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 [B] Le Maître-Chat | RP libre Ordre d'Hébé

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Ven 08 Fév 2019, 21:34



Catégorie de quête : B | Rp de groupe
Partenaire : Libre
Intrigue/Objectif : Itak doit surmonter la trahison de son frère et continuer d’œuvrer pour l'Ordrer. Il garde un campement avec les montures et sera peut-être amené à ramener avec lui des volontaires pour l'Ordre qui l'auront convaincus de leur bonne volonté. Il doit en même temps s'occuper de la portée de Carnage, première étape pour devenir Maître-Chat.

C'est un rp pour faire un groupe de l'Ordre avec Mitsuko, mais vous pouvez aussi rejoindre au final. xD
Bon en gros ils vont à Ciel-Ouvert, en chemin ils récupèrent des gens dans le besoin ou des réfugiés.



«Tu pourrais peut-être reprendre forme humaine au lieu de ruminer tes sombres pensées. Je vais avoir besoin de ta force, Itak.» Gracia le Chevalier fixait son Ecuyer d'un air sévère. Depuis son retour, le concerné n'avait pas daigné quitter sa forme animale : un lynx aux yeux méchants dont les oreilles retroussées lui donnaient un air d'éternelle mauvaise humeur. L'animal feula, signe de son désaccord, montrant une rangée de crocs blancs acérés. Cependant Itak obéit sans dire mot. «Voilà tes vêtements. Habite-toi vite, ce n'est pas le lieu où être nu.» Clairement, sa fourrure de lynx était bien plus chaude que les substituts qu'il enfila. «Merci.» souffla Gracia voyant bien que quelque chose tourmentait son disciple. «Tu te changeras les idées en cherchant du bois pour le feu et en montant les tentes. Penses à ta monture aussi. Ton totem est hivernal mais le froid ne pardonne pas à certains. » Le blondinet lui répondit par un vague hochement de tête. Sa dépression semblait sans bornes et il n'arrivait pas ôter de sa tête le souvenir de lui-même en train de planter son épée dans le corps de Jiang-Li. Il se rappelait parfaitement avoir tourné le dos à son frère en le laissant baigner dans son propre sang. Etait-il encore en vie ? Il ne le saura probablement jamais. «Personne n'a aperçu Carnage ?» maugréa-t-il en fouillant les environs blancs à la recherche du monstre. Il fallait être débile pour s'inquiéter que quelque chose soit arrivé à Carnage. Le chat était anthropophage, ses dents rongeaient la pierre, ses griffes donnaient le tétanos et sa bave produisait de l'acide. Pourtant Itak trouvait toujours un moyen de trouver son absence un peu trop longue...

Cela n'arrangea pas son humeur. Le guerrier aida à monter les tentes et décharger les montures. Ils allaient s'abriter derrière ce qui semblait être un vestige de civilisation en pierre haut de quatre mètres. Itak transportait des fagots de bois sur son cheval, ce qui lui évitait de chercher de quoi brûler dans cet endroit aride et glacé. Pourquoi venir ici ? Gracia n'avait pas voulu le lui dire. La rumeur disait qu'ils se rendaient à Ciel-Ouvert. D'autres racontaient qu'ils voulaient récupérer des familles errantes qui s'étaient enfuies jusqu'ici. Mais Itak s'en foutait. Il ne pensait qu'à son frère et à l'absence de Carnage. L'odeur de la fumée et le craquement du foyer ne le réchauffèrent pas. Le blond s'apprêtait à aider un plus jeune écuyer à soigner une patte de sa monture quand il le vit. Le sang sur la neige, une longue trainée écarlate qui continuait jusque derrière les énormes crocs de neige que le paysage brandissait à intervalle disparate.

Quelque chose n'allait pas. Un danger. Ou du moins un ressenti violent qui le poussa à se précipiter à la suite des traces sans réfléchir. Essoufflé et gêné par le poids de son armure, l'homme dégaina sa hache et surgit de l'autre côté du rocher avant de pousser un cri. «Par Phoebe ! Lâche-ça démon !» Carnage s'était soigneusement éloigné pour trouver un refuge afin d'accoucher. Itak en était bouche bée, il avait toujours cru que la chose qui lui servait de compagnon était un mâle, pour commencer. Mais ce n'était pas le plus surprenant. La bête s'apprêtait à dévorer l'ensemble de sa progéniture, afin d'éliminer cette gêne involontaire dans son existence. Paniqué, le lynx grogna, intimant à son animal de compagnie de reculer. «Oh purée.» Sans cesser de répéter ces deux mots les dents serrés, il se baissa pour ramasser un à un les chatons à la va-vite. Il y en avait dix, ce qui était beaucoup trop pour ses deux bras. Les minuscules Carnage n'arrêtaient pas de s'agiter, cherchant à fuir. Heureusement, l'écuyer qui l'avait vu détaler comme une flèche arrivait à son tour en soufflant. «Tiens. Grouilles !"» Itak ne se gêna pas pour lui fourer la moitié de la portée dans les bras du pauvre hère avant d'emporter l'autre lui-même. Il laissa le... leur mère là-bas, la défiant de venir rejoindre le campement. Elle obéirait. Pour le moment. Itak savait que son Totem lui donnait une certaine supériorité.

