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 Devant l'autel fleuri de la Reine des Vierges | Couronne des Cieux

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Ven 23 Fév 2018, 21:54

Il lui semblait qu’elle se trouvait dans un temple. Devant elle, de fins rideaux dansaient doucement au gré d’une brise chaude. Leur couleur était immaculée mais laissait sans difficulté apparaître ce qui se trouvait derrière eux. Un autel était érigé en l’honneur d’un Æther dont le nom lui échappait. Les coupelles qui contenaient précédemment le nécessaire à la prière étaient renversées sur le sol, les cendres de l’encens qui avaient brûlé formant des spirales étranges et sans doute prophétiques. Elle hésita à avancer, l’atmosphère lui apparaissant soudainement plus intime. Il lui semblait qu’elle avait déjà contemplé cette scène auparavant. Un air de déjà vu s’empara d’elle et celui-ci finit par la convaincre de monter les quelques marches qui la séparait d’un spectacle qu’elle avait déjà admiré jadis. Mais quand ? Elle n’en savait rien. Elle s’arrêta et se figea. Devant elle, son propre corps était pris dans un élan charnel. Les Mains du Monarque étaient posées sur ses seins. Il dévorait des yeux cette silhouette qui le dominait tout en accompagnant les hanches de son amante qui se mouvait sur son bassin. Edwina se considéra, ne pouvant s’empêcher d’aimer la scène et de s’envier elle-même. Son double avait le dos cambré et les soupires qui violaient ses lèvres en disaient longs sur la teneur de ses sensations. Leurs ailes étaient grandes ouvertes, celles de l’homme d’un noir de jais, les siennes aussi blanches que la neige. La spectatrice se mordit les lèvres, prise d’un désir violent, un désir qui s’ancra profondément dans sa chair. Son regard se porta sur le sol. Un cadavre reposait dans un coin, cet homme portant les vêtements de ceux qui priaient les Ætheri des Vertus et qui vouaient leur existence à la religion, faisant vœu de chasteté et d’honnêteté. Il semblait que les Vertus étaient mortes, que la chasteté avait été chassée mais que l’honnêteté avait triomphé. Parce que oui, elle le voulait entre ses cuisses et c’était la seule vérité qui comptait vraiment. Aussi, lorsque les mains de l’homme se posèrent sur les fesses de son double et les enserrèrent, le rythme s’accéléra, guidé par sa force, guidé par un plaisir qui devrait bientôt atteindre son paroxysme. Au lieu de fixer celle qui le chevauchait, il se mit à la regarder elle, un petit sourire insolant ornant ses traits. Elle fuit son regard et se dirigea vers le reste du temple. Les cadavres ne pouvaient se dénombrer. L’Impératrice Blanche se sentit nauséeuse et sombra vers d’autres contrées, des contrées futures et lointaines. Le Monde était à feu et à sang. Elle le contemplait depuis un balcon qui surplombait les braises. Des doigts caressèrent son dos, ses doigts. Elle savait que c’était lui car il éveillait toujours chez elle ces frissons incompréhensibles. Elle avait faim de son corps et cette faim ne disparaissait jamais. « Je pressens une dynastie de Azmog. » murmura-t-elle en jetant un coup d’œil sur le berceau où dormait leur fils.

Edwina se réveilla en sursaut et se leva rapidement, faisant quelques pas vers la bassine d’eau qui était posée sur un meuble non loin. Elle trempa ses mains dans le liquide et s’aspergea le visage avec. Cela faisait plusieurs nuits qu’elle rêvait de la même chose. Son rêve suivait toujours le même ordre. Elle se fixa dans le miroir. La sueur qui couvrait précédemment ses traits avaient été remplacée par de l’eau, une eau qui perlait doucement sur ces derniers. Elle avait tout essayé pour se débarrasser de ces songes. Ils la hantaient, peu importe les tisanes qu’elle pouvait boire, peu importe ses lectures, peu importe les sorts pour apaiser son esprit. Chaque nuit, il violait son sommeil et tous les matins, elle se retrouvait dans un état similaire. Aussi, lorsque l’on frappa à sa porte, elle sut que c’était pour lui rappeler son rendez-vous. Trois Anges haut gradés avaient demandé un entretien et elle le leur avait accordé. Elle se sentait étrange comme… fautive. Recevoir ces hommes après avoir passé une nuit de plaisir en compagnie d’un Démon la mettait mal à l’aise. Il ne s’agissait que d’un rêve mais celui-ci semblait tellement réel qu’il s’imposait presque comme une vérité. Peut-être pourrait-elle leur demander de réveiller les Vertus en elle, de la sauver de ce mal qui la consumait ? Elle brûlait de désir et cette constatation était aussi enivrante que déplacée. « Installez nos invités dans le salon, j’arrive. ». Elle devait encore s’habiller et effacer cette lueur dans son regard. La luxure s’y lisait. Du moins, c’était l’impression qu’elle avait.

