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 Le biscuit des Héros

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4732
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 25 Mai 2021, 21:00


Le biscuit des Héros

L'ébénisterie de Max arrivant à portée de vue, je pressai le pas, croisant les doigts pour que ce dernier ne soit pas présent. Alors j'en poussai la porte, annonçant en même temps ma présence d'un « Bonjour » sonore pour couvrir le bruit des outils et me faire entendre. Toutefois, à peine mis-je un pied dans le bâtiment et refermai-je la porte derrière moi que je marquai un temps, balayant l'ensemble de l'atelier des yeux avec curiosité. Je n'imaginais pas les choses ainsi. Entre les uns qui utilisaient la scie à bois pour trancher les lames des essences et les autres qui les travaillaient presque à la loupe, c'était comme s'il y avait deux mondes différents dans un même endroit. « Si vous cherchez un musée, vous vous êtes trompé de lieu. » siffla une voix féminine qui se rapprochait. Je me tournai vers celle-ci. Des boucles sauvages tenues en un chignon approximatif surmontaient un visage dur aux traits dessinés à la plume. « Non, je ne me suis pas trompée. Vous travaillez ici ? » lui demandai-je, peu abattue par la remarque. La Colère d'Alisha s'était montrée bien plus virulente. « Non. » nia l'Humaine sans plus de détails en croisant les bras, prenant garde malgré tout à ne pas froisser le papier qu'elle tenait dans les mains. « Oh. Alors vous venez aussi pour une commande ? » continuai-je sans me rendre compte de l'interrogatoire que je commencer à mener. Je ne lui laissai cependant pas le temps de répondre. « Non, ce n'est pas ça. Vous ne m'auriez pas agresser comme ça à l'entrée. Hum... Une investisseure peut-être ? Ce serait étrange quand même, il vient juste... » - « Et sinon vous êtes venue pour faire le profil de chaque personne ici ? » grogna-t-elle, me coupant dans le fil de mes hypothèses énoncées. Je la fixai à sa réplique et haussai les sourcils avant de sourire, amusée. « Vous me rappelez étrangement quelqu'un. » ris-je avant de lui répondre. « Non, j'avais seulement une demande. Mais je ne sais pas vraiment à qui m'adresser. » - « Max est pas là de la journée, je prends le relais en attendant pour l'instant. » soupira-t-elle en s'éloignant vers une table où elle étala son papier. Moi je comprenais de moins en moins ce qu'elle faisait là et qui elle était. « Excusez-moi mais, vous êtes qui ici exactement si vous n'êtes pas une employée ? Une fournisseuse ? » l'interrogeai-je en jetant un œil sur le large papier que je compris être un plan. Je ne tins pas compte ni de son soupir agacé, ni de ses yeux qui roulèrent dans leurs orbites. « Ça changerait quelque chose à votre commande ? » - « Disons que j'aime savoir avec qui je travaille. ». Alors l'Humaine se tourna face à moi, le dos droit et la mine irrité. « Soit. Je suis juste là temporairement pour filer un coup de main et des conseils au gamin pour le Temple que les Orines ont demandé. ». Gamin ? « Donc vous êtes aussi ébéniste. » - « En effet. ». Je ne pus réprimer un sourire. Le fait qu'elle soit détachée de l'établissement était parfait. « Dans ce cas est-ce que vous pouvez vous occuper de ma demande ? » - « Parce que vous avez pas l'impression qu'on est assez débordé comme ça ? » - « S'il-vous plaît. Ce n'est pas grand chose. Ce sont juste des tampons que je veux. ». Je captais son regard étonné. « Laissez-moi vous expliquer. Comment vous vous appelez au fait ? » - « Luam. Medhanie. ». Je marquai un temps. Bien sûr. C'était évident maintenant qu'elle le disait.