Après avoir trouvé une caisse qu'il remplit d'une couverture chaude, Itak mit les chatons dedans et les plaça prêt de lui à la chaleur du feu. L'écuyer surveillait lui aussi, finalement intéressé par l'événement. «Tu crois qu'on va trouver des personnes à qui les donner ?» Itak le regarda d'un air ahuri. «Les donner ? Mais pour quoi faire ?! Moi je les aime bien.» Son fanatisme gagateux mit seulement quelques minutes à lui valoir des moqueries légères. «Je veux pas que ça nous gêne, tu m'entend !» avait dit Garcia sans pouvoir dissimuler un air amusé qui disparut très vite devant la gravité de son visage. «Je veux plus en entendre parler. C'est ton problème.» En effet. C'était son problème, et SES chatons.

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Dim 17 Fév 2019, 14:57



Le Maître-Chat


Le groupe qu’ils formaient avait trouvé refuge dans l’une des nombreuses auberges de Ciel-Ouvert. Il était prévu d’y rester un certain temps, afin de s’imprégner d’une culture particulière qui n’appartenait à aucun peuple. C’était un ensemble composite, quelque chose d’original. « Où se trouve ta sœur ? ». « Je ne sais pas. » souffla Aelis. Celle-ci était totalement fascinée par l’architecture du lieu. Elle s’était déjà séparée des autres Ygdraë plus d’une fois. Aelis, malgré sa faible constitution, était une jeune femme curieuse et particulièrement enjouée. Sa sœur répondait à la même définition et tous ici les confondaient, sauf Khal, le Braskä qui les accompagnait et qui avait posé la question. Il était en charge de la sécurité des jeunes Ygdraëens et n’avait pas l’intention de faillir à sa mission. Il faisait plus particulièrement attention aux deux Eskët jumelles car il savait que leur mère, la Fugitive, constituait un sujet de préoccupation important. Aalis vivait assez mal la séparation et la probabilité de ne plus jamais revoir celle-ci. Aelis surmontait le choc d’une autre manière, préférant se plonger dans diverses activités. C’était en cela qu’elle trouvait en Ciel-Ouvert la source d’inspiration parfaite. Elle ne connaissait encore rien du monde – l’endroit était le premier qu’ils visitaient – mais elle se sentait bien ici. Elle avait déjà commencé à mémoriser quelques chansons. « Khal ? ». « Oui ? » demanda l’homme d’une voix grave. « Que se passerait-il si je voulais rester ici plus longtemps que le groupe ? ». « Ce n’est pas possible. Nous devons rester ensemble. ». « Un autre Braskä ne peut-il pas être délégué ici ? ». « Hum… Là n’est pas la question, si tu veux mon avis. C’est surtout que vous devez apprendre ce qu’est le monde. Tu ne l’apprendras pas en t’éternisant à un seul endroit. Plus tard, lorsque tu seras plus sage, plus évolué, tu pourras faire ce qu’il te plaira. Considère ce voyage comme un enseignement obligatoire. C’est comme ça. ». « Je préférerai être libre. ». « Comme tout le monde. Seulement, il me semble que chez les tiens, c’est la connaissance qui mène à la liberté. ».

