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Isiode et Isley
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◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Dim 13 Sep 2020, 21:43



Partenaire : Solo.
Intrigue/Objectif : Récapitulatif de l’avancement du développement sur les Terres d’Iyora. Entretien entre les Olori Ivanhnoé, Galathiel et Vaughan dans l’optique d’installer un centre de redressement, pour l’Agbara, sur les Terres d’Iyora. Déménagement de l’ensemble des infrastructure de l’Agbara sur l’Île d’Orhmior.


Sur les Terres d’Iyora.

À ses invités, Nathanaël Ivanhnoé montra les deux assises qui faisaient face à la sienne alors qu’il s’installait confortablement derrière son bureau. À la surface de ce dernier, d’innombrables dossiers avaient été empilés les uns sur les autres, certains ayant déjà fait l’objet d’une évaluation par l’Olori tandis que les autres attendaient encore de passer sous sa mire; c’était pour dire que l’ancien homme d’armée avait très peu de temps devant lui. Si ces explorations s’étaient conclues avec succès et que la Citadelle Doka fleurissait en raison du développement de plus en plus grandissant dans la région, il était encore difficile de pallier les besoins et les services nécessaires à la suite de l’arrivée massive de tous ces réfugiés de la Terre Blanche. Il ne fallait pas se leurrer : l’économie du peuple angélique volait particulièrement bas, en comparaison au soudain progrès et rétablissement de leurs conditions, et si cela n’était pas de l’aide apportée par leurs associés, il ne sait pas comment ils auraient pu gérer tout cela en même temps.

Si les Elfes n’avaient pas manipulé le cycle de leurs plantes nourricières afin que celles-ci se développent plus rapidement que leur croissance ordinaire, ils n’auraient jamais eu suffisamment de ressources alimentaires pour nourrir l’ensemble de la population. Si les Magiciens, les Humains ainsi que l’Ordre d’Hébé n’avaient pas accepté, entre autres, de prêter leurs chaumières et de partager leurs denrées avec leurs frères et sœurs rescapés, leurs établissements auraient rapidement été bondés, par manque d’espace, par manque de structures dans lesquelles ils auraient pu les loger. Force était de constater que les Anges pouvaient toujours compter sur leurs alliés, malgré les houles qui avaient secoué leurs relations avec certains partis, au cours des dernières années.

La relation entre les peuples angélique et magicien avait connu une phase plutôt tendue en raison des deux têtes couronnées, mais après la mort de l’Apakan Asriel, l’alliance s’en était alors doucement mieux portée. Entre les Elfes et les Anges, grâce aux explorations, les liens n’avaient fait que se renforcer, après plus de dix ans d’autarcie de la part de leurs congénères aux oreilles pointues : Ivanhnoé était particulièrement fier et content, par ailleurs, de l’émersion de ces alliés. Leur retour sur la scène nationale signifiait qu’un poids pesait de nouveau sur la balance. Quant à leur relation avec les Humains…

Cette dernière était un peu plus compliquée actuellement, voire littéralement dérangeante. Entre ceux qui avaient rejeté la présence des Ailes Blanches auprès des leurs, ceux qui vivaient cachés et reclus au fin fond du Désert, sur le Continent Naturel, et ceux, désormais, qui peinaient à faire confiance aux Anges en raison des derniers événements qui avaient secoués leurs populations respectives… Toute cette discorde n’avait fait qu’enflammer des braises qui étaient déjà bien ardentes. Beaucoup d’accidents monstrueux avaient été perpétrés contre l’un et l’autre des partis, la décision de s’allier provisoirement au peuple sorcier, pour la prise de la Terre Blanche, n’ayant été que la goutte de trop qui avait fait déborder le vase. En prenant conscience du dégoût qu’avait suscité cette décision chez les Anàkir (Humains), Nathanaël n’avait pu s’empêcher d’haïr l’hypocrisie et l’incompréhension bornée des Enfants de Sympan, cette impression ne s’étant que très peu adoucie après que ces derniers aient finalement décidé de se joindre à la cause des Immaculés. S’il s’était bien gardé de conserver ses ressentis pour lui, il n’avait, cependant, pas accepté de prendre en charge le dossier : il savait que, tôt ou tard, il aurait certainement perdu patience devant eux.

Néanmoins, le brun faisait totalement confiance à l’Olori Hesalà – celui qui avait fini par hériter des dossiers des rescapés, des Humains et de l’entente avec l’Ordre d’Hébé – pour s’occuper de ce problème épineux. Il avait les nerfs suffisamment solides, la tête suffisamment froide, le caractère suffisamment patient et le cœur suffisamment droit et juste pour se confronter à cette crise sans laisser la déraison de ses sentiments ou bien l’iniquité des Humains obscurcir sa vision.

Assis à son bureau, l’Olori finit par lever les yeux vers son confrère et sa consœur, tout en les gratifiant d’un sourire : il s’était perdu dans ses pensées, brièvement, mais il était de nouveau complètement présent.

« C’est un plaisir de vous accueillir sur les Terres d’Iyora, Fúnmi tara Vaughan (Ma Dame Vaughan), Ogbeni banọ Galathiel (Sir Galathiel). Comment allez-vous? J’ai l’impression que nous nous ne sommes pas vus depuis une éternité. »


735 mots | Post I

Awọn Yoo, traduit du Naciaze, est une expression pour décrire quelqu'un ayant une volonté inébranlable.
Crédit pour Nathanaël Ivanhnoé : Young Hanzo by naroro520




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Isiode et Isley
Dim 13 Sep 2020, 21:53



Longtemps, très longtemps, Nathanaël avait rêvé de cette terre qui accueillerait de nouveau leur nation. Une terre de fertilité, de diversité, de protection. Sur un sol vierge de toute histoire et civilisation, il avait songé à y bâtir une cité dans laquelle les siens pourraient enfin prospérer après plus de dix ans à vivre attachés aux chevilles de leurs alliés et liés, par les poings, aux fers de leurs ennemis. Il était redevable aux premiers; il aurait anéanti volontiers, s’il avait pu, les derniers, mais dans les deux cas, il était prêt à briser les chaînes qui retenaient, depuis bien trop longtemps, son peuple à cette indépendance. Il désirait le libérer, lui offrir ce qu'il méritait de recevoir à la place de la mélancolie et du désespoir : il aspirait à ériger un refuge pour les Ailes Blanches.