Il y a des fois où l'on devait adapter ses recettes en fonction du lieu et des ingrédients à disposition. Toutefois, si la tâche était aisée pour la cuisine, c'était une autre histoire pour la pâtisserie. Je m'étais essayée à une recette de biscuits au beurre. Soit ils ne prenaient pas, soit ils ressortaient brûlés. Il était évident que je devais demander l'aide d'un professionnel. Ce ne serait cependant pas sans compensations. « Allez, s'il-vous-plaît ! » le suppliai-je pour la troisième fois au moins. « C'est une entreprise ici pas une cuisine caritative. » - « Justement ! » rétorquai-je en brandissant mes deux tampons de bois sous son nez. « Moi, je n'ai qu'un petit four avec la capacité que d'une vingtaine de biscuit. Mais imaginez. Des biscuits à l'effigie des plus grandes figures de ce monde sur les étals. Les vôtres. » Je marquai un temps, le laissant observer l'un des tampons dont il s'était saisit. « Imaginez plus encore. Le succès de ces gâteaux et l'exportation de ces derniers. Voir même, la création de filiales à l'étranger spécialisée dans ces biscuits pour les avoir toujours frais et à disposition. ». A nouveau je pris le temps d'analyser sa réaction. Il était propriétaire et gérant d'une entreprise. Il pouvait faire ça par passion, mais me lançant moi-même dans le domaine, j'avais bien compris qu'on ne laissait pas filer la moindre opportunité de faire du profit. « Je vous propose quelque chose. Je vous donne les moyens de faire les effigies, vous, vous me donnez le moyen de faire les gâteaux. » - « Et pourquoi je devrais accepter ? Je peux très bien m'en occuper moi-même d'aller les faire faire les figures. ». Je fronçais des sourcils. « D'abord, parce que vous ne m'écoutez pas jusqu'au bout. Ensuite, parce que la seule ébénisterie de la ville est bien trop occupée avec la commande des Orines pour faire passer votre commande en priorité. ». Il me fixa longuement à son tour. « Hors, il s'avère que, un, je connais plutôt bien le propriétaire, deux, je peux me montrer persuasive sinon je ne serai pas là aujourd'hui. ». J'eus un sourire satisfait lorsqu'il poussa un grognement agacé. « Allons, je n'interviendrais que pour vous ramener de nouveaux visages, à la limite évoquer de nouvelles saveurs loin de votre culture Humaine. » lui fis-je avec un air compatissant. « Et vous vous occuperiez de toutes les étapes de création, productions, etc. Je vous laisse même le choix du nom de la pâtisserie. ». Il ne sembla pas plus heureux toutefois. « Et j'imagine que je garde pas tout le bénéfice si je suis pas le seul dans la chaîne. ». Pas bête la bête. « Soyons francs. J'apporte l'idée et en plus l'avantage d'être prioritaire sur les moulures d'un temple. Cinquante, cinquante. Mais je me satisferais de vingt-cinq pour cent des bénéfices en pièce si les derniers vingt-cinq sont en loukoums. ». Mon dernier péché mignon depuis que je suis arrivée ici et les ai goûtés. « Trente-cinq et quinze en loukoums plutôt. » répliqua-t-il immédiatement. J'en fus étonnée. La vérité étant que je n'avais pas conscience qu'un loukoum devait bien avoir cinq fois la valeur à la préparation des biscuits dont on parlait, leur seule véritable valeur tenant au visage imprimé dessus. « Ça marche ! On essaie avec ces deux-là ? J'ai déjà quelques idées, mais je me suis dis qu'un essai valait mieux avant. » - « En effet, surtout qu'ils sont bien détaillés. ». C'était vrai. Luam avait effectué un travail d'orfèvre. « Et pourquoi ceux-là ? » - « Et pourquoi pas. » répliquai-je en haussant des épaules négligemment. Sa question n'était pas insensée. Pour un premier essai, n'importe qui aurait prit de grandes figures lui tenant à cœur, des Souverains ou des Héros. Le fait étant que la raison de ce choix était directement liés à mes gouteurs.

D'un geste attentif, j'ouvris le four encore brûlant afin de vérifier la cuisson de la préparation. Ça semblait prêt. J'esquissai un large sourire satisfait. Avec la même attention, je sortis le plateau s'y trouvant et détaillai les biscuits. Ils étaient parfaitement doré. Plus que ça. Le motif n'avait pas bougé d'un iota et s'était parfaitement figé dans la pâte. L'aspect visuel ayant réussi à passer les critères de sélection, je me hâtai à me saisir de l'un d'eux pour en tester l'aspect gustatif. Je n'eus cependant pas même le temps de le porter à la bouche que je le lâchai avec une grimace avant d'amener mon index à ma bouche, le gâteau retombant dans un bruit sourd sur la tranche pour rouler négligemment sur la table et y retomber mollement sur la face. C'était encore très chaud. Tant pis, ça attendra un peu pour le goût. « La gourmandise est un vilain défaut. » railla le pâtissier en voyant ma maladresse. Je fronçai des sourcils et lui jetai un regard noir. Je t'en donnerais des vilains défauts ! « Il est surtout le plus agréable des péchés. » rétorquai-je un peu trop brusquement. Néanmoins, bien que ce soit probablement involontaire, il avait directement piqué mon essence et ça en avait été blessant.  Je rangeai les biscuits encore fumants dans deux boîtes de métal distinctes et quittai la bâtisse d'une vive salutation, les récipients sous le bras. Il était temps d'aller trouver mes testeurs.