Aalis n’avait pas attendu de poser une quelconque question. Plus le temps passait, plus elle songeait à fausser compagnie une bonne fois pour toute à son peuple. Elle n’était pas une Löth, contrairement à sa mère. Si elle disparaissait, cela ne poserait guère beaucoup de problèmes. Elle se doutait que quelqu’un serait dépêché pour la chercher un temps mais rien de bien extravagant. L’Ygdraë s’était couverte chaudement avant de quitter Ciel-Ouvert en elle-même. Un fin sourire espiègle sur les lèvres, elle savait bien qu’elle n’irait probablement pas loin. Elle était physiquement plutôt limitée et le climat froid ne faisait rien pour arranger les choses. En réalité, ce qui la faisait avancer était cette joie presque enfantine qui l’embrassait. Elle trouvait le paysage magnifique, et ses pieds qui s’enfonçaient dans le sol la rendaient euphorique. Autour d’elle, il n’y avait rien que la nature. Certains animaux sauvages faisaient de rares apparitions mais elle ne voyait nul homme. La perspective de se perdre et de vivre des aventures la captivait. Du coup, elle avançait bien plus vite que d’ordinaire, consciente de son inconscience. Seulement, et ses enseignants avaient toujours eu du mal avec ça, dans l’esprit de l’Ygdraë, la vie ne valait la peine d’être vécue que dans la folie et dans l’appréciation de l’instant présent. Elle n’avait aucun but actuellement, si ce n’était celui de s’amuser un peu. Sans doute était-elle encore trop jeune. À moins que ce ne soit les façons de faire de son peuple qui ne lui conviennent pas. Elle n’en savait rien. Elle n’avait jamais connu autre chose.

Après plusieurs longues minutes de marche, Aalis s’aperçut de la présence d’un campement. Elle avait largement revu son point de vue sur la question de l’aventure. Le froid avait fini par avoir raison de sa bonne humeur et elle avançait de façon difficile dans un gel toujours plus intense. Elle n’était décidément pas encore tout à fait prête pour l’exploration. De temps à autre, des idées légèrement morbides cherchaient à entrer dans son esprit. Et si elle mourrait de froid ? Néanmoins, ce campement sorti de nulle part les avait fait taire et était une véritable aubaine. L’Ygdraë était encore un peu sotte et n’avait pas mesuré l’étendue probable des dangers. La neige n’était pas la seule ennemie. Les animaux sauvages auraient pu voir en elle une proie de choix, facile, également. Aussi, elle espérait que ces étrangers ne la rejetteraient pas. « Hum… Bonjour ? Est-ce que je pourrais rester un peu avec vous ? Je me suis éloignée de mon groupe, je ne me rappelle plus comment retourner à Ciel-Ouvert et euh… j’ai froid. ». Son ventre gargouilla. « Et faim… aussi. ». Les flammes d’un feu ne lui avaient jamais parues aussi accueillantes tant elle grelotait de froid.

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Ven 22 Fév 2019, 11:26





« Chougoudougoudougoudouuu! Oooh Chougoudougoudougoudouuu !» Miaou. «Miaouuu ? Oui ça va eh ! T'auras pas d'lait, t'as volé celui de ton frère !» Les yeux du félin se plissèrent. Méchant. Mort. Tuer ! Il se jeta comme une furie dans les cheveux du blond. Le Soldat Rose était enseveli sous un ensemble mouvant de boules de poils qui ne cessait tour à tour de lui enfoncer ses petites griffes dans la peau, de miauler un besoin d'attention constant, de se frotter contre son visage pour l'empêcher de respirer et de ronronner extrêmement fort pour couvrir la voix du Maître. Les autres le regardaient en se moquant allégrement de ses gagateries, ce qui ne semblait pas atteindre le principal concerné. Les chatons grandissaient anormalement . Aucun d'eux n'était aveugle ou tremblant sur ses pattes, au contraire leurs regards vifs semblaient apprendre trop vite et leur agilité défiait déjà toute logique... Comme si leur race maudite faisait exprès de les rendre aptes aux pires horreurs dès le plus jeune âge. Ils étaient dix, mais Carnage en avait blessé deux d'entre eux qui ne survécurent pas. Cela laissait à Itak la protection de quatre jumeaux extrêmement invasifs. Comme les hommes avaient terminé de monter les tentes et de s'occuper des chevaux, chacun se détendait ou se reposait comme il le pouvait. Le blond restait près du feu pour que les chatons n'ait pas froid. Il en profitait pour entretenir la flamme des différents foyers qui avaient été allumé, ne se sentant pas d'humeur à roupiller avant le début du repas. Il réarrangeait des buches quand il aperçut la jeune fille, précédé par les deux sentinelles qui étaient de garde. L'homme reposa tous les félins dans leur caisse et parcourut les quelques mètres enneigés qui le séparait de l'entrée du camp. «Eh ! Euh... Bonjour. Qui êtes-vous ? Oui bien-sûr. Ne restez pas là, venez !» Elle avait l'air défaillante, la sentinelle qui l'avait vu arriver de loin et s'était avancé quelque peu vers elle craignit de la voir tomber et héla Itak pour avoir de l'aide.

