dommage, mais ceci explique cela.” “Je viens pour une situation un peu délicate. J'aurais besoin d'aide pour...” “Retrouver un jeune couple qui se sauve dans la nuit la plus noire ?” Le couple doucement l'ancien. La surprise se peint sur le visage de l'homme félin et pendant un instant, il eut peur que la nouvelle soit déjà connue de tous. Le hibou qui avait senti la panique de son interlocuteur lève la main pour l'apaiser un peu. “Personne ne sait encore, autre que peut être quelques petites créatures nocturnes qui les auraient vus passer, mais personne n'a remarqué la pureté de la jeune femme.” La taquine le hibou. “Vous êtes devin ?” “Seulement à moitié.” Dit le vieillard avec l'air le plus sérieux. “Je les ai bien vu traverser le village, vers l'est de la forêt.” “Qu'est-ce qui pourrait bien les attirer par là-bas ?” “Quelques grottes naturelles encore peu connues du peuple, ou encore la forêt est peu connue également, parce qu'elle longue une forêt très obscure qui fait fuir beaucoup de gens.” Commente le hibou calmement. Très peu de choses semblaient affecter son visage neutre.

Methirm soupire, s'ils étaient bien partis dans cette direction en espérant éviter les poursuites, ils avaient un petit avantage, mais en même temps, c'était très dangereux, parce qu'on ignorait réellement les dangers qu'il pouvait y avoir. Si la forêt n'avait pas encore été découverte, c'est qu'il y avait une bonne raison. “Ils ont plusieurs heures d'avance, mais ils sont inexpérimentés, surtout elle, vu qu'elle vient de la noblesse. Ils seront donc ralentis par la fatigue de la jeune femme. Avec un peu de chance, tu les rattraperas.” Methirm hoche simplement la tête. C'était au moins un point positif à tout ce désastre. “Quelque chose te tracasse encore ? N'as-tu pas eu tes réponses ?” “Oui et je vous en remercie, mais c'est plutôt le côté...” “Tu ne sais pas comment les convaincre et tu commences à douter de la volonté de Phoebe ?” Methirm sursaute à la fin de la phrase. Lui-même, n'aurait jamais osé le dire à voix haute, mais avec tout ce qui se passait dernièrement, il commençait à croire que c'était réellement la volonté de Phoebe qui était mise en œuvre. “Tu trouveras une solution et si une aide vient à se présenter à toi, ne la refuse pas. Quelle qu'elle soit.” Meth plisse les yeux, incertain de bien comprendre la tirade de son sage interlocuteur. Il finit par hocher la tête avant de se lever et de descendre du perchoir.

Une fois au sol, il commence à marcher lentement vers la bonne direction, traversant le village sans trop se presser. S'ils avaient réellement passé la nuit et une partie de la matinée à courir, ils devaient sûrement avoir trouvé un lieu sûr à l'heure actuelle pour dormir un peu. Il décide de repasser par sa maison, avertissant Russ de sa mission actuelle. Il récupère sa dague ainsi que son épée qu'il attache autour de ses hanches. Le poids de son arme le surprend et il réalise à quel point, il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas correctement tenu cette arme. Passant ouvre cette impression, il rebrousse chemin, traversant une nouvelle fois le village, c'est au même moment que son attention fut attirée par une demoiselle qui ne venait clairement pas du coin.

