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 Dix ans après [Edwina]

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Lun 08 Jan 2018, 00:58

La journée avait été longue. La semaine entière avait été longue en fait. Lui et sa troupe avaient patrouillé sans cesse du soir au matin pour venir en aide aux gens et s'assurer que tout passait bien. La fatigue commençait à peser sur chacun d'entre eux. Il était temps qu'ils rentrent chez eux, ou tout du monde, ce qui leur servait de chez eux depuis ses dernières années. Après avoir laissé se dispercer la troupe, Raeden regagna la demeure la plus proche qu'il possédait sur le territoire magicien. Il aurait pu se téléporter directement chez lui, à la Forge mais il fallait d'abord qu'il fasse le tour de ses habitations pour vérifier que tout allait bien. Et puis surtout, il avait besoin de quelques heures de sommeil bien méritées. Il fronça donc les sourcils lorsqu'on lui annonça que quelqu'un l'attendait et ne souhaitait parler qu'à lui. Son espoir de tranquilité n'était pas pour tout de suite visiblement. Il alla donc à la rncontre de l'homme qui patientait depuis un certain temps.

Excusez moi pour l'attente. J'espère que vous avez été bien reçu en mon absence. Que puis-je donc faire pour vous ?

Tout en parlant, l'Ange remplit une bassine d'eau et commença à se laver les mains et à se débarbouiller le visage. S'il ne pouvait pas dormir, au moins pourrait-il se rafraîchir un tant soit peu. Il ne savait pas encore ce qui était attendu de lui mais cela devait être un tant soit peu important pour avoir envoyé un majordome plutôt qu'un simple message laissé à son attention.

J'ai été très bien reçu Monsieur le Comte, merci. Votre présence est requise. Si vous avez l'obligeance de me suivre, je serai votre guide jusqu'au lieu du rendez vous.

L'Anjonu se redressa et attrapa une serviette pour se sécher. Tout en faisant ça, il réfléchissait à ce que son hôte avait dit. Cet homme n'était pas un Ailé. Les affaires qui nécessitaient sa présence devait donc concerner les Magiciens. Mais qu'est ce que cela pouvait bien être? Ce n'était pas lui qui était chargé des relations entre les deux peuples. Il fallait qu'il en sache un peu plus pour comprendre au mieux la situation.

Puis-je au moins savoir quelle affaire nécessite que je sois là ?

Cela concerne la royaumé. C'est tout ce que je puis vous dire, Monsieur le Comte. Si vous voulez bien me suivre.

Je vois. Très bien, allons-y.

Quelque chose disait au Délaissé qu'il n'obtiendrait pas plus d'information que ce à quoi il avait déjà eu droit. Plus rapidement, il réglerait cette affaire, plus tôt il pourrait enfin se reposer. Dehors, le temps s'était remis à la neige. Les flocons blancs tombaient paresseusement du ciel, voltigeant dans l'air au gré des souffles de vent. Si cela continuait comme ça, ils seraient bientôt obligés de mettre des raquettes pour se déplacer sans risque de s'enfoncer jusqu'aux genoux dans la poudreuse. Le voyage se faisait en silence, uniquement troublé par le crissement de la neige sous leur pas. Les questions se bousculaient dans la tête de l'Immaculé sur la raison de tout ceci. A part son titre de comte, on ne pouvait pas dire qu'il était quelqu'un de haut dans la hiérarchie des Mages Blancs. Bien évidemment, il connaissait personnellement l'Ultimage mais cela faisait à présent plus de dix ans qu'il ne l'avait pas vu et il avait entendu dire qu'elle ne se présentait plusà personne sans être le visage couvert d'un voile noir.

De toute façon, cela ne servait à rien de se retourner ainsi l'esprit à l'envers. La réponse lui serait bientôt apporté. Raeden apercevait en face d'eux la silhouette d'un chalet qui se dessinait dans ce paysage blanc. Ce ne pouvait qu'être que le lieu de rendez vous ; il n'y avait rien d'autre aux alentours. Le majordome l'accompagna jusqu'à la porte d'entrée avant de s'arrêter. Il l'invita à entrer avant de s'éloigner, repartant par le chemin qui les avait mené ici. Le guerrier regarda l'homme disparaître dans le voile neigeux avant de se retourner vers le chalet. Il frappa à la porte, un coup, avant d'entrer. Là, il tapa ses bottes sur le sol pour les les déneiger avant d'enlever son manteau et de faire un pas en avant pour venir à la rencontre de la personne qui l'attendait. Il leva une main vers son crâne pour chasser les derniers flocons encore accroché dans sa chevelure mais son geste resta en suspend lorsqu'il identifia la personne qui l'attendait.


... Majesté

Post I
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Lun 08 Jan 2018, 13:26

« Êtes-vous certaine que cela soit judicieux ? » demanda le Nylmord. Les lèvres d’Edwina se pincèrent et elle ferma les yeux un instant. L’homme avait une trop grande expérience en tant que Chancelier pour ignorer ce que cette expression voulait dire. Il était présent aux côtés de l’Impératrice depuis qu’elle était montée sur le trône et l’avait vu grandir. Elle le considérait comme un ami et c’était pour cette raison qu’elle lui permettait de contempler ses traits. Depuis le début de l’Ère de la Conciliation, elle avait changé et là, clairement, il comprenait que sa question était de trop. « Je suis désolé Majesté. J’ai tendance à vous voir encore comme une enfant inexpérimentée. La vieillesse n’aide pas… ». C’était un souci duquel ils avaient longuement parlé. Confier les reliques aux Ygdraë avait fait perdre l’éternité aux Archimages. Elle s’était légèrement étendue mais depuis quelques lunes, le Nylmord voyait bien qu’il recommençait à vieillir. D’ici quelques temps, il ne serait peut-être plus en mesure de servir la Reine. Un gros changement dans sa vie se préparait et il n’avait aucune idée de ce que le mot « retraite » signifiait vraiment. Après des siècles de bons et loyaux services, voilà qu’il devait envisager une nouvelle vie ou, plutôt, la fin de sa vie. Il avait peur de la laisser, parce qu’il la voyait encore comme ce qu'elle avait été par le passé. Il avait tort. « Je veux que vous soyez discret. Le rendez-vous aura lieu sur le territoire Humain. Je souhaite qu’il vienne seul. ». « Si vous me permettez, je ne comprends toujours pas où vous voulez en venir avec cette rencontre. ». « Je sais et il vaut mieux que vous ignoriez tout de mes intentions. Faites-moi confiance, tout simplement. Les actions que je compte mener sont complexes et une fuite ne serait pas tolérable. ».

L’entretien s’était quelque peu éternisé jusqu’à la fin de l’après-midi où le Chancelier avait disposé. Le chalet de la Reine servait surtout aux rencontres non officielles, bien qu’elle ait revêtu une de ses nombreuses tenues royales. La robe bleue était cintrée à la taille et le corset mettait ses atouts en valeur. Elle avait changé, parce que sa poitrine n’était plus un problème, son corps non plus, ou si peu. Et puis, elle avait fini par prendre goût à la lecture, un exercice qui, jadis, lui déplaisait plus que tout. Seulement, elle ne parcourait toujours pas les ouvrages que lui offraient généreusement les Chanceliers, trop sages, trop ennuyeux. La crinoline de sa robe rendait cette dernière imposante et elle devait adopter une assise particulière. Elle y était habituée. En attendant son prochain rendez-vous, ses yeux parcouraient un livre sur l’art de la guerre. Parfois, elle soulignait certains passages ou les recopiait dans un cahier. Plusieurs dans le même genre étaient posés sur son bureau et une pile de journaux prenait place sur une petite table adjacente. Plus loin, des romans beaucoup moins formels s’alignaient dans une bibliothèque, traitant d’amour ou, plutôt, d’histoires romantiques et mouvementées, le genre de lecture qui l’aurait fait rougir quelques années plus tôt. Les sources d’inspiration étaient diverses mais si on l’avait interrogée sur la question, elle aurait répondu qu’ils étaient d’une grande aide pour certaines, disons… tâches.

L’Impératrice était légèrement anxieuse. Il lui semblait que les événements s’accéléraient ces derniers temps et revoir des êtres qu’elle n’avait plus côtoyé depuis des années n’était plus chose rare. Elle se redressa lorsqu’elle entendit la porte grincer, jetant un petit coup d’œil à la cheminée comme pour s’assurer que le feu y brûlait toujours. Quand elle vit Raeden, elle prit une grande inspiration. Elle avait répété ce qu’elle avait à lui dire mais le silence s’installa après qu’il ait parlé. Elle fit un effort pour sortir de ses pensées et se racla la gorge, lui faisant signe de s’asseoir en face d’elle. Plaçant sa main droite dans sa main gauche, elle lui sourit. « Vous avez l’air d’aller bien. ». Elle marqua une nouvelle pause avant de poursuivre, ses mains venant se placer sur son bureau. « J’ai entendu dire que vous aviez pris femme. Félicitation. ». Le majeur et l’index d’Edwina tapotèrent la table quelques secondes avant qu’elle n’ouvre un tiroir pour en sortir une bouteille de vin et deux verres. Elle n’avait pas eu envie de lui faire sa demande dès son arrivée mais elle se rendait compte qu’elle n’était pas si douée que ça pour échanger des mondanités lorsqu’elle avait une idée en tête. Elle fit couler le liquide blanc dans les verres. « Un moelleux, plutôt sucré. L’un de mes préférés. » commenta-t-elle.

