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 [XXXII | RP dirigé]Une barque à la dérive, qui fuit d'là où d'ça flotte

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 01 Jan 2019, 22:00

Catégorie de quête : XXXII. Autres
Partenaire : X
Intrigue/Objectif :Votre personnage reçoit un parchemin lui indiquant quelques instructions. De nombreux commerçants ont disparu en mer, sur différents bateaux. On lui indique le dernier emplacement du navire qui transportait des marchandises concernant la Coupe des Nations, des marchandises qui devaient être acheminées dans le lieu de votre choix puis vendues. Quand votre personnage va arriver sur le navire, il va se rendre compte que tout le monde est mort. Il faudra ramener le navire sur la terre ferme avant de recevoir d'autres instructions. Aussi, si les individus sont morts, c'est qu'ils ont été victimes d'une malédiction, qui peut aussi atteindre votre personnage. Vous êtes assez libres quand à cette dernière, si vous voulez développer ou non





La fille près de qui je dors, M'enroule dans ses cheveux d'or Comme une araignée dans sa toile. 
Moi, j'en appelle à mon étoile Qui me fera trouver le nord... 
Les bateaux reposent encor Dans les eaux profonds du port, épuisés par leurs longs voyages. 
Moi, j'en appelle au vent du large Qui me fera quitter le bord. 
La nuit que déchire l'aurore N'est plus que l'envers du décor De tous mes rêves périssables. 
J'en appelle au désert de sable Qui me fera trouver de l'or. 
Je m'en irai l'âme et le corps Guidés par un commun accord De tous mes sens insatiables. 
J'en appelle à Dieu et à Diable Qui me feront trouver la mort. 
La fille près de qui je dors M'enroule dans ses cheveux d'or Comme une araignée dans sa toile.

Une barque à la dérive, qui fuit d'là où d'ça flotte



Maximilien serrai un peu plus les bras contre son torse alors qu'un frisson lui parcourait l'échine. Même couvert correctement, le froid nocturne du Désert hivernal était difficile à contrer. Pourtant il restai là à observer les étoiles apparaître une à une, adossé au chameau qui s'était allongé depuis leur arrivé au milieu de nul part, et cet immense hibou qui fixait le monde entier. Ça y est. Ça avait commencé. Le rouquin tourna la tête alors qu'il entendait un bruissement d'aile à proximité. Et c'est sans surprise qu'il voyait Antonija atterrir quelques mètres derrière lui avant de s'asseoir à ses côtés, s'adossant autant à l'animal qu'à son Protégé. Elle ne s'était jamais autant rapproché de lui que depuis la mésaventure en mer de ce dernier. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » - « Si je ne venais pas voir comment tu allais, je n'aurais jamais de nouvelles de toi... ». C'était vrai il ne pouvait le nier. Elle lui écrivait souvent. Il lui répondait rarement. Le rouquin la fixa un instant de ses prunelles émeraudes. Elle était gelée, ça sautait aux yeux. Entre ces nuages de vapeurs qui s'échappaient de ses lèvres tremblantes et ses joues qui commençaient à rougir sous les coups de la morsure du froid, il y a des signes qui ne trompent pas. « Essaye de mieux choisir le moment de tes visites alors. C'est pas couverte comme ça que tu vas te réchauffer ici. », lui fit-il en se débarrassant de son épais chèche en coton qui lui protégeait le visage pour le lui donner. « Merci... Je pensais que ce serait suffisant... » - « Et à cette heure là j'aurais très bien pu être déjà couché. », ajouta-t-il sur un air moqueur. « Hum.. Oui... J'ai agit sur le coup de l'impulsivité. J'aurais dû y penser c'est vrai. », répondit alors la Wun, gênée. Moins d'une heure plus tard, alors que Cléophée avait totalement prit possession du monde, l'Humain et son Ange prenaient la direction de Qaixopia.

