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 [ IX ; XV ] Aux sombres héros de la mer [Virion]

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Dim 12 Aoû 2018, 12:04

Catégorie de quête : IX - Apprentissage ; XV - Vol
Partenaire : Virion
Objectif : Sous l'identité de Circé, Callidora entreprend une nouvelle expédition avec son équipage, décidée à piller les bateaux qu'elle croisera en chemin. Quant à lui, Virion embarque sur le navire afin d'en apprendre davantage sur la navigation et la piraterie.


De sa silhouette élégante que l’obscurité rendait sinistre, le bateau fendait les flots. Le doux clapotis de l’eau témoignait du calme des vagues ; cela ne durerait pas. D’une paisible beauté, les capricieuses ondulations se muaient quelquefois en piège mortel, et le cycle se perpétuait d’une façon imprévisible. Même les marins les plus expérimentés redoutaient ces turbulences, et cette crainte se révélait parfaitement fondée. Pour l’heure, rien ne laissait présager d’une quelconque tempête. Ils étaient chanceux. Installée dans la vigie, la tête contre les barreaux de bois, la jeune femme observait quelques points lumineux piqueter l’horizon, un sourire sur les lèvres. Les premières lueurs de la civilisation. Après des jours et des jours de navigation, la perspective de voir les trésors de la cale rallier le continent pour des usages inconnus la réjouissait. Il fallait également songer à approvisionner le bateau : elle ne doutait pas que ses contacts s’en chargeraient avec plaisir. Les jumeaux se chargeraient de vérifier la cargaison. La blonde laissa ces considérations pratiques de côté et ferma les yeux. La caresse nocturne du vent contre son voyage lui apportait un parfum d’une fraîcheur salée. Ainsi perchée au-dessus de l’océan, elle savourait sa liberté. Quelques minutes passèrent sans qu’elle ne bouge. Soudain, elle se releva et s’approcha d’une corde pour rejoindre le point. Ouvrant la porte de la pièce commune, elle s’écria. « Terre en vue ! » Des éclats de joie accueillirent sa remarque. Apercevoir la ville suffisait à égayer les coeurs.

Quelques instants plus tard, le navire accosta. L’équipage se pressait sur le pont pour lancer les cordes que d’autres arrimaient ensuite. L’arrivée d’un bateau se révélait toujours une opération périlleuse ; il fallait éviter que, portée par les courants marins, la coque ne s’abîme contre les lourdes dalles du port, et que, par excès de prudence, il se dresse trop loin de celles-ci. Vigilante au moindre mouvement, la jeune femme surveillait en silence. L’ancre fut jetée. Soulagée, elle fit glisser la rampe qui les mènerait à terre et fut la première à l’emprunter. Saisie d’un haut-le-coeur lorsqu’elle perdit le roulis des vagues, elle prit une profonde inspiration. Néanmoins, le tumulte ordonné des environs raviva son humeur. La majeure partie des caisses fut déchargée par les hommes de Sceptelinôst. Tandis que son équipage se reposait et bavardait gaiement avec les autres, elle portait sans se plaindre le fruit de ses pillages. La blonde mettait un point d’honneur à traiter ses hommes de la même façon qu’elle-même ; en compagnie de malfrats, le respect se gagnait rarement par le mépris, et elle ne tenait pas à valser par dessus bord. En vérité, il lui arrivait parfois de se montrer insupportable envers eux, curieuse de voir qui céderait à la colère et qui s’inclinerait. Les premiers recevaient toujours une prime généreuse : les seconds étaient renvoyés chez eux sans un mot. Délestée de ses possessions, la cale s’apprêtait désormais à recevoir les nouvelles provisions. Jusque-là, tout se déroulait à merveille. Le moment était venu d'aller se détendre en ville.