Une fois qu’elle eut pris son propre verre, elle décida qu’il était temps de lui exposer ce qu’elle souhaitait. « Cela va vous paraître sans doute étrange, compte tenu de toutes les personnes qui m’entourent et qui pourraient éventuellement remplir cette fonction mais, en réalité, c’est vous que je veux. Pour plusieurs raisons. ». Elle but une gorgée et précisa son propos. « Comme vous devez le savoir, ma magie est puissante et je doute un jour qu’elle me fasse défaut. Pour autant, il y a des territoires en ce Monde où cette même magie serait amenée à disparaître si je m’y rendais, me laissant profondément dépourvue et à la merci de n’importe quel individu sachant manier une arme avec dextérité, de n’importe quel individu à la force physique redoutable ; une force que je n’ai pas. ». Ses ouvrages lui apprenaient un peu plus chaque jour à prendre conscience de ses forces et de ses faiblesses. Son physique était un désavantage non négligeable. « Bien entendu, j’ai demandé aux Magiciens de m’initier aux pratiques guerrières mais… disons qu’une très vieille loi rend criminel tout outrage à la Souveraineté. Un homme qui me blesserait serait passible de prison. J’ai envisagé de supprimer cette règle mais elle est bien trop ancrée dans la conscience collective pour que les effets soient immédiats en pratique. ». Elle reposa le verre sur la table. « J’ai besoin d’apprendre à me battre tout de suite et, plus que tout, j’ai besoin de quelqu’un qui ne me fera aucun traitement de faveur. Je veux quelqu’un qui me mettra au pied du mur, encore et encore, qui maltraitera mon corps jusqu’à ce que je sois capable de riposter. Je veux sentir les coups et éprouver leur douleur. ». Elle semblait déterminée. « En tant qu’Ange, si je ne suis pas en état de me soigner, alors vous en serez capable pour moi. Je veux éprouver la guerre et la souffrance pour ne pas que ces notions m’étonnent si un jour je devais les vivre. ». Jusqu’ici, elle avait toujours été protégée par sa magie et la seule douleur qu’elle avait connu était psychologique. « Je veux que vous me fassiez ramper devant vous si cela est nécessaire et que vous me regardiez durement, comme si votre seule intention était de me tuer. ». Elle était tout à fait sérieuse. « Enfin, je veux que ceci soit secret, même pour votre épouse. Le Monde a oublié mon visage et nous ne nous entraînerons pas sur mes terres. ». Elle marqua une pause en buvant une nouvelle gorgée de vin. Peut-être était-il étonné de la voir sans son voile mais, à vrai dire, elle savait pertinemment qu'il n'avait pu oublier son visage. De plus, en vue de ce qu'elle lui demandait, il aurait paru insensé qu'elle exige de porter le tissu qui la dissimulait aux yeux du Monde. « Bien sûr, vous serez payé si vous acceptez et aurez la chance de me planter une dague dans le ventre afin que nous soyons quittes. Nous pouvons discuter des termes du contrat maintenant ou plus tard, si un temps de réflexion vous semble préférable. ».
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Jeu 11 Jan 2018, 19:09

Si Raeden était presque resté sans voix quant il avait découvert qui était la personne dans le chalet, il n'était pas le seul. Il semblait qu'il n'était pas entré seul, mais que le silence s'était lui aussi invité à la rencontre. Si la surprise pouvait être compréhensible du côté de l'Ange, elle l'était moins vis-à-vis de la Magicienne. A moins qu'au final, ce n'était pas lui qu'elle attendait. Le majordome s'était peut être trompé … L'idée traversa l'esprit de l'homme à peine une seconde avant qu'il ne la chasse. C'était vraiment peut probable. Ce devait tout simplement être qu'elle n'avait rien à lui dire à par le sujet qui devait sa présence ici. Avant de prendre place, son regard balaya machinalement et instinctivement les lieux, comme pour repérer les éventuels piéges, les points sensibles et les issus. Même s'il n'avait logiquement rien à craindre de la part de l'Ultimage – ce qui restait peut être encore à prouver car après tout, elle l'avait déjà tué une fois – cela était devenu un réflexe, une seconde nature chez lui.

Il s'assit enfin en face de la femme et l'observa. Cela faisait quand même plus de dix ans qu'il ne l'avait revu. Cela n'empêchait qu'il se rendit compte qu'il n'avait pas oublié un seul trait de son visage comme s'il l'avait vu la veille encore. Croisant les mains sur son buste, il la laissa prendre la parole en premier. C'était elle l'hôte. Elle savait pourquoi elle l'avait fait venir ; lui non. Il était donc tout naturel qu'elle soit celle qui commence la conversation. Car jusqu'à présent, à par un raclement de gorge, elle n'avait émit aucun son. L'atmosphère se détendit imperceptiblement quant elle sourit. En tout cas, ce fut comme ça que le ressentit l'Immaculé. Elle ouvrit la discussion par des banalités. Elle le trouvait bien portant. Et puis surtout, elle le félicita pour avoir trouvé une épouse et s'être mariée. Il se retint de grimacer. Cela n'aurait pas été correct vis-à-vis de Sylbille.


En effet. Le Daedalus et son peuple ont pensé qu'il était grand temps d'offrir la main de la Bûche Sauvage à qui remporterait une série d'épreuve. Vous devez connaître ça.

Il était bien placé pour le savoir, car après tout, il en avait fait parti. Il la remercia d'un geste pour le verre de vin avant d'en boire une gorgée et de reposer le tout sur la table. Puis ils entrèrent enfin dans le vif du sujet, la raison de tout ceci. Ou pas car la première phrase était encore vague. Mais rapidement, la brume fut levée pour faire la lumière sur la situation. L'Ange gardait le silence, écoutant ses propos. Il ne savait trop que penser de tout ceci. Il pouvait comprendre le problème qu'elle rencontrait vis-à-vis de la force physique et la gêne qu'engendrait cette loi dans son projet. Mais la question qu'il se posait, c'était, pourquoi lui. Il n'était pas maître d'arme, simplement forgeron. D'accord, il faisait parti de l'armée et il savait ce battre, et ce, depuis des siècles, mais quand même. Puis la réponse à ce choix lui apparu clairement, tout simplement, tandis qu'il faisait tourner lentement son vin dans son verre. Si elle lui demandait cela, c'était parce qu'il la connaissait.

Lorsqu'elle eut terminé de lui exposer ce qu'elle souhaitait, il se leva, le verre à la main et se dirigea vers la cheminée. Le temps de la réflexion, il le prenait maintenant. Il remua la braise de l'âtre avant d'y rajouter une bûche. Etait-il prêt à faire ce qu'elle lui demandait, à renforcer son physique, à lui apprendre à se battre et à se défendre, à briser son corps, si besoin, pour le rendre plus fort ? A faire souffrir la femme qu'il aimait ? La réponse était oui. Il était prêt à faire tout ceci, à ce montrer dur et impitoyable envers Edwina si cela pouvait un jour lui sauver la vie. Les yeux plongés dans les flammes, il avait pris sa décision. Il était prêt à faire tout ce qui était en son pouvoir  pour lui donner les atouts nécessaires à sa survie. Et les conditions qu'elle avait imposé, n'entravait en rien la démarche. Après tout, il y avait nombre d'endroits isolés sur les Terres du Yin et du Yang. Et comme le monde avait oublié son visage, comme elle le rappelait, cela poserait moins de problème s'ils étaient surpris. Quant à ne rien dire à sa femme. Même s'ils ne s'aimaient pas avec un grand « A », ils étaient essayés d'être sincère l'un envers l'autre. C'était le cas pour Raeden en tout cas.  Mais ce n'était pas pour autant non plus qu'il lui racontait tout. Il pouvait donc faire avec. Il se retourna pour faire face à la Magicienne.


Votre entourage ne risque-t-il pas de remarquer la différence chez vous ? Même si vos blessures seront soigné, il vous restera les courbatures, le stress engendré à votre corps et la fatigue. Votre morphologie changera un minimum. Je ne doute pas que certains de vos conseillers soient observateurs et assez intelligent pour remarquer le changement.

Il but une gorgée avant de revenir s'asseoir en face d'elle.

Si on s'engage dans cette voie, il n'y aura pas de retour en arrière possible. Votre corps et votre esprit seront mis à rude épreuve. Car la force n'est rien si la motivation et la détermination ne sont pas au rendez vous. Quand votre corps lâchera, et il lâchera, c'est votre force intérieure seule qui vous permettra de continuer. Sans ça, il n'y a rien. Vous me haïrez et souhaiterez ma mort. Je ne soignerai pas non plus toutes vos blessures, notamment pour celles sans gravité. Ressentir la douleur, sur le coup, est une chose. Savoir combattre quant on en a déjà, quand des mouvements nous sont interdits pas notre corps, en est une autre. Faire de ss faiblesses ses points forts.

Il s'adossa au dossier de sa chaise et croisa les bras.

Et savez que je n'aurai nullement besoin de vous planter une dague dans le ventre pour que nous soyons quitte … D'ailleurs, c'était légèrement plus haut que le ventre que vous avez visé.