Je donnai quelques vifs coups à l'épaisse porte de bois avant d'entrer dans un « Bonsoir ! » résonnant à travers la demeure. Attentive au moindre bruit, je restai sur le pas de la porte. Peut-être que j'arrivais trop tôt. « Il y a quel... ». Je m'arrêtais en voyant la silhouette de l'Ange apparaître, un nourrisson dans les bras. « Encore un ? Il s'est mit à faire une collection ? » riais-je en m'approchant, récoltant un regard courroucé de la part de l'Ange. « C'est une blague. Je suis pas franchement la mieux placée pour critiquer ce genre de comportement de toute façon. » ajoutai-je dans un sourire. « Qu'est-ce que tu veux ? » m'agressa presque la Vertueuse. « Max n'est pas encore là ? » demandai-je en retour. « Non. » répliqua-t-elle sèchement. « Ce n'est pas bien grave. On peut discuter un peu en attendant. ». C'est la surprise qui se dessina sur son visage angélique à mes mots. Ne s'attendait surement-elle pas à cela. Je la devançai vers le salon ouvert où je saluai de la main et d'un sourire les deux enfants à jouer à cap-pas cap. Puis je m'installai sur un épais coussin à même le sol après avoir déposé les deux boites sur une table. « Qu'est-ce que c'est ? » m'interrogea ma vis-à-vis en les désignant d'un signe de tête après s'être assise face à moi. « On verra plus tard. J'aimerai qu'on profite d'être seulement nous deux pour avoir une petite discussion sur cette hostilité que tu présentes envers moi. Compréhensive. Mais ennuyante, surtout maintenant que j'ai une installation ici. ». Je la vis grimacer sans répliquer pour autant. Apparemment je mènerai seule ce dialogue. « J'ignore  la raison exacte de ta méprise à mon égard. Elles peuvent être nombreuses. Mais je vais partir sur l'idée que la principale vient du Lien. ». Je marquai une courte pause pour observer sa réaction. Bien que focalisée sur la rouquine, elle ne semblait pas moins irritée. « Tu sais si le problème vient du fait que Max et moi l'étions par le passé... Bah, justement, c'est passé. ». Le silence, toujours. « Je vais t'apprendre une chose en tant qu'Ange Gardienne Déchue qu'il semble impossible à concevoir en tant que Gardien lorsque l'on s'attache à son Protégé. Tu connais la théorie des étapes du deuil ? » - « Celle qui dit que l'on passe tous par les mêmes étapes émotionnelles dans le même ordre lors de la mort d'un proche ? » - « Celle-ci. Même si je ne suis pas tout à fait d'accord avec, la déchéance d'un Gardien fonctionne sur la même idée. Pendant un temps il y a le remord et la tristesse. Un lien construit dans le temps qui se brise aussi rapidement ne laisse pas indemne les premiers temps. Qui plus est, je savais que je le laissais seul dans un monde qui était en train d'exploser de tout les côtés. ». Je réceptionnai une œillade pleine de reproche à laquelle je ne préférai pas répondre. « Puis y cède l'irritation, la colère et la haine, insensée, de celui qu'on avait chéri. Mais on trouve toujours des explications. Il était là, pourquoi n'a-t-il rien fait ? ». Je me redressai avant de conclure. « Jusqu'à comprendre que la seule explication ne vient que du Lien qui ne s'est pas seulement défait, mais brutalement déchiré. Le briser, c'est piétiner et mettre à néant le plus pur des sentiments et la plus solide des confiance qui puisse unir deux êtres. » - « Explique-moi pourquoi tu es ici alors ? Pourquoi es-tu dans cette maison si la séparation de la déchéance est si intense ? » répliqua l'Immaculée avec véhémence à mes propos. « Le temps passe, l'eau coule sous les ponts et les sentiments s'essoufflent. ». À nouveau, pour seule réponse, elle porta son attention sur le nourrisson, l'air mécontent. « Mais s'il est plus facile de renouer, comme une cicatrice la fracture ne disparaît pas. S'accepter, oui. S'excuser, plus difficilement. Surtout avec cette tête de mule. » conclus-je dans un rictus moqueur, arrachant le premier sourire à l'Ange depuis ma présence entre ces murs. À l'évidence, elle ne semblait pas en désaccord avec ma dernière affirmation. « Dans ce cas réponds-moi sincèrement. » reprit-elle avec sérieux. « Si la haine reste présente, même sous forme d'étincelle, et que la confiance n'est plus, est-ce que... ». Elle fut interrompue par un bruit s'approchant et résonnant sur le carrelage.