C’est dans cette optique que Nathanaël avait commencé à élaborer ses premiers plans d’exploration et d’annexion de territoire. Au cours des années qui avaient suivi le Rimkalàri (la Guerre) ainsi que le Czírnúma (le Génocide) qui en avait résulté, le jeune homme n’avait plus que mangé, bu, dormi et respiré pour cet unique objectif. Il avait bien vu que la perte de la Terre Blanche aux mains des Diables avait créé une cassure dans le cœur de son peuple, une lacération que même le temps peinait à cicatriser et que seules les larmes de tristesse et de colère semblaient arriver à toucher, brûlant à vif les esprits sans pour autant les apaiser.

Ainsi, s’engageant sur des sentiers qu’il n’aurait jamais soupçonné emprunter, il avait, petit à petit, commencé à tisser des liens auprès d’hommes et de femmes de différentes ethnicités pour que ces derniers puissent le soutenir dans cet ambitieux et déterminant projet qu’il s’était imaginé. Cependant, comme toutes choses, il n’avait pas récolté les fruits de son labeur avec facilité. Il avait essuyé des échecs, bien des échecs, au cours de cette aventure, nombreux émérites et honoraires ne voulant pas risquer leurs sous et leurs réputations pour un dessein aussi hasardeux et téméraire qui se trouvait, en plus, entre les mains d’un peuple à la situation aussi précaire. Combien de fois avait-il dû revoir ses objectifs, restructuré ses plans intégralement, prendre une grande inspiration pour éviter de s’énerver face à ceux qui ne voulaient pas comprendre ou qui ne voulaient pas y croire, tout simplement? Souvent, très souvent.

C’est là qu’il avait fini par se rendre compte qu’il s’était, en effet, engagé sur un sentier bien plus bourbeux qu’il ne l’avait escompté. Plusieurs fois, il avait songé à baisser les bras, à tout abandonner, à déléguer, mais aujourd’hui, maintenant qu’il observait tout ce qui avait été bâti, il était fier d’avoir persévérer et d’avoir continué de croire en l’Espoir : à ses côtés, tout n’était plus vraiment vain. Il avait vu que d’autres nourrissaient la même ambition que lui sur son chemin, peut-être trop timides pour s’avancer, manquant sûrement de confiance et de sécurité pour s’engager, eux aussi, sur ce sentier. Néanmoins, en s’entraidant et en s’insufflant mutuellement la force des Ọrun (Vertus), ils avaient réussis à façonner leurs rêves et félicité : ceux-ci s’étaient modelés et élevés en même temps qu’Iyora, la muraille de la Citadelle Doka protégeant ce morceau de bonheur qu’ils avaient pris soin d’entretenir et de faire mûrir tous ensemble.

C’est pourquoi il se braqua soudainement lorsqu’il entendit les projets que ses collègues désiraient réalisés au cœur de son foyer, l’incertitude le murant dans un silence impénétrable. Les Olori Clive Galathiel et Hazel Vaughan se dévisagèrent brièvement, attendant calmement que l'Archange s’explique, ce qu’il ne tarda pas à faire, tout en braquant ses pupilles opalescentes sur leurs visages.

« Je serais ravi d’accueillir au sein de la Citadelle une division de votre armée pour que celle-ci défende les citoyens et leurs terres. Que les Sept Vertueux soient loués, souffla-t-il en levant les yeux vers le plafond, nous n’avons pas détecter de menace aussi grande que celle des Goled depuis leur extermination, mais rien ne vaut un peu de Prudence. »

Une bonne chose que le clan des barbares ait été trouvé avant toute installation permanente sur le territoire, leur existence ayant coûté, détruit et traumatisé la vie de plusieurs individus. À présent, seuls leur antre, au sud-ouest du territoire, et la mémoire collective pourraient témoigner de leur présence passée.

« N’ayant pas été construite dans l’optique d’être une forteresse, à l’image de l’Avant-Garde d’Orhmior, la Citadelle Doka ne possède que peu d’infrastructures militaires entre ses murs. »

Tout en parlant, l’Olori avait extirpé des feuilles de papier sur lesquelles avaient été dessiné les plans de tours et de guérites à toit conique. Si ce présent sujet lui plaisait, offrant volontiers toute l’aide nécessaire à ses collègues, en revanche, il devait réfléchir aux mots qu’il devra employer pour discuter des tenants et aboutissants du second objet de leur visite.


813 mots | Post II



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Isiode et Isley
Dim 13 Sep 2020, 23:43



Ainsi, après avoir étendu les différents dessins et croquis sur son bureau, il reprit la parole tout en guidant les yeux de ses interlocuteurs avec son doigt.

« Nos défenses se résument à ceci, actuellement. Nous avons, bien entendu, la muraille qui encercle l’intégralité des espaces urbain et résidentiel de la cité et, lors de sa conception, les architectes ont érigé ces quatre zones de surveillance, leur apprit-il en désignant l’emplacement de chacune d’entre elles, sur une carte complémentaire. Rassa, la Porte du Sud, l’unique entrée permettant de rejoindre l’intérieur de la Citadelle; Erílda, le Beffroi du Nord, qui est le seul accès menant au sentier qui s’ouvre sur les Montagnes de la Jēnne, mais surtout, sur le Mont d'Albe. Le plus grand sommet de la région. Puis nous avons la structure de l’Ouest, Thērussa, pour contrôler et surveiller les déplacements en mer et, finalement, il y a Súme, la Guérite de l’Est, qui surveille le passage menant vers la Jungle de Vinyarië, en contrebas de la falaise. »

Concentré, l’Olori Galathiel prit des notes sur les différentes infrastructures, notamment en ce qui concernait leur dimension, leur capacité ainsi que le périmètre complet de la muraille.

« Puis, ici, tout au Sud, à bonne distance du port et de la zone rurale, nous avons un chantier en cours : il s’agit d’une nouvelle tour de guet Ecchun, pour surveiller la portion méridionale de la Mer. Et lorsque nous aurons suffisamment avancer à l’intérieur de la chaîne de montagnes, nous songeons à placer un dernier point d’observation pour que nous puissions également surveiller les eaux du nord.

- Et qu’en est-il de toute la région forestière, juste en bas de la chute? Vous comptez poster des hommes là-bas aussi? Demanda la Vaughan en désignant la zone en question du doigt, s’intégrant dans la conversation en catimini.