Post II
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Mar 16 Jan 2018, 16:32

« Vous savez, longtemps mes conseillers ont cru pouvoir gouverner à mes côtés mais le fait est qu’ils portent parfaitement leur titre : ils me conseillent, je dispose. » fit-elle concernant le commentaire de l’Ange sur sa morphologie qui changerait sans aucun doute. En réalité, elle en avait pris la mesure. Son corps paraissait être celui d’une femme de la cour. Elle semblait avoir bien plus de rondeurs que de muscles. Il ne pouvait pas savoir, savoir qu’elle n’était pas étrangère à l’effort. Monter un dragon demandait de la dextérité et de la force. Les Dragonniers la formaient ainsi et elle avait déjà remarqué quelques changements. L’Impératrice Blanche ne souhaitait guère devenir comme la Dovahkiin et ne le deviendrait sans doute jamais mais elle devait, caché sous ses multiples jupons, acquérir un corps capable de surprendre n’importe qui. « Bien. » murmura-t-elle pour ponctuer son discours. Il avait parfaitement compris ce qu’elle voulait. Il ne restait plus qu’à voir en pratique ce que cela donnerait. Edwina avait conscience que la douleur ne serait pas que la sienne. Elle n’était pas sûre, elle-même, de pouvoir attaquer son interlocuteur jusqu’à ce qu’il perde connaissance, en toute connaissance de cause, en sachant que la seule finalité serait de l’entraîner. Elle lui avait, certes, planté une dague en plein cœur mais la situation était légèrement différente. Lorsqu’il prononça sa dernière phrase, elle resta interdite un instant, se contentant de le fixer. Il y avait quelque chose, quelque chose qui lui avait échappée précédemment et qu’elle commençait à comprendre. Elle s’humecta les lèvres et attrapa son verre pour boire une gorgée du nectar. Elle finit par sourire. « Preuve que je ne sais pas viser correctement. ». Elle se retint de rire, visiblement amusée par la situation. Elle le taquinait en réalité. « Vous resterez bien pour dîner ? Je vous invite même pour la nuit si vous le souhaitez. Nous pourrions parler, vous et moi, de vos petites cachoteries… ». Elle reposa son verre et se leva. « Je vais me changer. Réfléchissez-y pendant ce temps-là. ». Elle disparut par l’embrasure d’une porte.

Lorsqu’elle revint, elle avait quitté sa robe officielle. Elle arborait une robe blanche par-dessus laquelle un gilet noir descendant jusqu’aux genoux avait été positionné. Elle avait attaché ses cheveux en un chignon improbable et se dirigea vers le canapé sur lequel elle s’assit. « Si vous avez faim, je ferai venir quelqu’un. À moins que vous sachiez cuisiner et que votre patience soit à-même de survivre un peu plus à mes demandes étranges. ». Elle ramena ses jambes sur l’assise et les positionna en tailleur. Elle sourit en imaginant sa dame de compagnie crier au scandale mais, après tout, elle avait terminé son office de Reine pour aujourd’hui. « J’en ai d’ailleurs une qui ne manquera pas de vous étonner, j’en suis certaine. ». En réalité, elle n’avait pas l’intention de le laisser partir. Cela faisait bien trop longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus et, puisqu’il avait accepté sa demande, ils seraient amenés à se côtoyer plutôt fréquemment. Avant qu’il ne lui casse un bras, elle souhaitait rattraper un peu le temps perdu. « Sachez que cela fait longtemps que je sais comment les gens vous surnomment. La Bûche Sauvage. Par le passé, j’ai toujours trouvé cela étrange et je ne souhaitais pas réellement savoir le fondement de la chose. Sauf que… Hum… je suis beaucoup plus à l’aise avec ce genre de sujets maintenant… ». Plus ou moins mais plutôt plus que moins. « Alors… J’ai fini par demander et je dois vous avouer avoir été très surprise de la réponse. ». Elle porta son regard sur l’homme, lui faisant signe de venir s’asseoir près d’elle s’il le souhaitait. « Je vous pensais sage et voilà que j’apprends vos folies avec des femmes et des hommes venus de tous les horizons, un peu en tout lieu et en tout temps, même dans votre forge… Je dois dire que… ». Elle se pinça la lèvre. « … je vous pensais plus… réservé, moins enclin à vous amuser de la sorte et à prendre l’initiative de… l’acte. ». Ses yeux se tournèrent vers le feu. « Aussi je mesure l’ampleur des changements qui ont dû secouer votre existence après votre transformation en Ange et… la chance de votre épouse qui est manifestement enviée par plus d’un et plus d’une. ».

Elle reporta son attention sur lui. « Je dois néanmoins avouer également avoir été assez… disons… blessée d’apprendre que j’ignorai ces faits sur vous et que vous ayez pu me les cacher. Seulement j’ai compris à quel point notre relation était précédemment sous l’emprise des convenances et puis… Je n’étais sans doute pas prête à entendre ce genre de vérités jadis. Alors, si vous devez m’entraîner et si nous devons nous côtoyer à l’avenir, j’aimerais que vous ne me cachiez plus vos petits secrets. Parlons franchement et faisons-nous confiance. Et, de mon côté, j’essaierai de ne pas vous tuer de nouveau. ».
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Dim 21 Jan 2018, 21:14

Edwina avait changé. Sa façon de parler, cette remarque sur ces conseillers, tout cela fait preuve d'une sorte de nouvelle maturité. Comme si elle était plus à l'aise avec son rang actuel. Comme si tout ce qui s'était passé ces dernières années avait ses capacités à gouverner. Enfin, tous ces termes n'étaient peut être pas les bons ou bien employés mais c'était grosso modo ce que ressentait Raeden lorsqu'il la regardait. Elle s'assumait plus que dans ses souvenirs. Cela ne devrait pas tant l'étonner. Après tout, il ne savait pas ce qu'elle avait fait depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Il connaissait les grandes lignes, celles que le monde entier savait, mais ça s'arrêtait là. Il avait du retard à rattraper. Il devait réapprendre à la connaître. Sans ça, il ne pourrait pas correctement l'entraîner comme elle le lui avait demandé. Déjà qu'il avait des doutes. Quant il lui avait exposé ce qui se passerait, il s'était montré sur de lui, intransigeant. Mais il savait que ça serait aussi une épreuve pour lui. Ils devraient s'endurcirent tous les deux. Quant elle fit allusion au fait qu'elle ne savait pas viser, il esquissa un sourire en secouant légèrement la tête.

Ne vous en faites pas, nous remédierons à cela.

Il était persuadé du contraire. Elle avait très bien viser la dernière fois. Il le savait et elle aussi. Mais pour une raison qu'il ignorait, elle préférait faire croire le contraire. Soit, il ne pouvait pas la forcer à lui dire ce qu'elle ne souhaitait pas qu'il sache. A moins qu'elle ne veuille simplement en jouer, dédramatiser le tout. Lorsqu'elle l'invita à rester dîner ou même à passer la nuit, il ouvrit la bouche pour refuser poliment mais n'eut pas le temps de le faire avant qu'elle ne s'éclipse pour aller se changer. Il se passa une main sur le visage avant de boire une gorgée et de se lever. Il ne pouvait pas accepter. Il avait des responsabilités, des choses à faire. Il ne pouvait pas prendre le temps de discuter, même juste pour une soirée. S'accroupissant devant le feu, il tisonna machinalement ce dernier. Tout ceci, ce n'était que des excuses qu'il se donnait à lui-même. Edwina était reine. Elle avait bien plus de responsabilités et de choses qui l'attendaient que lui. Si elle prenait le temps de le voir, il pouvait bien le faire aussi. Surtout qu'il devait bien se l'avouer, il en avait envie aussi.

Raeden se retourna à demi vers elle, toujours devant l'âtre, quant elle rentra de nouveau dans la pièce. Elle s'installa dans le canapé, pliant ses jambes sous elle. Il sourit faiblement en voyant ça. A croire qu l'on soit reine ou non, c'était l'une des positions favorites des gens. Elle reprit la parole, comme s'il n'y avait pas vraiment eu de coupure dans la discussion, changeant simplement de sujet en parlant de quelque chose d'un peu plus bon enfant. Elle proposait de faire venir quelqu'un pour leur préparer à manger si la faim se manifestait.Il fallait reconnaître que son organisme assimilait plutôt assez vite ce qu'il avalait … Mais il trouvait dommage de « gâcher » ce moment d'intimité à deux avec la présence d'un cuisinier.


Je suis encore là et n'ai pas fuit pendant votre absence, je pense donc que vous n'avez pas à craindre pour vos demandes étranges. Quant à la cuisine, ne vous donnez pas la peine de faire venir quelqu'un. Le pauvre risquerait de se perdre dans la neige plus qu'autre chose. Si vous avez déjà quelques ingrédients ici, je pourrai toujours nous faire un petit quelque chose.

C'était loin d'être un grand ou épatant cuisinier mais ayant vécu seul pendant de nombreuses années, il savait se débrouiller plutôt bien. En tout cas, personne ne s'était plaint. Et personne n'en était mort. Sans bouger de sa place, il ne la quittait pas des yeux, sans pour autant avoir un regard insistant. Il profitait juste du moment et de la vue qu'elle lui offrait, ne sachant quand cela se reproduirait. Oh, bien sur, ils seraient maintenant amener à se fréquenter beaucoup plus souvent, mais ça ne serait pas dans la même ambiance. Il haussa un sourcil lorsqu'elle fit allusion à l'un des titres qu'on lui donnait. Celui là, franchement, il s'en serait bien passé mais malgré tout ses efforts, ça n'avait servi à rien … Il avait donc finir par s'y faire. Il « plaignait » juste l'homme à qui il avait usurper l'appellation contre son gré. Lorsqu'elle lui annonça qu'elle savait enfin ce que cela signifiait et qu'elle ne s'était pas imaginé cela de lui, il ne put s'empêcher d'éclater de rire, penchant la tête en arrière. C'était plus fort que lui. En plus, elle rajoutait des détails dans cette « légende » qu'il entendait pour la première fois. Et dire qu'au départ, cela ne devait concerner que les lupanards Déchus. Maintenant, même sa forge était théâtre de tout ceci. D'un seul mouvement, il se redressa, le corps encore secoué de rire et vint s'installer à côté de la jeune femme, dans l'angle du canapé, légèrement tourné vers elle, les jambes étendues croisées devant lui, un bras sur le dossier, l'autre sur l'accoudoir.

