Le peuple des Ygdraë est particulièrement ancien. Auparavant nommés Elfes, les Ygdraë se divisèrent une première fois il y a des Ères de cela, une branche se détachant de la race source pour donner les Alfars. Ils se divisèrent une deuxième fois lorsqu’une partie des Elfes fut envoyés garder les Yggdrasil, sous les Terres du Yin et du Yang. Cette partie, appelée Enelyë, construisit son propre mode de vie et muta. Cependant, après la Guerre des Dieux, les Enelyë remontèrent à la surface avec une nouvelle qui allait faire trembler la société elfique telle qu’elle était connue jadis : les Yggdrasil, arbres funestes des Souverains décédés, s’étaient réincarnés dans des Elfes. À partir de cet instant, les institutions changèrent et les Elfes devinrent des Ygdraë. Le peuple se divisa en cinq branches principales avec des fonctions bien distinctes et ceux qui se firent appeler les Cyraliel prirent le contrôle de la société, la dirigeant telle une élite, appuyée par les Enelyë qui se multiplièrent. Aujourd’hui, la race elfique est divisée en autant de mode de vie qu’il y a de clans mais une constante semble tous les lier : la protection accordée à chacun, notamment par l’intermédiaire des Braskä et des Enök, et le renfermement général du peuple sur lui-même.

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La hiérarchie des Ygdraë a bien changé depuis la fin de la Guerre des Dieux et, plus particulièrement, depuis que les Enelyë sont sortis de terre pour annoncer la nouvelle de la réincarnation des Yggdrasil. Ainsi, si auparavant ceux que l’on appelait « Elfes » pouvaient aisément vaquer à leurs occupations, ce n’est aujourd’hui plus le cas. Les Eblaë (Niveau I) sont, ainsi, tous cantonnés au territoire de Melohorë avec la ferme interdiction d’en sortir. S’il existe des adultes, la plupart sont néanmoins de jeunes Ygdraë qui sont formés au sein de Dhrosca. Il n’est ici point question, pour le moment, de magie, puisque ces derniers apprennent les fondamentaux et passent le plus clair de leur temps à lire des ouvrages qui semblent aussi anciens que le Monde. En outre, ils sont éduqués par les Boräk, qu’ils nomment Braskä. Ceux-ci doivent leur enseigner l’art de se battre et sont payés pour ça. Ainsi, forts de cet entraînement physique, les Ygdraë seront amenés à évoluer physiquement. Quoi qu’il en soit, il est important de comprendre que durant tout le début de l’Ère de la Conciliation, des groupes d’Elfes ont été envoyés sur le reste des Terres du Yin et du Yang afin de ramener tous les membres de la race à la capitale. Ce passage est une obligation pour pouvoir évoluer dans la hiérarchie et tous les Ygdraë qui n’ont pas été retrouvés sont considérés comme des Eblaë. En effet, afin de pouvoir sortir de Melohorë, le peuple doit passer un test que l’on nomme « Le regard des Enelyë ». Cette cérémonie consiste en un face à face avec un Enelyë qui utilisera sa magie pour essayer de déterminer si l’Elfe en question est une réincarnation d’un Yggdrasil. S’il a des doutes, l’Eblaë ne pourra jamais sortir de Melohorë.

Une fois « Le regard des Enelyë » accompli, l’Ygdraë devient un Eskët (Niveau II). Les membres de la race pour qui il existe des doutes quant au fait qu’ils soient la réincarnation d’un Yggdrasil ne pourront jamais sortir de Melohorë et seront le plus souvent surveillés de jour comme de nuit, gardés par les Braskä. Leur éducation est particulièrement stricte et tous les Elfes leur doivent le respect. Il est impossible de faire le moindre mal à un Löth et, pour éviter tout conflit, ils vivent dans des temples dont ils ne sortent que très rarement. Tous les autres Eskët vont enfin pouvoir être délivrés de leur fardeau et quitter Melohorë. Il s’agit même ici d’une obligation. Découvrir le monde fait partie de l’apprentissage d’un Ygdraë. En outre, il est de coutume de penser que cela permet de se connaître soi-même. Cela étant dit, les Eskët ne partent pas seuls sur les routes. Au sein de Melohorë, des groupes sont formés, souvent composés d’un Braskä et de plusieurs Ygdraë. Les anciens Elfes ne sont donc pas seuls dans leur aventure puisque le Braskä, lui, aura déjà de l’expérience dans le monde extérieur. Cette période est donc une période d’explorations et d’expérimentations. Les membres de la race n’ont aucune obligation particulière si ce n’est de se former en découvrant chaque continent. Ils savent que leur retour à Melohorë rimera avec un engagement sans faille auprès de leur peuple et, bien souvent, les Eskët voyagent durant des années avant de rentrer. C’est durant cette période que se développe le don « Savoirs Ancestraux », l’Ygdraë acquérant de multiples connaissances qu’il gardera précieusement en mémoire.