- Vinyarië? Il s’agit des terres qui seront offertes aux Ygdraës, comme il a été convenu dans notre entente. Par conséquent, ce seront aux Elfes de voir ce qu’ils feront sur ce territoire. Mais, à l’heure actuelle, aucun établissement n’a encore été érigé, puisque nous venons à peine de commencer les explorations de la jungle. Alors rien n’est encore sûr, même si je crois qu’une ou deux tours de guet seront sûrement construites pour surveiller les entrées et sorties dans l’exutoire du lac. »

Effectivement, il y a quelques jours de cela, les premières équipes avaient été envoyées sur le terrain auprès de quelques aborigènes orishas et de leurs fidèles alliés lesoviks pour ratisser le territoire. Nous savions la forêt extrêmement dense et sauvage, mais en compagnie de leurs guides, l’Olori ne s’inquiétait pas pour les explorateurs. Les Orishas qui avaient été forcés de s’exiler tout en bas de la falaise, afin d’éviter un second attentat des Goled, connaissaient suffisamment bien le terrain pour ne pas qu’une tragédie ne survienne. En plus de cela, les équipes étaient accompagnés des Lesovik, qui leur serviraient de garde-fou. Dans de telles circonstances, les nouvelles explorations ne devraient pas avoir de difficulté à sillonner les tréfonds humides et mystérieux de cette jungle aux allures de marais. En apprenant cela, le Galathiel hocha doucement de la tête, visiblement ravi de la progression de son camarade. Ainsi, en se repositionnant sur son siège, l’Archange lui offrit un sourire.

« Merci beaucoup pour ces précieux renseignements, Ogbeni banọ », conclu le Général, prenant volontiers les feuilles de parchemin que lui léguait son compatriote : il savait qu’il s’agissait d’informations importantes afin que l’armée puisse mieux organiser les différents effectifs qu’ils pourront poster sur chacun des territoires, en prévision aux futurs déploiements.

Cependant, si le sourire du Galathiel s’était fait engageant et reconnaissant tout au long de cet échange, la soudaine altération du faciès de son collègue le fit descendre de son nuage. Une fois de plus, il gratifia sa partenaire d’une brève œillade, Hazel s’étant avancée sur son siège, ses yeux fixés sur Nathanaël. En l’observant ainsi, elle savait déjà ce que serait sa réplique. Elle n’était même pas obligée d’entrer dans son esprit pour le lire : la lueur qui recouvrait la surface de ses pupilles lui fournissait la réponse qu’elle recherchait.

« En ce qui concerne votre seconde requête… Reprit le brun en tournant son visage en direction de la jeune femme, qui exhala un soupir. C’est non, trancha Nathanaël, comme envisagé par ses deux invités. Je refuse que cette institution se retrouve au milieu de mes terres.

- Cette institution? » Répéta la brune d’une voix monotone.

La prêtresse ne pouvait s’étonner que l’Olori Ivanhnoé décline aussi abruptement sa demande d’intégrer un camp de redressement, pour le projet Agbara, sur les Terres d’Iyora. Pourtant, le ton avec lequel il s’était exprimé la fit frissonner.


785 mots | Post III



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Isiode et Isley
Lun 14 Sep 2020, 02:24



« Je comprends votre réticence, Ivanhnoé, mais ne diabolisez pas de la sorte les camps de redressement, murmura-t-elle en le scrutant intensément. Nous ne faisons pas cela pour les torturer ou que sais-je encore, et vous le savez très bien. Seulement, le cheminement vers l’Absolution est long. Très long. Et il est normal qu’ils en souffrent durant le processus, c’est inévitable, leur partagea-t-elle. Aucune Rédemption ne se fait aisément, et sans douleur qui plus est. Mes patients doivent se battre, sans arme, contre le fardeau des Péchés. C’est pour cela que nous sommes présents auprès d’eux, pour leur fournir les outils nécessaires afin qu’ils tracent une voie jusqu’à retrouver le droit chemin. »

Le regard de la jeune femme était inflexible. Convaincue du bien-portée de son travail, Hazel ne doutait pas, une seconde, que l’Agbara puisse causer du tort à ses semblables. C’étaient les Péchés, qui les consumaient intégralement, qui étaient leurs véritables supplices et maux. Elle ne comprenait pas comment il était possible de voir de telles actions du mauvais œil. Était-ce si mal de vouloir aider ainsi les leurs? Était-ce si mal de les ramener vers ce pour quoi ils devaient aspirer? Bien sûr que leur souffrance ne s’arrêterait pas d’un coup de baguette magique, mais les épreuves qu’ils enduraient aujourd’hui étaient les mêmes que celles du passé : personne n’empruntait le chemin de la Rédemption en pensant qu’il ne fera qu’une promenade de santé. Plus que qui conque, elle le savait, pour avoir vécu exactement la même expérience. Prisonnière d’un ressentiment sans nom, d’une jalousie viscérale à l’égard de son jeune frère, d’une irritation qui avait, pendant un temps, brisé toutes limites, Hazel avait vécu l’enfer, s’était morcelée en comprenant sa vulnérabilité, comme tous ces Anges qui s’étaient, un jour, perdus en désirant suivre la voie, quelque fois tordue, souvent cahoteuse et pentue, des Vertus. Son implication et celle de ses collègues dans le processus n’était là que pour faire figure de support, de boussole, afin qu’ils retrouvent de nouveau le bon chemin.

« Hazel, Clive, je comprends parfaitement pourquoi vous avez choisis de prendre en main cette institution, d’autant plus maintenant que l’Apakan Asriel est morte et que l’Apakan Erwan soit encore introuvable. Cependant, ouvrez les yeux : est-ce seulement efficace comme méthode? Vous réalisez ces… expériences depuis quelques années déjà et, à l’heure actuelle, y’a-t-il un seul de vos patients qui soit parvenu à réintégrer la société? Un seul qui, une fois dehors, n’a pas été rapidement ramené au centre en raison de son déséquilibre mental? »

Les deux Olori restaient silencieux. Ils n’avaient pas besoin de répondre à cette question rhétorique parce qu’à l’heure actuelle – et tous trois le savaient – aucun des patients qui avaient été menés à l’Agbara n’avaient pu sortir du centre. Étrangement, malgré toutes les précautions et ajustements qu’ils avaient réalisés pour les soutenir, ils étaient encore trop instables pour qu’ils soient pleinement réhabilités. C’est pourquoi, tant et aussi longtemps que la Vaughan n’avait pas trouvé une solution afin de fixer cet élément perturbateur, qu’ils ne pouvaient sortir de l’établissement. Ils étaient trop fragiles, trop dangereux pour les autres et eux-mêmes : ces hères étaient encore perdus. Ils avaient encore besoin d’elle. Mais que pouvait-elle faire de plus pour leur venir en aide? Que pouvait-elle faire d’autre pour les empêcher de souffrir plus longtemps? La Grande Prêtresse ferma brièvement les yeux, son corps tremblant. Ses deux collègues la fixèrent, muets, conscients de sa naturelle empathie à l’égard de ses patients. Malgré tout, ils ne pouvaient nier le fait que le projet, depuis sa conception, concrétisation et implantation dans la société angélique, n’était pas un franc succès. Cependant, lorsqu’ils perçurent de nouveau le regard de la jeune femme, ils furent soudainement frappés par la détermination qui vint brusquement balayer toute autre expression de son faciès.