«Bon sang. Prenez mon manteau !» Pauvre folle, se garda-t-il d'ajouter. Il ne comprenait pas qu'une jeune fille se ballade seule dans cet endroit si dangereux, et mal habillée pour contrer le froid de surcroit. Une personne un peu plus prudente et expérimentée que lui aurait sûrement envisagé la possibilité d'un piège. Mais pour le blond, il s'agissait surtout de ne pas laisser cette gamine mourir de froid. Il posa ses grosses mains sur ses joues sans prévenir. «Vous êtes toute froide ! Vous arrivez de Ciel-Ouvert comme ça ? Mais pour quoi faire ? C'est plutôt l'inverse normalement, les voyageurs essayent d'arriver à la cité sans crever. Euh...» Itak comprenait bien pourquoi Gracia ne l'affectait jamais à l'accueil des réfugiés, d'ailleurs il s'en contentait très bien. Son manque de vocabulaire couplé à un langage très fleuri ne donnait pas une image très propre de leur groupe et puis il était bien incapable de prendre une décision sans l'aide de ses aînés. Mais pour le moment Gracia était invisible et il lui parût bientôt évidant que ce serait lui qui s'occuperait de l'étrangère. Itak ramena la voyageuse près du feu et lui donna une couverture en plus. Quelques regards curieux se retournèrent vers elle mais cela cessa bien vite. La protection des enfants était chose commune chez eux. «Euh, oui... Du pain.» marmonna-t-il en fouillant le campement du regard. Il lui dénicha une miche froide en attendant que les cuisiniers réchauffent les provisions et fassent cuire la viande qu'il leur restait. «Nous allons pas tarder à manger. On vous ramène à Ciel-Ouvert hein ? Vos darons doivent être morts d'inquiétude. Enfin. Vous en avez au moins ? Z'êtes qui au juste ? Vous fuyez un truc ? » La délicatesse, toute une histoire. Enfin, il s'agissait d'en apprendre un peu plus à son sujet, histoire de savoir quoi dire à son supérieur si jamais on lui demandait de rendre des comptes. «Z'avez pas le minois pour vous débrouiller toute seule, vous avez eu de la chance de tomber sur nous. J'trouve qu'yen aurait pour vous sauter dessus un peu partout ! Ahahaha ! Oh ! Regardez mes chatons. Ils sont beaux hein ? Voici Murène. Murène dit bonjour ! Murèèène !» Le lynx attrapa le chaton par la peau du cou et le secoua. «Voilà. Et puis Mortadelle, Guerra et Faminea. Oh et moi c'est Itak.» Il lui tendit sa main à serrer avant de réaliser sa stupidité et de la retirer en grommelant. «Vous n'êtes pas blessée ?»

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Mer 27 Fév 2019, 15:08



Le Maître-Chat


Un rire cristallin s’échappa d’entre les lèvres d’Aalis. Elle était restée silencieuse jusqu’ici, se contentant de prendre ce que ces étrangers lui donnaient, de regarder ce vers quoi certains essayaient d’attirer son attention. C’était un rire franc, un rire qui venait du fond du cœur. Maintenant qu’elle avait un peu moins froid, elle pouvait se le permettre. Cet homme était décidemment amusant, lui et ses chatons. Les noms qu’il leur avait donnés avait de quoi surprendre et c’était en partie ce qui l’avait fait rire. Il parlait beaucoup, trop sans doute. Seulement, ça lui plaisait. Ça la changeait. Oh les Ygdraë étaient des gens adorables, juste… leur langage était réellement différent. La jeune femme finit par cacher sa bouche avec l’une de ses mains, essayant de stopper les éclats qui en sortaient. « Je… pardon… » fit-elle entre deux gloussements avant de se cacher légèrement entre ses cheveux.

