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 [Rp hasard][XXII ; IX] - La magie du hasard offre bien des surprises. [Pv Alwin]

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Mar 13 Nov 2018, 00:56

[Rp hasard][XXII ; IX] - La magie du hasard offre bien des surprises. [Pv Alwin] Zqr0


Catégorie de quête : XXII. Escorte [Alwin] & IX. Apprentissage [Ashana]
Partenaire(s) : Alwin
Intrigue/Objectif : Ashana se retrouve encore une fois téléporté dans un endroit inconnu, mais par chance elle se retrouve à Basphel, l'une des merveilles du monde en ce qui consiste pour la connaissance. Elle tombera sur Alwin qui sera assez gentil pour vouloir l'escorter jusqu'à un lieu sûr, mais il leur arrivera quelques petites mésaventures qui apprendront à Ashana que la vie n'est pas aussi douce et rose qu'à la Cité Ydgraë. Elle comprend qu'elle devra encore un peu s'endurcir et prendre sur elle-même si elle veut que certaines choses bougent ou si elle ne veut pas qu'on abuse de sa personne.

En cette douce matinée, Ashana fait les cent pas. Elle était enfermée dans sa chambre, effectuant la danse du lion en cage depuis au moins une bonne heure. Elle avait été réveillée de très bonne heure par sa mère qui l'avait trainée dans un entrainement matinal assez féroce. Ashana n'avait pas complètement compris ce qui lui arrivait avant que sa mère lui annonce qu'elle passait bientôt le regard des Enelyë. Au départ, elle avait senti son cœur sauter de joie. Elle pourrait enfin avancer dans l'évolution, mais surtout sortir découvrir le monde. Puis brusquement, la peur l'avait envahi. Sa mère l'avait prononcé avec tellement d'amertume, qu'elle c'était senti mal d'avoir ressenti une aussi grande joie. Brusquement, elle s'arrête, posant son regard sur quelques pousses de fleurs qui commençaient à germer. La simple vision de son jardin flottant qui montrait des signes de vie la calmait et la réconforta à la fois. En silence, elle retira ses vêtements d'entrainement pour ensuite aller prendre une rapide douche. Pendant ces minutes, elle réfléchit longuement et elle en vient à certaines conclusions qui, elle savait ne plairait pas à sa mère. Cependant, cette discussion serait pour une autrefois.

Cependant, pour le moment, elle ressentait le besoin de partager sa joie et elle savait exactement où aller. Elle s'habilla simplement, des vêtements confortables qui passeraient partout, dans ses habituels tons de kaki et de brun. Elle tressa de manière lâche sa longue chevelure sombre, dégageait ainsi le côté gauche de son visage. Ses yeux mauves étaient pétillants de joie et elle en tremblait presque. Elle sauta dans ses bottes de cuir avant de prendre la porte aussi rapidement. Sans s'arrêter, elle dévala le long colimaçon qui serpentait sur le tronc de l'arbre. Quand enfin ses pieds touchèrent le sol, elle s'élança sur la route de terre qui la mènerait chez Miss Selewae. Pendant sa promenade rapide, elle repensait aux derniers évènements qui avaient frappé sa vie. Ces rencontres qui avaient coloré sa vie monotone. Elle avait envie de les partager avec Miss Selewae, de lui parler des émotions, mais surtout de l'avancement personnel qu'elle avait fait. En moins d'une quinzaine de minutes, elle retrouvait la petite habitation du professeur. La femme avait depuis bien longtemps pris possession d'un petit cottage qui était entouré par un énorme jardin. Toutes ces plantes présentes étaient faites par elle.

Ashana ne venait que peu souvent ici, mais pour les rares fois où elle avait trouvé le courage, elle avait toujours été fascinée par le décorer féerique. Silencieuse, elle s'avançait sur le petit chemin de pierres, rêvassant de ce qu'elle allait dire à Selewae. Une fois devant la porte, elle frappa trois coups sonores, puis le silence s'installait pendant qu'elle attendait. Quelque seconde plus tard, la porte s'ouvrir et elle tomba face à face avec l'amie de Selewae. À peine plus grande que les hanches de l'Ygdraë, la créature avait un regard bleu brillant de joie contagieuse. Elles s'étaient bien vues à quelques reprises, mais Ashana ne s'était jamais retrouvé seule avec elle.

‘'Cara Finwë… Bonjour… Est-ce que Miss est ici ?'' Demanda poliment Ashana. ‘'Ashana ! Heureuse de vous revoir !'' La petite dame l'attrapait par la main, l'entrainant dans le salon où elle lui montra le sofa. ‘'Vous ne venez pas assez souvent et Miss s'en plaint énormément ! Venez-vous asseoir, elle va revenir bientôt.'' Terminait la petite dame qui ressemblait à un enfant surexcité. Ces petites bouclettes blondes sautillaient joyeusement sur ses épaules pendant qu'elle disparaissait dans le couloir. ''Installe-toi confortablement, la maitresse de maison va bientôt revenir ! Elle sautera de joie quand elle saura que vous serez ici. Laissez-moi vous offrir quelques amuse-gueules et un breuvage.'' Continuait Cara. Toutefois, l'attention d'Ashana était tournée vers plusieurs balles colorées sur la cheminée du salon. Curieuse, l'Ygdraë s'était levée et s'approchait maintenant des objets. Les balles aux différentes couleurs, étaient soigneusement installées dans un coffin de soie. Il y avait sept sphères parfaites et chacune d'entre elles avait un nom délicatement gravé en Hyriël. Cependant, l'une d'entre elles était plus particulière, au lieu de n'avait qu'une seule couleur, elle semble avoir toutes les couleurs présentes en son milieu en plus d'une septième couleur.

Complètement captivée par la sphère en question, elle n'entend plus la voix de Cara qui continuait de parler. Avec la plus grande des délicatesses, elle vient prendre la sphère entre ses mains. Elle l'observa un instant avant de déchiffrer les lettres dorées. ‘'Basphel''. Traduit-elle doucement. Toutefois, à peine avait-elle fini de prononcer les mots que la magie de la sphère s'activa, emportant la personne qui tenait l'objet de téléportation. Néanmoins, n'étant pas la propriétaire de l'objet et ayant encore moins la puissance nécessaire, l'objet resta en arrière, venant s'écraser sur le sol. Le voyage fut très rapide, de toute façon, la téléportation était instantanée. En revanche, la chute lui parut longue. Complètement paniquée, elle laissa échapper un long crie de peur, avant d'atterrir au sol. Le souffle coupé par la chute, elle ne réalisait pas que quelque chose -plutôt quelqu'un- venait de lui sauver la mise en lui servant de coussin biologique. Pendant qu'elle se relève et qu'elle réalise qu'elle était pratiquement assise sur quelqu'un, son excuse mourra entre ses lèvres quand son regard tomba sur le décorer environnant. Elle réalisait qu'elle n'était plus chez elle, qu'elle n'était plus sur les terres du Melohorë. Son corps se crispa complètement et elle se mit à trembler, si quelqu'un apprenait… Si on découvrait qu'elle était sortie et si… Et si…



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Sam 24 Nov 2018, 14:30


L’odeur de sueur me prend au nez dès mon entrée dans le bâtiment. J’ai cette impression désagréable de partager avec mes voisins la graisse environnante. Lorsque je tourne la tête vers ces derniers, j’ai le dégoût de voir apparaître des visages bouffis aux regards pervertis par le péché.

Il faut avouer que la lubricité des lieux reste perceptible malgré le soin qu’ont apportés les nouveaux propriétaires des lieux. La taverne avait été rénovée récemment mais des femmes de joie y avaient fait leur apparition afin d’amener plus de clients. En effet, la taverne étant située dans une ruelle annexe aux rues commençantes de Basphel, il fallait donc être un fin connaisseur de la ville pour la trouver ... ou bien pour s’y perdre.

Évidemment ce n’est pas le hasard qui m’avait amener en ces lieux, bien au contraire. J’avais fait quelques recherches avant de pénétrer dans ce lieu de débauches. Et malgré le dégoût que m’inspire le bâtiment, les employés et les clients, je suis impatient par ce qu’il va suivre.

Voilà peut-être une heure ou deux que j’attends dans une alcôve, en sirotant un verre d’une liqueur impossible à apprécier. J’essaie d’avoir le regard le plus immobile possible afin de ne pas cligner des yeux. Je souhaite voir l’arrivée de la personne que j’attends.

« Vous voulez boire autre chose ? » me lance la serveuse de la taverne, me faisant détourner la tête de la porte d’entrée.

C’est une fille d’à peine seize ans qui semble déjà bien trop utilisée à mon goût. Elle a le regard vide sous ses cheveux d’un blond terne. Je crois même qu’il lui manque une ou deux dents…

« La même chose » je lui répond, écœuré, en posant sur la table une pièce d’argent.

« Il manque une pièce de cuivre » me dit-elle en regardant la monnaie.

« J’ai déjà commandé trois verres, je pense avoir mérité une petite ristourne pour le suivant, non ? »

Je pense avoir utilisé un ton plus agressif que je ne l’aurais souhaité, car je vois la gamine s’empourprer en essayant d’enfoncer sa petite tête plus profondément entre ses épaules.

Elle prend alors ma pièce et retourne vers le bar en lançant un inaudible« Je vais voir avec le patron ».

Je tourne mon regard vers la porte, légèrement énervé de mon échange avec la serveuse. Mon humeur décroît un tantinet lorsque je me rend compte que la personne qui j’attendais est entrée dans la taverne durant cette conversation.

Il s’agit d’un Alfar de mon âge. Légèrement plus grand que moi, il a les cheveux bruns et les yeux de couleur rouge qui lui donnent un air étrange. Beaucoup de personnes en le croisant, s’y reprennent à deux fois pour le dévisager ou alors détournent carrément les yeux. Cela a bien été mon cas lors de notre rencontre, lorsque nous étions, tout deux, petits enfants. J’avais été placé dans la même classe que ce dernier dès le premier cycle et alors que l’on se présentait les uns après les autres, j’avais croisé ce curieux regard. Je n’avais alors pas pu le ternir très longtemps.

A chaque fois que je me remémore cet épisode, j’en ressens toujours un peu de honte d’avoir été aussi faible que les autres. Même son nom m’est désagréable : Jacob Maagh.

Jacob m’a suivit durant toute ma scolarité et je dois avouer qu’il a été le plus redoutable de mes concurrents. Et à présent que nous avons terminé l’Académie, j’ai le sentiment que je ne pourrais pas encore me débarrasser de lui.

C’est pourquoi je suis ici aujourd’hui. Cette taverne est un de ces lieux favoris dans la capitale, et il a toujours rendez-vous avec une ou deux prostituées après la partie de cartes qu’il aime faire avec trois autres personnes dans une alcôve à l’opposée de la mienne. C’est toujours dans celle-ci qu’il s’installe car il pense qu’elle lui porte chance …

Jacob a eu le temps de s’y installer et demande un verre auprès de la même serveuse blonde qui a pris ma commande il y a quelques minutes. Celle-ci se dirige ensuite vers moi. Moi qui voulait sortir de la taverne avant qu’il ne me remarque, c’est raté. Il me fait de grands signes en souriant vers moi et me fait comprendre d’approcher. Un frisson me parcourt le dos. Je ne peux vraiment pas le voir. Il me dégoûte et sa manie de vouloir toujours être sympathique avec moi me rend furieux.

Je lui répond par geste également en lui faisant savoir que je dois partir – Tant pis pour mon verre ! J’essaie de lui sourire aussi, mais mon visage est figé et je lui offre une de mes plus belles grimaces – Tant pis pour ma fierté.

Je me lève ensuite et me dirige dehors. A l’extérieur, je me place assez proche de la porte et j’appelle les ombres pour qu’elles me dissimulent. Je dois être présent lorsque mon plan sera mis à exécution. En effet, je souhaite voir le résultat de ma vengeance. Je sens alors les ombres se déplacer et m’englober tout entier. Si quelqu’un passait maintenant il ne verrait que la porte et quelques mètres plus loin, l’ombre projetée sur le mur par les immeubles d’à côté.