« Ils peuvent être sauvés. Nous le pouvons tous – j’en suis la preuve vivante. Il suffit de ne pas perdre Espoir, Ogbeni banọ. Nous ferons notre possible pour ramener ces hommes et ces femmes auprès de leurs familles le plus tôt possible. »

Elle leur adressa un sourire léger, candide même, auraient-ils osé le décrire, tant la sincérité et l’innocence se lisaient sur chacune des lignes de son visage.

« Je les guiderai jusqu’à ce qu’ils retrouvent la voie menant vers le droit chemin. »

Nathanaël l’observa longuement, les deux Archanges se jaugeant dans un mutisme qui semblait avoir englouti l’intégralité des bruits du bâtiment : même le tintamarre de l’extérieur paraissait s’être évanoui.

« Si je puis me permettre, avança soudainement l’officier militaire en observant le brun. Il se pourrait même que nous soyons sur une piste à ce propos.

- Que voulez-vous dire? »

Le Général en chef fit un signe de la tête à sa partenaire afin de l’inviter à lui expliquer la situation. C’est vrai. Ils étaient peut-être même plus près de la solution que ce qu’elle avait laissé entendre.

« E-En effet. Depuis peu, certains de nos patients ressortent de leurs évaluations avec de très bons résultats. Ils ne font plus de crises, plus d’excès de rage, de paranoïa. Le phénomène n’a été remarqué que tout récemment, alors il se peut qu’il s’agisse d’un état temporaire, et il nous faudra analyser plus minutieusement leurs condition et réactions ultérieures, certes, mais… je pense que nous tenons un bon filon. »

Nathanaël se taisait, mais finit par reprendre la parole tout en fermant les yeux.

« Quoi qu’il en soit… Soupira-t-il en secouant la tête, visiblement ennuyé par la tournure des événements. Je sais qu’il s’agit de mesures… nécessaires afin de protéger notre peuple et même si je comprends votre volonté, cela ne veut pas dire que j’adhère à vos méthodes. »

Il se frotta la nuque. Lui-même pouvait entendre toute l’ambivalence dans ses mots. Malgré tout…

« Je reste sur ma position : je ne veux pas de l’institution sur les Terres d’Iyora. »


981 mots | Post IV



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Isiode et Isley
Mar 15 Sep 2020, 02:15



Quelque part.

« Est-ce que tout est en place? »

À l’entente de sa voix, Clive releva la tête, rejoignant sa consœur d’un pas assuré.

« Presque. La troisième équipe a tardé à se préparer, mais elle sera bientôt prête. »

Le Galathiel était, par ailleurs, en communication directe avec celui qui jouait le rôle de surveillant. Sa tâche principale était de s’assurer que le transport des structures de l’Agbara, à travers l’espace, se déroule sans tracas, et que les mages angéliques, mis à leur disposition pour ce travail, soient confortables tout au long du processus de téléportation. Le Commandant de l’armée se permit d’expirer une longue respiration. Tout se déroulerait pour le mieux, il n’était pas très inquiet. Les équipes s’entraînaient depuis plusieurs semaines pour ce déménagement colossal et, aux derniers essais, tout s’était réalisé sans problème majeur. Tout ce qu’ils leur faisaient défaut, à l’heure actuelle, était la grosseur de la structure. Le centre de redressement était relativement imposant, constitué de quelques bâtiments qui étaient reliés entre eux par Magie. C’est pourquoi il avait été décidé de téléporter, morceau par morceau, les infrastructures de cet ensemble en s’assurant qu’il n’y a aucun malencontreux chevauchement entre les établissements, au risque que ces derniers s’effritent, se cognent et se désintègrent une fois de l'autre côté. Ce qu’ils étaient sur le point de réaliser était une tâche délicate, minutieuse, malgré la dimension des objets avec lesquels ils travaillaient. Ils devaient s’assurer que chaque pierre des bâtiments reste à sa place, que chaque fragment de verre n’éclate pas sous le coup d’une pression insoupçonnée ou d’une contorsion inaccoutumée. Les secrets du voyage à travers l’espace étaient encore bien incompris, même pour ceux qui l’utilisaient à outrance grâce à la Magie. C’est peut-être même en raison de cette aptitude naturelle qu’il était rare que l’on prenne le temps de réfléchir à tous les principes physiques et biologiques derrière les pouvoirs qui dormaient en eux : ils étaient là, tout simplement, comme le nez au milieu du visage ou bien l’estomac dans les entrailles.

« Cela étant dit, ils ne devraient pas tarder à terminer leurs préparations, la rassura le Général en restant attentif aux communications.

- Bien. »

La brune s’approcha de son collègue, les yeux dans la vague, une étrange expression placardée aux quatre coins du visage. L’officier militaire remarqua immédiatement l’état dans lequel se trouvait sa partenaire, penchant légèrement sa tête sur le côté pour la contempler.

« Quelque chose vous tracasse-t-il, Fúnmi tara? »

Elle ne répondit pas, les lèvres légèrement pincées.

« Êtes-vous dans cet état à cause d’Ivanhnoé? De ce qui s’est dit au cours de notre dernière rencontre? »

La demoiselle acquiesça lentement, sa main remontant jusqu’à son profil, qu’elle pétrit du bout des doigts.

« Nous ne pouvons pas être dans l’erreur, Galathiel, n’est-ce pas? Tout ce que nous faisons pour ces Anges, c’est uniquement pour leur bien. Pourquoi Nathanaël voit cela de manière si négative? »

Clive appuya sa paume contre son épaule, les mires ambrées de la jeune femme se relevant instinctivement jusqu’aux yeux du Commandant.

« Ce n’est pas votre style de douter de la sorte, mon amie, lui dit-il tout en la gratifiant d’un sourire ténu, mais apaisant. Ne vous tracassez pas avec cela. Vos sentiments sont bons et droits. Seulement, ce qui leur arrive est exactement comme vous l’avez décrit. Ces Anges sont vulnérables et ont besoin d’être guidés vers la voie des Vertus. Et pour les empêcher de se perdre une seconde fois, il est nécessaire de les prendre par la main et de les rediriger vers leur véritable mission. »

Parce que présentement, ces agneaux étaient aveuglés par une tentation plus grande qu’eux, aveuglés par l’horizon qui leur paraissait sans limite. Ils étaient étreints et secoués par des sensations qu’ils n’avaient jamais expérimentées, et qui étaient d’autant plus dangereux pour eux, puisqu’ils n’arrivaient tout simplement pas à les contrôler. Ils se laissaient appâtés vers un foin plus appétissant, mais qui, malheureusement, ne pourrait les combler peu importe la quantité qu’ils mangeront.