De retour dans la ville, Maximilien ramena directement le camélidé à l'élevage où il y retrouva son ami. « Qu'est-ce que tu fais encore ici ? », lui demanda le rouquin en même temps qu'il lui cédait l'animal. « J'étais parti, tu crois quoi. Mais je savais que tu repasserais par ici alors je suis revenu. », répondit Hasan tout en retirant l'harnachement du chameau. Alors que Maximilien l'observait, interrogatif, ce fut Antonija qui continua l'interrogatoire. « Quelque chose de grave est arrivé ? ». L'homme resta silencieux quelques instants avant de se saisir d'un parchemin roulé qu'il conservait dans une poche de son vêtement. « Quand je suis rentré tout à l'heure j'ai trouvé ça sur ta couche. Personne n'a vu le dépositaire. ». Maximilien se saisit du rouleau avec méfiance. Une missive anonyme ? La dernière fois qu'il en avait reçu une il s'était retrouvé avec une clef qu'il avait d'ailleurs fortement songé à vendre pendant un temps. Qu'est-ce que ça pouvait bien être encore ? Le rouquin déroula le parchemin et, rapidement, les traits de son visage se tirèrent. « Qu'est-ce qu'il y a ? » - « Un navire a disparu. Il transportait des marchandises pour la Coupe des Nations. » - « Et alors ? En quoi ça nous concerne ? Surtout toi. T'es ni marchand, ni marin. Et, le prend pas mal hein, mais t'es pas le mieux placé pour ordonner une mission de sauvetage. ». Ce que Maximilien affirma par un haussement d'épaule.

Pourtant c'était à lui que le parchemin était adressé. Et on lui demandait, à lui, de voir ce qu'il était advenu de ce navire et d'aider son équipage et sa marchandise à arriver à bon port. « Tu ne vas pas y aller ?... ». L'Humain se tournait vers Antonija qui semblait désespérément inquiète pour son Protégé. Il passai alors une main dans ses boucles rousses avant de lui répondre. « Je sais pas. Et si c'était des membres de Babelsba ? On peut pas les laisser tomber... » - « Et si c'était un piège ? » - « Alors celui qui l'a mit en place s'est donné beaucoup de mal pour pas grand chose. ». A ces mots, l'Ange se planta devant le rouquin, les poings sur les hanches. « Je t'interdis de dire ça ! Personne n'a le droit de se traiter de Pas grand chose. ». Quelques secondes s'écoulèrent en silence avant qu'Hasan et Maximilien n'échangent un regard, déclenchant un fou rire chez les deux Humains. Ce qui agaça d'autant plus la Wun. « Désolé, c'est pas contre toi. C'est juste que cous êtes probablement les seuls êtres, vous les Anges, à nous considérer autrement que Pas grand chose/ ». Et encore, songea Maximilien. Il n'avait pas entendu que du bien des Anges dernièrement. Hasan observa quelques secondes son ami avant de reprendre, « Je pensais qu'un voyage en mer t'aurais suffit. Tu vas vraiment y aller ? ». Le rouquin prit un instant pour répondre. « Ouai, je m'en passerais bien c'est vrai. Seulement... ». Seulement il y avait encore autre chose. A l'époque, n'ayant plus aucune nouvelles, il avait cru avoir perdu ce concours. Il espérait aujourd'hui que ce ne soit pas le cas et que ce message en soit la suite.
La barque est petite et la mer immense

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Kyra Lemingway
Mar 01 Jan 2019, 22:02



La fille près de qui je dors, M'enroule dans ses cheveux d'or Comme une araignée dans sa toile. 
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Moi, j'en appelle au vent du large Qui me fera quitter le bord. 
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J'en appelle au désert de sable Qui me fera trouver de l'or. 
Je m'en irai l'âme et le corps Guidés par un commun accord De tous mes sens insatiables. 
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Une barque à la dérive, qui fuit d'là où d'ça flotte