Une fois de retour à Melohorë, les Ygdraë resteront un peu sur les terres de leur peuple en attendant une cérémonie de la plus haute importance. S’ils sont déjà considérés comme des Ildra (Niveau III), leur rôle ne sera défini précisément que durant « L’Équinoxe d’Estella » ou « Yndris » en langage elfique. Cette appellation désigne plusieurs époques dans l’année où le jour et la nuit sont de la même durée sur le territoire de Melohorë. Annonciateur du changement de saison, l’Équinoxe est organisé par les Cyraliel et les Enelyë. Ces deux groupes d’Ygdraë gèrent, ensemble, le peuple elfique. Aussi, à ce moment, les Löth sont de nouveau testés par les Enelyë. Si les doutes sont écartés alors ils trouveront une place dans la société comme les autres. Lors de l’Yndris, des tests sont organisés afin d’évaluer les Ygdraë au mieux. Si ce sont les Enelyë qui proposent, les Cyraliel seuls décident de la répartition dans les différentes branches. Il en existe cinq :

• Les Enelyë
  
• Les Erëla
  
• Les Cyraliel
  
• Les Eorbeth
  
• Les Enök
  

Cependant, malgré les apparences, il y a une sixième branche, celle si particulièrement honteuse : celle des Isäth. Ce mot désigne les Ygdraë sans avenir, qui n’ont pas trouvé leur place lors de l’Yndris et qui ont été rejetés par la société. Quand bien même le peuple des Ygdraë est un peuple rationnel, le fait que l’un des leurs ne trouvent pas sa place est considéré comme une malédiction. Il ne peut donc plus demeurer au sein de Melohorë ou n’importe quel autre territoire elfique et est accompagné sur les Terres du Yin et du Yang où il devra vivre, loin des siens. Quant aux Ygdraë sur lesquels les Enelyë ont encore des doutes, et qui restent donc des Löth, leur quotidien ne change pas. Ils apprennent la religion, le savoir, l’histoire, mais demeurent particulièrement seuls et en marge de la société qui les voit comme des Élus auxquels il ne faut pas adresser la parole et qu’il ne faut pas regarder. Seuls les Enelyë et les Cyraliel le peuvent mais, pour le moment, aucun des deux groupes ne semblent s’intéresser à eux si ce n’est pour assurer leur protection la plus optimale.

Les Ildra vont donc emménager sur le territoire de leur clan et leur magie va évoluer en fonction de ce dernier. Ainsi, les Ygdraë seront formés afin de maîtriser leur spécialité. De plus, il leur faudra apprendre un métier afin de répondre aux exigences de leurs nouvelles fonctions. S'ensuit une énorme période de latence pendant laquelle l'individu devra faire ses preuves. S'il est considéré comme faisant partie d'une des branches elfiques, cela n'est pas définitif et s'il s'avère qu'il n'est pas à la hauteur alors il rejoindra les Isäth. En outre, l'Ildra va continuer de voyager de temps à autres afin d'étudier plus spécifiquement ce pour quoi il a été choisi. Le domaine d'étude dépend donc de la branche et les excursions ont, de ce fait, un but très précis.