Si tout se passe comme prévu, mon complice, toujours à l'intérieur, devrait ajouter quelques gouttes d’un poison hallucinogène dans le verre de Jacob. Ainsi, ce dernier devrait, d’ici quelques minutes, perdre la raison et faire une crise d’hystérie dans la taverne. Cela devrait suffire pour le décrédibiliser devant ces compères.

Sans crier gare, je sens un poids venant de nulle part m’atterrir sur les épaules. Sous le choc et la surprise, je tombe à genoux.


« Qu’est-ce que ... » fais-je le souffle court, en repoussant l’objet et essayant tant bien que mal de me relever.

L’objet en question est une femme d’une vingtaine d’année. Une Ygdraë à n’en pas douter. Elle semble apeurée comme si elle ne savait pas vraiment où elle était tombée. Ces Ygdraës ! Toujours à se mettre dans le pétrin. J’espère seulement qu’elle va s’en aller rapidement. J’ai autre chose à faire.

Je détourne mon regard de la jeune femme et me tourne vers la porte. Je ne perçois pas de changement dans la taverne. Mon complice m’aurait il fait faux-bon ? Moi qui l’avait payé grassement ! Ça m’apprendra ! Il faut toujours faire les choses soi-même pour être certain du résultat !

Je sens que quelqu'un me dévisage si bien que je me retourne vers la fille qui ne me quitte pas des yeux.

« Quoi ? Qu’est-ce que tu veux ? » lui fais-je agacé. « Allez, lèves-toi et déguerpis de là ! »

Je ne sais pas pourquoi mais je pressens que la journée va être longue.
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Lun 26 Nov 2018, 18:07


Ashana ne comprend pas immédiatement les paroles de son coussin vivant. Elle était trop stupéfaite de réalisée où elle se trouvait encore. Même si l'endroit était une ruelle sombre et salle, il était assez facile de voir qu'elle n'était plus chez elle. Ses sens s'aiguisèrent magiquement et elle fut rapidement assaillie par les odeurs de la ville. Si elle avait encore le moindre doute de ne plus être sur les Terres de Melohorë, les odeurs présentes venaient de lui confirmer. Même si elle sentait encore celle de la végétation, elle sentait différente de celle de sa ville natale. Il n'y avait pas que ceci, il y avait d'autres odeurs qu'elle ne connaissait pas, qu'elle n'avait jamais senti. Étrangement, elle était autant excitée, qu'elle était apeurée. Toutefois, une odeur en particulier vient taquiner ses narines. L'odeur de l'humidité, de la bière et de la sueur avec une touche de propreté légèrement parfumer. Elle comprend que c'était l'homme sur qui elle se trouvait. Elle finit lentement par se relever, non pas parce que quelqu'un lui avait demandé, mais plutôt à cause de l'émotion. Elle laissait vaguement échapper une excuse avant de faire quelques pas vers l'entrée ou la sortie de la ruelle, elle n'aurait jamais pu dire qu'elle était le bon côté.

Toutefois, le brouhaha extérieur l'effrayait et elle recula immédiatement, s'écrasant sur elle-même comme un animal effrayé. Elle revient automatiquement vers l'inconnu qui l'avait ‘'sauvé'' de sa chute. Elle s'accrochait à lui en signe de détresse. Elle laissait échapper une phrase en Hyriël avant de reprendre dans un commun un peu cassé ; ‘'Où sommes-nous ? Quelle heure est-il ? Quelle journée sommes-nous ?'' Terminait-elle avec hésitation. Elle avait eu la triste réalisation qu'elle ignorait absolument tout du moment. Et si la sphère magique avait fait plus que simplement la téléporter ? Et si elle avait traversé une quelconque brèche qui avait fait avancer ou reculer le temps ? Elle était tellement malchanceuse qu'elle imaginait le pire. Elle avait longtemps essayé de contrôler sa magie et ce domaine avait toujours été très délicat. Elle en était autant fascinée qu'effrayée.

Sa poigne sur les vêtements de l'Alfar se fit plus déterminée que jamais. Elle avait besoin d'aide et ce n'était certainement pas la race particulière de son ‘'ami'' qui allait changer ceci. Il était vrai, qu'elle avait bien entendu parler de la race des Alfar. Selon l'éducation qu'elle avait reçue, ils n'étaient pas des gens les plus fiables et était censée être des ennemies redoutables. Elle avait lu quelque part, que les Alfars étaient des êtres très audacieux et des conspirateurs hors part. Toutefois, Ashana avait toujours été quelque peu innocente et elle ne voulait pas croire à cent pour-cent les écrits d'un autre. Elle voulait se faire sa propre idée des différentes races. Elle n'était pas stupide au point de croire qu'elle pourrait faire amie-amie avec un Démon. Cependant, en ce moment même la situation était assez désespérée pour avoir le droit d'utiliser des manières désespérées. ‘'S'il vous plaît… Aide-moi, je dois rentrer chez moi.'' Dit-elle d'une petite voix.

Intérieurement, elle ne se sentait pas prête à être à courir les autres terres, mais en même temps elle devait suivre le flot. Il était vrai qu'elle avait peur, non, elle était terrifiée face à toute cette partielle d'inconnu qui se dessinait devant elle. Elle savait que si elle avait été préparée mentalement, si elle avait elle-même choisit sa destination, elle aurait été moins effrayée. Mais là, la situation était tout simplement absurde. Elle n'avait aucune idée de quoi faire. Elle n'avait plus l'objet qui lui avait permis de ce téléporter ici, comment allait-elle bien faire pour retourner chez elle ? Plus elle essayait de penser à une solution, plus elle devenait anxieuse et portait un regard rempli d'espoir sur le jeune homme à qui elle s'accrochait. Il était clair qu'il allait l'aider, il ne pouvait pas la laisser toute seule dans un lieu qu'elle ne connaissait pas. Il allait au moins la diriger vers un lieu magique où des gens allaient pouvoir la guider… N'est-ce pas ?


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Lun 26 Nov 2018, 20:35


Lorsque je sens la chaleur des mains de la jeune femme sur le tissu de ma chemise en lin, je me crispe jusqu’à en arrêter de respirer. Je ne m’attendais vraiment pas à ce geste. N’a-t-on jamais appris la bienséance à cet être ? Ces Ygdraës n’ont vraiment aucun savoir vivre ! Et, en plus, ils sentent mauvais, si j’en crois les effluves forestières qui parviennent à mes narines ! Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les Alfars aient décidés de se séparer, il y a plusieurs générations, de cette branche gangreneuse que sont les Ygdraës.

« Où sommes-nous ? Quelle heure est-il ? Quelle journée sommes nous ? S’il-vous-plaît, Aidez-moi, je dois rentrer chez moi, » me lance-t-elle d’une petite voix.

J’en ai déjà mal au crâne.

« Bon, écoutes. Déjà, veux-tu bien retirer tes mains ! » lui dis-je en lui agrippant les mains pour les retirer de mes habits. « Tu vas me salir. »

Bien que dégoûté de devoir toucher sa peau, je suis étonné de constater que sa peau rêche recouvre des mains à la poigne ferme et puissante. Je m’imagine recevoir une gifle de l’elfe … Je pense qu’il vaudrait mieux pour moi de ne pas froisser la jeune femme, si je souhaite conserver mon beau visage intact.

« Aussi, j’ai bien autre chose à faire que de « secourir » quelqu’un et encore moins une personne de ton espèce. » lui annonçais-je d’un ton revêche. « Si tu veux donc bien, je vais partir de mon côté et toi, tu tiens, d’accord ? » je termine en lui lançant un sourire sardonique et en lui montrant les deux côtés opposés de la ruelle.

Je croise le regard de l’elfe et je crois qu’elle va pleurer – à moins que cela ne soit le reflet des rayons du soleil de cette fin d’après-midi que je vois briller dans ses yeux.

Légèrement mal à l’aise à l’idée de faire pleurer une fille – même une Ygdraë – je fixe la cicatrice qu’elle porte de part et d’autre de son nez. Je me pose vaguement la question de savoir où elle a pu se faire une telle blessure … et comment s’en ai sorti son adversaire ?

Je reprends mes esprits et me dirige vers mon côté de ruelle, mais je sens que la jeune elfe me suit. Décidément ! Je ne vais pas m’en débarrasser aussi facilement. Je sais au plus profond de moi que j’aurai plus vite fait de l’accompagner dans un endroit sûr. Ainsi, je pourrais retourner à mes affaires, à savoir, corriger mon soit-disant complice et remettre au point un plan adéquat contre ce maudit Jacob.

« Très bien » lui dis-je résigné, en me retournant vers elle. « Dis moi où veux-tu que je t’emmène ? »

A la regarder de plus près, je pense qu’elle vient des Terres de Melohorë. Comment est-elle arrivée ici ? Je me remémore le plongeon qu’elle a fait sur moi quelques minutes plus tôt et j’en déduis qu’elle a dû utiliser un portail clandestin.

« Je connais un portail magique qui te ramènera chez toi … Bien sûr, il faudra que tu mettes la main à la poche, je ne fais pas de gestes gratuits. Sans parler que tu devras payer ton passage à travers le portail. J’espère que tu n’es pas venue les poches vides. » je demande en lui lançant un regard soupçonneux. « Allez, suis-moi ! Mais pas trop près, je n’ai pas envie qu’on nous vois ensemble. »

Durant notre marche, je tente de garder des distances respectables entre nous. J’essaie aussi de ne pas croiser son regard … ni de la regarder, en fait. Je me concentre que le paysage alentour. Si, on peut dire que les rues commerçantes soient ce qu’on appelle un paysage en bonne et due forme. A cette heure, la plupart des échoppes sont encore ouvertes, mais je nous fais passer par des petites rues étriquées que peu de personnes empruntent. Ainsi, on ne peut pas dire qu’il y a beaucoup de choses à regarder. Quelques devantures mal organisées nous font face, mais rien de très travaillé. Il y a bien quelques chats et rats de rues qui traversent devant nous, mais les distractions se font rares, si bien que je détourne mon regard vers l’elfe. Je me demande bien ce qu’il se passe dans sa tête. A quoi pense-t-elle ? Est-elle contente ? A-t-elle peur ?

A quelques mètres de la route commerçante principale, qui se trouve juste devant nous, les bruits des commerces beaucoup plus nombreux et les odeurs de nourriture nous parviennent.

Au moment où j’ouvre la bouche pour annoncer à ma compagne de ballade que nous sommes bientôt arriver, j’entends une voix nous interpeller derrière nous. Je me retourne et j’aperçois un homme grassouillet au visage rougeaud qui coure vers nous avec trois ou quatre autres de ses compères. Je ne me rappelle plus de son prénom, mais, je me rappelle très bien que je lui dois une très grosse somme d’argent – somme que j’ai perdu lors d’un jeu de cartes contre ce dernier. Il n’y a pas grand-chose à faire …

«  J’espère que tu n’as rien contre une petite partie d’exercice » je lance à l’Ygdraë en m’élançant le plus rapidement dans la foule de la rue commerçante. « Dépêches toi ! »
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Mar 27 Nov 2018, 16:14



Quand il lui offrit une réponse négative tout en retirant sa prise, elle faillit craquer et se mettre à pleurer. En aucun cas, elle ne voulait pas se retrouver seule dans cette immense ville. Que pourrait-elle bien faire toute seule dans une ville inconnue ? Toutefois, elle eut quand même la présence d'esprit de remarquer la poigne peu féroce de son ami de fortune. Pendant son dialogue, elle prend un peu plus le temps d'observer le jeune homme, focussant son attention sur lui au lieu de sur sa panique. Elle remarque immédiatement sa stature plus délicate, sa manière de bouger dégageait de la noblesse. Il y avait également sa manière de parler qui avait quelque chose de très particulière et ces vêtements propres trahissaient partiellement son rang. Ensuite, elle devient interrogative sur les tatouages qui marquent le front et le menton de l'Alfar. Elle réalise par la suite que les lignes pâles descendent le long de sa gorge avant de disparaitre sous sa chemise. Les traits de l'homme devant étaient délicats et aigus à la fois et elle eut la pensée que ça lui allait très bien.

Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Elle espérait simplement qu'elle n'avait pas dérangé un noble de très haut grand, ce qui pourrait lui apporter des problèmes. Elle était maintenant nerveuse à l'idée d'avoir peut-être dérangée un noble du coin, elle tripote nerveusement ses doigts, les tordants de manière presque douloureuse. Elle prend le temps de regarder ses mains qui étaient parfaitement propres. Au moins, elle avait eu la brillante idée de prendre un bain avant d'aller visiter Miss Roseseeker. En pensant au professeur, elle se sent mal et espère sincèrement ne pas avoir brisé l'objet qui l'avait amené ici. Quand il tourne les talons et commence à s'éloigner, elle laisse échapper un faible son, un supplice, un murmure de désespoir ; ‘'S'il vous plaît… Ne me laissez pas ici…'' Elle a elle-même de la difficulté à entendre sa propre voix soufflait les mots. Elle ose même faire quelques pas dans sa direction, terrifiée à l'idée de se retrouver seule.

Néanmoins, quand il se retournait et accepta sa demande, son visage entier s’illumina d’espoir. ‘’Par les Aethers, merci…’’ Souffla-t-elle pour elle-même. Beaucoup trop heureuse, elle hocha la tête positive à chacune de ces questions. Avait-elle de l’argent pour le payer lui ? Non, Avait-elle de l’argent pour payer le service de téléportation ? Encore moins, mais elle était tellement heureuse qu’il accepte enfin, qu’elle disait oui à tout. Elle était tellement heureuse, qu’elle respectait même son choix et elle se tient à plusieurs pas derrière lui. Elle n’avait pas peur de le perdre, utilisant ses sens aiguisés magiquement, elle mémorisa son odeur pour être sûre de ne pas le perdre. La tête haute et ses longues oreilles presque rejeter comme l’arrière, elle écoutait le moindre son qui venait jusqu’à elle. Maintenant que la peur avait été reléguée au placard -du moins pour l’instant- elle en profitait pour observer autour d’elle.

Les rues qu'ils utilisaient étaient plutôt fades et très peu jolies. Elle se serait attendue à mieux comme lieu, mais en même temps elle ignorait où elle se trouvait. Toutefois, le nom qui était gravé sur la sphère lui revient en tête ; Basphel. Elle avait envie de poser la question, plutôt des questions sûres qui était cet endroit, mais elle avait tellement peur de s'attirer les foudres de son sauveur. Pendant leur traverser silencieuse, son attention fut attirée par un jeune chat. Il était vieux de quelques mois à peine et sa silhouette était assez élancée pour son jeune âge. Toutefois, son regard d'un bleu nocturne semblait démontrer un âge plus avancer que son corps. C'était un mélange un plus particulier. Le chat à la fourrure sombre sembla prendre un intérêt en elle et sans la moindre gêne vient à sa rencontre. Surprise, elle eut l'impression que ce chat n'était peut-être pas complètement normal. Tout en poussant un petit miaou, il lui sautait sur les jambes et montait sur elle pour aller jusqu'à son visage.

Surprise, elle s’arrêtait, observant la petite bête qui venait ensuite frotter son visage affectueusement contre elle, visiblement très heureux et soulager de l’avoir… Retrouvée ? Il s’installait sur ses épaules avant de poser la tête au creux de son cou, la chatouillant avec son poile et son souffle chaud. Elle sourit joyeusement avant de reprendre la route et rattraper la distance entre elle et l’Alfar. Intérieurement, elle souhaitait que ce soit un signe de la part de Miss Roseseeker ou encore de Cara Finwë. Quand elle relevait les yeux, elle remarquait ensuite que l’attention de l’Alfar c’était tournée sur elle et elle lui offrit un large sourire, dévoilant des dents blanches aux canines prononcées qui ressemblaient à ceux d’un prédateur. Toutefois, elle était heureuse et son expression apeurée avait disparu. Elle accéléra un peu le pas, raccourcissant la distance entre eux avant de voir l’expression de son compagnon changer.

Son expression devient interrogative et plus sérieuse quand elle entendit une autre voit leur crier après. Ils n'étaient pas beaucoup dans la ruelle et à voir les regards qui étaient tournés vers eux, elle comprend que c'était à eux que l'homme grassouillet s'exprimait. Puis la suite, les choses accélérèrent. L'Alfar lui donnait à peine un avertissement qu'il disparaissait dans la foule d'une plus grande rue. Ladite foule l'effrayait quelque peu, mais le fait que peut-être se retrouver toute seule la terrifia encore plus. Elle sautait donc à son tour dans la foule, retrouvant assez vite l'Alfar grâce à son odeur qu'elle n'avait toujours pas perdue. Cette fois-ci, elle le suivait de très près sans pour autant le toucher. Tout en le gardant à l'œil, elle se faufilait habilement dans la foule, essayant de ne bousculer personne. Ses jambes de gazelle la portaient facilement dans cette course et elle du même ralentir sa vitesse pour ne pas laisser son sauveur derrière. ‘'Pourquoi prenons-nous la fuite, l'homme semblait vouloir parler… Est-ce mal ?'' Demanda-t-elle enfin. Elle ne voulait pas se mêler des affaires de l'homme, mais elle était un peu curieuse.



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Mar 27 Nov 2018, 19:40

J’essaie de ralentir mon souffle afin d’éviter tout point de côté ou autre désagrément dû à notre course. Nous zigzaguons entre les passants depuis quelques minutes seulement, mais la foule compacte ralentit notre progression. Du coin de l’œil, je cherche ma partenaire fortuite. Je suis étonnée de la voir à mes côtés, essayant, tant bien que mal de ralentir quelque peu pour ne pas me dépasser.

« Pourquoi prenons-nous la fuite, l'homme semblait vouloir parler… Est-ce mal ? » je l’entend me demander.

Entre deux foulée, je parviens à lui répondre : « Non… Pas de quoi s’inquiéter… »

Je tente de conserver mon souffle. Mes aptitudes physiques ne sont pas au beau fixe aujourd’hui.

« Juste des divergences d’opinions » je finis par mentir.

Je suis impressionné par l’endurance de l’Ygdraë. Il faut bien avouer que malgré leurs manières étranges - pour ne pas dire rustres - ces elfes ont su garder leur attaches avec la terre, si bien que je suppose grandement l’habilité à la chasse de l’elfe d'être à l’origine de sa performance.

De mon côté, je sens mes forces s’amenuiser. J’espère arriver bientôt à destination. En raison de ce contre-temps, j’ai pris la décision de rallonger notre chemin vers le portail pour plus de sécurité.

Je bouscule sur mon passage une personne portant tout un tas de colis, contenant sûrement ses emplettes de la journée. Était-ce un homme ? Une femme ? Une personne âgée ? Je n’ai pas le temps de regarder … et à vrai dire, je n’en ai cure. Pourquoi serait-ce toujours aux personnes qui fuient une mort certaine – ou juste un simple passage à tabac -  de devoir faire attention ? Quand on porte autant de paquets, ne vaudrait-il pas mieux faire soi-même attention ?

Il y a, tout de même, un avantage d’évoluer dans une telle foule : nos poursuiveurs ont les mêmes difficultés que nous. Je croise les doigts furtivement pour que cela suffise pour qu’ils nous perdent de vue et décident de rebrousser chemin.

Perdu dans mes pensées, je risque de manquer notre nouveau but. Je bifurque à la dernière seconde sur notre droite. J’agrippe la main de l’elfe avant qu’elle ne continue seule à travers la foule et l’attire vers moi. Il manquerait plus que je doive la retrouver dans ce chaos !

C’est à ce moment que je constate une chose poilue autour du coup de l’elfe : un chat ! Depuis quand était-il là ? Je ne l’avais pas remarqué avant ? Comment est-il resté accroché pendant notre fuite ? Une pensée fugace m’assaille : n’aurait-elle pas eu l’idée farfelue de secourir un chat errant ? Ne sait-elle pas que ces genres de bestioles sont porteuses de maladies et de bien d’autres embarras – comme leur mauvaise odeur par exemple ??

J’allais lui en faire la remarque lorsque je constate que je tiens toujours sa main dans la mienne. Je la lâche immédiatement. Non mais qu’est-ce qu’il me prend ?

« Allez, dépêches ! » lui dis-je d’un ton de reproche.

Je nous ouvre une porte qui débouche sur l’atrium d’un élégant hôtel. Habitué depuis ma jeunesse à ce genre d’endroit, je ne fais même plus attention à la beauté des lieux et aux objets luxueux entreposés ici et là.

Je nous fais passer à travers plusieurs pièces. Je n’ai pas besoin de guide, étant déjà venu plusieurs fois avec ma famille.

« Je connais les propriétaires » fais-je à l’attention de la jeune femme.

En effet, il s’agissait de grands amis à mes parents et particulièrement de mon père. J’imagine la réaction de ce dernier s’il apprenait quelles sont mes distractions ici. Je suis à dix milles lieux de faire mes premiers pas en politique, c’est certain !

En débouchant dans la grande pièce qui sert de restaurant, je demande à la gérante s’il est possible de prendre une table. Avec son accord, cette dernière nous emmène vers le fond de la salle. Je m’assied ensuite à la table qui nous est dédiée et j’invite ma partenaire à en faire de même.

« On peut dire que l’on a échappé belle. » je commence en retenant un éclat de rire. « Tu dois te demander qui je suis, n’est-ce pas ? Je m’appelle Alwin Sénéca, mais je suppose que tu peux m’appeler Al après notre balade mouvementée dans les rues de Basphel. J’imagine qu’il n’y a pas mieux pour faire du tourisme, n’est-ce pas ? »

Je ne sais pas si mes traits d’humour l’atteignent, si bien que je reporte mon attention vers le chat. Impossible de savoir s’il s’agit d’un chat des rues. Sa fourrure sombre me paraît en bon état, mais on ne peut pas vraiment dire que je suis un expert dans ces choses-là.

« J’ai soif. » dis-je plus pour moi que pour tout autre personne. « Tu veux boire quelque chose ? C’est moi qui invite ? »

Et avant que la jeune elfe n’ait pu me répondre, je croise le regarde de la gérante et lui montre deux doigts afin qu’elle comprenne ma commande. Nos deux verres ne devraient pas tarder et tant pis si ma compagne de table n’apprécie mes goûts. Qu’est-ce qu’elle y connaît, d’ailleurs ?
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Mer 28 Nov 2018, 20:35


Ashana devait avouer qu'elle se sentait perdue. Ils couraient, non ils fuyaient à cause d'une divergence d'opinion ? Cette réalisation la surprenait autant qu'il la rendait confuse. Alors, ici dans à Basphel les gens fuyaient les divergences d'opinions… Tout en gardant le rythme, elle réfléchissait. Non il devait y avoir une autre raison. Il était vrai, qu'elle n'aimait pas les affrontements verbaux et qu'elle se défendait beaucoup mieux en combat physique, mais quand même. Étrangement, son nouvel ami semblait vouloir fuir pour une autre raison. Pendant un instant, elle voulut lui offrir d'affronter les hommes, avec un peu de chance, d'ingéniosité et sa fois envers Hidenori, l'Aether de la sagesse et de la stratégie, l'aurait aidée à survivre à cette épreuve comme elle lui avait permis de survivre à d'autres.

La longue queue du char noir vient taquiner sa joue, lui rappelant qu'il se trouvait toujours sur ses épaules. À cause de cette distraction, Ashana ne remarque pas que son compagnon de fortune est commencé à ralentir sa course et à légèrement bifurquer. Le vent dans les cheveux, elle sourit heureusement, savourant la joie de la course qui lui rappelle celui de la chasse. La voix du chat qui s'élève dans ses oreilles et qui la distrait une nouvelle fois. Elle risque une collision avec un homme qui tient d'innombrables paquets, probablement pour la femme qui le suit et qui pousse un petit cri de surprise. L'homme à tout juste le temps de se tasser de quelques pas qu'il est déjà bousculé par l'Alfar qui suit Ashana. Sous le cri de surprise, les sens de l'Ygdraë son attisés dans toutes les directions. C'est à ce moment qu'elle remarque, qu'elle s’est un peu éloignée de son ami et qu'elle revient vers lui.