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Mar 27 Fév 2018, 22:00

Lorsqu’Edwina entra dans le salon, elle fit face aux deux Anges que les domestiques avaient préalablement installés dans le canapé qui se trouvait proche de la cheminée. Ils se levèrent en signe de respect. Il s’agissait de deux hommes qu’elle ne connaissait pas mais qui semblaient, à vue d’œil, faire partie des hautes sphères de leur race. Ils ne lui avaient rien précisé quant aux raisons de cet entretien si ce n’était qu’il concernait l’avenir des Ailes Blanches. « Bonjour à vous deux. » fit-elle doucement, étonnée de voir la surprise peindre leurs traits. Elle avait fini par prendre une habitude lors de ses rendez-vous en petit comité qui lui apparaissait à présent tout à fait naturelle. Après quelques secondes de flottement, elle comprit enfin, souriant tout en précisant. « Vous n’avez pas en face de vous ma véritable apparence. Simplement, il me semble qu’emprunter un visage différent est plus aisé pour conduire une conversation que de laisser voir à mes interlocuteurs qu'un voile impassible. ». Elle s’assit, veillant à positionner la crinoline de sa robe de façon appropriée et attendit que la domestique soit sortie, après avoir apporté de quoi subsister, pour interroger ses interlocuteurs. « J’ai cru comprendre que vous aviez des éléments à me révéler. Vous êtes Kan Galathiel, c’est cela ? » fit-elle à l’intention de l’Ange blond qui hocha la tête. « Et vous Gidéon Vaughan. » continua-t-elle en souriant. « Bien. Messieurs, je vous écoute. ». Les deux ailés se regardèrent un moment, comme s’ils hésitaient sur la marche à suivre. La situation était on ne peut plus désespérée de leur point de vue car ce qu’ils allaient avancer pourrait être considéré comme de la trahison envers leur propre Royauté. Seulement, ils ne pouvaient plus accepter la situation actuelle et après de multiples conversations avec des dizaine d’Anges qui avaient adopté la même position, ils avaient décidé d’agir en allant voir la principale concernée.

L’un d’eux finit par se râcler la gorge et exposer la chose, espérant que l’Ultimage n’allait pas faire prévenir l’Élue des Cieux. « Je ne vous cacherai pas que c’est avec un peu d’appréhension que nous avons décidé de vous rencontrer. Je n’oserai pas vous demander de garder les mots que nous vous confierons pour vous mais sachez au préalable que ceux-ci pourraient nous apporter déshonneur et rétrogradation. Pour autant, nous devons impérativement vous exposer notre opinion parce qu’il en va de l’avenir de notre peuple. ». La curiosité d’Edwina était piquée à vif. Pour autant, le fardeau qui semblait pouvoir résulter de ces révélations lui paraissait à la fois réel et dangereux. L’Impératrice Blanche croisa ses mains sur ses genoux, invitant l’Ange à poursuivre avec un sourire encourageant. Elle perçut la légère pression exercée sur sa mâchoire, signe d’une détermination qu’il venait de réaffirmer. « La Reine, malgré ses nombreuses qualités, nous paraît incapable de gérer la situation que nous vivons. Cela fait des années que les choses sont au même point. Nous avons été dépossédés de nos terres et notre peuple ne doit son salut qu’à votre seule intervention. Nous sommes sur votre territoire. Nous dépendons de votre économie en grande partie et ce n’est plus supportable. ». L’autre prit la suite. « Sans doute l’Élue des Cieux serait-elle bien plus efficace si elle n’était pas entourée d’extrémistes qui cherchent avant tout la vengeance. De notre point de vue, celle-ci n’est qu’une perte de temps et nous devrions plutôt chercher à reconstruire, annexer des contrées encore inexplorées et trouver des solutions pour que les Anges puissent se peupler de nouveau. Certains pensent que le Fleuve des Âmes est la clef mais nous pensons, nous, que nous devons avant tout obtenir le pardon de Sympan. ». Edwina prit un gâteau sec dans lequel elle croqua, semblant réfléchir au déroulement de cet entretien pour le moins surprenant. Comme le silence s’installait, elle finit par prendre la parole. « Je suis on ne peut plus d’accord avec vous sur ce point. Pour moi, il ne fait aucun doute que les Anges ne doivent pas chercher à combattre les Démons en l’état actuel des choses. Votre peuple est trop faible et risquerait surtout de se faire anéantir une bonne fois pour toute. ». Sans compter que ce serait déjà le cas si elle n’avait pas eu en sa possession le Miroir. « Je soutiens également vos propos sur les extrémistes. Je suis désolée de soutenir cette thèse devant vous mais il me semble, moi, que certains sont bien plus néfastes que les Démons qu’ils combattent. ».