Je suis désolée mais j'essaye d'imaginer la scène dans la Forge et je dois dire que ma ou mon partenaire doit avoir la peau plutôt solide avec tous les outils qui s'y trouvent et la chaleur qui s'en dégage. Je pensais que vous me connaissiez un peu mieux que cela … Mais peut être que votre titre d'Ingénue est finalement encore d'actualité pour certaines choses … Tout ceci est le fruit d'un malentendu. Il semblerait qu'une personne me ressemblant quelque peu était un fervent client de ses Demoiselles d'Avalon … Et c'est ainsi que ce nom m'est tombé sur le coin du nez quand quelqu'un a cru me reconnaître. Il faut toujours se méfier des rumeurs tant qu'on ne les as pas nous même vérifiées. Dans ce cas là, faut-il prêter foi à tout ce que l'on entendait sur vous et le Roi Démoniaque il y a quelques années de cela ?

Elle voulait qu'ils se fassent confiance, qu'il n'y ait que de la vérité entre eux. Que cela soit réciproque. Elle disait s'être senti blessée lorsqu'elle avait appris cette histoire de Bûche Sauvage. Comme s'il lui avait caché quelque chose, sciemment. Et pourtant cela paraissait avoir tant d'importance à ses yeux ? Le titre n'avait aucune importance à ses yeux, surtout qu'il n'était basé sur rien de concret, en tout cas, venant de lui.

Si nous devons parler franchement, alors je commencerai par quelque chose que je ne vous ai jamais dit mais que vous n'ignorez certainement pas. Depuis le premier jours où je vous ai rencontré, je suis amoureux de vous. Je vous aime Edwina, malgré nos différents, malgré les poignards et les problèmes. Et dix années et quelques sans ce voir n'ont rien changé à ce fait. Je n'ai pas touché d'êtres, dans le sens où vous l'entendez, depuis ma première femme. Au moins, maintenant, ne pourra – t – on plus dire que vous n'êtes pas au courant. Au vue de ce que vous m'avez dit, je pense que vous êtes de loin prête à l'entendre.

Post III
1 325 mots
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Jeu 25 Jan 2018, 19:36

Edwina se pinça les lèvres devant son rire. Plutôt curieuse, elle attendit qu’il s’explique, réfléchissant à ses paroles au fur et à mesure qu’il les prononçait. « Oh. » fit-elle presque imperceptiblement lorsqu’il lui parla de l’impossibilité de s’adonner à ce genre de pratiques dans une forge. Il venait de réduire à néant des heures d’imagination totalement débridée. Il avait raison en un sens : elle n’avait pas cherché à vérifier les rumeurs. Elles étaient si répandues qu’elle avait simplement conclu qu’il n’y avait pas de fumée sans feu. Cet adage se prêtait d’ailleurs parfaitement à sa remarque sur le Monarque Démoniaque et elle. Il y avait bien un feu dans l’histoire ; il y en avait toujours eu un. Elle ne dit toutefois rien et fixa son regard dans les flammes. Elle redoutait toujours ce genre de moments, quand les langues se déliaient et que des vérités évidentes mais cachées précédemment sortaient au grand jour. Pour autant, elle était la seule responsable de la situation qui se présentait à elle. Que dire ? Qu’elle l’ignorait précédemment ? « Je sais. » fit-elle en posant les yeux sur lui. « Je l’ai compris il y a quelques minutes pour tout avouer. ». Et elle se trouvait bien bête de ne pas avoir mis le doigt dessus avant. « Personne ne se rendrait en Enfer chercher quelqu’un qu’il aime juste bien. » dit-elle avec un petit sourire. Après quelques secondes où elle resta silencieuse, elle lui asséna une recommandation plutôt sèche. « Ne refaites jamais ça. ». Elle inspira puis continua. « Je suis convaincue que les choses devaient se passer ainsi, que vous deviez y aller, que je devais vous tuer mais… je ne risquais strictement rien. ». Ce qui était parfaitement véridique. Elle se radoucit un peu, consciente qu’il n’en avait aucune idée à l’époque et que les choses devaient encore être parfaitement floues pour lui. Le fait est qu’elle n’avait pas crié dans toutes les chaumières qu’elle y était allée de son plein gré dans l’objectif de faire de Zane un Roi et d’arrêter l’anarchie ambiante qui rendait le peuple démoniaque instable et envahissant. D’un côté, elle avait contribué à un bien qui avait créé une atrocité mais, de l’autre, elle ne se sentait pas spécialement responsable de la perte des Anges, parce qu’elle savait pertinemment que n’importe quel Souverain de l’Enfer aurait saisi l’opportunité. « Alors si à l’avenir pareille configuration devait se reproduire, ne venez pas. Je suis autant en danger en compagnie du Monarque Démoniaque qu’en votre compagnie ce soir. ». Ce qui ne signifiait pas qu’elle ne le trouvait pas potentiellement dangereux, simplement qu’elle avait assez de ressources pour s’en sortir. Seule l’absence de Magie risquait de faire pencher la balance du mauvais côté. C’était la raison pour laquelle elle avait besoin de l’Ange.

Elle finit par se lever, cherchant sa main pour l’inviter à la suivre. « Venez… » murmura-t-elle doucement. Elle se dirigea vers la cave, soulevant la trappe qui permettait d’y descendre sans le lâcher. L’Impératrice Blanche descendit les marches en silence et se retourna dès que ses pieds touchèrent le sol froid de façon à réduire drastiquement la distance entre eux. « Votre femme est-elle au courant de ce que vous m’avez dit ? » demanda-t-elle d’abord. Elle n’attendit pas la réponse. « Si oui, elle doit en être malheureuse. Vous êtes un Ange… Si vous ne l’aimez pas, vous ne pouvez la toucher et votre mariage est, par principe, infertile. Si non alors que cela reste entre nous. Personne ne doit savoir. ». Elle avait hésité à éluder la question, à simplement lui montrer les cagots remplis de navets, de pommes de terre et autres légumes dont il pourrait se servir pour cuisiner. Seulement, la question était trop problématique. « Je suis Reine, Raeden. J’ai des ennemis, des fanatiques qui ne demandent qu’à connaître mes faiblesses pour s’en servir. Mon mari ne risque rien mais ce n’est pas votre cas. ». Quant à celle qu’elle faisait passer pour sa fille, elle ne l’était en réalité pas. La véritable avait été cachée au fond de l’océan. « Ne croyez pas que je vous sous-estime mais si cela vient à se savoir, vous deviendriez une cible…. Une cible pour des sentiments qui, à mon sens, sont tronqués par ce que vous pensez savoir de moi mais qui n’est en aucun cas aussi glorieux que vous le croyez. ». Elle avança néanmoins sa main pour glisser ses doigts dans les cheveux de l’homme. « Là encore, je ne me permettrais pas de remettre en doute vos sentiments mais… que connaissez-vous de moi réellement ? Ni mon passé, ni mon identité, ni même ma véritable apparence. » souffla-t-elle. Comme tous ceux qu’elle côtoyait chaque jour. « J’ai moi-même du mal à savoir parfois. ». Elle referma sa main et tira lentement pour qu’il se penche vers elle. « Je sens le Mal tout au fond de moi, qui attend, qui épie chacun de mes mouvements. Il essaye de me noyer, de m’attirer dans ses bras. Je lutte contre lui mais j’ai l’impression qu’il gagne du terrain au fur et à mesure que les péchés m’étreignent. Et puisque l’on parle d’honnêteté, sachez que je vous ai désiré mille fois, que je vous ai imaginé me faire vôtre dans un élan de fougue inespérée et que mon esprit est bien plus apte à créer des situations luxurieuses qu’à imaginer que je pourrai un seul instant aimer un homme et le chérir jusqu’à la fin de mes jours. ». Elle se pinça les lèvres. « Alors je pense que je vais avoir besoin de vous pour m’entraîner au combat mais aussi pour purifier mes pensées qui me recommandent actuellement un tas de comportements inappropriés. ». Elle garda un instant le silence et s’écarta dans l’objectif de remonter l’escalier. « Je vous assure que lorsque vous aurez appris à me connaître mieux, mes envies vous dégoûteront plus qu’autre chose. Et si, à ce moment-là, vous m’aimez toujours, c’est que vous n’êtes pas si immaculé qu’on le dit. ». Elle tourna les talons et le laissa là, à choisir les légumes qu’il souhaitait. Il y avait de tout dans la cave mais la moitié des objets présents était des bouteilles de vin. Une fois de retour dans la pièce principale, elle se positionna à côté du feu.
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Jeu 01 Fév 2018, 22:17

Les paroles de l'Ultimage ne manquèrent pas de plonger Raeden dans la stupeur pendant quelques secondes, même s'il tenta de ne rien laisser en paraître. Cela se pouvait-il vraiment qu'elle ne se soit jamais rendu compte des sentiments qu'il éprouvait pour elle jusqu'à présent ? D'accord, il ne l'avait pas forcément criéé sur tous les toits, mais ce n'était pas non plus un secret. Peut être qu'au final, ce qui lui paraissait évident, pour lui, ne l'était pas autant que ça. Pourtant, d'autres gens avaient déjà remarqué les émotions qu'il éprouvait vis-à-vis de la Magicienne. De toute façon, maintenant, le problème était résolu et la question ne se posait plus. Et après ça … Elle le sermonna à moitié d'avoir agi inconsidérément en se rendant dans l'Antre de la Bête. Comme si il pouvait rester les bras croiser à attendre alors qu'il savait qu'elle avait été kidnappé, par qui et où elle se trouvait. Si c'était à refaire, même en sachant où ça mènerait, il le referait, assurément. Sauf qu'elle venait de lui ordonner de ne jamais réitérer une telle action. Elle laissait entendre qu'elle était assez forte pour se débrouiller toute seule. Etait-ce déjà le cas à cette époque ? Ainsi, son intervention n'aurait en soit servit à rien. Simplement à faire que son Destin s'accomplisse.