C'est à cet instant précis qu'elle ressent une pression sur sa main le tir. Hautement surpris par ce contact, son regard se porte sur la main de l'Alfar qui la tire vers lui pour la guider vers ce qui ressemble à une entrée. Pourtant, toute son attention était tournée vers cette chaude main qui tenait la sienne. Avec la plus grande des incompréhensions, elle cligna des yeux, ressentant une étrange émotion. À son tour, elle s'accroche à elle, presque apeurée de la perdre et très heureuse à la fois que quelqu'un lui offre un petit signe de la sorte. D'ordinaire elle fuyait les contacts de ce genre, mais étrangement, celui-ci la réconfortait. Toutefois, le contact n'est que très bref avant qu'elle n'entende sa voix sévère la gronder comme une enfant. Elle ne se sent pas affectée par le ton sévère, trop habituée à celui de sa mère.

Par la suite, son attention fut attirée par le décor princier qui l'entourait. C'était la toute première fois qu'elle pénétrait dans un lieu aussi luxurieux. Originaire des terres de Melohorë, elle avait vu des beautés féeriques, les décorations pratiquement toutes naturelles ou faite magiquement avaient une beauté inégale, mais ici, dans cet endroit c'était un tout autre univers. Aux yeux d'Ashana, tout semblait briller et il y avait tous ces miroirs qui semblaient encore plus accentuer la beauté des lieux. Son regard améthyste est attiré par tous les objets qui semblent décorer la place, jusqu'à ce qu'elle tombe sur son propre reflet. Elle réalise que ses vêtements semblent peu approprier pour le lieu. Même s'ils étaient propres, sans la moindre tâche ou encore le moindre trou, elle sortait énormément du lot.

Le chat laissa échapper un miaulement, la ramenant à l'ordre pour lui faire remarquer que son guide a continué sa route. Il était clair qu'il était habité et qu'il ne se laissait plus distraire par tout ceci. En quelques pas rapides, elle le rejoint juste a temps pour l'entendre parler. À cet instant, elle comprend un peu mieux son aise, à marcher ici sans se laisser distraire. Elle était aussi silencieuse qu'une ombre, elle le suivait, incertaine de ce qui allait arriver par la suite. Dans ce lieu aussi grand et chic, elle ne se sentait pas à sa place et certains des regards qui lui étaient lancés lui confirmaient. Toutefois, elle donnait toute son attention à son guide. Tout en l'observant, Ashana réalisait qu'il était très à l'aise ici, comme si sa place avait toujours été dans des lieux luxueux. Il dégageait quelque chose de particulier qui charmait presque l'Ygdraë. Si seulement elle pouvait savoir ce qui était exactement le charme d'une personne.

Toutefois, l'Alfar avait un agissement assez particulier pour attiser la curiosité d'Ashana qui en demandait toujours plus. Quand il s'approche et discute avec une autre dame, Ashana à presque le réflexe de se cacher derrière lui, s'effaçant complètement du regard de la serveuse qui les guida à une des tables du fond. Tout aussi naturel qui l'avait été depuis le début, l'Alfar l'invita à prendre place en face de lui, ce qu'elle fit immédiatement. ‘'Oui… Merci. C'est grâce à toi et à ta connaissance de la ville…'' Déclarait-elle doucement. Elle place ses mains sur ses genoux, longues de toute cette coutellerie argentée. Pour la toute première fois, elle laisse un sourire franc qui détient une pointe de douceur s'étirer sur ses lèvres. Elle détourne les yeux, observant un peu plus loin avant de revenir vers lui. ‘'Effectivement, c'est une manière peu conventionnelle pour faire du tourisme. Je ne suis pas une experte, mais je ne crois pas que c'est la définition dans le dictionnaire.'' Termine-t-elle avec un léger rire. ‘'Enchanté Al, on me connaît sous le nom d'Ashana Baliena, mais je peux faire une exception comme vous, vous pouvez m'appeler Ash.''

Tout comme Alwin, le chat avait porté son attention sur lui, l'observant de ses yeux dorés sans la moindre gêne. Il était très clair que l'animal n'était pas normal au vu de l'intelligence qui brillait dans ses yeux et de l'attention très alerte et suspicieuse qu'il donnait à l'intention d'Al. Pendant qu'il commandait leurs boissons, Ash ne soufflait aucun mot, visiblement habituée à ce que quelqu'un d'autre choisit pour elle ou simplement peu concernée par le futur contenu de son verre. Elle agissait presque normalement en face de lui, mais on pouvait facilement détecter qu'elle était malaisée ou gênée. Étrangement, la présence du chat ne semblait vraiment pas la déranger dans ses mouvements. Elle levait les yeux mauves sur lui et sa voix s'élevait beaucoup trop délicate pour l'expression guerrière que lui offraient les cicatrices qui marquaient son visage. ‘'Vous faites souvent ceci ? Je parle de courir les rues avec des étrangers avant des invités dans des lieux aussi ravissants ? Pas que ça me dérange !'' Déclarait-elle tout de suite pour se défendre. ‘'Je vous trouve courageux… Je veux dire… J'aurais pu être une personne dangereuse…'' Terminait-elle en regardant la serveuse déposer deux verres qui contenaient un liquide qui lui était complètement inconnu.


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Jeu 29 Nov 2018, 20:43


C’est à partir de la deuxième gorgée de mon nouveau breuvage que je ressens les premiers signes engendrés par l’alcool sur mon organisme. Tout d’abord un léger engourdissement m’enveloppe. Rien de très grave. Une simple sensation de détachement par rapport au monde autour, comme si j’arrivais enfin à voir tous les rouages de l’univers d’un simple regard.

J’observe les clients autour de nous. Quels êtres sans reliefs. Cet homme, cette femme, et ceux-ci aussi … Ils n’ont aucune valeur. Simplement des pions sur l’échiquier géant qu’est la vie. Des pions mobilisés par des êtres supérieurs. Des Aetheri probablement. Et d’autres … peut-être même des gens comme moi ? Ou comme la fille que j’ai devant moi ? Comment s’appelle-t-elle déjà ? Ash, je crois. Est-elle un pion ? Le mien ? Celui du chat ?

Le chat ! Il ne fait que de me regarder depuis que je l’ai remarqué. Je crois qu’il est bizarre. Pas normal. Comme si cette petite chose était un être plus puissant qu’il n’y paraît à premier abord.

Un frisson me parcourt l’échine.

Mes pensées n’ont ni queue ni tête. Combien de verres ai-je bu aujourd’hui ? Trois … peut-être quatre ? Plus même ?

Je regarde de nouveau Ashana. Pour une Ygdraë, elle semble … Je n’arrive pas à saisir le bon mot. Est-ce convenable ? Présentable ? Jolie ?

Je m’oblige difficile à revenir à la réalité. Ne laissons pas des pensées impures embrouiller un peu plus mon esprit.

« Bien sûr, je me doutais que tu n’étais pas une personne dangereuse. Les Ygdraë ne sont pas réputés pour cela. Crois-moi je suis sûrement plus dangereux que toi ! » je fais en riant à moitié. « Et maintenant ? Que veux-tu faire, ma douce ? » je m’entend dire.

Ma douce ? Tu ferais mieux de te taire maintenant Al !

« Je peux t’emmener faire un tout autre type de tourisme si tu veux. »  je continue avec un sourire enjôleur. « Tu n’as qu’à me dire « oui » et je nous fais préparer une magnifique suite et ... »

Je croise une nouvelle fois le regard du chat. Ce maudit chat. C’est moi, où il me regarde avec un air de reproche ? Même menaçant ? Je l’entends presque me chuchoter à l’oreille que si je continue sur ce chemin, il se fera un plaisir de laisser quelques marques visibles sur mes bijoux de famille.

« Laisse tomber. » je termine.

Décidément, j’ai l’impression que le chat acquiesce des yeux. Non, mais c’est qui ce chat ? Ou alors, c’est l’alcool qui me fait halluciner. Je dois manger un truc pour dissiper ses effets néfastes. Il faut que je redevienne moi-même.

Avant même que je n’ai pu me contrôler, je suis debout et je marche vers la gérante. Je ne sais pas quels sont les mots qui sortent de ma bouche. Je crois discerner « plat » et « manger » dans la phrase que je baragouine maladroitement. Et je retourne d’un pas, que j’espère être sûr, vers notre table où je m’assois.

Toujours ce chat qui ne me lâche pas du regard. Je n’ose même plus regarder l’Ygdraë, de peur qu’il me saute à la gorge. Qu’avait-elle dit plutôt ? Que j’étais courageux ? Mouais, adieu crédibilité !

La gérante vient poser devant chacun de nous deux, – miraculeusement pour ma part – une assiette de gratin de pommes de terre rôties. Je remercie les Aetheri de m’apporter de quoi éponger les restes d’alcool qui subsistent encore dans mon corps. Je goûte goulûment mon repas en essayant de rester le plus digne possible.

Tout à coup, une ombre attrape un chaise d’une autre table et la place à la nôtre, à côté de moi. Je tourne la tête et j’ai l’horreur de voir Jacob, tout sourire en train de piquer une de mes pommes de terre !

« T’inquiètes » me dit-il. « J’ai demandé qu’on me ramène aussi une assiette. Bonjour, toi ! » fait-il à MON Ygdraë, le sourire éclatant. « Jacob, pour vous servir ! Al ne m’avait pas dit qu’il serait en bonne compagnie cette après-midi. Je comprend pourquoi tu es parti si vite de la taverne tout à l’heure. Cachottier, va ! »

J’esquive, trop tard, sa pichenette sur mon épaule.

Je sens monter tout doucement la colère, dans mon esprit embrumé. Qu’est-ce qu’il fait ici celui-là ? A ma table ? En train de draguer ma partenaire … enfin je veux dire, l’Ygdraë qui m’accompagne – restons courtois.

« Qu’est-ce que tu fiches ici ? » je siffle entre les dents.

Même le chat a l’air de trouver la situation amusante. Celui-là aussi, il ne paie rien pour attendre !

« Tu es parti si vite tout à l’heure que je n’ai pas pu te dire que ton père m’avait filé un colis pour toi. »

Oui, en plus du reste, Jacob est très ami avec mon cher père ! Des fois, j’ai même le sentiment qu’il le préfère à ses enfants … Cela ne m’étonnerait même pas ! Tout réussi à Jacob et mon père aime tous les gens qui réussissent ! Une chose en entraînant une autre, Jacob était presque toujours fourré chez mes parents ! Qu’est-ce que je détestais ce gars !

Je le vois sortir une minuscule lettre d’une de ses poches intérieures.

« Parce qu’évidemment, mon père ne pouvait pas l’envoyer par les services postaux ? » fais-je ironique.

« Bien sûr que non! » me répond Jacob le plus sérieux du monde. « C’est une lettre pour le Professeur Gosby et ton père veux que nous allions la lui remettre en main propre. »

« Évidemment » fais-je dans un soupir.

Cette fois, je suis complètement dégrisé et mes patates ne m'ont plus l'air aussi appétissantes.

« Le Professeur Gosby » continue-t-il pour Ashana « est très réputé à Basphel. Il officie à l’Académie et c’est un grand ami de la famille Sénéca. »

Je vais m’étouffer de rage. Quand il dit ça j’ai l’impression qu’il dégouline d’amour.

« On termine notre plat et on y va ! » lance-t-il.

Cette fois, ç'en est trop !

« Minute, Papillon ! » je fulmine. « Je dois d’abord emmener Ashana à un portail pour qu’elle rentre chez elle. »

« Ashana ? C’est un très joli prénom. » fait-il en la regardant des coeurs plein les yeux (Si ! Si ! ). Je suis écœuré. « Vous pouvez venir avec nous, ma chérie ! Plus on est de fous, plus on rit ! Et puis ça vous fera voir du pays ! On vous raccompagnera tout les deux ensuite jusqu’au portail ! Qu’en dîtes-vous ? »

Non, mais je rêve !
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Ven 30 Nov 2018, 23:07

Pendant une longue minute, elle fixa son verre. Le liquide était légèrement doré et de petites bulles remontaient à la surface pour éclater et disparaitre. Toujours incertaine, elle gardait le silence, puis elle se décida enfin à prendre le verre et à y tremper ses lèvres. Même si le liquide était froid, il lui réchauffa étrangement l'intérieur et elle le sent faire le chemin de sa bouche à son estomac, taquinant sa gorge de sa chaleur. Le pétillant de la boisson lui remonta ensuite le long du nez, ce qui lui fit secouer la tête en fermant les yeux. Elle laissa échapper petit bruit de surprise avant de regarder une nouvelle fois sa boisson. Ce n'était pas désagréable, mais elle n'était pas sûre si elle en fera sa boisson favorite. Elle se risque tout de même à prendre une deuxième gorgée et cette fois-ci la boisson l'agressa moins et un fin sourire s'étira sur ses lèvres foncées, accentuant un peu la cicatrice à sa lèvre supérieure. Ça lui offrait presque un charme sauvage.