Dès le lendemain, Maximilien préparait rapidement des affaires en vue du voyage qui l'attendait. Aussi, le sac pleins de provisions, des affaires de campements sur l'épaule, et équipé de ses armes, il se dirigeai  en direction de l'élevage de camélidés. « Qu'est-ce que tu fais là ? », fit-il à Antonija en la voyant sur les lieux en compagnie d'Hasan. « Est-ce que tu comptes me poser cette question à chaque fois que tu me vois ? Ou bien c'est ta façon de saluer les autres ? Il va falloir que je t'apprennes les bonnes manières dans ce cas-là. », rétorqua-t-elle sur un ton ironique, mais quelque peu contrit tout de même. Le rouquin poussa un soupir avant de lui répondre d'un air las « Je pensais que tu serais partie, c'est tout. » - « Figure-toi que ta demoiselle s'inquiète et a décidé de t'accompagner dans ton périple. », continua Hasan à la place de la Wun. « Tu sais même pas où on va. » - « Et alors ? Ça change quoi ? ». A l'évidence, sûrement pas sa décision de lui tenir compagnie. « Elle a déjà payé pour le chameau. Tu la feras pas changer d'avis, crois-moi. ». Maximilien poussa un nouveau soupir, de résignation cette fois. « On aura besoin d'une troisième personne pour ramener les chameaux quand on quittera le Désert. » - « Je peux pas, désolé. Il va falloir demander à quelqu'un d'autre. ».

La caravane prête, ils prirent la route en direction du nord. Le chamelier qui les accompagnait avait questionné Maximilien sur leur destination. Cependant, ce dernier demeurant toujours flou dans les réponses qu'il lui apportait, l'homme cessa rapidement son interrogatoire. « Pourquoi ne pas avoir simplement déposé les chameaux dans un relais plutôt que de les faire ramener à Qaixopia ? Ça vous aurez permis de les récupérer au retour et d'éviter une traversée à pied du Désert. », ajouta tout de même le Kaa'hi. « Parce qu'il n'est pas certain que l'on repasse par là au retour. », lui répondit Maximilien qui se situait derrière lui. D'ailleurs, le rouquin ignorait même quand il serait de retour dans la ville souterraine. Si tant est qu'il revienne. Il tourna son visage en direction d'Antonija qui se trouvait à la fin de la caravane. Elle changerait probablement d'avis si elle avait connaissance du lieu où le navire aurait dû se rendre avant de disparaître. Maximilien espérait qu'à tout moment elle revienne sur sa décision et rentre sur le territoire angélique. Mais il en doutait fortement. Alors il avait volontairement omis de lui dire où la marchandise devait être livrée. Une sorte de joker. Finalement, le groupe arriva à l'extrémité du Désert à la tombée de la nuit. Aussi, ils se mirent d'accord pour camper sur place, avant de reprendre chacun son chemin le lendemain.

Au matin, le soleil commençait juste à poindre quand le trio rangeait déjà leurs affaires. « Continuez au nord, vous devriez rapidement tomber sur une auberge ou quelque chose dans le genre. Prenez ensuite à l'est pour rejoindre l'océan. Et si vous ne trouvez pas de port, les côtes ne manquent pas de villages de pêcheurs. », fit le chamelier à Maximilien et Antonija alors qu'il terminait d'attacher les chameaux entre eux. « Et après ça... Faites surtout attention à vous. On compte plus le nombre de disparus en mer. », conclu-t-il sur un ton plus grave en les fixant chacun leur tour. Et c'est sans un autre mot, sinon un signe de la main, que le chamelier s'enfonça dans le Désert. De leur côtés, Maximilien et sa Gardienne s'éloignaient dans la direction opposée, suivant les indications données par l'homme avant leurs séparations. Et, comme prévu, le duo trouva rapidement une auberge quelques kilomètres plus au nord du Désert où ils y prirent le couvert et un peu de repos après une matinée de marche. Ils en profitèrent également pour se renseigner sur les voyageurs présents et leur destination. La chance ne semblait cependant pas de leur côté pour l'instant, aucun d'entre eux ne prenant la direction des côtes et l'auberge ne disposant d'aucun moyen de transport. Ils durent ainsi rejoindre le village côtier le plus proche à pied possédant une embarcation capable de les mener jusqu'au navire marchand. Village qu'Antonija était partie repérer par la voie des airs pour leurs faire gagner du temps. Malgré cela, ce qu'ils avaient pensés faire en une journée maximum leur avait prit pas moins de deux jours complets. Pourtant ils savaient que c'était là la tâche la plus simple qu'ils venaient de conclure.

