Jadis, les Anges faisaient partie des races les plus peuplées des Terres du Yin et du Yang. Admirés pour leur beauté et leur pureté, ils étaient le pilier fondamental de la lutte contre le mal. Droits et justes, leur bonté transcendait ceux qui croisaient leur route. Pourtant, la guerre des Dieux brisa à jamais cet équilibre. À l’aube de l’Ère de la Conciliation, les Anges, affaiblis par un choix inopportun, ne purent résister à l’assaut des Démons, plus forts que jamais. La population passa de quinze millions à huit-cent mille âmes et les plateaux de la balance, qui avait depuis toujours gardé les deux peuples égaux, se mouvèrent de façon drastique à leur désavantage. Cette faiblesse, couplée à la malédiction de Sympan, les rendit vulnérables au plus haut point et ils durent s’adapter rapidement à leurs nouvelles conditions. Les Anges restent cependant des créatures du bien ; ils ont simplement, pour la plupart, changé leur dogme, comprenant qu’il en allait de leur survie, ainsi que de celle de nombreux peuples.

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Le rang de Sọnu (Niveau I) désigne les Anges qui sont « perdus ». S’il est encore possible de trouver aujourd’hui des Anges nés avant la fin de l’Ère de la Renaissance du Dieu Roi, ces derniers sont de plus en plus rares. La plupart furent, en effet, massacrés par les Démons au début de l’Ère de la Conciliation car trop faibles pour lutter. Le temps faisant son œuvre, les Anges ne pouvant plus procréer, les faibles niveaux engendrés par des parents faisant partie de la race s’éteignent donc petit à petit. Ainsi, Les Sọnu ne seront bientôt plus que de deux sortes : les enfants nés de deux Réprouvés et les êtres bons réincarnés en Ange à leur mort. Les premiers sont le plus souvent élevés sur les terres Réprouvés jusqu’à l’âge de la maturité. Là, un choix devra être fait : rejoindre les Anges ou rester avec ceux qui les ont vu grandir. Ce choix est irréversible. Les deuxièmes sont les plus malchanceux. En effet, depuis l’anéantissement de plus des trois quarts de la population angélique, les Terres Blanches appartiennent ont appartenu successivement aux Démons puis aux Sorciers, le Fleuve amenant les êtres réincarnés étant sur ces dernières. Ceux-ci tombent donc directement dans la gueule des Mages Noirs, incapables de leur résister après un réveil qu’ils n’auraient guère cru possible. La plupart des Sọnu de ce type est alors esclavagé par les Sorciers. D’autres arrivent à s’échapper juste après leur réveil mais ces derniers sont rarissimes. Quoi qu’il en soit, un Sọnu est donc le plus souvent un Ange perdu car loin des siens.

Un Sọnu ne peut devenir Okan (Niveau II) que s’il a rejoint les siens aux Jardins de Jhēn. Quand bien même l’endroit n’appartient pas réellement à la race car dépendant du territoire magicien, il est de coutume de former les Anges inexpérimentés en son sein. De manière générale, la vie au milieu des Réprouvés ou, pire, chez les Sorciers, a laissé quelques séquelles, physiques et/ou psychologiques. Dans le premier cas, il s’agit surtout d’un manque d’apprentissage total des vertus et des préceptes angéliques. Dans le second cas, les maltraitances subies sont à l’origine d’un certain nombre de troubles plus ou moins importants ou de handicaps. La vie aux Jardins de Jhēn servira à panser les maux de l’Ange et à lui enseigner l’histoire de son peuple et les différents dogmes suivis par la race. Une fois rétabli, l’Okan sera alors formé pour une mission très importante qu’il devra effectuer durant ses voyages à travers le monde. Cette quête consiste en la recherche des Larmes d’Anges, pierres précieuses permettant d’utiliser certains pouvoirs. Distribuées à la communauté angélique, des Larmes seront confiées à celui qui les aura trouvées pour le récompenser. La vie de l’Ange à ce moment-là sera donc faite d’une succession de missions à l’extérieur des Jardins de Jhēn et de périodes dévolues à l’enseignement de la religion et, notamment, du culte d’Ahena, ce dernier devant également être formé à un métier afin de contribuer à l'essor de la communauté angélique.

