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 [A] - Tout commença par une simple demande

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Mer 02 Jan 2019, 00:24

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Tout commença par une simple demande


Catégorie de quête : A - Intrigue de race
Intrigue : Thalie accompagne la Sailanie en Ynys Sailanen, terres sur lesquelles elle doit rencontrer l'Ultimage. Celle-ci a une demande à faire, demande qui créera un désaccord entre Thalie et Sharlhayne.


La rencontre se voulait secrète. Sur les Terres d’Ynys Sailanen, elle ne se déroulait pas en Aeos Luminrein comme la tradition diplomatique le voulait. Thalie était au côté de la Sailanie et attendait que leur invitée arrive. La Fae ignorait ce qui avait poussé la Reine à réclamer sa présence. Sans doute était-ce à cause des événements du Lac Bleu mais elle ne pouvait en être certaine. « Que veut-elle ? » demanda la Felaël. « Je l’ignore mais nous ne tarderons pas à le savoir. ». Le silence s’invita, un silence qui permit à la blonde d’observer sa semblable. La mort de Ninon avait été violente. Bien que ce fait ne soit pas récent, Sharlhayne avait dû prendre les rênes d’un peuple meurtri. Aujourd’hui encore, la malédiction de Sympan les contraignait à vivre un véritable cauchemar. Thalie, pour autant, n’appréciait pas forcément cette femme. Elle la respectait, pour son savoir, pour sa prestance, pour ses qualités, mais la connaissait trop peu pour la considérer de façon plus personnelle. « Si je vous ai fait venir c’est que je souhaitais vous parler. Il est temps pour vous de trouver votre place en Ynys Sailanen. Je connais votre parcours, parcours qui est sans doute bien plus proche du mien que vous ne le pensez. ». Elle sourit d’un air triste. « Votre rang vous oblige à des fonctions au plus près de notre peuple. Bien sûr, l’Élu compte mais les vôtres ont besoin de vous. ». La Sailanie plongea son regard dans celui de Thalie qui acquiesça silencieusement avant de la questionner. « Vous auriez pu demander cela à une Irrael. ». « Je le sais. Seulement, je vous observe depuis un certain temps. Vous avez côtoyé Enzel Taiji par le passé, êtes bien plus âgée que la plupart de nos semblables et avez représenté avec succès notre peuple lors des épreuves passées de la Coupe des Nations. Il me semble donc plus respectueux de vous en parler directement. ». « Si vous m’en parlez, c’est sans doute que vous avez une idée spécifique en tête… ». « Oui mais nous reprendrons cette conversation en temps et en heure. Notre invitée est là. ».

Les ailes du Dragon firent virevolter les cheveux des deux femmes. Thalie, vêtue d’une robe blanche, fit un mouvement afin de maintenir celle-ci en place. La présence de l’animal la troubla, contrairement à la Sailanie qui resta de marbre. La cavalière, une brune aux yeux gris, dégageait une forte prestance. Elle ne portait pas son voile. À quoi bon, face à une race qui avait connaissance des secrets les plus enfouis ? Edwina savait à quel point les Faes étaient dangereuses. Un jour, tôt ou tard, elle était certaine que l’une d’elles murmureraient son véritable prénom aux oreilles d’un individu, révélant ainsi ce qu’elle cachait depuis des siècles et des siècles. « Bonjour et merci de me recevoir. » fit la Magicienne une fois à terre. Elle s’inclina légèrement, mouvement que la Reine et la Felaël imitèrent. « Bonjour, Reine Blanche. J’espère que la présence de ma consœur ne vous dérangera pas. ». Thalie sourit, de plus en plus intriguée. Elle savait que les Mages Blancs avaient pris une importance capitale dans la conservation des Contes Originaux mais la présence de cette femme ici éveillait sa curiosité. Quelque chose lui disait que sa demande valait le détour. La Belle fixa la Dame des Aquarelles un moment avant de répondre. « Non. Je comprends votre réticence à me recevoir seule. Beaucoup de bruits courent… ». « Pas que des bruits, même si je ne remets aucunement en cause vos actes. Sachez que je sais des choses que vous n’êtes point encore en mesure de saisir, des secrets à même de changer bien des événements lorsque vous en aurez pris conscience. ». « Espérons que cette prise de conscience advienne rapidement, alors, puisque je suppose que vous ne me direz rien. ». La Sailanie émit un rire bref, salué par le sourire de son homologue. « En effet. Cela étant, même si j’aimerais vous aider à percer ces mystères, je suppose que ce n’est pas eux qui vous ont attirée ici. ». « C’est exact. Vous connaissez ma relation avec le Diable, tout comme le fait que je possède la Couronne des Cieux. Ma position est complexe. Je me refuse à aider les Anges au détriment des Démons. ». « Bien évidemment. Il est bien trop cher à votre cœur. ». « Peut-être. » murmura-t-elle. « Il est sans doute une faiblesse qu’il me faudra éliminer, tôt ou tard. Seulement, je ne serai pas la première à dégainer. C’est pour cela que j’ai besoin de vous. Je souhaite aider les Ailes Blanches sans pour autant leur donner l’opportunité de se venger. ».