Quand elle fut plus calme, mais toujours souriante, elle commença à donner des explications, tout en essayant de se rappeler de l’ensemble des questions de l’homme. « Je voulais simplement partir à l’aventure. Vous savez… ». Elle marqua une pause, réfléchissant à la meilleure façon de dire ça sans paraître à moitié folle. « Disons que je ne me sens pas vraiment à ma place chez mon peuple. Je rêve d’autre chose. Alors j’ai profité que notre guide et protecteur ait le dos tourné pour m’éclipser. Je sais, ce n’est pas bien. » dit-elle. En réalité, elle ne ressentait aucune honte. Elle voyait les choses de façon positive, peu importe la situation ; ou, du moins, c’était particulièrement rare qu’elle se morfonde. Aalis voulait simplement avancer, vers un chemin qui lui conviendrait. Elle avait la croyance sans doute un peu naïve que lorsqu’elle aurait trouvé sa voie, elle saurait que ce serait la bonne. Un peu comme lorsqu’elle trouverait l’homme de ses rêves. Elle pensait que ce genre de choses se sentaient. Et, dans ce voyage, accompagnée de Khal et des autres Ygdraë, elle ne sentait rien de tout ceci, rien de palpitant. « Une vraie délinquante en herbe. » ajouta-t-elle, toujours amusée, serrant tout de même le tissu du manteau contre elle. « Je dois être un peu inconsciente… ». Elle avait rapidement compris que le froid de Voile Blanc aurait pu la tuer. Seulement, elle croyait en sa propre chance et, apparemment, un Æther avait décidé de veiller sur elle. Tant mieux.

Cette rencontre la rendait curieuse. Elle croqua dans la miche de pain, peu habituée à ce genre d’aliment. Elle mangeait beaucoup de légumes, des œufs et des céréales, principalement. « C’est étrange. » dit-elle. Ce n’était pas mauvais pour autant, juste différent. « Je m’appelle Aalis. Ne vous inquiétez pas pour mes parents. Ma mère a fui nos terres. Vous savez, chez nous, on nous assigne un Destin, en quelque sorte. La population est divisée en fonction du regard de sages qui ont le pouvoir de lire en nous. Ma mère était censée rester enfermée mais, pour une raison improbable, elle a disparu. Quant à mon père, vous allez rire mais… il se trouve que c’est le Roi de l’Enfer. Je ne l’ai jamais vu. Quand j’étais petite, ma mère disait qu’il était trop occupé pour venir nous voir mais qu’il nous aimait quand même. Cela dit… eh bien, je ne suis plus une enfant. » sourit-elle. Elle avait cru la chose longtemps, imaginant un père aimant, quand bien même il était un Démon. L’illusion avait fané. Elle ne souhaitait pas connaître la réalité pour autant. Elle doutait que sa mère ait pu aimer un être maléfique. La vérité risquait de l’attrister. « Bref, je suis seule ! Enfin, non, j’ai une sœur jumelle, Aelis, qui se trouve à Ciel-Ouvert. Elle doit s’inquiéter mais, d’un autre côté, c’est bien aussi si nous ne sommes pas toujours ensemble. ». Elle marqua une courte pause. « J’aime beaucoup vos chats. Ils ont l’air un peu sauvages, cependant. Vous êtes sûr de vouloir les appeler comme ça ? Mortadelle c’est très mignon mais… Guerra… Faminea ? Vous voulez en faire des monstres ? En tout cas, moi, si je m’appelais Murène, je crois que je chercherais à me venger ! » fit-elle en souriant, plaisantant à moitié. « Qu’est ce que vous faites ici, en fait ? Vous êtes des commerçants ? Des touristes ? » demanda-t-elle en reportant son attention sur l’homme. Elle ne savait que penser des chatons. Ils étaient à la fois adorables et effrayants. Aalis préféra ne pas trop s’en approcher, même si son peuple était réputé pour être proche de la faune et de la flore. « Il n’y a que des hommes avec vous ? »

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Mar 02 Juil 2019, 19:09






Itak ne rigola pas du tout lorsque la donzelle lui annonça être la fille du roi de l'Enfer. Il se rembrunit brusquement et se contenta de la dévisager froidement, accompagné par les témoins qui étaient assez proches pour entendre la conversation. Une sorte de malaise général venait de s'installer. La différence entre fille de démon et démon de race n'était pas tout à fait claire dans son esprit peu éclairé. Or l'Ordre n'était pas connu pour passer de bons moments avec les créatures de l'Enfer. Il plissa les yeux. «Ah bon. Tu n'as jamais vu ton père... Peu étonnant. Tu es bien une Elfe et pas autre chose déguisé en Elfe, n'est-ce-pas. Hm.» Il tendit la main pour toucher les oreilles pointues et s'assurer qu'elles étaient bien réelles, avec sa brutalité et maladresse naturelles. «Mouai. Aalis donc...» Il entrouvrit sa chemise pour prendre une fiole d'alcool et en avaler une gorgée brûlante. «Bin nous ici, on aime pas les chiens de l'Enfer. Si tu répètes encore ça, c'est le meilleur moyen de crever.» Puis il lui tendit la fiole. Dans un éclair de lucidité, Itak avait déterminé que si elle s'étouffait avec la boisson, cela signifiait qu'elle était bien une jeune fille particulièrement innocente et perdue. Un véritable Démon serait déjà habitué au goût de l'alcool. Il n'étendit pas sa réflexion plus loin et partit dans un rire gras. «Ahahaa! La demoiselle demande si ya que des gars dans notre compagnie touristique !» cria-t-il, déclenchant une avalanche de rires.