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Mar 27 Fév 2018, 23:13

Edwina réfléchit un instant. Ce que cet Ange, Gidéon, venait d’avancer, n’était pas idiot, loin de là même. Le peuple courrait après le Fleuve des Âmes et la Terre Blanche mais peut-être que le pardon de Sympan était l’élément le plus important. C’était le Dieu-Roi qui avait puni le peuple ailé en leur refusant d’engendrer leur essence. Sans doute serait-ce lui également qui leur permettrait de procréer de nouveau et de s’étendre. Seulement, depuis la victoire du Créateur, elle n’avait vu se développer aucun culte significatif à l’intention de celui-ci. Au lieu de cela, les Anges s’étaient mis à vénérer avec ferveur la Déesse de la Réincarnation. « Sans doute ma vision est-elle tronquée par le fait que mon peuple a toujours soutenu Sympan mais… il me semble également qu’il est plus réaliste de penser obtenir le pardon du Créateur plutôt que de prendre le Fleuve des Âmes aux Démons. Quant à la Terre Blanche, la reprendre des mains du Mal est peine perdue. Quiconque avancerait le contraire serait simplement idiot. Cela revient à une mission suicide. ».

Les deux Anges se regardèrent de nouveau. « Nous sommes heureux que vous compreniez notre point de vue. Seulement, il va falloir trouver une solution pour la Reine. » se risqua-t-il alors. « La Reine ? Eh bien… ». Elle croqua de nouveau dans son biscuit et en proposa à ses invités. « Je suppose que votre peuple saura faire le bon choix au bon moment. Si l’Élue des Cieux doit tomber, alors elle tombera. ». Un rapide coup d’œil entre les deux fit comprendre à Edwina que le problème, en réalité, n’était pas réellement celui-ci. Le premier reprit donc la parole. « Ce n’était pas ce à quoi nous pensions. Aujourd’hui, il nous semble impossible de trouver un Souverain compétent parmi nos rangs. La plupart des nôtres ont été dépossédés de leurs biens et de leurs richesses. Il n’y a que les Anges qui avaient fait fortune ailleurs qui ont pu conserver un patrimoine digne de ce nom et, malheureusement, pas assez grand pour pouvoir soutenir un peuple entier. Notre économie a été ruinée, nos valeurs piétinées. ». Edwina commençait à comprendre le déroulement de la réflexion, ses tenants et ses aboutissants. Les conséquences qui n’allaient pas tarder à lui être exposer provoquaient déjà une tension dans l’ensemble de son corps. « Les peuples bénéfiques ont subi la colère du Créateur et, aujourd’hui, notre salut ne tient qu’à vos seules décisions. Nous connaissons tous les deux les rumeurs qui courent à votre sujet, comme quoi vous seriez la maîtresse du Monarque Démoniaque ou que celui-ci vous harcèlerait pour une raison obscure. Ces dires sont divers et variés et, en réalité, ne nous importent que très peu. Les faits parlent d’eux-mêmes : si vous aviez vendu votre âme à cet homme, vous nous auriez déjà livrés. Alors je ne prétends pas connaître le fond de votre pensée et la totalité de vos actions mais il nous semble que vous êtes la seule qui soit digne à l’heure actuelle de reprendre le trône en main et de conduire une politique stable et ferme qui assurera notre survie. Vous avez les moyens, vous avez l’autorité nécessaire et, surtout, vous ne craignez pas les Démons. ». L’Impératrice Blanche se pinça les lèvres. « Êtes-vous réellement en train de me convier à devenir votre Reine ? » interrogea-t-elle comme pour demander confirmation. En réalité, elle avait parfaitement compris. « Tout à fait. ».

Les doigts de la Souveraine rejoignirent ses lèvres. C’était de la folie, pure et simple. Elle réfléchit un instant à ce qu’elle pourrait leur opposer comme argument. « Admettons que j’accepte, vous avez tout de même conscience que je ne suis pas une Ange ? Je peux, bien sûr, contribuer à votre survie, vous aider financièrement ou matériellement pour l’annexion de nouveaux territoires mais… je n’appartiens pas à votre peuple et ne peux ainsi trahir la confiance qu’Asriel a placé en moi. Vous semblez penser que je suis digne d’être Reine mais je vous assure que les extrémistes se feront une joie de vous rappeler que, eux, ne me soutiendront jamais. Ils me respectent parce que je contribue au maintien de la race mais, derrière ce respect, il y a une divergence d’opinion profonde. D’autant plus que, comme vous l’avez si bien affirmé, des rumeurs de plus en plus nombreuses courent sur mes rapports avec Zane Azmog. J’aimerais vous garantir qu’elles sont toutes fausses mais sachez que personne ne peut côtoyer le Diable sans en sortir indemne. Les vices qu’il véhicule sont aussi puissants que les vertus qui se dégagent de l’Élue des Cieux. ».