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Mer 02 Jan 2019, 01:15

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« Hum. Je vois. » fit la Sailanie. Thalie la regarda un instant. Elle comprenait sans trop de mal que la discussion risquait de changer de ton d’un instant à l’autre. La Magicienne, pourtant, ne sembla pas se démonter, figeant un regard glacial dans les yeux de la Reine Faerique. Visiblement, elle n’était pas ravie du ton qu’employait sa semblable, sans même avoir entendu sa demande. « Qu’y a-t-il ? Vous semblez mal à l’aise, Sharlhayne. Est-ce votre absence de réactions face à une attaque que vous auriez parfaitement pu prévoir qui vous pose problème ? ». « Je ne vous permets pas. » répliqua l’autre. Thalie pinça ses lèvres entre elles. « Ultimage, si vous souhaitez obtenir quelque chose de notre peuple, formulez votre demande. Nous ne sommes pas ici pour refaire le passé. Les Faes ont également beaucoup souffert de la victoire de Sympan. ». La blonde s’était surprise elle-même, regrettant instantanément d’avoir ouvert la bouche à la seconde même où la Belle tourna les yeux vers elle. « Croyez-vous que je l’ignore ? Ne me prenez pas pour une imbécile. Je vais vous le dire gentiment mais vous n’êtes pas forcément en mesure de répondre par la négative. Les Faes, bien que soutenues par les Ygdraë, connaissent des moments difficiles. J’ai bien plus d’alliances que vous n’en aurez jamais et je suppose que le Diable se ferait une joie de détruire votre île. Quoi de plus simple, pour lui ? ». Après quelques secondes, la Reine Blanche soupira, se tournant de nouveau vers la Sailanie. « Vous savez ce qu’il en est de mon essence. Je vous prie donc de croire que je suis de votre côté. Seulement, j’ignore pour combien de temps si tous les soutiens naturels de mon peuple et des Anges refusent d’aider à leur reconstruction. Ils n’y arriveront pas seuls, ou difficilement. Leurs moyens sont limités ; leurs ressources encore plus. Dans l’adversité, le Bien n’est-il pas censé s’entraider ? Il serait si facile pour moi de franchir la frontière. Tout est beaucoup plus simple lorsqu’il n’y a plus de limites. ». « Pourtant vous avez accepté d’épouser le Roi des Enfers. N’est-ce pas franchir la frontière, comme vous le dîtes ? ». « Je croyais que vous ne jugiez pas mes actes ? ». La Sailanie soupira à son tour. La tension existait mais il semblait que l’une comme l’autre n’avaient pas tant envie de s’affronter verbalement. Il n’y avait rien à gagner. « Que voulez-vous ? » demanda la Reine pour replacer les choses dans leur contexte. Thalie observait, incrédule. La Fae se rendait compte qu’il y avait bien des choses qu’elle ignorait. Sans doute était-ce parce que la politique ne l’avait jamais intéressée, par le passé.