J'offris un sourire en guise de salutation au dernier arrivé qui marqua un temps à l'entrée du salon, passant son regard de sa Gardienne à moi, puis de moi à sa Gardienne. « Papaaaaa ! » s'exclama sa version miniature en courant dans sa direction, attirant toute l'attention du rouquin qui le réceptionna au vol. L'Humaine ailée suivait tant bien que mal son frère, traînant difficilement ses ailes pour finir par chuter au sol, emportée par l'élan et le poids de ses plumes. Immédiatement son parrain courra à son secours avant même que les larmes n'aient le temps de perler ses paupières. La pauvre petite. Elle avait bien du mal à les assumer ses ailes. Je ne pus retenir un sourire amusé en songeant cela, immédiatement intercepté par Max. « Il y a quelque chose qui t'amuses ? Ce serait sympa de partager si c'est si drôle. » grogna-t-il presque. Je soupirai. Pire qu'un loup avec sa meute. Surtout qu'il ne s'agissait que de louveteaux ici. « Je me disais seulement que Sharihzad me rappelait toi les premiers jours où tu as eu les tiennes d'ailes. » expliquai-je en me renfonçant dans mon coussin. Je pus alors capter un geste du coin de l'œil. Antonija, l'œil baissé, porta la main à sa poitrine pour en serrer le tissu. À l'évidence, elle aussi avait expérimenté la perte du Lien, même si ce fût temporaire et d'une toute autre manière. « Ça fait longtemps que t'es là ? » ajouta Max vivement, toujours à mon attention. Je me retournai donc vers lui. « Non. Je ne crois pas. » - « Et prévenir, ça te viens pas à l'idée ? » répliqua-t-il en s'avançant jusqu'à l'assise où se trouvait Antonija, Sharihzad dans les bras, afin de saluer tant son Ange que la rouquine qu'elle portait. « Si mais j'avais une chance sur deux que tu m'envoies bouler, j'ai préféré m'imposer du coup. » répliquai-je nonchalamment. Je reçu en retour un regard stupéfait. Aussi, avant qu'il ne reprenne la réplique, je le devançai. « Figures-toi que j'ai eu une idée. Et je voulais que vous soyez les premiers à me dire ce que vous en pensez ! Enfin... Non, vous serez les deuxième du coup puisqu'il y a eu le pâtissier avant. » - « Le pâtissier ? » questionna l'Ange. Je rapprochai les deux boîtes et en tendis une à chacun. La Gardienne et son Protégé se jetèrent un regard avant d'attraper l'un des biscuits présent dans les récipients offerts. « Pourquoi chacun sa boîte ? Ils sont différents ? » - « D'une certaine façon. » répondis-je sans quitter le duo des yeux. Les voyants croquer dans le biscuit le plus simplement du monde, un mélange de déception et d'amusement se mêla à ma respiration. « Moi ausfi 'e veux un gâteau ! » - « Et moi aussi ! » - « Et Eeva ausfi elle en veut ! » ajouta Sharihzad à la place du nourrisson qui sembla pourtant approuver d'un balbutiement. « Non pour Eeva. » leur infirma toutefois Max. Une mine boudeuse se dessinant sur le visage de la petite ailée, je me penchai vers les enfants. « Par contre je crois pas l'avoir entendu dire non pour vous. » leur soufflai-je avec connivence. Il laissèrent exclamer leur joie avant d'attraper un gâteau chacun et s'éloigner de quelques pas dans un rire. Je me tournai vers Max qui me jetait un regard courroucé. « Quoi ? » - « Encore aurait-il eu fallu que j'ai le temps de leur donner ou non l'autorisation. » - « C'est pas un gâteau qui va changer leur vie. » soufflai-je agacée. « Oh rega'de Sha ! Y a un dessin su' mon gâteau ! » entendis-je soudain le garçonnet s'exclamer. J'esquissais un sourire amusé. Les enfants, on pouvait toujours compter sur eux. « Oh ! Mais sf'est papa rega'de ! » ajouta sa sœur après quelques secondes. Sûrement le temps d'analyser la gravure. Il y eut encore un temps avant qu'elle ne reprenne. « Hum, moi ausfi j'ai un desfin. Mais 'e sfais pas qui sf'est. » - « Mais tu 'as déjà moitié mangé, c'est no'mal ! ». Un éclat de rire accompagna ce constat. Mon attention se porta alors à nouveau sur le duo. Antonija, les joues rosées, avait un gâteau entre les mains qu'elle tendait entre elle et Max qui se tourna vers moi en remarquant que je les observais à nouveau. « Des dessins ? » - « Oui. Je me suis dis que ce serait une bonne idée des biscuits représentant les figures de ce monde. Et même, les figures en action. » - « Tu as dis qu'ils étaient différents. » - « En effet. » - « Ce n'est pas le goût qui l'est. » - « C'est exact. » - « Quel est l'intérêt de les mettre dans des boîtes différentes si c'est seulement le motif qui diffère ? » intervint enfin Antonija. « Pour savoir s'ils sont reconnaissables et discernables. Dans une même boîte, vous auriez été capable de piocher le même motif. » - « Du coup on a le droit à qui ici ? » lâcha Max d'un air las en attrapant une gourmandise dans la boîte face à lui, Antonija se penchant pour saisir également la forme. De courtes secondes s'écoulèrent avant que je ne reçoive un regard exaspéré du rouquin. « Ce n'est pas Léto Sùlfr ? » demanda Antonija tandis que je me détournais du duo, bien plus pour cacher un sourire moqueur qu'autre chose. « Si, c'est elle. » confirma Max sans me lâcher du regard. Sa faute aussi, il aurait parfaitement pu se taire. Il avait déjà de la chance que la Légende ait complètement noyée la vérité dans la communauté Humaine.  Je me relevai rapidement. « Bon, apparemment le motif est parfait. Mais le plus important : est-ce qu'ils sont bon ? » - « Ouiiiiii ! » résonna une voix derrière moi. Les enfants qui me répondirent en cœur. Je les remerciais d'un sourire et me retournaient vers les adultes, bien plus critiques qu'eux. Mais c'était pour ça que leurs avis m'importait.