« Cette étape de la Rédemption est inévitable, mais ils sont récalcitrants, insatiables, maintenant que leurs barrières les plus profondes se sont effondrées. Ils se bercent dans une illusion de liberté alors qu’ils n’ont fait qu’entrer dans une nouvelle cage dont ils ne voient pas encore les barreaux. Et s’ils ne prennent pas conscience de cette prison, s’ils ne font pas les efforts nécessaires pour se libérer, c’est à nous de réagir pour les faire sortir, aligna le Général en chef. Cependant, ils prennent cette action comme une agression alors que nous ne faisons cela que pour leur bien. Pour l’instant, ils ne sont pas réceptifs à notre aide, mais lorsqu’ils le seront complètement, lorsqu’ils comprendront que nous ne sommes pas là pour les blesser, mais pour les aider, croyez-moi, ils vous seront éternellement reconnaissants pour leur avoir montré la voie à suivre. »

Son sourire s’agrandit, désolé.

« Toutefois, c’est malheureux que Nathanaël ne semble pas le percevoir comme cela. Il nous regarde comme si nous étions des tyrans, et il ne voit que la souffrance qu’ils endurent, sans comprendre que nous faisons tout cela dans l’unique but de les préserver d’eux-mêmes. À croire qu'il préférerait les abandonner, un peu comme il a abandonné les dix Disparus d'Orhmior, lança-t-il dans un accent acide, en référence aux terribles événements qui avaient secoué les explorations de l'Île d'Orhmior, ce qui lui valu un regard sombre de la part de la jeune femme.

- Galathiel, ce n'était pas nécessaire. »

Il reprit aussitôt, en exhalant un soupir.

« Tout cela pour dire, Vaughan, que nous ne sommes pas les méchants de cette histoire. Nous leur apportons simplement le soutien qu’ils ont besoin, même s’ils n’en n’ont pas encore conscien– »

Il se tut brutalement, les sourcils froncés : Hazel savait de quoi il s’agissait.

« Nous pourrons parler de cela un peu plus tard, si vous le désirez. »

L’Immaculée hocha de la tête. N’attendant pas plus longtemps, elle lui fit signe qu’il pouvait donner le signal quand il le voudrait. Le Commandant de l’armée opina du menton, envoyant un message télépathique aux mages qui avaient été rassemblés pour le déménagement du camp de redressement pour l’Agbara.

« C’est l’heure! »


1 039 mots | Post V



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Isiode et Isley
Mar 15 Sep 2020, 02:37



Les mains jointes entre elles, les mages se concentraient intensément, psalmodiant dans une langue muette les vecteurs oraux de leur Magie. Au signal, ils s’étaient tous accordés, telle une harmonie, sur les mêmes gestes, le même rythme de respiration, comme s’ils n’étaient plus qu’un seul et même être, à l’image d’un orchestre qui ne pouvait exister sans tous les instruments pour lui donner son souffle de vie. Et à la cadence imposée par le chef d’orchestre, ils se mirent à travailler, une douce et chaleureuse lueur lactée émanant de leur silhouette tandis que, sous la base du premier bâtiment, un portail s’ouvrait, englobant l’intégralité de la superficie de l’établissement. Un tremblement secoua l’édifice, la vibration naissant du sol pour escalader jusqu’à la pointe du toit. Puis, lentement, doucement, le transfert s’opéra. Les Anges restaient parfaitement immobiles, les yeux grands ouverts, alors que le bâtiment descendait, par coups, à l’intérieur du portail magique. À proximité, les Olori observaient en silence le déroulement de la téléportation, Clive restant en communication constante avec les autres surveillants des équipes qu’il ne pouvait voir de sa position, conscient que, s’il se passait quelque chose, ils devraient intervenir rapidement.

« Cela risque de prendre un certain temps, inspira-t-il tout en portant une œillade, par-dessus son épaule, à sa partenaire. Êtes-vous toujours soucieuse, Vaughan? »

La prêtresse ne répondit pas sur l’instant, continuant simplement d’admirer l’effort déployé par chacun des hommes et des femmes présents sur le terrain. Puis, momentanément, son regard se glissa jusqu’aux corps, profondément assoupis, de ses patients. Tous, sans exception, avaient été sortis des bâtiments afin de ne pas risquer inutilement la vie de qui que ce soit durant le processus : lorsque tous les bâtiments seront transférés sur l’Île d’Orhmior, en bon état, ce sera alors au tour des patients de subir le voyage.

« Non, souffla la jeune femme en laissant un sourire jouer sur la commissure de ses lèvres. Bien au contraire. Je suis plus déterminée que jamais. »

Elle reporta son visage vers les mages. Le premier bâtiment était déjà à moitié englouti dans le portail, seul le dernier étage étant encore visible. Tout allait bien. Ils iraient bien. Il fallait simplement leur montrer le chemin.



Pour les yeux qui n’avaient pas été invités, cette vaste plaine vierge avait toujours été une vaste plaine vierge. Jamais d’établissements n’avaient été érigés sur son sol herbeux comme jamais personne ne semblait avoir, un jour, posé les pieds dessus. La quiétude des lieux était si saisissante qu’elle en paraissait irréelle. Il s’agissait d’un endroit parfait pour relaxer, pour s’inspirer ou simplement pour pique-niquer en toute intimité. Parce que tout était parfaitement calme dans cette plaine. Trop calme. Si calme qu’elle perdît, étrangement, tout l’intérêt des voyageurs et des curieux de passage, comme si elle n’existait pas. Ces derniers se promenaient à proximité de cet espace nu, sans pour autant ressentir le besoin de s’en approcher ou de s’y installer, de manière permanente ou temporaire. Mais c’était aussi parce qu’une puissante Magie empêchait qui que ce soit d’entrer dans le périmètre de ce carré d’herbes, une Magie d’invisibilité et d’influence sournoise qui semblait inciter les passants à contourner cette vaste plaine vierge. Parce qu’à l’intérieur de ce dôme immatériel se trouvait le fameux camp de redressement du projet Agbara. Enfin, s’était trouvé, puisqu’en cette douce soirée, la tranquillité des lieux s’effrita, se brisa, éclata en même temps que l’on transporta le dernier établissement sur un tout nouveau socle de terre. Une bourrasque soudaine et violente balaya tout l’environnement entourant la vaste plaine vierge et, peu de temps après, le vent s’apaisa, retourna à son état naturel.