Au village, leur présence fur loin de passer inaperçu. Aussi, la raison de leur venue fut rapidement connue des habitants et arriva rapidement aux oreilles des marins. « Tu n'as qu'à aller refaire le plein de provisions, au cas où. Je vais voir qui serait d'accord pour nous embarquer. », fit Maximilien à la Wun. Ce qu'elle affirma d'un hochement de tête tandis que ce dernier prenait la direction du débarcadère. Ils n'étaient que deux, aussi il se dirigea vers le navire le moins imposant. Louer les services d'un navire de 400 tonneaux serait dépenser de l'argent inutilement. « Oï ! Y a quelqu'un ?! », jeta le rouquin en montant quelques marches du ponton menant au navire, ne voyant personne alentours. Cependant il s'arrêta où il était alors que des pas retentissaient sur le plancher du vaisseau. Un homme passa la tête par-dessus le garde-fou avant de répondre. « C'est pour quoi ? » - « Je cherche un navire... » - « Ah ! Ouai. Faut voir ça avec le cap'taine. Il est à la taverne là. », indiqua l'homme avant de retourner sans un autre mot à sa tâche. Maximilien rejoint alors le lieu-dit où il retrouva le capitaine du vaisseau pour lui exposer sa requête. « Donc j'vous embarque, j'vous amène là-bas, et ensuite vous finissez l'voyage avec l'équipage de l'autre navire, s'il c'est pas trop amoché. ». Ce que le rouquin affirma. Le capitaine resta un instant silencieux avant de commencer à négocier le prix de la traversée. L'homme était dur, mais elles se conclurent plus rapidement qu'il ne le songeait. « Le temps de tout embarquer on s'ra pas prêt pour la prochaine marée. On partira demain au petit matin. Quelqu'un viendra vous chercher. ».
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Kyra Lemingway
Mar 01 Jan 2019, 22:05



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Les bateaux reposent encor Dans les eaux profonds du port, épuisés par leurs longs voyages. 
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J'en appelle au désert de sable Qui me fera trouver de l'or. 
Je m'en irai l'âme et le corps Guidés par un commun accord De tous mes sens insatiables. 
J'en appelle à Dieu et à Diable Qui me feront trouver la mort. 
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Une barque à la dérive, qui fuit d'là où d'ça flotte



Le lendemain, un matelot vint les réveiller pour qu'ils se préparent au voyage qu'il avait commanditer. Phoebe était encore haute dans le ciel et le rouquin se demandait quelle heure il pouvait bien être. « Pas de repos pour les marins on dirait... », fit Antonija à demi-éveillée en fouillant dans son sac pour en tirer un pain qu'elle partageait en deux. « Tient. Mieux vaut éviter de partir le ventre vide. », ajouta-t-elle en lui tendant un morceau. Habillés et la miche avalée, tout deux rejoignirent le navire envahi d'ombres mouvantes, matelots se préparant pour le départ et sûrement depuis longtemps déjà. Alors que tous deux montaient sur le pont, se retrouvant au milieu de cette agitation silencieuse, le capitaine vint à leur rencontre. « Bonjour ! Pardon pour ce réveil matinal mais, si les Aetheri sont avec nous, on d'vrait pouvoir rejoindre vot' destination dans la journée. En partant plus tard, ç'aurait été moins sûr. » - « Oh ! Ça ne pose pas de problème, au contraire. », répondit l'Ange à la place de son Protégé. Le capitaine leur tourna les talons avant de faire volte-face après quelques pas. « Au fait, vous savez naviguer par hasard ? ». Il y eu un flottement pendant lequel seul les pas des matelots sur le plancher du navire se faisaient entendre. Antonija fut finalement la première à répondre. « Non, désolé. ». Il fallu quelques secondes supplémentaires au rouquin pour ajouter, « J'en ai déjà fait l'expérience une fois... » - « Parfais, j'prends ça pour un oui ! On sait jamais quels imprévus on peut avoir en mer. Toute aide est la bienvenue. ». Sur ces mots, le marin repris son chemin, tonnant des ordres à son équipage. Quelques minutes plus tard, le bateau s'éloignait des côtes. Il ne fallut pas longtemps pour que ces dernières ne soient à peine discernable depuis le pont du navire et que ce dernier ne soit plus qu'un point dans l'horizon.