Lorsqu'elle glissa sa main dans la sienne et l'entraîna vers la cave, il ne chercha pas à résister, silencieux. Lorsqu'elle s'arrêta net en bas des marches, cela s'en fallut de peu qu'il ne lui rentre dedans. Elle se retourna pour lui faire ça, quasiment l'un contre l'autre. Elle le questionna sur le fait que sa femme était au courant de ce qu'il ressentait pour une autre mais ne lui laissa pas le temps de répondre. Oui … Elle était au courant. Elle ne savait pas qui c'était, mais lorsque le mariage Déchu avait été déclaré et que Sylbille était devenu sa femme, il lui avait dit. Après tout, il n'avait nullement voulu cette situation et elle non plus. Elle y était pour rien et il se devait au minimum d'être honnête avec elle. Edwina souhaitait que personne d'autre ne soit mis au courant de ce qu'il éprouvait … Pour le protéger et éviter que des gens ne s'en prennent à lui pour lui faire du mal à elle.


Je pense qu'il est déjà trop tard et qu'un bon nombre de personnes sont déjà au courant de mes émotions à votre égard. Je ne l'ai pas crié sur tous les toits, mais j'en n'ai pas fait non plus un secret d'état.

Penché vers elle, attiré par cette main qui lui tenait les cheveux, quasiment front à front, Raeden se disait que les choses allaient bien au delà de ce à quoi il s'était attendu. Il était vrai qu'il ne la connaissait pas. Pas comme elle l'entendait. Tout ce qu'il savait d'elle, c'était ce qu'elle avait laissé transparaître à chaque fois qu'ils s'étaient rencontrés. Mais cela avait-il de l'importance ? Oui et non. Il l'aimait. Ou en tout cas, il aimait la part d'elle qu'il connaissait. Mais pouvait-elle être aussi sombre qu'elle le disait en étant encore Magicienne ? Son essence n'aurait-elle pas changé, si c'était le cas, comme cela était lorsqu'un Ange tombait dans le Péché ? Apprendre qu'elle avait déjà fantasmé sur lui, et ce, pas forcément de manière chaste et pure, le déstabilisa quelque peu. Une part de lui en éprouva du plaisir, car cela signifiait qu'elle éprouvait au moins de l'attirance physique à son égard mais … Et si ce n'était que cela et rien de plus ? A aucun moment elle n'avait dit ni serait-ce même laissé entendre qu'elle ressentait la même chose envers lui. Elle l'avait simplement mis en garde contre elle et le monde entier. Il faudrait bien à un moment ou à un autre qu'il le sache. Avec ce nouveau pacte tacite d'honnêteté entre eux, il lui suffisait normalement de lui poser la question pour être fixé.

Resté seul dans la cave, il poussa un profond soupir. Pourquoi tout cela était-ce si compliqué ? Il ne se souvenait pas qu'il y ait eu tant de difficulté que cela avec son sa première femme. Etait-ce les temps nouveaux qui faisaient ça ou bien tout simplement parce qu'ils n'étaient pas de la même race et surtout, qu'elle était reine ? Et si on rajoutait à cela qu'ils étaient tous les deux mariés de leur côté, ça ne faisait que rajoutait au problème. Ils faudraient qu'ils en parlent pour qu'il n'y pas de quiproquo et de blessés, que cela soit pour l'un comme pour l'autre. Quant au fait d'être immaculé ou pas tant que cela, lui aussi avait fait des choses qui n'étaient pas forcément recommandables. Enfin … Il y avait des légumes à préparer et une Reine qui l'attendait en haut. Il aurait tout le temps de réfléchir à cela à tête reposée. Il reporta donc son attention sur les légumes, commençant à faire un tri dans tout ce qu'il y avait. Il regroupa dans une cagette ce qu'il avait besoin, chou, navet, carotte, pomme de terre, oignon … tout ce qui était nécessaire pour réaliser une petite potée de légume. Il jeta un coup d'oeil aux bouteilles de vin présentes pour voir si l'un d'eux pouvait s'accorder avec le plat. Il jeta son dévolu sur un blanc sec, qui conviendrait mieux que le sucré et moelleux présent à l'étage, pour la potée de légumes.

Il remonta donc les bras chargés avant de déposer le tout sur la table.


Au vue du temps qu'il fait dehors, j'ai pensé qu'une potée de légumes de pourrait pas nous faire de mal. Donc, à moins qu'il y en ait que vous n'aimez pas, j'ai pris un peu de tout. J'espère qu'il y a au moins de quoi cuisiner dans ce chalet … Sinon, c'est pas grave, on s'adaptera. Je nous ai ramené une nouvelle bouteille, qui, je pense conviendra mieux … Mais peut être que vous vous y connaissez mieux que moi.

Post IV
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Dim 04 Mar 2018, 23:45

L’Impératrice Blanche avait plongé son regard dans les flammes qui réchauffaient la pièce. Leur lueur orangée lui rappelait le monde en cendres qu’elle apercevait souvent dans ses rêves. La scène était toujours la même : elle contemplait le chaos depuis son balcon, une main masculine glissant doucement sur son dos nu jusqu’à ses reins. Ce cauchemar revenait sans cesse. Le Diable n’y était pour rien car il lui était antérieur de quelques siècles. Seulement, depuis qu’elle l’avait revu, il était bien plus fréquent. Elle pouvait chercher à fuir ce moment, elle avait cependant toujours été convaincue qu’il surviendrait, tôt ou tard. Les choix qu’elle feraient d’ici les prochaines lunes seraient capitaux.

Quand il revint, elle se tourna, laissant les flammes disparaître de son champ de vision. « Bien sûr. Vous trouverez de l’eau dans la cuisine. Quant à la cuisson, je vais réduire l’intensité du feu. ». Ce qu’elle fit sans attendre. Elle pensa à un support pour une casserole et celui-ci apparut, se créant à partir de rien. Elle sourit mais une voix qu’elle ne connaissait que trop bien lui fit perdre l’envie de se réjouir de quoi que ce soit. Assise sur une chaise, une silhouette semblable à la sienne fixait l’Ange d’un air amusé. « Quel bon père de famille. Tu nous vois ? Aux côtés de cet homme, à élever des enfants parfaits, dans un monde parfait ? ». Elle rit d’un air sarcastique. « Je sais ce que tu devrais faire… Le faire condamner à mort, maintenant, tout de suite. Je serai curieuse de voir sa tête… ». Edwina ne répondit rien, se contentant de fixer un point pris au hasard. Elle était la seule à la voir et à l’entendre. « C’est vrai, tu as raison, cela aurait un air de déjà-vu. Je te rappelle que tu lui as planté une dague dans le cœur. Ça t’a plu, n’est-ce pas ? ». « Je vais vous aider… » fit-elle doucement en essayant de ne pas tenir compte de la gêne occasionnée. Edwina fit apparaître une marmite et elle entraîna l’homme dans la cuisine, le déchargeant d’une partie de ses légumes. L’autre se leva de sa chaise et les suivit d’un pas lent et macabre, le sol se noircissant sur son passage. La Belle essayait de se concentrer mais la présence de l’Ange lui rendait la tâche délicate. En temps normal, elle n’apparaissait jamais quand elle était accompagnée. Elle n’était pas réelle. « Tu tu tu… Me fuir n’est pas une solution viable. Tôt ou tard, je finirai par te rattraper. ». La Magicienne eut envie de lui dire qu’elle radotait mais si elle commençait à répondre à son imagination, elle doutait que le résultat soit satisfaisant. Non, ce serait pire car ça l’encouragerait à poursuivre ses idées délirantes.