Murène venait de renverser le restant de la fiole et d'en lécher avidement le contenu. «Oh... Mon choubidou a du bon goût... Rrrrrrrrrrrh.» Un ronronnement s'échappa de la bouche d'Itak, qui ne pouvait pas se résoudre à grogner contre la perte de son remontant. A la place, il caressa la fourrure sale du chaton, frottant son visage contre la bête. «Nous allons en effet à Ciel Ouvert pour nos affaires, mais nous ne sommes pas des commerçants.  C'est l’emblème de l'Ordre d'Hébé que tu vois sur nous et pendue à l'entrée du camps. Bon sang ! Je croyais que les Elfes savaient tout sur tout ! T'es sûre d'être une Elfe, hm !? Me la fait pas à l'envers sinon ça va mal se termi- AOUTCH !! Ah non ! Pas les griffes ! Je t'embroche si tu continue. Mortadelle !» Une patte de lynx s’abattit violemment sur le coupable. Malheureusement pour les rejetons de Carnage, Itak avait de l'expérience avec leur mère et savait que le moyen le plus sûr de les mater était de se retransformer en lynx, en partie ou totalement. La difficulté était que maîtriser quatre petits Carnage demandait mille fois plus d'énergie et de concentration. Il avait la sensation infernale de ne pas pouvoir les lâcher des yeux. Impossible d'avoir l'esprit tranquille... «Qui s'occupe de toi et de ta sœur, alors ? Que je le gronde pour t'avoir laissé à moitié mourir dans un glacier. Nous allons te ramener à la ville de toute façon. Tu ne peux pas te balader toute seule à moitié nue au milieu du Voile Blanc, c'est débile et suicidaire. L'aventure, c'est dans les contes de fées qu'on te lis le soir, hm !»

Une jeune femme s'approcha pour donner une assiette de ragoût réchauffé à Aalis, puis repartit dans un bref sourire. Les activités avaient repris leur rythme normal autour d'eux, bien que chaque personne passant près du foyer jeta encore et toujours un regard curieux vers l'Elfe ou les chatons. Itak renifla. «Tu n'a jamais entendu parler de l'Ordre d'Hébé ?» Le foyer chauffait très fort. Il se leva dans l'intention de déplacer la pierre sur laquelle il était assis quelques mètres en arrière. Ses mouvements avaient été brusques et sa vision se brouilla légèrement. «AH ! Le SALAUD ! Il essaye d'me crever !» hurla-t-il d'un coup, regardant sa main. Là où il avait été griffé, les plaies étaient devenus violettes. Bizarres. «N'en  profite pas pour pisser partout ! J'vais m'faire des mouffles avec ta peau ! Tu-» Il s'effondra, succombant au poison, pendant que les quatre chatons se jetaient sur lui pour jouer avec ses cheveux.

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Mitsu
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Mitsu
Mer 04 Sep 2019, 23:50



Le Maître-Chat


« Euh… » Aalis baissa un peu la tête lorsque l’homme lui toucha l’oreille. « Crever ? » répéta-t-elle, surprise. « Mais… » Ça lui semblait rude. En fait, plus le temps passait, plus elle avait envie de pleurer. Elle manqua de s’étouffer avec la boisson, le liquide lui brûlant la gorge de la plus horrible des manières. Puis, les inconnus se mirent à se moquer d’elle, riant à gorge déployée. Avait-elle dit quelque chose de mal ? La peau de son visage changeait de teinte à une vitesse prodigieuse, passant du blanc au rouge toutes les minutes. Entre la honte, la peur et la tristesse, elle avait également l’impression de ne pas être à sa place. Heureusement, les chats se mirent à focaliser son attention. Il s’agissait de véritables monstres. « Euh je… je… C’est que… » À vrai dire, non, elle ne connaissait pas l’Ordre d’Hébé. Seulement, elle ne se voyait pas raconter sa vie à cet homme. Était-ce une patte animale ? Elle sursauta un peu. Il était réellement étrange. Alors que l’Ygdraë s’apprêtait à expliquer un peu ce qu’elle faisait là, l’individu tomba raide. Les yeux de l’Elfe ressemblaient à présent à deux soucoupes. Elle regarda discrètement à droite et à gauche, espérant qu’elle ne serait pas accusée de quoi que ce soit. Était-il mort ? Elle l’ignorait. Aussi, avec son pied, elle toucha le corps d’Itak tout en hésitant un peu, comme si elle craignait qu’il se relève et lui bondisse dessus.