Un Okan devient un Wun (Niveau III) lorsque la communauté angélique l’estime prêt. De manière générale, il s’agit d’Anges capables de se défendre, physiquement et magiquement, et doués d’une intelligence suffisante pour comprendre les rouages du monde. Un Ange naïf ou fragile ne peut en aucun cas devenir Wun car c’est à ce moment précis que l’Aile Blanche devra faire plusieurs choix d’une grande importance. Ainsi, les Anges desquels les blessures corporelles ou psychologiques ne se sont pas résorbées restent Okan afin qu’ils ne constituent ni un danger pour les autres, ni un danger pour eux-mêmes. De manière générale, les Anges possèdent de grandes ailes d’un blanc immaculé, signe distinctif de la race. Néanmoins, un courant nommé Pamọ invite les nouveaux Wun a se couper les ailes afin de passer inaperçus et de se répandre dans la population des Terres du Yin et du Yang sans risquer d’être rattrapés par les engeances maléfiques. S’ils sont rares à le faire, certains se laissent néanmoins convaincre avant de se présenter à la cérémonie du Kadara. Lors de cette dernière, l’Ange sera questionné longuement par ses pairs d’un niveau supérieur afin de déterminer sa place dans la société angélique. Si l’Ange a la possibilité de choisir la voie qu’il préfère au final, il lui faudra tout de même entendre la proposition que les Grands lui feront, souvent en adéquation avec ses talents. En réalité, il n’y a que trois grands chemins possibles. Le premier sera celui de devenir un Ange Gardien. Une vie isolée des siens attendra le bénéfique car il partira à la recherche d’un Humain aux côtés duquel il vivra jusqu’à ce que ce dernier soit à même de se défendre seul. Bien entendu, l’Ange pourra vaquer à ses occupations à côté, loin des Jardins de Jhēn mais sa priorité deviendra cet Humain. Ceux qui protègent les Humains sont souvent étreints par la Charité et la Prudence. Le deuxième est celui de l’enseignement et de la religion. L’Ange qui choisit cette voie apprendra les us et coutumes aux nouveaux arrivants mais pas seulement. En effet, la plupart montent des écoles ou deviennent enseignants dans l’une d’elles afin de professer les vertus et la religion, notamment le culte d’Ahena et des Ætheri vénérés par les Ailes Blanches. Certains s’occupent également de temples et des fidèles qui y prient, afin de les conduire dans le droit chemin. Ils sont le plus souvent étreints par la Foi et l’Espérance. Le troisième, enfin, consiste à la défense de la race et des autres peuples, une fonction basée sur le combat, physique et/ou magique, et sur la rigueur. Les Anges qui entrent dans ce corps sont souvent étreints par la Force, la Tempérance et la Justice.