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Arrivée au village dans le bas de la vallée, je me rendis compte qu’il y avait foule en ce jour. C’était un bon moyen d’avoir des informations. Cependant, est-ce que les Wynmeris allaient répondre à mes questions, puisque j’étais une Evergrims ? C’était une bonne occasion de connaître l’entente entre les sous catégories de notre race. Je ne devais pas me montrer supérieur à eux, je devais rester moi-même pour avoir le plus d’informations sur ce couple en fuite. Je me dirigeais alors vers un marchand de viande qui semblait attirer beaucoup d’Evershas. « Veuillez m’excuser, monsieur. J’aimerais vous déranger quelques minutes pour vous poser des questions. » - « Oh ? Bien sûr, mais je n’ai pas trop le temps. Je dois faire tourner la boutique aussi. Allez-y, je vous écoute. » - « Merci bien, monsieur. Avez-vous un couple passé récemment ici ? » - « Nous avons beaucoup de familles et de couples dans le coin. Va falloir être plus précis. » - « Est-ce que vous avez eu une Evergrims et un Wynmeris en fuite ces derniers jours ? » L’homme ne répondit plus. Il restait la bouche ouverte et aucun son ne se produit. Qu’est qu’il se passait au juste, dans sa petite tête ? Le marchand reprit son travail lentement : « Il se pourrait que j’ai vu un couple. Cela ne se loupe pas ça. Nous, Wynmeris, savons reconnaître les Evergrims. Ils sont tellement différents de nous, leur façon de marcher, d’être et de se comporter. » - « Vous n’avez rien à craindre. Il n’y aura pas de conséquences à vos paroles. Soyez rassuré. » - « Oui j’ai bien vu une jeune femme Evergrims. Mais ils sont partis depuis quelques jours et je ne connais pas leur direction. » Mince ! C’était bien ma veine. Je remerciais le marchand avec un signe de la main. Il n’était plus dans le village, j’avais l’impression qu’il avait continué à descendre de la montagne. Mais pour aller où ? S’ils partaient trop loin, ils pourraient rencontrer des problèmes avec des meutes sauvages, mais aussi avec nos ennemis. Même si cela faisait longtemps que nous n’avions point vu d’ennemis rôder sur notre territoire, cela ne voulait pas signifier qu’ils avaient renoncé à nous surveiller.

Déjà que les vampires voulaient s’emparer un de nos territoires, dans les marécages, ce n’était pas improbable qu’ils soient dans les parages aussi. Je me mordis les doigts. Il fallait absolument que je les retrouve avant qu’ils ne soient trop tard pour eux. Le problème était que le soleil allait se coucher. J’étais fatiguée de la journée de marche à pied pour arriver jusqu’ici. Il me fallait du repos, mais je n’avais pas le temps de me reposer. Ma mission était de les retrouver avant qu’ils ne soient morts ou mariés, ou en dehors du territoire des Evershas. Je décidais alors de m’arrêter pour manger quelque chose dans ce village, avant de reprendre ma quête. Je n’avais aucune idée de leur route… Par contre, quelque chose me dérangeait bien fortement. On m’espionnait et je ne supportais pas qu’on m’espionne de la sorte. Serait-il un homme de Shell pour avoir des informations sur mon avancée dans la quête ? Qui sait ? Je mangeais ma soupe de légumes et de viandes pour reprendre des forces pour la suite. La nuit s’était bien installée sur le village des Wynmeris. L’heure de partir était venue pour moi. Je partis discrètement des maisons pour continuer mon chemin vers le bas de la montagne. Il fallait que j’arrive à la frontière avant eux. Cependant, le territoire était immense et ils pouvaient être n’importe où à l’heure actuelle.

Je marchais et j’hésitais à prendre ma forme d’Aigle pour aller plus vite. Par contre, je devrais laisser mes affaires dans un coin pour éviter de les perdre et de déchirer mes vêtements. Non, cela allait être compliqué par la suite. Par contre, cette personne, qui me suivait, m’énervait fortement. Tant pis ! Il ne voulait pas me laisser faire, donc je décidais de lancer un sort d’Extinction de la magie dans une zone de plus de vingt mètres autour de moi. Ce sort, permettait aux personnes dans cette zone, ne plus pouvoir utiliser la magie, mais moi aussi. Cela ne me faisait pas peur, je savais me battre au corps-à-corps et avec mes armes. « Qui est là ? Je sais que vous me suivez depuis le village… Montrez-vous ou je ne serai pas clémente avec vous. » Mon masque s’abaissa aussitôt. Le goût pour le combat et le sang montra la vraie nature de mon âme, ce que je cachais depuis que j’étais chez les Evershas.

De loin, Methirm observait la demoiselle qui était obligatoirement une Evergrim. Lentement, il serre la mâchoire, était-elle une envoyée pour récupérer la jeune demoiselle ? Est-ce que la famille avait déjà envoyé l’un de leurs pilons pour s’assurer qu’elle ne serait pas en danger... La question qui tracassait le plus le Wynmeris, était si elle pouvait être une alliée ou si elle serait une ennemie si son but était de mettre fin à la vie du jeune homme. Il espérait sincèrement qu’elle pourrait être une alliée. À la voir marcher avec confiance et détermination, il se doutait qu’elle soit une redoutable combattante. Il ne soulignait même pas l’équipement qu’elle portait et ce qu’elle dégageait. Pour l’instant, il n’était pas prêt à dire qu’il était intimidé, mais très impressionné par ce qu’elle dégageait. Incertain, de la manière de l’approcher, il finit par tourner un peu en rond et la suivre à distance, dans le but de l’étudier un peu. Il serait particulièrement dur, du moins pour lui, de l’approcher, il n’avait jamais été très à l’aise avec les Evergrims, ne savait jamais comment se comporter. Il avait toujours la crainte de faire une mauvaise manœuvre qui pouvait les mettre en colère, surtout depuis qu’il était retombé à un état beaucoup plus faible qu’il l’avait déjà été. Le seul point positif à tout ceci, c’était que tous ceux qui l’avaient autrefois connu étaient soit morts ou soit tellement loin qu’ils n’avaient pas conscience de sa renaissance.