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Mar 27 Fév 2018, 23:59

Le silence s’installa quelques instants. Les deux Anges se regardèrent de nouveau, ce qui fit sourire Edwina. Ils semblaient proches, capables de communiquer sans parler. Peut-être usaient-ils de télépathie après tout. « À vrai dire, nous avons pensé à cette possibilité. ». Il précisa. « Je veux dire, le fait que vous ne soyez pas Ange et que votre statut d’Impératrice Blanche vous empêche de vous imposer en tant que dirigeante officielle de notre race. Cela conduirait inévitablement à la guerre entre nos rangs, ce qui ne serait profitable pour personne comme vous avez pu le comprendre. ». « Oui en effet. Si votre peuple se divise, et bien que les risques d’extinction totale soient peu probables, il risque tout de même de s’affaiblir. Malgré les actes des Démons, vous avez réussi à garder un semblant d’organisation, une société plus ou moins soudée. Si cela vole en éclats, l’avenir sera bien plus sombre qu’il ne l’est actuellement. ». Elle s’approcha de la table et servit trois verres de vin. Elle en donna deux à ses invités puis en prit un, s’asseyant de nouveau dans le fauteuil qui lui était dédié. En attendant de plus amples explications, elle but une gorgée, appréciant la saveur du blanc sucré. « C’est pour cette raison que nous avons envisagé une autre façon de procéder. Il ne fait aucun doute que vu votre ascendance actuelle, vous pourriez vous déclarer tutrice des Anges ou même arracher le trône des mains d’Asriel. Seulement, ce ne serait qu’une gloire sans saveur et, surtout, sans avenir. Vous n’avez, à l’heure actuelle, aucune légitimité si ce n’est celle qui résulte de votre position dominante. Votre royauté serait donc remise en cause. Peut-être pas aujourd’hui mais dans les années à venir. Nous avons donc pensé à quelque chose d’un peu différent. ». « Bien sûr, nous allons vous exposer notre plan sans que cela ne vous engage à rien. » précisa le deuxième. « Bien sûr. » répéta Edwina.

L’un des Anges fit apparaître un parchemin qui fut identifié rapidement comme étant une carte. « Afin d’acquérir la légitimité nécessaire, vous devrez monter les échelons un à un, sous une apparence que personne ne vous connaît. L’anonymat qui vous couvrira n’effacera en rien votre puissance et votre prestance. En peu de temps, vous attirerez l’attention des hautes sphères et, bien sûr, nous vous soutiendrons dans votre évolution pour qu’elle soit glorieuse. Bien entendu, vous devrez faire vos preuves, contribuer à l’expansion de la race mais nous pensons que l’opération sera bien plus aisée en ce qui vous concerne puisque vous disposez d’importants moyens. ». « Toujours dans le cas où j’accepterai, cela ne fait pas de moi une Ange pour autant. Je peux, c’est certain, camoufler mon identité mais cela ne me donnera pas accès à la magie de votre peuple. ». L’homme qui tenait la carte se leva afin de la donner à l’Ultimage. L’autre précisa. « Il existe un objet, forgé par les Ætheri, qui permet à quiconque le place sur sa tête de devenir un Ange. C’est par ce moyen là que nous voulons que vous accédiez au plus haut sommet de notre race. Vous n’aurez pas à jouer la comédie puisque vous serez réellement des nôtres. Cela vous donnera l’opportunité unique de ressentir vraiment ce que signifie être un Ange et, puisque cela semble vous hanter, cela vous permettra également de laver votre esprit des vices que le Monarque Démoniaque a pu y distiller. Du moins, avec cette couronne, vous saurez si sa magie est pour quelque chose dans l’état que vous décrivez ou si ce qui vous trouble est bien plus profond. ». À vrai dire, si Edwina avait parfaitement conscience de l’existence des Couronnes, elle resta un instant sans voix, étonnée par tant de préparatifs. Pourtant, sa réponse semblait toujours tendre vers la négative. Elle se sentait mal à l’idée de trahir la confiance d’Asriel, quand bien elle avait failli la vendre à Zane sans ménagement. Elle essayait de raisonner de manière pragmatique : la Reine contre l’avenir de tout un peuple était un calcul efficace ; la Reine contre sa propre ambition le semblait beaucoup moins. Elle n’était pas certaine d’arriver à faire mieux. « Ne répondez pas tout de suite, Majesté. Réfléchissez-y. Nous souhaitons que vous ayez la couronne quoi qu’il en soit car cela vous rapprochera de notre peuple et de sa situation. Nous sommes certains qu’elle vous permettra d’entreprendre de grandes choses. Pour ce qui est de la Royauté, vous aurez le temps d’y songer plus amplement une fois que vous l’aurez en votre possession. Voyez celle-ci comme un gage de notre gratitude envers ce que vous avez déjà fait pour nous. ». L’Impératrice Blanche baissa les yeux pour contempler le plan. La Couronne en question se trouvait au beau milieu de la Terre Blanche, dans l’ancienne Citadelle.