Un Wun ne devient un Ànjọnú (Niveau IV) que lorsqu’il a fait ses preuves dans son domaine de prédilection. Vont s’imposer à lui également deux façons de vivre différentes. S’il en avait déjà eu vent auparavant et s’il avait déjà commencé à faire son choix, celui-ci devient une nécessité lorsqu’il devient Ànjọnú pour la simple et bonne raison que le chemin qu’il empruntera changera sa façon de procéder par la suite. L’Ange va donc devoir opter pour l’une ou l’autre des philosophies angéliques : celle des Pacifiques, très portée sur les vertus et le Bien, ou celle des Extrémistes, beaucoup plus affiliée à l’anéantissement du Mal, celui-ci rimant avec un jeu subtile et dangereux en compagnie des Péchés et de leurs frontières à ne surtout pas franchir. Quel que soit le choix de l’Ange, les postes qui s’offriront à lui ne différeront pas. En effet, ce sera la manière de les honorer qui changera. Il en existe six : celui lié au culte, celui lié à l’enseignement, celui lié à l’armée, celui lié à l’économie, celui lié à la fonction de Gardien et celui lié à la diplomatie. Chaque ville angélique possède jusqu’à quatre Anges dans chaque domaine. Outre son domaine de prédilection, un Ànjọnú peut également protéger un Humain.
- Le culte : Un Ange Pacifique s’occupera de temples prônant le Bien et réunissant des fidèles croyant en la force des Vertus liés aux différents Æetheri les représentant. Il ne mènera aucune action visant à endoctriner les individus contrairement aux Anges Extrémistes qui mettront en avant le rôle néfaste des Maléfiques et la nécessité de les éliminer pour faire triompher la paix et obtenir la Vie après la Mort selon les volontés d’Ahena.
- L’enseignement : Un Ange Pacifique enseignera les valeurs angéliques aux enfants et adolescents qui côtoieront les écoles angéliques et étrangères qu’il aura réussi à investir. Il s’agira de les pousser à réfléchir et à se comporter en suivant une philosophie de vie particulière, tournée vers les Vertus. L’enseignement des Pacifiques s’adapte au public qu’ils côtoient sans chercher à formater qui que ce soit. En revanches, les Extrémistes manipulent et conditionnent. Ils sont ceux qui gèrent les camps de redressement des Anges ayant péché et sont implantés dans des lieux reculés afin que nulle autorité ne vienne les empêcher d’agir. Très lié au culte, leur enseignement tend vers ce dernier.
- L’armée : Un Ange Pacifique gérera une poignée d’hommes et de femmes, souvent des Anges et des volontaires de confiance. Ces derniers auront comme principal objectif d’aider les populations défavorisées et de se battre aux côtés des faibles et des bénéfiques dans le besoin. En cas de guerre, le groupe sera étreint par des valeurs de justice et de loyauté. En revanche, un Ange Extrémiste sera à la tête d’une armée composée principalement d’étrangers, bien que certains extrémistes et repentis s’y trouvent, armée qui servira à annihiler le mal, peu importe le prix à payer. Souvent endoctrinés, les étrangers s’y trouvant croient en Ahena et attendent une vie meilleure après la mort. Il n’est pas rare que les Ànjọnú se servent de la Clarté Divine pour les maintenir dans un état de dépendance et de soumission à la Déesse et contribuer à leur motivation. Ils sont souvent à l’origine de frappe près du Fleuve des Âmes afin de sauver le maximum de nouveaux Anges.
- L’économie : Un Ange Pacifique contribuera à l’essor de l’économie angélique en engageant des Anges afin que ces derniers travaillent pour lui. Il sera également amené à faire du commerce avec les autres races, commerce essentiellement basé sur le troc des denrées. En revanche, un Ange Extrémiste fera des échanges beaucoup plus basés sur les services et liés avec le territoire de la race étrangère. Ainsi, par exemple, contre du marbre, il demandera l’ouverture d’une école de pensée angélique ou bien d’un temple d’Ahena.
- La diplomatie : Un Ange Pacifique s’assurera du soutien des races bénéfiques et neutres en apportant des présents et en faisant acte de représentation lors des grandes cérémonies. Une Ange Extrémiste agira dans un objectif d’annihilation du mal, convaincant les grands de mener des assauts contre les Démons et leurs alliés souvent de manière discrète et secrète.
- La fonction de gardien : Un Ange Pacifique gérera quelques Anges du rang de Wun afin de les guider vers des Humains leur correspondant. Il s’assurera de la bonne entente et répondra aux questions de l’Ange. Un Ange Extrémiste, au contraire, aura plutôt tendance à orchestrer la mort des Humains étant sous la protection d’autres Anges afin que ces derniers deviennent Anges à leur tour.

Le passage au rang d’Olori ou Archange (Niveau V) se fait presque naturellement, lorsque l’Ange commence à avoir de l’influence sur d’autres Ànjọnú. Devenant le référent de son domaine sur le territoire angélique sur lequel il exerce, il va avoir une nouvelle mission à accomplir, et non des moindres. En effet, la direction d’un des six domaines ne suffira pas à asseoir son autorité en tant qu’Archange. S’il reste ainsi, il redeviendra Ànjọnú ou ne portera pas le titre d’Olori avec honneur. Eu égard à la situation des Anges après leur défaite écrasante face aux Démons, la principale priorité est d’étendre de nouveau la race sur les Terres du Yin et du Yang, en plusieurs endroits bien distincts voire secrets. Ainsi, le nouvel Archange aura une quête à accomplir : celle d’annexer un territoire afin de construire sur ce dernier un village ou une ville avec quelques alentours propices à l’économie angélique et à l’expansion de la religion et autres valeurs centrales. Il devra trouver les fonds nécessaires et construire de A à Z les infrastructures avant de proposer à d’autres Anges d’y vivre. La défense du lieu sera primordiale car une Cité sans protection court à sa perte. Ainsi, une fois la construction achevée, l’Archange devra convaincre des Ànjọnú de le suivre pour que les six domaines fondamentaux soient remplis. La cité ne sera pas forcément peuplée que par des Anges mais devra servir les intérêts de la race et du Souverain. L’Olori gérera donc le territoire, soumis à l’autorité de l’Élu des Cieux. Il rendra également la Justice sur son territoire, aidé s'il le souhaite par les Ànjọnú. Un Archange est obligé de protéger un Humain, qu’il soit Extrémiste ou Pacifique.