Les Aslak (niveau IV) sont les Ygdraë qui ont été jugés dignes de rester dans la branche qui a été choisie pour eux par les Enelyë. À partir de cet instant, ils font pleinement partie de leur clan et vont être affectés à une tâche bien précise qu’ils devront réaliser pour prouver leur valeur. Aussi, les caractéristiques propres à chaque branche commencent à se développer. Ainsi, les Cyraliel devront construire un village sur le territoire de Melohorë afin d’agrandir les infrastructures de l’espace en essayant de lutter contre le mal qui commence à s’insinuer en eux dans l’objectif de les tester. Les Enelyë devront construire un temple à l’attention d’une Divinité priée par les Ygdraë, le diriger et y développer un culte. Les Erëla seront affectés à une région du Monde de laquelle ils devront s’occuper. À partir de ce moment, le cycle de leur existence suivra le cycle de l’endroit en question. Plus les saisons passeront vite, plus les différents stades de leur vie seront rapides. Les Eorbeth se verront confier une mission afin de retrouver une relique particulièrement rare. Ainsi, ils devront la trouver et l’étudier, avant de la remettre à son futur propriétaire. Cette relique, puissante la plupart du temps, a souvent des effets secondaires sur l’Eorbeth. Enfin, les Enök se verront confier la protection d’un individu afin de parfaire leur entraînement. Généralement, il s’agit d’un Ygdraë important mais cela peut aussi être une personnalité appartenant à une race alliée. C’est à ce moment précis que les Enök se coupent le bout des oreilles et que des changements hormonaux commencent à se faire sentir. Là encore, seuls les Cyraliel et les Enelyë sont à même de juger quand un Ygdraë a réussi sa première vraie mission. Dès que celle-ci est validée par les deux clans ayant le pouvoir, alors les Aslak sont libres de faire ce qu’ils désirent, d’organiser leur existence comme ils le souhaitent. Ainsi, ils œuvreront tous pour la branche qui est la leur mais personne n’aura à leur donner des ordres. Les Aslak sont indépendants. Les Löth, quant à eux, continueront de vivre leur vie de solitude.

Les Dagmar (Niveau V) sont essentiellement composés de Cyraliel. Ils forment l’élite la plus absolue de la société, le Conseil des Sages, qui prend toutes les décisions concernant le territoire et le peuple Ygdraëen. Les membres du Conseil n’ont pas de domaine réservé : ils gèrent tout ensemble, les décisions se prenant à la majorité absolue. Le reste du temps, le Dagmar a gagné le droit d’œuvrer pour ce qu’il désire, un projet personnel ou plus communautaire. Le choix est large, d’autant plus qu’un Dagmar n’a pas l’obligation de rester à Melohorë et peut voyager. Le tout est d’être présent lors des différentes réunions. Si pour les Cyraliel, l’évolution hiérarchique ne pose pas de difficulté, il n’en va pas de même pour les autres branches elfiques et les Löth. En effet, afin d’accéder au rang de Dagmar, il faut que l’Ygdraë appartenant à l’un des quatre autres groupes ait accompli quelque chose de grand pour la race afin qu’il se fasse « anoblir » et qu’il soit considéré comme appartenant aux Cyraliel, en plus de sa branche d’origine. Si la chose est assez fréquente pour les Enelyë qui jouissent d’un pouvoir assez grand, elle l’est moins pour les Eorbeth, les Enök et les Erëla qui, la plupart du temps, n’ont pas vocation à vouloir accéder au rang de Dagmar. En ce qui concerne les Löth, ces derniers vont être de nouveau testés par les Enelyë sans, pour autant, que la révélation de leur statut d’Yggdrasil ait lieu. En effet, si, à ce stade, la branche religieuse sait parfaitement qui est une réincarnation ou non, elle est bien la seule. Néanmoins, arrivé au rang de Dagmar, un Löth est considéré par le peuple comme un Yggdrasil et est vénéré avec bien plus d’ardeur. Le Löth a sa place au Conseil des Sages dans lequel il a deux voix. Le Löth possède, comme le Souverain de la race, la capacité de voir à travers les yeux de tous les Ygdraë et son rôle est avant tout religieux. Il peut néanmoins, à partir de ce moment, sortir des Temples dans lesquels il vivait précédemment pour entreprendre un projet personnel au sein de Melohorë. Il sera toujours, bien entendu, protégé par les Braskä et les Enök.

Lorsqu’un Ygdraë devient Yggdrasil (Niveau VI) il est considéré comme l’Élu des Déesses Raanu, Estella et Phoebe. Figure religieuse la plus importante, l’Yggdrasil possède cinq voix dans le conseil des Dagmar. Si son avis compte, il n’est néanmoins pas celui qui prend les décisions car la majorité l’emporte. Entouré des Löth qui ont réussi à se hisser au rang de Dagmar, son rôle est avant tout religieux. Il est vénéré par le peuple comme un Demi-Dieu et est éminemment protégé. Il est le seul Ygdraë à pouvoir maîtriser toutes les spécialités. Cependant, il ne peut les utiliser que par cycle. Ainsi, durant une période il pourra se comporter tel un Enök, pendant une autre comme un Enelyë etc. Lors des sorties officielles de l’Yggdrasil, le peuple se prosterne devant lui. Avec les Löth des plus hauts rangs, il peut voir à travers les yeux de tous ses sujets, observant le Monde depuis Melohorë qu’il ne quitte guère souvent.