Confiant aux jumeaux la gestion de l’approvisionnement, elle descendit à nouveau du bateau et avisa l’un des membres de l’équipage. Depuis quelques jours, celui-ci souffrait d’un mal qui ne semblait pas décidé à le quitter, et bien que sa blessure soit parfaitement guérie, il s’affaiblissait à vue d’oeil. « Evin ? Tu resteras à terre. Nous ne pouvons nous permettre que ta maladie se propage lorsque nous naviguerons. J’ai hâte de revoir ton épée siffler. » Sans lui laisser l’occasion de protester, elle se tourna vers les autres pour engager une nouvelle recrue. Son choix se porta sur Myo, un marin prometteur qui s’empressa de rejoindre le navire. Les détails réglés, la jeune femme prit la direction de la ville ; se promener dans les ruelles malfamées l’amusait toujours. En chemin, elle croisa un des marchands avec lequel elle faisait affaire. Sa figure rouge et penaude l’agaça d’emblée. « Mademoiselle Circé, quel plaisir de vous revoir. Avez-vous fait bon voyage ? » La jeune femme se retint de lever les yeux au ciel. « Viens-en au fait, je suis pressée. » Une pointe d’inquiétude perça le ton mielleux de sa voix. « C’est-à-dire… J’ai voulu me déplacer moi-même pour vous l’annoncer. Je ne peux pas vous fournir toutes les marchandises que je vous ai promises. » La Vampire haussa un sourcil. Jamais un fournisseur n’avait osé lui refuser ce qu’elle avait payé d’avance. « Vraiment ? » L’autre se frottait les mains, manifestement mal à l’aise. « Vous comprenez... Les temps sont rudes, et j’ai de nombreuses bouches à nourrir. » Un sourire figé recourba les lèvres de Callidora. Parfaitement immobile, sa magie précipita une lame contre la gorge du bambin qui accompagnait le marchand. Le sang éclaboussa les pavés. « Une bouche de moins. Remplissez votre part du contrat avant que je ne fasse subir le même sort à toute votre famille. » Sans un regard en arrière, elle tourna les talons en direction de la cité et ne revint que le lendemain. Ravie du voyage à venir, elle donna le signal du départ. Le navire s’ébroua sous les flots. Le cycle reprenait son cours.

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Sam 27 Oct 2018, 18:13


À l’aube d’une ère nouvelle, la fouine sortit de son terrier. Paix et guerre étaient les deux facettes d’une même pièce. Des changements opérants avaient eu lieu en Enfer comme en dehors du monde, et cela, Virion devait le prendre compte pour s’adapter au but qu’il s’était fixé dans l’intention d’aider son peuple. Mais aussi de retrouver ses racines, celles qu’il avait longtemps refoulées. La plupart des Démons se diversifiaient dans les disciplines qu’ils apprivoisaient le mieux — à juste titre — mais très peu d’entre eux affleuraient de leur zone de confort. En sachant cela, l’érudit avait vaguement étudié la question, comment et de quelle façon il pourrait servir son fidèle ami. Et la réponse était on ne plus évidente : se créer un réseau maritime. Malgré le fait qu’il soit originaire d’un monde porté par l’incandescence des flammes et des coups de colères, le majordome avait toujours été incité par cette voie, à la fois périlleuse et instable que composait cet élément frivole. Afin de recueillir des conseils avisés sur un possible devenir dans le milieu, il s’était rendu tout naturellement auprès d’un vieux camarade capable de pressentir l’avenir. Toutes les choses que lui avait contées le défraichi avaient fini par s’avérer, que ce soit sur le court ou le long terme. Ses dons de prescience valaient néanmoins une petite fortune, notamment en termes d’artefact.

L’endroit dans lequel il gîtait permutait constamment. Toutefois, ce dernier lui avait confié un outil spécial susceptible de le localiser. Ou plus précisément, c’est lui qui parvenait à le retrouver. Dans une vieille grange perdue, il était là à l’attendre, une canne dans la main droite, le dos recourbé. Avec ça, le sourire aux lèvres d’un homme facétieux qui en dépit des années, trouvait toujours de quoi se divertir.

« Qu’as tu encore fait pour être de si bonne humeur ? Laisse-moi deviner, tu as imprégné ce dispensaire d’un nombre incalculable de myriapodes pour tous les infecter en conséquence ? »
« Oh oh oh. Pas du tout non. Ça, c’était la semaine dernière. Ce qui me déride, c’est de savoir ce qui t’attend. »
« Évidemment, tu sais pourquoi je suis là. Et te connaissant, tu ne vas rien faire pour m’assister. »
« Ce serait moins drôle sinon. Ce n’est pas parce que j’approche la date de péremption que je ne peux pas me marrer moi aussi. Et puis c’est tout ce qu’il me reste depuis que l’autre chenille ridée m’a claqué entre les doigts. »
« Épargne-moi les détails, je suis trop chaste pour entendre ça. Bon, mais si tu sais pourquoi je suis ici, donne-moi au moins un indice. »
« T’es pas drôle fiston. J’étais un grand séducteur à l’époque. Je me rappellerai à jamais de ce jour quand Edlyn est passé devant moi avec sa croupe de déesse et que j’ai… »
« Et si on passait à la prochaine séquence directement ? »
« Bon. Enfile ce costume alors. J’ai tabassé un pirate dégarni jusqu’aux os pour ça, et j’ai presque failli crever à cause de mon lumbago… Je te souhaite de ne jamais vieillir, gamin. »
« Y’a peu de chances. En tout cas, tu as beau dire, tu restes sacrément habile. »
« Je le dois aux pipes, mon garçon. »
« Je t’ai dis que… Bon, mais je repasserais plus tard avec ce que je t’ai promis. Bonne journée Grand-père. »