« Hum… » Aalis leva les yeux presque instantanément. Ce qu’elle avait cru être une adulte, à cause de la présence qu’elle dégageait, était en réalité une enfant. L’Ygdraë était étonnée. Aussi, elle laissa trainer sa jambe avant de se rappeler qu’il fallait qu’elle la récupère. La jeune fille se baissa pour observer l’étrange Eversha. Elle prit ses cheveux entre ses doigts et, au lieu de chercher à le soigner, s’amusa quelques secondes avec les chatons démoniaques, un doux rire s’échappant d’entre ses lèvres lorsque l’un d’eux se mit à mâchouiller le cuir chevelu d’un air rageux et déterminé. Elle aimait beaucoup les animaux. Son corps changea soudainement, mutant pour prendre les traits d’une femme adulte, habillée chaudement. Accroupie, elle leva un peu les yeux, ce qui eut pour effet de soulever les chatons du sol. Ils flottaient dans l’air, à présent. Lentement, elle passa sa main dans le cou d’Itak, comme pour vérifier qu’il respirât toujours. Elle balada ses doigts sur son bras et trouva sa main. Ses ongles frôlèrent la blessure qui disparut.

Une fois que ce fut fait, elle se releva, s’asseyant à côté de l’Ygdraë. Elle n’eut pas besoin de lui demander de se pousser, la jeune fille le comprenant aisément. La blonde prit l’assiette qui était destinée à l’Elfe et commença à la manger, mâchant la moitié pour lui laisser l’autre. Elle avait réfléchi. Elle ne souhaitait plus rester assise devant des livres à pleurer sur ces Grands qui rongeaient le Monde pour leur propre profit. Elle voulait agir, connaître la pratique et se fondre dans les peuples bons. L’Ordre d’Hébé lui semblait être un bon début, même si elle ne comptait pas s’arrêter là. Elle devait tout connaître, tout entreprendre. Cela passerait par une longue phase de tâtonnement. Elle devrait devenir une Démone pour comprendre le fonctionnement de la race. Elle devrait se fondre dans celle-ci pour mieux la faire tomber de son piédestal. Cela valait pour tous les peuples maléfiques. Elle n’était pas adepte des théories clamant que le mal n’était que relatif. C’était faux. La souffrance, la douleur et la mort étaient des variables immuables, négatives, pour tout le monde, sauf pour les fous. À partir de là, il suffisait d’arrêter les faiseurs de morts, les faiseurs de drames, d’une manière ou d’une autre. La Justice demandait quelques sacrifices, même si sa ligne de conduite était claire : discuter tant qu’elle le pouvait. La manière douce en priorité, toujours. Elle devait, néanmoins, être capable d’employer d’autres méthodes si besoin. C’était pour cela que son frère lui avait parlé de l’Ordre d’Hébé. Les chevaliers qui en faisaient partie savaient se battre, chose qu’elle ignorait totalement. Elle n’avait que onze ans, après tout. Pourtant, lorsqu’elle empruntait un corps adulte, elle se sentait bien plus forte et capable. Son enfance s’effaçait doucement. Les coudes sur les genoux, ses cheveux blonds tombaient de chaque côté de sa tête. Elle attendit que l’homme reprenne un peu ses esprits, sans lâcher son emprise sur les chats. Une fois qu’il remua et qu’elle le jugea apte à comprendre, elle parla. « J’ai besoin que quelqu’un me mène à Arcadia, à terme. Je veux participer à l’appel. » fit-elle d’une façon neutre mais décidée.