Tout en savourant lentement, mais gaiment son verre, elle se mit à regarder autour d'elle. La salle était très bien décorée, digne d'une salle de réception pour un palais ou encore une fête très importante. Elle avait peine à comprendre qu'elle se trouvait vraiment ici, elle flottait sur un petit nuage. Son regard améthyste se porta ensuite sur Alwin. Pendant un instant, son cœur palpita étrangement et elle eut une étrange sensation dans son ventre. C'était comme si des papillons volaient dans tous les sens, lui enlevant toute envie de manger. Elle n'avait pas une chose en tête et s'était d'en connaître plus sur lui. C'était tout de même étrange, jamais elle n'avait jamais ressenti le besoin de savoir quelque chose sur la vie de quelqu'un d'autre. Il était très rare qu'Ashana s'intéressât autant à quelqu'un et tout ceci avec toutes ces étranges émotions. Plus elle le regardait, plus il lui semblait beau. Tout chez lui briller étrangement et elle ne voulait plus quitter l'endroit. Elle voulait passer plus de temps avec lui, en apprendre plus, le comprendre…

Puis une frayeur incertaine la frappa, elle réalisait quelque chose… Avait-elle des sentiments pour lui ? Était-elle en train de tomber… Amoureuse de lui ? Même si elle voulait s'horrifier de cette découverte son cœur ne faisait que s'accélérer quand elle regardait Alwin. Elle baissa les yeux sur son verre, observant les petites bulles éclater à la surface. Elle ignorait ce qui lui arrivait, pourquoi ressentait-elle ceci… Encore plus envers quelqu'un qu'elle connaissait à peine. Elle ne comprenait absolument rien et cette deuxième réalisation lui fit un peu plus peur. Et pourtant, quand elle levait une nouvelle fois son regard sur Alwin, elle ressentait une grande joie à être ici. Elle n'avait plus peur et se sentait en parfaite sécurité. Puis elle frissonna quand elle entendit la voix Alwin lui parler. L'idée lui sembla très bonne, retourner dans les grandes rues de Basphel pour y découvrir plus. Et soudain, elle entendit le petit surnom qu'il lui donnait. Elle crut que son cœur allait fondre de plaisir. Jamais auparavant quelqu'un lui avait donné un tel surnom. Elle crut même pendant un instant qu'elle avait tout imaginé ceci.

‘'Oui du tourisme c'est bien, je ne connais pas le coin et…'' S'empresse-t-elle de dire avant de se taire sous sa dernière négation. Elle s'écrasait un peu sur elle-même, baissant la tête pour cacher sa déception. Le chat sur ses épaules se tortille un peu, venant frotter son visage contre le sien. Il laisse échapper un petit miaulement de réconfort avant de regarder à nouveau Al. Dans son second mouvement d'Al, Ashana sursautait de surprise, le regardant s'éloigner vers une autre femme. Avait-elle fait quelque chose de mal pour le faire fuir ? Pourtant, elle n'avait rien dit ou fait pour le mettre en colère… À moins que ce soit son silence qui l'est mis en colère ? Quand il revient à la table, elle chercha son regard, elle voulait croiser ses beaux yeux pâles pour commencer une discussion, lui poser des questions sur lui, mais elle réalise qu'il évite impérativement de la regarder. Elle n'avait même pas commencé son assiette qu'elle essaya de parler à son compagnon. ''Al…'' Commence-t-elle, mais elle est rapidement coupée dans son élancé par une tierce personne qui s'invite à leur table.

Tel un animal surpris, elle se redresse et se sers sur elle-même donnant une expression farouche à son visage. Elle n'apprécie pas qu'on la prenne par surprise et encore moins que quelqu'un agit comme s'il était chez lui. Elle n'avait pas vu Alwin l'invité et devant son expression, il n'était pas le bienvenu. En silence, elle poussa quelque peu sa chaise pour s'éloigner de lui tout en serrant la mâchoire pour éviter de dévoiler ses canines de lupus qui étaient en train de prendre place. Ses pupilles s'allongèrent quelque peu pendant qu'elle essayait d'oppresser la magie. Le chat noir bougea pour la toute première fois, changeant de position sur les épaules d'Ashana pour offrit sa tête à Jacob plutôt qu'à Alwin. Comme s'il voyait cette dernière une plus grande menace qu'Alwin ne l'avait pas été. C'était sûrement dû au fait qu'il devait sentir le malaise d'Ashana envers ce dernier intrus. ''Ashana…'' Laisse-t-elle simplement sortir de ses lèvres, mais il ne semble pas l'entendre, trop occupé avec Al. Elle n'était pas sûre si c'était une bonne idée de lui parler, mais elle ne voulait pas non plus se montrer impoli envers lui.

Ramassant tout son courage, elle se décida enfin à parler, visiblement déranger par la présence de ce Jacob qui semblait également faire de l'attitude à Alwin. ''On peut savoir…'' Déclare-t-elle, mais elle est coupée dans son élan par Al qui pose exactement la même question, sauf en moins polie. Pendant quelques secondes, elle lève la tête, posant son regard de félin doré sur lui, admirant sa férocité face à Jacob. Toutefois, ce dernier ne semble pas faire de cas de son attitude. Ils échangèrent quelques mots à propos du père d'Alwin et d'une petite enveloppe que Jacob finit par sortir de ses poches. Ils parlèrent ensuite d'un dénommé professeur Gosby et au mot professeur l'attention d'Ashana fut immédiatement attirée. Elle leva maintenant un visage illuminé de curiosité vers Alwin. Ses yeux de félin finirent doucement par disparaitre, laissant apparaître ses yeux mauves brillant d'une étrange innocence mélanger à une envie dévorante de découvrir l'académie. N'ayant que des yeux pour Alwin elle s'exprima ; ''Eh bien, si Alwin le permet, j'aimerais beaucoup aller voir l'académie, je suis autant passionnée par le côté intellectuel…'' Termine-t-elle doucement.


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Mer 05 Déc 2018, 18:54


Cela ne faisait même pas deux minutes que nous étions dehors que je vois Jacob faire les yeux doux à tout le monde… Dans les rues, j’ai l’impression que tout le monde n’a d’yeux que pour lui. On dirait qu’il connaît tout le monde ! Je l’entends saluer des personnes qui me sont inconnues, tous les deux pas… Qu’est-ce qu’il m’énerve !

Encore au restaurant, la gérante ne pouvait cacher son sourire dès qu’elle s’approchait de notre table et je dois dire qu’elle nous accostait plus souvent que lorsqu’il n’était pas encore arrivé… Pour m’aider à supporter ce pénible moment, j’avais pris la sage décision de me noyer dans d’autres verres de boissons alcoolisées. Pas de regrets !

Ainsi, je vogue dans un merveilleux brouillard qui m’évite de constater tous les petits détails énervants de mon frère adoptif. Bien sûr, mes sens étant plus aiguisés que la moyenne, j’arrive toujours à percevoir le son de sa voix et ses dialogues qu’il ne peut pas décidément s’empêcher de débiter. A croire qu’il était guide touristique dans une autre vie celui-là, car il ne peut pas passer devant tel ou tel monument de la ville sans avoir une anecdote historique à partager. Pour la peine, je ne lève même pas le bout du nez lorsqu’il fait étale de ses connaissances.

Je suis toujours entrain de me morfondre – et de le maudire intérieurement par la même occasion – lorsque nous percevons de la musique. Nous sommes arrivés dans une sorte de jolie place. Le soleil est encore haut dans le ciel si bien qu’il éclaire la troupe qui joue pour le public. Il doit s’agir d’une représentation visant à faire marcher le bouche-à-oreille pour leur prochaine apparition dans quelques jours. En effet, je remarque des affiches à leur nom avec les dates et lieux de leurs exhibitions. J’en prend une dans mes mains et essaie de détailler le papier. Malheureusement, l’alcool toujours présent dans mon sang ne m’aide pas à distinguer les courbes des lettres qui y sont inscrites. Je décide donc de placer l’annonce dans une de mes poches. Je la lirais sûrement plus tard.

Mon attention revient vers la troupe. Il doit bien y avoir six personnes tenant chacune un instrument différent. J’en reconnais la plus part pour avoir eu une éducation très stricte  - et encore plus en ce qui concerne l’art en lui-même. Si bien que malgré les effluves d’eau-de-vie que je sens remonter dans ma bouche et mon nez, je peux apprécier les harmonies des accords joués. Je me laisse emporter par le son mélodieux d’un violon qui doit avoir été fabriqué lors de l’Ère précédente. Les notes qui en sortent sont rondes et le doigté du violoniste est très précis. J’essaie d’apercevoir le visage du musicien mais je ne vois pas très bien. Je commence à regretter amèrement mes écarts du jour, mais un seul regard vers Jacob me conforte dans ma décision.  

Ce dernier est tout aussi absorbé que je l’étais il y a quelques secondes par le violoniste. Son regard rouge dans le vague, je pense qu’il se remémore ses cours de violon avec notre précepteur. C’était l’une des fierté de celui-ci. Alors que je ne pouvais pas aligner deux notes justes qu'importe l'instrument entre mes mains, Jacob était né avec le don de la musique : il pouvait bien taper une cuillère en bois sur une casserole qu’il en faisait un récital de premier ordre ! Mon père avait toujours adoré la musique, lui aussi. Ils en parlaient alors pendant des heures, alors que j’essayais tant bien que mal de me distinguer de mes autres frères et sœurs en réalisant quelques croquis, ayant abandonné tout ce qui touchait à la musique.

Ce retour en enfance me fait penser à cette lettre que nous devons remettre au Professeur Gosby. Je me demande bien ce qu’elle peut contenir de si important pour que Père ne veuille pas utiliser les services postaux. Qu’est-ce qu’il peut bien manigancer ?

Je ressens une nouvelle fois ce mauvais pressentiment, qui me prend chaque fois que je pense au futur que mon père entrevoit pour moi. Pour le coup, je préférerai que cela soit Jacob qui fasse carrière dans la voie qu’il me choisit. J’ai du mal à me représenter dans le futur : serais-je au centre d’un important réseau politique ? Serais-je dans l’ombre pour œuvrer aux dépens d'autrui ?

Jacob, lui, semble avoir le don de se lier avec toutes les personnes qu’il rencontre. Et ces gens lui font presque aveuglément confiance. Je suppose que c’est un atout considérable pour évoluer dans ce genre de carrière. Mais étrangement, Père, n’impose aucunement une carrière à Jacob… Je l’envie. Et je le déteste ! Pour l’instant j’ai simplement envie de vivre comme bon me semble, utilisant les privilèges que le nom de ma famille m’apportent jusqu’à ce je doive réellement choisir …

« On dirait que tu as vu un fantôme. »

C’est Jacob qui me ramène à la réalité. Je le regarde vraiment, peut-être pour la première fois. Ces cheveux noirs mi-longs encadrent son visage fin, et anguleux. Il a un air fripon que tout le monde apprécie – même moi, je dois m’empêcher de sourire lorsqu’il me regarde– et bien que ses yeux rouges soient inquiétant, ils dégagent une chaleur envoûtante qui donne envie d’être son ami pour la vie. Seulement c’est celui que j’ai choisi pour être mon ennemi. En a-t-il conscience ? Sait-il combien je le déteste ? Combien de fois j’ai rêvé qu’il meure ? De mes propres mains ? Et lui, que pense-t-il de moi ? Se joue-t-il de moi ? De notre famille ?

« Eh bah ! Tu est blanc comme un linge ? » me fait-il. « Me dis pas que tu es tombé malade ? » finit-il avec un sourire.

Tout à coup, le doute me saisit. Suis-je malade ? Est-ce l’alcool qui me met dans cet état ? Autre chose ?

Je force mon cerveau à se rappeler de toute ma journée. De tous les évènements qui se sont déroulés. La taverne. La chute de Ashana. Notre course. Le restaurant. Notre repas, nos verres.