Virion revêtit la tenue déposée grossièrement sur une imposante caisse en bois. Elle était usée et légèrement nauséeuse à l’odeur, preuve qu’elle avait vécu quelques joyeuses aventures. Il s’y accommoderait, même s’il n’éprouvait pas encore son utilité à l’heure actuelle. Vesemir était certes un drôle d’oiseau, tant dans son comportement juvénile que dans son apparence, mais ses paroles, bien qu’apparentes à de la folie pure et vides de sens, valaient toujours son dû. Désormais apprêté pour l’occasion, le Démon quitta son vieil ami pour rejoindre le port qui se situait à quelques miles d’ici. La ville portuaire en question était coudoyée par toutes sortes d’individus, et donc il n’était pas rare de voir des flibustiers y faire une halte pour marchander. Il attendit longuement dans une taverne — poste idéal de l’espionnage — pour y guetter d’éventuels clients. Lorsqu’enfin quelqu’un se présenta comme un pirate, l’homme s’empressa de sortir du bâtiment pour repérer le navire qui avait accosté. Son capitaine devait probablement avoir quitté le pont, c’est pourquoi il se hâta de s’y introduire en infiltrant ce dernier. Adepte de la discrétion, le malin avait l’habitude d’opérer dans l’ombre en disparaissant complètement du champ de vision de tous. Au terme de quelques manœuvres et après avoir pris les bonnes dispositions, il parvint à se glisser dans la cale… et à s’y enfermer par mégarde.

« Diantre, je… »

Sans doute avait-il manqué de prudence en supposant qu’il pourrait parfaitement s’adapter au lieu tandis que ses connaissances lui faisaient autant défaut que la pratique. Cruellement plongée dans l’obscurité absolue, Virion tenta à plusieurs reprises de déguerpir de ce piège à crabes en essayant de forcer, mais il cessa brusquement toute entreprise quand il perçut un bruit. Le craquement tumultueux des planches et la bonne humeur portée par quelques chants patriotiques laissaient présager un départ imminent. Toutefois, il fut davantage surpris d’entendre une voix féminine. Un fin interstice lui permettait vaguement de distinguer une silhouette, mais rien de très probant. Quoi qu’il en soit, si quelqu’un le trouvait ici, il finirait probablement par se faire égorgé ou pire… étrécir par un calamar géant alors qu’il se trouverait pieds et poings liés dans la mer. Il devait anticiper, comme son maitre lui avait appris. D’un coup d’un seul, le renard fut éjecté de la cale avec une puissance véhémente, si bien qu’il s’étala à terre, son tricorne tombant à quelques mètres. Se redressant maladroitement, Virion tituba tel un ivrogne, son attitude distinguée contrastant fortement avec cette première impression. Il fit quelques pas pour ramasser son couvre-chef qu’il reposa sur le dessus de sa tête.

« Bien à vous, camarades. À partir de dorénavant, je remplace l’autre abruti, alors hip hip hourra comme ils aiment le dire dans mes contrées. Sinon… c’est quand qu’on viole les femmes et les enfants ? »  

Il devait encore perfectionner sa technique. Et pas qu’un peu.  