Cependant, au cœur de ce carré vert, désormais, il était possible d’entendre les oiseaux chanter, les rats se faufiler, l’herbe craquer sous le poids de la brise. Mais plus aucune présence de cette Magie. Comme plus aucune trace de bâtiments cachés. Pour les yeux qui n’avaient pas été invités, cette vaste plaine vierge resterait toujours une vaste plaine vierge.



En même temps que les groupes stationnées sur le continent, l’Imperio Navia capta avec aisance le signal de l’Archange Galathiel. Aussitôt, il ferma les yeux, les ouvrant une fraction de seconde plus tard pour observer ses propres hommes sur le terrain.

« C’est l’heure », répéta simplement Ramiel, les Ailes Blanches concentrant alors leur Magie en une seule zone.

Le rôle de ces dernières était on ne peut plus clair : elles avaient pour tâche de « réceptionner » les infrastructures du centre en ouvrant la sortie du portail qu’ils avaient créés, de l’autre côté, sur le continent. Ainsi, si les bâtiments étaient entrés dans la terre par le biais du portail, désormais, ils en sortaient, le toit des édifices paraissant s’extirper littéralement du sol, telle une émersion. Les fondations des bâtiments s’agitaient, tremblaient sous l’action de la Magie alors que, petit à petit, le sommet des édifices se dévoilait. Parfait. Il fallait déplacer tout cela doucement, tout doucement.

« Déployez la protection », ordonna l’officier dès que le premier toit fit son apparition dans le décor.

À distance, une nouvelle Magie s’éveilla, circula à travers toute la zone pour se refermer autour d’eux, à la manière d’un cocon tissant des filaments de protection. Pour les yeux qui n’avaient pas été invités, cette portion du Bayou avait toujours été un territoire forestier envahi par la végétation dense et haute. Jamais d'établissements n'avaient été érigés sur son sol légèrement marécageux comme jamais personne ne semblait avoir, un jour, posé les pieds dessus, surtout depuis qu'il avait été décrété que la région ne pouvait être explorée en raison du risque, toujours effectif, de contracter l’Aiṣan Ōbirín, la Maladie Folle du champignon Odùduwa. Avec cette Magie, ils venaient de créer un véritable dôme protecteur dans lequel ils se coupaient définitivement de l'extérieur.

967 mots | Post VI



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Isiode et Isley
Mar 15 Sep 2020, 03:50



Sur l’Île d’Orhmior.

« Bon matin Ōrákun! (mon frère) »

Dans une rapide œillade qui me fût gratifiée, je remarquais le léger mouvement de tête d’Isiode, qui m’avait brièvement scruté depuis sa position, par-dessus son épaule, avant de retourner à sa besogne du matin : la préparation du petit-déjeuner.

« Bon matin Isley, me salua-t-il à son tour tout en retournant l’œuf qu’il était en train de cuire. Muramasa dort toujours?

- Oui. Comme un loir », lui appris-je en relâchant un long bâillement tout en m’étirant les bras.

Je m’installais à la table à manger, observant le dos de mon jumeau.

« Tu pars tôt ce matin. Occasion spéciale?

- Le Général Vaughan n’est pas disponible aujourd’hui alors je prends la relève sur certain de ces dossiers. »

Il ne devait pas, par ailleurs, oublier que la rencontre avec Nejaka Vaughan et ses architectes avait été reportée un peu plus tard en après-midi. Après l’excellent travail que leur agence avait réalisé pour les tours de guet – affectueusement surnommées les Mains d’Orhmior sur les chantiers – ils avaient, en plus, hérité du contrat de construction pour les quartiers militaires. De ce fait, Isiode devait passer en revue la progression de leur travail avec eux, qu’il savait relativement bien engagée pour avoir, à quelques occasions, exploré les alentours des chantiers et discuté personnellement auprès du maître-architecte Vaughan, de Dame Taiji et de l’architecte Heimdir.

« Ah oui? Est-ce en rapport avec la fusion de la Compagnie et de l’armée? »

Mon frère secoua la tête en signe de négation.

« Pas à ce que je sache. Autrement, le Général me l’aurait annoncé. »

Isiode marqua une pause, pensif. Quelque chose le troublait, accaparait son esprit, mais il m’était impossible de savoir quoi exactement. Depuis mon retour des expéditions aux Gorges Dorh, j’avais aisément constaté à quel point mon frère était devenu songeur et secret. À plusieurs reprises, je pouvais le surprendre se murer dans un silence insondable, enveloppé d’une bulle dans laquelle il était le seul prisonnier.

« Tout ce dont je sais, reprit-il néanmoins, c’est qu’il s’agit d’une affaire importante qu’il ne pouvait pas annuler ou reporter… Des œufs? »

Je déclinais son offre. Je n’avais pas spécialement faim. Il haussa des épaules avant de se servir, joignant deux mies de pain, une pomme, des morceaux de charcuterie et un grand verre de jus d’orange à son omelette. Il s’installa à la table et mangea. Dans le silence le plus complet. C’était étrange. En plus de sa tendance à se perdre, en solitaire, dans ses pensées, j’avais également remarqué que je n’arrivais plus vraiment à initier naturellement une conversation avec lui. Quelque chose – un mur, une barrière – semblait me faire obstacle et s’il ne semblait pas s’en préoccuper, ce silence me mettait mal à l’aise. Balayant la petite cuisine des yeux, une main posée à ma nuque, je tentais de trouver un sujet de conversation qui puisse réanimer un peu l’ambiance. En vain. C’était déplorable, pitoyable. Je m’étais pourtant promis de changer, après ma rencontre – dernière rencontre… – avec Araya.

« Comptez-vous rester encore longtemps chez moi? »

L’éclat soudain de sa voix me fit brutalement sursauter de ma chaise.

« Euh… Tu… Je déglutis, rigolant légèrement. Pardon, peux-tu répéter? Je n’étais pas très attentif.

- Ren et toi, quand rentrerez-vous aux Jardins de Jhēn?

- Nous… n’en avons pas encore discuté pour être franc.

- Je vois. »

Il englouti un morceau d’omelette tout entier, comme un ogre à qui on aurait refusé de nourrir l'estomac depuis des mois.

« Nous ne te dérangeons pas, j’espère. »

Une fois de plus, il marqua cette infirmation d’un signe de la tête.