L’Apakan ou Élu des Cieux (Niveau VI) est le Souverain de la race angélique. Roi des Terres qui appartiennent à la race, il est surtout un individu ayant un lien important avec la religion et les Ætheri représentatifs des Vertus. Il est également le représentant d’Ahena, quand bien même la Déesse n’existe pas. L’Élu des Cieux est détenteur de bons nombres de secrets liés au peuple. En plus du ou des Humains qu’il a protégé tout au long de son existence, il se doit de veiller au Roi des Enfants de Sympan. Une fois sur le trône, l’Apakan découvre qu’il n’est en réalité pas seul dans les rouages du pouvoir. En effet, si le peuple angélique a cru et croit encore que les sept Archanges Véritables représentants des Vertus sont morts lorsque les Démons ont attaqué la Terre Blanche, il n’en est en réalité rien. Leur fonction est devenue secrète et porte essentiellement sur la traduction des écrits anciens, retrouvés peu de temps après la défaite angélique. En effet, alors que les dessins ont permis des avancées époustouflantes sur la compréhension des Larmes d’Ange, le nom de Delix, écrit en alphabet commun, fut retrouvé au beau milieu de phrases indéchiffrables. Ainsi, les Archanges, en plus d’aider l’Élu des Cieux dans ses décisions, essayent de comprendre les méandres de l’écriture. Quant à l’Apakan lui-même, il est le chef suprême de la race. S’il ne peut en aucun cas revenir sur le partage du pouvoir entre les Pacifiques et les Extrémistes, son avis compte tout de même énormément. Roi béni des Dieux Vertueux, ce dernier ne peut être déchu car il possède la fonction de l’ancien Archange du Châtiment. Il est le seul à décider de déchoir un Ange et ce rôle s’applique à son endroit également. Il se doit de relever la race et est choisi parmi les Archanges par les anciens Archanges Véritables qui ont aussi le pouvoir de le destituer. La pureté qui se dégage de lui est capable de faire trembler n’importe quel Démon croisant sa route et les rencontres entre le Monarque Démoniaque et l’Élu des Cieux seraient toujours la cause d’événements étranges, horribles et/ou merveilleux. En effet, il est dit que des phénomènes météorologiques inexpliqués se produiraient, comme des pluies de grenouilles ou d’insectes, que des rivières vireraient au rouge sang, que des récoltes entières seraient changées en cendres ou, au contraire, que le fruit de plusieurs mois d’attente pousserait en une nuit etc.

Naissance des Anges : Jadis, les Anges pouvaient naître par voie naturelle. Le phénomène fut interrompu par la victoire de Sympan et prit définitivement fin au début de l’Ère de la Conciliation, lorsque les grossesses en cours furent menées à leur terme. Ainsi, l’union d’un Ange et d’une autre race donnera forcément un enfant de cette autre race, sauf si cette dernière ne confère pas son essence. Dans ce cas, la stérilité l’emportera. Une autre exception existe, celle de l'union d'un Ange et d'un Démon qui est non féconde. Aussi, de l’union de deux Anges naîtra forcément un Humain. Aujourd’hui, il ne reste plus que deux possibilités pour créer un Ange : l’union de deux Réprouvés et la réincarnation en Ange des êtres qui ont été bons toute leur vie durant ou qui se sont sacrifiés pour sauver la vie d’autrui de manière désintéressée. Néanmoins, le problème majeur réside dans le fait que le Fleuve des Âmes, par lequel les Anges se réincarnent, fait à présent partie de la propriété démoniaque. Ainsi, les nouveaux Anges se réveillent directement entre les griffes du Mal.