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Mar 11 Déc 2018, 21:40




Le roulis berçait ses rêveries. Accoudée au bastingage, la jeune femme prenait quelques minutes pour observer la cité s’éloigner. Que cherchait-elle, à s’oublier ainsi au milieu des vagues ? Chaque voyage se voulait plus long que le précédent, et depuis plusieurs semaines, l’intervalle qui les séparait ne faisait que diminuer. Faire ce que ses envies lui dictaient sans se soucier des conséquences demeurait un luxe que seul l’anonymat lui offrait. Cela ressemblait à s’y méprendre à la liberté ; néanmoins, elle restait lucide. Sa condition lui interdisait certaines réjouissances, et sans la présence de la fillette à ses côtés, son travail prendrait une sinistre tournure. Juchée dans les cordages, comme à son habitude, sa précieuse protégée regardait l’écume jaillir des flots d’un air perplexe. La splendeur de l’océan le disputait à la crainte de ses monstres. La brune poussa un soupir avant de se tourner vers son équipage. Chacun soigneusement affecté à son poste ; le labeur ne manquait pas. Un parfum épicé parvint jusqu’à elle. Les premiers jours en mer étaient toujours synonymes de repas dignes de ce nom, la suite des festivités impliquant un rationnement rondement mené. Elle-même se nourrissait avec les autres, amère de la cendre qui tapissait alors sa langue. Maintenir l’illusion se révélait tout aussi primordial qu’éviter les écueils pour ne pas sombrer. Il suffisait d’une erreur pour être engloutie par le fond.

La jeune femme retourna au gouvernail, soucieuse de ne pas déroger de son cap. Les caprices des courants la poussaient à conserver une certaine vigilance, et la relative proximité des côtes ne prémunissait guère des dangers. Habituée à la caresse du bois que la brise salée asséchait, elle ferma les yeux un instant. Il était agréable de laisser ses pensées voguer au gré des oscillations du bateau. Son repos fut néanmoins de courte durée. Un vacarme inhabituel la fit revenir sur le pont principal. Un indésirable avait eu la vertueuse idée de s’inviter à bord sans sa permission. « Quel élégant couvre-chef. » Elle-même arborait une capeline sombre dont les bords larges éloignaient le soleil. Légèrement courroucée de cette présence imprévue, elle descendit les marches qui menaient au pont principal et croisa les bras sur sa poitrine. Ses matelots en paieraient les conséquences le moment venu. « Vous devez être parfaitement sûr de vous pour vous imposer de la sorte sur mon bâtiment. La tradition voudrait que je vous envoie rejoindre les cadavres que l’eau dévore déjà. » Son regard se promena sur les cordages. Il suffisait d’un geste de sa part pour que l’un des siens se précipite sur l’inconnu ; elle discernait même chez certains une bonne humeur manifeste à l’évocation du supplice à venir. Ce ne serait pas la première fois qu’elle ouvrirait la chair d’un homme pour l’offrir à l’Océan.

La frêle silhouette de Miranda se lova soudain à ses côtés. La fillette observait le nouveau venu d’un air mauvais, manifestement inquiète de ses précédents propos. D’un geste à première vue maternel, elle passa une main dans la chevelure rousse de sa protégée. Personne ne touchait à sa propriété. Son instinct lui dictait pourtant de ne pas envoyer le brun par-dessus bord. « Cependant, je suis d’humeur magnanime aujourd’hui. Votre enthousiasme vous sauve la mise, du moins pour le moment. Nous ne devrions pas tarder à croiser un navire. Je vous accorde un répit jusque-là. Montrez-vous utile lors de l’abordage, et je vous laisserais intégrer mon équipage, monsieur… ? » La déclaration souleva la surprise chez ses compagnons de voyage. La capitaine menait ses hommes à la baguette, et sa tolérance frisait le néant. Néanmoins, aucun d’eux n’osa faire un commentaire. La fermeté de la navigatrice ne se reflétait jamais seulement dans ses mots. « Dans le cas contraire… Je suis certaine que les Sirènes se feront une joie de s’occuper de votre corps. » Satisfaite, elle jeta un bref coup d’oeil au tumulte des vagues avant de se retourner. Aucun pirate digne de ce nom ne sous-estimait la force de ces créatures, et elle mettait un point d’honneur à maintenir l’effroi parmi ses subordonnés. Susciter la peur demeurait la meilleure des précautions. S’engageant vers le pont supérieur, elle tourna la tête vers l’inconnu. Un sourire doux courba ses lèvres. « À moins que je ne m'en charge moi-même. » Quiconque fréquentait la blonde savait parfaitement qu’il ne s’agissait pas là d’une invitation langoureuse. Certains jours, les autres en venaient à se demander si les flots n’étaient pas moins redoutables que leur capitaine. Descendue de son perchoir, la vigie se décida à interpeller le nouveau venu. Le teint pâle et le regard rieur, Lune dénotait parmi les membres de l’équipage. « Alors, qu’est-ce que tu fous ici ? Je t’ai jamais vu avant, et pourtant je connais un paquet de pirates. Et je voudrais pas te mettre la pression, mais elle ne plaisante pas. » Une pipe dans la bouche, l’homme attendait la réponse de son interlocuteur.

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