Maximilien était accoudé au garde-corps de la proue, ses prunelles émeraudes perdues dans la ligne oscillante de l'horizon. « A quoi tu penses ? », demanda Antonija alors qu'elle revenait de sa visite des lieux. « La dernière fois j'ai laissé une jeune femme sans défense sur un navire dont j'ignore ce qu'il est devenu. » - « Et tu t'inquiètes pour elle... » - « Elle habitait à Haute-Terre. J'espère qu'elle a pu y retourner. » - « J'en suis certaine. », conclue l'Ange avec un sourire rassurant. Le rouquin la dévisagea un laps de seconde en silence avant d'ajouter, « Tu es trop sure de toi. ». La Wun plongea son regard dans celui de son Protégé. « Et toi tu ne l'es pas assez. ». L'Humain détourna le regard à ces mots. Quelques minutes de silences s'écoulèrent avant qu'il ne soit briser par le soupir de l'Ange. « Est-ce que ça va ? » - « Mmmh... Bien sûr. » - « Sérieux, tu pourrais profiter de la tranquillité offerte par les terres Magiciennes. Pourquoi t'es ici ? ». Un triste sourire s'afficha sur le visage d'Antonija. « Encore cette question ? » - « Je suis sérieux. Y a plus sympa comme endroit pour passer la saison. ». L'Ange resta un instant silencieuse. « Crois-moi. Ici, c'est bien plus tranquille et sympa qu'au Jardins en ce moment. ».

La traversée fut étonnement calme. Du moins au regard de Maximilien. La dernière fois il avait manqué finir noyé. Cette fois-ci, à part quelques vifs remous vite maîtrisé en ajustant la voilure, il n'y eu ni créature marine monstrueuse, ni déferlement de vague écrasant, ni  même d'usage excessif de magie à se demander s'il était encore possible de faire plus que ça. Alors oui, il comparerait presque ça à une promenade de santé ce qu'il vivait aujourd'hui. Pourtant il entendait des murmures parmi l'équipage, ce qui lui faisait clairement dire qu'il se passait quelque chose qu'il n'avait pas remarqué. Aussi se décidai-t-il à se renseigner sur ce qui se chuchotait entre les matelots. Mais aucun d'eux ne cracha le morceau. Ce fut le capitaine qui expliqua au rouquin la raison de ces cachotteries. « C'est quoi le problème ?! Si on est pas les bienvenus, fallait le dire avant ! ». Le maître du vaisseau éclatait de rire avant de lui répondre. « C'est la première fois que tu fais un vrai séjour avec des marins pas vrais ? Écoute, tu trouveras pas plus superstitieux qu'un marin. C'est aussi ce qui nous garde en vie. ». Maximilien fixait l'homme en silence, se demandant où se dernier voulait en venir. « Déjà qu'on évite de trop naviguer dans la Mer Maudite, maintenant on évite le plus possible de s'y aventurer. Il s'y passe quelque chose d'étrange depuis quelque temps. ». Le marin marquait une pause, laissant Maximilien essayer de comprendre la situation avant de reprendre. « Et toi tu débarque avec tes histoires de bateau disparu au même moment. Ça a rien d'rassurant cette histoire. Maintenant comprends mes hommes. », conclut-il par une tape sur l'épaule en prenant la direction de sa cabine.