« Tu es mon frère; elle, notre Orine. Vous serez toujours les bienvenus chez moi. »

Il prit une gorgée de son jus d’orange.

« Seulement, maintenant que les explorations sont terminées et que vous êtes rentrés, que pensez-vous faire à présent? »

Je me pinçais les lèvres avant de baisser la tête.

« Je… n’y ai pas vraiment réfléchi, répétais-je, honteux de n'avoir que cette réponse en bouche.

- Ça ne m’étonne pas. Tu tournes en rond depuis des années, sans but précis, sans aspiration qui puisse te porter. »

Je détournais les yeux. Trop direct…

« Réfléchis-y sérieusement Isley. »

Il ramassait sa vaisselle, son assiette ne contenant plus que des miettes.

« Si vous le voulez, vous pourriez venir avec moi et les membres des Corvus Æris, afin que nous puissions nous occuper des Thekēra au nord des chantiers. Ils ont accepté que moi et quelques hommes puissent les accompagner.

- « Vous?» Ren aussi pourra venir?

- Tu l’as entraîné au cours des explorations, n’est-ce pas? »

J’acquiesçais.

« Alors j’ose espérer qu’elle se souvienne de tes leçons de combat, si jamais nous devons en arriver à de tels extrêmes. »

Attrapant sa veste, enfilant ses bottes, en deux temps trois mouvements, Isiode était prêt à mettre les voiles vers le bâtiment administratif de l’Avant-Garde.

« Propose-le lui quand elle se réveillera. Je testerai ses aptitudes un peu plus tard.

- Elle ne te décevra pas, lui confiais-je avec une assurance nouvelle.

- Hum, hum. Nous verrons. Et Isley…

- Oui? »

Une fois de plus, mon frère se tut, ne faisant que m’observer depuis le seuil de la porte d’entrée. Je me demandais à quoi il songeait de la sorte, ne pouvant deviner qu’entre ses deux oreilles, les souvenirs de la Reine Blanche et de notre rencontre sur le bateau des explorations lui traversaient l’esprit. Il finit, néanmoins, par secouer sa tignasse de gauche à droite, me tournant le dos.

« … Non. Ce n'est pas important. Passe une belle journée. Comme d’habitude, la deuxième clé se trouve sur le crochet du porte-manteau. »

Et il ferma la porte derrière lui. Une fois de plus, je fus plongé dans le silence. Je ne savais pas trop ce qu’il m’arrivait, mais je savais une chose, au moins : Isiode et moi n’étions plus du tout au même niveau, au même plan, comme nous l’avions toujours été autrefois. Et peut-être était-ce à cause de cela que je ressentais ce léger malaise dès que je me retrouvais en sa compagnie, même si, à bien des égards, notre relation s'était améliorée depuis mon retour des explorations. Peut-être que de constater à quel point il avait évolué, sans moi, me peinait en réalité. Parce qu'il avait raison. Il était temps que je me prenne en main, moi aussi. Mais pour faire quoi? Me laissant tomber sur le dossier de la chaise, je me mis à contempler le plafond. Que pouvais-je offrir pour aider, à mon tour, les miens? Les minutes défilaient à la même vitesse que mes réflexions : vite, peut-être même trop vite. Parce que, finalement, en quoi étais-je doué exactement? Les combats. La guerre. Tout simplement.

« Hum... Isley? Bonjour. »

Je me redressais brusquement, apercevant l'Orine sur le seuil de la salle à manger, vêtue de vêtements souples de la tête jusqu'aux pieds.

« Oh! Bon matin, Ren! Comment ça va? Bien dormi? »

Elle opina du chef, observant la pièce du regard, jusqu'à ce que ce dernier s'arrête sur la porte d'entrée de l'appartement.

« Isiode est déjà parti?

- Le travail l'appelle toujours, tu sais bien...

- Et toi alors? Me demanda-t-elle avec cette allure et ce ton si assuré que j'en fus, quelques secondes, désemparé.

- Quoi moi?

- Pourquoi tu ne t'es pas encore préparé? »

Mes paupières papillonnèrent follement un certain temps alors que mon regard convergeait vers la fenêtre pour y évaluer l'heure... Bon sang!

« J'ai complètement oublié! Tu voulais voir la session d'entraînement de l'Imperator Séraquiel aujourd'hui. Egan! Je vais me changer et on part sur-le-champ! »

Je me souvenais soudainement de notre précédente conversation à ce propos, comme quoi elle souhaitait y aller pour que nous puissions, par la suite, nous exercer ensemble sur les différents coups et ripostes vus durant la démonstration. Je savais qu'elle voulait progresser, plus que quiconque, parce qu'elle voulait qu'Isiode la reconnaisse; elle voulait qu'Isiode la considère comme une véritable guerrière, et cesse de la voir comme une nuisance ou un fardeau. Désirait-elle briller à ses yeux? Non. Plus que tout, elle aspirait à devenir son égal pour qu'ils puissent, ensemble, combattre côte à côte. Elle voulait devenir son soutien afin qu'il puisse se reposer sur elle, peut-être parce qu'au fond de lui, c'est ce que mon frère souhaitait aussi... Ou était-ce plutôt ma volonté? Quoi qu'il en soit, j'aidais la rouquine en ce sens, lui enseignant l'art de la guerre, les principes de notre armée, les devises de nos pelotons : j'étais particulièrement fier de cet engagement et j'adorais observer les progrès de l'Orine dans ce domaine. Elle se débrouillait toujours et toujours mieux.

« Bien, je suis prêt! Allons-y, Ren, et encore désolé. »

La jeune femme m'adressa un grand sourire, suivant mon pas jusqu'à la porte d'entrée. Quelques fois, ce que nous recherchions était bien plus près que ce que nous pensions.


1 530 mots | Post VII



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Isiode et Isley
Mer 16 Sep 2020, 00:28



Cela ne prit qu’une poignée de secondes avant que l’on m’ouvre la porte du bureau des architectes. Saluant le jeune homme qui venait de pousser le battant, je me rendis compte, après un temps, qu’il s’agissait de l’architecte Heimdir. Enfant de Réprouvé, yeux d’un bleu clair particulier, là où les miens étaient teints d’un azur plutôt sombre, il portait également une tignasse cendrée négligemment coiffée et son visage était marqué d’une vilaine cicatrice du passé. Je ne lui avais pas demandé l’origine d’une telle balafre au cours de nos derniers échanges, mais considérant l’environnement singulier dans lequel il avait grandi, mille et une possibilités s’ouvraient à mon esprit. Lorsqu’il prit lui-même conscience de mon identité, le jeune homme se décala rapidement sur le côté afin de me dégager l’entrée.