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Ven 16 Mar 2018, 23:23

Assisse sur le trône de l’Enfer, des Démones aux corps voluptueux s’adonnaient au plaisir de la chair à ses pieds. Edwina attendait, ses doigts caressant l’accoudoir en cercles réguliers. La Bête se tenait à sa droite, semblant être dans le même état qu’elle. Elle ne craignait pas le monstre. Elle le tenait en respect. Ses pensées fuirent un instant sans qu’elle ne puisse les contrôler. Les bribes du passé s’emparaient d’elle avec violence. Elle se voyait allongée sur un matelas, les lèvres entrouvertes. Les sons qui en sortaient suivaient le rythme de ses hanches qui rejoignaient son bassin. Il faisait durer le plaisir, n’allait pas trop vite, quand bien même était-ce ce qu’elle désirait. Elle avait beau le supplier du regard, son expression était celle d’un homme qui avait d’autres idées. Il lui cachait quelque chose et elle le savait parfaitement. Quand il fut las de la faire languir, il approcha ses lèvres de son oreille et lui murmura doucement. « J’ai une surprise… ». Le regard de la Belle se fit interrogateur mais l’étonnement ne tarda pas à remplacer la question. La réponse venait d’apparaître. Elle se redressa légèrement, son buste arrêté en cours de route par la main du Démon. « Je sais que c’est ce que tu veux. ». Il appuya doucement, la forçant à reprendre la position qu’elle venait de quitter. L’autre les rejoignit et les gémissements reprirent de plus belle. Il avait raison, c’était ce qu’elle voulait.

Assise sur le trône de l’Enfer, elle commençait à s’impatienter. Quelle que soit la finalité, elle savait pertinemment que quelque chose lui serait arrachée. La Tisseuse pencha la tête en arrière et ferma les yeux. Elle revoyait son ventre rond et les interrogations qui avaient suivi la découverte de cet état. Elle se revoyait, en sueur, entre eux deux. Elle avait appris, ce jour-là, et ceux qui avaient suivi, qu’elle pouvait trembler de plaisir et qu’elle pouvait s’évanouir sans crier gare pour avoir trop joui. Elle avait appris que son propre corps pouvait se dérober, épuisé, empli d’un surplus de fougue.

Assise sur le trône de l’Enfer, elle rouvrit les yeux en sentant la Bête s’agiter. Elle se leva quand un bruit significatif retentit. Une haute silhouette venait d’apparaître, amenant avec elle l’odeur du sang et de la mort. Edwina plissa les yeux, comme si ce geste lui permettrait d’obtenir l’identité du vainqueur plus tôt. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Lorsqu’elle sut enfin, son corps sembla suffoquer entre une joie manifeste et une tristesse plus sourde mais qui, elle en était certaine, la hanterait durant des siècles. Pourtant, elle savait que le trépas n’était qu’une étape de l’existence. Elle se leva du trône, laissant son propriétaire en prendre possession. Ses yeux balayèrent la pièce. Il était le seul Esprit présent, comme si tous les autres avaient bien trop peur de lui pour oser fouler le même espace. Il la fixait autant qu’elle le faisait, avec ce sourire si caractéristique. Elle avait l’impression qu’il l’avait toujours su.

L’Impératrice Blanche se réveilla. Sa respiration était haletante et sa vision brouillée. Quand elle essaya de fuir son lit, elle finit à genoux sur le sol. Les yeux figés sur le parquet, elle resta ainsi quelques secondes, le temps de se remettre de ses songes. Elle ne pouvait plus continuer à se laisser aller à rêver de la sorte. Les illusions qu’ils lui imposaient avaient un trop important goût de réel. Chaque sensation, chaque sentiment, tout lui revenait avec violence à chaque fois qu’elle ouvrait les yeux. L’emprise que ses nuits avaient sur elle l’étouffait petit à petit, telle une malédiction de plus en plus vile. Elle inspira profondément avant d’expirer d’une façon similaire. Elle devait trouver une solution. Comme pour s’assurer que tout ceci était faux, elle se mit à observer les Esprits présents autour d’elle. Ne pas le voir parmi eux la rassura.

Sans s’habiller plus amplement, elle se dirigea vers son bureau et se mit à rédiger un courrier à l’intention des deux Anges qu’elle avait rencontré la veille. Elle avait des questions supplémentaires à leur poser quant à leur magie. Peut-être pourrait-elle chasser ces rêves si son esprit était lavé des Péchés qui le torturaient ? Peut-être n’étaient-ils que la conséquence de ses désirs insensés, après tout ? Elle en doutait mais préférait ne pas penser à ce qu'ils pouvaient refléter. Peu importe, elle devait absolument les effacer. Devenir une Ange l’aiderait sans aucun doute à éloigner ce qui la tiraillait. Les vertus pourraient soigner ses troubles. Quant à certaines de ses émotions, elle avait bien peur qu’elles soient véridiques et que rien ne puisse les éteindre à jamais.