Une fois proche du plan de travail, elle prit deux couteaux. Elle en tendit un à Raeden et en garda un pour elle, commençant à éplucher leur futur repas. « Il te suffirait simplement d’un mouvement vif pour le faire disparaître. Transperce-lui la carotide. ». « Alors ? Je suppose que votre vie n’est plus de tout repos depuis l’attaque de la Terre Blanche. Vivez-vous toujours à la forge ? ». Ils n’en avaient pas encore parlé mais il faudrait bien aborder le sujet. Elle n’allait pas lui dire qu’elle avait contribué à sauver une bonne partie des Anges encore en vie. Depuis le commentaire du Diable sur un prétendu miroir, elle se méfiait. « Avoue que tu meurs d’envie de vérifier s’il t’observe. Ce serait si simple… Tente un rapprochement avec l’Ange, plaque le contre le plan de travail et embrasse le… Tu n’auras qu’à descendre un peu ta main sur son corps, voir si la fureur du Monarque s’abat sur lui. Ce serait jouissif, tu ne trouves pas ? Qu’ils se battent pour toi. Qu’ils s’entretuent même. Cela te ferait gagner un temps précieux pour la suite. ». Edwina se pinça les lèvres, se concentrant sur le navet qu’elle était en train de couper en petits cubes. Elle avait rempli la marmite d’eau au préalable et mettait ce qu’elle taillait dedans au fur et à mesure. « J’aimerais tellement faire plus pour les Anges mais le contexte actuel est si complexe… L’homme qui gère avec moi les Jardins de Jhēn a des idées extrêmes. Il souhaiterait que j’attaque les Démons pour restaurer un équilibre. Je pense quant à moi que c’est de la folie. ». « Non tu as raison. Zane l’emporterait forcément. Raeden est bien trop loyal et droit. On ne peut pas gagner en respectant les règles du jeu quand notre adversaire triche sans modération. Tu ferais mieux de lui dire adieu maintenant. » fit la voix d’un ton doucereux et moqueur. La force que mit Edwina sur la découpe provoqua un bruit un peu plus sec et bruyant que les autres ainsi qu’une douleur aiguë. « Aïe… » fit-elle en constatant qu’elle s’était coupée. Au même moment, un petit chat blanc entra dans la pièce par une petite trappe, installée sur l'un des carreaux de la fenêtre qui donnait sur le plan de travail.
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Lun 12 Mar 2018, 21:56

Lorsque Raeden remonta du sous-sol, il eut l'impression de déranger les pensées de la Magicienne. Cependant, cela ne dura qu'un instant, avant qu'elle ne lui donne l'impression de revenir dans le monde présent. Ils échangeaient des banalités, comme deux êtres simples, lambdas. Il fallait reconnaître que l'on ne s'attendait généralement pas à ce qu'une reine s'occupe de la popote. Mais l'Ange avait apprit que la vie réservait toujours des surprises. Il observa la Magie bleu en œuvre. La création du trépied n'avait prit même pas une seconde à la femme. Lui aurait pu réaliser le même travail, à la forge, mais ça lui aurait demandé au moins quelques heures … Moins s'il mettait à contribution ses pouvoirs. Il se demandait parfois si c'était une bonne chose d'avoir cette facilité à faire les choses presque sans effort. Car après tout, d'une certaine façon, ils n'étaient que des humains avec des capacités magiques. Les choses simples faisaient partit de la vie. Un peu comme la nourriture qu'ils s'apprêtaient à cuisiner en somme. Après avoir réduit le feu, elle le soulagea de quelques légumes avant de le guider vers la cuisine.

L'Anjonu posa la cagette de légume sur le plan de travail avant d'observer Edwina. Il ne savait pas s'il se faisait des idées, mais il avait l'impression qu'il y avait une légère gêne dans l'air, quelque chose qui avait changé entre l'instant où elle l'avait laissé en bas et maintenant. Peut être avait-elle reçue une nouvelle pendant sa brève absence … Ou bien, elle réfléchissait encore à ce qu'elle lui avait avouait dans la cave. Il ne pouvait pas le savoir. Il n'était pas dans sa tête. Et même s'il l'avait pu, il ne l'aurait pas fait. Encore moins maintenant qu'ils avaient décrété quelques temps plus tôt d'être honnête l'un envers l'autre. Il attrapa le couteau qu'elle lui tendit, le soupesant un instant dans sa main, comme pour trouver le juste équilibre, comme s'il s'apprêtait à s'en servir comme un lancer. C'était à peine s'il se rendait compte de ce qu'il faisait, les gestes du guerrier ancrés en lui. Il prit à son tour un légume et commença à l'éplucher.


En effet … Je passe mon temps entre la Forge, les Jardins, les patrouilles et l'aide à la population … Il y a certains jours où j'aimerai que le temps dure plus longtemps … Heureusement que la téléportation me fait gagner de précieuses heures. Mais je n'ai pas à me plaindre.

Car s'il avait du effectuer tous les voyages en transport habituel, il aurait passé la quasi totalité de son temps sur les routes et rarement au travail. Sa capacité à se déplacer par magie lui octroyait une plus grande marge de manœuvre. Mais cela lui tirait aussi beaucoup d'energie, surtout quand la fatigue s'accumulait. Cependant, il n'avait pas à se plaindre. Comparé à la grande majorité de ses compatriotes, il était bien loti. Son chez lui n'avait pas été détruit et occupé par les Démons, il possédait des Terres sur le territoire magicien en dehors des Jardins, et il avait encore sa fortune, son métier et son domaine. Ce qui n'était le cas de presque plus personne parmi les Anges. Lorsqu'elle évoqua l'Archange qui était en charge de la diplomatie aux Jardins de Jhēn actuellement, il ne put s'empêcher de grimacer. Il n'enviait absolument pas la place de la Reine en cet instant. On ne pouvait pas dire que lui aussi soit d'accord avec l'autre Ailé.

L'Olori Galathiel est en effet très …. Catégorique dans ses choix, ses décisions et ses propositions. Il fait partie des Extrêmistes de notre peuple … Et malheureusement, il y a certaines choses sur lesquelles ont ne peut les raisonner. J'ai essayé, croyez moi.

Raeden était bien placé pour le savoir. Il y avait régulièrement des discussions houleuses à la maison avec son ancêtre … En fait, heureusement que chacun était occupé de son côté, car il était certain qu'à trop passer de temps ensemble, ils finiraient certainement par s'entre-tuer, même s'ils se respectaient et qu'ils s'aimaient.

La guerre n'a pas seulement fait des ravages parmi les rangs, elle en a aussi fait sur les mentalités … C'est ce qui risque de nous détruire plus que les Démons. On ne peut pas rester sans rien faire … Mais je vous l'accorde, l'affrontement direct ne sera rien d'autre que catastrophique.

Il réfléchissait depuis un moment au sujet. Trouver des solutions pour reprendre l'avantage et surtout, pour sauver les siens. Le Fleuve était la clé … mais pas où il était, pas entre les mains des Ailes rachitiques … Il y avait assurément d'autres possibilités. Il fallait juste se donner les moyens de les trouver, de les chercher et les mettre en œuvre. Sans ça, ils s'enfonçaient dans un tourbillon sans fin qui n'offrirait que plus de souffrance. Il fronça les sourcils quant Edwina coupa brusquement un morceau de son navet. Voyant le sang perlé, il étendit sa main pour venir la poser sur la blessure, délicatement, frôlant sa peau, faisant usage de sa magie pour soigner la coupure.

Les entraînements n'ont pas encore commencé, pas la peine de vous blesser maintenant.

L'Ailé se demandait si c'était ce qu'il avait dit plus tôt qui l'avait fait réagir ainsi … Avait-elle était surprise de sa franchise ? A moins qu'elle ne s'attende pas à une telle réponse de sa part. Son attention se focalisa sur le félin qui venait de rentrer dans la pièce. Bien que son pelage soit blanc, il était tout recouvert de neige. L'Immaculé sourit, chassant la poudreuse d'une caresse. Se concentrant sur le chat et sur la préparation du repas, il reprit la conversation.

Est-ce que tout va bien ? Il semblerait que quelque chose vous tracasses depuis tout à l'heure. Le sort des Anges ne devraient pas vous être imposé. Il nous incombe de nous relever et de réagir, et ce, sans forcément faire la guerre. Vous nous avez accueillit sur votre territoire, vous avez même mis une partie de votre terre à notre disposition … Mais c'est a nous de faire le reste … Sinon, nous se serions plus que des enfants qui ont peur du noir et se réfugient dans le sein rassurant d'autrui.

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Mar 03 Avr 2018, 19:39

Lui avouer qu’elle voyait son reflet se balader dans la pièce, crachant des mots plus déplacés les uns que les autres, ne lui semblait pas être une option envisageable. Elle sourit, regardant l’ancien emplacement de sa coupure. « Oui, tout va bien. Seulement, rien n’est simple en ce qui concerne la relation entre les Anges et les Démons. Sans doute vais-je vous choquer mais je pense qu’outre l’impact qu’a eu la victoire de Sympan sur votre peuple, celui-ci a également baissé sa garde trop longtemps. Vu le contexte précédent, les deux guerres successives qui se sont déroulées sur les territoires Réprouvé et Orisha, il ne faisait aucun doute que les choses ne s’arrêteraient pas là. ». Elle fit glisser ses cubes de légumes dans la marmite. « Zane n’est pas du genre à laisser ce qu’il pense lui appartenir dans les mains d’un autre, ni à se contenter d’un ex-aequo. ». Elle amena sa main dans le pelage de Nina qu’elle caressa, passant ensuite son index sur le sommet du crâne de l’animal avant de rejoindre le dessous de son menton. « L’œuvre de Delix a convaincu tout le monde que le Mal et le Bien devaient être équilibrés et je pense que beaucoup ne pensaient pas l’anéantissement de l’un ou l’autre des deux plus pures représentants de ces derniers possible. Pourtant, c’est ce qu’il s’est passé. ». Une fois qu’elle eut fini de tout couper, elle chercha un torchon pour s’essuyer les mains et plaça le contenant sur le feu. « Cela dit, peut-on en vouloir aux Démons de faire le mal ? ». En réalité, elle pensait sincèrement que les Anges ne pouvaient s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ils n’avaient pas été à la hauteur, ils n’avaient pas vu l’heure de leur trépas approcher, trop obnubilés par la malédiction de Sympan. « Je pense également que Zane ne voudra pas s’arrêter là. » fit-elle doucement. « Je vais essayer de l’empêcher de me déclarer la guerre par tous les moyens possibles mais je crains que ça ne suffise pas. Quelqu’un doit le tuer et si personne de sérieux ne se porte volontaire, alors je devrais m’y employer avant qu’il ne devienne ingérable. ».