Physionomie : Jadis, la physionomie des Anges était particulière, une aura lumineuse entourant leur personne, ce qui permettait de reconnaître ces derniers au milieu de la foule. Ce n’est aujourd’hui plus le cas. Un Ange ressemble ainsi à un Humain aux traits particulièrement harmonieux. Souvent fins et élancés sans entraînement, les plus puissants ont néanmoins un corps de rêve dont, paradoxalement, les femmes et les hommes des autres peuples raffolent. Objets de tentation pourtant vertueux, les Anges ne sont pas attachés à leur physique qu’ils estiment banal alors même que quelque chose en eux est terriblement attractif. De ce fait, s’ils ne semblent plus bons aux yeux du monde, leur beauté fait en revanche souvent l’unanimité. Le seul moyen véritable de reconnaître un Ange aujourd’hui reste ses ailes, au plumage doux et d’une couleur immaculée. Néanmoins, après la victoire démoniaque, certains d’entre eux renoncent à la capacité de voler en se coupant les ailes, afin de passer inaperçu au sein des populations étrangères.

L’Éternité : Les Anges sont éternels, c'est à dire que le temps n'a pas d'emprise sur eux. Cela dit, il existe une différence majeure entre les Anges qui naissent ainsi et ceux qui le sont devenus par réincarnation. Un Ange de naissance grandira jusqu'à atteindre l'apparence physique qui sera jugée la plus harmonieuse. Une fois celle-ci atteinte, il ne se développera plus. Un Ange qui le devient, restera bloqué à l'apparence qu'il avait au moment de sa mort et ne pourra plus évoluer physiquement, à moins de posséder une magie spéciale le permettant.

Le mariage : Le mariage angélique est particulièrement important en ce sens qu’un Ange est réputé stérile ou ne pouvant engendrer que des créatures du démon qui dévoreront ses entrailles tant qu’il n’est pas uni par ses liens. Le phénomène est tout récent et s’est déclaré peu de temps après la guerre qui sonna la victoire des Malins, comme une malédiction à retardement. En réalité il n’en est absolument rien mais la population n’en a pas conscience. En revanche, les clauses du mariage sont très claires : l’enfant grandira parmi les Anges, quel qu’il soit, et son Destin appartiendra à la race. En quête de soldats du Bien et de fidèles à Ahena, le futur des bénéfiques est souvent pacifique et celui des neutres plus éphémère et terrible. Les Anges qui tombent enceinte après une union consommée hors mariage disparaissent le plus souvent dans la nature sans que jamais plus elles ne réapparaissent. Quoi qu’il en soit, le mariage angélique est le plus souvent monogame. Exception est faite quand tous les partenaires s’aiment d’un amour sincère. Les autres types d’union ne sont pas reconnus par les Anges.

Les Vertus : Les Vertus ne sont rien d’autre qu’un outil qui aide les Anges à faire régner le Bien sur les Terres du Yin et du Yang. Représentant des valeurs importantes, elles doivent être appliquées avec soin dépendamment des circonstances. Ainsi, un Ange n’a pas à adopter les Vertus toutes les minutes de son existence mais doit réfléchir à ces dernières et adapter un comportement adéquat pour ne point commettre de Péchés. Néanmoins, il y a un monde entre les Vertus et les Péchés et un comportement peut ne pas appliquer les Vertus sans pour autant faire sombrer l’Ange dans l’un des Péchés. Les Vertus sont au nombre de sept : la Justice, l’Espérance, la Tempérance, la Foi, la Charité, la Prudence et la Force. Les Anges justes veillent au respect de l’équité et des lois du peuple angélique tout en essayant de trouver des points d’accord avec le droit des autres peuples lorsque cela est possible. Les Anges sont également touchés par l’Espérance qui consiste à envisager l’avenir avec confiance. Rassurants et patients, ils ne se laissent que très peu toucher par le pessimisme. La Tempérance fait la retenue des Anges qui savent se modérer quand la situation l’exige. Très peu enclins à foncer tête baissée, les Ailes Blanches prennent le temps de la réflexion et de l’analyse. La Foi revient à la confiance mais en des forces qui dépassent les Mortels. Elle est liée à la religion mais également aux engagements que l’Ange prend, la Foi le poussant à être fidèle à ses promesses car les Ætheri l’ont souhaitée. La Charité est également une Vertu en ce sens qu’elle conduit l’Ange à faire le bien autour de lui et à aimer son prochain lorsque cela est possible. En effet, l’engeance bénéfique n’est en aucun cas forcée à aimer les Démons ou les êtres qui mettent en péril le Bien. La Prudence sert les Anges car elle les pousse à réfléchir aux conséquences de leurs actes, leur permettant d’éviter d’éventuelles erreurs. Enfin, la Force est la Vertu qui leur permet d’affronter l’adversité avec courage. Les Vertus ne sont pas innées mais se travaillent, la magie angélique aidant ces derniers à les ressentir. Elles sont une philosophie de vie mais les Anges ne sont pas tenus de les respecter. La seule règle est de ne point pécher.