Notre repas … Aurait-il osé ? M’aurait-il … ?

Mais avant même que cette pensée ne finisse de naître dans mon esprit, je sens quelqu’un me prendre par les épaules avant que je ne vomisse toutes mes tripes au sol.

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Mar 11 Déc 2018, 19:51


Même si elle passait agréablement un moment en compagnie d'Alwin, elle commençait à trouver Jacob des plus envahissants. Elle n'avait même pas touché à son assiette tellement elle avait été distraite et inconfortable. Elle avait retrouvé un semblant de confort seulement quand ils avaient quitté le palace et qu'ils s'étaient retrouvés dehors. Le semblant de nature l'avait rassuré, mais c'était surtout le ciel bleu au-dessus de sa tête et lentement, les distractions du monde inconnu avaient repris le dessus sur ses peurs et elle s'était laissé aller à la curiosité. Ils avaient donc traversé les rues de Basphel, Ashana s'était émerveillée à chaque coin rues qu'ils avaient fait. Elle en avait pratiquement oublié qu'elle n'était plus chez elle. Elle n'avait jamais cru trouver un lieu aussi remplirent de nouveauté et elle se doutait qu’elle n’avait encore rien vu.

Il fallait qu'elle se surveille, parce que si elle s'écoutait, elle s'arrêterait à chaque stand qu'il y avait pour simplement observer les objets qui brillaient. Le seul temps où elle prit la peine de s'arrêter fut à une petite échoppe extérieure de fleur. Il y avait tellement de plantes ou de fleurs différentes, qu'elle n'en revenait tout simplement pas. Il y avait tellement qu'elle avait peine à y croire. ‘'Bien le bonjour jeune femme. Puis-je faire quelque chose pour vous ?'' Demanda la voix d'une vieille femme. Quand Ashana posa les yeux sur la femme, elle réalisa que c'était une Ygdraë très vieille qui lui sourirait gentiment. ‘'Serais-tu intéressée par une fleur ?'' Demanda-t-elle doucement. ‘'Elles sont toutes très jolies et si différentes. Je n'en avais jamais vu qu'aussi différente… Du moins loin de la capitale Ygdraë…'' Termine-t-elle en caressant les pétales d'une fleur. ‘'Premier voyage à l'extérieur ? C'est plutôt très loin comme voyage, comment t'est tu rendus ici ?'' ‘'Longue et étrange histoire… J'ai touché à un objet que je ne devais pas et je me suis retrouvée ici…'' Explique-t-elle. Elle pointa Alwin qui s'éloignait vers une scène musicale entourer de tables.

‘'C'est Alwin qui m'a gentiment offert un petit tour guider avant de me ramener chez moi.'' Termine-t-elle. La vieille Ygdraë aux yeux clairs regardait un instant les deux hommes qui s'éloignaient avant de revenir vers elle et de remarquer le chat sur ses épaules. ‘'Ce ne serait pas le chat de Selewae ? Tu connais le professeur ? Elle vient régulièrement chercher des ingrédients à ma boutique ! Tiens prend ceci et choisis quelque chose dans ma boutique !'' Termine la femme en lui plaçant entre les mains un sac qui contenait des graines. Elle le sut promptement à la toucher quand elle pressa les doigts contre. ‘'Heum… Merci madame… Je lui donnerais sans faute… Je ne peux pas vraiment…'' ‘' Aller, ne sois pas timide, tous les apprentis de Selewae sont les bienvenus ici ! En revanche, tu devrais faire vite, tes amis commencent à s'éloigner.'' À ces mots, Ashana tournait la tête vers eux et remarquait qu'ils s'étaient arrêtés un petit instant. Jacob semblait discuter avec lui. Ashana vient attacher le sac de cuir à sa ceinture, avant de se tourner vers la jeune femme. ‘'Vous êtes sûre que je peux prendre quelque chose. Je ne voudrais pas être déplacé…'' Souligne-t-elle. ‘'Non, non, arrête de t'inquiéter, c'est moi qui te l'offre. ‘' Termine la vieille.

Ashana laissa un grand sourire s'étirer, avant de jeter un coup d'œil rapide à ce qu'il se trouvait dans la petite boutique. Très rapidement, la jeune femme réalisait que l'endroit ne recelait que des accessoires de jardinage et sa joie grandit encore plus. En moins deux, elle en fit le tour, feuilletant tout ce qui se trouvait sur les étagères avant de jeter son dévolu sur un rack à vêtements. Elle tomba sur des tabliers de jardinage qui avait plusieurs emplacements y serrer des choses et instruments de jardinage qui peuvent être utiles d'avoir à porter de main. Elle laissait un sourire rêveur se dessiner sur son visage. Finalement, elle attrape un tablier vert kaki aux poches de différents bruns et en commun, les mots ''Home Sweet Home'' étaient brodés d'une main habille. Elle sourit joyeusement et le prend pour le montrer à la vieille Ygdraë. ‘'Je prendrais ceci.'' ‘'Simplement ceci ?'' Demanda la vieille femme surprise par son choix. ‘'Oui, je n'avais pas de tablier, maintenant si. Encore merci beaucoup !" ‘'Avec plaisir ma petite, tu n'auras qu'à saluer Selewae de ma part.'' ‘'Oui Madame !'' Termine-t-elle.

Pendant qu'elle pliait le tablier pour le serrer à sa ceinture, elle se retournait vers les deux hommes. C'est presque au même moment qu'elle entendit Jacob demander à Alwin s'il allait bien. Elle était concernée par l'état de son nouvel ami, elle se dépêchait à les rejoindre. ‘'Alwin ? Tout va bien.'' Demandait-elle pendant qu'elle faisait le tour. C'est à cet instant, qu'elle réalise son état actuel. Sur son visage, se dessinait l'inquiétude pendant qu'elle levait la main pour venir toucher le front d'Alwin. En plus d'être blanc comme un linge, sa peau était froide et moite, signe que quelque chose n'allait pas. Quand il tourna quelque peu au vert, elle vient se placer à ses côtés, passant un bras autour de ses épaules et posant l'autre sur son torse. ‘'Alwin… Parle-moi…'' Demande-t-elle doucement. Puis son attention se tournait vers Jacob qui le regardait sourire aux lèvres. Elle trouvait se sourire étrange, comment pouvait-il sourire pendant que son ami n'allait pas bien ? ‘'Jacob, que ce passe-t-il ?'' Et lentement, elle n'avait plus confiance en lui. Il était vrai que sa présence avait plus d'une fois irrité Alwin. Maintenant, elle l'observait en étant sur ses gardes et ses yeux changèrent immédiatement pour ceux d'un félin. Elle allait parler quand le corps d'Alwin fut traversé par des soubresauts et il vomit.

Avec sa main, elle vient faire des rotations, massant doucement son dos pour essayer de l'apaiser un peu. Elle n'était pas une grande experte en matière, mais elle se souvenait que c'était un geste très agréable. ‘'Doucement… Ça va aller… Laisse le sortir…'' Lui murmure-t-elle doucement. ‘'Jacob, tu pourrais aller chercher de l'eau.'' Demanda-t-elle en guidant Alwin vers une chaise pour l'aider à s'asseoir confortablement. La musique avait malheureusement arrêté et plusieurs têtes étaient tournées vers eux. Toutefois, son attention était sur Alwin, jusqu'à ce qu'une voix très fâchée s'élève dans les airs. ‘'Non mais ça ne va pas ! Qui ose vandaliser de la sorte ma terrasse !'' Ashana eut à peine le temps de sa tournée vers l'homme qu'il lui criait au visage. ‘'Mais ça ne va pas la tête ! Il ne pouvait pas être malade ailleurs ! Tu imagines l'image que ça me fait !'' Cette fois-ci, ce fut Ashana qui se fâchait. Les traits de son visage s'étaient changés pour donner une allure plus animale et féroce. Les yeux brillants de colère, elle s'exclama à son tour. ‘'C'est vous qui n'allez pas bien ! Il est malade et tout ce qui vous préoccupe c'est la réputation de votre terrasse ?!? Vous n'avez pas une seule fois pensé que c'était VOTRE nourriture qui l'avait rendu ainsi ? Et si plutôt que de chialer et de vous mettre en colère après des étudiants de Basphel vous alliez chercher du sceau pour nettoyer ou encore offrir votre aide à celui qui est malade ! Un soigneur ça pourrait être un bon départ, vous ne croyez pas !'' Termina-t-elle dans un grognement sauvage. Personne n'allait parler de la sorte à son tout nouvel ami. Elle en avait très peu et elle avait bien l'intention d'en prendre soin. Il avait été assez aimable pour prendre soin d'elle et lui offrir son aide, sans souligner toutes les nouvelles choses qu'il lui avait présentées sans rien demander en échange. Il avait été si gentil avec elle qu'il était sûr qu'il pensait la même chose d'elle, qu'elle était une amie.



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Mer 19 Déc 2018, 19:36


J’ai cette étrange impression d’avoir été écrasé par un attelage de chevaux de trait. Ma tête est lourde et à travers mes yeux fermés, je n’ai pas encore retrouvé tous mes sens. Je perçois du mouvement autour de moi et des sons indistincts. Je me rends compte que je suis allongé sur un tissu moelleux et aucun souffle de vent ne touche ma peau. Où suis-je ?

Je me décide à ouvrir les yeux, mais je dois combattre pour y arriver. C’est comme si mon corps, bien trop fatigué, ne m’autorisait plus à utiliser mes muscles, aussi infimes soient-ils. Après quelques petites secondes de bataille - qui me paraissent très longues - j’arrive à entrouvrir mes yeux.

Au début, tout est flou. Tout se mélange : les couleurs, les formes, les ombres. J’ai l’impression d’être sous une montagne de verres opaques qui m’empêchent de voir correctement. Les couleurs multiples se fondent les unes sur les autres.

Je perçois pourtant qu’autour de moi, il y a un peu plus de mouvement, comme si mon réveil était attendu. Je ressens l’appréhension qui irradie tout autour. Aurais-je manqué de mourir ? Je ne me rappelle plus très bien …

Je crois sentir quelque chose me toucher le bras. Je n’en suis pas certain. Il me faut encore quelques secondes pour ajuster ma vue. Une ombre s’approche de mon visage. Je vois en premier ses yeux violets. L’Ygdraë est toujours là. Ne l’ai-je pas encore emmenée à son portail ? Comme se fait-il que …

Une deuxième ombre s’approche. Je l’entends baragouiner quelques mots, mais le seul son de cette voix me suffit pour savoir de qui il s’agit. Jacob.

Tout s’imbrique. Notre repas à l’hôtel. L’arrivée de Jacob. Son agaçante présence. La lettre. Le concert. Et moi qui vomit tout ce que j’ai bien pu avaler aujourd’hui – c’est-à-dire pas grand-chose à part de nombreux verres d’eau de vie.

Je me relève doucement. Je ne peux retenir une grimace. Mon ventre me fait encore souffrir. Je m’assois comme je peux contre le mur qui est côté de mon lit. Je ne peux pas encore me lever.

Soudain un verre d’eau arrive sous mon nez. C’est Jacob qui me le tend avec un air penaud.

« Désolé frérot ! » me dit-il, le regard peiné.

Le simple fait qu’il continue à m’affubler de petit sobriquet voulant définir notre « relation » me hérisse le poil. Quand va-t-il comprendre ?

Je vais déjà mieux.

« Je n’aurais pas pensé que cela te ferait cet effet-là » continue-t-il.

Cependant, tellement concentré par son rappel de notre lien familial, il faut quelques secondes pour comprendre son aveu.

« Comment ça « cet effet-là » ? « Tu n’aurais pas pensé »? » je réagis dans le désordre.

« Je te jure que je m’en veux pour t’avoir fait cela. Je ne pensais pas que le peu de Belladone que je t’avais administré lors de notre repas aurait eu ces conséquences, sinon crois-moi ! Je n’aurais jamais fait ça ! On m’avait pourtant certifié qu’il n’y aurait pas d’effets secondaires. »

« Tu m’as empoissonné ! »

Je manque de m’étouffer lorsque je dis ces mots. Ce petit scélérat a essayé de me tuer sans vergogne ! Je sens un regain d’énergie parcourir mon corps. Je ne sais pas ce qui me retient de lui sauter à la gorge et de le dépecer vivant ! Ah si ! Je ne peux pas encore me lever. Pour la peine, je lui balance son verre d’eau à la figure.