©gotheim pour epicode
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Sam 02 Avr 2022, 18:01

Le biscuit des Héros

«
L'Isemssith Blaise ? » - « Lexa Blaise ? ». J'opinai du chef, confirmant l'identité de la nommée. « Fait. » répondit alors Kamal après avoir fouillé dans un tiroir et sorti un tampon qu'il posa proprement sur la table aux côtés d'une dizaine d'autres. « Il y en a qu'un ? » m'étonnai-je. De ce que j'avais appris, elle avait quelques faits notables à son actif. « Oui. Sa participation à la Coupe des Nations lyrienne. » - « Que cette effigie là ? Et sa participation à la Coupe des Huit ? Au moins sur son statut de danseuse. C'est important la danse ici, non ? » - « Elle danse ? ». Je levai la tête du papier dans lequel je m'étais replongée pour fixer le pâtissier. « Tu l'ignorais ? » - « Plus maintenant. » répondit-il dans un haussement d'épaules. « Je sais pas quoi penser du fait que tu es plus au courant de ce qu'il se passe chez nous que moi-même. » - « À Utopia tu veux dire. Sinon, non, je suis pas au courant de tout ce qu'il se passe chez vous. ». Le pâtissier leva lentement les yeux vers moi et j'y vis un sérieux que je ne lui connaissais que peu. J'avais beau essayer, il ne me dirait rien semblait-il. J'essaierai avec Luam. Dans le pire des cas, je verrai avec Max. « Il ne manque plus grand monde chez nous ? » questionna-t-il en s'adossant au mur derrière, changeant avec une certaine dextérité de sujet en revenant à celui initial . « Non. Il manque quelques variantes de mademoiselle Blaise donc. Les Munadaqh. Il faudrait qu'on fasse une édition spéciale Élus d'Hel'dra également. Je vais réfléchir à la façon dont tourner la chose. ». Je laissai un temps, l'œil rivé sur le pâtissier. « Il y a un problème ? ». J'interceptai un regard étonné. « Tu sembles pensif et ailleurs. » ajoutai-je pour qu'il comprenne d'où venait mon interrogation. « Non c'est rien. » fut la seule explication à laquelle j'eus droit. « On envahit les Anges maintenant donc. ». J'esquissai une moue dubitative. C'était la deuxième fois qu'il ramenait la conversation à notre marché pour esquiver d'autres sujets de discussion. « Non. Je me suis avancée pour eux, à l'évidence. » répondis-je en roulant le parchemin. « On va viser chez moi plutôt avant d'envahir les Anges. » - « Chez toi ? Les Déchus ? » - « Tout à fait ! » confirmai-je. « Je suis persuadée que certains et certaines seront ravis de croquer des personnalités de tout horizon. » continuai-je avec malice, me figurant les Luxurieux qui sauraient les savourer comme ils savent si bien le faire. « Va falloir que tu nous guides, les ouvriers de l'ébénisterie Del Haftavân Eraël et moi, dans ce cas. J'y connais pas grand chose en tête Déchue et eux pas plus j'imagine. » - « Et bien, déjà, il y a moi. » répliquai-je en m'installant à ses côtés, toute sourire, rejoignant son regard qui m'avait suivi dans mon déplacement. « Oui, c'est pas faux. Y a quoi ? La Madary dā Sipāhī. La Coupe des Huit. Une Coupe des Nations peut-être ? » - « Trois Coupe des Nations. » contestai-je en levant le menton. « Il y a également Omi'Ake, mais ça je suis pas persuadée que ce soit utile, pas grand monde est au courant de ce conflit. Notre partenariat avec la Marquise Leenhardt sinon ? » - « Et t'as été Ange avant aussi, non ? Faire des biscuits sur cette période, ça pourrait être un bon tremplin pour les aborder, tu crois pas ? Et également, on pourrait... ». Le ton de sa voix s'était mise à baisser de façon progressive jusqu'au silence tandis que je me rembrunie. « Tu n'es pas d'accord. ». Sa nouvelle intervention relevait moins de la question que du constat. « Non. Aujourd'hui je suis Déchue. C'est tout ce qui importe aux yeux de ceux que j'ai pu côtoyer par le passé. Enfin, ceux encore en vie... ». Je me redressai et effectuai quelques pas dans la pièce, en direction de la sortie. « De toute façon, c'était une autre vie. L'Ange n'existe plus depuis un certain temps maintenant. Ses croyances étaient différentes des miennes. Ses convictions également. Ses liens plus encore. Inutile de la faire revivre alors. » - « Tu n'aimes pas parler de cette