Les Péchés : Les sept péchés originaux sont ceux susceptibles de déchoir les Anges. Il s'agit de l’Orgueil, la Luxure, la Colère, la Paresse, la Gourmandise, l’Avarice et l’Envie. L'Orgueil est le fait de s'attribuer, de façon fausse ou exagérée et à ses mérites, des qualités telles que la beauté ou l'intelligence au dépend d’autrui. La Luxure est le plaisir sexuel recherché à cette unique fin, sans éprouver le moindre sentiment. La Colère est considérée comme une folie pouvant conduire à des actes disproportionnés et regrettables. La Paresse est considérée comme une dépression de l'Esprit traduisant un ennui profond pour toute chose. La Gourmandise est une démesure et un aveuglement quant aux choses entourant la personne qui en est victime. L'Avarice est l'accumulation de richesses recherchée dans le seul but d'en acquérir davantage. Enfin, dernier Péché originel, l'Envie est la sensation éprouvée face aux biens d'autrui avec la volonté de les acquérir pour soi

La déchéance : Autrefois, un Ange qui péchait était immédiatement déchu par l’Archange du Châtiment. Cela dit, à partir de l’Ère de la Conciliation, ce dogme changea et la décision fut confiée au Souverain de la race. Aussi, devant la chute de la démographie depuis le massacre perpétré par les Démons, la déchéance n’est plus courante pour les Anges ayant atteint le rang d'Ànjọnú. Il faut réellement que l’Ange se soit plongé corps et âme dans les péchés pour qu’il se voit revêtir des ailes noires. En parallèle de la déchéance s’est donc développée une autre punition, permettant au pécheur un repentir actif. L’Ange coupable est banni des siens mais garde ses ailes blanches. Néanmoins, l’éternité lui est ôtée, si bien que le temps a la possibilité de faire de nouveau son œuvre sur sa personne. Ainsi, il n’échappera à la mort que s’il expie ses fautes et se voue réellement aux vertus et au bien, loin des péchés durant plusieurs années. Ces Anges sont appelés Silẹ.

L'Agbara : Méthode alternative dépendant de la volonté du Souverain et créée de toutes pièces par les Anges extrémistes, l’absence de déchéance peut également être due au passage de l'Agbara. L’Ange pécheur sera enfermé dans un camp à l’intérieur duquel il devra expier ses fautes par diverses méthodes très peu enviables et qui n’auraient pas été tolérées en d’autres temps. Il n’est pas rare que des Anges meurent durant leur passage au camp, preuve qu’ils n’étaient pas dignes de représenter les vertus. Ceux qui survivent ont ensuite les péchés en horreur et font tout pour les exterminer de façon radicale, eux et ceux qui les distillent dans le cœur des êtres. Conditionnés pour annihiler le mal, ces Anges sont redoutables et se suicident le plus souvent pour la cause.