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Mer 11 Avr 2018, 15:42

« Merci d’être revenus » fit-elle, sous une nouvelle identité. L’un des deux Anges sourit et l’autre répondit à sa remarque de façon polie. « J’aimerais avoir un surplus d’information. Seulement, pour vous poser mes questions, je dois vous parler d’un phénomène plutôt… compromettant avant. ». « Tout ce que vous voudrez. » dit doucement, d’un ton encourageant l’homme qu’elle avait contemplé en disant ces mots. L’Impératrice Blanche croisa ses doigts sur ses genoux alors que ses invités buvaient le café qu’elle avait fait servir. « Il se trouve que depuis des années… disons, depuis mon séjour en Enfer, je fais des rêves emprunts de vices. Des rêves dérangeants que l’on pourrait désigner comme des cauchemars parfois. Pour le dire franchement, le Diable hante mes nuits. ». Un petit silence s’installa. « Le Diable hante vos nuits ? ». L’autre Ange se râcla la gorge pour faire comprendre à son semblable qu’il manquait un peu de tact et que la réponse était plutôt évidente. « Ne vous inquiétez pas. Je pense que la chose est tout à fait normale. Les Démons sont des êtres impurs qui corrompent l’esprit de ceux qu’ils croisent. Le Monarque Démoniaque ne fait pas exception et, si je puis me permettre, si vous voulez que ces songes cessent, vous devriez éviter de le rencontrer. Il vous a probablement ensorcelé et chaque contact risque d’aggraver vos symptômes. ». « Hum… » fit-elle songeuse. Elle doutait de cette version. Cela étant, même si elle n’était pas en présence de la Bête souvent, elle l’observait beaucoup. Peut-être son propre comportement y était-il pour quelque chose ? Et puis, ce n’était pas comme s’il était le seul qu’elle laissait pénétrer au creux de ses cuisses. « Je suivrais vos conseils mais je m’interroge sur les effets bénéfiques que pourrait avoir le port de cette couronne… Si je me transforme en Ange, sans doute serai-je bien plus vertueuse, vous ne pensez pas ? Vertueuse au point de libérer mes rêves de ces horribles visions… ». Horribles visions… elle manqua de sourire. En réalité, elle n’avait rien contre le fait de rêver de Zane, de lui ou d’un autre. Seulement… ces songes prenaient une proportion démesurée. Ils lui semblaient si réels qu’elle avait parfois du mal à se convaincre que rien de tout ce qu’elle avait imaginé n’était arrivé. Et puis, souvent, le mal la saisissait autant que le mâle. L’un lui faisait bien plus peur que l’autre.

Elle desserra ses doigts et tendit ces derniers pour attraper sa propre tasse. Elle but une gorgée. Peut-être que si elle s’unissait au Démon, ses songes cesseraient pour de bon. La solution lui avait déjà paru viable. Le fait est que la chose était paradoxale. Elle cherchait à se protéger et, en même temps, courrait elle-même à sa propre perte dès qu’elle en avait l’occasion. Elle aurait pu simplement arrêter de l’espionner, le laisser à ses occupations malveillantes et à ses filles de joie, seulement, quelque chose l’en interdisait. Il y avait des raisons politiques, bien sûr, mais c’était au-delà de ça. « Il se peut en effet que les vertus vous saisissent et vous débarrassent des péchés qui semblent vous tourmenter. De mémoire, je ne pense pas que vous puissiez être Déchue en portant la couronne. Elle vous rendra fondamentalement bonne car elle a été créée par les Ætheri pour cela. Le Diable serait bien mal avisé de chercher à vous hanter à puissance égale. Les conséquences seraient néfastes pour vous deux. ». « S’il s’en souciait… » murmura-t-elle sans attendre de réponses. Elle trempa un sablé dans son café avant de le croquer. Il ne lui resterait plus qu’à tester. Une fois la couronne sur la tête, peut-être qu’il ne pourrait plus rien contre elle. Peut-être même que le désir qu’elle ressentait actuellement à son endroit cesserait sans crier gare. « Bien. J’irai chercher cet objet. ». « Nous en sommes ravis. ». « Cependant, je ne garantis rien quant à la Royauté. Je peux essayer de me hisser hiérarchiquement mais le jeu politique revêt une part de hasard non négligeable. Et puis, sans doute un autre Ange plus compétent que je ne le suis viendra-t-il ravir le trône bien avant moi. ». « Peut-être. En attendant, nous sommes avec vous. Voulez-vous que nous venions avec vous sur la Terre Blanche ? ». « Non, j’irai seule. ». « Seule ? » demandèrent en chœur les deux Ailés, semblant interloqués. Elle se contenta de sourire, les invitant à prendre quelques gâteaux.