Antonija retrouva son Protégé sur les marches menant au pont inférieur. Elle s'assit à son tour, à ses côtés, l'observant en silence. « Qu'est-ce qu'il se passe ? ». Maximilien poussai un soupir avant de lever les yeux vers l'écoutille ouverte, dévoilant le ciel frais de la saison. Un rictus cynique se glissa aux coins de ses lèvres. « Je me rendais juste compte que ma connaissance de ce monde était si pitoyable que pendant quelques temps j'ai cru qu'on aurait peut-être la chance de faire un voyage sans trop de souci. Quoi que, tu dois surement moins t'inquiéter que moi. ». L'Humain fixa alors sa Gardienne qui s'était préparée à répliquer, avant de se raviser. Il était dans une de ces humeurs de chien où, quoi que l'on dise, quoi que l'on fasse, rien n'améliorerai sa condition. Au mieux il ignorerai ses conseils, au pire il serai particulièrement désobligeant. Bien plus qu'il ne pouvait l'être pour le moment. Aussi elle se leva et le laissa seul à se morfondre dans son vague à l'âme. Quelques minutes passèrent avant que ce dernier ne pousse un nouveau soupir, prenant appui sur la rambarde de bois pour se lever à son tour et rejoindre le pont supérieur. Cherchant l'Ange du regard, il finit par demander à un matelot où elle se trouvait. Il devait s'excuser, ce n'était pas la première fois qu'il agissait ainsi envers elle. Il se demandait même comment cette dernière arrivait à le supporter. Il apprit alors qu'elle était partie en reconnaissance, voir où se trouvait le navire perdu à l'heure actuelle. S'adossant au garde-corps, il attendit donc son retour en silence.
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Mar 01 Jan 2019, 22:12



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La nuit que déchire l'aurore N'est plus que l'envers du décor De tous mes rêves périssables. 
J'en appelle au désert de sable Qui me fera trouver de l'or. 
Je m'en irai l'âme et le corps Guidés par un commun accord De tous mes sens insatiables. 
J'en appelle à Dieu et à Diable Qui me feront trouver la mort. 
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Le temps fut long avant qu'Antonija ne repose le pied sur le planchet du vaisseau. Maximilien se releva instantanément, hélant sa Gardienne. « Antonija ! ». Elle se retourna vers son Protégé, lui adressant un sourire sous un regard réconfortant, avant de se diriger vers le capitaine. « Le navire marchand n'est plus aux coordonnées indiquées par le message. Il a dérivé à deux heures avec le courant. » - « C'est gênant. On va avoir le vent dans l'nez si on prend c'te direction. Va falloir  faire autrement si on veut l'rejoindre avant les pirates. ». A peine avait-il conclu sa phrase que l'homme braillai ses ordres à son équipage avant de reprendre à l'attention de ses deux passagers, « J'pense pas qu'on atteindra ce bateau dans la soirée comme prévu du coup. Préparez-vous à passer la nuit sur ce bâtiment. ». Puis il laissa ses hôtes au milieu du pont, reprenant la barre.

Comme le capitaine l'avait prévu, le soleil déclina au profit de Phoebe, le vaisseau étant alors éclairé de ses seuls rayons nocturnes entrecoupés par les nuages qui circulaient dans les airs. Mais un cri soudain réveilla l'Humain et son Ange au beau milieu de la nuit, les deux se précipitant en direction du pont supérieur. Cependant, ils furent stoppés d'un claquement de doigt dans leur mouvement par l'un des matelots qui les pris en flagrant délit. Ils ne purent ainsi entendre que le rauque rugissement d'une bête, les hurlements autoritaires du capitaine et l'agitation qui avait lieu au-dessus d'eux avant de tomber lourdement au sol, retournant dans leurs songes. Ce fut à l'aube, lorsque Maximilien se réveilla sans apercevoir sa Gardienne à ses côtés, qu'il put enfin rejoindre l'extérieur. C'est là qu'il la vit, soignant les blessures d'un marin. « Bon sang, qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?! » - « Un petit incident, selon eux. », répondit-elle en fixant sévèrement le matelot. A en voir son vêtement ensanglanté en lambeau, il s'agissait bien plus que d'un petit incident. La voix grave du capitaine se fit entendre derrière la barre. « Bien ! On a perdu un peu de temps ce matin avec les réparations, mais normalement ça nous empêchera pas de retrouver ce navire dans la journée ! Alors dès qu'il est près, je veux que chacun d'entre vous retourne à son poste ! ». Maximilien fixait l'homme. Il était sérieux ? Mais en voyant les matelots s'affairer à leur tâche, il se dit qu'il fallait simplement être fou ou bien inconscient pour être marin.