Les Anges Gardiens : Depuis longtemps maintenant, les Anges servent de Gardiens aux Enfants de Sympan, c’est-à-dire les Humains. Aussi, certains d’entre eux sont éduqués pour répondre à cette tâche bien spécifique. Le lien entre un Humain et son Gardien est unique et si, au début, de la sympathie naîtra de ce dernier, il sera très vite remplacé par un sentiment amoureux de plus en plus intense au fur et à mesure des années. L’Humain désirera son Ange et l’Ange désirera son Humain, l’amour les liant étant à la fois psychique et charnel. De façon générale, un Ange n’a qu’un seul Humain mais certains, très puissants peuvent en avoir plusieurs, les liens devenant plus compliqués avec le pluralisme. Si un Ange est Déchu, la brisure sera totale et une haine profonde s’installera entre l’Humain et l’ancien Ange, une haine qui pourra s’effacer au fil des années jusqu’à ce que la relation redevienne neutre. L’Ange donnerait sa vie pour l’Humain et si, au début, toutes les relations étaient parfaitement saines, avec l’Ère de la Conciliation et la défaite des Anges, certains Ailes Blanches extrémistes commencèrent à penser qu’un Humain étant trop faible, le mieux serait de le pousser à devenir un Ange. Ainsi, certains Anges Gardiens, bien qu’aimant leur Humain, souhaitent que ce dernier meure après une vie exemplaire ou en se sacrifiant pour autrui, afin qu’il se transforme en Ange et soit plus à même de se protéger.

Le changement de dogme : À l’aube de l’Ère de la Conciliation et, surtout, avec l’écrasante victoire des Démons, les Anges durent changer de dogme dans l’intérêt du Bien. La décision fut difficile à prendre car certains sacrifices allaient être nécessaires pour restaurer un équilibre fragilisé au possible. Néanmoins, elle fut prise, notamment grâce à la montée des Anges appelés extrémistes. Il est important de comprendre que ce type d’Anges n’est pas possédé par une volonté de faire le mal. Au contraire, ces derniers sont préoccupés par le bien et sont persuadés que des actions pacifiques ne sont en aucun cas adaptées face à des êtres qui ne reculent devant rien pour imposer leur mode de vie et leur vision du monde aux autres peuples. Ils pensent que les Anges ont un devoir à accomplir de maintien de l’équilibre et doivent s’adapter en fonction de leurs adversaires, peu importe le prix à payer, car c’est du Bien dont il est question. Ces Anges, fidèles à la vision qu’avait Delix de son temps mais ayant appris de ses erreurs, croient qu’un déséquilibre entraînera forcément la chute des Terres du Yin et du Yang et clament haut et fort que la politique angélique menée jusqu’ici a été une véritable catastrophe, permettant aux Démons de se développer et d’œuvrer en toute impunité dans un Monde déjà affaibli des actions des Sorciers et des Ondins. Quoi qu’il en soit, sous leur impulsion et également leur nombre croissant après la défaite angélique, les dogmes se mirent peu à peu à changer et les Anges comprirent qu’ils ne pouvaient pas continuer à aider autrui sans rien attendre en retour, qu’ils ne pouvaient plus, non plus, continuer à n’intervenir que ponctuellement. Les extrémistes dévoilèrent leurs travaux, enseignant aux engeances bénéfiques qu’il y avait un monde qui séparait les vertus et les péchés et qu’il fallait s’en servir. Ils insistèrent également sur la nécessité de conserver une partie des mœurs d’antan et de traiter les affaires parfois de façon extrémiste et d'autres fois de façon pacifique afin que le peuple ne perde pas toutes ses valeurs passées d’un seul coup. Ainsi, la société angélique est aujourd’hui à la fois divisée et unie. Divisée dans la manière de faire de chacun mais unie par un même objectif : celui de défendre les intérêts du Bien.

Le culte d'Ahena : Depuis l’Ère de la Conciliation, les Anges se servent du concept de vie après la mort pour servir les intérêts du bien et desservir ceux du mal. S’ils ne connaissent pas les secrets du cycle, ils ont remarqué, Ère après Ère, que seuls les individus bons renaissaient en tant qu’Ange après avoir trépassé. La mort étant une préoccupation importante pour tous, le domaine fut rapidement considéré comme prolifique. Ce furent les Anges extrémistes, appuyés par la Reine, Asriel Heylik, qui initièrent le courant. Aujourd’hui il existe à travers le culte d’Ahena, l’Æther de la Réincarnation, ou, plutôt, une figure inventée qui a été divinisée afin de réunir autour du concept un bon nombre de croyants. Si Ahena n’est que pure chimère, les Anges au courant ne sont que trois, dont le Souverain lui-même. Le culte d’Ahena tend donc à s’étendre sur les Terres du Yin et du Yang, prônant le bien et les vertus comme art de vivre dans les écoles et les temples. Les enseignements sont souvent différents en fonction de l’essence de ceux à qui ils s’adressent. Chez les bénéfiques, les religieux formeront des guerriers du Bien, prêts à se battre pour protéger les Vertus, la Nature ou autres grands principes. Chez les neutres, le dogme est bien plus porté sur la vie après la mort et le combat contre le mal au nom d’Ahena. Les courants extrémistes, quant à eux, manipulent les croyants afin d’en faire des soldats prêts à tout pour la Déesse, même à se sacrifier pour la cause car conditionnés dans une optique de « vie meilleure après la mort ».