« Je l’ai peut-être mérité » consent-il. « Je te promets que c’était juste pour rire ! Et puis, ne me dis pas que tu n’as jamais eu la même idée me concernant. »

« Là n’est pas la question ! » je boude.

« C’était une simple blague entre deux frères, c‘est tout. »

« On n’est pas frères » je réponds du tac-au-tac.

Quand va-t-il comprendre. J’ai l’impression de devoir le lui répéter plusieurs fois par jour. Il a juste été adopté par mon père, ça ne fait pas de lui mon frère !

« Tu dis ça parce que tu es un peu énervé c’est tout. »

« Où sommes-nous » fais-je afin de changer de sujet, en regardant Ashana. Je n’ai pas la force d’argumenter sur ce point.

Mais avant que l’Ygdraë ait pu ouvrir la bouche, Jacob s’empresse de répondre.

« Chez le soigneur. Quand on était sur la place et que … tu étais malade … (il grimace) tu as fini par t’évanouir. Heureusement que Ashana était là. Tu l’aurais vu ? Elle a bien pris soin de toi ! Une vraie petite femme, c’est moi qui te le dis ! »

« Pff, n’importe quoi. »

J’espère que je ne rougis pas.

« Si, si, elle s’est occupée de toi tout du long ! Et puis elle n’arrêtait de rugir sur tout le monde qui ne venait pas à ton aide. Une vraie maman poule ! A mon avis, tu as trouvé la femme de ta vie ! »

« Arrêtes de dire tes bêtises ! Et continues. »

« Ah ! Tu vois que tu ne peux pas te passer de moi ! Moi aussi, je t'aime p'tit frère ! »

Je suffoque littéralement de colère.

« Pendant que tu étais entre ses mains expertes … »

Il nous fait un clin d’oeil, non mais je te jure, celui-là !

« … je suis parti chercher quelqu’un qui pourrait te soigner. Et quoi de mieux qu’un soigneur, hein ? Ensuite, on t’a porté jusqu’à son office. Il t’a fait je-ne-sais-quoi – tu devrais te faire examiner par Ashana pour être sûr qu’il ne t’ait pas fait des trucs inconvenants  (je soupire) et on t’a veillé toute la nuit. Enfin Ashana t’a veillé, parce que moi, je suis allé faire demander le Professeur Gosby. Il n’était pas à son domicile, mais il devrait venir nous voir aujourd’hui ici. Encore heureux que je garde les pieds sur terre, hein ? Et puis, avec la petite Ashana comme infirmière, tu ne manquais de rien. »

Il termine sa tirade par un deuxième clin d’oeil. J’ai envie de lui arracher les yeux. De part ma faiblesse, je décide de passer outre, mais je me rappellerai de ce jour. Il faudra bien que je me venge. Pas de solidarité qui tienne. Il eut beau me chercher un soigneur, c’est tout de même par sa faute que je suis ici. Et puis de toute façon qu’est-ce que la solidarité pour lui ? Et pour moi ? Qu’un ramassis de bêtises pour que les gens puissent vivre ensemble. Comme si j’avais envie de vivre dans le même monde que Jacob. J’espère que j’arriverai à le faire payer convenablement et lorsqu’il sera plus bas que terre, qu’il ne compte pas sur moi pour lui tendre la main. Ça non !

Mes yeux se reposent sur Ashana et je me dis qu’elle, elle ne me connaît pas depuis bien longtemps, mais elle est prête à tout pour m’aider. Elle aurait bien pu trouver une autre personne pour l’emmener à son fichu portail lorsque j’étais alité. Mais non, elle est restée avec moi. Encore une qui n’a rien compris à la vie ! Elle va se faire plumer c’est sûr ! Il faut vraiment que je l’y emmène le plus tôt, pour qu’elle retourne à sa vie. Elle est tellement naïve. Je suis même étonné que Jacob n’ait pas encore essayé d’avoir ses faveurs. Peut-être qu’il l’a fait après tout. J’étais endormi toute la nuit.

Je suis extirpé de mes pensées, par un bruit contre la porte de la chambre. Quelqu’un toque.
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Dim 30 Déc 2018, 17:27


La suite des choses s’accélères au point qu'Ashana en perdit le contrôle. Pour le peu qu'elle avait eu de contrôle. Les aides-soigneurs se présentèrent et prirent les choses en main, emmenant Alwin vers un lieu plus adéquat. Ashana resta silencieuse, suivant le petit groupe en s'étant présentée comme une amie proche d'Alwin. Elle savait que c'était un tout petit mensonge, mais elle avait eu peur qu'on lui refuge sa présence, vu qu'elle n'était pas un membre de la famille. Même si elle ne disait aucun mot, elle écoutait attentivement les moindres mots disent par les soigneurs, surtout quand le mot Belladone s'échappa des lèvres de Jacob. Même si elle n'avait aucune connaissance pour les soins, elle s'y connaissait un peu en plante. La Belladone était également connue sous le nom d'Atropa Belladonna. Elle avait également plusieurs surnoms comme la belle-dame, le bouton noir, la cerise du diable, la cerise empoisonnée, l'herbe empoisonnée, la mandragore baccifère, la morelle furieuse ou encore la morelle perverse. C'est une plante assez rare qui ne poussait que dans peu d'endroit, mais on pouvait facilement la cultiver si on avait tous les éléments nécessaires.

Pendant qu'on le soignait, on la fit s'asseoir à l'extérieur, dans ce qui ressemblait à une petite salle d'attente. Elle était tellement inquiète pour Alwin, qu'elle en oublia sa propre situation. Le chat qui est sur ses épaules, se mit enfin à bouger, sautant sur ses cuisses à la recherche d'attention de la jeune fille. Instinctivement, elle vient poser les mains sur lui, commençant à caresser le pelage sombre. Descendant la tête vers lui, elle glissait les yeux dans les siens, si perdant un instant. *Ashana, tout va bien aller, il est entre de bonnes mains.* Elle avait reconnu la voix immédiatement, Selewae. Surprise, elle observait autour d'elle, avant de revenir vers le chat qui n'avait toujours pas bougé. Même si elle avait vu plus d'une fois le chat de Miss Roseseeker, il n'avait rien de différent d'un chat noir normal, autre que peut-être son regard ou remplit d'intelligence. Sarël, tel était son nom et il se tenait tel un roi sur ses cuisses. ''Sarël… C'est toi ?'' Murmura Ashana au chat. Le chat hocha simplement la tête, plongeant à nouveau les yeux dans les siens. *Ashana, écoute-moi bien, j'ai besoin encore de temps pour réparer l'objet de téléportation. J'ai envoyé Sarël pour te protéger et qu'il garde un œil surtout. En attendant ne quitte pas ce jeune homme.* ''Salewae…'' Murmura Ashana, mais elle n'eut aucune réponse en retour.

Pendant que le chat retournait sur ses épaules, une femme s'approchait d'elle, lui annonçant qu'elle pouvait aller visiter Alwin. Ashana remercia l'aide-soignante avant de se diriger d'un pas rapide vers lui. Quand elle arriva dans la chambre, il dormait paisiblement, signe qu'il ne souffrait plus. L'odeur d'alcool et de vomit n'était plus présente, ils avaient dû le nettoyer après les soins. Ashana tirait une chaise, prenant place près du lit. Pendant une longue minute, elle évita de l'observer, puis l'envie fut plus forte et elle posa ses yeux sur lui. Ainsi couché sur le lit, il avait l'air si paisible que ça fit sourire tendrement Ashana. Elle vient repousser une mèche de cheveux qui barre son front. Elle se sentait si bizarre. Elle ne connaissait pas réellement le sens de l'amour, surtout que c'était la toute premièrement qu'elle se sentait ainsi. Elle avait encore de la peine à y croire et pourtant c'était plus fort qu'elle. Plus elle le regardait, plus elle avait envie de le toucher. Elle se trouvait stupide et déplacée de penser ainsi d'un homme qui dormait. Tout en fermant les yeux, elle laisse échapper un soupir. Quelques secondes s'étaient à peine écoulées, qu'elle les ouvrait à nouveau pour les poser sur lui.

Ses yeux mauves glissèrent sur son visage calme, avant de s'arrêter sur les lèvres d'Alwin. Pourquoi avait-elle une si forte envie de… Devant de telles pensées, elle rougit avant de cacher son visage dans ses mains. Elle avait tellement honte d'elle-même, mais en même temps l'envie était si forte. Elle se pencha vers lui, les yeux rivés sur son visage. C'était si malhonnête de faire ceci. Si elle faisait ce qu'elle avait en tête, elle allait simplement abuser d'une âme sans défense… Mais s'il ne le savait pas, si personne ne le savait, est-ce que c'était mal ? Elle jetait un coup d'œil autour d'elle, lui confirmant qu'elle était bien seule. Puis avec son envie qui ne faisait que grandir, elle se pencha un peu plus sur lui. Quelques mèches de ses longs cheveux sombres tombèrent sur le torse endormi d'Alwin et sans la moindre hésitation, elle vient doucement poser ses lèvres sur les siennes. Le contact quoique peu long, fut très doux et chaud. C'était la toute première fois qu'elle osait embrasser quelqu'un, surtout quelqu'un qui dormait. C'était loin d'être glorieux, mais elle était quand même heureuse de l'avoir fait.

En se redressant, elle attrapait la serviette qui reposait sur son front. Avec un sourire aux lèvres, elle vient refroidir le tissu dans le bol d'eau froide éternel. Elle tordait la serviette pour venir la replacer sur le front d'Alwin. Elle reprit sa place sur sa chaise, savant pertinemment que sa nuit serait entre ses pensées et refroidir la serviette.

***

Après que soit arrivé Jacob, la nuit passa assez rapidement. Ashana lui parla peu, mais l'homme se montra des plus bavards comme à son habitude. Elle lui répondait par de petites phrases, visiblement timide ou encore en colère contre lui. Il était plutôt dur de savoir exactement. Quand enfin Alwin montra des signes de son réveillent, Ashana s'approcha du lit, sourire aux lèvres. ''Doucement Alwin.'' Murmure-t-elle avant de s'éloigner vers un petit bureau où reposaient des verres et une cruche d'eau. Quand elle revient vers le lit avec le verre d'eau, elle réalise qu'il cherche à s'asseoir, elle vient à ses côtés, posant une main sur son avant-bras, elle lui fait savoir qu'elle se trouve tout près. Au même moment, Jacob s'approchait d'eux, commençant à parler trop rapidement pour qu'Ashana comprenne immédiatement de quoi il en retourne. Elle tirait sur l'oreiller pour la placer plus confortablement dans le dos d'Alwin.

Elle allait ensuite se tourner vers le verre qui reposait près d'elle quand elle réalise qu'il n'est plus là. Jacob avait été plus rapide qu'elle et le donnait au même moment à Alwin. Sans dire un mot de plus, elle vient reprendre sa place sur sa chaise, observant l'interaction des deux frères. Elle comprend rapidement que c'est Jacob qui est empoissonnée son frère pour une vulgaire blague ? Elle ne voulait pas juger, mais elle ne comprenait vraiment pas l'idée de base qui servait à faire mal à l'autre. Elle les laissa parler, ne voulant pas s'interposer entre les deux frères, elle essayait de se convaincre que ce n'était pas son devoir, mais intérieurement, elle en voulait à Jacob d'avoir fait une telle chose. Elle ignorait également qu'Alwin avait essayé de faire la même chose. Quand Jacob fit son éloge, elle se mit à rougir comme une tomate. Elle secoua la main, comme pour chasser les paroles et se levait… ''Mais non… Ce n'était rien… Je…'' Cependant, aucun des deux jeunes hommes ne l'écoutaient. Tout en soupirant, elle se laissait retomber sur sa chaise. Elle cachait son visage entre ses mains en secouant la tête.