La naissance des Ygdraë : Les Ygdraë ne peuvent naître que si l’un des parents, au moins, est un Ygdraë. Lorsque le père et la mère le sont, le bébé à venir est forcément un Ygdraë. Lorsqu’ils sont de races différentes cela dépend de celle du parent non Ygdraë. Si ce dernier ne donne pas sa race alors l’enfant sera un Ygdraë, s’il la donne alors le hasard décidera. Inutile de préciser que depuis que les Braskä vivent avec les Ygdraë, plusieurs naissances ont eu lieu. Dans ce cas particulier, si l’enfant est un garçon, il sera Braskä, et s’il s’agit d’une fille, elle sera Ygdraë.

Physionomie : Les Ygdraë sont des êtres qui revêtent un physique, la plupart du temps, élancé. Néanmoins, depuis qu’ils sont entraînés par les Braskä, certains sont un peu plus musclés. Les Enök, par exemple, sont souvent étonnement larges pour des Ygdraë, arborant une musculature imposante et une certaine bestialité. Cependant, à cause du fait qu’ils coupent le bout pointu de leurs oreilles à un certain niveau d’avancement, les étrangers ne les reconnaissent jamais comme faisant partie du peuple elfique. En outre, il est très rare de trouver des Ygdraë en surpoids car la majorité d’entre eux ont un régime végétarien, basé sur de petites quantités de nourriture ingérée.

Les valeurs : Peu importe leur mode de vie, les Ygdraë sont des créatures bénéfiques, proches de la nature. La manière hautaine de se comporter des Cyraliel, par exemple, ne signifie pas que ces derniers sont maléfiques. S’ils possèdent leur malédiction, ils savent aussi la gérer. Avec le temps et la découverte de la réincarnation des Yggdrasil, la société elfique s’est quelque peu renfermée et ne tolère plus réellement la présence des étrangers sur son territoire, sauf si ces derniers ont de bonnes raisons de venir. Melohorë est particulièrement bien protégée, que cela soit par les Braskä, les Enök ou par la magie. La Cité d’Earudien que les Ygdraë habitaient jadis a été détruite plus d’une fois et c’est une leçon que le peuple a retenue. Cela étant, les anciens Elfes n’attaqueraient jamais un intrus les premiers. Ils entendent ses explications et agissent ensuite. En effet, les Ygdraë sont des intellectuels, des sages, qui ne pratiquent la violence que dans un objectif de protection. Ainsi, si la situation dégénère, ce n’est pas de leur fait. Ils vivent en harmonie avec la nature et sont à son écoute, peu importe la branche elfique en cause.  

Les Braskä : Les Braskä sont en réalité des Boräk. Braskä est le nom qu’ont donné les Ygdraë à ceux qu’ils payent afin de les protéger et de les former. En effet, la société est devenue particulièrement protectrice envers ses membres et en particulier les Eblaë car il est trop tôt encore à ce stade pour que les Enelyë puissent déterminer s’il y a un risque de réincarnation d’Yggdrasil. Ygdraë et Braskä sont donc particulièrement liés depuis le début de l’Ère de la Conciliation. Les deux peuples vivent ensemble. Partout où les Ygdraë vont, au moins un Braskä les accompagne. Normalement, lorsque les doutes concernant une éventuelle réincarnation sont écartés, les Enelyë ne reviennent pas sur leur décision, mais la Royauté préfère être prudente car les Yggdrasil sont trop précieux et importants pour qu’il leur arrive quoi que ce soit. Peuple à l’origine plutôt solitaire, la moitié des Braskä vivent à présent parmi les Ygdraë, si bien qu’une communauté s’est formée et que leurs mœurs ont légèrement évolué. Si les Cyraliel sont particulièrement hautains et n’envisageraient pour rien au monde une union avec un Braskä – qu’ils considèrent comme une bête plus que comme un homme – les autres branches d’Ygdraë sont bien plus ouvertes. Ainsi, il arrive que des couples mixtes se forment, bien que les Braskä ne soient pas spécialement attachés à la famille. Néanmoins, ceux qui vivent avec les Ygdraë ont plus de considération pour les femmes que leurs semblables.  