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Mer 11 Avr 2018, 17:02

Edwina apparut comme si de rien n’était au beau milieu de l’ancienne Citadelle Blanche. La plupart des bâtiments étaient en ruines et n’avaient toujours pas été reconstruits. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas mis les pieds ici… depuis le jour où les Démons avaient attaqué la Terre des Anges. Elle commença à marcher entre les décombres. Voir une cité jadis aussi belle et majestueuse à présent à terre lui fit un choc. Elle se remémorait ses passages ici, les statues de marbres qui jonchaient par le passé les rues. Il n’en restait presque plus rien. À certains endroits, du sang séché demeurait, comme si la pluie n’avait pas voulu effacer le drame qui s’était déroulé ici. L’Impératrice Blanche s’arrêta devant une fontaine de laquelle il ne restait plus que le bassin, surmonté d’une silhouette à laquelle il manquait un bras et la tête. L’eau avait croupi depuis et des morceaux de marbres et d’argiles empêchaient quiconque de visionner le dessin qui figurait jadis au sol. Elle s’en souvenait parfaitement. Elle soupira, espérant que jamais pareil carnage ne se produirait sur son propre territoire. Elle s’en voulait quelque part de ne pas avoir pu intervenir plus tôt. Si elle avait fait déplacer l’armée Magicienne dans son ensemble, les Démons seraient repartis bredouilles ou presque. Seulement… ce n’était pas sa guerre et son devoir était, avant tout, de protéger les siens.

« Vous vous êtes perdue ? » fit une voie en provenance de l’une des anciennes bâtisses angéliques. Il s’agissait d’un Démon à n’en pas douter. « À vrai dire… » commença-t-elle. Elle réfléchit, ses yeux fixant la femme qui sortit au grand jour. « … un peu. Le Monarque m’a demandée de lui trouver un vieil artefact qui doit être enterré quelque part mais… autant chercher une aiguille dans une meule de foin. Vous n’y êtes pas allé de mains mortes. ». Son interlocutrice la fixa un moment avant qu’un sourire satisfait n’apparaisse sur son visage. « Je préfère la Citadelle ainsi personnellement. Elle n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été, comme les Anges. ». Elle ne semblait pas répondre au stéréotype du Démon sans cervelle, prêt à foncer sur n’importe qui sans raison valable. « Je ne veux pas vous offenser mais je la trouvais plus belle avant. La comparaison vous honore mais l’état de délabrement ne rend pas mes recherches faciles. J’aurai préféré que les Démons reconstruisent. Certes, les bâtiments étaient blancs et dorés, d’une apparence plutôt bénéfique mais, finalement, je ne crois pas que quiconque fasse obligation au mal de n’aimer que le noir et les ruines. ». « Qui êtes-vous ? » demanda la Démone, visiblement amusée devant un tel discours. « Perséphone Azmog. ». Elle ne lui retourna pas la question et ne précisa pas non plus son statut. Il valait mieux rester évasif lorsque l’on mentait et ne fournir des détails que sur demande. De toute façon, il n’y avait pas mille possibilités. Le Roi n’était pas marié. Edwina ne savait pas s’il avait des ascendants encore vivants mais le plus simple pour tout le monde était de penser qu’elle était l’une de ses filles. « Vous m’aidez ? » demanda-t-elle alors. « Pourquoi pas… Vous payez combien ? ». « Je paye avec la reconnaissance du Souverain. ». La femme rit. « Je pensais à quelque chose d’un peu plus… débridé. ». « Mon père ne serait pas ravi. Il est possessif. Il est de ce genre d’hommes à les vouloir toutes rien que pour lui mais à ne jamais envisager d’appartenir à une seule. ». Elle fit mine de réfléchir. « Cependant, si vous m’aidez, je pourrai lui toucher deux mots en votre faveur. Peut-être sera-t-il d’humeur à s’amuser avec nous deux, qui sait ? ». Elle sourit, sa voix ne trahissant aucun malaise. Elle était douée pour mentir. « Allez, pourquoi pas. Qui n’a jamais rêvé de se faire prendre par le Monarque après tout ? ». « Sans doute la Reine des Anges. » fit-elle. « Je suis sûre que même elle en rêve la nuit. ». Edwina rit, imaginant Asriel fantasmer sur les courbes de Zane. Non, c’était vraiment trop. Elle espérait que l’Élue des Cieux n’était pas dans le même cas qu’elle, sinon plus personne ne pourrait rien pour l’Humanité. « Que cherchez-vous au juste ? ». « Une fontaine. Normalement la statue était en or mais elle a dû être cassée ou déplacée puisque je ne la vois pas. ». « Oh si je m’en rappelle. Elle était dans le Temple de Drejtësi… ».