« Eh bien, j’ai remarqué la présence récurrente d’un homme, un personnage de conte, évadé depuis longtemps de son histoire par je ne sais quel mystère. J’ai beau le tuer à chacune de ses apparitions, il ne cesse de revenir. Je vous prie de pardonner mon ignorance concernant les rouages de vos dons mais si je demande votre aide c’est avant tout parce que j’envisage de créer des Anges par le biais des contes. Je sais que vous, les Faes, êtes capables de modeler un univers entier au cœur des livres. Vous pourriez donc, je suppose, recréer ces Terres et y façonner des Anges, capables, eux, de se reproduire. Si vous pouviez les faire sortir de… ». « Non. ». La réponse avait été sans appel, franche et sèche. « Je ne mêlerai pas mon peuple à vos lubies. Vous n’avez aucune idée des dangers que cela pourrait représenter, ni de la technicité qu’il faudrait employer. Cela demanderait des lunes de travail pour un résultat hypothétique qui pourrait mener au chaos. ». La Reine Blanche inspira, doucement. « Apprenez-moi, alors. Je porterais ainsi, seule, la responsabilité de mes propres actes si cela devait tourner au désastre. ». La Sailanie pencha légèrement la tête sur le côté. « Il en est hors de question. Vous n’êtes pas une Fae, le risque serait encore plus grand. Je ne suis pas responsable du sort des Anges, pas plus que vous ne l’êtes. Vos idées relèvent de la folie. ». « La folie consiste surtout à laisser un peuple s’éteindre sans bouger ne serait-ce que le petit doigt par pur égoïsme ! ». « Ne me parlez pas d’égoïsme, Ultimage. ». Thalie questionna alors : « Pourquoi souhaitez-vous aider les Anges, au juste ? Et qu’est ce que cela apporterait à notre peuple de vous soutenir, vous qui côtoyez le bourreau des Ailes Blanches que vous prétendez vouloir sauver ? Après tout, je veux bien croire que vous soyez proche du Diable mais il n’est pas à lui seul l’ensemble des Démons. N’est-ce pas faire preuve de lâcheté de ne point vouloir entrer dans une guerre nécessaire uniquement parce que vous avez quelques affinités avec un homme qui, du fait de sa nature vile, vous trompe vraisemblablement ? N’est-ce pas, dans un sens, autoriser des actes horribles que de ne pas y répondre par la proportionnelle ? Excusez mon manque de culture mais il me semble que votre rôle est de maintenir la paix. Est-ce viable de ne pas sanctionner ceux qui la violent et qui pourraient, à tout moment, recommencer ? ».

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Jeu 03 Jan 2019, 00:06

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« Peu importe. La conversation est close. » déclara la Sailanie avant que l’Ultimage n’ait pu énoncer sa réponse. Une once de frustration serra la poitrine de la Felaël. « Des choses bien plus importantes m’attendent en Aeos Luminrein. ». La Belle fixa la Reine d’un regard qu’elle souhaitait sévère. Néanmoins, dans l’expression de son visage, Thalie vit parfaitement qu’elle ne comprenait pas le refus ; elle n’était pas la seule. Aussi, la blonde reprit le fil de la conversation. « Vous avez raison, Majesté. Je vais rester en compagnie de la Reine Blanche. Le voyage a dû être épuisant. Je la guiderai donc vers un endroit où elle pourra se reposer avant de reprendre la route. ». « Inutile. » souffla Sharlhayne, en faisant apparaître un livre entre ses doigts. Quelques secondes plus tard, la brune avait disparu. « Vous… » voulut objecter Thalie. Elle fut coupée dans son élan par la main levée de la Sailanie. « La Reine Blanche s’en sortira parfaitement. Elle a vécu longtemps dans un Conte. Je souhaitais simplement lui offrir sur un plateau d’argent la conscience nécessaire avant qu’il ne soit trop tard. ». « Trop tard ? ». « Elle me tuera, un jour ou l’autre, peu importe la noirceur ou la blancheur de son cœur. Ainsi a été énoncée la malédiction qui me poursuit. ». « Ne pourrait-elle pas l’annuler ? ». « La Mort m’attend depuis bien trop longtemps. ». Thalie comprit qu’il ne servait à rien de discuter à ce sujet. « Pourquoi avoir refusé ? » continua-t-elle, essayant de dévier la trajectoire de l’échange. Devant le silence, elle précisa. « Aider les Anges n’est pas une mauvaise idée. Ils ont bien plus à cœur le sort de la Nature que les Démons. Le Bien est affaibli, vous le savez comme moi. Le Monde nous pense faibles mais nous connaissons toutes les deux l’importance de nos actions. Nous façonnons les Rois, nous guidons les Grands et… ». « Beaucoup pensent la Reine Blanche ingénue. Cependant, sachez qu’elle est venue me voir en premier ressort par politesse uniquement. Elle ne tiendra pas compte de mon refus. C’est ainsi que les choses devaient se passer. ». « Y-a-t-il un lien avec votre Élu ? ». La Sailanie sourit, changeant de sujet sans répondre. « Restez ici jusqu’à ce qu’elle sorte du Conte. Je sais que vous ne partagez pas mon opinion. Néanmoins, en tant que Felaël, je suis certaine que vous comprenez que tout est déjà tracé. Ce qui doit arriver arrivera. Je ne suis que l’un des rouages d’un tout bien plus large, comme vous l’êtes. ». Elle marqua une pause lorsque le Dragon émit un râle de désapprobation, avant de préciser en l'ignorant volontairement : « Nous nous verrons ultérieurement pour discuter de votre fonction future. ».