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Sam 12 Oct 2019, 15:57






Itak se réveilla doucement, la langue pâteuse et les membres engourdis et piquants. Il mit plusieurs minutes pour constater que de un, il s'était évanoui -la honte ! De deux, c'était à cause du poison des chatons. De trois, une inconnue était en train de faire léviter les petits monstres. Le soldat se remit tant bien que mal en position assise. "Euh... Vous pouvez reposer mes chats s'il vous plait ?" murmura-t-il, inquiet. Et pourtant il venait de subir une tentative de meurtre de leur part ! Tout être normalement composé se serait débarrassé de ces monstres. M'enfin, leurs bouilles étaient toujours aussi mignonnes à ses yeux. Lorsque les quatre chatons furent de nouveau au sol, Itak les prit par la peau du cou et montra littéralement ses crocs. Les coupables furent enfermés dans leur cagette, entre deux couvertures bien chaudes. Pour quelques minutes, ils resteraient calmes, effrayés par la mise à l'ordre du lynx.

Profitant de ce moment de répis, Itak se remémora la demande de l'inconnue. "Bonjour on dit ! Et vous vous appelez comment, pour commencer ? " Il était mal à l'aise à l'idée de recevoir des ordres d'une étrangère, même si cette dernière avait l'air totalement persuadée de sa volonté à intégrer l'Ordre, si bien qu'il était inutile de lui demander si elle était sûre de sa décision. Il suffisait de la regarder pour être convaincu. Néanmoins, une certaine méfiance plus prudente que malveillante étreignait le cœur de l'écuyer. Itak avait donc répondu automatiquement avec une réplique acide. Pourtant, les volontaires restaient toujours bienvenus, sans exception, c'est pour cela qu'il fit un effort pour ne pas s'énerver et rajouta, peut-être un peu trop sèchement. "C'est au Chevalier Gracia qu'il faut vous référer, dans la tente rouge par là-bas. Par contre je vous conseille d'être plus polie avec lui qu'avec moi, le bougre est parfois difficile !" Cela le fit rire et retrouver au moins son sourire. "Vous venez aussi de Ciel-Ouvert ? Vous connaissez Aalis ? Peut-être que vous êtes de sa famille..." Ce n'était évidemment pas le cas, l'une était une elfe brune et l'autre une humaine blonde mais le cerveau d'Itak n'allait pas jusqu'à faire le lien entre les ressemblances biologiques et les parentés familiales. Il ne posa pas de questions au sujet de l'Appel. Ce n'était pas à lui de lui demander la raison de sa motivation, le Chevalier s'en chargera, mais il était curieux de savoir si sa présence était liée à celle de la jeune fille.

De petites griffes acérés montaient dans son dos, jusque dans son cou. Les chatons avaient fini d'être au coin. "Voici Mortadelle, Guerra, Faminea et Murène ! Dîtes bonjour les enfants ! Miaou miaou ! Ils sont mignons hein ? Pas vrai ? Oui oui !" Un large sourire stupide étira sa face. Curieusement, les chatons ne montraient aucune animosité envers les deux jeunes filles. "Aalis, demain nous iront chercher des orphelins pour les ramener avec nous. Mais je ne crois pas que ce soit ton cas, nous te laisseront à Ciel Ouvert, d'accord ? En compagnie de ton groupe." La soir avançait et les chevaliers se regroupaient autour des différents feux pour manger, boire et se reposer ; parfois l'un d'entre eux échangeait sa place avec une sentinelle ou un écuyer, pour se relayer à la surveillance et aux écuries. Un jeune homme s'approcha du feu où se trouvaient Itak et les deux nouvelles venues, accompagné d'une guitare. "Y parait qu'ils arrêtent pas de chanter dans cette ville ! Du coup je propose de commencer tout d'suite pour pas avoir l'air idiot d'main. Permettez M'aam !" Il avait amené avec lui des pains chauds remplis de fromages ou de viande grillée, ainsi que l'objet principale de sa chanson : la bière.

A la bière, à la bière,
Rois de tout horizon,
Que vous soyez libre ou bien serré,
La bière vous attend dans vot’ salon !

Ce sera vot’ fidèle amie,
Votre fidèle femme,
Quelle soit brune, blonde ou bien royale.

A la bière, à la bière,
Rois de tout horizon,

Vous partirez en quête,
Avec vot’ bière faites maison !
Orges de bouton d’or,
ou orges de saison,
Tout en ajoutant à vot’ bière,
Un goût de dévotion.

Ce sera votre fidèle amie,
Votre fidèle femme,
Qu’elle soit brune, blonde ou bi-CHTOOOOOOOIIIING !!

Les notes de la guitare moururent aussi brutalement que la voix rauque et fausse du chanteur : Murène venait de couper toutes les cordes d'un seul coup de crocs, les yeux jaunes fous animés d'une volonté certaine de tuer l'auteur de tous ces bruits discordants.

799 mots


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