Après que la demoiselle est quittée le stand à viande, il se déplace rapidement pour discuter avec l’homme. “Excuse-moi, la femme Evergrim, est-ce qu’elle t'a poser des questions sur un couple disons... Écliptique ?“ “Tu fais allusion à la jeune Evergrim ?” Methirm hoche la tête, gardant le silence en réalisant qu’il y avait clairement plus de gens au courant de son apparition qu’il ne l’aurait cru. “Oui, elle voulait savoir si elle était passée dans le coin, j’ai répondu affirmatif.” “Est-ce qu’elle a montré des signes d’agressivité ?” “Aucune.” “D’accord, merci mon brave.” Dit le Wynmeri en retrouvant la trace de l’Evergrim. Tout comme la demoiselle, il décide de prendre son repas à un petit stand de grillade non loin de la demoiselle. Pendant le repas, il repasse les paroles de l’ancêtre dans sa tête. Selon lui, plus ou moins deux jours s'étaient écoulés depuis leur fuite. Ils avaient suffisamment pris de distance pour se croire en sécurité, alors avec un peu de chance, ils marcheraient plus lentement. Loin d’être des experts en dissimulation de leurs traces, il aurait peut-être une chance de retrouver des traces de leur passage. Cependant, il n’y avait pas que ceci, la présence des Vampires était de plus en plus présente dans les environs dus l’antre du marais et la crainte qu’ils tombent sur eux était prenante. Methirm avait bien vu le jeune homme en question, il avait une stature très impressionnante pour son âge, mais savait-il manier une vraie arme autre qu’un marteau de forge. Un marteau de forge pouvait faire des dégâts, mais face à des vampires expérimentés dans l’art du combat, ne serait pas aussi efficace et ils risquaient bien pire que la mort.

La demoiselle ne bougeait qu’une fois la nuit bien installée et à son tour, Methirm commença à la suivre en fusionnant ici et là avec la nature pour se camoufler aux yeux de la guerrière. Toutefois, sa tactique ne sembla pas être assez pour berner la demoiselle qui montra des ressources magiques très surprenant. Pendant qu’elle passe son avertissement assez fort, il sent la magie quitter son corps, ce qui l’oblige à sortir de son arbre. Il apparut non loin d’elle avec une expression de surprise sur son visage. “À moins que vous désiriez tuer la seule personne qui est prête à travailler avec vous, je vous demanderais de vous abstenir de le faire.” Souffle-t-il en levant les mains au ciel dans un signe de paix. “Votre présence au village n’est pas passée inaperçue et je me doute du but de votre présence. Tout ce qui m’intéresse à partir de maintenant est si vous êtes hostile envers le jeune homme ou si vous êtes simplement là pour récupérer et escorter la demoiselle à son foyer sans problème.” Déclare le Wymmeri rapidement qui avait croisé les bras sur son torse lentement. Il était réellement désireux de savoir de quel côté la jeune femme était et si elle se révélait être une alliée, il pourrait partager ses informations avec lui.

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Malgré lui, Methirm laisse un sourire en coin s'étirer sur ses lèvres, presque moqueur face à la réaction agressive de la demoiselle. Ce n'était pas la confiance qui le faisait agir ainsi, mais plutôt la nervosité. Il avait des réactions plutôt particulières et singulières quand la nervosité le frappe. Pendant que la femme s'exprime, Methirm se demande s'il n'a pas fait une erreur de l'approcher. Il se souvenait de la tension qu'il y avait chez eux, mais face à cette femme, il réalise, que les tensions sont peut-être beaucoup plus grandes qu'il l'avait imaginé, à moins que ce soit cette femme qui exagérait. Il se demande également si la femme l'aurait vu comme une vraie menace – comme en ce moment – s'il avait été une femme ou encore un enfant. Quand elle fait un pas vers lui, il se retient de bouger, il ressentait le danger qui émanait de chez elle. Tous chez cette femme cries qu'elle le voyait comme une menace et qu'elle était prête à l'éliminer, mais s'il faisait mine de reculer, il était sûr, qu'elle le prendrait encore plus mal.