Nina miaula, dandinant ses fesses de chaton près du canapé où Edwina s’était rassise, surveillant la potée d’un œil distrait. Comme elle ne souhaitait pas attendre des heures que les légumes soient prêts, elle ralentit le temps, uniquement pour eux deux. « Affronter les Démons de front est stupide, nous sommes d’accords. Cependant, tous les êtres démoniaques n’ont pas à cœur d’annihiler les Anges ou les autres races bénéfiques ainsi. Il suffit de tuer le mal par le mal et de choisir un successeur qui se montrera bien plus digne de confiance ; pour un Démon j’entends. ». Elle relâcha son contrôle le temps d’aller remuer et le reprit ensuite. Finalement, rien ne semblait être différent, notamment parce qu’ils étaient dans un chalet où il ne se passait strictement rien. S’ils avaient été à l’extérieur, au milieu d’une foule, les silhouettes se seraient agitées bien plus rapidement autour d’eux. « Seulement, là où je suis on ne peut plus d’accord avec vous c’est que les Anges ne peuvent pas rester dans l’impasse éternellement. En admettant même que Zane finisse par succomber, les Démons ne sont pas responsables de cet état de stagnation qui enserre actuellement votre peuple. Je sais à quel point la chose a été traumatisante mais il est de votre devoir à tous de vous en servir de la bonne façon. Vous devez devenir plus forts, plus déterminés encore à remonter la pente. Les Jardins de Jhēn vous protègent mais ils ne vous feront pas croître. Vous devez vous développer sur d’autres territoires également. Et puis… sans doute des solutions sont-elles également à chercher du côté démoniaque. Les Anges ne peuvent plus faire d’enfants, les Démons si. Je suis certaine qu’il existe pourtant des moyens de les rendre infertiles à grande échelle. ». Elle ferma les yeux un instant. « Je parle beaucoup n’est-ce pas ? Il faut dire que j’ai tellement réfléchi à la situation que j’ai en ma possession des solutions multiples, pas forcément pertinentes, certes, mais qui pourraient raviver les débats. La force est une vertu, n’est-ce pas ? Je pense qu’elle ne sera jamais aussi utile qu’à présent. ». Il n’y avait pas que la force. Voir les Anges désespérer avait quelque chose de particulièrement tragique. Les Extrémistes s’éloignaient le plus souvent des Vertus et Edwina voyait cela de la même façon qu’elle aurait observé un homme sombrer dans une dépression le conduisant au suicide. Curieusement, depuis qu’elle s’était mise à beaucoup parler, l’autre s’était tue. « Je pense aussi au fait que votre Reine actuelle est bien trop passive. Elle souhaite protéger les Anges et je l’entends mais… ». Elle arrêta définitivement son contrôle sur le temps. Les légumes seraient prêts d’ici quelques secondes. « Enfin, peu importe. Je ne suis moi-même pas Ange, il y a beaucoup de choses que je dois ignorer et parler ainsi est sans doute légèrement irrespectueux. ». Elle sourit, changeant de sujet. « Aimeriez-vous prendre un bain avant de dîner ? ».
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Sam 21 Avr 2018, 17:11

Tout le long de la discussion, ou plutôt du monologue d'Edwina, Raeden garda le silence. Il écoutait ce qu'elle disait, ce qu'elle racontait, ce qu'elle partageait. Il se retrouvait sur beaucoup des opinions qu'elle émettait. Cependant, il y avait des points où leur vision divergeait. Cette histoire de rendre les Démons infertiles le chiffonait. Il comprenait le cheminement de pensée qui pouvait amener à une telle réflexion, mais ça se heurtait à ses croyances. Il n'aurait su exactement l'expliquer mais l'idée d'empêcher quelqu'un d'enfanter, même un ennemi, lui restait un peu en travers de la gorge. Peut être était-ce parce qu'il avait toujours chérit les enfants et la vie qu'il trouvait le projet choquant. Après, le sujet n'était pas d'infertiliser en totalité les Démons, juste de faire en sorte qu'ils ne puissent plus enfanter aucun Démon. Le soucis était que par la suite, cela risquerait de retomber sur les Réprouvés. A part la réincarnation avec le Fleuve des Âmes, ils seraient le seul peuple à donner naissance aux deux races ennemies.

La préparation du repas était terminé. Il ne restait plus qu'à faire cuire les légumes. Ils retournèrent dans le salon mettre le tout sur le feu. La chatte les avait suivi, certainement pour réclamer plus d'attention et de caresse. Il s'assit à son tour sur le canapé, aux côtés d'Edwina, le félin grimpant sur ses genoux pour obtenir son du.


Vous n'êtes pas Ange, en effet. Mais cela fait à présent quelques années que vous en cotôyez régulièrement. Vous connaissez une partie de nos problèmes au moins aussi bien que nous. Cependant, vous n'avez pas la même façon de raisonner que vous. Vous n'avez pas non plus le même rapport aux Vertus que nous. Il y a certaines choses que vous ne pouvez pas comprendre, ou aborder de la même façon que nous, je pense.Toutefois, je ne pense pas que ça soit si mal que ça. Vous pouvez envisager des choses qui ne nous viendraient pas à l'esprit un seul instant. Echanger lors de réunion, cela peut permettre d'avoir une nouvelle conception de la chose, d'ouvrir de nouvelles perceptives, mélange des genres. Les Anges rencontrent déjà, à l'heure actuelle, des difficultés à se mettre d'accord, entre les Pacifistes et les Extrêmites. Même si le but poursuivi est plus ou moins le même, si la façon d'agir n'est pas commune, si chacun fait dans son coin, cela ne fonctionnera pas. Pas à long terme. Des escarmouches, des percées sauvages peuvent permettre de récupérer et de sauver quelques Anges. Mais ça en laissera toujours trop à la portée des Ailes Rachitiques. Les batailles seules ne font pas gagner la guerre … Et la guerre ne résout pas tout. L'équilibre du monde veut normalement que les deux s'affrontent, qu'il y ait une lutte perpétuelle maintenant la balance. Et ce n'est plus le cas. Ca ne peut engendrer que de mauvaises choses, pas seulement pour les Anges et les Démons, mais pour tous les peuples.

Raeden ne savait pas s'il pouvait réellement se permettre de parler ainsi. Il n'était pas pour le moment assez proche du haut de la hiérarchie pour savoir ce qui se décidait en interne. Mais de ce qu'il observait et en déduisait, il ne pouvait pas donner tord à la Magicienne. Il ne fallait pas attendre une décennie de plus pour agir. Et cela était valable aussi. Il pouvait avoir des idées, mais s'il voulait les partager, et surtout, qu'elles soient entendu, il se devait de se bouger et de se faire remarquer … Dans le bon sens du terme. Mais les réflexions de l'Ange furent quelque peu coupées dans leur cheminement quand Edwina lui fit une proposition inattendue. Il en resta d'ailleurs un instant sans voix, même s'il ne parlait pas à ce moment là. Il fallait reconnaître que le changement de sujet était quelque peu surprenant. Il se demanda un instant si c'était une façon élégante de lui faire remarquer qu'il sentait mais il en doutait. Cependant, il était vrai qu'il n'avait qu'à peine eut le temps de se débarbouiller avant de venir ici et l'idée d'un bain était plus que tentante maintenant qu'elle en avait évoqué la possibilité. A part les plongeons dans le lac ou dans une rivières et les toilettes à la bassine, cela faisait un moment qu'il ne s'était pas octroyé le plaisir d'une eau chaude.

Et bien, écoutez si vous proposez, ça serait avec plaisir. Cela ne pourra pas faire de mal et mon corps m'en remerciera. Vous voulez peut être en faire de même ? D'ailleurs, quand les entraînements commenceront, ça deviendra certainement votre meilleur ami. Ca et les massages. Délier et détendre les muscles, ça vous fera du bien contre les douleurs. Et puis, nous pourrons ainsi continuer à parler. Cela fait une décennie que nous ne nous sommes pas vue. Et nous ne sommes pas obligés de parler Démons et Anges toute la nuit.

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Sam 30 Juin 2018, 23:22

Edwina sourit. C’est vrai qu’ils n’étaient pas obligés de parler des conflits entre les Anges et les Démons toute la nuit durant. Le sujet devait hanter le quotidien de Raeden à bien des égards et sans doute n’était-il pas judicieux de lui rappeler la condition des siens. Pourtant, cette même condition faisait partie de son existence à elle, aussi. Elle avait confiance en l’homme pour faire bouger les choses de son côté sans réellement pouvoir dire pourquoi. Finalement, sans doute ne connaissait-elle que très peu d’Anges ; sans doute était-il le seul qu’elle appréciait véritablement parmi ceux-là. Elle espérait beaucoup de lui, peut-être trop, ou de façon paradoxale. Finalement, elle avait mille et une idées, dont beaucoup qui placeraient les Démons en fâcheuse position si elles se réalisaient. Cela dit, elle ne souhaitait pas plus la disparition des Anges que celle des Vils. Son rôle fondamental était de maintenir la paix et il y avait bien des manières de faire, plus ou moins cruelles. Elle n’était pas mauvaise, alors elle essaierait de faire au mieux, même si elle avait déjà pensé plus d’une fois que tenir tous les peuples sous son joug pouvait être une solution comme une autre. La Belle pencha doucement la tête sur le côté, ses yeux regardant soudain l’homme. Elle l’avait toujours trouvé attirant et elle devait bien l’admettre. « Ce ne serait pas raisonnable, vous le savez comme moi. » dit-elle doucement pour répondre à sa proposition quant au bain.