Elle relevait la tête en sentant des yeux sur elle. Elle observa immédiatement Alwin qui la regarde à son tour. Elle laisse échapper un sourire, visiblement contente de le savoir loin du danger. ‘'Heureuse de te savoir sur les pieds.'' Dit-elle lentement. Elle allait parler à nouveau quand elle fut interrompue par des coups qui firent frapper à la porte. Deux personnes pénétrèrent, la première fut immédiatement reconnue par Ashana. Il était le soigneur qui avait pris en charge Alwin et qui l'avait remis sur les pieds. ‘'Ah, tu es enfin réveillé. Content de voir que tu sembles aller beaucoup. À vous entendre vous chamailler toi et ton frère, j'ai cru comprendre que tu allais mieux. Si la demoiselle veut bien m'excuser, je vais simplement faire quelques derniers testés pour voir que tout est terminé.'' Termine-t-il en prenant la place D'Ashana. Cette dernière s'était reculée rapidement, gêner d'avoir pu empêcher l'homme de faire son travail.


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Jeu 03 Jan 2019, 13:00


Deux personnes étaient rentrées dans la petite chambre. Le soigneur et une petite fille d’environ dix ans. A peine avaient-ils franchis la porte que le médecin s’exclama à propos de mon réveil. A croire que j’avais vraiment frôler la mort ! Il s’approcha de moi pour m’ausculter de nouveau afin de s’assurer de ma bonne santé. J’avais encore l’impression d’avoir la tête dans du coton et l’estomac encore douloureux, mais j’allais beaucoup mieux.

Pendant que le médecin m’observait sous toutes les coutures – ce que j’ai toujours détesté : c’est à se demander si tous les professionnels de la santé ne s’obstinaient pas à trouver des signes cliniques coûte que coûte, même chez un patient non malade ! - je me rend compte que la gamine est en grande conversation avec Jacob. Même Jacob semble être captivé par la conversation. Je me demande bien ce qu’il peuvent se raconter. C’est quand même fou comme il peut avoir le discours facile.

Je tourne la tête chez Ashana qui semble penaude dans un coin de la pièce. On dirait qu’elle est mal à l’aise. Pourquoi ressent-elle cela ? Il n’y a pas de quoi en faire tout un plat ! N’a-t-elle jamais été en présence d'un médecin ? J’imagine que l’éducation des Ygdraës est vraiment différente de la nôtre … Ou peut-être est-elle simplement mal à l’aise à cause de Jacob. En même temps, c’est vrai qu’il est bavard et sans aucune convenance. Peut-être même qu’il lui a fait des avances pendant que je dormais et qu’elle l’a mal pris.

Je me souviens alors que le visage de la jeune Ygdraë était devenu rouge plus tôt. Lorsque Jacob lui faisait des éloges. Est-ce qu’elle rougissait à cause des compliments qu’il lui faisait ? Parce que c’était lui qui lui faisait ces compliments ? Avait-elle des sentiments pour lui ? Avait-elle honte de ces sentiments ? Peut-être avaient-ils fait plus que ce qu’ils m’avaient dit, pendant mon repos ?

« Tout me semble normal » déclare le soigneur, me faisant revenir à la réalité. « Je vous conseille de rester encore ici quelques heures, afin de vous reposer. Je reviendrais vous voir plus tard pour m’assurer que vous ne montrez aucun signe néfaste avant votre sortie. Clara, laissons ces gens entre eux, veux-tu ? »

D’une petite voix fluette, la fillette acquiesce, lève le nez vers Jacob, lui fait un large sourire et s’en va par la porte, suivie par le soigneur.

Quelques secondes seulement après leur départ, j’entends de nouveau un bruit à la porte. Celle-ci s’ouvre sur une jolie infirmière qui porte un plateau en argent sur lequel est posé une tasse et une théière rempli d’eau chaude infusée.

« Je vous amène du thé au tilleul monsieur » lance-t-elle en entrant dans la pièce.

C’est une grande blonde aux courbes voluptueuses que Jacob et moi-même ne pouvons s’empêcher de détailler. Elle pose le plateau près de moi et je sens son parfum sucré se mélanger aux volutes de tilleul provenant de la théière. Elle m’en sert un verre et me le tend. En prenant le verre, je croise le regard de Ashana. Je me demande à quoi elle pense en ce moment. Est-ce qu’elle a envie d’arracher les yeux de Jacob qui est presque en train de baver devant la belle infirmière. Je l’aiderai peut-être dans sa tâche tiens !

Je dois avouer que cela m’embête un peu, qu’elle puisse être jalouse à cause de Jacob. Je n’avais pas vraiment songé qu’il puisse se passer quelque chose entre nous… c’est une Ygdraë après tout ! Mais penser que Jacob ait eu ses faveurs avant moi me met les nerfs en pelote ! C’est comme s’ils avaient traversés une ligne sacrée. J’ai l’impression d’avoir été trahi. Je ne m’attendais pas à quoique ce soit de la part de Jacob, mais je pensais que Ashana serait différente. Plus sérieuse … en tout cas, pas du tout à aimer le genre des types comme Jacob.

Perdu dans mes pensées, je n’ai pas vu l’infirmière partir. Je bois une petite gorgée de thé. Le liquide chaud glisse dans mon œsophage répandant une vague de chaleur dans mon corps encore meurtri. Je me rend compte que Jacob s’est déjà servi un verre de ma tisane. Il ne manque vraiment pas d’air celui-là.

« Sers-toi Ashana. » je propose à L’Ygdraë. « Avant que Jacob ne finisse tout le breuvage ! »

Malgré la douceur du liquide, j’ai un goût amer dans le fond de la gorge. Je me demande si c’est cela le goût de la rancune. Je n’ai plus qu’une envie. Que cette journée se termine. Que Ashana rentre chez elle, pour que je puisse à mon tour me rendre chez moi … loin de Jacob.

Pendant que je fini mon verre, une nouvelle personne toque à la porte.

« Ça n’arrête pas aujourd’hui » s’écrit Jacob.

C’est le Professeur Gosby qui entre après s’être annoncé. Je suis soulagé. Toutes ses aventures seront bientôt terminées.

Le professeur est un homme assez grand, mais semble petit à côté de nous trois. Il est difficile de lui donner un âge. Il semble ni trop vieux, ni trop jeune. Mais il a un air intelligent, sûrement dû à ses longues années d’études.

« Mes Dieux, mais que vous est-il arrivé ? » fait-il en allant serrer la main de Jacob , la mienne et incliné légèrement la tête devant Ashana. « A vrai dire, je ne pensais pas que votre père vous enverrez ici me remettre sa lettre aussi rapidement. »

Jacob sort alors le morceau de papier de sa veste et s’approche du professeur. Il lui tend ensuite la lettre qu'il prend. Ce dernier l’ouvre et sourit en la lisant.

« Merci à vous trois. J’attendais cette coursive depuis quelques jours ! »

J’hésite à lui demander de quoi est question la lettre, mais Jacob me devance.

« Oh ! Il s’agit de mon invitation un bal des étudiants qui va dérouler à l’école. Je l'avais égaré chez votre père, et il a eu la bienveillance de me la rendre à temps ! Si vous le souhaitez, vous pouvez m’y accompagner. »

Tout ça pour une invitation à un bal !

« Ça ira pour moi », je déclare et j’ai la surprise d’entendre Jacob décliner également l’invitation.

Reste à savoir si Ashana va souhaiter rester pour le bal ou si nous pouvons nous rendre directement au portail.
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Mar 08 Jan 2019, 17:09

Une fois le médecin avait annoncé que tout allait bien et qu'Alwin allait se remettre sur ces pieds sans problème, Ashana se permit de laisser échapper un soupire de satisfaction. Une partie du stress qui était sur ses épaules venaient de s'envoler comme de la poussière au vent. Tout en reprenant sa place à ses côtés, sur la chaise de bois, elle offre un magnifique sourire, visiblement très ravie de cette nouvelle. Elle allait exprimer sa pensée quand elle fut une nouvelle fois dérangée par un coup à la porte et qu'une jolie blonde au titre d'infirmière fit son entrée. Il n'y eu pas juste les deux hommes qui observèrent la jeune femme, mais également Ash qui la trouva fortement jolie. D'ordinaire, Ashana était habituée à voir quelqu'un de joli ou même de magnifique, les Ygdraë avaient la manie d'être parfaits dans tout ce qu'ils faisaient. Alors, même si elle en voyait beaucoup dans la capitale, elle avait toujours la même réaction. Elle envia la jeune femme d'être capable d'utiliser son charisme de la sorte.

Ashana savait qu'il pouvait y avoir beaucoup en cause, la posture, la manière de parler ou encore ce qu'on réussissait à dégager. Malheureusement pour Ashana, elle avait la plus grosse des lacunes dans ce domaine. Toutefois, elle avait remarqué qu'elle s'était plutôt bien débrouillée avec Alwin, il avait réussi en quelque sorte à la mettre à l'aise et elle ignorait comment il avait fait. C'était probablement parce qu'elle n'avait pas ressenti de la pitié de sa part. Quelque peu distraite, elle laisse un sourire flotté sur ses lèvres, ne remarquant même pas qu'Alwin avait tourné la tête vers elle. Elle ramène son attention sur lu quand il prononce son nom. Elle lève les yeux vers lui toujours aussi brillant d'admiration et d'autre chose. ‘'Oh… Merci, mais je vais te laisser ton précieux liquide. Je suis sûre que c'est pour s'assurer terminer de complètement purger le poison.'' Dit-elle doucement. ‘'Merci beaucoup Alwin.''

Tout en redevenant silencieuse, le chat sur ses épaules s'étire un peu, bougeant son corps élancé avant de revenir se recoucher. Il joua négligeâmes dans sa tignasse, signe qu'il voulait son attention. Elle tourna la tête vers lui et quand elle croisa l'un de ses yeux, elle entend immédiatement : *Crois-tu être capable de te rendre à l'un des portails de Basphel ? Je pourrais te récupérer là-bas, je crois que ce sera plus sécuritaire. * Souligna la voix de Selewae. *oui, sans problème, c'était déjà l'intention d'Alwin. * Lui assure Ash. *Parfait alors, tu n'auras qu'à me faire signe quand tu y seras. * Dit Selewae avant de couper la communication. Ashana soupir, elle savait que quand elle retournerait là-bas on lui passerait un savon pour être sortie de la capitale. Néanmoins, elle savait que je n'étais pas la première fois, il y avait eu cette fois où elle avait été téléportée dans un endroit inconnu. Elle avait appris entre les lignes, que c'était également arrivé à d'autres. Elle n'avait toujours pas trouvé le courage de dire que la même chose lui était arrivée.

Quand un troisième coup frappa à la porte, Ashana sursauta un peu sur sa chaise, ressemblant à une gamine prise la main dans le sac. Elle quitta le monde de son esprit pour se concentrer une nouvelle fois dans le monde des vivants. Décidément, ceci devenait une mauvaise habitude chez elle. Curieuse face au nouveau venir qui se détachait amplement face aux autres visiteurs qu'ils ont eux. Elle ne peut s'empêcher de le dévorer des yeux, curieuse d'en connaître plus sur cet homme qui se distinguait de tous. Elle lui répond avec un timide sourire et lui rend son hochement de tête. Quand elle l'entend parler de la fameuse lettre, elle se rappelle qu'ils devaient rencontrer quelqu'un hier et comprend que c'est cet homme en question. Ainsi donc, il était le professeur Gosby. Jacob et le professeur échangèrent quelques mots, révélant le contenu de la lettre. Une invitation à un bal.

Ashana n'avait jamais été à ce genre d'évènement. Elle n'avait bien participé à des évènements à la capitale, mais jamais encore un bal. Ils furent tous invités à le joindre, ce qui surprend grandement Ashana qui ne connaissait pas cet homme. Elle sourit gentiment, laissant les deux autres répondent en premier puis elle s'exprima à son tour : ‘'votre invitation me touche énormément, mais avant de pouvoir accepter, je vais devoir retourner chez moi et demander la permission à mon mentor. J'ai été loin de chez moi un peu trop longtemps…'' Termine-t-elle dans un sourire timide. Surtout qu'elle devait ramener cette petite bête à sa maîtresse qui l'attendait aux portails, il ne fallait quand même pas la faire attendre trop longtemps, mais jamais Ashana ne dirait pas à voix haute ceci, ne voulant pas stresser Alwin dans sa convalescence.


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[Rp hasard][XXII ; IX] - La magie du hasard offre bien des surprises. [Pv Alwin]

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