époque. ». Nouveau constat évident. « Tu as du flair mon ami dis-moi. » raillai-je en me plantant dans ses iris. « Je n'aime pas en parler à n'importe qui surtout, ni à n'importe quelle occasion et encore moins n'importe où. » complétai-je sa déduction sans préciser à quoi ou à qui je songeai. « Je vais faire une liste. Je te l'enverrai. » conclus-je avant qu'il ne puisse répliquer quoi que ce soit. Alors seulement je quittai la boutique, ressassant la proposition du pâtissier malgré mes objections. De toute façon, je n'avais rien fait de remarquable à cette époque. Je n'avais vécu aucun événement vraiment marquant. Seulement deux resteraient éternellement gravés en moi : il y avait le jour où je devins Gardienne ; il y avait le jour où je devins Déchue. Y repenser me fit prendre conscience d'une chose. Il était étonnant comme ce que j'avais pu ressentir à ces deux instant, ces deux tournant de ma vie, étaient encore profondément ancrés en moi. Plus que le souvenir des émotions et de ce qu'il s'était passé ces journées. Je me souvenais de la création du Lien — chaleureux, réconfortant, lumineux — comme si c'était hier ; je me souvenais de sa déliquescence — le froid, la douleur, la rancœur — comme de ce matin. Je m'arrêtai au milieu de la rue, le regard dans le vague. Dans le passé. C'était curieux comme les choses avaient tournés si rapidement, de façon si inattendue.

Installée à une table, je m'étais attelée à griffonner des noms et les faits sus de ces personnes les ayant rendu populaire. À commencer par mes proches dont l'histoire m'étais connue. Oriane, et le déroulé de l'épreuve vampirique par exemple. C'est en entendant des coups résonner contre la porte que je relevai enfin le nez de mon papier. « Entrez, c'est ouvert ! » clamai-je afin que l'inconnu m'entende à travers le couloir et derrière la porte. Je me replongeai alors dans la réflexion de ceux que je pouvais ajouter en attendant l'approche de mon visiteur, hésitant si je devais y mettre Eerah ou non. Il avait été roi après tout. Avait. Qu'etait-il devenu depuis. Sûrement s'était-il autorisé une retraite en bonne et dû forme avec la Dovahkiin dont on n'entendait pour ainsi dire plus parler également. « Tu es occupée ? Je peux repasser plus tard sinon. ». Je sentis mon ventre se serrer à l'écho de la voix dans la pièce, aussi, d'un geste brusque, je relâchai la plume et me levai du bureau pour sauter dans les bras du voyageur. « Yovan ! Ça fait tellement longtemps. Qu'est-ce que tu fais là ? Je suis si heureuse de te voir, tu n'imagines pas à quel point ! Mais regarde-toi, j'ai l'impression que l'on s'est séparé hier, tu n'as pas pris une ride. ». J'étais réellement enjouée de le voir. Sans lui et son soutien, mon intégration à Avalon aurait été tellement plus difficile. Je vis cependant une ombre traverser son visage, malgré la joie des retrouvailles. « Il y a un problème ? Quelque chose ne va pas ? » m'inquiétai-je immédiatement. « Un détail, ça n'a pas beaucoup d'importance. ». Je le fixai un instant, circonspecte mais n'insistant pas plus. « Alors dis-moi, tu m'as pas dis. Qu'est-ce que tu fais ici ? » lui demandai-je plutôt en lui saisissant le bras pour l'entraîner à ma suite. « J'aurai plus de légitimité à te poser cette question. Je suis chez moi ici. ». Je m'arrêtai pour me tourner interloquée vers lui, peu sûre de comprendre où il voulait en venir. Je savais qu'il était né à Utopia. Était-ce ça qu'il sous-entendait ? À la place il porta la main à son cou pour dévoiler une gemme bleu pâle irisée incrusté dans un fin médaillon d'argent, le tout suspendu à une chaîne du même métal. Pourtant... « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Elle est bien plus terne que dans mes souvenirs. » - « Elle l'est. Elle a perdue son éclat en même temps que la magie qu'elle contenait s'est dissipée après avoir attrapé la Vaakum. ». Mes yeux s'agrandirent et mon estomac se noua de l'angoisse. « Mais... Et tu vas bien ? C'était quand ? Il y a longtemps ? ». Songer que j'ai failli perdre un ami et possiblement ne jamais être au courant me fit oublier tout le reste. « J'ai survécu, c'est le plus important. Mais