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Mer 11 Avr 2018, 18:19

« Bon… » fit-elle en brandissant une sorte de marteau qu’elle avait trouvé un peu avant d’entrer dans le temple dévasté de Drejtësi. Prenant deux bons appuis sur ses pieds, elle abattit la masse sur le sol de la fontaine, sous le regard étonné de sa compagne. « Vous avez peur de vous attirer la colère de la Déesse si vous y allez à coups de magie ? ». « Non. J’ai surtout peur de nous tuer si j’essaye de lancer un sort. La dernière fois, j’ai arraché le bras de l’un de mes demi-frères. Dire qu’il envisageait de devenir Roi… ». Elle rit d’un air mauvais. « Finalement, il n’y a que Lucius que j’apprécie. Les autres sont tous pitoyables… ». « Je vois. Les histoires de famille, c’est souvent compliqué. C’est pour ça que j’abandonne toujours mes mômes. ». « Vous faites bien. Si je tombe enceinte du Roi, je ne sais pas ce que je ferai… Pas sûre que ça lui plaise. De toute façon, les produits d’infertilité sont là pour ça. ». « Quand on a l’argent pour se les payer. Enfin bref. Poussez-vous, je vais vous détruire ce sol. Vous me faites un peu pitié. ». L’Impératrice Blanche sourit, amusée. En réalité, elle ne pouvait pas user de magie devant cette femme. La particularité de la Magie Bleue était d’être reconnaissable entre mille. Tous ses sorts se teintaient de la couleur céruléenne, une couleur qui renseignait sur sa race. Soit elle était une Génie, et ça ne collait pas avec son mensonge, soit elle était une Magicienne et la Démone, aussi sympathique et naïve pouvait-elle être, commencerait à avoir de sérieux soupçons.

Une fois que la dalle fut anéantie, un coffre en or massif apparut. « Ça a l’air important votre truc… ». « Oui. Une relique vieille de plusieurs siècles. ». « Je pourrai en savoir plus ? » fit la Démone en sortant le coffre du trou, aidée par Edwina. « Vous allez voir… Encore un peu de patience. ». Elle sourit, confiante, ouvrant le contenant. Une couronne se trouvait posée sur un couffin carmin. Fine, elle était discrète et dorée, aérienne. « Une couronne ? » fit l’être démoniaque, légèrement troublée. « Qu’est ce que le Monarque pourrait bien faire avec ça ? Surtout que ça a l’air taillé pour les Anges… Pour la virilité, on repassera. ». « Détrompez-vous. Il ne s’agit pas juste d’une couronne. Elle renferme un pouvoir incomparable. ». Elle prit l’artefact, faisant un geste vers le coffre. « Vous pouvez le garder. Je suppose que vous aurez de quoi vous acheter tous les produits d’infertilité que vous voulez avec ça. » dit-elle. L’autre hocha la tête d’un air entendu, attendant la suite des explications sur l’objet de royauté. « Mon père n’aime pas quand les choses ne sont pas terminées. Il reste des Anges. Une fois qu’il aura baisé cette chienne qui les protège, il finira le travail. ». C’était un peu étrange de parler d’elle-même de la sorte. « Cet objet permet à quiconque le porte de se transformer en Ange. Ainsi, il pourra envoyer un Démon puissant chez les Ailés. L’immersion parfaite, l’espion idéal. Il faudra, bien sûr, lui effacer la mémoire un temps mais une fois qu’il sera bien placé, qu’il aura pris le trône, qui sait, alors le plan pourra se réaliser. Les Anges seront sans défense et nous pourrons les finir. ». La Démone resta silencieuse un temps, pesant le pour et le contre de ce plan. Effacer la mémoire semblait, en effet, primordial. Sinon, une fois Ange, l’homme ou la femme vendrait très certainement la mèche. « Bien entendu, évitez de le répéter. C’est un secret et je ne vous en parle que parce que vous m’avez aidée. ». Edwina fixa l’objet encore quelques instants et se redressa. « Je vais devoir vous quitter mais je parlerai de vous au Monarque. Quel est votre nom ? ». « Lana Asrik. ». « Bien Lana… Peut-être nous retrouverons-nous nues dans les bras du Roi alors… ». Elle s’approcha, amenant sa bouche dans le cou de la Démone pour y déposer un baiser. Elle pinça ses lèvres lentement une fois qu’elle fut de nouveau devant elle puis sourit d’un air entendu. Finalement, les cours de séduction d’Aria n’étaient pas tombées dans l’oreille d’une sourde. « À bientôt… » fit-elle en reprenant une forme éthérée.

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Devant l'autel fleuri de la Reine des Vierges | Couronne des Cieux

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