Les yeux d’Edwina rencontrèrent ceux du Prince. Deux escaliers les séparaient. Elle s’avança, descendant les marches jusqu’à atteindre un palier. Il avait fait de même. Vêtu de blanc, ses vêtements ne pouvaient néanmoins tromper personne sur la noirceur de son esprit. Pourtant, étrangement, elle voyait, au creux de ses iris, une forme de tendresse. Elle savait qu’il ne s’agissait pas de la réalité mais elle était bien trop curieuse pour essayer d’échapper au Conte. Elle voulait se rapprocher de lui, admirer cette version fictive, sans aucun danger. Lorsqu’il fit apparaître un bouquet de roses d’un geste théâtral, elle émit un petit sourire en coin. « Laissez-moi deviner : vous avez détruit la sienne, n’est-ce pas ? ». Il lui répondit ce qu’elle aurait aimé entendre, quelques mots emplis d’une possessivité sans tabou. Lentement, elle glissa sa main sur son bras, le laissant la guider jusqu’à la piste de danse. Ils étaient seuls dans une salle immense. Sur le plafond, des fresques représentaient le Monde. La Reine Blanche attrapa le tissu de sa robe pour venir le coincer entre leurs mains jointes. Ils commencèrent à danser. Elle se sentait bien, loin du regard des autres. Tout semblait bien plus simple, plus limpide. Elle se perdit un instant dans ses yeux, admirant ensuite les courbes de son visage. Elle le connaissait déjà par cœur mais ne se lassait jamais. La luminosité de l’endroit le rendait étrangement attirant. Il était beau. Elle ne l’avait jamais trouvé beau, en réalité. D’autres adjectifs s’étaient toujours dressés en priorité pour effacer ce qualificatif. Plusieurs fois, elle voulut articuler quelque chose. Elle n’en fit rien, sachant très bien que les mots briseraient le moment. Alors, au lieu de chercher à communiquer, elle amena simplement sa joue sur son torse, s’y reposant. Elle ferma les yeux, lui laissant une liberté complète. Ce fut après de longues minutes qu’elle comprit. Elle releva les yeux, cherchant le contact. Un sourire insolent trônait sur son visage, insolent mais toujours empli d’une douceur qu’elle n’aurait jamais attendu autre part que dans un Conte. Le regard de la Tisseuse glissa vers d’autres recoins. Elle ressentit une forme de tristesse. « Je crois bien que vous avez gagné une guerre pour laquelle vous ne combattiez pas. » souffla-t-elle.

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Jeu 03 Jan 2019, 01:46

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Thalie s’était assise sur un rocher entouré de quelques fleurs. « Elle en met du temps ! » grogna l’une des tulipes. « Il faut bien que le Conte se termine. » répondit sèchement sa consœur. La Felaël tenait l’ouvrage entre ses doigts, le parcourant des yeux d’un rythme régulier. Elle comprenait, à présent. « Je pense qu’elle va revenir bientôt » murmura la Fae. Edwina et elle étaient liées, en un sens. Hans était convaincu que la Reine était sa mère. Pourtant, elle savait que ce n’était pas le cas. Il ne pouvait tenir ses cheveux blonds et ses yeux émeraude d’une femme aux cheveux roux. La crinière de Zane était foncée. Qui aurait pu savoir, de toute façon ? Elle, ne révélerait le secret qu’en temps et en heure. Le Magicien devrait chercher, évoluer. Ses croyances d’enfants feraient place à une réalité différente, mais non moins intéressante.