« Enchanté, Soldat Yüerell, lança-t-il avant de se reprendre. Kaabo. Le chef vous attend à son bureau! »

Je lui adressais un léger sourire, renversant mon buste vers l’avant, poing sur le torse, en signe de salutation.

« Kaabo Ogbeni banọ Heimdir. Ma binu nipasẹ ojí idaduro. Bawo lọu ifa? (Bonjour monsieur Heimdir. Désolé pour mon retard. Comment allez-vous?) »

L’Aile Blanche n’était pas véritablement habituée à mes manières formelles, malgré les quelques fois où nous nous étions croisés et durant lesquels nous avions discuté; un rictus tordu témoignait même de son malaise vis-à-vis mon style singulier. Pourtant, il reprit contenance après quelques secondes d’absence, se râclant la gorge pour mieux me répondre :

« Oju lọ dara. O ṣeun. Atí iyo? Euh… non, plutôt: Atí ifa? (Je vais bien. Merci. Et vous?)

- Pupọ dara. (Très bien.) »

L’Ange dodelina sa tête d’avant en arrière, dans un distrait mouvement de balancier, comme pour se dire que tout s’était bien passé, finalement. Après tout, il essayait de se pratiquer assez souvent afin d’assimiler le dialecte des Immaculés. Au fil des semaines qui s’étaient écoulées, j’avais noté la nette progression de son parlé, et si je savais qu’il comprenait relativement bien la langue, je savais aussi que sa principale faiblesse restait l’expression. Alors, de temps en temps, je dialoguais avec lui dans ma langue maternelle de sorte à ce qu’il puisse s’exercer le plus souvent possible, même si l’échange ne se composait que de banalités comme celles-ci.

Quittant finalement le seuil de la porte d’entrée, nous nous faufilâmes entre les bureaux des architectes. Il s’agissait d’une grande salle en forme de « L » séparée par des paravents afin de respecter l’intimité de chacune des équipes quand celles-ci travaillaient pour leurs projets. Les panneaux s’ouvraient et se refermaient selon les besoins du moment : présentement, tous les paravents reposaient contre les murs, libérant ainsi l’espace des couloirs pour faciliter les déplacements entre les séparations. Sur les tables de travail, il était possible de remarquer les piles de feuilles, les collections de crayons et d’outils de mesure qui servaient à la réalisation des croquis, tandis qu’au pied des bureaux ou accrochés aux dossiers des sièges, nous pouvions facilement noter les différents habits de terrain dans lesquels les employés de l’agence se vêtissent lors de leurs sorties sur les chantiers : on pouvait sentir la terre et la pierre au cœur de la salle. À notre passage, quelques regards se relevaient de leurs notes ou de leurs dessins pour nous observer et, à ceux-ci, j’adressais un rire ténu sur la commissure de mes lèvres.

« Kaabo Soldat Yüerell », me salua Nejaka depuis son siège.

À ses côtés, la tête au-dessus d’un schéma, une femme aux longs cheveux blonds lui indiquait certains points du bout des doigts, afin d’attirer son attention sur les zones importantes. Lorsqu’elle prit connaissance de ma présence, ses yeux aux reflets d’argent convergèrent dans ma direction. Je les gratifiais, tout deux, d’un sourire et de la même manière que je m’étais présenté à l’architecte Heimdir, je me penchais devant le Vaughan et la Taiji.

« Bonjour Maître Vaughan, mademoiselle Taiji. »

Je me redressais, mon regard se portant instinctivement sur les dessins qui avaient été étendus sur la table.

« Alors, il semblerait qu’il y a eu un problème dans le quartier des soldats? »

Le Vaughan confirma cela d’un signe de la tête, laissant sa subalterne prendre la parole pour m’expliquer le souci. Il semblerait que des vandales aient mis le branle-bas, au cours de la soirée, dans le chantier, les premiers travailleurs à s’être présentés sur le terrain de construction découvrant alors des fragments de pierre brisés, des matériaux abîmés, du sol retourné… À cette mention, mes sourcils s’arquèrent, creusant une ligne frontale sur mon visage.

« Je vois…

- Et le même problème s’est répété ce matin. Par précaution, nous avons placé l’intégralité des matériaux dans l’entrepôt avant de quitter le chantier, m'annonça la jeune femme, Shanxi de son prénom.

- Vous avez bien fait. Je vais mobiliser quelques soldats pour renforcer la surveillance de la zone. »

Portant mon attention vers le maître-architecte, je lui demandais s’il m’était possible d’aller inspecter le lieu du méfait, aval qu’il ne fût pas obligé de m’accorder, puisqu'il semblait déjà avoir ses soupçons quant aux coupables.

« Nous avons relevé des empreintes : il ne s’agissait pas d’êtres humains.

- C’était des traces d’animaux, oui. »

Une lumière se fit dans mon esprit.

« Les Thekēra certainement. »

Je soupirais, m’excusant auprès des architectes.

« Je suis vraiment navré pour les inconvénients. Je vais avertir mes hommes de se montrer plus vigilants. Et vous me ferez parvenir le coût de remplacement des matériaux qui ont été rendus inutilisables par cet incident.

- Aucun problème, me fit savoir le brun aux yeux céruléens. Quand est-ce que la Confrérie arrive?

- Dans trois ou quatre jours seulement. D’ici là, continuez de travailler normalement et placez simplement les matériaux non-utilisés dans l’entrepôt. Je me chargerai de repousser les Thekēra avec mes équipes. »

Nejaka ne parut pas s’en faire plus que nécessaire, acquiesçant d’un hochement de la tête avant de passer au prochain sujet. Outre cet imprévu, les chantiers avançaient particulièrement bien et vite, et si j’avais que peu de mots à leur communiquer, j’étais très satisfait du travail qui avait été réalisé. Souriant, je pris congé des architectes, dirigeant mon pas droit vers les dortoirs temporaires des soldats. Une chance que la Confrérie accostât bientôt sur la côte : les Thekēra commençaient à s’étendre sur nos terrains, infiltrant des zones dans lesquelles ils n’avaient pas encore été aperçus jusqu’à aujourd’hui. Pour quelles raisons s'approchaient-ils de la sorte, surtout avec tous ces gens qui allaient et venaient durant la journée? Quelque chose devait les attirer, certainement, mais quoi exactement? Je pris une grande bouffée d'air, mon pas se suspendant soudainement alors que j'ouvrais lentement les yeux.

~ La suite des événements se poursuit dans le RP suivant, Mẹji ōrákun ~


1 120 mots | Post VIII | FIN



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