j'en ai quand même subit quelques séquelles. On ressort rarement indemne de ce genre de maladie. ». Je papillonnai des yeux. Ses mots commençaient à se mêler entre eux dans mon esprit et je commençais à comprendre. « Tu veux dire... ? » - « Je suis incapable d'user de magie Kyra. Mais j'ai curieusement développé de l'anti-magie après cet évènement. ». C'était inattendu. Je ne m'en étais pas aperçu à cause du fait que l'on se trouvait à Utopia. J'en étais triste. Sa magie était pourtant si belle. Brillante comme la gemme dont elle dépendait. Quelque chose n'allait pas pourtant dans son histoire. « Ça va faire si longtemps. Et tu n'as pas pris une ride. » soufflai-je en m'installant sur un fauteuil. À moins qu'il n'ait acquit le don d'éternité, il était impossible qu'il soit ainsi. Et même, en devenant Humain, cette éternité aurait dû disparaître. À moins qu'il n'ait attrapé son mal il y a peu. « Ça... Disons que c'est ma malédiction de Sympan à moi. Et à quelques autres d'ailleurs. ». Je posai un œil attentif sur mon ami. « Ça n'a pas l'air de te convenir de ne pas vieillir. ». Aurait-il parlé de bénédiction sinon. « C'est compliqué à assumer de posséder cette éternité quand on voit tout le monde autour avoir ses cheveux qui grisonnent. Ici, je suis un peu comme un fantôme qui traverse les âges, solitaire. Sans attache. ». Je gardais le silence. Oui, il n'avait pas tort. Au sein d'une autre population, la chose aurait été différente. Je lui attrapai alors la main afin de l'attirer à mes côtés sur le canapé. « Parlons d'autres choses ! Raconte-moi un peu ce que tu deviens. Tu sais qu'il y a des Nains qui sont ici ? » - « J'ai entendu ça en arrivant, oui. Mais avant de te répondre, il paraît que tu as ouvert quelque chose ici ? » - « Oui. Une occasion s'est montrée et je l'ai saisit. Tu sais que j'ai officiellement signé un contrat associé avec Mancinia Leenhardt ? ». Il me fixa avec des yeux ronds, ce qui eut comme effet de me faire rire. « Attends je vais préparer un thé et sortir une boîte de loukoums. » ajoutai-je, prenant conscience que nous avions de quoi échanger jusqu'au bout de la nuit. « Va chercher les loukoums, je m'occupe du thé. » répliqua-t-il en se levant à ma suite.

«
Donc, si je te suis bien, le bar à vin que tu rêvais initialement vers les Halles des Titans, tu l'as ouvert à Utopia. » - « J'essaie de l'ouvrir plutôt. Rien ne se passe comme prévu, en particulier la cave que je fais installer pour éviter que mon vin tourne au vinaigre. » grognai-je légèrement agacée de ce contretemps. D'autant que je soupçonnais les ouvriers ne pas y mettre beaucoup du leur. « Et tu t'es associée à diverses entreprises humaine pour la commercialisation de ces biscuits ? ». Je confirmai d'un signe de la tête. « Et l'une d'elle est la possession d'Eraël. ». Nouveau signe de tête. « Je comprends pas. » conclu-t-il en s'affaissant dans le dossier, les bras croisés. « Qu'est-ce que tu comprends pas ? » l'interrogeai-je après avoir avalé un loukoum. « Je ne comprends pas quel a pu être le déroulement de tes pensées qui t'ont fait t'installer ici. Je ne comprends pas comment tu en es venue à changer tes plans pour ton bar à vin avec toute les complications qui vont avec. Je ne comprends pas comment tu en es venue à t'associer à Maximilien avec ce qu'il s'est passé. Enfin, je veux dire, tu es la première qui aurait dû te dire que l'idée était... » - « Saugrenue ? Ridicule ? Étrange ? » le coupai-je. « Ce n'est pas exactement ce que j'avais en tête. Mais oui, on peut dire ça. ». Je haussai les épaules. Sa question était légitime. Même moi il m'arrivait de me poser cette question. Je commençais à me dire que c'était possible uniquement parce que je ne lui demandais jamais à lui directement quand j'avais besoin d'un nouveau tampon, que j'étais toujours passée par Luam lorsqu'elle était présente. « Vous vous parlez à nouveau ? ». Mon regard vint se perdre sur le loukoum que je venais de prendre. « Bof. J'ai fais une tentative à Avalon, ça s'est plus ou moins bien passé. Disons qu'il y a des sujets à éviter. Et c'est moins facile ici. Surement parce que cette fois c'est moi qui suis