Les Larmes d’Anges : Les Larmes d’Anges, aussi appelées Omije, sont des pierres précieuses particulières qui apparaissent dans le Monde à chaque fois qu’un Ange pleure. Réellement abondantes en sous-sol, elles étaient jusqu’ici assez mystérieuses, jusqu’à ce qu’un livre usé par le temps ne refasse surface. Des secrets enfouis furent révélés à propos d’une ancienne civilisation, aujourd’hui perdue, qui usait, apparemment, du pouvoir de ces pierres brillantes et pures. Si tous les mystères ne furent pas découverts, faute de traductions précises de la langue à présent oubliée, certains dessins servirent les intérêts des Anges, notamment ceux traitant des armures et des illusions divines. Grâce aux parchemins anciens, les Anges ont donc pu exploiter les Omije pour obtenir de nouveaux pouvoirs.

Le Sanctuaire d'Ahena : Ce pouvoir donne aux Anges la possibilité de créer une zone de non-violence à l’endroit où ils se trouvent, leur permettant ainsi de préserver le lieu des rixes et des guerres en fonction de leur magie. Il permet également aux Ailes Blanches d’accroître les vertus chez les individus qui croisent leur chemin, à la condition que ces derniers aient déjà une faille bénéfique à exploiter. Ainsi ils pourront leur faire ressentir la Foi, l’Espérance, la Charité, la Justice, la Prudence, la Force et la Tempérance. Fruit de nombreuses mutations et sans doute de la rareté des membres du peuple, le Sanctuaire d’Ahena permet également d’atténuer les Péchés chez ceux qui les côtoient, à l’exception des Démons. C'est grâce à ce don que les Anges se lient à un Humain.

Les Larmes des Cieux : Si ce don permettait aux Anges de soigner les maux, aussi bien physiques que psychologiques, la guerre qu’ils perdirent contre les Démons leur permit de découvrir enfin les propriétés des Larmes d’Anges, ces pierres mystérieuses produites par les pleurs des créatures aux ailes immaculées. Ainsi, si ces dernières continuent à pouvoir utiliser la magie blanche comme bon leur plaît, il existe deux spécialisations au choix : « Les Armures Enchantées » et « La Clarté Divine ». La première permet à l’Ange d’utiliser une Larme d’Ange pour créer deux armures qui se battront à ses côtés, tels des guerriers qui l’appuieront, d’un niveau inférieur à lui (Si votre personnage est niveau V, les armures seront donc niveau IV). La deuxième permet d’utiliser une Larme d’Ange afin de provoquer une clarté si intense et lourde de sens que ceux qui la contempleront penseront à une intervention divine. Cette dernière permet de convaincre la foule des dires de l’Aile Blanche. Le nombre de Larmes disponibles est identique au niveau de l’Ange.

L'Œuvre de Delix : Don développé à l’Ère de la Conciliation, l’Œuvre de Delix fut conférée aux Anges pour une raison inconnue et mystérieuse. Néanmoins, ce pouvoir étant un pilier central dans la lutte contre le mal, personne ne s'opposa à lui. En effet, l’Œuvre de Delix permet aux Anges d’entrer dans un processus d’absorption de l’énergie vitale. Lorsqu’ils l’utilisent, le pouvoir fonctionne sur chaque individu présent mais de façon bien plus accentuée sur les maléfiques. Viennent ensuite les créatures plutôt neutres et, enfin, les bénéfiques. Pouvoir particulièrement efficace, il est également très dangereux car il est rare de pouvoir tuer un maléfique sans mettre également sa vie en danger, le sort continuant un temps après que l'utilisateur lui ait demandé de cesser. De ce fait, si l’Ange ne l’arrête pas assez vite alors il meurt également, se suicidant ainsi pour le bien.

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