Il croise les bras sur sa poitrine pour cacher les battements de son cœur et de sa respiration qui se sont accélérés. Toutefois, il reste alerte, il observe le comportement de la demoiselle, maintenant peiné de ses réactions. Il était triste de savoir que les siens étaient divisés de la sorte et qu'ils ne semblaient rien faire pour changer ceci. “Ce n'est pas de la peur, mais de la prudence, vu votre comportement” Lui dit-il plus calme qu'il l'aurait cru. Était-ce la réalisation qu'il avait faite plutôt qui le pousse à être aussi calme ? Ou cette nervosité qui continuait à grandir face à ce prédateur qui s'avançait. Tout en prenant une grande respiration, il essaye de calmer le totem qui commence à s'agiter en lui, il n'avait certainement pas besoin qu'une bande de félins en tous genres débarque ici prêt à combattre. “Ce n'est pas la haine qui m'envoie vers vous, mais plutôt l'espoir d'une collaboration discrète...” Réplique Methirm simplement.

“Tout comme vous, la famille du jeune homme est venu à moi pour le récupérer discrètement, elle non plus ne veut pas de problème, parce que vous savez comme moi que si l'affaire venait à s'ébruiter, les conséquences retomberaient sur les Wymmeris. Il ne faut pas en vouloir au jeune homme et si vous le tué parce qu'il offre un ‘peu de résistance' ” commente-t-il en faisant des guillemets avec ses deux mains ; “ vous ne ferez que confirmer aux gens du village la haine que portent les Evergrims envers les autres. Vous croyez vraiment que l'affaire ne s'ébruitera pas après la mort du jeune homme ? Il est tout de même l'un des forgerons – si par le plus compétent - du village.” Explique-t-il en essayant de calmer l'ardeur de la femme devant lui. Intérieurement, il soupire face à autant de colère. Pourquoi être aussi agressive envers lui ? Il ne l'avait pas attaqué et même s'il s'était parce qu'il l'avait suivi - soi-disant - discrètement, elle exagérait. Ils étaient tout de même deux étrangers, il ne pouvait pas lui faire une confiance aveugle au premier coup d'œil.

Face à sa dernière menace voilée, il soupire, cette fois-ci incapable de retenir l'ennuie qui s'en dégage. “Écouté, je ne suis pas un ennemi, mais si vous continuez avec les menaces voilées, le voyage risque d'être très long... Surtout si vous voulez, que je vous fasse une minimale confiance pour vous guider dans la bonne direction. Je comprends que c'est une situation très ennuyeuse, mais je suis sûr que vous aussi, avez déjà été jeune et stupide, que l'amour a déjà guidé vos pas dans la ‘mauvaise' direction. S'il y a bien quelqu'un en ce moment qui est de votre côté c'est bien moi, parce que je n'ai vraiment pas envie se voit débarquer la petite armée personnelle de cette famille pour se venger sur notre village.” Finit-il avec un peu d'irritation dans la voix. Cependant, il se reprend, se taper sur la tête de l'un et de l'autre, ne changerait rien à leur situation actuelle. Il l'observe s'éloigner sans bouger. “J'ai la direction qu'ils ont pris et où ils veulent aller...” Laisse-t-il tomber pour l'arrêter de marcher dans la mauvaise direction.

“Ils ont quitté vers l'est de la forêt.” Dit-il en pointant la bonne direction. “Dans cette direction, il y a plusieurs grottes naturelles peu connues où ils peuvent trouver refuges. Il y a également la forêt la plus obscure et méconnue de tous. Personne n'y va parce qu'il y a beaucoup de rumeurs à son sujet... Et pour finir, ils se reposent de jour et marchent la nuit pour être le moins visible possible, vous avez quand même affaire à un résident du coin. Il est jeune, mais pas stupide.” Commente-t-il avec un peu de moquerie. Après l'avoir invité à le suivre, il s'enfonce dans la bonne direction, quittant le chemin de terre pour la forêt en direction Est. “Ils ont à peine quelques heures d'avance, si nous allons assez vite, nous pourrons les rattraper d'ici au soleil naissant.” Il garde le silence un instant, avant de jeter un coup d'œil à la demoiselle pour s'assurer qu'elle le suivait bien. “Au fait, je m'appelle Methirm et vous ?”

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