Les Cyraliel : Les Cyraliel représentent l’élite elfique. Ce sont les seuls Ygdraë qui peuvent prétendre à devenir Dagmar ou Yggdrasil en temps normal. Néanmoins, parfois, lorsque les Enelyë le décident, un individu n’appartenant pas aux Cyraliel peut être considéré comme tel. Il appartient donc à deux groupes et peut s’élever dans la hiérarchie. Seuls les êtres puissants et ayant fait beaucoup pour le peuple obtiennent ce privilège. Quoi qu’il en soit, les Cyraliel sont très peu nombreux, bien moindre que les autres clans. Pour autant, ils sont respectés pour leur savoir et ont, naturellement, une grande autorité sur les autres Ygdraë. Ils développent d’ailleurs la spécialité « La voix du Monarque » qui les aide grandement à s’imposer à l’ensemble de la population. Politiciens, diplomates, représentants de la justice ou de l’éducation, on y trouve également ceux qui détiennent la main mise sur l’économie de la race. Gardiens de la culture et du savoir, ils sont le plus souvent dépeints comme hautains et particulièrement racistes envers les autres peuples. Un Cyraliel de pure souche n’adressera d’ailleurs certainement pas la parole à un individu étranger qui n’y mettrait pas tout le respect qu’il possède et plusieurs usages de circonstance. Les Cyraliel sont d’ailleurs rongés par le mal, héritiers de la maladie qui s’en prenait jadis à tous les Elfes. Cependant, dans leur cas, le mal ne part pas et ne peut être apaisé qu’avec des remèdes ou par l’intermédiaire d’« Earudien ». C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que les Cyraliel peuvent s’avérer plutôt sévères voire mesquins avec les autres groupes d’Ygdraë. Ils ne sont pas pour autant maléfiques mais simplement désagréables et dédaigneux. Ils vivent à Melohorë.

Les Enelyë : Historiquement, les Enelyë vivaient sous la terre, gardiens des Yggdrasil depuis des Ères et des Ères. Ainsi, ces Ygdraë ont rapidement muté afin de s’acclimater aux conditions de vie difficiles. Leur peau est donc plutôt grisâtre et s’ils voient très bien dans la nuit, ils sont beaucoup moins adaptés à la lumière. Généralement, les enfants de ces derniers deviennent automatiquement Enelyë et gardent des traces des gènes de leurs ascendants. Quoi qu’il en soit, ces derniers sont le deuxième groupe dominant de la société elfique. Ce sont eux qui proposent la répartition dans les différentes branches, répartition le plus souvent acceptée comme telle par les Cyraliel. Aussi, ils sont les seuls à pouvoir décider qu’un Elfe qui n’appartient pas, de base, aux Cyraliel puisse être considéré comme tel, procédant à une sorte d’anoblissement de l’individu qui pourra alors évoluer vers les sommets de la hiérarchie. S’ils ont une telle légitimité c’est parce qu’ils ont la capacité de reconnaître les Yggdrasil plus ou moins facilement. En réalité, les Enelyë du rang de Dogmar savent parfaitement si un Elfe est, ou pas, la réincarnation d’un Yggdrasil mais ils ne souhaitent pas le révéler aux Cyraliel. Ce don est un moyen de pression comme un autre afin de sauvegarder leur place importante dans la société. Aussi, les Enelyë sont les religieux, ceux qui officient dans les temples. Ils vouent donc leur vie aux différents cultes, vénérant Raanu, Estella ou encore Phoebe qui sont les trois principales Ætheri de la race. Les membres des Enelyë développent la spécialité « La Main du Divin » et vivent à Melohorë. Les Löth sont considérés comme faisant plus ou moins partie de cette branche.

Les Enök : Les Enök sont les combattants. Affiliés aux Braskä, ils apprennent avec ces derniers depuis l’Ère de la Conciliation. Les anciens Elfes voient ainsi leur physique se modifier, leur corps changeant à force d’entraînements intensifs. Les Ygdraë appartenant à cette branche sont donc musclés et respirent la bestialité, comme une offrande des Braskä. Ils sont cependant cultivés puisqu’ils étudient la stratégie guerrière et ont reçu la même éducation que leurs semblables. Il est de coutume qu’un Enök arrivant au rang d’Aslak se coupe le bout des oreilles pour signifier son appartenance pleine et entière à son clan. Les Enök défendent Melohorë aux côtés des Braskä, forment la garde rapprochée des Cyraliel et surveillent les Löth. Ils officient par périodes, alternant entre des temps d’entraînement et des temps de service. Ils vivent le plus souvent à Melohorë mais sont parfois affiliés à un Ygdraë en particulier qu’ils suivent lors de ses déplacements. En outre, les Enök peuvent servir d’espions et infiltrer d’autres races pour le compte des Cyraliel. Ce clan possède quelques particularités qui ne sont pas toujours à son avantage. Tout d’abord, les Enök mangent beaucoup afin d’entretenir leur musculature. Ce sont d’ailleurs les seuls Ygdraë à se nourrir de viande qu’ils doivent se procurer eux-mêmes puisque cette pratique est très mal vue par l’ensemble des autres clans. Aussi, ils ont des besoins charnels très développés. Cela signifie concrètement que leur descendance sera grande et, qu’ils peuvent, sans pour autant aller jusqu’à faire du mal à leur entourage, avoir des pratiques sexuelles qui déplaisent à leurs semblables qui, eux, sont adeptes de la monogamie et qui ne s’adonnent pas au sexe sans sentiment. Les Enök ont développé la spécialité « Le Tracé d’Haziel ».