sur son territoire. » soupirai-je un poil blasé. « Et puis, de toute façon, Monsieur est devenu quelqu'un. Il a bien d'autres choses à faire. ». Je constatai un sourire amusé sur le visage de Yovan. « Quoi ? » - « Pas grand chose. C'est juste amusant de voir comment tu en parles aujourd'hui. » - « Ah ? » - « Oui. À l'époque tu m'avais partagé ta rancune. Un Ange aurait dit les mêmes choses d'un Démon. Aujourd'hui tu sembles juste t'en moquer. ». Je haussai les épaules. « De l'eau à coulé sous les ponts. Et on peut dire ce qu'on veut, c'est juste un branleur aussi capable de se gérer qu'un Corvus. ». J'exagérais peut-être. Mais je devais tout de même toucher la vérité du doigt. « Dis ça aux plus jeunes. Il fait parti de ces célébrités qui servent de modèle maintenant. » - « Ah ! Tu parles d'un modèle. » ricanai-je. « Gardien du Désert qu'ils disent. Il en fait un beau de Gardien tiens. Même pas foutu d'en garder un plus de dix ans. ». Il y avait un peu de mauvaise foi dans mes mots, probablement. Un songe me traversa tandis que notre échange se rejouait dans mon esprit. « C'est curieux. Une grande partie de la population l'évoque par l'un de ses titres plutôt que par son prénom. Au mieux son nom de famille. Je n'en ai pas entendu beaucoup parler de lui en l'appelant Maximilien. » commentai-je, rieuse, en me tournant vers mon ami. Il ne me répondit pas immédiatement. Peut-être ne s'en était-il pas rendu compte. « Je l'ai "connu" avant n'importe qui ici, et sans même que lui me connaisse. Sous un jour qu'on ne lui connait pas forcément. Ou que la population préfère omettre. ». Il laissa un temps. Je conservai également le silence, le laissant continuer. « J'ignore votre réel passif. Je sais juste qu'il n'y a rien d'objectif dans ce que tu peux dire le concernant. ». Je me pinçai les lèvres. Il avait raison. « Mais c'est également son cas à ton encontre j'imagine. ». Le connaissant, j'étais même certaine que ses mots avaient dû être pire que les miens. « Le fait est que je suis bien plus proche de toi que je ne le suis de n'importe qui ici. ». Je souris, mes iris se posant sur l'emblème que je lui avais confié et se trouvait accroché comme une fibule à son habit. Ça se comprenait. On l'avait exilé de cette ville. Il avait fallu qu'il passe par de multiples souffrances et frôle la mort pour pouvoir y remettre les pieds. « Je serai alors moi-même plutôt subjectif si je devais parler de toi, ou à l'inverse, si l'on me parlait de toi et te critiquait. » - « Oh, sous-entendrais-tu que tu trahirais plus facilement un compatriote plutôt que moi ? Que tu serais prête à lui tenir tête pour contrer ses arguments ? ». Je ris alors en réponse à celui qui lui échappa. « Tenir tête ? Non, tu le sais, c'est pas mon genre. Et, même si ça devait arriver, j'ai longtemps été habitué au rejet pour la raison que j'étais différent de ces mêmes compatriotes. Une fois de plus, une fois de moins... » confirma-t-il en partie avec un sourire triste pourtant. Je baissais les yeux. « Passons à autre chose. » déclarai-je soudainement. Il approuva d'un sourire brillant dans son iris encore fonctionnelle. « Dis-moi, tu pourrais faire quelque chose pour moi ? » - « Dis-moi tout. » - « Tu as dis que tu commerçais avec le monde. Est-ce que tu pourras prendre quelques boîtes des biscuits quand tu repartiras ? » - « Tu veux que je les exportes ? ». J'opinai du chef. « Tu as une préférence de lieu ? » - « Chez les Déchus ou les Magiciens ce serait le mieux pour l'instant. » - « Des races plutôt neutre dans leur positionnement. Très bien je ferai ça. » - « Merci ! T'es le meilleur. » souriai-je en l'enlaçant. Je sentis son bras se resserrer sur moi et me rendis alors compte à quel point ces marques de tendresse m'avaient manqué ici. La chaleur du Désert n'était rien comparée à celle qu'apportait l'affection. Aussi restai-je encore un peu contre lui avant briser le silence qui s'était installé. « Dis. T'as des informations sur un endroit qu'on appelle Qaixopia ? ».
©gotheim pour epicode
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Le biscuit des Héros

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