Alors que le soleil dépassait son zénith, la vigie hurla au navire. A cet instant, un climat tendu se fit sentir au fur et à mesure qu'ils approchaient du vaisseau. Puis, de nouveaux murmures s'élevèrent à proximité de celui-ci. L'abordage fut ordonné, et la manœuvre effectuée avec une certaine réticence par l'équipage. Les désignés pour explorer le bateau d'autant plus. « J'y vais aussi. ». Le capitaine se tournai vers Maximilien. « Je refuse. Vous êtes sous mon commandement, ma responsabilité. Vous restez ici. ». Malgré le ton autoritaire de l'homme, le rouquin avança sur la planche pour rejoindre l'autre navire, suivit de sa Gardienne. Explorant le bâtiment, ils commencèrent à héler l'équipage. Mais aucune réponse ne leur parvenait. Seulement le raisonnement des vagues qui s'écrasaient sur la coque et le craquement des planches sous le roulis de l'océan et de leur pas. « C'est effrayant... ». Finalement, la seule chose qu'ils trouvèrent furent les marchandises. Aucune trace de vie, sinon la leur, n'était présente ici. « Le navire ne peut pas rester ainsi. Il doit rejoindre Avalon. Comme prévu. », fit Maximilien en insistant sur ces deux derniers mots alors qu'il rejoint le capitaine. Il y eu un flottement pendant lequel les deux hommes se dévisagèrent avant qu'une bourse ne les survole, atterrissant entre les mains d'un matelot. « On aura besoin d'aide pour y aller. ». Le capitaine resta silencieux quelques secondes, fixant les voyageurs avant d'appeler un troisième homme qui les rejoint sur le navire marchand. « Prenez en direction du nord. Vous mettrez environ trois jours en fonction du temps... Et de l'humeur d'Eoda. ».

Les deux vaisseaux se séparèrent et, rapidement, chacun se perdirent de vu. Maximilien entendit alors un matelot revenant de la cale, « Y a rien a grailler dans c'rafiot. A peine de quoi tenir une journée ! Faudra faire un arrêt dans le premier port qu'on trouve... ». Le rouquin pouvait voir les regards inquiets chez ses nouveaux compagnons d'infortune. Il les comprenait. Lui-même n'était pas serein. Que c'était-il passé ici ? Pourquoi ce navire était vide de tout équipage ? Un matelot s'arrêta près de Maximilien et plantai son regard dans les prunelles émeraudes de ce dernier. « Il n'y a pas que de l'équipage que ce navire est vide. ». Un silence suivi les mots de l'homme avant qu'un rictus ne se glisse sur les lèvres de ce dernier. « Hé ! La chance pourrait être d'not' côté ! », railla-t-il avant de grimper à la vigie. Quelque chose venait d'échapper au rouquin, à nouveau. Le monde de la mer était un monde à part, et les hommes qui y vivaient d'un autre genre. Lui en avait déjà marre. Il voulait rejoindre la Cité Déchue au plus vite. Pourtant s'arrêter semblait une nécessité selon eux. Seulement il n'appréciait guère l'idée car cela signifiait rallonger le voyage... Il ne le voulait pas. Pas dans ce navire qui lui donnait une étrange nausée morbide. Effrayante. Le mal de mer ? Non, c'était encore autre chose. De quoi ce navire était vide ? Que voulait dire ce marin ? Troublant. Le monde de la mer est un monde à part. Asphyxiant. Il se tourna vers Antonija. Elle se pinçait les lèvres, regardant l'horizon d'un œil agité. « Antonija... Merci. De rester. ». Elle lui sourit. Un sourire qui se voulait rassurant. Etait-ce réellement pour lui ce sourire ? Peu importe. Ce n'est pas comme s'il avait déjà vécu sans Ange... Il savait se débrouiller seul.
La barque est petite et la mer immense

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[XXXII | RP dirigé]Une barque à la dérive, qui fuit d'là où d'ça flotte

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