Les Erëla : Les Erëla sont des Ygdraë qui vivent à Ynys Sailanen avec les Faes la majorité du temps. Légèrement détachés des préoccupations de Melohorë, ils sont tout de même soumis à ses lois. Particulièrement agréables, les Erëla sont les Elfes qui se préoccupent particulièrement de la nature et du cycle des saisons. Ce sont eux qui voyagent à travers les Terres du Yin et du Yang afin de réveiller les beaux jours dans les lieux qui comportent plusieurs périodes. C’est grâce à ces derniers, entre autres, que les plantes poussent, que les récoltes arrivent à terme et que les fleurs s’ouvrent, permettant ainsi la naissance des Faes. Lorsqu’ils ne sont pas en voyage, ils protègent Ynys Sailanen grâce à leur magie. Les Erëla ont développé la spécialité « La jeunesse d’Estella » qui leur permet, entre autres, de communiquer avec les arbres. Très proches de ces derniers, ils leur demandent souvent conseil et les considèrent comme des êtres semi-Divins. Ils parlent souvent d’eux comme les Esprits de la Forêt, à ne pas confondre avec les Lesoviks dont ils sont particulièrement proches également. Les Erëla possèdent néanmoins une particularité bien à eux : ils vieillissent rapidement. Leur physique est un cycle qui se répète. Ainsi, leur apparence physique change en permanence. D’enfants ils passent à adolescents puis à adultes puis à vieillards avant de redevenir des enfants etc. Leurs capacités psychiques ne changent néanmoins pas. Absorbés par leur fonction, les Erëla ne songent la plupart du temps pas à devenir Dagmar ou Yggdrasil.

Les Eorbeth : Les Eorbeth sont les Ygdraë qui héritèrent de l’office des Magiciens au tout début de l’Ère de la Conciliation. Vivant avec les Faes sur Ynys Sailanen, leur rôle est de garder les reliques et de les redistribuer quand le temps est venu. Le plus souvent, ils travaillent de concert avec les Faes spécialisées dans « Le Dédale des Imprudents », plaçant les objets dans les lieux qu’elles gardent. Ce n’est néanmoins pas toujours le cas. Ces individus voyagent sur les Terres du Yin et du Yang pour récupérer les objets magiques abandonnés ou perdus et les cachent ensuite au sein d’Ynys Sailanen, le temps pour eux de retrouver un possesseur. Les Eorbeth ont développé la spécialité « Le Murmure des Reliques » qui les aide à accomplir leur fonction. Comme les Erëla, ils sont plutôt détachés des hautes sphères et ne dépassent que très rarement le rang d’Aslak. La politique ne les intéresse pas, pas plus que l’organisation des terres elfiques. Ils considèrent leur rôle comme particulièrement intéressant et important. Quand ils ne voyagent pas, ils défendent Ynys Sailanen contre les intrus. Cependant, s’occuper des reliques a parfois un coût et il n’est pas rare que certaines d’entre elles aient des effets sur les Eorbeth, certains positifs, d’autres négatifs, la plupart appartenant à cette deuxième catégorie.

Les Yggdrasil : Les Yggdrasil, jadis, étaient des arbres gigantesques, présents en dessous des Terres du Yin et du Yang et qui nourrissaient la nature de l’ensemble du territoire. Lors de la première partie de l’Ère de la Renaissance du Dieu Roi, l’absence de magie globale mit à mal les Yggdrasil et la nature commença à mourir, partout, entraînant avec elle un effet en chaîne sur l’écosystème. Des individus essayèrent d’aider les Enelyë à l’époque et furent érigés, à leur tour, comme gardien des Yggdrasil. Les Ygdraë retiennent ainsi : Amelia, Anahriel, Ariön, Edwina, Hyina, Izul, Kouzou, Kanë, Lisseth, Lucain, Luka, Héléna, Melody, Mia, Nydelia, Oberon et Vanille. Cela dit, avec la fin de la guerre, les Yggdrasil disparurent et les Enelyë remontèrent à la surface afin d’annoncer la nouvelle de la « réincarnation » des Yggdrasil à travers le peuple elfique. C’est après ce changement que la race changea de nom, abandonnant Elfe pour Ygdraë, ce qui signifie littéralement « Porteurs des Yggdrasil ». Cela étant dit, le nom n’est pas encore répandu sur les Terres du Yin et du Yang ou si peu. Les étrangers ont donc tendance à continuer d’appeler les Ygdraë des Elfes.