Après avoir fini l’histoire, la Fae resta un instant les yeux dans le vide. Elle réfléchissait. La Sailanie avait refusé d’aider l’Impératrice Blanche mais, elle, voyait les choses différemment. Elle ne pouvait lui donner raison, quand bien même celle-ci avait précisé que la Magicienne ne tiendrait guère compte de son refus et qu’elle mettrait en œuvre son projet coûte que coûte. Rien ne garantissait à la Fae que sa Souveraine disait la vérité. Le jeu des Élus dominait les autres. Sharlhayne avait très bien pu essayer de la rassurer dans l’objectif de faner son opposition. Pourtant, dans sa façon de s’exprimer, dans sa façon de refuser le dialogue – quand bien même l’Impératrice Blanche s’était montrée étonnement menaçante – la Sailanie semblait avoir des choses à dissimuler. « Qu’en pensez-vous ? » demanda-t-elle aux fleurs, celles-ci comprenant qu’il n’était plus question du Conte. « Et toi, qu’en penses-tu ? » questionna une pâquerette. « Que je ne suis pas apte à l’aider, quand bien même je le souhaiterais. ». « De toute façon, elle n’a pas répondu à tes questions ! Cette femme est bien orgueilleuse si elle croit pouvoir un jour maîtriser les secrets des Contes. ». « Ne dit-on pas cela de n’importe quel individu qui envisage d’un jour devenir Roi ? Je ne crois pas que ce soit de l’orgueil. Elle est partie de rien, contrairement à beaucoup d’autres. Je l’ai déjà croisée jadis, à l’époque où elle était incapable de rester de marbre, incapable de tenir tête à quiconque. ». « Si tu l’aidais, tu irais à l’encontre des volontés de ta Reine. ». « Elle ne m’a jamais interdit de le faire. » murmura alors Thalie, prenant conscience de sa totale liberté d’action. Elle allait préciser son idée lorsque la Tisseuse réapparut. Elle essuya d’un geste lent les larmes qui avaient coulé sur ses joues. Le goût de ses lèvres avait été divin. Pourtant, elle ne l’avait pas supporté. Le fait que tout ceci ne soit qu’une fiction l’avait fait entrer dans une rage qu’elle n’avait que très rarement connu auparavant. Elle l’avait tué. Sa chevelure rougeoyante était encore parsemée de serpents, serpents qui se fondaient de nouveau petit à petit entre les mèches douces qui cascadaient jusqu’à ses reins. « Est-ce que vous allez bien ? » questionna alors la Fae. Edwina caressa ses lèvres de son index, restant un moment silencieuse. « Je n’en suis pas si sûre. ». « Tuer est toujours une épreuve. ». « Détrompez-vous. J’y suis habituée. C’est fréquent que je mette un terme à ses jours en rêve. Seulement, cette fois-ci, j’ai compris que j’en serai bien incapable en dehors de toute fiction. ». « Est-ce réellement un problème ? ». « Oui, s’en est un. Lui ne reculera pas. ». L’Ultimage se tourna vers la Felaël. « Je pense que vous n’avez pas compris ma position. Mon rôle est, en effet, d’obtenir la paix, de faire en sorte que celle-ci dure le plus longtemps possible. Pourtant, les Hommes sont idiots et oublient la valeur de celle-ci bien trop souvent. J’essaye actuellement de la maintenir par des moyens qui semblent se dérober dès que j’essaye de les saisir. Petit à petit, au sein de mon esprit, une voix me murmure qu’il serait aisé d’obtenir la paix autrement, en embrassant cet homme. Lui et moi, ensemble, forts de nos alliés respectifs, pourrions imposer un nouvel ordre mondial, une fois que nous aurions écrasé nos ennemis. La facilité de l’entreprise est tellement tentante. Je n’aurais plus à me battre contre lui. Je n’aurais plus à demander de l’aide à des individus bornés. Je n’aurais plus à lutter contre l’inévitable. ». Thalie la regarda un instant. « Je suppose que vous auriez déjà croqué dans le fruit défendu si vous n’aviez pas peur des conséquences, si vous n’aviez pas peur de sa trahison. ». « Son regard ne deviendra jamais clair en ma présence. ». « Hum… Écoutez, je pense être en mesure de vous aider, finalement, d’une manière ou d’une autre. Je connais les fondements des Contes, leur mode de fonctionnement. Je ne suis pas spécialisée en la matière néanmoins. Si je peux en façonner, ma magie ne sera pas suffisante. Cependant, des connaissances pourraient être intéressées par le défi que votre projet représente. Laissez-moi quelques lunes, le temps de tout préparer. Cela vous permettra sans doute de réfléchir de votre côté à… tout ça. ». La Fae hésita un instant avant d’émettre un avis. « Vous savez, vous ne devriez pas faire des suppositions sur le comportement d’un homme imprévisible. Vous ne devriez pas non plus nier l’évidence. Vous ne gagnerez rien en refusant d’ouvrir la première page du livre, quand bien même l’histoire ne durerait que quelques lignes. ».

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