Elle n’était pas certaine de la position qu’elle souhaitait adopter en sa présence. Songeuse, elle se pinça les lèvres, gênée, hésitante. Devait-elle être honnête ? Il ne voudrait certainement plus jamais la revoir si elle lui avouait toute l’histoire. Et puis, le risque était grand. Elle se méfiait, pas de lui, mais des Esprits et des espions qui rôdaient. « Ne bougez pas. » dit-elle simplement avant de se lever. Elle passa ses mains de chaque côté de l’animal qui avait pris place sur les genoux de Raeden pour le déplacer et s’installa à sa place. À califourchon sur les cuisses de l’Ange, elle s’approcha pour que ses lèvres soient le plus près possible de son oreille. Elle se mit à chuchoter. « En réalité je dois vous avouer des choses… qui ne vont pas vous plaire et que vous devrez garder pour vous. ». Elle posa sa main sur l’épaule de l’homme pour éviter de l’écraser. « J’ai hum… aidé Zane à monter sur le trône. Il ne m’a jamais enlevée. Je suis partie avec lui de mon plein gré. Les Démons devenaient incontrôlables sans Souverain et cela m’a paru être une bonne idée… ». Elle marqua une pause. « Il vous a simplement tendu un piège pour une raison que j’ignore. Je ne risquais rien. ». La proximité la troublait mais ce qu’elle avouait était bien trop important pour que ce trouble s’accentue. « Et j’ai ce… cet objet qui me permet de voir le Diable lorsque je le souhaite. Alors… quand il a décidé d’attaquer la Terre Blanche, je l’ai su. J’ai tenté de vous aider du mieux que je le pouvais mais l’attaque a été trop rapide pour que je puisse sauver plus d’Anges et trop rapide encore pour que je puisse prévenir qui que ce soit. Seuls les Magiciens puissants ont pu se téléporter à une telle distance et ouvrir des portails. ». Les Démons étaient bien mieux pourvus. « Et malgré ces horreurs, je n’arrive pas à haïr l’homme responsable. Pire, je le désire. J’ai essayé de lutter mais… il n’y a rien que je puisse faire contre l’emprise qu’il possède à mon égard. Vous comprenez ? » demanda-t-elle, sans réel espoir qu’il lui pardonne ses péchés. « Et… la chose semble réciproque, pour une raison que j’ignore. Si j’essayais de calmer ce désir dans vos bras, chose que j’ai fortement envisagé, il vous tuerait s’il venait à l’apprendre. Et ce ne serait pas convenable envers vous compte tenu de vos sentiments. ». Elle se pinça les lèvres et s’écarta, reprenant une position debout sans réellement le regarder. Elle évitait soigneusement de se poser des questions quant à ce qu'elle ressentait, elle. La seule chose qu'elle savait c'est que le désir qu'elle éprouvait pour le Monarque Démoniaque balayait tout le reste, comme une malédiction malsaine et mortelle. Il l'obsédait et il hantait ses rêves bien plus que n'importe qui d'autre.

Elle tendit la main, paume vers le plafond, et fit apparaître dans celle-ci un savon qu’elle lança au sol. Un bain fumant y apparut. « Je vais retourner des mes appartements royaux pour la nuit. Vous pouvez rester ici, vous baigner, manger et dormir dans mon lit. S’il s’avère que vous souhaitez toujours m’entraîner après ce que je vous ai dit alors écrivez moi vos exigences sur l’un des parchemins posés sur mon bureau. Sinon, repartez simplement chez vous lorsque vous voudrez. ». Elle leva les yeux vers lui puis murmura un petit « Bonsoir » avant de disparaître.
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Jeu 02 Aoû 2018, 23:48

Oui, il le savait. Si elle avait accepté, cela aurait certainement fini par apporter plus de problèmes qu'autre chose. Il ne s'excuserait cependant pas d'avoir posé la question. Il avait décidé d'assumer pleinement ce qu'il ressentait, depuis un petit moment déjà. Il esquissa un sourire un peu triste pour faire montrer qu'il comprenait très bien. La suite des événements lui réserva cependant bien des surprises, de quoi le faire réfléchir. Il s'exécuta lorsqu'elle lui demanda de rester immobile. Il ne savait pas ce qu'elle prévoyait mais il lui faisait confiance. Et puis, il était assez fort pour réagir en cas de problème, en tout cas sur le plan physique. Au niveau magique, peut être juste le temps de prendre du recul. Ayant déplacé le félin, elle s'installa à sa place, sur ses genoux. L'Ange se demandait où elle voulait en venir en agissant ainsi alors qu'à peine quelques secondes avant, elle venait de refuser un bain avec lui en disant que ce ne serait pas raisonnable. La position qu'elle venait de prendre ne l'était pas non plus, généralement.

Raeden posa naturellement ses mains sur les hanches d'Edwina, ses pouces frottant machinalement la peau à travers le tissu de son vêtement en faisant des cercles concentriques. Se penchant pour lui parler à l'oreille, la Reine lui annonça que c'était l'heure des confidences. Et que tout ce qu'elle allait lui apprendre n'allait pas le réjouir, bien au contraire. Il garda simplement le silence, la tête légèrement pencher vers elle pour mieux capter ce qu'elle avait à lui dire, attendant qu'elle poursuive. Lorsqu'elle reprit, après s'être appuyée sur lui de façon à ne pas l'écraser, le mouvement hypnotique des pouces de l'homme s'arrêta, ses mains se resserrant peut être légèrement sur son bassin, l'entièreté de son corps se figeant. Il n'était pas sur d'apprécier ce qui allait suivre. Jusqu'à ce qu'elle s'écarte et se relève d'elle-même, il ne pipa mot, ne la retenant pas mais ne la repoussant pas non plus. Il avait clairement besoin de réfléchir à ce qu'elle venait de lui apprendre. Cela était trop important pour qu'il ne s'y attarde pas. Ca ne les concernait pas seulement eux d'eux, mais aussi les Anges, les Magiciens et les Démons.

Edwina fit apparaître un bain fumant par le biais d'un savon. Elle lui annonça comment la suite des événements allait se passer, en fonction de ce qu'il déciderait. Après quoi, après lui avoir dit au revoir, elle s'éclipsa magiquement, d'un claquement de doigt, sans le claquement.


Bonsoir.

Il était déjà à moitié plongé dans ses pensées. Il se déshabilla avant de rentrer dans le bain, s'immergeant totalement. Entièrement allongé, la vision troublée par l'eau, le Bénéfique ressassait ce qu'il venait d'apprendre. Il avait entendu de nombreuses rumeurs vis-à-vis de la Belle et la Bête. Visiblement, certaines n'étaient pas sans fondement. Pouvait-il lui faire confiance alors qu'elle jouait apparemment dans les deux camps ? Selon ses dires, elle avait grandement contribué à sauver les quelques huit-cent mille Anges rescapés, si on enlevait ceux prisonniers des Démons. Mais elle faisait aussi parti de ceux qui avaient aidé le même homme responsable de ce génocide, à monter sur le trône. Et l'attirance qu'elle éprouvait pour le Malin et qui semblait réciproque. Le Délaissé se souvenait d'un rêve où ce dernier lui disait justement de se méfier, qu'il était probablement maudit car obsédait par l'Ultimage. Cela pouvait-il être vrai ou était-ce juste son subconscient qui tntait d'apaiser ses craintes ?

Raeden se redressa légèrement, sortant la tête de l'eau, pour reprendre sa respiration.  La Magicienne ne ressentait pas les Vertus comme eux et ne voyait pas le monde par le même regard. Mais était-ce une raison pour faire comme si de rien n'était et passer outre ? Le bain disparut soudain, le laissant cul nu sur le sol de la pièce principale. Il poussa un juron avant de se remettre debout. Il aurait aimé être prévenu avant, quand même ! Il se passa la main dans ses cheveux humides avant d'attraper une serviette et de la passer négligemment autour de la courbure de ses reins. Se plantant devant une fenêtre, il observa les ténèbres de la nuit se profilaient au delà du verre, les flammes du feu dans la cheminée se reflétant dans les gouttes d'eau perlées sur son corps. Il passa la nuit ainsi, veilleur immobile.

Au petit matin, un parchemin était posé sur le bureau, couvert d'une écriture calligraphiée, peut être pas aussi fine que pourrait être celle d'un érudit, mais quand même soignée. A côté était posé un savon.


« Trouvez vous des vêtements souples, résistants, qui ne vous gênent pas dans vos mouvements et que vous n'avez pas peur d’abîmer, ainsi que des bottes en cuir souple. Le mieux serait des bottes de bretteur. Je m'occuperai des armes. Je ne peux passer outre certaines choses mais je ne peux non plus vous condamner sans autre forme de procès. Peut être que la présence plus régulière d'un Ange à vos côtés vous aidera-t-elle et me permettra de mieux comprendre. Quoiqu'il en soit, faites moi parvenir vos disponibilités et nous nous arrangerons.

Que vos tourments puissent s'apaiser.
Raeden


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