Les Löth : Les Löth sont les Ygdraë pour qui il existe des doutes quant à une réincarnation d’un Yggdrasil. À vrai dire, les Ygdraë n’ont pas encore mesuré les implications d’un tel phénomène mais ont développé très vite une protection particulièrement accrue de leur peuple et, plus spécifiquement, des Löth. Personne ne sait si les porteurs des Yggdrasil se doivent de régner sur la race ou s’ils ont un rôle à jouer mais, dans le doute, le moindre soupçon produit un effet très redouté par l’ensemble de la population. Si beaucoup d’Ygdraë rêvent de mettre au monde un enfant qui serait porteur d’un Yggdrasil ou d’en être un lui-même, tous sont conscients de ce que cela implique. La vie des Löth est particulièrement difficile, en ce sens qu’ils ne peuvent pas sortir de Melohorë. Ils en ont l’interdiction formelle et sont surveillés de jour comme de nuit par des Braskä et des Enök qui n’ont pas le droit de leur adresser la parole. Seuls les Cyraliel et les Enelyë sont habilités à leur parler. Deux Löth peuvent communiquer entre eux mais, généralement, ils ne vivent pas au même endroit. Chose importante : il y a autant d’Yggdrasil qu’il y a eu de Roi des Ygdraë par le passé. Le nombre est donc très restreint, les Löth étant plus nombreux que celui-ci. En effet, la magie des Enelyë, sauf ceux de très haut rang et d’une grande puissance, ne peut pas affirmer avec certitude si tel ou tel individu est un Yggdrasil. Il y a donc que des doutes, des pistes, des éléments dans l’essence de l’individu qui laissent penser que, peut-être, il est la réincarnation de cet arbre si particulier. Les Löth sont considérés par le peuple comme sacrés et personne, sauf peut-être les enfants non encore éduqués, ne les regardent dans les yeux, hormis les deux groupes déjà cités. Ils sont aidés pour absolument tout ce qui fait leur vie, sont baignés par des serviteurs, sont habillés par eux. Leur repas est préparé minutieusement, vérifié et goûté avant d’être servi. Leur quotidien est fait de prières et d’apprentissage. Ils ne sortent que très rarement des temples et quand ils le font, ils sont toujours entourés d’une escorte.

Les Isäth : Les Isäth sont les Ygdraë qui ont été jugés sans avenir car n’appartenant pas à l’une des cinq branches. Ils sont donc rejetés par la communauté elfique et accompagnés sur un territoire étranger. Ils ne peuvent pas retourner, sous aucun prétexte, sur les terres de leurs semblables. Ils ne peuvent pas, non plus, évoluer dans la hiérarchie car ils ne sont plus reconnus comme faisant partie de la race. Ce comportement pourrait paraître totalement incompatible avec la sagesse caractéristique de la plupart des Ygdraë mais le développement de la religion et les croyances font que les Isäth sont considérés comme maudits, leur Yi étant différent et malsain, apportant malheur et destruction. Il faut donc les enlever des bons éléments pour la protection de Melohorë et des Ygdraë.

La mort des Ygdraë : Lorsqu’un Ygdraë atteint l’heure de sa mort et que cette mort est naturelle, un drôle de phénomène va avoir lieu. L’individu va choisir un endroit et va y demeurer, immobile et seul. Son corps, grâce à Natura, va commencer à muter. Ses orteils vont s’allonger pour donner des racines et, petit à petit, une écorce va naître sur sa peau jusqu’à ce qu’il se change en arbre, totalement. Les Ombres viendront chercher son Âme mais son Esprit demeurera dans l’arbre, qui servira de socle à ce dernier, par magie. L’Esprit restera là.  

Earudien : Earudien est la technique de soin des Ygdraë, technique qui a donné son nom à l'ancienne Cité de la race. Un Ygdraë se trouvant dans la nature est toujours relié aux plantes, ces dernières lui conférant l'énergie dont il a besoin pour vivre, énergie aussi appelé Yi. Le Yi circule dans chaque plante, chaque être mais seuls les Ygdraë arrivent à le maîtriser. En dehors de la forêt, les anciens Elfes peuvent réveiller le Yi d'une personne par des techniques de méditation, par la pratique des arts martiaux ou par la musique. Le Yi sert à soigner mais également à ressentir le bien-être. Cette technique de soin marche aussi bien sur eux que sur les autres. Cependant, il est nécessaire qu'un élément naturel soit aux côtés de l'Ygdraë pour que cette technique fonctionne. Sa pleine efficacité est dans la forêt où chaque plante contribue au maintien de l'équilibre, de l'énergie et de la santé de l'Elfe et de ses compagnons de route.

• Le Tracé d'Haziel : Le Tracé d'Haziel est la spécialité développée par les Enök. Grâce aux Yi, ils connaissent les différents nœuds et points importants du corps de n'importe quel individu. En exerçant une pression sur ces points et nœuds, ils peuvent produire différents effets sur leur cible, que ces effets soient bénéfiques ou maléfiques. Ainsi, un Ygdraë qui maîtrise le Tracé d'Haziel pourra immobiliser son adversaire ou provoquer chez lui des sueurs froides après avoir touché les endroits correspondant et réorganiser le Yi. Les Enök peuvent également provoquer frissons ou plaisir en touchant quelqu'un.
  

Savoirs Ancestraux : Le pouvoir de savoirs ancestraux permet aux Ygdraë de mémoriser tout ce qu'ils entendent et voient. En outre, ces derniers ont le don de comprendre toutes les langues et de savoir les parler. Ce pouvoir leur apporte la sagesse et, lorsque la magie de l'individu est à son paroxysme, le passé lui est révélé entièrement. Ainsi, il saura ce que chaque mortel peut être amené à savoir dans son existence. Bien entendu, les secrets des Dieux resteront inaccessibles pour les Ygdraë mais leur savoir sera déjà immense, leur permettant de faire des estimations sur ce que sera le futur.

• Les Murmures des Reliques : Cette spécialité, développée par les Eorbeth, leur permet d'entendre un son particulier qui leur indique la position des différentes reliques aux alentours. Aussi, que cela concerne les armes ou les objets magiques, ces derniers seront inutilisables contre eux. Les plus doués en magie pourront même en prendre le contrôle et les utiliser contre leur propriétaire.
  
• La Main du Divin :  Cette spécialité appartient aux Enelyë. Elle leur permet de connaître l'identité des individus d'un simple touché : leur race, leur prénom, leur nom, mais également leurs ambitions, leurs forces et leurs faiblesses. Les Enelyë sont aussi renseignés sur les éventuelles bénédictions et malédictions qui touchent l'individu. Ce don sert pour répartir les Ygdraë dans les différentes branches elfiques. De même, il est utile pour repérer d'éventuelles traces d'Yggdrasil.
  
• La Voix du Monarque : Cette spécialité a été développée par les Cyraliel. Elle leur permet de gouverner, d'être l'élite. La Voix du Monarque est un don semblable à l'hypnose mais qui est lié aux connaissances de l'Ygdraë. Ainsi, tout ce qu'il dira paraîtra intelligent, intéressant. Son savoir marque son pouvoir et ses explications captives autant qu'elles emportent l'approbation des foules, faisant de lui un être supérieur, qui sait.
  

Natura : Le pouvoir de Natura permet aux Ygdraë de créer, contrôler et fusionner avec la nature. Ils ressentent la nature et les connexions existant entre les différentes plantes. Il sert d'ailleurs à l'Ygdraë qui arrive en fin de vie. En effet, c'est le dernier pouvoir utilisé, celui qui transforme l'individu en arbre. Aussi, depuis la fin de la Guerre des Dieux, les Ygdraë peuvent retransformer temporairement les arbres funestes en individus, ces derniers leur venant en aide lorsqu'ils en ont besoin avant de reprendre leur forme végétale.

• La Jeunesse d'Estella : La Jeunesse d'Estella est une spécialité développée par les Erëla. Ce don leur permet de communiquer de vive voix avec les arbres afin d'entendre leurs conseils. De plus, les Erëla font revenir la douce saison. Ils font ainsi pousser les bourgeons, les fleurs ou les récoltes. S'ils ne l'utilisent pas alors le sol reste aride, infertile et le froid demeure.
  

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